Vous êtes sur la page 1sur 5
 
Partie 3 de l’épreuve composée
 Dans une première partie, vous montrerez que la socialisation différentielle selon le sexe influence les différences de pratique sportive. Dans une seconde partie, vous montrerez que la socialisation différentielle selon le milieu social influence aussi les différences de pratiques sportives Il ne faut pas répondre aux questions portant sur les documents ; elles sont là pour aider à bâtir le raisonnement
Document 1 :
 
Pratique sportive des jeunes selon le diplôme et le revenu des parents
 Unité : % 
Garçons
 
Filles
 
Ensemble
 
Niveau de diplôme des parents
 
Sans diplôme
64 44 52
Inférieur au bac
71 55 65
Bac
77 71 75
Supérieur au bac
92 76 83 Revenu mensuel du foyer
 
Inférieur à 1830 euros
75 45 60
1830 à 2745 euros
75 67 71
Supérieur à 2745 euros
83 74 80
Ensemble
77 60 69
Source : Insee
 2003 
1.
 
Quelle relation opérez-
vous entre origine sociale et pratique sportive de l’enfant
 ? 2.
 
Quelle variable est la plus déterminante : revenu ou diplôme ? 3.
 
Quelle relation faites-vous entre sexe et pratique sportive
de l’enfant
 ? 4.
 
Montrez que les deux variables se cumulent
 
Document 2 : 1.
 
Comparez les motivations des filles et des garçons pour faire du sport 2.
 
En quoi ces différences correspondent-elles aux stéréotypes féminin et masculin ? Document 3 : Source : L.Muller, La pratique sportive, reflet du milieu social, Données sociales 2006
1.
 
Quels sont les sports mixtes ? féminins ? masculins ,En quoi cela correspond-il aux stéréotypes féminins et masculins
 
La Coupe du monde de rugby féminin qui a eu lieu en Août en France a connu un succès public puisque lors du match contre le Pays de Galles, les Françaises ont été regardées par un million de personnes. Lors de la précédente Coupe du Monde, Marc Lièvremont, alors sélectionneur de l'équipe de France, avait répondu à un journaliste qui lui demandait
 
si sa sœur avait joué au rugby :
 « Elle y a joué, malheureusement ! On était catastrophés dans la famille. Elle s'est fait mal, évidemment. Dès qu'on écorche un peu le rugby féminin, on passe pour un gros macho, ce que je ne suis pas. Mais je considère qu'il y a des sports plus féminins. » Marc Liévremont développe ainsi les stéréotypes sexués sur les sports dits masculins et féminins. En effet, encore
aujourd’hui la pratique sportive dépend du sexe, mais ce n’est pas le seul facteur discriminant. Le milieu social a une
influence. La socialisation familial
e, c’est
-à-
dire l’apprentissage d’une culture avec pour objectif l’intégration dans la
société influence les pratiques sportives.
 
Des pratiques sportives influencées par le sexe
La différence filles-garçons se remarque au niveau du taux de pratique sportive, du sport pratiqué, mais aussi des raisons de cette pratique. La socialisation différentielle explique ces différences
 
Des différences de taux de pratique :
o
 
Le taux de pratique sportive des garçons est de 17 points supérieur à celui des filles (doc 1).
o
 
Beaucoup de sociétés, notamment les sociétés traditionnelles, tendent à réprouver la pratique du sport par les femmes, et les femmes qui pratiquent un sport sont parfois perçues comme «masculines». Inversement,
les hommes qui ne font pas de sport ou sont peu doués en sport sont parfois qualifiés d’efféminés. Le
sport est donc un élément discriminant sur le statut et les rôles affectés à chaque sexe .Le statut est la
 position qu’un individu occupe sur une des dimensions de l’espace social comme la profession, le niveau d’instruction, le sexe, l’âge. Le rôle, quant à lui, correspond à l’ensemble des comportements d’un
individu qui sont attendus par les membres de
la société, en fonction du statut qu’il occupe. Le statut de l’homme est traditionnellement celui du chef de famille, il doit donc développer des qualités qui lui  permettent de protéger les siens. En revanche, le statut de la femme qui est de s’occuper de
 sa famille
n’implique pas une pratique sportive.
 
 
Des différences dans les sports pratiqués :
o
 
Les garçons ont une probabilité plus forte de faire du sport que les filles : sur les 26 sports présentés (doc 3), il y a ainsi 6 sports où les filles sont majoritaires contre 18 où ce sont les garçons. Mais cela dépend aussi du sport pratiqué. Peu de sports sont réellement mixtes : vélo, randonnées, patinage. Dans ces sports, 50% des pratiquants sont des hommes et 50% sont des femmes. En revanche, il y a des sports féminins : la danse et la gymnastique où près de 80% des pratiquants sont des filles et des sports masculins : arts martiaux, foot, rugby où plus de 70% des pratiquants sont des garçons (doc 2).
o
 
Les parents conçoivent ainsi les pratiques sportives comme très sexuées, à la différence des pratiques culturelles. En effet, le sport a pour objectif de développer la féminité des filles et la virilité des garçons. On est ici dans une construction du genre : à une différence biologique (le sexe) se rajoute une différence de socialisation qui crée des différences de comportement selon le sexe. Ainsi, la danse est un sport réservé aux filles, car il est censé développer des qualités de grâce, assurer une tenue et crée un physique correspondant aux normes sociales
. L’idéal féminin est donc d’être belle et gracieuse. En revanche, pour les garçons, l’idéal est un homme fort, musclé et aimant se battre. Les sports choisis
seront le hockey ou le rugby, le foot étant parfois considéré comme moins viril. La majorité des parents
refuse aussi que leurs enfants s’engagent dans des pratiques à priori destinés au sexe opposé, car cela
ne correspond pas aux normes sociales, ce qui empêcherait leur intégration. Ce choix des parents dans les pratiques sportives de leurs enfants n
’est pas présenté comme une décision réfléchie et concertée,
tant celle-ci leur semble «naturelle ». Les parents ont ainsi intériorisé les différences de genre comme des différences sexuelles.
 
Des différences de motivation à la base de la pratique sportive
o
 
Femmes et hommes s’adonnent à des activités physiques distinctes, et leurs attitudes à l’égard du sport  peuvent être très différentes. L’aspect compétitif d’un sport donné peut être considéré comme central  par certains, tandis que d’autres voient le sport
comme moment de rencontre. Ainsi, 40% des jeunes le font pour rencontrer des amis et 70% par plaisir, quel que soit le sexe. Le choix des disciplines reflète

Satisfaites votre curiosité

Tout ce que vous voulez lire.
À tout moment. Partout. Sur n'importe quel appareil.
Aucun engagement. Annulez à tout moment.
576648e32a3d8b82ca71961b7a986505