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Les capteurs sont les premiers éléments rencontrés dans une chaîne de mesure. Ils
transforment les grandeurs physiques ou chimiques d’un processus ou d’une
installation en signaux électriques au départ presque toujours analogiques. Cette
transformation doit être le reflet aussi parfait que possible de ces grandeurs. Cet
objectif n’est atteint que si l’on maîtrise en permanence la réponse des capteurs qui
peut être affectée par des défauts produits par les parasites qui se superposent au
signaux, par les conditions d’utilisation, par le processus lui-même et par le milieu qui
l’entoure.
Nous abordons dans ce chapitre quelques-uns des principes qui permettent de
mettre correctement en œuvre les capteurs. Les bases de ces principes reposent sur
l’étalonnage, l’évaluation des incertitudes, le calcul des temps de réponse et le
conditionnement. Notre propos vise surtout à donner au lecteur un guide assez
général, certains calculs et de nombreux problèmes d’instrumentation ou de
traitement du signal ne sont que cités, le lecteur trouvera dans la suite de cet ouvrage
les développements nécessaires.
2.1. Généralités
La quantité que l'on cherche à mesurer sera appelée le mesurande, soit m. Le but
assigné au capteur est de convertir m en une grandeur électrique que l’on appellera s.
La mesure s peut être une impédance, une charge électrique, un courant ou une
différence de potentiel. La relation qui lie s à m, soit s = F(m), dépend :
-de la loi physique régissant le capteur
-de la construction pratique du capteur
-de l'environnement du capteur
2
L'expression F(m) est établie par une opération que l'on appelle l'étalonnage : on
connaît (à l'aide par exemple d'un étalon) différentes valeurs de m, on relève pour ces
valeurs de m (m1, m2…mi…) les signaux électriques délivrés par le capteur (s 1,
s 2…s i…)et on trace la courbe s(m) qui est appelée courbe d'étalonnage du capteur
(figure 2.1.1).
L'utilisation du capteur consiste à lire la valeur du signal électrique s lorsque est
appliqué un mesurande m inconnu. La courbe d'étalonnage permet alors d'en déduire
m.
mesure s mesure s
O si
O
O mesurande m mesurande m
mi
Ce paragraphe n’est pas pour objectif d’exposer les méthodes de calcul des
incertitudes mais seulement quelques idées générales qui serviront de guide pour la
suite et permettront d’aborder l’évaluation des incertitudes avec facilité (chapitre 8).
L'incertitude de mesure est l'écart entre la valeur vraie du mesurande et la mesure
effectuée par le capteur. Les seuls mesurandes connus sont les étalons dont la valeur
est fixée par convention. On distingue les erreurs systématiques des incertitudes
aléatoires car elles ont des origines et des conséquences sur la mesure très
différentes.
4
Ce sont les erreurs dont on peut connaître la cause sans que cette connaissance
permette de prévoir la valeur de la mesure. Leur évaluation ne peut être que
statistique. La cause principale de ces incertitudes est la présence de signaux ou
d’influences « parasites » dont l'amplitude est aléatoire et que l’on qualifie par le
terme assez vague de « bruit », citons à titre d’exemples :
- la fluctuation des sources d'alimentation de la chaîne de mesure ou du
conditionneur (fluctuation de la force électromotrice dans un pont…).
- les signaux électromagnétiques produits dans l'environnement et captés
par un élément de l'ensemble capteur, conditionneur, chaîne de mesure.
- la fluctuation thermique (agitation thermique des porteurs de courant…).
- la fluctuation des grandeurs d'influence…
Il existe bien d'autres causes d'incertitudes aléatoires comme les erreurs de lecture, les
défauts de mobilité du capteur, les phénomènes d'hystérésis... Contrairement aux
erreurs systématiques, les erreurs aléatoires ne peuvent pas être annulées, mais on
doit cependant les réduire, soit en utilisant des dispositifs de protection (régulations
des f é m, stabilisation de la température, isolation mécanique, blindage
électromagnétique...), soit en mettant en œuvre des procédures adaptées (filtrage,
détection synchrone, traitement du signal...). Il est, en tout cas, toujours
indispensable de les évaluer.
Titre du chapitre 5
Supposons que l'on fasse n mesures s 1......s i ......s n d'un même mesurande m.
On appelle valeur moyenne de s la quantité s telle que :
n
∑s i
s= i =1
(2.2)
n
∑( s i − s) 2
i =1
v= (2.3)
n −1
σ=
Σ (s i − s ) 2
=
[
n (s 2 )− (s )2 ] (2.4)
n −1 n −1
6
60,1 - 60,6 - 59,8 - 58,7 - 60,5 - 59,9 - 60,0 - 61,1 - 60,2 - 60,2.
On peut d'abord observer que l'on donne ce résultat avec un chiffre après la virgule
ce qui signifie que l’incertitude de ces mesures est au mieux de 0,1°C. On trouve
également que la température moyenne est 60,11°C et que l’écart-type σ vaut 0,63°C.
On peut ensuite noter que la valeur moyenne de 60,11°C ne signifie pas qu'elle est
proche de la valeur vraie du mesurande puisqu’une erreur systématique, due peut
être à un défaut d'étalonnage, pourrait produire, par exemple, un écart de 1°C sur
toutes les valeurs et donc sur la valeur moyenne. Mais, sauf si l'erreur systématique
est grande par rapport à l'incertitude aléatoire et si le capteur est non linéaire, l'écart-
type ne changera pas après la correction de l'erreur systématique.
La liste des 10 valeurs ne se reproduira évidemment pas si on reprend une autre
campagne de mesures mais cette seconde liste aura cependant quelque chose de
commun avec la première. Pour s’en rendre compte, revenons à cette première liste :
des écarts compris entre 0°C et 0,2°C se produisent 7 fois. En revanche, il y a une
seule valeur qui s'écarte de la valeur moyenne de plus de 1°C. On peut ainsi classer
les valeurs obtenues par leur probabilité d’occurrence. Lorsque l’on fait un grand
nombre de mesures du même mesurande, si l'incertitude est vraiment aléatoire, on
montre que cette probabilité d’occurrence obéit à une loi unique qu'on appelle la
distribution de Gauss. Elle exprime, en fonction de la valeur moyenne et de l'écart-
type, la densité de probabilité de trouver la valeur s d'une mesure. Avec cette loi, la
probabilité élémentaire de trouver s à ds près est donnée par dp = p(s) ds (où p(s) est
appelée densité de probabilité) telle que :
2
1 − (s − s )
dp = p (s) = e (2.5)
2π σ 2σ 2 ds
+∞ 1 (s − s ) 2
∫ −∞ 2π σ
e−
2σ 2
ds = 1 (2.6)
Titre du chapitre 7
σ.P(σ)
0,4
s-s
-3 σ -σ σ 3σ
s+ 3σ
Pours − s = ±3σ , l'intégrale de ∫s− 3σ P(s)ds ≥ 0,99 , ce qui signifie que plus de
99% des mesures conduisent à une valeur de s telle que (s-s ) ≤ 3σ.
59,5 - 60,2 60,6 - 60,1 - 59,6 - 58,9 - 60,9 - 59,2 - 60,1 - 60,3
dont la valeur moyenne est 59,94°C et l'écart-type est 0,62°C. Ces deux valeurs sont
légèrement différentes de celles de la première série, mais si au lieu de faire 10
mesures, on en faisait une infinité, on obtiendrait la valeur théorique moyenne µ.
Puisque notre nombre de mesures est nécessairement limité, s est différent de µ. On
imagine clairement que, plus n devient grand plus s s’approche de µ, la signification
du mot proche n’est encore pas très claire. Pour préciser cette notion, on introduit ∆µ
l'intervalle de confiance. Par exemple, on montre que la probabilité de trouver µ dans
1,65 σ
l'intervalle [s − ∆µ,s + ∆µ] avec ∆µ =
n
( s ayant été calculé pour les n
mesures considérées) est de 90%. Dans le cas de notre première série nous avions
∆µ = 0,33°C et, dans le cas de notre deuxième série, ∆µ = 0,32°C et nous obtenons
pour la première série de mesures l’intervalle de confiance à 90% près :
59, 78 ≤ T ≤ 60, 44
8
10 1,96
25 2,33
50 2,57
100 2,81
500 3,29
1000 3,48
Tableau 2.2.3.2.1: Critère de Chauvenet pour une distribution gaussienne. Ecart à la valeur
moyenne au delà duquel l'ingénieur doit considérer qu'une modification du mesurande est
apparue
a)
- m m
b)
- m m
d)
c)
- m m
- m m
10
figure 2.2.3.3.1: (d’après G. Asch) : Fidélité, justesse, exactitude. Les pointillés indiquent la
valeur vraie (µ). En a) le capteur ni juste ni fidèle, en b) le capteur est fidèle mais non juste, en
c) le capteur est juste mais non fidèle, en d) le capteur est juste et fidèle.
2.3.3. Raccordement
1 ∞ − jωt
h(t) = ∫
2π 0
S(ω)e dω (2.7)
m (t) s(t)
t t
On appelle bande passante l'intervalle de fréquence dans lequel la valeur de S(ω) est
constante et où ψ i diffère de θ i par une constante additive que l'on peut écrire ωiτ
avec τ indépendant de ωι. Dans la bande passante le système est dynamiquement
linéaire.
Titre du chapitre 13
D’une façon très générale, on parle de l’ordre d’un capteur comme étant l’ordre de
l’équation différentielle qui régit sa sensibilité dynamique. L’exemple le plus simple
est celui pour lequel l'équation qui lie s à m en régime dynamique est une équation
différentielle du premier ordre :
m1 1
s = (2.11)
B f 2
1 + fc
ψ = - arctg
f
fc (2.12)
-3
-20
0,1 1 10 f/fc
ψ(degré)
0°
-5°
-45°
-85°
f/f c
-90°
0,1 1 10
I=k Φ CL RL VL
IC IL
dVL VL
I = IC + IL = CL + = kφ (2.13)
dt RL
soit encore :
CL dVL 1
φ= + VL (2.14)
k dt kRL
qui est bien l’équation d’un capteur du premier ordre. La fréquence de coupure
1
donnée par fC =
2πRL CL dépend donc directement de la résistance de charge,
c’est à dire pas seulement du capteur. Cette situation est extrêmement générale, le
temps de réponse des capteurs, quel que soit leur ordre est toujours influencé par la
chaîne de mesure (figure 2.4.1.5.).
On peut vérifier aussi que la sensibilité So est égale à kRL ce qui signifie que le
produit (gain x bande passante) est constant. Là encore, il s’agit d’un résultat
général, on observe systématiquement que l’on ne peut à la fois avoir une forte
passante et un fort gain dans la plupart des chaînes de mesure des capteurs.
Lorsque le mesurande est une grandeur mécanique, on rencontre très souvent des
capteurs du deuxième ordre dont l’équation reliant la mesure s au mesurande m est du
type:
d2 s ds
A 2 + B +C= m (2.15)
dt dt
où A, B et C sont des constantes indépendantes du temps. On introduit la fréquence
de coupure f0 et le facteur d’amortissement ξ par :
1 C
f0 = (2.16)
2π A
et
B
ξ= (2.17)
2 CA
16
fc /Hz
10 7
10 5
10 3
R/Ω
103 105 10 7
s 1
= (2.18)
m1 f 2 2 2
f
C 1 − + 4ξ 2
fo fo
et
−2ξ
Ψ = arctg 2 (2 .19)
f o 1 − f
f fo
ξ<√2
s/m1
amortissement critique
1 ξ=√2
10-1 ξ>√2
10-2
pente -2
f/f0
phase ξ (d°)
0°
ξ>√2
ξ<√2
-90°
ξ=√2
-180°
f/f0
10-2 10 -1 1 10 10 2
s0 = m0 /B
0,9 s0
τ 2τ 3τ t
si ξ>1/√2,
s = k1e −r1 t + k2 e − r2 t (2.22)
avec r1,2 = −ξ ωo ± ωo 2 ( ξ2 − 1)
si ξ<1/√2,
Titre du chapitre 19
2 2
s = k1e −ξω o t e jω o 1− ξ t
+ k2 e − ξω o t e − jω o t 1 −ξ t (2.23)
si ξ=1/√2,
s = k1 (1 +ωo t)e − ω o t (2.24)
ds
Si on prend comme conditions initiales s = 0 et = 0 à t = 0 , les solutions
dt
complètes s'écrivent :
mo exp( −ξωo t)
ξ < 1/ 2 ⇒ s(t) =
C
1 −
1 − ξ2
sin ( 1-ξ
2
)ωo
t +ψ [ ]
2
avec Ψ = arc sin 1 −ξ
mo
ξ = 1/ 2 ⇒ s(t) =
C
[1 − (1 + ωot)exp − ωot ]
+ξ + ξ 2 − 1
ξ > 1/ 2 ⇒ s(t) =
mo
C
2
− 2 ξ 2 − 1 exp −ξ + ξ − 1 ωo t
[ ]
+ξ − ξ 2 − 1
2 ξ −1
2 [
exp −ξ − ξ 2 − 1 ω ot
]
(2.25)
s(t)
2m0/C
ξ=0
ξ=0,2
m0/C
ξ=1/√2
ξ=10
ω0t
2π
Zc
Vm = e (2.26)
Zc + Z K
Ce résultat se retrouve évidemment dans le cas d’une simple polarisation par source
de courant.
Zk
Zc
I vm
e
Ζc vm
En revanche, les montages en pont permettent d’éviter ces causes de bruit de façon
très efficace (figure 2.6.1.2.)
C
Z1 Z3
Vm
e A B
Zc
Z4
D
ZCO + ∆ ZC Z CO Z1∆ ZC
∆ Vm = ∆ e − = ∆ e
Z1 + Z CO + ∆ZC ZCO + Z 1 ( Z1 + ZCO + ∆Z C )( ZCO + Z1 )
(2.27)
soit :
22
Z1 ∆ZC
∆Vm # ∆e (2.28)
(ZK + Z1 ) 2
Pour une même instabilité de la polarisation, les bruits générés sur la mesure dans les
cas du pont et du potentiomètre sont dans le rapport:
Vm = f ( RK Rc ) (2.30)
Par exemple, dans le cas d'un montage potentiométrique (ou lorsqu’une seule des
résistances du montage est sensible à la grandeur d'influence g) et lorsque les
sensibilités à g des deux résistances Rc et Rk sont les mêmes, la condition dVm =0 est
équivalente à :
∂Vm ∂V
=− m (2.33)
∂Rk ∂RC
∂Vm Rk
= (2.34)
∂Rc (Rc + Rk )
2
et
∂Vm − Rc
= (2.35)
∂Rk (Rc + Rk )
2
Rk
e
influence de g Rc Vm
Dans le cas des ponts résistifs, on montre de la même façon que la sensibilité aux
grandeurs d'influence est minimum lorsque :
R1 = RCO = R3 = R4 (2.36)
Les conditionneurs des capteurs passifs à impédances complexes sont réalisés sous
forme de différents ponts parmi lesquels on peut citer le pont de Nernst pour les
capteurs capacitifs (figure 2.6.3.1.) et le pont de Maxwell (figure 2.6.3.2.) pour les
capteurs inductifs.
Le pont de Nernst est utilisé pour les capteurs dont l’impédance est représentable par
une impédance Zc :
Rc
Z c= (2.37)
1 + jRc Cω
Pour la valeur m0 du mesurande on ajuste les impédances du pont suivant :
Re = Rc = Rc0 (2.38)
et
Ce = Cc = Cc 0 (2.39)
e ∆Z
Vm ≈ . c (2.40)
4 Z c0
Rc R
Cc
Vm
e
C c0
R
R c0
Re
R
Ce
Vm e
Lc
Rc
R
Dans le cas d’un capteur de type inductif dont l’impédance Zc est donnée par :
Zc = Rc + jLcω (2.41)
R2
Rc 0 = (2.42)
Re
et
Lc 0 = R2 .Ce (2.43)
R.∆Zc
Vm ≈ e. (2.44)
(R + Zc0 )
2
La lecture directe des capteurs actifs, qu’ils soient équivalents à des sources de
tension, de courant ou de charges est rarement satisfaisante car elle suppose une
correction qu’il n’est pas toujours aisée d’évaluer.
Lorsque l'information électrique délivrée par les capteurs actifs se présente sous
forme d'une f.è.m (e c ) en série avec une impédance Zc., le signal électrique peut être lu
aux bornes d'une impédance Zi et on a (figure 2.7.1.1):
Zc
Zi Vm
ec
Zi
Vm = ec (2.45)
Zi + Zc
Pour que la mesure soit la plus proche possible de la tension délivrée par le capteur, il
faut donc que l’on ait v m ≈ e c , soit encore que Zi>>Zc , mais ceci conduit à une
réduction de la bande passante (cf. §3.5.1).
Le capteur peut aussi se présenter sous une forme équivalente à une source de
courant (ic ) en parallèle avec une impédance Zc . Le signal électrique Vm est alors
donné par (figure 2.7.1.2) :
Titre du chapitre 27
im
ic Zc Vm
Zc
v m = Zi i m avec i m = i c (2.46)
Zi + Z c
Zi << Zc (2.47)
Enfin, dans le cas de capteurs équivalents à des générateurs de charge, il est clair
que la simple mesure par différence de potentiel aux bornes d’une résistance affecte
le signal puisqu’elle décharge le capteur.
Sans entrer dans le détail des schémas très nombreux de traitement des signaux (voir
chapitres suivants) des capteurs actifs qui remédient aux difficultés que nous venons
d’aborder, on peut rappeler ici les trois montages fondamentaux, correspondant aux
trois cas d’équivalence des capteurs actifs, qui sont à la base de l’utilisation des
amplificateurs opérationnels.
28
Supposons tout d’abord que le capteur soit équivalent à une source de tension ec en
série avec une impédance Zc . Dans le montage de la figure 2.7.2.1,
R2
-
+
Zc
R1 v RL vs
e
ec
figure 2.7.2.1: montage type pour un capteur équivalent à une source de tension
R
Vs = 1+ 2 Ve = GVe (2.48)
R1
On peut remarquer :
- que le capteur ne débite pas (i+ =i-=0 dans l’amplificateur idéal) ou encore
qu'il débite sur une impédance infinie. La condition de non influence de l’impédance
interne Zc du capteur sur la mesure est réalisée.
-qu’en sortie, Vs est indépendant du courant débité dans la charge RL. La
tension Vs débitée par l'amplificateur se comporte comme une source de tension
d'impédance interne nulle.
-que le choix de R1et R2 permet de régler le gain G désiré. Rappelons que
choix du gain est lié à celui de la fréquence de coupure, le produit (G.ωc) est une
constante qui dépend du type d'amplificateur opérationnel choisi :
µo
Gωc = (2.49)
τo
Supposons maintenant que le capteur soit équivalent à une source de courant placée
en parallèle sur une résistance Rc, on peut alors utiliser le montage de la figure
2.7.2.2. :
R
ic
-
S
ic Rc Ve
Rc
RL Vs
figure 2.7.2.2.: montage type pour un capteur équivalent à une source de courant
VS = − Ric (2.50)
RR CR
CS
dq ve -
RS +
dt
vs
figure 2.7.2.3. : montage type pour un capteur équivalent à une source de charges
Q
VS = − (2.51)
CR
En réalité il faut souvent (en tout cas certainement aux basses fréquences) tenir
compte de la résistance de fuite de la capacité CR, soit RR en parallèle sur CR. Il est
alors facile de montrer que VS devient :
Q jωRR C R
VS = − . (2.52)
CR 1+ jωRR CR
qui est l’expression d’un filtre passe-haut signifiant en pratique qu’un tel
convertisseur ne fonctionne pas correctement aux basses fréquences et ne passe pas
le continu.