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Maraîchage biologique
Sommaire
Sommaire ............................................................................................................ 2
Etude de marché.................................................................................................. 3
La nécessité de mieux s’alimenter ................................................................................3
Le comportement des français .....................................................................................4
L’offre lilloise .............................................................................................................6
L’offre française ..........................................................................................................8
Conclusion .................................................................................................................9
Filière ................................................................................................................ 10
Vente directe de la production ................................................................................... 10
Vente directe d’aliments non produits ......................................................................... 11
Vente à des établissements ....................................................................................... 12
Partenaires - Opérateurs..................................................................................... 14
Les associations régionales ........................................................................................ 14
Les groupements nationaux ....................................................................................... 14
Les institutions régionales.......................................................................................... 15
Les points de vente régionaux ................................................................................... 16
Les fournisseurs........................................................................................................ 17
Sites Internet proposant d’avantage d’adresses ........................................................... 18
Région............................................................................................................... 19
Exploitations............................................................................................................. 19
Surfaces................................................................................................................... 19
Situation infra-régionale ............................................................................................ 19
Atouts – Contraintes - Perspectives ............................................................................ 19
Annexes ............................................................................................................ 22
Liste des marchés LMCU............................................................................................ 23
Entretien avec Martine Carlier .................................................................................... 26
Fort et Vert .............................................................................................................. 28
Coopérative Norabio.................................................................................................. 32
Magasins d’alimentation biologique............................................................................. 33
Coopératives de consommateurs................................................................................ 35
Entretien avec Madame Danièle GRAVE ...................................................................... 36
Entretien avec Christophe MINNE Steenbecque, le 13 mars 2005................................. 38
Entretien téléphonique avec M. François DI NUNZIO Décembre 2004 ............................ 40
p 2/40
Etude de marché
Etude de marché
Concernant le cancer, le lien est moins connu mais il est réel : « les régimes
alimentaires comprenant fruits et légumes variés et en quantité suffisante pourraient
prévenir au moins 20% de l’ensemble des cancers, réduire de 30% le cancer de
l’œsophage et de 80% ceux de la bouche et du pharynx »1.
Ces liens sont donc bien connus et l’information est bien transmise. Pour citer
quelques exemples (non exhaustifs bien entendu) :
• Presse : voir les articles référencés pour l’étude,
• Radio : chaque semaine sur France inter le samedi midi, Jean-
Pierre Coffe anime une émission consacrée à « la bonne
bouffe »,
• Mouvement des agriculteurs bio et des institutions : 6ème édition, en 2005, du
printemps bio, largement relayé, avec des animations en rue par exemple,
• Collectivités territoriales : voir le magazine du Conseil général de Mai 2005
« le Nord », qui consacre sa une à « Bien manger pour vivre mieux »,
p 3/40
Etude de marché
1 bouteille d'Actimel
intègre l’équivalent de 2
sucres par bouteille, et
des études cliniques
montrent qu’il faudrait en
avaler 3 à 5 par jour pour
favoriser réellement le
transit intestinal !
p 4/40
Etude de marché
Un comportement paradoxal
Les français veulent manger mieux tout en passant moins de temps à cuisiner : la
vente des produits « gain de temps », prêts à consommer et des plats cuisinés s’est
envolée (+120% en 9 ans pour certains produits)5.
La fréquentation des lieux de restauration rapide
reste très importante. A titre d’exemple, Mac Donald’s
a vendu en moyenne plus d’un million de repas par
jour en 2004, dans les 1 035 points de vente de la
marque.
Publicité vue sur le site officiel Mac Donald’s au chapitre
« Equilibre : Nutrition, tout savoir », où le sentiment est
entretenu de manger sain grâce aux hamburgers.
Guérir plutôt que prévenir
Les français se soignent plutôt que d’éviter la maladie en amont : 5 millions de
français prennent des statines, des médicaments contre le cholestérol (+20% par an
depuis leur lancement), soit 46 millions de boîtes vendues en 2004. Parmi les 8
médicaments qui coûtent le plus cher à l’Assurance maladie, quatre sont des
statines7. Mais, faut-il blâmer les français pour cela ?
On sait pertinemment que seule une réelle volonté politique peut faire changer les
choses : pour le tabac, une hausse de 29% de son prix a fait baisser les ventes de
20% (premier semestre 2004). De même, les accidents de la route provoquaient
8 000 morts par an en 2000 contre 5 232 en 2004, soit une baisse moyenne de 10%
par an, due à une répression accrue. Dernier exemple : suite à la campagne de
l’Assurance-maladie « les antibiotiques, c’est pas automatique », les prescriptions ont
diminué de 16% en 2 ans8.
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Etude de marché
L’offre lilloise 12
Une question paraît légitime : l’offre en légumes et fruits frais bio est-elle suffisante
pour occuper une part de marché significative et répondre aux besoins « censés »
être ceux des lillois (5 fruits et légumes par jour au minimum) ?
Une réponse est donnée sur la ville de Lille, sachant que les inégalités devant
l’approvisionnement en nourriture bio existent, et que Lille n’est peut-être pas
représentative de ce qu’il se passe en région. Toutefois, l’étude s’est limitée à ce
p 6/40
Etude de marché
périmètre, car il est difficile de vérifier, au-delà, si chaque magasin (ou point de
vente) référencé propose bien des produits bios.
Rappelons que 55% des consommateurs de produits bio (au moins un achat durant
le mois précédent), achètent leurs fruits et légumes au marché en priorité, et 12%
dans les magasins spécialisés. Pour les autres produits bio, c’est la grande surface
qui est le principal lieu d’achat (68% des consommateurs).
Les marchés
Sur les dix places de marché que compte la ville de Lille, trois sont approvisionnés
par des producteurs bio, et aucun par des revendeurs. Certains producteurs
n’hésitent pas à faire 140 km pour venir vendre leurs produits à Lille.
Les marchés et les producteurs sont les suivants :
• Place Sébastopol : Evelyne Caruyer et Jean-Marie Butez,
• Fives : M. Béthencourt,
• Place du Concert : Odile Béthencourt, JP Cornée.
Les bio cabas
Ce système de vente consiste à fournir chaque semaine à un client, un panier
contenant quatre légumes et un fruit, de la région dans la mesure du possible. Le
panier précise l’origine exacte des produits, ainsi que quelques recettes originales
permettant de les cuisiner. Le système est géré par la coopérative Norabio. 350
ménages de la métropole bénéficient actuellement de ce service.
Les détaillants
Sur un total de 10 magasins spécialisés en produits bio, 7 sont situés dans le grand
centre ville (soit sur 1/8ème de la surface de la ville). Aucun magasin n’est recensé
dans les quartiers de Lille Sud, Moulins, Fives, Vauban-Esquermes et Saint-Maurice-
Pellevoisin.
La part des fruits et légumes frais dans ces magasins n’est pas très importante (entre
le 1/5ème et le 1/10ème des magasins environ, sauf Vert’tige, dont la partie produits
frais occupe la moitié du magasin). Ceci peut s’expliquer par le fait que certains
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Etude de marché
magasins sont situés à petite distance des marchés, qui approvisionnent déjà une
partie de leur clientèle en produits frais. Leurs fournisseurs sont plutôt des
intermédiaires (Fort et Vert est très souvent cité), et ponctuellement des
producteurs.
Quant au magasin Carrefour d’Euralille, la part du rayon bio au sein du rayon fruits et
légumes est de 1/25ème, et la part du rayon frais par rapport au rayon alimentation
est de 1 à 15. Les produits régionaux sont rares.
L’offre française13
Les chiffres-clés en 2004
Fin 2004, près de 540 000 ha de terre sont cultivés en mode de production
biologique, dont 61 000 ha en conversion. Ce total représente 2% de la surface
agricole utile nationale. Ce chiffre a été multiplié par cinq en 10 ans (en très forte
augmentation au début, puis stagnation).
Concernant le nombre d’exploitations certifiées bio, il s’élève à 11 025 à la même
date. Ce chiffre a été multiplié par trois en 10 ans.
Evolution du nombre d'exploitations bio en France
12000
11200 11025
11359
10400
10000
9283
8000 8140
6000 6139
4780
4000
4130
3580
3231
2000
0
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
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Etude de marché
Par rapport à ces quatre critères, l’Italie est trois fois classée première, l’Autriche une
fois (et deux fois deuxième). La France, quant à elle, est la troisième SAU bio en
Europe, sachant qu’elle est de très loin le plus grand pays (1,5 fois l’Allemagne, qui
est le deuxième plus grand pays).
Par rapport aux données en pourcentage, la France est le huitième pays en nombre
d’agriculteurs, et le dixième en surface agricole utile.
Conclusion
La consommation de produits bio augmente d’une manière générale, et l’offre
française est très insuffisante pour répondre à tous les besoins. Il est donc très
porteur de se lancer dans ce créneau. Dans les même temps, les problèmes de santé
liés à l’alimentation augmentent eux aussi, dans les catégories de population les plus
défavorisées. Il y a un travail à faire absolument de ce côté-là, si notre préoccupation
ne s’arrête pas à notre production… Les pouvoirs publics ont, quant à eux, un
pouvoir énorme pour faire évoluer la consommation alimentaire des français. Il suffit
maintenant de transformer ce pouvoir en vouloir.
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Filière
Filière
Producteur
Consommateur
(Vente à la ferme, marchés, regroupements
de producteurs, bio-cabas, sites Internet)
Atouts – contraintes
Producteur : l’avantage est bien sûr que le prix pratiqué est fixé par le producteur
uniquement. Il peut donc fixer lui-même ses marges de prix. L’inconvénient est le
temps passé à la vente qui peut être long pour peu de résultats parfois.
Consommateur : l’avantage pour le consommateur est qu’il sait exactement à qui va
l’argent qu’il donne pour son produit. L’inconvénient peut parfois être la fluctuation
de l’approvisionnement suivant les saisons (par exemple le printemps est souvent
une période de transition, voire une période creuse, pour les producteurs de la
région : fin des produits d’hiver, les produits d’été ne sont pas encore récoltés).
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Filière
Fournisseur
(Coopératives, Grossistes, Marchés de gros)
Producteur et
revendeur
Consommateur
(Vente à la ferme, marchés, regroupements
de producteurs, sites Internet)
Atouts – Contraintes
Fournisseur : L’avantage est, bien sûr, de vendre ses produits. L’inconvénient est que
la vente à des producteurs est très aléatoire et fluctuante.
Producteur : L’avantage est de pouvoir proposer à la clientèle des produits attendus
par le consommateur, même si ce n’est pas la saison, et ainsi de conserver des liens,
indispensables lors de la vente directe. L’inconvénient est que le prix n’est pas fixé
uniquement par le producteur, la marge doit parfois être plus faible que lorsqu’il
vend ses propres produits.
Consommateur : L’avantage est de toujours trouver des produits en suffisance chez
son fournisseur habituel. L’inconvénient est de ne pas pouvoir clairement identifier le
producteur (l’étiquetage ne remplace pas le contact direct).
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Filière
Producteur
Plateformes
(Fort et Vert) Usines de Coopératives
transformation Norabio
Mac Cain, Bio
Cambrésis
Grossistes Marchés de gros
MIN à Lomme
Grde distribution,
détaillants
Harmonie Nature,
Carrefour
Consommateurs
NB : en italique sont consignés des exemples concrets d’établissements (parmi d’autres). Certains de ces établissements ont bien
voulu répondre à quelques questions. Les entretiens sont repris en annexe.
Certains liens anecdotiques n’ont pas été retranscris sur ce schéma (ventes en directe sur des usines ou des plateformes).
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Filière
Atouts – Contraintes
Les atouts et les contraintes sont exactement inversés par rapport à la vente directe
aux consommateurs.
Producteur : il n’impose pas ses prix, car sinon, il lui sera difficile de vendre toute sa
marchandise. Ses marges peuvent alors être réduites. L’avantage est bien sûr de se
consacrer pleinement à son métier : la production.
Etablissement : Il fixe lui-même les prix, car sinon, il fait jouer la concurrence. Il peut
également répondre au souhait d’une partie de sa clientèle désireuse de
s’approvisionner en nourriture produite localement. Les établissements sont toutefois
susceptibles d’entrer en conflit avec les producteurs locaux s’ils s’approvisionnent sur
des marchés moins onéreux ou aux productions plus précoces.
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Partenaires - Opérateurs
Partenaires - Opérateurs
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Partenaires - Opérateurs
Safer
Service d’aménagement foncier et d’établissement rural. Cet établissement permet
de veiller à la bonne gestion des terres agricoles : morcellement des parcelles,
regroupements…
68 rue Jean-Sans-Peur ; BP 1296 ; 54014 LILLE CEDEX.
Tél. : 03 20 57 93 07. Fax : 03 20 57 83 76.
Mail : SAFER.Flandres.Artois@wanadoo.fr ; safer@safer-far.com.fr.
Site Internet : www.proprietes-rurales.com.
Chambre de commerce et d’industrie
Il existe une chambre pour chaque arrondissement (Arras, Béthune, Boulogne,
Calais, Lens Saint-Omer, Armentières, Avesnes-sur-Helpe, Cambrai, Douai,
Dunkerque, Lille-Roubaix-Tourcoing, Maubeuge, Valenciennes).
Collectivités territoriales
Conseil régional, Conseils généraux, intercommunalités, communes.
Conseil régional Nord-Pas-de-Calais
Hôtel de Région ; Centre Rihour ; 59555 LILLE CEDEX.
Tél. 03 28 82 82 82. Fax 03 28 82 82 83.
Mail : balnpdc@nordpasdecalais.fr. Site Internet : www.cr-npdc.fr.
Conseil général du Nord
Rue Gustave Delory ; 59047 LILLE CEDEX.
Tél. 03 20 63 59 59. Fax 03 20 63 58 47.
Mail : mguillemain@cg59.fr. Site Internet : www.cg59.fr.
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Partenaires - Opérateurs
FACHES THUMESNIL
Les 2ème et 4ème dimanches du mois de 10h à 13h
Lieu : Place du Général de Gaulle
Contact : Mme Joëlle MOLINARO
Mairie de Fâches Thumesnil ; 50 rue Jean Jaurès ; 59155 FACHES THUMESNIL.
Tel : 03 20 62 61 61. Fax : 03 20 62 61 62.
LOUVIGNIES QUESNOY
Les 1er et 3ème dimanches du mois de 9h à 13h
Lieu : Place de la Mairie
Contact : Mr BOULOGNE Gérard
1, rue de l’Eglise ; 59530 LOUVIGNIES QUESNOY.
Tel : 03 27 49 32 79.
OHAIN
2 vendredi par mois de 14h à 17h30
Lieu : 15 rue du Gros Tilleuls
Contact : Mr et Mme DUJARDIN
Verger Bio d’Ohain ; 15 rue du Gros Tilleuls ; 59132 OHAIN.
Tel : 03 27 60 22 19. Fax : 03 27 60 22 19.
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Partenaires - Opérateurs
WITTES
Le 3ème dimanche du mois de 10h à 12h
Lieu : Salle des Sports Louis Vicart
Contact : Mme FAUCON (Asso. Culture et Détente Wittoises)
15 rue du Cornet ; 62120 WITTES.
Tel : 03 21 39 25 17. Fax : 03 21 39 25 17.
ZUDAUSQUES
Le 1er dimanche du mois de 10h à 12h
Lieu : Face Estaminet
Contact : Mr MONCHY (Mairie)
28 rue de la Mairie ; 62 500 ZUDAUSQUES.
Tel : 03 21 93 32 64.
Norabio
Norabio est une coopérative de producteurs. Elle rachète leurs produits à ses
adhérents, puis les revend dans les marchés de gros de toute la France. Elle s’occupe
également des bio-cabas et de l’approvisionnement en intrants (voir entretien en
annexe).
Rue Jean-Baptiste Lebas ; 59133 Phalempin.
Tel : 03 20 32 25 23.
Fort et Vert
Fort et Vert est une entreprise mettant en relation fournisseurs de produits frais
(producteur, grossiste ou importateur) et acheteurs (grandes surfaces, magasins
spécialisés) (voir entretien en annexe).
Allée d’Allemagne ; 62223 Feuchy.
Tel : 03 21 15 28 28. Fax : 03 21 15 28 29.
Autres points de vente
Ponctuellement, quelques coopératives de consommateurs (tels Robin des bios à Lille
ou Capucine à Denain) et quelques magasins spécialisés achètent leurs marchandises
à des producteurs, mais la quantité mise en jeu est trop insignifiante pour être
détaillée ici.
Les fournisseurs
Plants : Bio plants
Lieu-dit « le jardinier » ; 62310 Ambricourt.
Tel : 03 21 04 85 17. Fax : 03 21 04 97 79.
Graines et semences : Desmazières
123 all Bénélux ; 62118 MONCHY LE PREUX.
Tel : 03 21 50 48 49.
Plants : Payzons ferme
Deux Croix ; 56300 NEULLIAC.
Tel : 02 97 39 64 93.
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Partenaires - Opérateurs
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Région
Région
Exploitations13
En 2004, 37 exploitations à dominante « maraîchage biologique » sont recensées
sur la région Nord-Pas-de-Calais (21 dans le Nord et 15 dans le Pas-de-Calais), avec
une exploitation en plus par rapport à 2003.
Certaines exploitations peuvent présenter des caractéristiques spécifiques :
• Plusieurs productions sont recensées, et l’exploitation peut parfois être classée
dans une autre catégorie (lait de vache, œufs, arboriculture, grande culture,
polyculture avec atelier spécialisé en vente directe, chèvres, productions
végétales spécialisées, viande bovine ou ovine).
• L’exploitation est mixte bio/conventionnelle.
• L’exploitation est également une structure d’insertion.
Ainsi, on peut comptabiliser 46 structures produisant du maraîchage biologique au
total sur le Nord-Pas-de-Calais, réparties ainsi :
• 20 exploitations familiales,
• 15 structures d’insertion,
• 1 station expérimentale
• 8 productions végétales spécialisées (petits fruits, plants, pépinières…).
Surfaces13
Les légumes représentent 3%, soit 110 ha, de la sole bio régionale. Le ratio avec 37
exploitations donne une surface moyenne cultivée en bio, pour le maraîchage, de
2,97 ha, sachant que les exploitations familiales sont plus grandes, en moyenne, que
les structures d’insertion.
La surface totale en bio est de 3 343 ha (dont 174 en conversion).
Situation infra-régionale13
Quelques grandes zones agricoles ne comprennent aucun exploitant bio : la Flandre,
le triangle situé entre Douai, Valenciennes et Cambrai, et le triangle situé entre
Boulogne, Montreuil et Béthune.
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Région
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Région
1
Le Monde du 23 février 2005, « Alimentation et cancer, le meilleur et le pire ».
1
Le Monde du 15 Mai 2005, « Obésité : Vers une épidémie mondiale ? ».
1
Fédération française de cardiologie
1
Enquête épidémiologique ObEpi 2003 – SOFRES.
1
Le Monde du 7 Octobre 2004, « les nouvelles habitudes alimentaires des français ».
1
Santé, mensonges et propagande, Thierry Soucar et Isabelle Robard, éd. Seuil, 2004.
1
Alternative Santé n°323, Juin 2005, « 1 milliard pour les anti-cholestérol et 0€ pour la prévention ».
1
Améli : l’assurance maladie en ligne
1
L’Express du 20 Décembre 2004, « La précarité pèse lourd ».
1
Agence bio : baromètre de consommation et de perception des produits bio en France (Nov. 2004).
1
Les données de ce paragraphe sont issues de rencontres avec les interlocuteurs et de
renseignements personnels. Elles sont donc émises avec quelques réserves (cas particuliers non
visités, changements non repérés, voire subjectivité non intentionnelle).
1
Agence bio et Aprobio : observatoires économiques, et FNAB.
1
Site Internet : http://www.novethic.fr/novethic/site/article/index.jsp?id=91593
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Annexes
Annexes
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Annexe 2
p 23/40
Annexe 2
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Annexe 2
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Annexe 2
Les commerçants
Concernant les commerçants, il existe deux statuts distincts : les abonnés
(abonnements trimestriels), et les passagers (paiements à la place). Ceux-ci n’ont
pas d’emplacement réservé, certains sont présents sur les marchés depuis de
nombreuses années. A Wazemmes, 140 marchands sont abonnés et environ 180
sont passagers. A l’avenir, la mairie souhaiterait que la tendance s’inverse : 80%
d’abonnés pour 20% de passagers. Le placier détient beaucoup de pouvoir dans ce
domaine-là.
Plusieurs maraîchers se sont plaints de ne pas obtenir de belles places sur les
marchés, et de ne pas être acceptés par les autres commerçants. La mairie essaie de
s’emparer des dossiers, afin que plus de place leur soit cédée, sachant que c’est
ensuite au placier de travailler correctement.
Seuls trois marchés peuvent revendiquer la présence de maraîchers bio : place du
Concert le dimanche (plusieurs commerçants), Sébastopol le samedi et Fives le
dimanche. Les marchés porteurs peuvent être : Lille Sud, Hellemmes, Moulins et
Saint-Sauveur.
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Annexe 2
La fréquentation
Mis à part le chiffre donné plus haut (fréquentation du marché de Wazemmes), il
n’existe pas de chiffres officiels concernant la fréquentation des marchés lillois.
Toutefois, une étude a été menée par la mairie en 2003 afin de mieux connaître les
commerçants non sédentaires, les lillois et leur rapport aux marchés de plein air,
ainsi que les clients de ces mêmes marchés. En voici les chiffres les plus marquants :
• 40% des lillois vont au marché au moins une fois par semaine.
• 10% des clients achètent des produits bio au marché.
• 43% des lillois sont des clients réguliers (au moins une fois par
semaine) et 14% sont des clients occasionnels.
• La clientèle bio préfère disposer de commerçants bio sur tous les
marchés plutôt que d’un marché bio spécialisé.
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Annexe 3
Fort et Vert
Entretien et visite le 7 juin 2005
Grégoire Dupont
Présentation de la structure
Fort et Vert, entreprise créée en 1997 et basée à Feuchy près d’Arras, est une
plateforme logistique et commerciale agissant sur la région Nord-Pas-de-Calais. Son
rôle est de collecter d’un côté les produits frais venant de la région (ou d’ailleurs)
pour les envoyer, prêts à être consommés, dans les points de distribution. Elle s’est
très vite spécialisée en fruits et légumes frais (pendant 7 ans, ils ont représenté 95%
des produits manipulés). L’ambition de l’entreprise et de son directeur, Grégoire
Dupont, est maintenant de développer le commerce des produits transformés
artisanaux de la région.
L’approvisionnement
Dans la mesure du possible, l’approvisionnement se fait en direct et en priorité
auprès des producteurs régionaux. Ensuite, quand cela n’est pas possible,
l’entreprise passe par des coopératives, des grossistes ou des importateurs. En effet,
certains produits viennent, par exemple, du Chili ou de Nouvelle-Zélande. Beaucoup
viennent aussi de Belgique.
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Annexe 3
pour les bananes (13°), pour les produits fragiles (4°) et les produits très fragiles et
ultra frais (1°). L’hygrométrie est également surveillée à l’intérieur de cet espace.
Depuis 3 à 4 ans, les produits sont suivis depuis le producteur, jusqu’à leur départ de
la plateforme par une traçabilité rigoureuse. Des étiquettes permettent d’identifier le
produit, la provenance, le jour de récolte et le jour de départ prévu.
Les clients
Ils sont au nombre de quarante à être très réguliers (deux livraisons par semaine),
une dizaine moins réguliers (une à deux livraisons par semaine), et une autre dizaine
à acheter ponctuellement. Une partie négligeable des clients sont des particuliers,
souvent des habitants de Feuchy qui viennent depuis la création de la structure.
Les clients sont de trois types : la grande distribution (60 à 65%), les détaillants (25
à 30%) et les grossistes (le reste). Les produits ne sont pas les mêmes suivant les
demandeurs.
Pour la grande distribution (et elle seule), les produits sont expédiés en barquettes
uniquement (pas de vrac). Elles sont de différentes natures :
• Les compositions : ratatouilles (une barquette contient par exemple une
aubergine, une courgette, deux tomates, deux oignons, un poivron), pots au
feu, purées pour bébés, soupes.
• Les barquettes uni-légumes : 60 à 70 références sont disponibles. Elles
peuvent par exemple contenir six pommes, deux artichauts, six pommes de
terre…
Pour les grossistes, ce sont uniquement des gros volumes en vrac qui sont expédiés
(par exemple 40 caisses de carottes, 40 caisses de pommes de terre et 20 caisses de
navets).
Une nouvelle loi, qui devrait être mise en application sous peu, va imposer aux
revendeurs de faire contrôler les produits qui seront vendus en vrac, afin de s’assurer
qu’ils sont bien issus de l’agriculture biologique. Ainsi, il est probable que sous peu,
certains clients demandant ce type de produits changent d’avis pour ne pas avoir à
effectuer ces contrôles. Ils s’orienteront alors probablement vers des produits en
barquette.
Les livraisons se font surtout dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais,
ainsi que les départements limitrophes (02-80-51-52-76…).
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Annexe 3
Développement et diversification
La journée du 7 juin était une rencontre entre les producteurs de produits
transformés de la région, et les clients. En effet, suite à une forte demande de la part
des détaillants et des fournisseurs, Fort et Vert a décidé de développer sa palette de
services envers ceux-ci. Toutefois, pour ne pas empiéter sur le terrain de ses
concurrents (tels Bonneterre, Label Vie, Biocoop…), le choix des produits transformés
et revendus est local de préférence : France cake tradition basé à Tourcoing, Bio
Cambrésis basé à Cambrai (aliments déshydratés), La brasserie des Moulins d’Ascq,
située à Villeneuve d’Ascq, Plantéo et des produits laitiers : EARL Warapot (Pas-de-
Calais), Etikebio (Morbihan) et les fromageries du Val d’Ormèze (Ardèche).
Après une étude de marché lancée en octobre et qui a duré trois mois, la décision a
été prise. Un nouveau collaborateur est arrivé (Cyril Ducroq) qui s’occupera de
sélectionner les fournisseurs et de commercialiser ce type de produits. Les trois axes
retenus sont les suivants : les produits laitiers, les produits régionaux et les produits
transformés (cf. feuille jointe).
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Annexe 3
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Annexe 4
Coopérative Norabio
Entretien téléphonique le 11 Mai 2005
Frédéric Né et Natacha Geldron
Présentation
Norabio est une coopérative de producteurs du Nord-Pas-de-Calais. Elle comptabilise
une soixantaine d’adhérents sur l’ensemble de la région, principalement en fruits et
légumes et un petit peu en viande.
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Annexe 5
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Annexe 5
Pour exemple : les haricots viennent d’Egypte, les concombres de Hollande, les
carottes d’Italie, les choux d’Espagne, les pommes de terre d’Israël et l’ail
d’Argentine. Pour les fruits, les pommes proviennent d’Argentine, les kiwis du Chili,
les bananes d’Equateur, et les mangues du Cameroun. Les œufs viennent du
département 49. Le rayon frais représente 1/7 de la surface de vente totale du
magasin.
De plus en plus de publicité est faite autour du magasin par différents
intermédiaires : parution dans les magasines spécialisés de petit tirage, publicité
dans l’annuaire vert (recueil de toutes les coordonnées des points de vente bio dans
la région, édité par Aprobio), site Internet actualisé, mailings au fichier clients,
participation au salon du bio à Lille en automne, publicité auprès des prescripteurs
(médecins, naturopathes, kinésithérapeutes), et enfin, obtention du label
« alimentation », décerné par la ville de Lille dans le cadre de sa campagne sur les
bonnes pratiques alimentaires.
Concernant les prescriptions médicales, le magasin est de plus en plus sollicité pour
répondre aux besoins des personnes qui peuvent se voir privées d’une certaine
catégorie d’aliments. La question peut se poser de savoir si cette recrudescence est
due à une augmentation des personnes allergiques, ou alors à une meilleure
détection de celles-ci. Par exemple, des personnes allergiques au gluten ne peuvent
donc plus manger de produits contenant du blé (certaines réagissant à partir d’une
certaine quantité, mais d’autres réagissant à la seule présence de ce produit).
D’autres personnes encore sont allergiques aux produits laitiers. Harmonie Nature
répond à leurs attentes en leur proposant des menus répondant à leurs problèmes.
Quant aux freins à la consommation de produits certifiés bio, ils sont de plusieurs
natures. Sont évoqués en vrac, le paradoxe français (les gens savent qu’il faut mieux
manger mais cherchent toujours le produit le moins cher), le fait de préférer se
soigner que d’éviter la maladie, et l’ignorance (les prix des produits bio ne sont pas
exorbitants au vu des bienfaits qu’ils apportent (+15 à 20% pour les fruits et
légumes, un peu plus pour les produits laitiers et carnés)).
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Annexe 6
Coopératives de consommateurs
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Annexe 7
Main d’œuvre
Actuellement, trois personnes de la même famille travaillent en continu sur
l’exploitation (les deux parents et la fille). Le père de monsieur Grave donne encore
des coups de main, et une employée vient chaque année sur l’exploitation entre les
mois de mars et octobre. Les deux conjoints assurant l’exploitation sont issus du
milieu maraîcher.
Production et Commercialisation
La production est uniquement maraîchère, sans transformation des produits. La
commercialisation se fait suivant deux modes directs :
Les marchés : le mardi matin à Saint André lès Lille et le samedi matin à
Halluin (grand marché où une centaine d’étals sont comptabilisés). Pour le
premier, trois personnes sont nécessaires pour assurer la vente des produits
amenés par un trafic. Le samedi matin, quatre personnes s’activent sur le
marché d’Halluin, le transfert des produits nécessitant, en plus du trafic, le
voyage d’une ou deux fourgonnettes.
La vente sur l’exploitation : deux soirs par semaine, les produits sont vendus
en direct sur l’exploitation, et ce mode d’écoulement équivaut environ à un
marché.
Moyens de production
Le terrain compte 3 000 m² de serres, toutes ayant des structures métalliques. A
titre d’exemple, les dernières achetées (en 2000, puis les mêmes en 2001, au même
prix), constituées de deux bâches, des arceaux et des tuyaux, d’une dimension de
7,5*36(*2) ont coûté 65 000F (soit 10 000€ environ).
La quasi-totalité des plants utilisés sont achetés chez Daniel François à Frelinghien,
car ceux-ci sont de meilleure qualité que ceux qui pourraient être produits sur
l’exploitation. Seuls sont produits les semis de tomates-cerises, potirons et
courgettes.
2 chambres froides sont installées pour la conservation des carottes et des navets.
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Annexe 7
Atouts – contraintes
La visite de cette exploitation à l’occasion des journées portes ouvertes organisées
par le Civam m’a beaucoup apporté : sur une surface relativement petite, il est
possible de faire vivre une famille sans qu’un apport financier étranger soit
nécessaire (travail à l’extérieur d’un des deux conjoints par exemple). Cette ferme
avait un côté très professionnel (l’habitation, bien que située sur l’exploitation est
rigoureusement indépendante par exemple). Bien sûr, le fait qu’elle soit en exercice
depuis quatre générations joue un rôle non négligeable, puisque la clientèle est déjà
acquise.
Le côté « négatif » est que l’exploitation ne soit pas en Agriculture biologique, et
donc le rendement est peut-être plus facile à obtenir en culture conventionnelle, sur
une telle surface (4 ha)
.
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Annexe 8
L’exploitation se trouve à 6km ½ du lieu d’habitation, aux abords d’une forêt, d’où la
forte présence de chevreuils et lapins dans les alentours, qui provoquent parfois des
dégâts dans les cultures. Mais ceci permet à l’agriculteur d’entretenir une biodiversité
propre à la forêt.
Christophe Minne, passionné de jardinage, a décidé de monter son exploitation en
2001, à 45 ans. Auparavant, il tenait un magasin de vélo, dont il était propriétaire.
L’exploitation, de 6 hectares au départ, a été achetée à parts égales entre deux
exploitants en maraîchage biologique. Sur la parcelle de M. Minne, se trouve une
mare, et 1,5 ha sont exploités (dont deux serres de 60m au total). Une partie de la
parcelle sert à produire de l’ « engrais naturel » (i.e., aucun rendement commercial
direct. C’est un piège à nitrates, afin qu’ils ne descendent pas dans le sol). Outre la
mare et l’exploitation, la parcelle contient un grand hangar neuf, pour le stockage et
la convenance personnelle de M. Minne (en cas de pluie en particulier), et un petit
abri pour Gustave, l’âne.
Les investissements de départ, qui doivent être conséquents selon M. Minne se sont
ainsi répartis : 20 000F/ha pour le terrain, plus 15 000F/ha pour le rachat du droit
d’exploitation, soit près de 100 000F pour 2,5 ha. Le matériel a coûté environ autant.
M. Minne n’a bénéficié d’aucune subvention officielle, en tant qu’agriculteur « hors
normes », mais d’un prêt à taux nul de l’association Avenir, de 80 000F
remboursables sur 5 ans. Les investissements ont pu être réalisés grâce à la vente
de son magasin de cycles.
Le premier prêt a été réalisé à l’occasion de la construction du hangar, celui-ci
devenant indispensable. M. Minne espère obtenir une subvention européenne (CTE,
contrat…), suite à sont action en faveur du maintien de la biodiversité (entre autre
réalisé avec le maintien de la mare).
La production de M. Minne se vend principalement sous forme de paniers. Environ 80
sont vendus cette année, livrés le samedi par M. Minne lui-même. La limite de
production de la parcelle est d’environ une centaine de paniers. M. Minne achète
environ ¼ des produits vendus. La rentabilité est d’environ 60 paniers par hectare.
Le bouche-à-oreille a permis de développer cette activité, commencée avec 10
paniers vendus. Fin 2004, M. Minne vendait environ 90 paniers. La périodicité étant
de janvier à décembre, des annulations d’abonnement sont à prévoir chaque début
d’année, même si elles sont ensuite compensées par l’arrivée de nouveaux clients. Le
panier se vend en moyenne à 10,5€, mais sa valeur marchande varie selon les
saisons.
A ses débuts, M. Minne vendait une partie de sa production à la coopérative NorABio,
une autre à des restaurants, et distribuait une dizaine de paniers, puis c’est ce
dernier mode de vente qui s’est avéré le plus intéressant.
M. Minne organise des accueils de groupes scolaires.
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Annexe 8
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Annexe 9
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