LE MAGHREB

Le Quotidien de l’Économie
BILAN DE L'ACCORD D'ASSOCIATION AVEC L'UE

LES EXPORTATIONS ALGÉRIENNES

EN BAISSE DE 53,33 %
es effets immédiats de la mise en oeu-
L vre de l'accord d'association entre
l'Algérie et l'Union européenne, entré
en vigueur en septembre 2005, s'observent
particulièrement sur le plan commercial, où
les deux parties ont convenu d'une approche
progressive dans le démantèlement des
droits de douane. Au niveau des flux com-
merciaux, l'application de l'accord d'asso-
ciation offre aux entreprises algériennes des
opportunités d'exportation avec un meilleur
accès aux marchés européens, avec une
franchise des droits de douane pour les pro-
duits industriels et un accès préférentiel
pour les produits agricoles et les produits de
la pêche. Les exportations algériennes mon-
trent une nette prépondérance de la zone
Union européenne, avec un taux de 56,2 %
durant les neuf premiers mois de 2009,
contre 60,6 % à la même période de l'année
2008. Ces chiffres relèvent d'un rapport-
bilan élaboré par l'Algex sur l'impact de
l'accord d'association sur les exportations
algériennes hors hydrocarbures vers
l'Union européenne durant les neuf mois de
l'année en cours. Ainsi, le volume des
échanges entre l'UE et l'Algérie est de 33
milliards de dollars durant les neuf premier
mois de 2009, à savoir 16 milliards de dol-
lars d'importations et 17 milliards de dollars
d'exportations. Les exportations algériennes
hors hydrocarbures vers l'UE ont enregistré
durant les neuf premier mois de 2009,
445,45 millions USD contre 954,4 millions
USD durant la même période en 2008, soit
une régression de -53,33 %. Cette baisse ne
concerne pas uniquement la zone UE mais
plutôt les exportations globales
Nassima Bensalem
(Lire en page 3)

 Grippe A/H1N1 BANQUE EXTÉRIEURE D'ALGÉRIE FORUM DES PAYS EXPORTATEURS DE GAZ À DOHA
La vaccination Création d'une société de leasing avec
sera entamée
Aligner les prix du gaz
à la mi-décembre
(Page 4)
des partenaires portugais et suisses sur ceux du pétrole
nnoncée depuis quel- par BES et de 6% par Swicorp. émir du Qatar,

 Environnement
A ques mois déjà, la nou-
velle société de leasing
de la Banque extérieure
d'Algérie va bientôt voir le
L'Algérie, un jour. En effet, la Banque
Extérieure d'Algérie (BEA) va
champion signer dans les prochains jours
un pacte d'actionnaires pour la
(Page 5) création d'une société de lea-
sing en partenariat avec le
groupe bancaire portugais
 Banque mondiale Banco Espirito Santo (BES) et
le Fonds d'investissement mul-
tinational, Swicorp. Selon le P-
Reprise modeste DG de la banque, Mohamed
Loukal, cette nouvelle institu-
du commerce tion sera baptisée "IJAR
Leasing Algérie", et sera dotée
mondial d'un capital de 3,5 milliards de
(Page 24) DA qui sera détenu à hauteur
de 59% par la BEA, de 35%
La répartition du capital de la
société a été élaborée en
conformité avec les nouvelles
mesures sur l'investissement
étranger qui accordent à la par-
tie algérienne une part majori-
taire de pas moins de 51%
dans les projets d'investisse-
ment en partenariat, rappelle-t-
on. La BEA envisage de céder,
plus tard, une partie de son
capital aux investisseurs algé-
riens (personnes morales et/ou
personnes physiques), avance
le même responsable. La BES
est la seconde plus grande ins-
titution financière privée au
Portugal et dispose de 1,7 mil-
lion de clients.
Isma B.
(Lire en page 9)
L’ Cheikh Hamad Ben
Khalifa Al Thani, a
souligné, hier, à Doha, la
nécessité de la coopération
entre les pays exportateurs
en vue d'établir un équilibre
dans le marché mondial de
l'énergie. Dans une allocu-
tion à l'ouverture des tra-
vaux du 9e Forum des pays
exportateurs de gaz (FPEG), l'Emir du Qatar a également mis en garde
contre "toute initiative unilatérale", qui pourrait "se répercuter néga-
tivement sur l'ensemble des pays du FPEG à long terme", a-t-il pour-
suivi. Dans un discours prononcé à l'ouverture des travaux, l'émir du
Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani, a appelé à aligner les prix
du gaz sur ceux du pétrole. La rencontre sera consacrée à l'adoption
du budget du Forum et à la présentation d'une étude sur le marché du
gaz, ainsi qu'à l'adoption du programme de la prochaine réunion du
forum, prévue le 19 avril prochain à Oran.
Samira G.
(Lire en page 8)

EDITION N°3279 DU JEUDI 10 DÉCEMBRE 2009- PRIX : 10 DA - ETRANGER : 0,8 EURO - SITE INTERNET : WWW.LEMAGHREBDZ.COM
2- LE MAGHREB du 10 décembre 2009
Conférence
de presse sur le
" Wire 2010 "
 DANS le cadre de la 12
édition du Salon internatio-
nal pour les Fils et les
Câbles " Wire 2010 " et du
Salon international pour les
Tubes et les Tuyaux " Tube
2010 " organisés par la
Foire de Düsseldorf " Messe
Düsseldorf " qui se tient du
12 au 16 avril 2010 à
Düsseldorf en Allemagne, à
cet effet, une conférence de
presse sera organisée,
aujourd'hui, à 10h00 à l'hô-
tel Mercure à Alger, et sera
assurée par Friedrich
Kehrer, directeur du salon "
Wire & Tube 2010 " et
Andreas Hergenröther ,
directeur général de la
chambre algéro-allemande
de commerce et d'industrie
(AHK Algérie).
Elaboration
du schéma
directeur de
l'administration
électronique
 LANCEMENT d'un avis
d'appel d'offres international.
La Direction des Finances et
des Moyens du ministère de
la Poste, de l'Information et
de la Communication lance
un avis d'appel d'offres inter-
national portant sur l'élabora-
tion du schéma directeur de
l'administration électronique.
Cet avis s'adresse aux
bureaux d'études et groupe-
ments ayant réalisé un projet
similaire, justifié par une
attestation de bonne exécu-
tion. La date limite de dépôt
des offres est fixée au 28
Janvier 2010.
TÉLÉGRAMME
20 ET 21 DÉCEMBRE 2009 HÔTEL La Fifa se sépare de son
MERCURE ALGER
directeur de la communication
Séminaire sur l'environnement
 LA FÉDÉRATION
économique internationale de football
(Fifa) a annoncé la mise à
 L'ENVIRONNEMENT économique dans lequel évoluent l'écart de son directeur de la
les entreprises nécessite une réactivité accrue de la part des diri- Communication et des
geants et des responsables de services. Cependant, le pilotage de Affaires publiques Hans
la gestion des organisations devient de plus en plus complexe du Klaus pour cause de "concep-
fait de l'accroissement des paramètres à prendre en compte et de tions différentes en matière
la structure hétérogène des systèmes d'information. Sur la base de stratégie de communica-
de cette problématique des processus de prise de décision, ce tion". Les deux parties "ont
séminaire fournira les outils méthodologiques pour mettre en décidé de mettre fin a leur
œuvre un projet de système d'information décisionnel. Ces sys- collaboration", affirme la
tèmes permettent d'accéder à l'ensemble des données contenues Fédération internationale de
dans les différentes bases de données de l'entreprise, de réaliser football dans un communiqué. "La FIFA tient à remercier Hans
facilement des analyses et de diffuser l'information sous forme Klaus pour ce qu'il a apporté à l'instance dirigeante du football
de rapports, de graphiques, de tableaux de bord de pilotage. mondial", ajoute le texte. Dans ce même communiqué, Hans
Klaus assure que travailler à la Fifa a été pour lui "une belle expé-
LE 14 DÉCEMBRE AU MAROC rience et un enrichissement professionnel" et que "la Fifa est une
organisation fascinante dans le fascinant monde du football".
Séminaire 'Entre crise
et globalisation : la place Exportation de plus de 600
du Maghreb dans l'économie tonnes de poissons en 2009
mondiale' à partir d'Oran
 L'IFRI organise, en partenariat avec le Centre marocain de  AU TOTAL 621,7 tonnes de
conjoncture, un séminaire sur : " Entre crise et globalisation : la poissons ont été exportées à par-
place du Maghreb dans l'économie mondiale ". Cette rencontre, tir d'Oran du début de l'année
qui aura lieu les lundi 14 et mardi 15 décembre 2009 à 2009 jusqu'à la fin novembre,
Casablanca, a pour objet d'engager la réflexion sur l'insertion selon la direction de la pêche et
des économies du Maghreb dans l'économie mondiale. L'analyse des ressources halieutiques. Les
portera sur des thèmes centraux : les relations économiques avec revenus de cette quantité expor-
l'Union européenne ; la présence économique chinoise et tée vers l'Europe et la Libye
indienne dans la région ; les stratégie et présence économiques sont de l'ordre de 3,41 millions
des pays du Golfe ; les liens économiques avec les Etats-Unis et de dollars us, soit une hausse de
enfin la projection économique des pays du Maghreb sur 5 pour cent par rapport à la
l'Afrique subsaharienne. Cet état des lieux et l'approche prospec- même période de l'année 2008,
tive des analyses permettront d'évaluer le rôle de ces économies selon la même source. Une pre-
dans l'intégration du Maghreb. mière expérience d'exportation de poissons vers un pays arabe a
eu lieu cette année avec une livraison de 839,5 kg de poissons en
conserves, crustacés et autres. Les quantités exportées, les plus
Le monde comptait vingt mil- importantes au niveau national, ont été réalisées par huit unités de
transformation des produits halieutiques relevant du secteur privé
lions de réfugiés climatiques en de la wilaya, implantées dans les communes d'Oran, d'Ain Turck,
de Bir El Djir, de Hassi Ameur et la localité de Nedjma (ex-
2008 Chteibo), a-t-on relevé, précisant que tous les poissons utilisés
dans l'opération de transformation sont des ressources locales.
 LE MONDE a enregistré 20 millions de "réfugiés climati-
ques" en 2008 et leur nombre, selon les estimations les plus hau- Plus de 150 000 euros saisis
tes, pourrait atteindre le milliard d'ici quarante ans, conclut une
étude de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). au port d'Oran
Ce rapport, publié au deuxième jour de la conférence de
Copenhague sur le climat, souligne que seule une petite partie de  LA BRIGADE des Douanes
ces "réfugiés climatiques" quittent leur pays d'origine. Les autres, algériennes a mis en échec, au
la grande majorité, rejoignent des villes déjà surpeuplées, ce qui a niveau du port d'Oran, une tenta-
pour effet d'accentuer les dégradations environnementales. tive d'introduction sans déclara-
tion d'une somme de 150170
euros, par un ressortissant fran-
8e assemblée générale çais, selon la direction régionale
de cette instance. Cette somme
des promoteurs immobiliers dissimulée dans 14 poches en
plastique à l'intérieur d'un véhi-
 LE FONDS de garantie et de caution mutuelle de la cule 4x4 a été saisie lundi soir
Promotion immobilière (F.G.C.M.P.I), organise, le dimanche 20 lors du contrôle des véhicules à bord d'un navire en provenance de
décembre 2009, à 9h00 à l'hôtel " El Aurassi " la 8e assemblée Marseille, selon le directeur régional des douanes d'Oran. Le même
générale des promoteurs immobiliers adhérents au fonds. Les thè- responsable a indiqué que ce ressortissant français est passible,
mes inscrits à l'ordre du jour porteront sur la présentation des conformément au code des infractions des Douanes algériennes, d'une
comptes sociaux du fonds pour l'exercice 2008, et la présentation amende égalant le double de la somme saisie, soit 37,8 millions de
du rapport d'activité du conseil d'administration. DA. Le véhicule du mis en cause a été également saisi.

DU 03 AU 06 FÉVRIER PROCHAIN À MILAN
Salon MADExpo
 PRÉSENTATION du Salon international de l'architecte et des techniques de
construction. L'Institut italien pour le commerce extérieur - ICE, Bureau pour la pro-
motion des échanges de l'ambassade d'Italie, en collaboration avec l'association
FederLengno Arredo, organise, aujourd'hui, à 10h30, à l'hôtel Hilton d'Alger, un sémi-
naire de présentation du Salon MADExpo qui se tiendra du 03 au 06 février prochain
à Milan en Italie. Le Salon MADexpo représente le Salon international le plus impor-
tant dédié à toute la filière de l'architecture et des constructions, drainant un nombre
très important de visiteurs (200.126 en 2009) avec 1739 exposants et 100.000 m2 de
surface nette d'exposition. Organisé sous différentes thématiques à savoir : le bâti-
ment, l'architecture et les finitions d'intérieur, équipement, technologies pour chantiers
et aménagement urbains ; le salon MADEexpo se veut une vitrine internationale mais
aussi une plate-forme de l'architecture et des constructions.
DU 14-12-2009 AU 17-12-2009 -
MARSEILLE (FRANCE)
Rencontres entre entreprises
du nord et du sud
de la Méditerranée
 AVEC le soutien de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur et
du Programme Européen Invest in Med, l'ADECI prévoit d'ac-
cueillir à Marseille, du 14 au 17 décembre 2009, des entrepre-
neurs d'Algérie, du Maroc, de la Tunisie, travaillant dans les sec-
teurs de l'Environnement et des Energies. La venue à Marseille de
ces entrepreneurs du Maghreb permettra l'organisation de rencon-
tres individualisées avec des sociétés de la région PACA, en vue
du développement d'un courant d'affaires inter-entreprises. Les
partenaires de cette opération sont : le WTC Algérie, la CGEM
Maroc, la CTFCI en Tunisie, le Groupement Wallon du
Partenariat et l'Onudi. En région Paca, outre l'Adeci, EA Eco-
Entreprises, Capénergies, le Pôle Mer Paca, Finances et Conseil
Méditerranée et l'IMED sont associés à cette initiative.
 NATION LE MAGHREB du 10 décembre 2009- 3

BILAN DE L'ACCORD D'ASSOCIATION AVEC L'UE

Les effets immédiats
de la mise en oeuvre
de l'accord
d'association entre
l'Algérie et l'Union
européenne entré en
vigueur en
septembre 2005
s'observent
particulièrement sur
le plan commercial,
où les deux parties
ont convenu d'une
approche
progressive dans le
démantèlement des
droits de douane.
AU NIVEAU des flux commer-
ciaux, l'application de l'Accord
d'association offre aux entrepri-
ses algériennes des opportunités
d'exportation avec un meilleur
Les exportations algériennes
en baisse de 53,33 %
milliards de dollars d'importa-
tions et 17 milliards de dollars
d'exportations. Les exportations
algériennes hors hydrocarbures
vers l'UE ont enregistré durant
les neuf mois de 2009, 445,45
millions USD contre 954,4 mil-
lions USD durant la même
douane avec ou sans limitation
de quotas), ont enregistré un
taux de 60,5 % du total des
exportations de produits agrico-
les transformés dont près de 84,4
% sans limitation de quotas.
S'agissant des produits agricoles
soumis à un calendrier pour
alimentaires et le couscous. Pour
les neuf mois de 2009, la valeur
de ces deux produits représente
3,6 % du total des exportations
des produits agricoles transfor-
més bénéficiant d'avantages pré-
férentiels. Les exportations de
produits agricoles et agricoles
transformés ne bénéficiant pas
d'avantages préférentiels ont
représenté 39,45 % des exporta-
tions agricoles vers l'UE, enre-
gistrant une progression de près
de 94 % par rapport à la même
période 2008. L'exportation des
produits, de la pêche, durant la
même période est évaluée à 5,5
millions de dollars, elle a repré-
senté une part de 1,23 % du total
des exportations algériennes
hors hydrocarbures vers l'UE,
soit une diminution de près de
50 % en valeur par rapport à la
même période 2008. Les princi-
paux produits exportés durant
cette période sont notamment,
les crevettes : 63,75 % du total
des produits de la pêche, les
escargots : 10,4 % du total des
produits de la pêche.
La destination des crevettes et
des poulpes est principalement
l'Espagne. Les produits indus-
triels sont d'une valeur de 410,3
millions de dollars, ils représen-
tent 92 % des exportations vers
la CE et ont diminué de 54,7 %
par rapport aux neuf mois de
2008. Cette baisse concerne
notamment les exportations de
solvants et d'ammoniac, qui ont
chuté de moitié. L'entrée en
vigueur de l'accord d'association
entre l'Algérie et l'Union euro-
péenne est une étape importante
dans le retour de notre pays sur
la scène internationale, qui, à
l'ère de la mondialisation, passe
par une intégration aussi bien
politique qu'économique et
commerciale.
Nassima Bensalem

accès aux marchés européens,
avec une franchise des droits de
douane pour les produits indus-
triels, et un accès préférentiel
pour les produits agricoles et les
produits de la pêche. Les expor-
tations algériennes montrent une
nette prépondérance de la zone
Union européenne, avec un taux
de 56,2 % durant les neuf mois
de 2009 contre 60,6 % à la
même période de l'année 2008.
Ces chiffres relèvent d'un rap-
port-bilan élaboré par l'Algex
sur l'impact de l'accord d'asso-
ciation sur les exportations algé-
riennes hors hydrocarbures vers
l'Union européenne durant les
neuf mois de l'année en cours.
Ainsi, le volume des échanges
entre l'UE et l'Algérie est de 33
milliards de dollars durant les
neuf mois de 2009 à savoir 16
DÉVELOPPEMENT DE PROJETS MINIERS EN ALGÉRIE
L'australien Terramin veut
investir 266 millions de dollars
LE GROUPE Terramin
Australia Ltd, leader australien
dans la production de zinc,
envisage d'investir plus de 200
millions de dollars dans un
projet minier en Algérie.
L'entreprise a annoncé, hier,
avoir engagé des discussions
avec des banques publiques
algériennes pour lever les
fonds nécessaires au dévelop-
pement de projets miniers en
Algérie. Selon Kevin Moriarty,
P-DG du groupe, l'investisse-
ment porte sur un montant de
266 millions de dollars, souli-
gne le quotidien électronique
"toutsurlalgerie".
"L'environnement est positif
pour financer ce projet, spécia-
lement en Algérie. Nous tra-
vaillons avec les banques en ce
moment", a déclaré M.
Moriarty. Il espère pouvoir
réunir les fonds d'ici la fin de
l'année 2010. En effet, le
groupe australien possèderait
65% du capital de la société
exploitatrice ainsi créée, le
période en 2008, soit une régres-
sion de -53,33 %. Cette baisse
ne concerne pas uniquement la
zone UE mais plutôt les exporta-
tions globales hors hydrocarbu-
res de l'Algérie qui ont enregis-
tré une chute de 57 %. Sur les
56,2% des exportations algé-
riennes, les produits agricoles
transformés ont représenté 4 %.
Ils sont constitués de dattes
exportées essentiellement vers la
France, la Belgique et l'Espagne,
également de beurre de cacao
exporté vers la Grande-Bretagne
et la France. Les eaux minérales
et gazéifiées sont également
exportées vers la France,
l'Espagne, la Grande-Bretagne
et l'Italie. Les exportations de
produits agricoles transformés
ayant bénéficié d'avantages pré-
férentiels (0% de droits de
reste serait détenu par deux
entreprises publiques algérien-
nes. Signalons que Terramin
Australia ltd est déjà présent
en Algérie où il exploite des
mines à Tala Hamza, dans la
région de Béjaïa. Le cours du
zinc a grimpé de 91% cette
année et la demande du secteur
métallurgique repart à la
hausse au sortir de la crise éco-
nomique internationale. Il faut
dire que l'investissement dans
le secteur minier en Algérie
commence à prendre un nouvel
élan, ces dernier temps, notam-
ment que le gouvernement a
décidé de rationaliser ses res-
sources naturelles minières. Il
convient de signaler, dans ce
contexte, que le ministre de
l'Energie et des Mines, Chakib
Khelil, a annoncé récemment
la création prochaine d'un
groupe minier public, baptisé
Manadjim El Djazaïr. Le
groupe va englober les entre-
prises publiques activant dans
le secteur des mines. L'idée,
bénéficier du démantèlement
tarifaire, il se trouve que l'expor-
tation s'est relativement déroulée
durant les périodes concernées
par le démantèlement tarifaire, à
savoir l'oignon et échalotes (2
075 571 USD), l'abricot (144
876 USD), le piment (104 664
USD), l'alfa (217 188 USD), le
citron (26 728 USD), les pois (8
934 USD) les aubergines (1 621
USD), les oranges (402 USD), et
dans des quantités moindres, les
prunes, la pastèque, l'haricot, la
carotte, et la tomate. Concernant
les produits admis sous contin-
gents, les données demeurent
marginales et à la baisse par
rapport à 2008. Pour les produits
agricoles transformés, on note
l'exportation de deux produits
sous contingents sur les 11 ins-
crits en l'occurrence les pâtes
selon le ministre, est de ratio-
naliser l'utilisation des moyens
techniques et humains. "Le
groupe va avoir un objectif
réel de création de valeur ajou-
tée dans divers domaines, que
ce soit dans le phosphate, le
plomb, le zinc, les agrégats, le
sel ou les autres produits
industriels", a-t-il précisé.
L'Etat va, selon lui, faire un
grand effort pour réorganiser la
nouvelle entreprise. L'objectif
étant de "lancer une grande
société d'une certaine renom-
mée avec les ressources
humaines qu'il faut, l'organisa-
tion qu'il faut, la formation
qu'il faut. Cette remise à
niveau va prendre plusieurs
années pour se faire", a-t-il
indiqué. M. Khelil a tenu à
souligner que ce nouveau
groupe minier ne faisait pas
partie de la nouvelle stratégie
industrielle consistant en la
création de champions natio-
naux à capitaux publics.
Samira H.
LA CONJONCTURE
de Nabil Benbachir
Protéger nos entreprises
et notre marché intérieur
POURQUOI le fait de "casser" le monopole sur le
commerce extérieur était-il considéré de par le passé
comme l'une des dimensions les plus importantes et
les plus moralisatrices des réformes ?
Si ce monopole qui brassait des milliards de dollars
de l'époque pouvait n'enrichir que peu de responsa-
bles liés aux importations, la fin du monopole public
a multiplié par centaines (ou dizaines de milliers) le
nombre d'importateurs qui devaient se partager le
commerce extérieur, c'est-à-dire l'enveloppe en devi-
ses qui provenait des banques, et multiplier ainsi le
nombre d'opérateurs surexposés à la corruption. Dès
lors qu'on avait cassé le monopole sur le marché
extérieur pour transférer cette mission étatique aux
entreprises privées, ce qui revient à dire que les
moyens financiers en devises sont mis à disposition
d'hommes d'affaires, on n'avait fait que transférer
l'appât du gain facile et choisi qui sera rendu riche en
lui octroyant les autorisations d'importation. Un tel
gain facile et sans risque pour les importateurs ne
peut qu'irriter ceux qui veulent investir dans la pro-
duction nationale. Compte tenu que l'argent se
ramasse facilement et sans risque par l'engagement
dans les importations, il ne devait en sortir que
l'orientation des opérateurs ( ou hommes d'affaires)
vers le secteur des importations. Les réformes ainsi
menées sur ce thème particulier avait fait l'objet d'une
dénonciation du Président lors d'un discours qu'il
avait prononcé. Des bureaux "import-import" disait-
il. Par contre, il y a eu quand même des investisseurs
courageux qui avaient préféré choisir ce qui est diffi-
cile, risqué, mais qui contribue au développement et
à la création d'emplois dans le secteur de la produc-
tion. Alors, pour ce qui nous concerne, certes la
question peut se poser de savoir pourquoi ne serait-il
pas possible de doper nos exportations à l'étranger,
alors qu'en réalité c'est une autre question qui devrait
se poser. Pourquoi ne pas fournir des plans de charge
à nos entreprises, et orienter les augmentations sala-
riales, c'est-à-dire le pouvoir d'achat même timide-
ment, vers la production nationale ? Peut-être que nos
entreprises sont déjà battues par la concurrence inter-
nationale mais alors, pourquoi ne pas s'intéresser aux
zones de forte croissance et pourquoi y a-t-il tant
d'entreprises d'importation et pas assez d'entreprises
d'exportation ? Serait-ce qu'il n'y ait pas eu assez de
mesures d'encouragement à des investissements pro-
ductifs ? Peut-être serait-il plus indulgent de moins
critiquer les entreprises étrangères car elles sont
étrangères et travaillent pour le profit, alors que nous
devrions attendre plus des entreprises Algériennes qui
devraient contribuer à développer le pays même au
sacrifice d'une partie des profits.
N. B.
4 - LE MAGHREB du 10 décembre 2009
LORS D'UNE rencontre orga-
nisée, avant-hier, par la faculté
des sciences économiques et de
gestion de l'université d'Alger,
des académiciens et universi-
taires participant au séminaire
international sur la crise mon-
diale et son impact sur les éco-
nomies des pays du Proche-
Orient et d'Afrique du Nord ont
insisté sur la nécessité de la
mise en place d'un mécanisme
arabe unifié pour faire face aux
effets de cette crise. A cet effet,
ils ont souligné que les pays de
la région ont été différemment
affectés par le choc économi-
que engendré depuis plus de
deux ans par la crise des sub-
primes aux Etats-Unis. A ce
propos, Ramez Tanbour de
l'université El Djinan (Liban),
dira que cette différence s'ex-
plique par la spécificité de cha-
que système économique dans
AFIN D'ÉVITER LES RETOMBÉES DE LA CRISE
Des académiciens suggèrent
un mécanisme arabe unifié
chacun de ces pays. Ajoutant
que, selon le degré d'affection
des économies par la crise, on
pouvait distinguer deux catégo-
ries : les pays entretenant des
relations étroites avec les Etats-
Unis et la Grande-Bretagne, les
pays du Golfe notamment, et
les autres, particulièrement les
pays du Maghreb qui se carac-
térisent par la diversité de leurs
partenaires économiques. A ce
titre il dira que les pays du pre-
mier groupe ont été les plus
touchés par les effets de la
crise, aussi bien sur le plan
financier qu'économique. Pour
faire face aux effets de cette
crise, M. Tanbour estime
nécessaire la mise en place d'un
mécanisme arabe unifié,
l'adoption par les gouverne-
ments arabes de politiques éco-
nomiques et fiscales à même
d'encourager les investisse-
NATION
ments productifs et la désin-
dexation des monnaies par rap-
port au dollar en vue de leur
indexation sur des devises
étrangères. Selon M. Tanbour,
il faut engager une réflexion
sur l'adoption d'une monnaie
arabe unique ou du moins la
création de groupements
monétaires régionaux, à l'ins-
tar des pays du Conseil de coo-
pération du Golfe. Pour sa
part, Mohamed Zidane, de
l'Université Hassiba Ben
Bouali (Chlef), a insisté sur la
nécessité d'accorder de l'im-
portance à la prospection éco-
nomique à travers la mise en
place "d'un mécanisme arabe
d'alerte précoce contre les cri-
ses économiques, outre la
dynamisation du rôle prospec-
tif des banques centrales,
notamment en ce qui a trait à
la régulation de la liquidité et
des conditions d'octroi de cré-
dit". Le Pr Loïc Tribut, du
Centre français d'études et de
prospective stratégique, a
insisté sur l'importance de la
solidarité entre les pays du Sud
y compris les pays arabes, face
au recul des ressources finan-
cières octroyées par les pays
du Nord qui souffrent toujours
des retombées de la crise. Ces
pays doivent, a-t-il dit, se
mobiliser pour faire face aux
retombées de cette crise et ne
pas compter uniquement sur
les revenus des matières pre-
mières. Abordant les résultats
du sommet de Copenhague sur
le changement climatique qui
pourraient avoir un impact
négatif sur les économies des
pays du Sud, l'intervenant a
relevé "une disparité dans le
traitement de ces pays au sujet
du climat", estimant nécessaire
d'"aider les pays du Sud à
honorer leurs engagements
dans ce sens". Dans ce
contexte, il a ajouté que "des
sanctions financières auraient
dû être imposées aux pays du
Nord qui n'avaient pas respecté
leurs engagements vis-à-vis de
l'environnement dans le cadre
du protocole de Kyoto, à l'ins-
tar du Canada et des Etats-
Unis". Par ailleurs, l'ensemble
des participants ont tenu à sou-
ligner que les mesures pruden-
tielles que l'Algérie a prises
pour ne pas subir les retombées
de la crise mondiale, notam-
ment le paiement anticipé de la
dette et l'investissement des
recettes des hydrocarbures
dans des projets d'infrastructu-
res importants, ont permis de
mettre l'économie algérienne à
l'abri de cette crise.
Moumen Larabi

ALORS QU'ELLE CONSTITUE UN PAS DE RAPPROCHEMENT ÉCONOMIQUE BILATÉRAL

Visite d'une délégation canadienne en Algérie dès 2010
LORS d'une conférence de presse,
hier à Oran, l'ambassadeur du Canada
en Algérie, Patrick Parisot, a déclaré
qu'une délégation composée d'hom-
mes d'affaires et de chefs d'entreprises
canadiens effectuera une visite de tra-
vail en Algérie durant le premier
semestre de l'année 2010. Abordant le
bilan de sa tournée de trois jours dans
les wilayas d'Oran et de Sidi Bel
Abbès, M. Patrick Parisot dira que
cette visite s'inscrit dans le cadre d'une
initiative visant à approfondir le parte-
nariat entre les opérateurs économi-
ques des deux pays et à rechercher
plus d'opportunités à concrétiser. Dans
ce sens, il a déclaré que "nous nous
sommes informés sur certaines entre-
prises industrielles à Oran et leurs pro-
L'IMPORTANCE DES TECHNOLOGIES SPATIALES
POUR LE DÉVELOPPEMENT SOCIOÉCONOMIQUE DURABLE
L 'Algérie s'attelle à la mise en œuvre
d'un programme spatial national
"RENFORCEMENT des parte-
nariats africains dans le domaine
spatial", tel est le thème de la 3e
conférence africaine sur l'applica-
tion des sciences et technologies
spatiales pour le développement
durable. Rappelant que cette ren-
contre, organisée par l'Agence
spatiale algérienne, vise la sensibi-
lisation des institutions et des utili-
sateurs africains sur l'importance
des sciences et technologies spa-
tiales pour le développement
socioéconomique durable de
l'Afrique. Ainsi, c'est une occasion
d'échanges d'informations dans ce
domaine. Il est clair que l'informa-
tion spatiale permet de réduire les
dangers et de gérer les catastro-
phes engendrées par les phénomè-
nes climatiques. Par ailleurs,
"l'Algérie figure parmi les pays
africains qui s'attellent à la mise en
œuvre d'un programme spatial
national au service du développe-
ment", a souligné un rapport de la
commission d'utilisation de l'es-
pace extérieur à des fins pacifi-
ques relevant de l'ONU. Dans ce
sens, le rapport, présenté avant-
hier à Alger, lors de la 2e journée
de la 3e conférence africaine sur
l'utilisation des sciences et techno-
duits concurrentiels qui peuvent s'im-
poser dans les marchés internationaux
". A ce propos l'ambassadeur du
Canada affirme que cette initiative
enregistre la venue d'un nombre
important d'opérateurs économiques
canadiens eu égard à "l'intérêt accordé
par le Canada au rythme de dévelop-
pement des PME et leur dynamique
en Algérie, qui pourra être le moteur
principal du processus de développe-
ment économique dans ce pays". Dans
ce contexte, M. Patrick Parisot a souli-
gné que sa visite à Oran et Sidi Bel
Abbès constitue "un pas pour le rap-
prochement avec le monde des affai-
res et des entreprises à l'ouest algérien
et s'inscrit dans le cadre du renforce-
ment du partenariat et de la coopéra-
logies spatiales aux fins du déve-
loppement durable, a cité l'Algérie
avec ses deux satellites (AlSat1 et
AlSat2), l'Afrique du Sud (Sun
Sat1 et SumbandilSat), l'Egypte
(EgyptSat1) et le Nigeria
(NigeriaSat1 et Nigeria Sat 2). Le
rapport intitulé "Les avantages de
l'espace pour l'Afrique: contribu-
tions de l'ONU", a précisé que plu-
sieurs pays africains avaient créé
des agences spatiales nationales et
des organes de coordination pour
encourager les sciences et techno-
logies spatiales. Le document a
souligné que de plus en plus de
pays hors d'Afrique utilisant l'es-
pace "reconnaissent ces efforts et
expriment leur disponibilité à
apporter leur soutien aux pays
africains". Elaboré en collabora-
tion avec la commission économi-
que pour l'Afrique et en concerta-
tion avec les membres de la réu-
nion onusienne des agences d'acti-
vités spatiales, le rapport a affirmé
que l'Afrique "rencontre trois défis
en matière spatiale". Il s'agit du
renforcement de la coordination
institutionnelle nationale et entre
les Etats, de la consolidation de
l'infrastructure de base idoine,
outre le défi humain qui exige un
tion économique et commerciale entre
les deux pays ". Il a également fait part
de l'intention du Canada à former un
partenariat fort en Algérie, à diversifier
les domaines d'échanges commer-
ciaux et à intensifier la communication
dans ce domaine. Par ailleurs, le diplo-
mate avait également rencontré les
représentants locaux de l'enseigne-
ment supérieur pour s'entretenir sur les
projets de coopération bilatérale entre
les laboratoires et les centres de recher-
che scientifique. Il avait étudié les
perspectives de développer le mouve-
ment associatif, la qualité des pro-
grammes d'action dans le cadre de la
promotion sociale des différents
milieux, notamment au profit de la
femme et de l'enfant. Rappelant que
nombre suffisant de ressources
humaines qualifiées afin de réali-
ser des progrès en matière d'activi-
tés spatiales. Alors qu'il est "indis-
pensable" pour relever ces défis de
renforcer les capacités nationales
et régionales en matière de scien-
ces et technologies spatiales. Le
document a mis l'accent sur le sys-
tème africain de gestion des res-
sources, qui constitue une initia-
tive régionale visant à favoriser
l'accès aux technologies spatiales.
Ce système repose sur quatre élé-
ments, à savoir le groupe de satel-
lites de gestion des ressources,
lancé par l'Algérie, l'Afrique du
Sud, le Nigeria et le Kenya, l'infra-
structure de base pour les applica-
tions du système, les services d'in-
formations du système africain et
la sensibilisation du public sur ce
système et les avantages de la
technologie spatiale. Concernant
les applications de la technologie
spatiale, le rapport a abordé plu-
sieurs domaines d'intérêt pour
l'Afrique, notamment l'agriculture,
la lutte contre la désertification,
l'exploitation des ressources natu-
relles, l'hydraulique et les change-
ments climatiques.
Zineb B.
M. Patrick Parisot avait tenu, avant coopération bilatérale et d'un finance-
cette conférence de presse, une ren- ment canadien des initiatives locales,
contre avec les représentants d'une en mettant en exergue le dynamisme
trentaine d'associations activant à du mouvement associatif en Algérie,
Oran et a souligné que 200 associa- porteur de la plupart des projets de
tions algériennes ont bénéficié de sub- proximité.
ventions du Canada dans le cadre de la Zineb B.
GRIPPE A/H1N1
La vaccination sera entamée
à la mi-décembre
LA CAMPAGNE de vaccination contre la grippe A/H1N1 démarrera à la mi-
décembre ; l'opération concernera dans un premier temps le personnel médical et
les corps constitués. Les femmes enceintes sont également concernées. Un pre-
mier groupe de cette catégorie sera vacciné dans les prochains jours, ainsi que les
services assurant le bien des citoyens. C'est du moins ce qu'a affirmé le chargé de
la communication au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme
hospitalière, M. Slim Belkacem. A propos du vaccin acquis par l'Algérie, le
ministère rassure que c'est un vaccin préqualifié par l'Organisation mondiale de la
santé. La prise en charge des personnes atteintes du virus se fait au niveau des
hôpitaux de référence dont le nombre est de 156. Dix unités de réanimation sup-
plémentaires ont été mobilisées à travers le territoire national pour la prise en
charge particulière des cas sévères, selon le ministère de la Santé, qui souligne
que toute femme enceinte présentant un syndrome grippal sera par mesure de
précaution orientée vers un service spécifique aménagé à cet effet. Le ministère
de la Santé insiste sur le fait que les femmes enceintes sont particulièrement
exposées car rendues vulnérables du fait de l'affaiblissement de leur système
immunitaire induit par la grossesse. Autre précision faite par le responsable du
ministère est que le numéro vert mis en service par le ministère de la Santé est
saturé ces derniers jours. Cela est dû essentiellement aux nombreux appels des
citoyens, de nouvelles lignes groupées seront mises en service pour assister les
citoyens. Au total 10 à 12 nouvelles lignes groupées seront opérationnelles pour
prendre plusieurs appels simultanément. D'après M. Belkacem "la ligne télépho-
nique mise en place au début de l'apparition du premier cas de la grippe en
Algérie reçoit en moyenne 700 appels par jour, mais malheureusement sur ce
nombre d'appels 50% sont des appels de plaisantins". Au total, 365 cas sont
enregistrés depuis l'apparition du virus en Algérie, dont dix décès. Le dernier
cas mortel a été confirmé lundi dernier par le ministère de la Santé. Il s'agit de
la jeune femme enceinte âgée de 32 ans, hospitalisée à Oran et confirmée posi-
tive au virus de la grippe A/H1N1 en date du 1er décembre dernier. Il est à rap-
peler qu'elle avait mis au monde un bébé qui a bénéficié d'une antibiothérapie
et dont l'état de santé est jugé satisfaisant. Au total, le nombre de décès liés à
des cas confirmés de grippe A/H1N1 s'élève ainsi à dix personnes. Trois autres
décès sont en cours d'investigation pour savoir s'il y a un éventuel lien causal
avec le virus A/H1N1. Le ministère a, en effet, assuré que 20 millions de per-
sonnes, soit près de 60 % de la population algérienne, seront vaccinées contre la
grippe porcine. Cette campagne de vaccination sera menée par ordre de priorité
en commençant par les personnels de santé, médico-sociaux et de secours, les
groupes de population les plus vulnérables, les femmes enceintes, les bébés de
6 à 23 mois, l'entourage des nourrissons de moins de 6 mois, les malades chro-
niques, les enfants scolarisés et les étudiants. Beaucoup de craintes sont soule-
vées par les citoyens à ce sujet. D'abord, celle relative aux 40 % de la popula-
tion qui n'aura pas le privilège d'être protégée du virus mortel. Ensuite, il y a les
craintes relatives à la disponibilité du vaccin en Algérie. Pour l'instant, seule-
ment quelques centaines de milliers de doses du vaccin ont été réceptionnées
avant-hier, en attendant 900 000 autres dont l'arrivée est attendue pour la fin de
ce mois. La réception du total de 20 millions de doses est échelonnée jusqu'au
mois de mai 2010.
Nassima Bensalem
 NATION LE MAGHREB du 10 décembre 2009-5

DES MILLIONS DE M3 DE CO2 SONT ENFOUIS CHAQUE ANNÉE AU SAHARA

L'Algérie, un champion de la préservation
de l'environnement
L'ALGÉRIE est en train de devenir
un champion de la préservation de
l'environnement grâce au site pilote
de Krechba, dans le grand désert
algérien où des millions de m3 de
CO2 sont enfouis chaque année dans
des réservoirs naturels souterrains
pour protéger l'atmosphère de ce gaz
à effet de serre. Située à In Salah,
dans l'extrême sud algérien, l'usine
de Krechba est l'un des rares projets
dans le monde qui prennent en
charge la technique dite "Capture et
Stockage géologique du CO2"
(CSC). Il donne la démonstration des
potentialités de la CSC à avantager la
réduction des émissions de CO2 qui
seraient responsables de l'effet de
serre qui dérègle le climat. La cap-
ture et le stockage du CO2, comme
procédé de réduction des émissions
de carbone par différentes sources
industrielles peut, selon les experts,
contribuer d'une manière significa-
tive, par les potentialités qu'il recèle,
à aider à s'attaquer au changement
climatique. Selon eux, l'enfouisse-
ment des gaz dans le sous-sol peut
contribuer pour 15 à 55% aux réduc-
tions totales nécessaires des émis-
sions de CO2 afin de stabiliser le
changement climatique durant ce
siècle. La CSC a un rôle important à
jouer afin de remplacer la dépen-
dance mondiale en combustibles à
base d'hydrocarbures au profit d'un
futur dans lequel une énergie à faible
émission de carbone devient néces-
saire. Dans ce contexte, In Salah fait
partie des deux ou trois projets dans
le monde qui utilisent l'enfouisse-
ment de CO2 dans le sol et "le
monde industriel est en train de
regarder ce qui se passe dans le sous-
sol de ce site pour pouvoir générali-
ser cette technique dans les cas où
elle peut être appliquée", a indiqué le
président de "In Salah Gaz",
Mohamed Keddam, mettant l'accent
sur le caractère innovant de cette
technologie utilisée en Algérie. Ils
concluent, sur la base de leurs obser-
vations, que In Salah représente une
démonstration à grande échelle que
le procédé de capture et de stockage
géologique du CO2 est sans danger
et peut être réalisé actuellement.
En outre, la formation géologique à
In Salah présente aussi le type de
structure rocheuse que l'on trouve
dans beaucoup de régions dans le
monde où les sources d'émissions de
CO2 sont les plus importantes,
comme l'Europe du Nord, les Etats-
Unis et la Chine. L'enfouissement
d'une tonne de CO2 ne coûte que 9
dollars américains. Chaque année,
un million de tonnes de dioxyde de
Carbonne sont enfouies au Sahara en
Algérie dans un réservoir naturel
rempli d'eau, soit l'équivalent de ce
que rejettent en moyenne 200 000
voitures roulant 30 000 km par an. "
Nous souhaitons provoquer un effet
d'entraînement en démontrant que le
procédé est techniquement faisable,
économiquement acceptable et géo-
logiquement viable ", soutient
Mohamed Keddam, directeur géné-
ral de In Salah Gas, projet conjoint
du britannique BP, de l'algérien
Sonatrach et du norvégien
StatoilHydro. Le gaz extrait à
Krechba (Sud de l'Algérie) a une
teneur en CO2 trop élevée (6% en
moyenne) pour être commercialisé
(seuil maximum de 0,3%), une opé-
ration d'extraction du CO2, au
moyen d'un solvant chimique -
l'amine- est indispensable. Une fois "
purifié ", le gaz est acheminé par un
pipeline vers Hassi R'Mel, à 450 km
au Nord, d'où il rejoindra l'Europe.
Le CO2, après avoir été comprimé à
180 bars, est envoyé dans un réser-
voir naturel situé à la périphérie de la
zone d'extraction du gaz.
Opérationnel en 2004, In Salah Gaz
est une joint-venture entre
Sonatrach, BP et Statoil pour la pro-
duction de 9 milliards de mètres
cubes par an de gaz traité, prêt pour
le marché, à partir des champs situés
dans le désert au centre de l'Algérie.
Adnane Cherih

FÊTES DE FIN D'ANNÉE

Plus de 3 000 touristes sont attendus à Ghardaïa
LE SUD magnifique de notre belle
Algérie, ne cesse d'époustoufler les
touristes étrangers de plus en plus
nombreux à venir découvrir les mer-
veilles du Sahara et la grande hospi-
talité de sa population. En cette
période de fin d'année, il n'y a pas
mieux pour apaiser l'esprit et le corps,
qu'en ce rendant au Sud. Là ou la
splendeur des dunes et des palmiers
forme un paysage idyllique, pour les
personnes en quête de quiétude,
d'aventure et de belle ambiance. Le
désert algérien est l'un des endroits
propices, notamment pour un étran-
ger voulant passer un réveillon des
plus exceptionnels et inoubliables de
sa vie. A vrai dire, la région du M'zab
(Ghardaïa) continue de s'imposer
elle aussi, comme une destination
préférée d'une clientèle passionnée
par la pérennisation de l'architecture
authentique et traditionnelle des habi-
tants de cette contrée, les oasis et le
désert. En effet, plus de 3 000 touris-
tes sont attendus à Ghardaïa pour les
fêtes de fin d'année, confirmant l'inté-
rêt croissant pour la destination Sud
algérien, annonce-t-on à la direction
du tourisme de la wilaya. L'intérêt
des touristes étrangers pour la région,
érigée en pôle d'excellence touristi-
que "Oasis", s'exprime par la pro-
MODERNISATION DES MOYENS DE TRANSPORT
L'étude de faisabilité du projet du tramway
de Mostaganem est achevée
DANS le cadre de la modernisa-
tion et du renforcement des
moyens de transport urbains à tra-
vers les différentes régions du
pays, des études de réalisation de
tramways dans différentes villes
du pays, à l'instar d'Alger, vien-
nent d'être inscrites au titre du pro-
gramme quinquennal (2010/2014)
de développement du secteur. En
effet, les responsables de la direc-
tion des transports de la wilaya de
Mostaganem ont indiqué, mardi,
que "l'étude de faisabilité du projet
du tramway de la ville de
Mostaganem a été achevée ".
Selon la même source, " cette
étude d'un coût de 28 millions de
DA, réalisée par un bureau franco-
belge, a permis de déterminer le
tracé du tramway s'étalant sur 12
km à partir de la zone balnéaire
"Sablettes" jusqu'au nouveau pôle
universitaire de Kharouba, en pas-
sant par la route de Mazaghran, la
gare ferroviaire, le centre-ville et
le quartier populaire de Tijdit".
L'entrée en service de ce mode de
grammation de nombreux vols char-
ters en provenance d'Europe, afin
d'acheminer sur Ghardaïa et
Timimoun (wilaya d'Adrar) plus de 3
000 touristes durant les fêtes de fin
d'année, a précisé la même source.
L'intérêt porté pour cette destination
est justifié par la quiétude et la beauté
de la région qui recèle un patrimoine
matériel et immatériel universel
classé par l'Unesco et composé
essentiellement de villes forteresses
"Ksour", dont l'architecture a inspiré
nombre d'architectes et d'urbanistes
de renom, de palmeraies et d'un sys-
tème de gestion et de l'irrigation
authentique et traditionnel, notent des
opérateurs du tourisme à Ghardaïa.
Tous les acteurs, notamment les pou-
voirs publics, sont mobilisés pour
une relance durable du tourisme dans
le Sud algérien, assurent-ils. Des
campagnes de communication ont
été initiées à travers les différentes
manifestations culturelles, les foires
et salons internationaux organisés à
l'étranger pour promouvoir les multi-
ples facettes et potentialités touristi-
ques du pays. "La reprise est là. Elle
est visible à travers l'affluence de tou-
ristes nationaux et étrangers que
connaît la région durant les week-
ends et périodes des fêtes, et qui
transport, dont le projet fera l'objet
d'une seconde étude approfondie
pour déterminer le nombre de sta-
tions, est prévue en 2014 , ont
affirmé les responsables de la
même direction. Une autre étude
pour délimiter un deuxième tracé
à partir du quartier 5-Juillet
jusqu'à la gare ferroviaire du cen-
tre-ville sera élaborée. Par ail-
leurs, les travaux de réalisation
d'une nouvelle gare routière dans
la ville de Mostaganem au quartier
5-Juillet enregistrent un taux
d'avancement oscillant entre 35 et
40 %. Le coût de cette infrastruc-
ture, qui sera exploitée dès la fin
du premier trimestre 2011 pour le
compte du transport des voya-
geurs inter wilayas de type A, est
estimé à 380 millions DA. Cette
nouvelle gare, d'une capacité d'ac-
cueil d'un million de voyageurs
par an et s'étendant sur une super-
ficie de 3 200 mètres carrés,
compte 20 quais supplémentaires
pour accueillir les bus de toutes
les wilayas du pays, en plus d'au-
déferlent sur les rues et ruelles de
Ghardaïa en quête d'évasion, de
dépaysement et d'articles de l'artisa-
nat traditionnel", constate un profes-
sionnel du secteur.
Elle a amené des promoteurs privés à
organiser des séjours au profit des
jeunes dans des palmerais reconver-
ties pour la circonstance en site
convivial pour un tourisme écologi-
que très convoité actuellement. De
par sa position géographique, la pen-
tapole du M'zab recèle des potentiali-
tés touristiques inestimables, à
l'exemple de ses palmeraies féeri-
ques, ses belvédères et ses marchés
achalandés de produits d'artisanat
propres à la région, tels que les tapis,
les vêtements et costumes locaux
ainsi que de la poterie. La station
thermale de Zelfana, à 70 km au Sud-
Est de Ghardaïa, connaît également
en ce mois de décembre un afflux
important de visiteurs en quête des
vertus curatives et récréatives de la
région réputée aussi pour son oasis
verdoyante et ses dunes de sable. Il
importe de noter qu'en dépit des
dégâts causés par les inondations de
septembre 2008 sur les sites touristi-
ques les plus visités de la région, à
savoir le système traditionnel de par-
tage des eaux et la palmeraie de
tres commodités (restaurants,
cafés, pharmacie, une agence ban-
caire et un bloc administratif).
L'actuelle gare routière sera
exploitée, une fois la nouvelle
gare réceptionnée, pour les autres
types de transports intercommunal
et urbain et les taxis. Une étude de
rénovation de la ligne ferroviaire
reliant Mohammadia (Mascara) à
la gare et au port de Mostaganem
et à Marsa El Hadjadj (Oran) sur
une longueur de 52 km a été éla-
borée, selon la même direction,
qui a signalé que son coût est de 4
milliards de DA en attendant le
choix de l'entreprise chargée de sa
réalisation. En outre, il est à noter
que plusieurs projets similaires
sont également retenus pour les
villes de Biskra, Jijel, Béchar,
Béjaïa, Ghardaïa et Chlef. Ces
projets visent à la modernisation
des moyens de transport urbain
dans ces villes et la prise en charge
complète des préoccupations des
populations dans ce domaine.
Nassim I.
Ghardaïa, plusieurs actions de restau- les agendas des opérateurs du tou-
ration et de réhabilitation ont été risme international. Ghardaïa,
menées pour redonner un nouvel élan Tamanrasset, Djanet, Timimoun,
à l'activité touristique, catalyseur Biskra, El Oued et plein d'autres
d'autres secteurs, notamment les ser- régions de notre Grand Sud, ce sont
vices et l'artisanat qui constituent la là des distinctions des plus belles au
pierre angulaire de l'économie rurale monde, de par leur beauté naturelle,
locale. Les professionnels du tou- leur patrimoine traditionnel et folklo-
risme à Ghardaïa, qui réalisent à quel rique, de l'hospitalité de leurs habi-
point leur produit est prisé par une tants, mais aussi de leur grande his-
clientèle étrangère, s'évertuent à inté- toire civilisationnelle.
grer la destination "Ghardaïa" dans S. H.
6E SESSION DE LA COMMISSION MIXTE ALGÉRO-BURKINABÉE
Quatre accords ont été signés afin de
consolider la coopération bilatérale
LORS des travaux de la 6e session de la commission mixte algéro-bur-
kinabée de coopération économique, culturelle, scientifique et techni-
que, qui se sont déroulés, mardi, quatre accords ont été signés. Il s'agit
d'un accord de coopération dans le domaine de la protection des végé-
taux et la quarantaine végétale signée par le ministre délégué chargé des
Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, et la
ministre burkinabée déléguée chargée de la Coopération régionale,
Mme Minata Samate. Il s'agit également d'un accord de coopération
dans le domaine de la recherche agronomique signé par le directeur de
l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) et l'ambassadeur
du Burkina Faso en Algérie. Le troisième accord portant sur le secteur
de l'information a été signé entre Algérie Presse Service (APS), repré-
sentée par son directeur général, M. Nacer Mehal, et l'Agence d'infor-
mation du Burkina Faso (AIB), représentée par l'ambassadeur burki-
nabé en Algérie. Un quatrième accord de coopération a été signé entre
l'Agence algérienne de soutien au commerce extérieur (Algex) et
l'Office national burkinabé de commerce extérieur. Par ailleurs, dans
une allocution de clôture, Mme Samate a relevé que les travaux de la
6e session de la commission mixte algéro-burkinabée se sont inscrits
dans "la logique de la poursuite et de l'intensification des actions entrant
dans le cadre juridique de la coopération et la consolidation des rela-
tions de fraternité, d'amitié et de coopération qui existent entre les deux
pays". "Nos deux pays partagent certaines similitudes ouvrant la possi-
bilité à l'échange d'expériences dans les secteurs prioritaires que nous
avons retenus", a-t-elle indiqué, précisant que le dialogue qui sera établi
devra déboucher sur des programmes sectoriels de coopération. Mme
Samate a ajouté que les autorités chargées de ces secteurs "s'investiront
dès que possible pour donner un contenu concret aux ambitions des
deux pays". Elle a indiqué, d'autre part, que les conclusions de cette 6e
session traduisent la volonté de l'Algérie et du Burkina Faso de "pour-
suivre et renforcer la coopération fructueuse qui les lie". De son côté,
M. Abdelkader Messahel s'est félicité des résultats obtenus durant la
réunion de deux jours de la commission mixte qui a permis, a-t-il dit,
de procéder à une "évaluation exhaustive" de la coopération bilatérale
dans tous les domaines, notamment économique, commercial, de la for-
mation et de la santé. Le ministre délégué a indiqué avoir, en outre,
échangé avec son homologue burkinabé les points de vue sur certaines
questions ayant trait principalement au continent africain. "Nous avons
passé en revue tous les problèmes qui préoccupent nos deux gouverne-
ments et nos deux chefs d'Etat. Il s'agit de retrouver la paix et la sécu-
rité qui demeurent les points essentiels pour le développement du conti-
nent africain", a-t-il précisé à ce propos. M. Messahel a souligné, pour
sa part, avoir évoqué avec Mme Samate la question du Sahara occiden-
tal et la mise en oeuvre des résolutions du Conseil de sécurité des
Nations unies. Les travaux de la 6e session de la commission mixte
algéro-burkinabée, qui ont débuté lundi, ont été placés sous le signe de
la consolidation des relations entre les deux pays et "la volonté com-
mune de donner un nouvel élan à la coopération bilatérale".
Nassim I.
6 -LE MAGHREB du 10 décembre 2009
Prévisions météo
Alger
Jour: Plutôt ensoleillé
Temp Max : 19°C
Vent: Du nord-est à 14
km/h
Probab de précip: 0 %
Humidité : 53 %
Constantine
Jour: Plutôt ensoleillé
Temp Max : 20°C
Vent: De l'ouest sud-ouest
à 13 km/h
Probab de précip: 0 %
Humidité : 51 %
Oran
Jour: Peu nuageux
Temp Max : 19°C
Vent: Du sud
sud-est à 10 km/h
Probab de précip : 10 %
Humidité : 62 %
BRÈVES DE MÉDÉA
Journée mondiale
de la montagne
LA CÉLÉBRATION du 11
décembre, journée mondiale de
la montagne, s'annonce avec
éclat. La conservation des
forêts tiendra des expositions -
photos, d'affiches et d'affichet-
tes, des conférences thémati-
ques, des plantations symboli-
ques, associant les établisse-
ments scolaires pour la mise en
situation d'une culture environ-
nementale, et une rencontre
avec les correspondants de
presse. Ce qui préfigure de
l'impact de cet éventail d'activi-
tés auprès des populations loca-
les.
Berrouaghia :
Des projets pour le
secteur des forêts
LE SECTEUR des forêts a
bénéficié, à Berrouaghia, de 27
opérations en application du
programme des projets de
proximité de développement
rural intégré (PPDRI) pour un
montant de plus de 545 mil-
lions de centimes, et dont 9 ont
été lancés, alors que 9 autres
toucheront, au cours de cette
année, le bassin versant oued
Issers, a indiqué, M. Mokadem,
responsable de la circonscrip-
tion de Berrouaghia. Considéré
comme le noyau central de la
politique du renouveau rural,
mise en œuvre depuis 2008,
les réalisations du PPDRI par
1.736 ha de reboisement, 1.900
ha de plantations fruitières,
543m3 de corrections torren-
tielles, 433 ha de fixation de
berges, 225 km d'ouverture de
pistes, 56 km de bande verte et
110 km de brise-vent. La cir-
conscription des forêts de
Berrouaghia, a également
engagé la plantation de 833 ha
d'oléicole, parallèlement à 32
projets confirmés (pour 2010)
dont 7 PPCLD au profit de 30
communes pour un montant de
721 millions de centimes. A
noter que la campagne 2009-
2010, à Berrouaghioa, a vu la
participation de huit établisse-
ments scolaires soit 450 per-
sonnes dont 200 élèves pour la
plantation de 9.000 arbres.
A. Missoumi
Workshop sur l'apport des TIC dans
la formation des personnes handicapées
L'application des
technologies de l'in-
formation et de la
communication (TIC)
dans le système de
formation des per-
sonnes aux besoins
spécifiques constitue
le thème d'un works-
hop ouvert, hier, à
Constantine.
CETTE manifestation organisée
au Centre national de formation
des personnels pour handicapés
(CNFPH) de Constantine, desti-
née exclusivement à des pédago-
gues spécialisés venus de plu-
sieurs régions du pays, a pour
objectif "d'initier les formateurs
aux multimédias afin de les
adapter aux exigences du 21ème
siècle pour un meilleur rende-
ment", a expliqué M. Mohamad
Gharnaout, psychopédagogue au
CNFPH. Le directeur général de
la compagnie "Business to
Business" (BBC), une filiale
basée à Alger de la compagnie
canadienne SMART-
Technologies, spécialisée dans
l'intégration des solutions inter-
actives, est intervenue à ce pro-
pos pour expliquer aux partici-
pants l'utilité d'introduire les TIC
pour être "au diapason des exi-
gences de l'ère moderne". M.
Abdelghani Kolli a mis en évi-
dence, dans ce contexte, l'impor-
tance d'exploiter les outils didac-
tiques informatisés adaptables
aux nouvelles méthodes pédago-
giques, dont celle dite de "l'ap-
proche par la compétence" et
d'intégrer le multimédia dans
l'enseignement et l'éducation,
Près de trois milliards de DA pour
le projet de développement des monts
UNE ENVELOPPE de 2,899
milliards de DA a été déblo-
quée pour financer le projet
de développement rural des
monts de "Traras" et "Sebaa
chioukh" (Tlemcen), a-t-on
appris lundi auprès du chef de
projet, Abdelmoumene
Ahmed. Ce projet, financé par
l'Etat à hauteur de 1,5 mil-
liard de DA, s'étalera sur sept
ans à partir de cette année, a
indiqué le même responsable,
précisant que la partie res-
tante fera l'objet de concours
des fonds de développement
et d'établissements bancaires,
ainsi que la contribution des
bénéficiaires.
Il s'inscrit dans le cadre de la
politique nationale basée sur
le développement rural parti-
cipatif ciblant en particulier
les populations pauvres des
zones déshéritées, surtout cel-
les situées en zones monta-
gneuses, a-t-il ajouté.
S'étendant sur une superficie
estimée à 144.000 ha soit
16% de la surface agricole
globale de la wilaya de
Tlemcen, ce projet profitera à
23 communes au nord, a
estimé le même responsable
RÉGIONS
CONSTANTINE
notamment en direction des per-
sonnes aux besoins spécifiques.
Le manager de BBC a procédé à
des démonstrations pratiques sur
le nouvel outil didactique et
technologique inventé par la
compagnie canadienne mère, dit
Système du Tableau Blanc inter-
actif (SMART BOARD). Ce sys-
tème qui en est à sa troisième
génération, et dont un échantil-
lon a déjà été acquis par le
CNFPH, combine un tableau
blanc interactif tactile que l'on
connecte à un ordinateur et à un
vidéoprojecteur pour afficher le
bureau de l'ordinateur avec, au
bout, un panneau de commande
étendu offrant un contrôle cen-
tralisé des équipements techni-
ques de la classe, a-t-il expliqué.
A ce titre, M. Kolli a indiqué que
ce moyen digital que l'on peut
manipuler à volonté au moyen
TLEMCEN
qui a ajouté que le nombre
des bénéficiaires est de
26.800 familles composées de
130.000 habitants répartis à
travers 263 villages et
hameaux. Parmi les objectifs
attendus de cet ambitieux
projet, M. Abdelmoumene a
cité la lutte contre le chômage
et la pauvreté, l'amélioration
des conditions de vie en
milieu rural, la fixation de la
population rurale et le renfor-
cement des moyens locaux de
planification et de gestion en
adoptant des mesures de lutte
contre l'érosion, d'intensifica-
tion des productions agrico-
les, de soutien à l'artisanat et
de gestion des ressources
hydriques.
Le projet porte également sur
la réalisation, à moyen terme,
d'actions de correction torren-
tielle d'un volume de 30.000
mètres cubes, de fixation du
sol sur une superficie de 500
ha de berges, d'amélioration
foncière de 500 ha et de réali-
sation de retenues sur 1.000
ha. Il est prévu dans ce cadre
la plantation de 2.030 ha d'ar-
bres fruitiers et viticoles, le
reboisement de 650 ha de
de touches légères sur le tableau,
offre des performances "inéga-
lées" pour la création, l'enseigne-
ment et la gestion de cours inter-
actifs depuis une même applica-
tion. Il a souligné l'importance
de l'intégration de l'équipement
informatique et suggéré la mise
en place d'un plan d'action ayant
pour finalité la formation et l'ac-
compagnement des enseignants
et des administrateurs, la
conception d'une stratégie qui
prendra en compte "la concep-
tion de contenus numériques et
de ressources numériques multi-
médias" et enfin, la création de
communautés virtuelles, ou
forums Internet, visant à inter-
connecter l'ensemble des ensei-
gnants algériens pour favoriser
les échanges en matière de res-
sources et de cours.
R.R
forêts, l'ouverture de pistes
sylvicoles sur une longueur
de 200 km, outre la réalisa-
tion de 160 petits barrages, la
réhabilitation des routes, la
création de systèmes d'irriga-
tion du goutte à goutte et
autres. Pour la concrétisation
de ces opérations, les services
chargés du programme de
développement durable en
zones montagneuses "Traras"
et "Sebaa Chioukh" de la
wilaya de Tlemcen ont prévu
d'autres opérations-projets à
caractère socio-économique,
selon le même responsable,
qui a indiqué qu'elles sont
adoptées par les commissions
techniques des daïras et
seront examinées par la com-
mission de wilaya avant le
lancement des travaux. Selon
la même source, une journée
d'étude sera organisée mer-
credi dans la daïra de Honaine
à l'occasion de la journée
mondiale de l'agriculture
montagneuse, pour mettre
l'accent sur les différents
aspects du projet et accueillir
toutes les propositions des
bénéficiaires.
R.R
EL TARF
Pour une meilleure
information sur les
retombées
économiques
de l'aquaculture
UNE "MEILLEURE"
information sur les aspects
économiques et sur les
retombées sociales de
l'aquaculture a été recom-
mandée à l'issue des pre-
mières journées internatio-
nales sur l'aquaculture et les
ressources halieutiques clô-
turées lundi à El-Tarf.
Les participants ont égale-
ment appelé à une "organi-
sation rigoureuse des pro-
fessionnels", à la "planifica-
tion des modes d'interven-
tion pour le développement
de cette activité" et à "la
formation continue des pro-
fessionnels et des étudiants
qui veulent s'investir dans
ce secteur".
Cette rencontre scientifique
ouverte dimanche au centre
universitaire d'El Tarf a
également porté sur l'intérêt
de la mise en place d'un
réseau de surveillance des
aspects environnementaux
de l'aquaculture au niveau
des différents plans d'eau et
en mer ouverte.
Passant en revue les zones
humides de la wilaya d'El
Tarf, constituées de lacs et
de marais, et leur aptitude
au développement de
l'aquaculture d'un point de
vue économique et sociale-
ment durable, doublé d'une
performance environnemen-
tale, il a été souligné que le
lac Mellah est "un modèle"
avec ses 10.000 poissons
traités chaque année.
Les professionnels de
l'aquaculture représentés
par la chambre de la pêche
de la wilaya d'El Tarf ont
été également appelés à
"s'investir davantage" dans
ce secteur, en ouvrant leurs
activités aux stagiaires pour
l'accomplissement d'un tra-
vail de performance dans la
conduite et l'encadrement
futur de ce mode de pêche
notamment en mer ouverte.
Ces stagiaires pourront
ainsi valoriser le produit
aquacole sur le marché
interne notamment et
l'adapter à la demande, ce
qui permettra aussi de met-
tre à nu les carences qui
freinent le développement
de cette activité promet-
teuse, créatrice de richesses
et d'emplois dans une
wilaya où toutes les condi-
tions sont réunies pour lui
assurer la pleine réussite, a-
t-on estimé.
La formation en aquaculture
a également constitué un
point important, lors de
cette rencontre scientifique,
les participants soulignant
qu'une bonne formation
"dépend des instruments de
travaux pratiques mis en
place à l'exemple des fer-
mes aquacoles et autres
structures de même nature".
Les participants à cette ren-
contre ont été conviés à une
randonnée au Lac Mellah
qui est considéré, dans la
wilaya d'El Tarf, comme un
"exemple probant" dans le
domaine de l'aquaculture.
R.R.
8 -LE MAGHREB du 10 décembre 2009
Aligner les prix du gaz sur ceux
du pétrole
L'émir du Qatar,
Cheikh Hamad
Ben Khalifa Al
Thani, a
souligné, hier à
Doha, la
nécessité de la
coopération
entre les pays
exportateurs en
vue d'établir un
équilibre dans
le marché
mondial de
l'énergie.
DANS une allocution à l'ouver-
ture des travaux du 9e Forum des
pays exportateurs de gaz
(FPEG), l'Emir du Qatar a égale-
ment en garde contre "toute ini-
tiative unilatérale", qui pourrait
"se répercuter négativement sur
l'ensemble des pays du FPEG à
long terme", a-t-il poursuivi.
Dans un discours prononcé à
l'ouverture des travaux, l'émir du
Qatar, cheikh Hamad Ben
Khalifa Al Thani, a appelé à ali-
gner les prix du gaz sur ceux du
pétrole. La rencontre sera consa-
L'EIA revoit en baisse
sa prévision de demande pour 2010
L'AGENCE américaine sur
l'Energie (EIA) a revu à la baisse
mardi, pour la première fois
depuis trois mois, sa prévision
de croissance de la demande
mondiale de pétrole pour 2010,
qui devrait être nourrie en
grande partie par les pays émer-
gents. Dans son rapport mensuel,
l'agence, émanation du départe-
ment américain de l'Energie,
estime que la consommation de
la planète devrait s'élever à
85,22 millions de barils par jour
en moyenne l'année prochaine,
soit 1,1 million de barils de plus
qu'en 2008 (après -1,66 million
cette année). Elle prévoyait
auparavant un rebond plus mar-
qué, de 1,26 million de barils.
Les pays hors de l'Organisation
pour la coopération et le déve-
loppement économiques
(OCDE, qui regroupe les pays
industrialisés) "devraient comp-
ter pour presque la totalité de
cette croissance", note l'EIA. "La
croissance estimée de la
consommation de pétrole des
pays de l'OCDE est de seulement
100.000 barils par jour en 2010,
malgré une hausse de 270.000
barils par jour aux Etats-Unis,
après une année 2009 très fai-
ble", ajoute-elle. Cette hausse de
la demande aux Etats-Unis est
un peu plus réduite que la précé-
dente prévision, qui était de
FORUM DES PAYS EXPORTATEURS DE GAZ À DOHA
crée à l'adoption du budget du
Forum et à la présentation d'une
étude sur le marché du gaz, ainsi
qu'à l'adoption du programme de
la prochaine réunion du forum,
prévue le 19 avril prochain à
Oran. Il a invité, en outre, les
pays membres de l'organisation à
analyser les facteurs qui ont
conduit à une baisse des prix du
PÉTROLE
+290.000 b/j. L'agence améri-
caine a par ailleurs légèrement
révisé sa prévision de prix du
baril de brut léger américain
pour cet hiver (octobre à mars), à
76 dollars le baril, soit un dollar
de moins que dans son précédent
rapport. Elle voit monter le baril
à 82 dollars d'ici à décembre
2010. Il s'échangeait mardi vers
17H45 GMT à New York à
72,80 dollars. Les cours du
pétrole se reprenaient hier matin,
après cinq séances de baisse,
soutenus par un recul du dollar et
les pronostics de demande plus
optimistes de l'AIE, même si le
marché reste frileux, avant la
publication des stocks pétroliers
US attendus en hausse. Vers
11H00 GMT (12H00 HEC), le
baril de Brent de la mer du Nord,
échangé à Londres pour livrai-
son en janvier, prenait 75 cents à
75,94 dollars. A la même heure,
le baril de "brut léger texan"
(WTI) échangé à New York pour
la même échéance gagnait 1,03
dollar à 73,65 dollars. Après
avoir perdu près de six dollars au
cours des cinq dernières séances
(tombant jusqu'à 72,51 dollars à
New York, un plus bas depuis 2
mois), les cours du brut se repre-
naient légèrement, à la faveur
d'une petite rechute du dollar
face à l'euro. Une étude de
l'American Petroleum Institute
ENERGIE
gaz sur le marché Spot au
moment où ceux du pétrole, sur
lequel sont indexés les prix du
gaz, ont connu une hausse. Il a
soutenu, en outre, que l'organisa-
tion "accorde un intérêt particu-
lier au respect des normes envi-
ronnementales", assurant que le
FPEG déploiera beaucoup d'ef-
forts et fera appel aux dernières
(API) participait aussi à ramener
un peu d'espoir sur l'état, jugé
très faible, du marché physique
de pétrole. Selon cette étude, les
stocks américains de pétrole
auraient baissé de 5,8 millions
de barils, ceux d'essence de
753'000 barils. Le relèvement
des pronostics de demande de
l'Agence internationale de l'éner-
gie (AIE) pour 2009 et 2010
contribuait également à soutenir
les prix. La baisse de la demande
mondiale d'or noir cette année
devrait être moins forte que
prévu, a annoncé l'agence. Elle
prévoit désormais un recul de
1,7% sur un an, à 84,8 millions
de barils par jour (mbj), alors
qu'elle tablait jusque-là sur une
contraction de 1,9%. La pru-
dence devrait toutefois rester de
mise avant le rapport hebdoma-
daire du Département américain
de l'Energie (DoE) attendu à
14H30 GMT. Selon les analystes
interrogés par Dow Jones
Newswires, les stocks de brut
auraient gagné 600'000 barils la
semaine achevée le 4 décembre.
Les réserves d'essence se
seraient elles aussi étoffées, de
1,5 million de barils. Seuls les
stocks de distillat, qui inclut le
diesel et le fioul de chauffage,
auraient diminué, de 500'000
barils, anticipent les analystes.
R.E.
étude sur le marché du gaz, ainsi
qu'à l'adoption du programme de
la prochaine réunion de l'organi-
sation, prévue le 19 avril à Oran.
M. Khelil a présenté, lors d'une
réunion à huis clos avec les
membres du FPEG, une étude sur
l'état actuel du marché gazier en
vue d'engager une réflexion à
moyen terme, a-t-on appris
auprès de la délégation algé-
rienne. Plusieurs pays ont pré-
senté des candidats pour le poste
de Secrétaire général du forum
dont la Russie, Trinidad et
Tobago, le Nigeria et l'Iran. Créé
en 2001 à Téhéran, Le forum
compte quinze pays que sont
l'Algérie, la Bolivie, Brunei,
l'Egypte, l'Indonésie, l'Iran, la
Libye, la Malaisie, le Nigeria, la
Guinée équatoriale, le Qatar, la
Russie, Trinidad et Tobago, les
Emirats arabes unis et le
Venezuela auxquels se joignent 2
pays observateurs, à savoir la
Norvège et le Kazakhstan. Sa
naissance officielle n'a été en fait
annoncée que le 23 décembre
2008 à Moscou, lors de la 7ème
session ministérielle qui avait été
sanctionnée par l'adoption du
statut du Forum et la désignation
technologies pour réduire l'émis- de Doha pour en abriter le siège.
sion des gaz à effet de serre. Lors de sa précédente session,
Notons également que le premier les participants se sont mis d'ac-
vice-président de la société russe cord pour coordonner leurs
d'hydrocarbures, Stroitransgaz, efforts sur plusieurs axes, dont
Lounid Boukhanovski, a été élu les échanges d'information au
mercredi à Doha, secrétaire sujet des prévisions et des pro-
général du Forum des pays grammes d'investissement, les
exportateurs de Gaz (FPEG), a relations avec les pays consom-
annoncé le ministre libyen du mateurs, la mise en £uvre de
Pétrole, Choukri Ghanem. M. nouvelles technologies, et le
Boukhanovski a été choisi parmi
cinq autres candidats de l'Iran,
développement de la production
de gaz naturel liquéfié.
d'Egypte, de la Libye, du A Moscou, les participants
Nigeria, ainsi que du Trinidad et
Tobago à l'occasion de la tenue
de la 9e session du FPEG dans la
avaient réaffirmé alors que le
FPEG n'avait pas pour objectif
de discuter des quotas ou des
capitale qatarie. La rencontre
dont les travaux se poursuivent à
huis clos, est consacrée égale-
niveaux de production de gaz, à
la manière de l'Organisation des
pays exportateurs de pétrole
ment à l'adoption du budget du (OPEP).
Forum et à la présentation d'une S.G.
Norvège: la production de pétrole
augmente en novembre
LA PRODUCTION pétrolière de la Norvège, l'un des principaux
exportateurs de brut au monde, a augmenté en novembre, à environ
2,064 millions de barils par jour (mbj), selon des chiffres prélimi-
naires de la Direction norvégienne du pétrole publiés mercredi. La
production s'était élevée à 2,009 mbj en octobre, selon des chiffres
définitifs. En novembre, la Norvège a aussi produit 9 milliards de
m3 de gaz naturel (sur l'ensemble du mois) et 344.000 barils équi-
valent-pétrole par jour (bep/j) de liquides de gaz naturel (LGN) et
de condensats (pétrole léger). Un mois plus tôt, la production de
gaz naturel avait atteint 8,2 milliards de m3 et celle de LGN et
condensats 351.000 bep/j.
Gaz: le GNL pour les Etats-Unis passera
par le Mexique
LA COMPAGNIE russe Gazprom étudiera la possibilité de fournir
du gaz liquéfié (GNL) aux Etats-Unis via le Mexique, lit-on lundi
dans le communiqué du holding gazier russe. Lundi s'est tenue une
rencontre de travail entre le P-DG du monopole russe, Alexeï
Miller, la ministre mexicaine de l'Energie Georgina Kessel
Martinez et l'ambassadeur mexicain en Russie Alfredo Perez Bravo
lors de laquelle les parties ont discuté de la fourniture de GNL au
Mexique avec acheminement ultérieur aux Etats-Unis, et cela dans
le cadre du programme Sakhaline 2, est-il dit dans le communiqué.
En outre, les parties ont discuté les perspectives de collaboration
dans le développement des ressources gazo-pétrolières et de l'infra-
structure gazière au Mexique.
Au cours des pourparlers, les parties ont confirmé leur intérêt pour
le renforcement du partenariat à long terme entre le russe Gazprom
et le mexicain Petroleos Mexicanos.
 FINANCES LE MAGHREB du 10 décembre 2009 -9

BANQUE EXTÉRIEURE D'ALGÉRIE

Création d'une société de leasing

avec des partenaires portugais et suisse
Annoncée multinational Swicorp. Selon
le PDG de la banque,
depuis quelques Mohamed Loukal, cette nou-
velle institution sera baptisée
mois déjà, la "IJAR Leasing Algérie", et
sera dotée d'un capital de 3,5
milliards de DA qui sera déte-
nouvelle société nue à hauteur de 59% par la
BEA, de 35% par BES et de
de leasing de la 6% par Swicorp.
La répartition du capital de la
Banque société a été élaborée en
conformité avec les nouvelles
extérieure mesures sur l'investissement
étranger qui accordent à la
d'Algérie va partie algérienne une part
majoritaire de pas moins de
51% dans les projets d'inves-
bientôt voir le tissements en partenariat, rap-
pelle-t-on.
jour. La BEA envisage de céder,
plus tard, une partie de son
EN EFFET, la Banque capital aux investisseurs algé-
Extérieure d'Algérie (BEA) riens (personnes morales
va signer dans les prochains et/ou personnes physiques),
jours un pacte d'actionnaires avance le même responsable.
pour la création d'une société Disposant d'une branche
de leasing en partenariat avec importante de crédit bail dans
le groupe bancaire portugais son pays, la BES est la
Banco Espirito Santo (BES) seconde plus grande institu-
et le Fonds d'investissement tion financière privée au
Portugal en termes d'actifs
nets avec une part du marché
national moyenne de 20,4% et
dispose de 1,7 million de
clients. La signature pro-
chaine de ce pacte d'actionna-
riat constitue la dernière étape
avant la présentation de la
demande d'agrément auprès
du Conseil de la monnaie et
du crédit (CMC).
Aux termes de ce document,
la BES apportera son exper-
tise technique en matière de
leasing et s'engage à préparer
une task force constituée de
collaborateurs expérimentés
pour s'impliquer dans les
domaines de marketing, juri-
dique, la mise en place du
système d'information et la
formation. Quant au Fonds
Swicorp, il gère plusieurs
fonds d'investissements et
dont le rôle est de prendre des
participations dans des socié-
tés existantes ou en voie de
création. Expliquant la voca-
tion de cette future société,
M. Loukal a précisé qu'elle va
fournir des produits et servi-
ces de crédit bail à des entre-
prises résidentes en Algérie,
algériennes ou étrangères,
notamment à des PME/PMI
de différents secteurs, en
application des nouvelles
orientations des pouvoirs
publics en matière de finance-
ment des entreprises. Ces ser-
vices comprennent essentiel-
lement l'acquisition de l'im-
mobilier professionnel, la
fourniture d'équipements et
matériels roulants ainsi que
les différents équipements et
matériels de production.
Selon M. Loukal, la Banque
africaine de développement
(BAD) a donné son accord de
principe pour co-financer la
formation du personnel de la
BEA aux métiers de leasing.
Il est à rappeler que dans le
cadre du renforcement et la
diversification des outils de
financement des PME à tra-
vers le leasing, la Banque
nationale d'Algérie (BNA) et
la Banque de développement
local (BDL) avaient conclu
également en septembre der-
nier un pacte d'actionnaires
pour la création d'une société
conjointe de leasing dénom-
mée Société nationale de lea-
sing (SNL). Ces dispositifs
viennent en application de la
Loi de finances complémen-
taire 2009 qui recommande la
création, par les banques, des
filiales spécialisées dans le
capital investissement et le
leasing.
Pour rappel, la Banque de
développement local (BDL) et
la Banque nationale d'Algérie
(BNA) ont signé un accord de
partenariat portant sur la créa-
tion d'une société de Leasing.
Il faut savoir que le gouverne-
ment s'est fixé l'objectif de
promouvoir l'entrepreneuriat
et la création de PME, d'où la
multiplication de solutions
destinées à faciliter aux PME
l'accès au financement.
Dans ce sens, les pouvoirs
publics ont enjoint aux ban-
ques publiques de créer en
partenariat avec des banques
locales ou étrangères des
filiales spécialisées dans le
leasing et le capital investis-
sement.
Isma B.

France : les agences bancaires Le Bangladesh demande 15% d'un

menacées de fermeture
D'APRÈS une étude du cabinet
Sia Conseil, les banques vont se
lancer dans un vaste plan de fer-
meture de leurs points de vente
pour faire des économies. Plus
de 2.000 emplois devraient en
faire les frais, essentiellement en
zone rurale. C'est une étude qui
tombe mal en cette période de
grogne salariale dans les réseaux
bancaires. Le cabinet de conseil
en management Sia Conseil
vient de publier une étude qui
indique que 750 à 1.100 agences
bancaires pourraient fermer
leurs portes dans l'haxagone
d'ici à 2012, entraînant la sup-
pression de 2.200 emplois sur
environ 400 000 salariés au
total. Le paysage bancaire ne
devrait alors plus compter que
25.400 agences, sans compter
celles de la Banque postale.
D'après l'étude, les facteurs qui
expliquent ce choix sont à cher-
cher du coté de la diminution de
la charge de travail. En effet,
plusieurs fonctions qui autrefois
étaient effectuées dans les points
de ventes, sont aujourd'hui réali-
sées ailleurs. Dans les call cen-
ters, tout d'abord. Vers les cour-
tiers de crédit ou les conseillers
en gestion du patrimoine indé-
pendants ensuite. "Nous pensons
que ceux-ci vont gagner du ter-
rain rapidement au rythme d'une
croissance de l'ordre de 20 à 25
% par an", explique l'étude. Les
distributeurs automatiques et
internet font aussi partis des fac-
teurs. Les sites permettent dés-
ormais d'effectuer toutes les
démarches de base telles que les
virements et de trouver toutes
les informations, choses pour
lesquelles il fallait autrefois se
déplacer. La stratégie des gran-
des banques a ce sujet est depuis
quelques années assez révéla-
trice. Que ce soit la e.LCL de
LCL ou la Net Agence de BNP
Paribas, ces plateformes sont
toujours plus complètes avec à
disposition, des offres de crédit,
d'assurance ou d'épargne. Le
système est poussé à son
paroxysme avec le lancement de
banques en ligne, telle que
BforBank, filiale du Crédit
Agricole, qui propose une auto-
nomie de gestion au client. "La
France est le seul pays présen-
tant à la fois un nombre élevé
d'agences et un taux aussi
important d'utilisation du canal
internet. L'augmentation du
nombre de transactions via le
web s'accompagne donc méca-
niquement d'une diminution des
opérations en agence", ajoute
l'étude. Autre responsable, la
Banque postale (BP). Depuis
qu'elle a obtenu l'autorisation de
distribuer des crédits immobi-
liers, cette dernière a changé de
dimension.
La concurrence est rude car la
BP dispose de 14.000 points de
vente, placés jusque dans les
coins les plus retranchés. La
Banque postale peut jouer la
carte de la proximité avec ses
clients et décourager autres ban-
ques présentes sur place. La
France est connue pour son
réseau de points de vente. Elle
compte 1.607 habitants par
agence alors que la moyenne des
27 pays européens est de 2.123
habitants. Elle se situe au qua-
trième rang des pays où la den-
sité des points de vente est la
plus importante derrière Chypre,
l'Espagne et la Bulgarie. Très
loin devant la Grande-Bretagne
ou la Suède qui comptent res-
pectivement une agence pour
4.892 et 4.956 habitants. La
France devrait donc commencer
à s'aligner sur la tendance bais-
sière constatée en Belgique (une
agence pour 2.400 habitants) ou
encore aux Pays-Bas (4.544).
"C'est une tendance internatio-
nale qui s'inscrit dans le déve-
loppement d'internet et des dis-
tributeurs automatiques. Dans
les pays latins, la tradition est à
la proximité et au contact. Le
changement est plus lent, il ne se
fera pas du jour au lendemain",
précise Anatole de la Brosse,
directeur associé du cabinet.
Premiers touchés par ces sup-
pressions : les habitants des
zones rurales. C'est dans ces ter-
ritoires que les fermetures
devraient être les plus nombreu-
ses. Dans les villes, les agences
disposent d'un nombre plus
important d'effectif qu'elles peu-
vent supprimer pour faire des
économies sans fermer le point
de vente.
Dans les campagnes, c'est l'in-
verse. "L'écart type étant très
important entre les grandes
agences urbaines et les petits
points de ventes ruraux, le nom-
bre de points de vente comptant
moins de 4 collaborateurs est
très important (entre 4000 et
5000 selon nos estimations)",
précise l'étude. Si la banque ne
peut pas jouer sur les effectifs,
elle à tout intérêt à fermer ces
agences qui mobilisent une
dépense annuelle de 220.000
euros. Il s'agirait là de la der-
nière solution à disposition des
banques pour réduire leurs
dépenses. "Jusqu'ici, leurs
efforts se sont portés sur la
mutualisation et l'optimisation
des Back-Offices, la réduction
des effectifs dans les sièges ou
les fonctions support, l'optimisa-
tion des processus ou la réduc-
tion des frais généraux...Il ne
reste donc plus beaucoup de
leviers à actionner", déplore
l'étude sur une note pessimiste.
futur fonds mondial sur le climat
LE BANGLADEsh doit pouvoir prétendre à 15% des fonds
que les pays développés pourraient s'engager à verser à un
fonds d'adaptation climatique lors du sommet de
Copenhague, plaide son ministre de l'Environnement. Au
moins 20 millions de Bangladais, sur un total de 150 mil-
lions, devraient quitter leurs foyers si le niveau de la mer
s'élevait d'un mètre. Leur nombre sera plus élevé encore si
le réchauffement climatique finit par faire fondre les gla-
ciers himalayens. "Nous sommes le pays le plus vulnérable
face aux changements climatiques, et la communauté inter-
nationale a déjà admis le fait qu'elle doit nous aider à nous
adapter", a déclaré Hasan Mahmud Khondoker. "La popula-
tion de notre région côtière est plus nombreuse que la popu-
lation globale de tous les Etats insulaires. De ce point de
vue, au moins 15% de tout fonds climatique doit nous reve-
nir." Le Bangladesh a prévenu qu'il demanderait durant le
sommet que les 29 pays développés ayant historiquement
émis le plus de gaz à effet de serre reversent 1,5% de leur
produit intérieur brut (PIB) dans un fonds pour l'adaptation
des pays pauvres. On estime qu'un tel effort permettrait de
générer jusqu'à 600 milliards de dollars pour aider ces pays
à mieux faire face aux bouleversements climatiques aux-
quels ils sont confrontés. Les représentants bangladais à
Copenhague vont également souligner la nécessité de facili-
ter le transfert de technologies propres entre pays riches et
pauvres. "Nous ne faisons pas l'aumône. Le Bangladesh
demande simplement justice en tant que principale victime
des changements climatiques", a renchéri l'économiste Qazi
Kholiquzzaman Ahmad, membre de la délégation de son
pays à Copenhague.
Condoléances
M. Salah Lakoues, directeur de la publication, ainsi
que l'ensemble du personnel du quotidien Le Maghreb,
adressent leurs condoléances les plus attristées à M.
Ahmed Fettouhi, président de la SGP INDELEC,
suite au décès de sa tante et de son oncle, et l'assurent,
en cette douloureuse circonstance, de leur profonde
sympathie.
Puisse Dieu le Tout-Puissant accorder aux défunts
Sa sainte miséricorde et les accueillir en Son vaste
Paradis.
A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.
 AGRICULTURE LE MAGHREB du 10 décembre 2009- 11

SELON LES ESTIMATIONS DU CIC

La production mondiale de céréales

Le Conseil
revue à la baisse
International des
Céréales (CIC) revoit
ses estimations de
production
mondiale de céréales
à la baisse de 1
million de tonnes tout
comme celles de
consommation qui
reculent également
de 1 million et
tombent à 1.746
millions.
LES STOCKS mondiaux de
céréales devraient donc encore
augmenter. Le total est désor-
mais placé à 373 millions de
tonnes, 13 millions de plus qu'à
la fin de 2008/09. Les dernières
estimations de production de
céréales du CIC sont rognées
par rapport au mois dernier,
suite à des réductions aux États-
unis (surtout en maïs) et en
Australie (en blé et en orge). Le
nouveau total est estimé à 1.759
millions de tonnes, 34 millions
de moins que le record de l'an
dernier. Concernant les échan-
ges de céréales, les prévisions
sont relevées de 2 millions à 228
millions,soit 19 millions de
moins que le record de l'an der-
nier. Par rapport à 2008/09,
l'Afrique du Nord et le Proche-
Orient importeront moins suite à
leurs bonnes moissons. Hormis
les États-unis, la plupart des
principaux pays exportateurs
vendront moins de céréales que
l'an dernier, les principales
réductions concernant l'UE et
l'Ukraine. Les prévisions de pro-
duction mondiale de blé mar-
quent une hausse de 1 million à
668 millions (19 millions de
moins que le record 2008). Les
estimations pour l'UE sont rele-
vées de 1,7 million de tonnes
suite à une moisson meilleure
que prévue en Italie, alors que la
récolte du Kazakhstan de 15
millions de tonnes est aussi
supérieure aux attentes. Le
temps humide au Brésil a nui à
la qualité de la récolte et la cha-
leur extrême a contrarié les pers-
pectives en Australie, mais cel-
les de l'Argentine se sont quel-
que peu bonifiées. Les prévi-
sions de consommation sont
inchangées. D'après le CIC, les
stocks de blé des cinq princi-
paux exportateurs devraient
augmenter de 6 millions de ton-
nes courant 2009/10, à 51 mil-
lions, 2 millions de plus que le
chiffre du mois dernier : le total
mondial est de 191 millions de
tonnes, le niveau le plus élevé
depuis 2002 ! Les prévisions
d'exportations de blé pour l'UE,
le Canada, le Kazakhstan,
l'Ukraine et l'Australie sont tou-
tes révisées à la hausse mais cel-
les des États-unis reculent en
raison de la lenteur des ventes.
Aux USA, il ya rééduction de
production de maïs. Les prévi-
sions de production de maïs
reculent de 2 millions de tonnes
à 787 millions, suite à des réduc-
tions aux États-unis, dans l'UE
et au Brésil alors que les prévi-
sions de consommation mon-
diale de maïs sont inchangées à
800 millions de tonnes, en
hausse de 22 millions sur l'an
dernier. Les projections de
stocks mondiaux de clôture sont
revues à la baisse de 3 millions
et tombent à 134 millions (148
millions), pour traduire des esti-
mations de production moindres
chez les principaux fournisseurs.
Les prévisions d'échanges de
maïs sont inchangées à 84 mil-
lions de tonnes. Les prévisions
d'exportations américaines (sep-
tembre-août) sont abaissées de 1
million de tonnes par rapport au
mois dernier, à 53 millions, en
raison de la fermeté de la
concurrence, y compris celle
exercée par le blé fourrager de la
Mer Noire.
Dalila B.

Les betteraviers appellent à maintenir la régulation

de leur secteur
COMME les producteurs lai-
tiers, les planteurs de betteraves
veulent que les quotas de pro-
duction soient maintenus par
Bruxelles dans la politique agri-
cole commune de l'après-2013.
Nouvelle pression des agricul-
teurs sur l'avenir de la politique
agricole commune. Réunis au
cours de leur assemblée générale
annuelle, les représentants de la
Confédération générale des plan-
teurs de betteraves (CGB), asso-
ciation membre de la FNSEA,
ont voulu envoyer un nouveau
signal au gouvernement français,
et au-delà, à la Commission
européenne.
En jeu: la réforme de l'organisa-
tion commune des marchés
(OCM) du sucre, qui doit entrer
en vigueur à la fin de la campa-
gne 2014-2015. "La Commission
européenne a fait l'analyse que
les objectifs seraient plus facile-
ment atteints en poursuivant la
libéralisation", fustige le prési-
dent de la commission économi-
que de la CGB, Gilles Bollé.
"Que la Commission nous
démontre que notre filière ne
répond pas aux signaux du mar-
ché!", poursuit-il. Avant d'avertir
le gouvernement français que les
betteraviers ont l'intention de
"refuser" cette réforme "si le seul
argument de la Commission
européenne est d'augmenter la
libéralisation pour augmenter la
libéralisation". Le secteur est
méconnu, mais n'en est pas
moins stratégique. Avec un chif-
fre d'affaires de 800 millions
d'euros annuels pour 26 000
planteurs, la France est le pre-
mier producteur européen de
sucre. Et les betteraviers esti-
ment avoir fait assez d'efforts à
l'occasion des dernières "simpli-
fications" de l'OCM sucre, en
2006. A l'époque, la Commission
avait par exemple introduit un Mais "faut-il laisser les quotas quotas, les agriculteurs restent industriels qui transforment la
régime de quotas unique pour la disparaître ou se battre?", inter- préoccupés par celle de la betterave en sucre, comme les
production, ou le remplacement roge, un brin provocateur, l'éco- "contractualisation". Des laitiers des usines qui collectent
de l'intervention par le stockage nomiste. Dans la première hypo- contrats lient les entreprises et le lait. "Nous voulons que ce dis-
privé. Au-delà de la réforme de thèse, "Bruxelles lâche tout les agriculteurs réunis en positif de contractualisation soit
l'OCM sucre, les inquiétudes des contrôle et l'on récupère une Organisations de producteurs validé par la Commission euro-
betteraviers concernent, comme liberté de commercialisation (OP). Le lait comme la betterave péenne comme conforme aux
les autres agriculteurs, la totale", imagine Philippe s'insèrent "dans une logique de règles européennes", exige le
réforme de la politique agricole Chalmin, soulignant que l'UE ne transformation, et donc dans une vice-président de la CGB Jean-
commune post-2013. "La peut pas "se débarrasser du logique de contractualisation", Philippe Dubray. Il demande une
Commission prône la suppres- beurre et garder le crémier". souligne l'économiste. Les bette- "contractualisation saine sur des
sion des exportations, le main- Avantage: le contexte actuel est raviers sont dépendants des bases transparentes".
tien du régime de paiement uni- "plutôt bon", avec un cours du
que et l'application stricte des sucre qui caracole à 0,23 dollars
règles de la concurrence aux la livre, soit plus de 410 euros la Le Coraf élabore des plans stratégiques
producteurs. tonne. Inconvénients: l'instabi- LE CONSEIL ouest et centre africain pour la recherche et le déve-
C'est ce qui s'est passé dans le lité des prix, car ils dépendront loppement agricole (Coraf) a inauguré hier, lundi 7 décembre, les
secteur laitier", dénonce-t-il. directement du marché, et ne locaux du nouveau siège de son secrétariat exécutif à Dakar. La
Avant d'expliquer que les pro- seront plus protégés par aucun construction de cet édifice a pu être réalisé grâce à un financement
ducteurs de betteraves ne peu- prix de référence. Deuxième du Departement for international développement (Dfid). Cet appui
vent pas se maintenir sans régu- hypothèse: les quotas sont sau- financier a permis au Coraf d'élaborer une nouvelle stratégie (plan
lation. "Le lait et la betterave vés, et "une certaine forme de stratégique 2007-2016) dans le but de réduire la pauvreté et l'insé-
sont les deux secteurs menacés PAC" maintenue. Avantage: "On curité alimentaire grâce à une agriculture porteuse d'une croissance
par la disparition des quotas", conforte alors la situation fran- économique significative. La cérémonie d'inauguration des locaux
confirme l'économiste Philippe çaise", explique l'économiste. de l'extension du siège du Conseil ouest et centre africain pour la
Chalmin, spécialiste des matiè- Du côté des inconvénients, "on recherche et le développement agricole (Coraf) s'est tenue hier en
res premières invité par la CGB. reste dans une situation de ges- présence de diverses autorités. A cet effet, le Directeur Exécutif du
Avec les producteurs laitiers, les tion administrative du marché Coraf, Dr Paco Sérémé, a profité de l'occasion pour présenter un
planteurs de betteraves sont les par Bruxelles", énonce Philippe certain nombre de plans stratégiques de la structure qu'il dirige. A
seuls à bénéficier de quotas. Chalmin. Outre la question des cet effet, M. Sérémé a déclaré que : " depuis février 2006, un pro-
cessus de larges consultations des principaux acteurs agricoles a
permis d'élaborer un nouveau plan stratégique 2006-2016 adopté
Le Rwanda accueille une conférence au contexte général du Programme détaillé pour le développement
continentale sur l'agriculture de l'agriculture en Afrique ". Le Directeur exécutif du Coraf a aussi
fait état d'un plan à moyen terme (plan opérationnel 2008-2013) qui
UNE RÉUNION de haut niveau sur le programme global pour le assigne à l'institution la mission de contribuer à une amélioration
développement agricole africain s'est ouverte lundi dans la capitale durable de la productivité, de la compétitivité et des marchés agri-
rwandaise, Kigali. Plus de 200 acteurs de l'agriculture et la sécu- coles en Afrique de l'Ouest et du Centre par la satisfaction des
rité alimentaire en provenance de tout le continent, notamment les demandes principales adressées au système de recherche de sous
partenaires au développement, la société civile et la communauté région par les groupes cibles. Par ailleurs, le Président du conseil
des donateurs, prennent part à cette rencontre. La réunion de deux d'administration du Coraf, Dr Simon Zok, a mis l'accent sur la
jours vise à discuter de la sécurité alimentaire dans le continent vision globale de son institution. Pour lui, cette vision serait de
durement touché par la crise alimentaire et les effets des change- contribuer à une réduction de la pauvreté et de l'insécurité alimen-
ments climatiques. Elle vise également à trouver les voies et taire grâce à une agriculture porteuse d'une croissance économique
moyens de développer le secteur agricole en Afrique et promou- significative et d'une amélioration des facteurs clés du système de
voir le partenariat avec les partenaires au développement. Adoptée recherche agricole. C'est dans cette optique que M. Zok soutient
en 2003 par l'ensemble des 53 pays africains avec l'intention que : " le Coraf a mobilisé ses troupes ainsi que l'ensemble des
d'améliorer l'agriculture d'au moins 6%, le programme global pour acteurs agricoles, en vue d'opérer les réformes institutionnelles
le développement agricole africain n'a pas connu beaucoup de suc- appropriées, en se dotant d'une nouvelle vision et d'une nouvelle
cès. Seuls deux pays, le Malawi et le Ghana, ont réussi à améliorer mission qui sont le résultat de la mise en œuvre du plan de renfor-
de manière impressionnante leur secteur agricole. cement de la recherche agricole en Afrique de l'ouest et du centre ".
 ENTREPRISES LE MAGHREB du 10 décembre 2009- 15

2E SALON INTERNATIONAL DE LA TECHNOLOGIE DU NUMÉRIQUE D'ALGER S I N @ 2010

Le carrefour de l'innovation
Etalé sur 5 jours et fessionnels du numérique de
voir s'organiser à Alger le pre-
nal. ARC EXPOSITIONS est
une société dédiée exclusive-
sur un espace mier salon annuel entièrement ment à l'organisation de foires ,
dédié aux nouvelles technolo- salons professionels, séminaires,
d'exposition de pas gies. S'employant pleinement journées d'études et rencontres
moins de 2000 m 2 dans cet esprit et convaincu de d'affaires. ARC EXPOSITIONS
l'interet que suscite l'organisa- a son propre programme annuel
agréablement tion de ce salon ARC EXPOSI- des manifestations économiques
aménagé, la TIONS s'est fixé comme objectif
de réaliser la deuxième édition
et commerciales qu'elle met en
exécution selon un calendrier
2ème édition Salon du SIN@. Le S I N @ 2010 se arreté suffisamment à l'avance
produira dans le palais des comme elle peut intervenir d'or-
International de la Expositions. L'exposition est dre et pour compte d'autrui. Si
technologie du conçue de façon à ce que chacun vous voulez participer à l'une de
puisse disposer d'une implanta- nos manifestations ou organiser
Numérique d'Alger tion et d'une surface correspon- une foire, salon professionnel ou
S I N @ 2010 est dant au mieux à son profil et ses
objectifs. Le S I N @ sera promu
séminaire, n'hésitez pas à nous
contacter.
incontestablement à travers tout le territoire natio- D.T.
le grand
événement de ISACA lance son logiciel Risk IT
ISACA a annoncé aujourd'hui le lancement du premier référentiel d'en-
l'année 2010 où se puissant de rencontres d'affaires rique est présent partout. A la vergure internationale à proposer une vue exhaustive du risque com-
croisent hommes, et, d'autre part, un espace de vul-
garisation et d'information sur
maison ou sur le lieu de travail,
les nouvelles technologies
mercial lié aux initiatives TI : Risk IT basé sur COBIT®. Risk IT s'ap-
puie sur COBIT, le référentiel de gouvernance TI de renommée interna-
idées, technologies l'avènement et l'évolution du numériques, du micro-ordina- tionale conçu par ISACA et offrant le maillon manquant entre la gestion
numérique en Algérie. Nul teur à la téléphonie mobile, ont traditionnelle du risque d'entreprise et la gestion et le contrôle du risque
et ambitions. besoin de préciser que l'engoue- profondémment façonné la vie informatique. Les entreprises obtiennent un retour sur investissement en
UNIQUE dans son concept et ment de l'algérien pour le numé- de l'algérien moderne. prenant des risques, mais parfois elles tentent d'éliminer les risques qui
dans son contenu, le S I N @ se rique et le multimédia est tout L'opportunité d'organiser le S I produisent réellement un profit. Disponible en téléchargement gratuit à
veut être, d'une part un média simplement fulgurant. Le numé- N @ émane du souhait des pro- l'adresse www.isaca.org/riskit, Risk IT est conçu pour aider les entrepri-
ses à optimiser leurs retours sur opportunités en gérant plus efficace-
ment les risques plutôt qu'en essayant de les éliminer complètement.
France : 7,3 % des créateurs d'entreprise Association à but non lucratif de 86 000 professionnels des technolo-
gies d'information, ISACA a développé Risk IT pour répondre aux
attentes de ses membres et du secteur. Le référentiel et la documenta-

sont issus de l'immigration
ACCÈS difficile à l'emploi, et
aux prêts bancaires, discrimina-
tion… Ils s'appuient sur le
réseau et les compétences fami-
liales pour se mettre à leur
compte. Souvent avec succès.
Environ 24 000 entreprises sont
créées chaque année par des
Français d'origine étrangère ou
par des migrants (c'est-à-dire
des étrangers hors Union
Européenne). Dénommés sous
l'acronyme PMD (populations
migrantes ou issues de la diver-
sité), ces entrepreneurs repré-
sentent 7,3 % des créations
d'entreprises en France. Ce
chiffre sur le dynamisme entre-
preneurial provient d'une étude
réalisée en 2008 par le minis-
tère de l'immigration et par
l'APCE auprès de 73 profes-
sionnels de l'accompagnement
à la création d'entreprise. " La
part des populations migrantes
dans les créations d'entreprise
pourrait d'ailleurs augmenter
sensiblement cette année via le
régime de l'auto-entrepreneur "
prévoit Philippe Mathot, direc-
teur général de l'APCE.
Plusieurs facteurs expliquent
leur motivation pour se mettre
à leur compte et créer ainsi leur
propre emploi : procédure
d'embauche complexe des sala-
riés migrants, diplômes étran-
gers non reconnus en France,
ou offrant des perspectives de
salaire moindres que pour un
salarié français, discrimina-
tions à l'embauche… L'étude
montre par ailleurs que 73 %
des créateurs étrangers hors UE
montent leur activité sans utili-
ser de prêt bancaire. Le refus
des banques de leur accorder un
financement ou les difficultés
d'accès au crédit bancaire
(business plan plan incomplet,
manque de garanties…) consti-
tuent des obstacles récurrents.
Du coup, ils ont recours à des
prêts à la consommation, dont
l'accès est plus facile, mais évi-
demment inadaptés à la créa-
tion d'entreprise, et se retrou-
vent parfois surendettés.
L'entourage et la solidarité
familiale comptent beaucoup,
aussi bien pour les questions de
financement que pour le lance-
ment du projet. Aider sa famille
restée à l'étranger est souvent le
moteur qui a entraîné le projet.
La valeur de l'exemple est éga-
lement stimulante : 62 % des "
entrepreneurs de la diversité "
ont déjà un entrepreneur dans
leur famille. Mais le manque de
préparation et de formation est
souvent le " talon d'Achille " de
ces entreprises. Selon l'étude,
les créateurs étrangers ou fran-
çais d'origine étrangère négli-
gent le suivi d'une formation
pour monter leur projet. Cela se
ressent sur la pérennité de leur
entreprise, inférieure à celle
des créateurs français.
Seules 59 % des activités ini-
tiées par des PMD existent tou-
jours au bout de trois ans,
contre 69% de celles portées
par des créateurs français.
Raison de plus pour soutenir
ces fututurs dirigeants, parmi
lesquels on trouvera peut-être
de futurs Malamine Koné ou
encore Aziz Senni.
tion qui l'accompagne sont le produit de milliers d'heures de travail de
la part d'une équipe d'experts informaticiens et commerciaux et de 60
réviseurs répartis sur tous les continents : Amérique du Nord, Europe,
Moyen-Orient, Afrique et Asie-Pacifique. " Risk IT permet de gagner
du temps et de réduire coûts et efforts en fournissant une méthode claire
pour évaluer les risques commerciaux liés aux TI tels que livraison tar-
dive de projet, conformité, décalage, architecture TI obsolète et problè-
mes de prestation de services TI ", a déclaré Urs Fischer, CISA
(Certified Information Systems Auditor), CPA (Suisse), expert en audit
interne (CIA) et développeur de Risk IT. " Les directives fournies par
Risk IT aident les dirigeants et les directions à poser les questions
essentielles, à prendre des décisions mieux adaptées aux risques et à
gérer leurs entreprises de manière à gérer plus efficacement les risques.
Carbone Lorraine : inauguration
d'une plate-forme au Maroc
CARBONE Lorraine a officiellement inauguré CLMA, sa nouvelle
plate-forme régionale pour l'ensemble des produits et solutions du
groupe au Maroc. CLMA ambitionne de devenir une plate-forme indus-
trielle de rang mondial au service des pays du Maghreb, d'Afrique et du
Moyen Orient, a souligné le groupe. Basé à El Jadida, proche du site de
production d'acide phosphorique et d'engrais de Jorf, le nouvel atelier,
qui s'étend sur une superficie de 7000 mètres carrés, compte environ 40
collaborateurs. "En s'appuyant sur ses marchés porteurs et sa proximité
a vec ses clients, Carbone Lorraine ambitionne de devenir un partenaire
performant pour toutes les entreprises locales et internationales qui sou-
haitent se développer au Maroc et au Maghreb. Cette implantation per-
mettra à Carbone Lorraine de se positionner sur les grands projets pro-
grammés par le gouvernement marocain : le TGV Tanger-Casablanca,
les métros, les fermes éoliennes ou encore le dessalement de l'eau de
mer", a souligné le communiqué.

Etude de maître Boukhelkhal Ali, notaire
à Dely Ibrahim route de Chéraga n°95
SARL Dawalib Construction
Capital social : 150.000 DA
Siège : Lotissement Beau séjour, n°03 Bouzareah Alger
CONSTITUTION D'UNE SARL
Aux termes d'un acte reçu en l'étude, il a été sements et travaux ruraux * Entreprise de
constitué une société à responsabilité limité travaux d'électricité, peinture, plomberie,
dénommée " SARL Dawalib Construction " canalisation * Entreprise de travaux de rou-
par les associés Mr. Sayah Abderrahim, Mr. tes et d'aérodromes * Entreprise de promo-
Sayah Abdelmohsen, Mr. Sayah Abdel tion immobilière * Vente de produits de
Halim, Mr. Sayah Abdelmounaim, Mr. travaux publics, sanitaires et dérivés.
Sayah Abdelouadoud, Mr. Sayah Son capital : 150.000 DA, divisé en 150
Abderraouf représenté par Mr. Sayah parts de 1000 DA divisées entre les associés
Abdelouadoud. à parts égales.
Ayant pour objet social : * Entreprise d'étu- Son siège : est situé à lotissement Beau
des et de réalisation de toutes branches d'ac- séjour n°03 Bouzaréah, Sa durée est de 99
tivités du B.T.P.H. * Entreprise de travaux ans.
de bâtiment tous corps d'état. * Entreprise Mr. Sayah Abdelouadoud est désigné gérant
de travaux d'étanchéité du bâtiment et de de ladite société.
plomberie * Entreprise de grands travaux Dépôt au CNRC effectué.
publics et hydrauliques * Entreprise de res-
tauration du bâtiment * Entreprise de terras- Pour avis, Le notaire
Etude maître Boukhelkhal Ali, notaire
à Dely Ibrahim route de Chéraga n°95
SARL " UNIVERSAL MANPOWER SERVICING IND "
Capital social : 100.000 DA
Siège : 1er étage d'une villa Dely Brahim, route de Chéraga,
cité Kaouch Ilot 679, section 02
CONSTITUTION D'UNE SARL
Aux termes d'un acte reçu en l'étude, il a été constitué une société à responsabilité
limité dénommée " Universal Manpower Servicing IND " par les associés Mr. Soufi
Mahmoud Imed, et Mekkiou Fayçal. Ayant pour objet sociale : * Entreprise de tra-
vaux de bâtiment tous corps d'état * Entreprise de pose de canalisation à grande dis-
tance * Entreprise d'installation de systèmes de climatisation et de réfrigération *
Installation et maintenance industrielle de tous équipements, moteurs et matériels. *
Installations électriques industrielles et maintenance.
Son capital : 100.000 DA, divisé en 100 parts de 1000 DA divisé entre les associés
à parts égales.
Son siège : 1er étage d'une villa Dely Brahim, route de Chéraga,
cité Kaouch Ilot 679, section 02 .
Sa durée est de 99 ans.
Mr. Soufi Mahmoud Imad est désigné gérant de ladite société.
Dépôt au CNRC effectué.
Pour avis, Le notaire
16 -LE MAGHREB du 10 décembre 2009
FACE À L'INFLATION ET LA DÉTÉRIORATION DU POUVOIR D'ACHAT
La sphère informelle, produit de l'incohérence
de la réforme globale en Algérie
Docteur Abderrahmane
Mebtoul Professeur Université
Economiste -
Expert International
Suite à mes
précédentes
publications
relatives à
l'essence de
l'inflation, la
répartition du
revenu national
et son impact
sur la 1. PREMIÈREMENT
COMMENT DÉFINIR LA
détérioration du SPHÈRE INFORMELLE ?
Le concept de "secteur infor-
pouvoir d'achat mel" apparaît pour définir toute
la partie de l'économie qui n'est
des Algériens, pas réglementée par des normes
légales.. En marge de la législa-
je me propose tion sociale et fiscale, elle a
souvent échappé à la
dans cette Comptabilité Nationale et donc
à toute régulation de l'État,
encore que récemment à l'aide
modeste de sondages, elle tend à être
prise en compte dans les calculs
contribution du taux de croissance et du taux
de chômage. Il y a lieu de diffé-
d'analyser un rencier la sphère informelle
productive qui crée de la valeur
de la sphère marchande spécu-
sujet lative qui réalise un transfert de
valeur. L'économie informelle
stratégique qui est donc souvent qualifiée de "
parallèle ", " souterraine ", "
a des marché noir " et tout cela ren-
voie au caractère dualiste de
l'économie, une sphère qui tra-
répercussions à vaille dans le cadre du droit et
une autre sphère qui travaille
la fois politiques dans un cadre de non droit,
étant entendu que le droit est
et socio- défini par les pouvoirs publics
en place.
économiques, Pour les économistes, qui doi-
vent éviter le juridisme, dans
chacun de ces cas de figure
le fondement nous assistons à des logiques
différentes tant pour la forma-
de la sphère tion du salaire et du rapport
salarial, du crédit et du taux
informelle et d'intérêt qui renvoient à la
nature du régime monétaire
dualiste , la formation des prix
ses liens et des profits dépend dans une
large mesure de la forme de la
dialectiques concurrence sur les différents
marchés,la différenciation du
avec la taux de change officiel et celui
du marché parallèle, de leur
rapport avec l'environnement
régulation international ( la sphère mar-
chande étant en Algérie mieux
globale en insérée au marché mondial que
la sphère réelle) et en dernier
Algérie à partir lieu leur rapport à la fiscalité
qui conditionne la nature des
de cinq axes dépenses et recettes publiques,
en fait par rapport à l'Etat, le
paiement de l'impôt direct étant
directeurs. un signe d'une plus grande
citoyenneté, les impôts indi-
DÉBATS
rects étant injustes par défini-
tion puisque étant supportés par
tous les citoyens riches ou pau-
vres. Aussi, l'économie infor-
melle est réglée par des normes
et des prescriptions qui déter-
minent les droits et les obliga-
tions de ses agents économi-
ques ainsi que les procédures
en cas de conflits ayant sa pro-
pre logique de fonctionnement
n’est pas celle, de l'Etat, nous
nous retrouvons devant un
pluralisme institutionnel/juridi-
que contredisant le droit tradi-
tionnel enseigné aux étudiants
d'une vision moniste du droit.
Ces pratiques informelles ont
des impacts sur la régulation
économique et sociale globale
de tout système. Cette hétérogé-
néité caractérisant la plupart
des pays où domine la sphère
informelle traduit ainsi la dis-
crimination vis-à-vis de l'accès
au crédit, au foncier et expli-
que la faible productivité glo-
bale.
En fait, pour une analyse objec-
tive et opérationnelle, on ne
peut isoler l'analyse de la
sphère informelle du mode de
régulation mis en place c'est-à-
dire des institutions et en
Algérie, l'extension de la
sphère informelle est propor-
tionnelle au poids de la bureau-
cratie qui tend à fonctionner
non pour l'économie et le
citoyen mais en s'autonomisant
en tant que pouvoir bureaucrati-
que. Dans ce cadre, il serait
intéressant d'analyser les ten-
dances et des mécanismes de
structuration et restructuration
de la société et notamment des
zones urbaines, sub-urbaines et
rurales face à la réalité écono-
mique et sociale des initiatives
informelles qui émergent
impulsant une forme de régula-
tion sociale.
Cela permettrait de compren-
dre que face aux difficultés
quotidiennes, le dynamisme de
la population s'exprime dans le
développement des initiatives
économiques informelles pour
survivre, ou améliorer le bien-
être, surtout en période de crise
notamment pour l'insertion
sociale et professionnelle de
ceux qui sont exclus des cir-
cuits traditionnel de l'économie
publique ou de la sphère de
l'entreprise privée. En fait on
retrouve les deux éléments fon-
damentaux ; la délivrance ou
pas des titres de propriété et la
confiance ou la méfiance sur
lesquels sont basés l'Etat de
droit et la construction d'une
véritable économie de marché
concurrentielle, en précisant
que l'Etat de droit comme le
démontrent les expériences his-
toriques ne recoupe durant une
période de transition forcément
la démocratie, cette dernière
étant le but suprême. Ce qui
m'amène à la deuxième ques-
tion.
2 -DEUXIÈMEMENT,
QUELLE EST
L'ÉVOLUTION DE LA
SPHÈRE INFORMELLE
EN ALGÉRIE ?
Nous avons deux périodes, la
première pouvant aller jusqu'en
1986/1987 avec la gestion
administrative centralisée qui
avait consacré le système de
l'État- providence prônant le
plein emploi par le moyen de
sureffectifs dans les entreprises
publiques et les administrations
pour acheter, du moins tempo-
rairement, la paix sociale date
de la crise où les recettes des
hydrocarbures se sont effon-
drées ayant assisté sous la
pression des évènements exté-
rieurs à des réformes timides et
la période de 1986 à nos jours
avec le point culminant de 1994
date du rééchelonnement et de
l'ajustement structurel , étant
toujours dans cette interminable
transition ni économie de mar-
ché concurrentielle, ni écono-
mie administrée expliquant
d'ailleurs les difficultés de la
régulation politique, sociale et
économique. Durant la pre-
mière période l'Etat fixe les
prix, les salaires, le taux d'inté-
rêt, le taux de change d'une
manière administrative. Pour
preuve on distribue des bénéfi-
ces même aux unités déficitai-
res et nous avons un quasi
monopole sur toutes les activi-
tés. Enciore qu'avec l'envolée
des prix du pétrole ces derniè-
res années, la tentation est
grande sous la pression popu-
liste de revenir à l'ancienne
période, ce qui serait suicidaire
pour l'avenir du pays , mon-
trant d'ailleurs qu'il y a un lien
inversement proportionnel
entre l'avancée des réformes et
l'évolution du cours des hydro-
carbures, réformes ralenties
paradoxalement alors que le
cours est en hausse alors que
cela devrait être le contraire si
l'on veut préparer l'ère hors
hydrocarbures.
Comme conséquence des politi-
ques de cette période et cela
n'est pas propre à l'Algérie mais
les pays de l'ex-camp commu-
niste ont connu le même phéno-
mène, nous assistons à l'exten-
sion de la sphère informelle où
nous avons le prix fixé par
l'Etat bas dont bénéficie une
minorité qui devant également
la rareté de l'offre nous trou-
vons ces mêmes marchandises
sur le marché parallèle au prix
du marché donnant des rentes
de situation à une frange de
monopoleurs issus du secteur
d'Etat. Sur le plan externe les
trafics aux frontières profitent
de cette distorsion de prix et
également sur le marché de la
devise, pénalisant en dernier
lieu le budget de l'Etat algérien.
Pour la seconde période non
achevée, les entreprises publi-
ques subissent des "plans
sociaux'' qui se traduisent par
des dégraissages massifs, et
l'enjeu à l'avenir qui sera plus
douloureux est l'ajustement
social de la fonction publique.
Cette période est caractérisée
par une la libération des prix et
la levée du monopole de l'Etat
sur le commerce extérieur qui
expliquent pour beaucoup les
changements qui ont lieu dans
l'économie informelle, change-
ments sans la mise en place de
nouveaux mécanismes de régu-
lation dans la mesure où en éco-
nomie de marché la fonction de
l'Etat régulateur est stratégique.
Ce qui explique que l'ouverture
anarchique avec une tendance
du passage d'un monopole
d'Etat à un monopole privé
beaucoup plus néfaste a donné
lieu à de nouvelles pratiques
informelles. Avec la consécra-
tion de la convertibilité com-
merciale du dinar en 1994, les
sociétés d'import-export ont
ainsi commencé à connaître une
prolifération, la majeure partie
de ces sociétés ayant été créées
soit par des détenteurs de capi-
taux ou par d'anciens cadres du
secteur public en quête de pla-
cements à gains à très court
terme. Faute d'institutions soli-
des s'adaptant à la nouvelle
situation, car le contrôle s'avère
de peu d'efficacité (sinon il fau-
drait une armée de contrôleurs
avec des coûts faramineux)
nous assistons à une multipli-
cation des petites activités
informelles se concentrant sur-
tout dans le petit commerce et
les services, comme mode de
survie dans un marché de l'em-
ploi en crise. A cet aspect, se
sont greffés la fraude fiscale,
corruption et les détournements
des fonds publics.
À suivre...
18- LE MAGHREB du 10 décembre 2009
ISLANDE
L'économie connaît
une récession
record
L'ISLANDE et ses municipali-
tés ont enregistré un déficit de
plus de 100 milliards de kroner
(environ 800 millions de dollars
américains) au cours des neuf
premiers mois de 2009, la
récession la plus élevée du
Produit intérieur brut (PIB),
selon les informations parve-
nues mardi à Reykjavik. "Le
PIB de l'Islande a été négatif de
7,2 % de juin à septembre 2009
par rapport à la même période
l'année dernière", a rapporté le
journal islandais Iceland
Review Online. Le reportage
affirme que le chiffre n'est pas
aussi grave comparativement
aux prévisions même si cette
année est la pire de la décennie.
Entre temps, les exportations
ont augmenté de 8,2 % au cours
des 12 derniers mois par rap-
port aux données de l'année
dernière et le tourisme et d'au-
tres exportations de services ont
progressé en raison de la fai-
blesse du kroner islandais.
Toutefois, les importations ont
baissé de 25 % à la même
période en raison de la baisse
de la demande et du faible taux
de change, selon le reportage,
qui ajoute que les avoirs moné-
taires du budget de l'Etat sont
négatifs de 441 milliards de
kroner ( environ 3,6 milliards
de dollars). Le journal a aussi
mentionné que les économistes
s'attendaient à une baisse de
l'économie islandaise au début
de l'année prochaine et qu'elle
se redresse après cette période.
SELON
ZENITHOPTIMEDIA
Le marché
publicitaire
mondial se stabilise
LE MARCHÉ publicitaire
mondial s'est enfin stabilisé et
devrait croître de 0,9% l'an pro-
chain après avoir subi cette
année sa plus forte baisse
depuis des décennies, estime le
spécialiste de l'achat d'espaces
ZenithOptimedia. La filiale de
Publicis a revu à la hausse ses
prévisions pour 2010 pour la
première fois en 18 mois, après
les avoir abaissées à plusieurs
reprises depuis le début de la
prise. Elle estime que la baisse
des dépenses publicitaires
devrait atteindre 10,2% cette
année mais elle ajoute que le
marché a désormais touché son
point bas et qu'il devrait se
redresser progressivement au
cours des trois prochaines
années, pour atteindre en 2012
une croissance de près de 5%,
conforme aux tendances de
long terme. "Il est normal que
les dépenses publicitaires exa-
gèrent les tendances économi-
ques générales", explique
l'étude. "Quand l'économie se
contracte, les dépenses publici-
taires se contractent plus rapi-
dement et plus fortement. Le
corollaire, c'est que quand la
reprise se concrétise, on peut
s'attendre à ce que le marché
publicitaire surperforme l'éco-
nomie dans son ensemble."
"Nous prévoyons que la reprise
se renforcera progressivement,
la confiance des entreprises et
des consommateurs s'améliorant
régulièrement, avec une crois-
sance de 3,9% en 2011 et de
4,8% en 2012."
INTERNATIONAL
Nouveau revers
pour l'économie
La production
industrielle
allemande a
contre toute
attente chuté
en octobre
selon des
chiffres
annoncés
mardi, un
nouveau revers
après le recul
des
commandes
qui jette un
froid sur les
perspectives de
la première
économie
européenne.
LA PRODUCTION a baissé de
1,8% sur un mois en octobre, a
annoncé le ministère de
l'Economie. Les analystes inter-
rogés par Dow Jones Newswires
attendaient en moyenne une
hausse de 1%. Le chiffre de sep-
tembre a en revanche été révisé à
+3,1% contre +2,7% publié le
mois dernier. Les statistiques
d'octobre sont "décevantes",
souligne Fabienne Riefer, éco-
nomiste à la Postbank. Mais l'an-
nonce la veille de commandes en
recul de 2,1% sur un mois avait
déjà fait craindre un repli de la
production. Les chiffres ont fait
l'effet d'une douche froide à la
Bourse de Francfort, qui s'était
habituée à voir la conjoncture
allemande collectionner les bons
L'investissement international
s'est effondré
L'INVESTISSEMENT inter-
national s'est effondré en
2009 avec une chute attendue
de 56% des fusions et acquisi-
tions, la baisse la plus mar-
quée depuis 1995, annonce
l'Organisation de coopération
et de développement écono-
miques (OCDE). Cette esti-
mation repose sur des don-
nées enregistrées au 26
novembre 2009, a précisé
l'OCDE à l'occasion d'un
Forum mondial sur l'investis-
sement. Dans les 30 pays de
l'OCDE, les fusions et acqui-
sitions transnationales sont en
baisse de 60% avec un mon-
tant total de 454 milliards de
dollars contre 1.000 milliards
en 2008. Les grandes écono-
mies émergentes ne sont pas
épargnées pour autant. Les
opérations internationales de
ALLEMAGNE
points ces derniers mois.
L'indice vedette Dax perdait
1,66% à 5689,82 points vers
14h30 GMT. "C'est une nouvelle
preuve montrant que l'économie
ne progresse pas aussi rapide-
ment au quatrième trimestre
qu'au troisième", souligne
Jennifer McKeown, de Capital
Economics.
En octobre, ce sont surtout les
machines-outils, l'automobile
mais aussi le BTP et la produc-
tion énergétique qui ont accusé
le coup, détaille le ministère
dans un communiqué. Si la
contre-performance a surpris les
économistes, ces derniers n'en
restent pas moins persuadés que
le mouvement de relance n'est
pas interrompu pour autant.
"L'entrée dans le quatrième tri-
mestre n'a pas été bonne. Mais
nous restons optimistes concer-
nant la progression du Produit
intérieur brut" de la fin de l'an-
née qui continuera de profiter
des "paquets de soutien gouver-
nementaux, en Allemagne et à
l'étranger", indique Costa
EN 2009
fusion et d'acquisition réali-
sées par les entreprises basées
en Afrique du Sud, au Brésil,
en Chine, en Inde, en
Indonésie et en Russie ont
ainsi diminué de 62%, passant
de 121 milliards de dollars en
2008 à 46 milliards en 2009.
Les opérations à destination
de ces mêmes pays devraient
accuser cette année une baisse
proche de 40%, d'un peu
moins de 140 milliards de
dollars en 2008 à un peu plus
de 80 milliards.
Dans son discours d'ouverture
au Forum de l'OCDE, le
secrétaire général de l'organi-
sation, Angel Gurria, a invité
les gouvernements à intensi-
fier leur action pour promou-
voir l'investissement des
entreprises. "Dans le contexte
d'une économie mondiale fra-
Brunner de la banque Natixis.
"En tendance, la production
industrielle reste orientée à la
hausse", estime de son côté le
ministère, et les chiffres du qua-
trième trimestre devraient
confirmer le redressement de
l'industrie, pilier de l'économie
allemande. Sur deux mois, sep-
tembre-octobre par rapport à
juillet-août, la production a tout
de même augmenté de 3%.
L'Allemagne avait surpris en
sortant plus tôt que prévu de la
récession, dès le printemps. Et
au troisième trimestre, le PIB
avait affiché une solide progres-
sion de 0,7% comparé au trimes-
tre précédent. Pour Ralph
Solveen de la Commerzbank, les
chiffres d'octobre doivent être
interprétés "avant tout comme
une réaction à la forte progres-
sion surprise de septembre". Et
comme le montrent mois après
mois les baromètres de
confiance, la tendance dans l'in-
dustrie reste "clairement orientée
vers une progression dans les
mois à venir", estime l'expert.
gile et d'un net repli de l'acti-
vité d'investissement interna-
tional, qui s'étend à présent
aux économies émergentes,
les responsables de la politi-
que à l'égard de l'investisse-
ment ne peuvent rester inac-
tifs", a-t-il dit. "Le protec-
tionnisme dans le domaine de
l'investissement met grave-
ment en danger la reprise en
réduisant davantage les flux
d'investissement internatio-
naux au moment même où ils
sont le plus nécessaires", a-t-
il ajouté.
Les estimations les plus
récentes montrent qu'au total
l'investissement direct étran-
ger dans les 30 pays de
l'OCDE tombera à 600 mil-
liards de dollars en 2009,
contre 1.020 milliards en
2008.
JAPON
La croissance
trimestrielle à la
baisse
L'ÉCONOMIE japonaise a
connu une croissance moin-
dre que prévu, +1,3%, au
second trimestre de l'année
fiscale, de juin à septembre
derniers. Le ministère des
finances avait initialement
annoncé un taux de crois-
sance estimé à 4,8%, le mois
dernier. La révision drastique
sape les espoirs d'une reprise
rapide de la seconde écono-
mie mondiale. Le premier
chiffre laissait en effet penser
que la reprise était là. Le
produit intérieur brut, soit les
biens et services produits par
le Japon sur la période, a
progressé à un taux révisé
annuel de 2,7% entre avril et
juin, au début de l'année fis-
cale. Il était en baisse sur les
trois premiers mois de l'an-
née civile.
USA
Obama dévoile un
nouveau plan de
création d'emplois
LE PRÉSIDENT américain
Barack Obama a annoncé
mardi un nouveau plan de
création d'emplois fondé sur
l'utilisation de l'argent non-
depensé du plan de relance
financière pour aborder le
chômage à deux chiffres du
pays. Obama a indiqué à
l'Institut Brookings, une cer-
cle de réflexion de
Washington, qu'il veut voir
davantage d'Américains sur
le marché de l'emploi et non
dans le chômage au cours des
prochaines semaines et mois
à venir. A titre de rappel, le
chômage aux Etats- Unis se
situent à 10 %. Obama a réi-
téré que, grâce aux efforts de
son administration, l'écono-
mie américaine a réussi à
éviter une seconde Grande
dépression. L'économie glo-
bale est passée de la contrac-
tion à la croissance.
SELON LE PREMIER
MINISTRE
La Bulgarie
envisage de
rejoindre la zone
euro en 2012
LA BULGARIE a mis au
point un calendrier pour
rejoindre la zone Europe dans
trois ans au plus tard, a
déclaré mardi le Premier
ministre bulgare Boyko
Borisov. "L'objectif stratégi-
que du pays est d'entrer dans
la zone euro dans deux ans et
demi et à trois ans", a affirmé
le Premier ministre. Selon M.
Borisov, le processus d'adhé-
sion sera très difficile en rai-
son des critères de l'UE.
"Mais nos points forts sont
l'équilibre budgétaire et les
réformes, donc cette fois nos
efforts seront couronnés de
succès", a dit le Premier
ministre. La Bulgarie avait
rejoint l'Union européenne en
2007, mais elle l'un des pays
les moins développés de
l'union. En fait, Sofia n'a pas
encore pu rejoindre le
"Mécanisme du taux de
change", la " salle d'attente"
de l'adhésion à la zone euro.

HONDURAS
Le président élu prêt
à offrir une amnistie
LE PRÉSIDENT élu du
Honduras, Porfirio Lobo, a sou-
haité qu'une amnistie soit accordée
au président déchu Manuel Zelaya
ainsi qu'à tous ceux qui ont été
impliqués dans le coup d'Etat qui
l'a renversé le 28 juin. "Il devrait y
avoir (une amnistie) pour tous ceux
qui ont été impliqués", a-t-il déclaré
du Costa Rica, où il a rencontré le
président costa-ricain Oscar Arias
et son homologue panaméen
Ricardo Martinelli afin d'obtenir un
soutien pour sa présidence et rom-
pre l'isolement de son pays. Porfirio
Lobo a plaidé pour l'ouverture de
discussions avec Zelaya et la mise
en place d'une réconciliation natio-
nale après son investiture le 27 jan-
vier. Mais ses options restent limi-
tées. Même après son arrivée offi-
cielle au pouvoir, il ne pourra
garantir à Manuel Zelaya une
amnistie le protégeant de poursuites
éventuelles. Ce pouvoir appartient
au Congrès. Le président déchu est
poursuivi pour n'avoir pas suivi un
arrêt de la Cour suprême interdisant
son référendum sur la modification
constitutionnelle. C'est ce sujet qui
avait entraîné le coup d'Etat.
EUROPE
L'Albanie célèbre la
chute du
communisme
PLUSIEURS dizaines de milliers
d'Albanais se sont rassemblés sur la
principale place de Tirana pour
commémorer le soulèvement étu-
diant de 1990 qui a contribué à
mettre fin au régime communiste
dans le pays. Ce soulèvement étu-
diant a accéléré la chute du régime
communiste, mis en place 46 ans
plus tôt par le défunt dictateur
Enver Hodja, qui a dirigé le pays
d'une main de fer jusqu'à sa mort
en 1985. Le successeur d'Enver
Hodja, Ramiz Alia, a mis en oeuvre
des réformes démocratiques trois
jours après le soulèvement. Ce petit
pays des Balkans, qui reste le plus
pauvre d'Europe, est devenu mem-
bre de l'OTAN cette année et sou-
haite adhérer à l'Union européenne.
AU SUJET DU KOSOVO
Bras de fer
américano-russe
LES ETATS-UNIS et la Russie se
sont opposés sur le Kosovo devant
la Cour internationale de justice
(CIJ) de La Haye, les premiers se
réjouissant lde la déclaration d'indé-
pendance kosovare, la seconde sou-
tenant que le Kosovo était toujours
une province de la Serbie. La CIJ a
été saisie par Belgrade pour se pro-
noncer sur la validité de la déclara-
tion d'indépendance unilatérale du
Kosovo, en février 2008. Les 15
juges rendront leur avis l'année pro-
chaine, après avoir auditionné les
représentants de 29 pays, dont les
cinq membres du Conseil de sécu-
rité de l'ONU. L'indépendance
kosovare est à ce jour reconnue par
63 pays mais pas par le Conseil de
sécurité de l'ONU. Le dossier est
suivi de près, notamment par tous
les pays comportant des régions
aux vélléités séparatistes, comme la
Russie, la Chine ou l'Espagne, qui
craignent l'effet contagieux de
l'exemple kosovar. Devant les 15
juges, l'avocat du Département
d'Etat américain, Harold Koh, a
exhorté la CIJ à refuser de se pro-
noncer sur cette déclaration d'indé-
pendance, ou à reconnaître qu'elle
est en accord avec le droit interna-
tional.
INTERNATIONAL
NOBEL DE LA PAIX
Barack Obama lauréat malgré lui
SON HEURE de gloire est arri-
vée... au plus mauvais moment.
Barack Obama vient chercher
aujourd'hui, à Oslo un Nobel de la
paix aussi surprenant que précoce,
un immense honneur devenu une
épreuve délicate pour le président
des Etats-Unis, à la tête d'un pays en
crise et en guerre. La Maison
Blanche s'est efforcée d'être la plus
discrète possible sur cette cérémo-
nie, apparemment soucieuse de
limiter au maximum un effet de
contraste assez dévastateur pour le
président américain, qui assure lui-
même qu'il ne mérite pas ce prix.
Mais Barack Obama aura du mal à
esquiver le choc des images: l'écart
entre les paillettes de la soirée
d'Oslo, où le président sera encensé
pour son apport à la "diplomatie
internationale" et les difficultés des
Américains confrontés à la réces-
sion et la montée du chômage.
Fossé aussi entre le discours de
Nobel de la paix et celui du chef des
armées, qui annonçait il y a quel-
ques jours seulement l'envoi de plus
de 30.000 soldats supplémentaires
en Afghanistan. Le lauréat, qui
devrait être accompagné de quel-
ques proches, a donc préféré ne pas
s'éterniser à Oslo, où il ne devrait
pas rester plus d'une journée. Et la
Maison Blanche a pris soin de char-
ger son agenda des jours précédant
la cérémonie, pour montrer que le
président est profondément ancré
dans la réalité économique: un
Au moins 127 morts dans
une série d'attentats
AU MOINS 127 personnes ont
été tuées et des centaines d'autres
blessées à Bagdad, ensanglantée
par une série d'attentats coordon-
nés. C'est la pire vague de violen-
ces dans la capitale irakienne
depuis plus d'un mois selon les
autorités. Au total, cinq attentats
ont secoué Bagdad, parmi lesquels
deux attentats-suicide à la voiture
piégée et l'explosion d'un véhicule
près de bâtiments gouvernemen-
taux. Des attaques qui montrent
que les insurgés gardent la capa-
cité de frapper des cibles sensibles
au coeur de la capitale. C'est la
troisième fois depuis août que des
édifices publics sont visés par des
explosions faisant plus d'une cen-
taine de morts. Le 25 octobre der-
nier, un double attentat suicide
près de bureaux gouvernementaux
avait tué au moins 155 personnes.
En août des kamikazes avaient
visé les ministères des Finances et
des Affaires étrangères, faisant
plus d'une centaine de morts. Les
autorités irakiennes avaient alors
imputé ces attaques à une alliance
entre Al-Qaïda en Irak et les fidè-
les du parti Baas de Saddam
Hussein désormais interdits. "Les
mêmes mains qui ont perpétré les
attentats d'août et octobre ont per-
pétré les attentats d'aujourd'hui
contre des civils innocents", a
encore accusé le général Qassim
al-Moussawi, porte-parole de l'ar-
mée irakienne. Mardi, les attentats
visaient clairement les autorités
irakiennes. Trois explosions se
sont succédées en l'espace de quel-
ques minutes. Un complexe pro-
che du ministère du Travail a été
visé, de même que le siège de la
cour d'appel non loin de la Zone
LE MAGHREB du 10 décembre 2009 -19
USA
Gates tente de
rassurer les Afghans
LE SECRÉTAIRE américain à
forum sur l'emploi, une visite en a écrit que le prix devait aller à la la Défense, Robert Gates, s'est
Pennsylvanie le lendemain et un personne qui a contribué le plus au voulu rassurant à Kaboul, pro-
discours sur son dernier plan de développement de la paix dans l'an- mettant que les Etats-Unis n'aban-
création d'emplois mardi à la veille née écoulée", avait expliqué le pré- donneront pas brutalement
de son départ. Jamais un chef d'Etat sident du comité Thorbjorn Jagland. l'Afghanistan et que le retrait des
n'avait été distingué par le Nobel de "Qui a fait plus pour cela que troupes alliées annoncé pour 2011
la paix aussi tôt après son entrée en Barack Obama?" Le comité a cité se fera d'une manière progressive
fonction. Pour Barack Obama, ses efforts pour un monde sans sur plusieurs années. Au cours
récompensé neuf mois après son armes nucléaires, son implication d'une visite impromptue dans la
investiture, ce prix surprise a très plus grande dans la lutte contre le capitale afghane, Gates a égale-
vite ressemblé à un cadeau empoi- réchauffement climatique, son sou- ment adopté un ton plus conci-
sonné. Réveillé il y a huit semaines tien aux Nations unies et à la diplo- liant sur le thème de la corruption
par l'annonce du comité Nobel, matie multilatérale sans compter sa au sein du gouvernement du pré-
Barack Obama avait immédiate- façon de capter l'attention du monde sident Hamid Karzaï. Il a reconnu
ment fait assaut d'"humilité", et de lui donner de l'"espoir". Mais que la communauté internationale
voyant dans ce prix un encourage- d'autres ont souligné toutes les et les Etats-Unis eux-mêmes por-
ment, un appel à l'action pour cha- questions en suspens, des dossiers taient une part de responsabilité
que pays du monde. "Je ne le consi- du nucléaire iranien ou nord-coréen dans ce problème en raison de la
dère pas comme une reconnais- dans l'impasse au processus de paix manière dont avait été gérée l'aide
sance de mes propres accomplisse- amorphe au Proche-Orient sans fournie au pays. L'annonce, la
ments." Mais l'occasion était trop compter les incertitudes sur un semaine passée, par le président
belle pour les républicains, qui n'ont accord contraignant pour succéder Barack Obama de l'envoi de
pas manqué de railler un prix pré- au Protocole de Kyoto. Depuis le 30.000 soldats supplémentaires
maturé, témoignant selon eux de début de la tradition en 1901, 90 était assortie de la condition d'un
l'idolâtrie suscitée par un président Nobels de la paix ont été remis. début de retrait des alliés dans les
plus star qu'homme d'Etat. Certains lauréats ont contribué à 18 mois. Cette dernière disposi-
D'ailleurs, un sondage Gallup mettre fin à des conflits, ou changé tion a provoqué l'inquiétude
publié peu après l'annonce du prix la vision du monde de leurs conci- parmi les Afghans qui redoutent
en octobre montrait que 61% des toyens, comme Nelson Mandela ou un retour des taliban chassés du
Américains ne pensaient pas que Martin Luther King Jr. Barack pouvoir en 2001. "Comme le pré-
Barack Obama ait mérité cette pres- Obama va aussi rejoindre Mère sident Obama et moi-même
tigieuse distinction. De fait, rare- Teresa, le dalaï lama, Aung San Suu l'avons dit à plusieurs reprises,
ment l'attribution n'avait suscité des Kyi, Anouar el-Sadate ou Amnesty nous n'abandonnerons pas ce
réactions aussi vives, joyeuses, criti- International dans la liste des réci- pays et cette région", a déclaré
ques ou stupéfaites. Au point que les piendaires. Seuls deux présidents Robert Gates lors d'une confé-
membres du comité Nobel ont américains ont été distingués pen- rence de presse en compagnie de
éprouvé le besoin de sortir de leur dant leur mandat, Woodrow Wilson, Hamid Karzaï. "Nous combat-
silence coutumier pour défendre il y a 90 ans, en 1919 et Theodore trons à vos côtés jusqu'à ce que
leur choix unanime. "Alfred Nobel Roosevelt en 1906. les forces afghanes soient suffi-
samment nombreuses et fortes
pour assurer elles-mêmes la sécu-
IRAK rité de la nation", a-t-il poursuivi.
GUINÉE
Paris dément
"énergiquement" les
accusations de
verte, le secteur sous haute protec- une bombe a explosé près de l'uni-
Conakry
tion de la capitale, et le nouveau versité de Technologie, manquant LA JUNTe militaire au pouvoir
site du ministère irakien des une patrouille de police mais tuant en Guinée a accusé la France
Finances, dont les anciens bureaux un passant et en blessant quatre d'être impliquée dans la tentative
ont été détruits dans une explosion autres selon la police de Bagdad. d'assassinat de son chef, le capi-
en août. Selon la police et des Ces attaques surviennent alors que taine Moussa Dadis Camara, ce
sources hospitalières, 112 person- la situation était relativement que Paris a "énergiquement"
nes ont été tuées et au moins 390 calme dans la capitale irakienne démenti. "Plusieurs personnes ont
autres blessées lors de ces trois
attentats.
depuis le double attentat de fin
octobre. Cette série d'attentats est
été arrêtées et interrogées. Je
confirme que nous avons des
D'après la police irakienne, au venue renforcer les craintes sur les aveux qui prouvent que les servi-
moins deux des attentats ont été défaillances de la sécurité ira- ces français sont derrière la tenta-
perpétrés par des kamikazes, dont kienne au moment où les forces tive d'assassinat du président", a
l'un au volant d'une ambulance américaines préparer leur retrait. déclaré Idrissa Chérif, ministre
bourrée d'explosifs. L'autre a Le Parlement irakien a tenu une guinéen chargé de la communica-
foncé sur une barrière près de la séance d'urgence, nombre de par- tion de la présidence et du minis-
cour d'appel et fait exploser le lementaires exigeant des réponses tère de la Défense. "Ils ont eu des
véhicule au moment où les gardes aux apparentes lacunes du sys- complices aussi bien à l'intérieur
ouvraient le feu. Environ une tème de sécurité. Une montée de du pays qu'à l'extérieur et nous en
heure plus tard, un kamikaze frap- l'insurrection risque de porter avons les preuves. Dans les pro-
pait une patrouille de police dans atteinte à la crédibilité du gouver- chains jours, vous serez édifiés",
le quartier majoritairement sunnite nement irakien avant les élections a ajouté Chérif. Les autorités
de Dora, dans le sud de Bagdad, nationales, dont la date a été fixée françaises ont rejeté ces accusa-
tuant au moins trois policiers et 12 mardi au 6 mars prochain, soit un tions. "Ce sont des rumeurs
civils, et blessant cinq autres per- retard de plus de sept semaines sur absurdes que nous démentons
sonnes. Dans l'est de la capitale, l'échéance initialement prévue. énergiquement", a réagi le porte-
parole du ministère des Affaires
étrangères, Bernard Valero. "Il n'y
ROUMANIE a pas de temps à perdre en polé-
L'opposition demande une nouvelle miques stériles. Les efforts doi-
vent porter sur les élections que le
élection présidentielle peuple guinéen attend. C'est cela
L'ANCIEN ministre des Affaires étrangères Mircea Geoana, battu la priorité et c'est aussi l'attente de
au deuxième tour de l'élection présidentielle en Roumanie, a la communauté internationale", a-
demandé l'organisation d'un nouveau vote, en affirmant que c'est lui t-il ajouté. Chérif avait déjà repro-
qui avait gagné. Mircea Geoana, chef du Parti social-démocrate ché à l'ancienne puissance colo-
(PSD, centre-gauche), qui a perdu l'élection de justesse face au pré- niale de tenter de déstabiliser la
sident sortant Traian Basescu, a affirmé que le scrutin de dimanche Guinée. Le chef de la junte mili-
avait été entaché de fraude. "En seulement quelques heures, une taire a été victime d'une tentative
machine infernale (...) a changé les votes et a changé la volonté du d'assassinat jeudi dernier. Blessé à
peuple", a déclaré Mircea Geoana. "J'ai gagné les élections prési- la tête par son aide de camp, le
dentielles", a-t-il assuré. Il a ajouté que son parti avait officiellement lieutenant Aboubacar "Toumba"
contesté le résultat du scrutin de dimanche devant la Cour constitu- Diakité, il a été transféré au
tionnelle. Celle-ci prendra une décision d'ici quelques jours, et Maroc mais se porte bien et
Traian Basescu ne peut pas prendre ses fonctions tant que le juge- s'adressera sous peu à la nation
ment n'a pas été rendu. guinéenne, a dit Chérif.

SIXIÈMES JOURNÉES INTERNATIONALES DU FILM D'ANIMATION
La fête dédiée à l'Afrique
Ça sent encore le
Panaf ! Plusieurs évè-
nements culturels
sont d'office raccro-
chés à la machine
du Panaf, l'évène-
ment très discutable
de l'été est bien fini
si ce n'est quelques
produits (livres ou
films) qui font encore
penser à cette fête.
Le Salon internatio-
nal du livre d'Alger
(Sila 2009) a eu son
lot de Panaf, le festi-
val de la BD pareil et
maintenant la
sixième édition des
journées internatio-
nales du film d'ani-
mation d'Alger
(Jifaa) seront com-
plètement dédiées à
l'Afrique. Rendez-
vous donc est prix du
13 au 15 décembre
prochain à la salle
Ibn-Zeydoun de
Riadh El-Feth, Alger
où doit se dérouler
cette manif sous le
titre " L'Afrique
s'anime ".
C'EST ce qu'ont annoncé les
membres de l'association
CENTRE CULTUREL FRANÇAIS D'ALGER (CCF)
Conférence : "Peut-on rire de tout?"
LE CENTRE culturel français
d'Alger organise aujourd'hui à
partir de 14h30 une table ronde
autour du thème : " Peut-on rire
de tout ? " A propos des mots, du
dessin de l'humour et d'humeur
…Wolinski, Slim, Mustapha
Benfodil, Chawki Amari vien-
dront nous éclairer sur le sujet.
Georges Wolinski, dessinateur,
écrivain et journaliste est né à
Tunis en 1934. Né d'une mère
Patrimoine, organisatrice de
cette rencontre cinématogra-
phique. Selon eux " cette mani-
festation sera une occasion
pour mettre à l'honneur les
meilleurs créateurs du conti-
nent et les faire découvrir au
public algérien ". Plusieurs
films d'animation africains
sont inscrits au programme de
ces journées. Un hommage
sera rendu, à l'ouverture de
cette manifestation culturelle,
au doyen des réalisateurs afri-
cains Moustapha Alassane, en
reconnaissance à l'ensemble de
ses œuvres et des efforts four-
franco-italienne et d'un père polo-
nais, venu en France à l'âge de
treize ans, Wolinski entre en 1960
dans l'équipe de Hara-Kiri puis
chez Charlie Hebdo, dont il est le
rédacteur en chef de 1970 à 1981.
Il a également travaillé pour dif-
férents quotidiens ou magazines
comme L' Humanité, Libération,
Le Nouvel Observateur ou L'
Echo des savanes. Slim est né en
1945 à Sidi Ali Benyoub.
CULTURE
nis pour la promotion du film
d'animation en Afrique.
Encouragée par le succès et
l'écho international des précé-
dentes éditions, l'association
culturelle Patrimoine, organise
avec le soutien du ministère de
la Culture, cette sixième édi-
tion dédiée au film d'anima-
tion. Dans un communiqué
parvenu à notre rédaction,
Patrimoine, rappelle que " l'en-
gouement suscité par le film
d'animation en Afrique, sera
l'occasion de mettre à l'hon-
neur les meilleurs créateurs du
continent et de les faire décou-
Réalisateur de films, auteur et
dessinateur de bandes dessinées.
Son premier album " Moustache
et les frères Belgacem " sort en
1968. Il s'illustre aussi dans le
dessin de presse notamment pour
El Moudjahid, Algérie Actualités,
L'Humanité, Charlie Hebdo, …
Mustapha Benfodil est né en
1968 à Relizane. Il entame des
études de mathématiques avant
de se consacrer au journalisme.
Comme reporter, Mustapha
Benfodil s'est rendu deux fois en
Irak en pleine guerre, expérience
qu'il relate dans un récit poignant
: Les six derniers jours de
Baghdad - Journal d'un voyage de
guerre. Chawki Amari est géolo-
gue de formation, il devient cari-
caturiste et se consacre à l'écri-
ture de nouvelles et de romans
(dont Le faiseur de trous,
Barzakh) tout en assurant des
chroniques pour le quotidien El
Watan. Par ailleurs le CCF pro-
pose à la salle El Mouggar à par-
tir de 19h, un concert de jazz avec
Pierrick Pedron. Ça s'appelle "
OMRY ", ce groupe composé de
Pierrick Pedron à la sax alto ;
Chris De Pauw à la guitare ; de
Laurent Coq, Fender Rhodes au
piano ; Vincent Artaud à la basse,
Karl Jannuska à la batterie et de
Fabrice Moreau à la batterie
aussi.
R.C.
LE MAGHREB du 10 décembre 2009- 21
découvre les techniques du
cinéma aux côtés de Jean
Rouch (qui lui donnera un rôle
dans son film Petit à petit en
1971). Il travaille également au
Canada avec Norman McLaren
sur le cinéma d'animation, un
genre qui lui plaît
puisqu'Alassane réalise le pre-
mier dessin animé africain : La
Mort de Gandji. Le long-
métrage FVVA: Femme, villa,
voiture, argent, une satire de
mœurs dénonçant l'arrivisme
des nouveaux riches en
Afrique, est récompensé à la
première édition du Fespaco et
contribue à faire du Niger un
pays qui compte dans le pay-
sage cinématographique des
années 1970.
Par ailleurs il faut savoir
qu'une participation occiden-
tale est également prévue,
représentée par des films d'ani-
mation de réalisateurs danois,
nord américains et espagnols.
Jiffaa présentera, comme à
l'accoutumée, des programmes
de courts et de longs-métrages
en exclusivité, des découvertes
de l'univers du film d'anima-
tion international et exposi-
vrir au public algérien. " Au tions sur divers thèmes liés au
menu de cette rencontre qui film d'animation. Mais qu'est-
intéressera sans doute petits et ce que l'animation ? Rien d'au-
grands de pleins films d'anima- tre qu'une activité qui consiste
tion qui viendront en majorité à donner l'illusion d'un mouve-
d'Afrique dont le Niger, ment à l'aide d'une suite d'ima-
Congo, Burkina-Faso, Kenya, ges . Ces images peuvent être
Sénégal, Madagascar, Tunisie, dessinées, peintes, photogra-
Maroc etc…Le bal de ces jour- phiées, numériques, etc. Les
nées sera ouvert par un hom- amateurs et le grand public
mage appuyé à Moustapha sont également convié à pren-
Alassane qui sera honoré pour dre part aux ateliers de réalisa-
l'ensemble de son œuvre et de tion de film d'animation et
ses efforts, pour la promotion d'initiation à cet art, qui ne
du film d'animation en cesse de conquérir de nou-
Afrique. Moustapha Alassane veaux espaces dans l'univers
est un réalisateur, acteur et scé- culturel contemporain.
nariste nigérien né en 1942.
Mécanicien à l'origine, il Par Rebouh H.
L'ARTISTE PEINTRE ABDELKADER GUERMAZ
Mascara se remémore
LA DIRECTION de la maison de la culture "Abi Ras En-Naciri"
de Mascara a baptisé la galerie des arts plastiques de cet établisse-
ment du nom de Abdelkader Guermaz (1919-1996), en hommage
à cet artiste défunt. Cette initiative, concrétisée en collaboration
avec la direction de la culture intervient à l'occasion de l'inaugura-
tion, lundi soir, d'une exposition de 40 tableaux signés de plusieurs
artistes plasticiens qui durera jusqu'au 14 décembre.
JOURNÉES NATIONALES DE FORMATION
THÉÂTRALE
Du 21 au 27 décembre à Médéa
DES JOURNÉES nationales de formation théâtrale seront orga-
nisées à Médéa, du 21 au 27 décembre, au profit des jeunes met-
teurs en scène et comédiens de la région, a-t-on appris auprès de
la direction de la culture. Initiées par l'association "Arc-en-ciel"
d'Alger, avec le concours de la direction locale de la culture, ces
journées de formation ont pour objectif, la formation et l'initiation
des troupes amateurs locales aux différentes techniques de mise
en scène, d'interprétation et de décoration, en vue d'étoffer leurs
connaissances dans tout ce qui à trait au quatrième art et les pré-
parer ainsi à passer à un autre stade de la création artistique, a-t-
on indiqué.
GROUPE AMÉRICAIN DE MUSIQUE BLUEGRASS
En tournée en Algérie
UN GROUPE musical américain "Student Loan" est arrivé lundi
en Algérie dans le cadre d'une tournée musicale d'une semaine, a-
t-on appris auprès de l'ambassade des Etats-Unis à Alger. Cette
tournée entre dans le cadre de la coopération culturelle entre l'am-
bassade des Etats-Unis, le ministère de la Culture et l'Agence
algérienne de rayonnement culturel. Durant son séjour en Algérie,
le groupe musical américain constitué d'un quatuor, donnera deux
concerts à Alger, jeudi et vendredi, et un troisième à Annaba.
LE CHIFFRE DU JOUR Londres ville la plus

52 Cinquante-deux
personnes ont
trouvé la mort et 632 autres ont
été blessées dans des accidents
de la circulation à travers le
pays durant la semaine du 29
novembre au 5 décembre, indi-
que mercredi un bilan de la
Direction générale de la
Protection civile.
La carte Chifa devra
s'adapter aux conditions
de la certification
électronique
LE DISPOSITIF mis en place
par les ministères de la Santé et
du Travail dans le cadre de la
carte Chifa est appelé à s'adapter
aux conditions de la plate-forme
de la certification électronique
qui sera lancée prochainement
par l'Autorité de régulation de la
poste et des télécommunications
(ARPT), a-t-on appris mercredi
auprès du ministère de la Santé.
Le ministère de la Santé, de la
Population et de la Réforme
hospitalière échange actuelle-
ment des informations électroni-
ques avec ses partenaires dans le
cadre de la carte Chifa, "d'où la
nécessité de trouver des solu-
tions ou ce qui est appelé
"racine", même si la plate-forme
d'authentification nationale
n'existe pas encore", a indiqué
Youcef Benkaci, conseiller
auprès du ministre de la Santé,
en marge du séminaire sur la
certification électronique orga-
nisé par l'ARPT.
La plate-forme de la certifica-
tion électronique sera mise en
place par l'ARPT à la fin de l'an-
née 2010. Ce dispositif
d'échange d'informations dans le
cadre de la carte Chifa entre les
deux ministères (Santé et
Travail) sera encore "plus effi-
cace" lorsque le ministère de
l'Intérieur et des Collectivités
locales lancera le numéro d'iden-
tification nationale unique sur le
passeport et la carte nationale
d'identité biométriques et élec-
troniques, a souligné M.
Benkaci. "Nous disposerons
alors d'un seul et unique identi-
fiant pour la sécurité sociale, le
permis de conduire...", a-t-il
expliqué, précisant qu'il s'agit-là
d'un processus contribuant à
l'édification de la société de l'in-
formation. Etant donné que la
contractualisation entre les sec-
teurs de la Santé et de la
Sécurité sociale (carte Chifa)
s'inscrit dans le cadre de la certi-
fication électronique, ce disposi-
tif permet un échange d'informa-
tions sur le malade et sa prise en
charge, a-t-il précisé. "Le dispo-
sitif constituera plus tard le dos-
sier médical partagé (DMP), ce
qui est important pour le suivi et
la rationalisation des offres de
soins", a noté M. Benkaci.
LE MAGHREB Le Quotidien de l’Économie
SELON LA BANQUE MONDIALE
Reprise modeste
du commerce mondial
Selon les principaux
résultats des
recherches sur le
commerce, menées
par la Banque
mondiale en 2009, les
dernières prévisions de
l'OCDE semblent
indiquer une reprise
modeste du
commerce mondial,
qui a enregistré, en
2009, une contraction
historique d'environ
12,5 % par rapport à
2008.
L'OCDE prévoit une croissance
de 6 % du commerce mondial en
2010. A ce propos, les ministres
de l'OMC ont convenu récem-
ment, à Genève, qu'une conclu-
sion rapide du cycle de négocia-
tions commerciales multilatéra-
les de Doha (entamé au Qatar en
2001) aiderait l'économie mon-
diale à se remettre de la crise et
contribuerait à réduire la pau-
vreté dans les pays en développe-
ment. Pour leur part, Bernard
Hoekman, Will Martin et Aaditya
Mattoo, membres de la Banque
mondiale, ont noté ce mois-ci,
dans un document de travail que
le cycle de Doha doit être conclu
non pas parce qu'il entraînera une
libéralisation spectaculaire du
commerce, mais parce qu'il amé-
liorera la sécurité de l'accès aux
marchés. Par ailleurs, certains
ministres l'ont souligné à
Genève, l'accord de Doha favori-
serait la coopération multilaté-
rale sur des questions clés exté-
rieures au cycle de Doha, notam-
ment sur l'étendue des mesures
de stratégie commerciale à adop-
ter pour atténuer les effets du
changement climatique. Il s'agit
d'un point central étant donné la
place qu'occupent actuellement
dans l'actualité les négociations
de Copenhague sur le climat.
Ainsi, de nombreuses autres
recherches sur le commerce
menées par la Banque mondiale
mettent en lumière des aspects
essentiels de la reprise mondiale
et les liens qu'entretient le com-
merce avec d'autres questions
économiques de premier plan.
Par ailleurs, dans un document
de travail publié en septembre
2009, Chad Bown a examiné de
nouvelles données issues de la
base de données mondiales sur
l'antidumping, parrainée par la
Banque mondiale, pour repérer
l'utilisation de ces solutions
durant la crise. Il a noté que les
membres de l'OMC y ont eu
recours de manière nettement
plus importante en 2008 et début
2009 et que cette pratique influe
de plus en plus sur les échanges
commerciaux " Sud-Sud ", et
affecte notamment les exporta-
tions chinoises. Toutefois, la part
des importations du G-20 qui a
pâti de ces mesures de restriction
durant cette période est peu
importante : moins de 0,45 % des
importations totales de ces éco-
nomies. Néanmoins, l'analyse
détaillée des données à laquelle
s'est attelé Chad Bown révèle de
quelle manière ces mesures pour-
raient avoir des effets négatifs
sur l'activité économique. Les
résultats de cet examen sont pré-
sentés dans une note de politique
commerciale rédigée en octobre
2009, mettant en évidence que la
crise économique mondiale aug-
mente les coûts commerciaux
via, par exemple, la hausse du
financement du commerce et la
prolifération de politiques qui
faussent les échangent. Dans ce
contexte, les coûts d'opportunité
liés à la non mise en œuvre de
mesures de facilitation du com-
merce ont considérablement aug-
menté. Il faut souligner que les
gouvernements ont incontesta-
blement besoin d'aides supplé-
mentaires pour mettre en œuvre
des mesures de facilitation du
commerce. Un nouveau docu-
ment de travail de Matthias
Helbe, Catherine Mann et John
S. Wilson indique qu'une aug-
mentation de 10% de cette aide
(visant uniquement une réforme
de la règlementation) aurait pour
résultat une augmentation du
commerce mondial de 8 mil-
liards de dollars. Le taux de ren-
dement pour chaque dollar de ce
type d'aide au commerce équi-
vaut à une hausse des échanges
commerciaux d'environ 700 dol-
lars. Ce qui est visible c'est qu'il
est largement reconnu que par-
tout dans le monde, les entrepri-
ses exportatrices se caractérisent
par une forte intensité de capital.
Elles sont, en outre, considéra-
blement plus importantes, plus
productives et paient mieux leurs
employés que les entreprises non
exportatrices. Ana M. Fernandes
et Alberto Isgut ont également pu
constater, d'après une étude por-
tant sur des entreprises de pro-
duction industrielle ou artisanale
en Colombie, que les entreprises
deviennent plus productives du
fait qu'elles ont accès à des mar-
chés d'exportation. Il faut aussi
mentionner que les résultats
montrent que les entreprises qui
interrompent l'exportation ne
tirent pas les avantages du " lear-
ning-by-exporting " et que ces
avantages sont moindres chez
celles qui ont déjà une expé-
rience en matière d'exportation.
Les politiques de promotion des
exportations doivent donc être
élaborées avec prudence et il
convient de poursuivre les
recherches afin de préciser le lien
existant entre les politiques de
promotion des exportations et
leur intérêt " didactique ".
Moumen Larabi
branchée au monde
LONDRES, selon les profession-
nels, aurait récemment détrôné New
York en tant que ville la plus bran-
chée et la plus ''mondiale'' sur terre.
Depuis quelques mois, Londres est
redevenue une destination à la
mode pour passer ses vacances. A la
faveur de la baisse de la livre ster-
ling, il est désormais plus facile aux
petites et moyennes bourses de visi-
ter la ville de la reine Elisabeth. La
capitale britannique, ville cosmopo-
lite par excellence.
- Capitale architecturale, forte de
son histoire, offrant de nombreuses
attractions tant historique que
modernes, du British museum, au
fameux palais de Bukhingam, en
passant par le médiéval Lambeth
Palace, la National Gallery, le
Science Museum, jusqu'au récent
London Eye qui offre des vues
spectaculaires sur plus de 55 des
monuments les plus célèbres de la
ville en seulement 30 minutes.
- Capitale de la mode, regorgeant
de boutiques branchées, magasins
kitch et échoppes trendy, à la portée
de toutes les bourses.
- Capitale du divertissement, à tra-
vers le célèbre London's Theatre, le
Winter Wonderland de retour à
Hyde Park, le patin à glace, les mar-
chés, ainsi que des restaurants
offrant la cuisine des 5 continents.
Destination idéale pour les fêtes de
fin d'année, longtemps perçue
comme une ville chère, il n y a
jamais eu selon les spécialistes de
meilleur moment pour visiter
Londres . Alors, laissez-vous tom-
ber sous le charme " so british " qui
opère déjà à bord du vol British
Airways !
L'Algérie assure la
présidence du Forum
des pays exportateurs
de gaz à partir de
janvier 2010
LE MINISTRE de l'Energie et des
Mines, Chakib Khelil, a été désigné,
mercredi à Doha, par ses homolo-
gues du Forum des pays exporta-
teurs de gaz (FPEG) président de la
réunion des ministres de cette orga-
nisation à compter du 1er janvier
2010. Le Forum qui tient sa 9e ses-
sion a confirmé également la tenue
à Oran, le 19 avril, de sa 10e ses-
sion, en marge de la 16e
Conférence mondiale du gaz
(GNL16). Les pays membres du
FPEG ont adopté, en outre, le bud-
get de l'organisation pour l'année
2010 estimé à 6 millions de dollars.
Par ailleurs, les membres du Forum
ont relevé l'importance de l'étude
présentée lors de cette session par
M. Khelil sur l'état actuel du mar-
ché gazier, a affirmé le conseiller du
ministre, Ali Hached. Selon ce res-
ponsable, les ministres des pays
membres du Forum ont qualifié
l'étude de "très instructive" et de
"très importante", soulignant la
nécessité d'engager des travaux
d'études et d'analyses sur l'industrie
gazière et ses perspectives.

Post lisation. Les investissements retenus ont pour

but de donner une plus grande stabilité à l'in-
du pays et "travaillant" un terrain de plus en
plus vaste et davantage prononcé sur le confort
l'actualité économique intérieure en vue de
soutenir la prospérité qui devrait être étayée

scriptum dustrie et d'appuyer de nouvelles approches

pour une industrie agricole et agroalimentaire
en tant que secteurs de développement durable
Par B. Chellali créateurs d'emplois et de richesses. Cela exige
que l'on fasse preuve d'innovation à tous les
Eliminer les sources niveaux de décision, des intervenants et des
acteurs, pour offrir des " réseaux " de services,
de distorsions et les de produits et d'investissements créant de nou-
sources d'inefficacité veaux débouchés, afin d'augmenter la rentabi-
des populations.
A cet égard, l'accent de l'exécutif est mis sur
l'innovation. Le but est d'exploiter de façon
optimale le potentiel existant dans tous les
secteurs, d'éliminer les distorsions et les sour-
ces d'inefficacité, et de promouvoir l'activité
économique combinée entre le secteur public
et le secteur privé pour atteindre les rende-
ments jugés indispensables pour la crois-
par une meilleure compréhension des besoins
et des attentes sociaux ainsi que des préoccu-
pations économiques. C'est une évidence, le
contexte de cette politique évolue dans la
conception et la programmation des réponses,
elle se situe à ce point de "convergence"
majeure qui marque aujourd'hui toute l'action
de proximité socio-économique entreprise
par les pouvoirs publiques dans un contexte

L
a lecture de l'agenda du gouvernement
pour l'année 2010, laisse à penser à
une activité dépassant les méthodes
traditionnelles économiques, financières et
sociales afin de maintenir la "performance"
dans tous les secteurs, à l'heure de la mondia-
lité et répondre aux priorités dans les domaines
très importants pour le quotidien des popula-
tions. Un point de mire qui devrait se consa-
crer, se développer et se diversifier dans une
approche structurée, afin d'élargir tout le
potentiel susceptible effectivement de redres-
ser et stabiliser la situation socio-économique
sance. Tout comme la mise en œuvre des
réformes économiques avec plus de "disci-
pline" constitue la meilleure assurance pour
minimiser les risques de la mondialisation et
bénéficier de ses opportunités. Compte tenu
de ces enjeux, l'effort nécessaire est indispen-
sable pour s'attaquer collectivement à toute
d'enjeux globaux et qui bénéficient d'une
capacité particulière à " ajuster " les investis-
sements et les dépenses publics à une
réflexion partagée et croisée des besoins, au
plus près des populations et qui sont aussi ins-
crites dans le programme présidentiel dans
une logique d'économie sociale solidaire.

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