Introduction
Cela dépend de ce qu’on en espère : les indicateurs économiques nous informent, par
définition, sur l’état de l’économie d’un pays. Si l’on a longtemps confondu croissance
économique et bien-être de manière générale (c’est l’idée qu’on trouve chez Adam Smith), on
revient aujourd’hui largement sur cette idée préconçue.
Les avancées du rapport Sitglitz (Prix Nobel d’Économie en 2007) et les critiques : vers une
monétarisation du bien-être ? En dépit des critiques faites par la commission Stiglitz aux
indicateurs économiques « traditionnels » (elle souligne leur tendance trop systématique à tout
monétariser), les nouveaux indicateurs proposés par ladite commission ne semble pas parvenir
à sortir de cet écueil. Est-ce seulement possible ?
Question sous-jacete : … et n’en a pas été un dans les pays développés quand elle es
survenue.
Pour le meilleur :
- une main d’œuvre expérimentée, des savoir-faire à conserver et à transmettre
- de nouveaux marchés (domaine médical et para-médical, services à la personne,
loisirs)
- tendance à l’épargne (selon la théorie du cycle de vie de Modigliani), donc baisse
des taux d’intérêts, ce qui peut avoir des conséquences en chaîne sur la possibilité
d’investissement des ménages et des entreprises
- une éventuelle baisse du chômage ?
Et pour le pire :
- coût de la prise en charge de la santé (en témoigne le déficit abyssal de la Sécurité
sociale)
On passe de dépenses de santé représentant 11,6 % du PIB aujourd’hui en France à des
prévision atteignant les 16 % pour les années 2050. Dans un système de solidarité tel
que celui qui existe en France, cela induit d’importants surcoûts pour la collectivité
nationale (qui pèsent principalement sur les actifs).
- coût des systèmes de retraite (évolution à la hausse des ratios de dépendance) et
nécessité de la réforme (un poids supplémentaire sur les épaules des actifss)
- à terme, cette évolution a donc des conséquences lourdes, dans un pays comme la
France où la solidarité nationale est importante (notamment en terme de coût du
travail, grevé par les cotisations sociales)
- perte de compétitivité (coût du travail important et moindre productivité)
Introduction
Citation d’un économique du XVIe siècle : on peut envisager la question du contexte
d’énonciation. Jean Bodin s’exprime dans un monde encore largement vide, où les espaces
disponibles, ainsi que les ressources mobilisables, n’ont pas encore montré leurs limites. Il
faut donc, sans doute, réévaluer complètement une telle appréciation aujourd’hui, au regard
du changement majeur que la planète a connu en quelques siècles : on ne peut sans doute plus
ternir de tels propos après la « révolution démographique » qui est intervenue dans les pays
développés au cours des XVIIIe-XIXe siècles, et dans les pays en voie de développement
depuis le milieu du XXe siècle.