LES ADMINISTRATEURS LOCATAIRES DES SOCIETES
HLM OSICA et EFIDIS (Groupe SNI)
Adresse de lien : offredi.maryse@gmail.com
Monsieur Pierre René LEMAS
Président du conseil de surveillance de la SNI
56 Rue de Lille
75007- PARIS.
Objet: création d'un nouveau GIE, alerte sur les impacts
financiers des GIE et des SWAP, demande de rendez- vous
Paris, le 5 novembre 2014
Monsieur le Président du conseil de surveillance,
Depuis le 30 septembre vous avez été nomme Président du conseil de surveillance du groupe SNI.
Nous souhaitons vous faire part de problemes de gouvernance affectant les ESH OSICA et EFIDIS, filiales du
groupe SNI.
En effet, l'ensemble des administrateurs locataires, actionnaires des sociétés de logement social OSICA et
EFIDIS, s'étonnent une nouvelle fois d’étre mis devant le fait accompli.
nous a été proposé a l'ordre du jour du CA du 14 octobre 2014 d'OSICA et du conseil de surveillance
d'EFIDIS du 16 octobre 2014 de voter I'adhésion a un GIE Ile de France, sans que nous en ayons été informés
au préalable, si ce n’est par des rumeurs circulant au sein du personnel et des représentants syndicaux.
Nous nous étonnons de la création de cette nouvelle entité, qui fonctionnera comme une entreprise et ce
pendant 99 ans, ce qui nous laisse & penser que de nouveau est recréé « SCIC AMO » et « SCIC GESTION » en
changeant le nom, mais le procédé est le méme.
Une question que nous nous posons est la suivante : pourquoi créer un GIE sur 99 ans alors que le plan de
relance, prétexte 3 sa création et pour lequel nous nous sommes abstenus (vote équivalent 8 un vote contre)
s'arréte en 2017 ? Que nous cache-t-on ?
Faire du CA d’OSICA ou du CS d EFIDIS une chambre d’enregistrement des décisions du GIE est contre toutes
les ragles de gouvernance démocratique, car aucun locataire ni aucune collectivité territoriale ne prendront
part aux décisions du dit GIE et de son conseil de surveillance notamment. C’est pourquoi nous partageons
analyse de la MIILOS, la souveraineté du CA est entachée et devient aléatoire.
Nous ne pouvons nous résigner & tre les faire-valoir d’un actionnaire majoritaire, en conséquence nous
avons refusé de voter, faute d’éléments et de délais trop courts dans la transmission des documents.
Nos propos sont confortés par les deux rapports que la MIILOS a établis en 2014 sur nos deux sociétés de
logement sociaux qui font les constats suivants
1) Le président du directoire d’EFIDIS et le directeur d’OSICA sont salariés de la SNI
Comme le constate la MIILOS, cela crée un lien de subordination entre la SNI et ces deux ESH et concourt
a une perte d'autonomie, de nature & nuire au contréle des prestations effectuées par les structures de
coopération pilotées en fait par la SNI (les GIE)..2) Lenombre de structures extérieures a ces deux ESH se développe, fait peser un risque de double
facturation et n’est pas correctement maitrisé :
-le GIE Expertise et supports
Les conventions de service avec ce GIE s’élevaient & 807 KE en 2009 et a 1 676 KE en 2013 soit un
doublement des versements sur 5 ans pour OSICA, sans que de véritables explications ne soient
données.
-le GIE vente
OSICA par exemple n’assure aucun contréle de cette entité car elle représente 1 % des droits de vote
alors que les ESH de province de 'UES SCIC Habitat avec moins de ventes ont plus de droits, et que la
SNI détient la majorité absolue.
-GIE syst#mes d'information
La MIILOS suggere d’avoir un correspondant pour suivre les programmes informatiques pour OSICA
pour s'assurer du travail effectif réalisé
-GIE centre d’appels
Le groupe SNI travers les sites de Montpellier et de Dijon gere les appels d’OSICA et d'EFIDIS; les
codits pour OSICA par exemple ont augmenté de 12.2 % entre 2009 et 2013.
-GIE syndic
\n’est pas possible d’avoir un rendu précis de lactivité et des codts dans les instances de
gouvernance, car le groupe SNI fait passer ce GIE comme une « convention libre » qu'il Echappe au
contréle des instances de gouvernance alors que la MIILOS précise que ce GIE doit faire objet d’une
convention dite « réglementée » pour étre sujet au contréle par les instances de gouvernance.
En conclusion tous ces GIE se développent avec un pilotage effectif par la SNI et facturent des prestations
‘en augmentation sans qu'il soit possible de véritablement contréler ces dépenses. La qualité comptable
des factures GIE est a revoir, dixit la MIILOS.
En plus de celui de la surfacturation, cela fait courir le risque de double facturation : n’est-ce pas grave ?
3) Six conventions réglementées ont été classées par la SNI dans Ia catégorie des conventions libres
alors que leur application génere des transferts de fonds conséquents entre les ESH et a SNI.
Cette stratégle permet que I'instance de gouvernance ne soit pas consultée alors que ces conventions
.générent des transferts de fond importants d’aprés la MIILOS. Cela concerne par exemple le mandat
donné & la SNI pour un groupement d’achat, pour le recouvrement de créances ou pour l'astreinte avec
certains GIE. Pourquoi vouloir limiter le pouvoir des administrateurs ?
4) Le groupe SNI gére la trésorerie et la dette financiére pour ces deux ESH ce qui cause des pertes
importantes
Le groupe SNI gere via un GIE les emprunts et la trésorerie des deux ESH. Elle fait partie des rares sociétés
du logement social qui utilisent les SWAP alors que leurs risques financiers sont importants et que
certains produits sont spéculatifs (la presse s'en est fait largement I'écho). Cela a pour conséquence que
la dette est largement couverte par des SWAP depuis 2008 et cela continue, alors que nous sommes
dans le logement social avec des taux du livret A bas.
Cela permet-il d'avoir de meilleures conditions auprés des banques frangaises ou étrangéres pour le
logement intermédiaires de la SNI ? Ou bien cela sert-il & motiver l'investissement de banques dans le
fond Argos de la SNI ? Nous I'ignorons, mais nous serions dans un conflit d’intérét au détriment du
logement social.
Vinformation délivrée dans les instances de gouvernance est insuffisante ou incompréhensible et
toujours tardive. Aucun administrateur n’est en capacité de comprendre ces mécanismes complexes.Seul le rapport de la MIILOS nous permet de comprendre que les pertes sur les SWAP ont représentés
23.45 ME entre 2008 et 2012 pour EFIDIS et 44.7ME pour OSICA entre 2010 et 2013 (nous n'avons pas les
chiffres pour les deux autres années d'OSICA).
Comment le groupe SNI peut-il_gérer les finances de ces deux ESH sans étre responsable de la perte de
plus de 68.15ME, ce qui contribue & construire moins de logement sociaux en ILE de France.
A titre d'évaluation cela représente la mise en chantier d'environ 3800 logements neufs pour 10 % de
fonds propres, soit quasiment le plan triennal dit de relance pour lequel il est recherché des fonds
aujourd'hui ! Quels sont les chiffres 'échelle de l'ensemble du groupe ?
Comment peut-on encore souscrire des SWAP compte tenu de ce qui précéde et alors que les taux du
livret A sont la baisse depuis plusieurs années ?
Par ailleurs, la MIILOS indique qu’OSICA a pu bénéficier de conditions plus intéressantes pour ses besoins
en trésorerie, en traitant directement plutét qu’en utilisant les services du GIE SN
5) Les pertes sur les SWAP nécessitent une recapitalisation en fonds propre:
Cette perte de plus de 68 ME qui va s'aggraver avec le temps, représente un manque de fonds propres
pour ces deux entreprises comme pour les autres ESH du Groupe SNI, alors qu’elles doivent construire
plus de logements.
La SNI ne souhaite pas participer a des augmentations de fonds propres dans les SA d'HLM mais sollicite,
d'aprés nos informations, ACTION LOGEMENT et le GIC pour apporter des fonds. Tout cela est-il normal ?
Les actionnaires locataires ou les collectivités locales sont exclus de toutes les réflexions stratégiques.
En conclusion, nous souhaitons pouvoir vous rencontrer pour évoquer avec vous ces problémes de
gouvernance qui ne permettent pas a ces entreprises sociales d’assurer leur mission d'intérét général
La mise en place de ces GIE et leur pilotage par une société non HLM gérant du logement intermédiaire
n'est-elle pas incompatible avec impératif d’indépendance financiére et de gouvernance prévus par le
législateur, comme le soulignent les rapports alarmants de la MIILOS ?
Nous rappelons & toutes fins utiles, que les locataires et leurs représentants sont la « force vive » de
Ventreprise et que les salariés sont la « force active », sans la force vive pas d’entreprise, pas de salariés.
Veuillez agréer Monsieur le Président, I'expression de nos salutations distinguées
les 6 administrateurs locataires des sociétés HLM OSICA et EFIDIS
SICA : Mme Maryse OFFREDI élue CLCV, M Hugues EFIDIS: Mime Nicole DESCARGUES élue CLCV, M Gérard
DIALLO élu CGL, M Bernard LEBEAU élu CNL DERUELLE élu CNL, M Mohamed BASSET élu AFOC
Copie pour information :
-le Directeur Général de la MIILOS
le Préfet de Région lle de France
-le Président de 'UESL
les collectivités présentes au CS d’EFIDIS et au CA d'OSICA
-les Représentant syndicaux SNI & CDC