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NATIONALE
INTRODUCTION : (2 p 31)
Selon J.P.Piriou , « la comptabilité nationale est une représentation globale , détaillée et chiffrée de l’économie nationale dans un cadre
comptable » . Aussi , risque-t-on de considérer que la comptabilité nationale ( CN ):
- ordonne et quantifie des phénomènes en quelque sorte naturels à l’aide de notions relevant de l’évidence : parc exemple , la
consommation , la production , …
- en ce sens , la CN relèverait d’une démarche objectiviste , c’est-à-dire qu’elle serait une photographie du réel
- mais , en réalité , cette conception reste très contestable , la CN reposant sur une démarche constructiviste , c’est-à-dire que si les
faits économiques acquièrent du sens , c’est parce qu’ils ne sont pas des fais bruts , mais des résultats , donc des faits construits .
- la CN est donc un produit historique aux confluents de considérations théoriques et de préoccupations pratiques .
Exercice de compréhension :
On peut définir simplement la comptabilité nationale comme une représentation chiffrée synthétique de l'activité économique
nationale, décrivant et évaluant les opérations économiques entre les différents pôles de l'économie ; il s'agit alors d'une comptabilité
de flux économiques, c'est-à-dire de mouvements intervenant dans une période donnée (le plus souvent, l'année civile). [...]
La comptabilité nationale remplit ainsi une mission d'information statistique. Cet effort d'évaluation est naturellement très important
pour porter un jugement sur l'évolution économique d'un pays : les médias sont pleins d'indicateurs quantitatifs, censés traduire les
performances économiques de la nation. Mais la comptabilité nationale joue aussi un rôle central pour les décideurs publics qui
disposent, grâce à elle, du maximum d'informations, d'une véritable banque de données statistiques, au moment où ils s'apprêtent à
arrêter leurs options de politique économique. La comptabilité nationale permet ainsi de guider l'intervention des pouvoirs publics,
pour éclairer leurs choix et leur permettre de les expliquer et de les défendre.
Bien que ce point puisse paraître trivial, il est bon de rappeler que la comptabilité nationale n'est pas la réalité économique
mais une certaine lecture de cette réalité et le comptable national procède nécessairement, tout comme l'artiste qui exprime par sa
peinture sa vision du paysage qui lui fait face, à une interprétation de cette réalité. D'où le caractère conventionnel - et discutable - de
certaines définitions et du choix de certains concepts. Ces choix ne sont d'ailleurs pas figés puisque les systèmes de comptes nationaux
subissent au cours du temps des transformations nées de la réflexion théorique et des progrès réalisés dans la collecte des données.
Source : C. Descamps, Comptabilité nationale, Bréal, 2002.
Questions :
• Quelles sont les différentes missions qui ont été fixées à la comptabilité nationale ?
• Expliquez la phrase soulignée.
On peut construire le fonctionnement logique de l’économie en distinguant 3 grands types d’opérations complémentaires :
• la production crée des biens et des services qui sont destinés à satisfaire une demande
• la répartition : cette production engendre des revenus qui sont répartis entre les différents agents ayant contribué au processus
de production ( travail , capital ) sous forme de salaires et de profits . Ces rémunérations sont en partie redistribuées par l’Etat
par le biais des impôts et des prestations sociales .
• ces revenus alimentent la demande adressée à la production répartie entre l’investissement et la consommation
A – LA PRODUCTION
1 – DEFINITION
La production est l’activité socialement organisée consistant à créer des biens et des services
s’échangeant habituellement sur le marché ou obtenus à partir de facteurs de production
s’échangeant sur le marché.
Explication :
• on considère la production comme une activité socialement organisée , c’est-à-dire qu’on ne retiendra comme productive que
les activités auxquelles s’intéresse la société , c’est-à-dire celles qu’elle est prête à financer . Ainsi , les tâches domestiques
prises en charge par la ménagère ne sont pas un service productif , car elles sont gratuites et n’assurent pas de rémunération .
• la production consiste à créer des biens et des services , c’est-à-dire que les biens librement accessibles ( dits libres comme
l’air ) ni les biens d’occasion d’ailleurs ne relèvent pas de la production
• sont considérés comme productives toutes les activités qui font l’objet d’une vente des biens ou des services créés sur un
marché ou alors des services qui sont mis à la disposition du public gratuitement ( éducation , justice ) , mais dont les agents
qui les rendent sont rémunérés .
• la production retenue par la comptabilité nationale se limite à celle réalisée par une unité résidant sur le territoire nationale : on
retient don un critère géographique et non de nationalité.
Rappel : la production de services domestiques n’est pas comptabilisée car elle n’a pas de prix et que les agents qui la réalisent (par
exemple mère ou père ou foyer ) ne sont pas rémunérés .
L’entreprise ajoute de la valeur aux biens et services qu’elle transforme, c’est la valeur ajoutée qui
est la différence entre la valeur de la production de l’entreprise, c’est-à-dire son chiffre d’affaires
et la valeur des biens et services utilisés pour réaliser cette production et qui seront détruits au
cours du processus productif ou incorporés dans des produits plus élaborés( 5 p 32 : les
consommations intermédiaires ) .
VAB = CA - CI
Le PIB représente la somme des valeurs ajoutées brutes produites par les unités résidentes , c’est-
à-dire présentes sur le territoire national depuis un an .
PNB = PIB + Revenus des facteurs reçus du reste du monde - Revenus des facteurs versés au
reste du monde
On s’intéresse donc ici non pas à la production des unités résidentes dans le pays mais à la valeur ajoutée dégagée quelque soit leur lieu
d’installation par les entreprises ayant la nationalité du pays .
Exemple de compréhension : Prenons le cas d’une filiale d’une entreprise américaine installée en France :
• sa production sera incluse dans le PIB français dans la mesure où cette unité de production réside en France
• mais comme une partie du capital , donc des facteurs de production , a été fournie par des non résidents implantés aux Etats-
Unis , on retirera , pour calculer le PNB , une partie de la valeur ajoutée dégagée par cette entreprise , celle qui a servi à
rémunérer les apporteurs de capitaux présents aux Etats-Unis et qui sort donc du territoire national.
Remarques :
• le PNB est l’indicateur qui sert de base aux comparaisons internationales
• dans un contexte de mondialisation et de développement des firmes multinationales , les écarts entre le PIB et le PNB qui
étaient réduits quand les entreprises nationales s’intéressaient uniquement au marché intérieur , ne cessent d’augmenter .
Le PIB mesure toutes les activités génératrices de revenu , mais une partie du PIB n’est pas distribuable . En effet , il faut bien
renouveler les équipements usés ou obsolètes . On appelle amortissement la mesure de cette usure .
En outre , une partie des revenus distribuables sort du territoire national ( par exemple , la rémunération des brevets déposés par les
entreprises étrangères , les intérêts versés aux prêteurs étrangers ) . Inversement , des revenus perçus à l’étranger sont rapatriés ( les
salaires des coopérants , la rémunération des brevets des entreprises nationales ) .
RN ( Revenu National ) ou PNN ( Produit National Net ) = PIN + Solde des Revenus versés et reçus
du reste du Monde
Après avoir été créé par l’activité productrices des entreprises , la VA est ensuite répartie entre différents bénéficiaires qui perçoivent
ainsi des revenus . On distingue 5 types de bénéficiaires répartis en 3 catégories :
• entreprise Elle opère un financement interne des investissements et met en œuvre la combinaison productive
• prêteurs Il contribue au financement externe des investissements . Ceux sont des créanciers et non des propriétaires de
l’entreprise
• les Il sont propriétaires de parts de capital de l’entreprise appelées actions ( dans le cas d’une SA ( Société
actionnaires Anonyme ) ; l’émission d’actions permet de financer de nouveaux investissements
L’Etat La construction et l’entretien des infrastructures ( routes par exemple ) et la formation et la qualification de la
main d’œuvre contribue à l’activité de l’entreprise
C – DU REVENU PRIMAIRE AU REVENU DISPONIBLE
Les revenus primaires sont les revenus qui sont immédiatement reçus par les agents économiques
en rémunération des facteurs de production ( travail et capital )
Revenu National ( RN ) = Somme des Revenus Primaires distribuées aux unités économiques
distribuées à la production
1 – LA CONSOMMATION (5 p 32)
INTRODUCTION : DEFINITION
a- la consommation finale
Elle est définie , par la CN , comme : « la valeur des biens et des services utilisés pour la
satisfaction directe des besoins humains individuels ou collectifs »
Elle correspond donc à la destruction ultime des biens consommés dont la valeur disparaît à tout
jamais .
On distingue :
• la consommation finale des ménages en biens et services marchands qui comporte
essentiellement les achats par les ménages de biens et services marchands , à l’exception
des immeubles
• la consommation finale non marchande qui correspond à la valeur des services non
marchands fournis par les administrations ( ex : éducation , justice )
b- la consommation intermediaire
C’est : « la valeur des biens , autre que les biens d’équipements, et des services marchands
consommés lors de la période dans le processus de production » .
Ces biens et ces services consommés disparaissent totalement au cours du processus de
production , soit par destruction ( l’électricité consommée pour faire tourner les machines ) , soit
par incorporation dans un produit plus élaboré ( ex : le bois dans la fabrication des meubles )
Remarque : Les services non marchands ne font , en aucun cas , partie de la consommation intermédiaire . La consommation de
services non marchands est comptabilisée , par convention , comme une consommation finale .
C’est la consommation productive des biens qui ne disparaissent que partiellement au cours du
processus de production car leur durée de vie dépasse celle du processus .
2 – L’INVESTISSEMENT (5 p 33)
- L’investissement consiste en l’achat de biens durables qui sont utilisés pendant plusieurs
cycles de production . L’investissement est donc une dépense destinée à accroître ou à
maintenir le processus productif .
Remarques :
• l’investissement ne doit pas être confondu avec une consommation intermédiaire puisque l’investissement correspond à
l’achat de biens qui vont servir au cours de plusieurs processus de production
• les entreprises ne sont las les seules à investir : l’Etat investit en réalisant des équipements collectifs , ( infrastructures
routières , construction d’hôpitaux , … ) . Les ménages investissent en achetant des logements , mais aussi des biens
d’équipement s’ils sont des entrepreneurs individuels ( ex : des machines à bois pour des menuisiers ).
- Dans la CN , l’investissement est dénommée « Formation Brute de Capital Fixe ( FBCF ) qui
désigne la valeur des biens durables acquis pour être utilisée pour être utilisée pendant au
moins un an dans le processus de production »
- Mais , au cours de ces différents processus productifs , le capital s’use ou devient obsolète et doit donc être déclassé . Cette charge
d’exploitation est dénommée amortissement .
INTRODUCTION :
1- LES MENAGES
Définition des ménages : C’est le groupe d’individus occupant une même résidence principale ( qu’ils
aient ou non des liens de parenté ) et qui constitue un centre de décisions , du point de vue de la
consommation , de l’investissement et de l’épargne .
Remarque : Les entreprises individuelles , dont le patrimoine ne peut être distingué de celui des ménages , sont donc intégrées au
secteur des ménages .
- En effet , on constate que la part du revenu consacré à la consommation est plus élevée dans les catégories ouvrières que chez les
cadres .C’est l’inverse pour l’effort d’épargne . On dira que :
- Si l’épargne brute des ménages est supérieure à la FBCF plus l’acquisition des terrains ,
• alors on dira que les ménages dégagent une capacité de financement ( inversement un besoin de financement )
Remarque : la situation des ménages dépend , en particulier , de leur âge , c’est-à-dire de leur place dans le cycle de vie. On constate
que :
• quand les ménages sont jeunes , au début du cycle de vie , ils se caractérisent par un besoin de financement , car ils ont
besoin d’acquérir des biens de consommation durables , donc leur niveau de consommation est élevée , souvent supérieur
à leur niveau de revenu disponible , ils s’endettent donc . Le niveau d’endettement sera d’autant plus élevé lorsqu’ils vont
acquérir un logement , généralement financé à crédit.
• Dans une deuxième phase , les ménages vont accumuler une épargne , dégager une capacité de financement , car ils sont
déjà installés et anticipent leur départ à la retraite
• En fin de cycle de vie , les ménages vont réduire leur effort d’épargne , consommer , contribuer à l’installation de leurs
enfants ou petits enfants ; leur capacité de financement diminuera donc .
- Ce secteur ne comprend pas toutes les entreprises produisant des biens et des services marchands : sont exclues les entreprises
individuelles dont la personnalité juridique n’est pas distincte de celle de l’entrepreneur . Comme on ne peut distinguer le
patrimoine de l’entreprise et celui du ménage dont fait partie l’entrepreneur , on rattache les entreprises individuelles au secteur
des ménages .
- Une fois que l’entreprise a rémunéré tous les agents économiques ayant contribué à la production , elle a un revenu disponible qui
correspond à son épargne brute . Cette épargne permet de financer la FBCF des entreprises et l’acquisition de terrains 2 cas
peuvent alors être distingués:
• le cas le plus fréquent est celui où l’entreprise dispose d’un besoin de financement car les investissements qui lui
permettent de développer son activité et sa compétitivité sont supérieurs à sa capacité d’épargne .
• quand les débouchés sont restreints , en cas de réduction de la consommation , l’entreprise est moins incitée à investir ;
elle dispose alors d’une capacité de financement qu’elle placera sur les marchés financiers pour en obtenir une
rémunération .
Hatier premiere 98 p 23
3 – LES ADMINISTRATIONS
- On peut distinguer deux grands types de consommation finale que l’Etat procure aux ménages :
• les consommations indivisibles : on ne peut en évaluer la consommation individuelle car tout le monde y a accès ( justice
, défense )
• les consommations individualisables : on peut déterminer quelles populations en sont les bénéficiaires et il serait possible
, si elles étaient transférées à la sphère privée , d’établir une facturation détaillée ( santé , enseignement )
Les institutions financières (IF) s'interposent entre les agents à capacité et les agents à besoin de financement et tentent de concilier
leurs souhaits contradictoires : les institutions financières regroupent , en effet , les unités dont la fonction principale est de financer (
c’est-à-dire de collecter , transformer et répartir des moyens de financement ) , ou de gérer ces moyens de financement .
Les institutions financières comprennent :
• les établissements de crédit et assimilés ( Banque de France , les banques , les caisses d’épargne , sociétés de bourse )
• les organismes de placements collectifs en valeurs mobilières ( OPCVM )que sont les SICAV et les FCP (fonds commun
de placement )
Certains agents économiques ont une capacité, d'autres ont un besoin de financement : le monde est décidément imparfait...
• les premiers doivent donc accroître plus leurs créances que leurs dettes (même s'ils thésaurisent puisque
la monnaie alors détenue est une créance) ;
• les seconds doivent faire le contraire.
Pour résoudre leurs problèmes respectifs, les agents à capacité peuvent acheter des bons ou des titres (obligations, actions...) émis par
les agents à besoin : cela augmente les créances des premiers et les dettes des seconds. Ils peuvent également leur consentir directement
des prêts, ce qui a le même effet.
Toutefois, ces méthodes sont d'une application limitée, notamment parce que tout le monde ne peut pas émettre des titres (les ménages,
par exemple) ; surtout, elles ne concilient pas nécessairement bien les souhaits des créanciers (liquidité...) et des débiteurs (échéances
de remboursement suffisamment longues...).
Comme la somme des capacités des SI (y compris le reste du monde) égale la somme de leurs besoins de financement et qu'en
conséquence l'accroissement global des créances pendant l'année est identique à celui des dettes , notre problème a certainement une
solution : l'univers comptable est décidément parfait...
Aucun pays ne dispose de tous les biens nécessaires à la satisfaction de ses habitants et de ses entreprises . Aussi , la France achète-t-
elle , par exemple , les matières premières que son climat ( ex : produits exotiques ) ou que son sol ( ex : pétrole ) ne lui permet pas de
produire à faible coût .
Pour pouvoir se procurer ses biens ou ses services à l’étranger , c’est-à-dire importer , l’économie doit vendre( exporter ) au reste du
monde ce qu’elle est capable de produire de manière compétitive.
a - la mesure des echanges de biens et de services
a1 La Balance Commerciale
•le solde commercial est la différence entre les exportations ( X : vente de produits
nationaux à l’étranger ) et les importations (M : achat de produits à l’étranger ) :
X–M
- On dira que la Balance commerciale est excédentaire si X > M
- On dira que la Balance commerciale est déficitaire si X < M
Un pays dont la Balance des transactions courantes est déficitaire doit financer ce déficit par des prêts de l’étranger . Aussi est-il bien
évident qu’une dégradation de la Balance des Transactions courantes durable est très inquiétante , car il faudra , à terme , rembourser
les prêts , verser des intérêts , ce qui représente une menace pour la prospérité et l’indépendance du pays .
Pour qu’un pays puisse durablement accroître ou au moins maintenir ses parts de marché aussi bien sur son marché domestique que sur
les marchés extérieurs , il lui faut être compétitif . ON distingue 2 grande formes de compétitivité :
- la compétitivité-prix qui consiste en la capacité de l’économie à vendre moins cher que ses
concurrents , en raison d’une meilleure efficacité entraînant des gains de productivité , de
coûts de main d’œuvre réduits
- la compétitivité qualité / structurelle / hors-prix qui consiste en la vente de produits ayant un
avantage technologique ou une réputation de qualité ou de service après-vente .
Dans les économies modernes , la compétitivité hors-prix joue un rôle central , car elle permet de rendre le pays moins sensible à la
concurrence par les prix , grâce à l’innovation technologique , donc de desserer la contrainte extérieure . En effet , si un pays n’est pas
compétitif grâce à des produits de qualité , il ne peut durablement croître plus vite que ses partenaires et doit donc appliquer des
politiques de rigueur visant à freiner les importations et doper les exportations . Une politique de spécialisation visant à créer des pôles
de compétitivité sur des créneaux porteurs paraît donc nécessaire pour assurer durablement une croissance forte sans détérioration de la
Balance commerciale .
Synthèse ;
5 p 34 nathan
A – EN ECONOMIE FERMEE
En économie fermée , la production totale au cours de la période choisie ( P ) sera utilisée soit :
• sous forme de consommation :
- consommation intermédiaire de biens et services qui servent à réaliser la production durant la période ( CI )
- consommation finale qui correspond aux biens et services utilisés pour la satisfaction directe de besoins individuels ou
collectifs ( CF )
• soit contribuera à l’accumulation :
- la FBCF qui correspond aux biens et services produits sur la période en vue d’être utilisés pendant au moins un an dans
le processus de production
- on peut y rajouter les variations de stock ( ΔS ) qui correspondent à la différence entre le stock de biens en début et en
fin de période
Cette décomposition des opérations sur biens et services permet d’écrire l’égalité entre , d’une part , les ressources et , d’autre part , les
emplois .
Ressources = Emplois
P = ( CI + CF ) + ( FBCF + ΔS )
production Consommation + Accumulation
B - EN ECONOMIE OUVERTE
Si on envisage un pays ayant des relations avec l’extérieur , c’est-à-dire en économie ouverte , il faut alors prendre en compte les
échanges de biens et services avec l’extérieur :
• les importations ( M ) qui viennent s’ajouter aux ressources dont dispose l’économie nationale sur la période
• les exportations ( X ) qui sont livrées à l’extérieur et qui correspondent , de fait , à un emploi des ressources produites par
l’économie
Ressources = Emplois
P+M = ( CI + CF ) + ( FBCF + ΔS ) + X
PIB = CF + ΔS +FBCF
PIB + M = CF + FBCF+ΔS + X
II – L’EQUILIBRE EPARGNE-INVESTISSEMENT
A – EN ECONOMIE FERMEE
En CN , la somme totale des richesses produites est équivalente aux revenus distribués aux différents agents producteurs ( les salariés ,
les actionnaires , … ) , d’où
D’où R - CF = S
B- EN ECONOMIE OUVERTE
PIB + M = CF +FBCF + ΔS +X
Sachant que FBCF +ΔS= I , on peut alors écrire : PIB + M = ( CF + I ) + X
qui peut se transformer en :
PIB – ( CF + I ) = X- M
CF+I correspond à la demande intérieure réalisée par les agents économiques ( ménages ,
entreprises , Etat , … ) ,X- M correspond au solde de la Balance Commerciale .
• PIB – ( CF+I ) < 0 , donc X-M < 0 , c’est-à-dire que la demande intérieure étant supérieure aux richesses ou
ressources produites sur le territoire , la Balance Commerciale est déficitaire .Comme le PIB qui correspond à la somme des
revenus distribués dans le pays ,n’a pas été suffisant pour satisfaire la demande intérieure , l’excès de demande intérieure sur
le PIB équivaut à un excès de dépenses des résidents sur le revenu . Les résidents ont donc été obligé de d’opérer des
prélèvements sur le patrimoine qu’ils ont accumulé les années précédentes ( leur épargne ) mais leur recours à celle-ci n’a pas
suffi , l’économie nationale a dû emprunté au reste du monde. On dit qu’elle a un besoin de financement .
d’où E - I = X- M
• PIB- ( CF + I ) > 0 , donc X –M > 0 , c’est-à-dire que la demande intérieure étant inférieure aux ressources produites
sur le territoire , la Balance commerciale est excédentaire . Le pays dépense moins qu’il ne gagne , on dire qu’il dispose d’une
capacité de financement vis –à-vis du reste du monde auquel il peut donc prêter l’épargne qu’il accumule et qui dépasse ses
besoins internes .
QUESTIONS :
2 – A partir de l’ébauche de plan élaboré dans le tableau , retrouvez la problématique qui corresponde
DOSSIER DOCUMENTAIRE
DOCUMENT 1 :
La comptabilité nationale et, avec elle, l'évaluation du PIB sont apparus après la Seconde Guerre mondiale, à un moment
où la priorité était de reconstruire et de moderniser le pays. Dans ce contexte « fordiste », caractérisé par une production
et une consommation de masse de biens fortement standardisés, le taux de croissance du PIB était perçu par la grande
majorité des concitoyens comme l'indice essentiel de réussite de notre société. Tout accroissement de celui-ci semblait
alors signifier une avancée vers une meilleure satisfaction des besoins de chacun. Le taux de croissance du PIB était tout
à la fois synonyme de progrès et de bonheur. L'économie du « bien être » s'affirmait, selon le mot de Jean Gadrey, comme
une économie du « beaucoup avoir ».
La comptabilité nationale a ainsi pu servir de support à une idéologie productiviste, faisant de la croissance de la
production matérielle l'horizon ultime de notre société. En ce sens, cette course à la croissance que nous avons connue
durant les Trente glorieuses n'est pas si lointaine du productivisme soviétique, la concurrence des systèmes aidant. Pour
autant, l'élaboration de ces « comptes de la puissance », pour reprendre le titre du beau livre de François Fourquet , a
aussi permis d'améliorer la transparence de notre société. En identifiant quels secteurs produisaient combien de richesses,
la comptabilité nationale a permis aux pouvoirs publics et aux agents privés de mieux maîtriser le fonctionnement de l'éco-
nomie. Elle a également amélioré la perception de la façon dont cette richesse était répartie entre entreprises et ménages
et au sein de ceux-ci selon la nature de leurs revenus.
Aujourd'hui encore, les évaluations de la croissance du PIB occupent une place majeure dans le débat économique et
social, dans la mesure où il fonde de multiples décisions qui ont un impact essentiel sur la répartition des revenus et donc
des richesses marchandes : la fixation des minima sociaux, du Smic, les négociations salariales sont directement
influencées par l'évolution de la croissance du PIB.
SOURCE : L.TOUBAL et P.FREMAUX , comment mesurer la richesse ? Alter éco , juin 2001
DOCUMENT 2 :
Le PIB prend en compte toutes les richesses validées par le marché - partant de l'idée que si un bien ou un service est
vendu, c'est qu'une utilité lui est reconnue - ; il intègre également tous les biens et les services produits par la collectivité et
financés par prélèvements obligatoires — il comptabilise ce que la collectivité produit à côté du marché, bien souvent pour
en corriger les effets. Le PIB propose ainsi une conception de la richesse qui reflète à la fois les libres choix des individus
qui dépensent leur argent, mais aussi les choix collectifs, validés démocratiquement et qui sont de ce fait préjugés utiles à
la société.
Sur ces bases, on peut s'interroger, comme le fait Albert Hirschmann , sur ce qui pourrait fonder une vision du bien collectif
qui soit réellement supérieure — sur le plan de l'éthique et de la morale - au système de valeurs implicite que prend en
compte le PIB. Pour être imparfait, le PIB reflète les deux principaux mécanismes par lesquels se construit le lien social
dans les démocraties de marché : l'expression libre de chacun via les mécanismes du marché et l'expression
démocratique qui fonde l'action de l'Etat.
L'argument ne manque pas de poids. Il y a eu suffisamment de régimes, au cours du XXe siècle, qui voulaient faire le bien
du peuple malgré lui, pour se méfier de tous ceux qui voudraient décréter ce qu est une « vraie » richesse et ce qui ne l'est
pas, en imposant à la société leur propre échelle de valeurs, par l'intermédiaire de tel ou tel indicateur.
SOURCE : L.TOUBAL et P.FREMAUX, op cité
DOCUMENT 3 :
On reproche souvent au produit intérieur brut de ne pas « tout » évaluer. Il oublierait ainsi l'économie « souterraine », «
non officielle » ou informelle (travail au noir, c'est-à-dire effectué sans que soient acquittés les impôts et cotisations
sociales dus et sans respecter la législation du travail) et la fraude ou l'évasion fiscale. C'est inexact. Les comptables
nationaux s'efforcent d'introduire une évaluation de ces activités ; ce n'est généralement bien sûr ni simple, ni très précis ;
mais pas toujours ; en France, par exemple, les vols dans les magasins sont assez bien évalués globalement ( ils
augmentent le revenu des ménages et leur consommation) et la « méthode italienne » dont l'utilisation se généralise en
Europe permet de beaucoup mieux cerner l’ ampleur du travail au noir. En 1995 les corrections pour travail au noir,
fraude, etc. représentaient 6,5 % du PIB français, c'est-à-dire trois fois la valeur ajoutée de l'agriculture.
Le nouveau système de comptabilité nationale défini par l'ONU en 1993 va plus loin puisqu'il prévoit d'intégrer dans le
PIB les activités illégales, c'est-à-dire la production de biens ou de services interdits par la loi (drogues interdites et autres
activités qui ne peuvent pas être exercées autrement que clandestinement), ce qui devrait rendre un peu plus réalistes les
comptes nationaux de pays tels que la Colombie. Les pays de l'Union européenne ont décidé de ne pas évaluer cette
production illégale parce qu'elle n'y joue qu'un rôle marginal. __
Tous ces reproches sont fondés mais manquent leur cible. Reprocher au PIB d'être un mauvais indicateur du bien-être ou
de la production utile est vain parce que le PIB n'a jamais été construit dans cette perspective : ce n'est pas un bonheur
intérieur brut (BIB), mais d'abord et avant tout un indicateur pour la politique économique, notamment conjoncturelle. Dans
cette perspective, c'est moins son niveau que sa variation relative qui intéresse l'économiste. Sur longue période , cette
variation est elle-même très délicate à interpréter car les conditions de vie et les produits changent trop pour qu'on puisse
considérer qu'on mesure la croissance d'un ensemble homogène.
Nous sommes dans une société qui veut toujours réduire le qualitatif à du quantitatif, et le quantitatif à du monétaire.
Pourquoi participerions-nous à ce réductionnisme ? N'est-ce pas un symptôme d'aliénation que de revendiquer que le
PIB aille encore plus loin dans cette réification des rapports sociaux ? Faudrait-il mesurer tous nos actes, y compris les
plus intimes, aux prix du marché pour que le PIB ait un sens ?
Pour tenter des comparaisons de « bien-être », nécessairement très approximatives, mieux vaut laisser tomber le PIB, qui
est un indicateur de moyens (les biens et services sont des résultats de l'activité productive, mais des moyens pour satis-
faire des besoins individuels et collectifs), et construire un indicateur de résultats (espérance de vie, espérance de vie sans
incapacité, illettrisme, etc.).
SOURCE : J.P.Piriou , Le PIB n'est pas un BIB , la decouverte, 1999
DOCUMENT 4 :
Au total, le PIB, en tant qu'indicateur, valide l'ordre économique et social existant. En prenant en compte sans nuances
l'ensemble des biens et des services vendus ou financés par la collectivité, il présume l'utilité de tout ce que produit l'ordre
marchand et néglige les richesses produites en dehors. Comme l'explique la philosophe Dominique Méda dans Qu 'est-ce
que la richesse ? « notre focalisation - récente [à l'échelle de l'histoire] –sur la production a eu pour conséquence (...) de
soumettre l'ensemble des espaces et temps sociaux à la seule logique marchande3
SOURCE : L Toubal et P Frémeaux, op cité
DOCUMENT 5 :
L'approche de l'école anglo-saxonne est principalement quantitative, ce qui a souvent pour conséquence de réduire l'étude
du développement à l'étude du produit national brut (PNB), de son évolution et de sa répartition. De la sorte, elle confond
croissance et développement. Partant de là, certains auteurs dont Simon Kuznets considèrent que le développement peut
se réduire à l'examen du PNB (ou du PIB) par habitant. L'aspect multiforme du développement n'est pas nié, mais les
auteurs de l'école anglo-saxonne considèrent que l'examen du PIB par habitant reste encore le meilleur moyen
d'appréhender l'ensemble des dimensions du développement. Comme le souligne J. Brutor (1965) : «l'idée que le
développement est une notion multidimensionnelle est importante, mais il n'est pas nécessaire de rechercher avec une
insistance telle une mesure multidimensionnelle. Dans presque tous les cas, le produit par tête est un substitut efficace». .
Source : P Gaudron, économie du développement, hachette.
DOCUMENT 6 :
Depuis trente ans, le produit de chaque heure de travail a beaucoup plus augmenté en Europe qu'aux Etats-Unis.
Autrement dit, la croissance de la productivité y a été bien plus élevée. En France, la productivité horaire dépasse même le
niveau américain. Comment est-il possible dans ces conditions que notre niveau de vie ait cessé de rattraper celui des
Américains ? L'augmentation de la productivité a été compensée par une baisse du nombre d'heures travaillées, dans une
proportion comparable Ainsi, entre 1970 et 2000, la productivité, mesurée par le produit par heures travaillées, a augmenté
de 83 en France, contre 38 aux Etats-Unis. Mais, dans le même temps, le nombre d'heures travaillées pour chaque
habitant a diminué de 23 chez nous, alorsqu'il augmentait de 26 là-bas. Résultat, le PIB par habitant a enregistré à peu
près la même progression de part et d'autre de l'Atlantique.
Au total, l'écart de niveau de vie s'est donc maintenu : le retard européen ne tient pas à une moindre efficacité productive,
mais à une moindre utilisation du facteur travail. Les Européens travaillent moins : ils sont moins nombreux à travailler et
ceux qui ont un emploi travaillent moins longtemps dans l'année et moins longtemps dans la vie. La divergence dans le
nombre d'heures travaillées par habitant de part et d'autre de l'Atlantique est « en train de devenir un déterminant majeur
des performances relatives de croissance », note aussi l'OCDE dans les dernières Perspectives de l'emploi.
Que faut-il en conclure ? Pour le FMI, c'est clair : il faut travailler plus. L'augmentation de la quantité de travail doit être la
priorité absolue pour la zone euro, et ce par tous les moyens. Et de saluer les accords d'allongement du temps de travail
conclus récemment en Allemagne et en France.
Mais on peut, à partir du même constat, tirer des conclusions opposées. C'est ce que fait notamment Olivier Blanchard,
professeur d'économie au Massachusetts Institute ofTechnology (MIT), dans un récent article qui prend la vulgate
catastrophiste à rebrousse-poil. Selon lui, il faut voir dans le décrochage européen l'expression d'un choix de société et
non une défaillance économique. « Les niveaux de productivité sont aujourd'hui à peu près les mêmes dans l'Union
européenne et aux Etats-Unis. La principale différence est que l'Europe a utilisé une partie de la hausse de productivité
pour augmenter le temps de loisir plutôt que le revenu, tandis que les Etats-Unis ont fait l'inverse. »Cet argumentaire a le
mérite de rappeler que le niveau de PIB par habitant n'est pas un objectif en soi. Une société peut préférer une durée du
travail plus faible quitte à limiter son revenu par habitant, sans que cela lui procure moins de bien-être. Le PIB ne mesure
pas en effet la satisfaction liée au libre usage de son temps. Il ne valorise pas non plus le produit du travail non rémunéré
que l'on effectue durant le temps libre et dont l'importance varie beaucoup d'un pays à l'autre
DOCUMENT 7 :
De nombreux chercheurs ont construit des indices synthétiques du bien-être, ajoutant à la croissance des éléments tels
que la violence, l'état de santé, les libertés publiques, etc Celui-ci, dû au sociologue canadien Louis Osberg, est employé
par l'OCDE, C'est une moyenne pondérée (40 , 10 , 25 , 25 ) de quatre indicateurs variant de 0 à 1, qui sont eux-mêmes
construits à partir de plusieurs éléments. Pour l'inégalité et l'insécurité, la valeur 0 est attribuée lorsque l'inégalité ou
l'insécurité sont maximales, la valeur 1 lorsqu'il y a au contraire peu d'inégalités et d'insécurité.
Doc 6 et 5
SOURCE : OCDE , du bien être des nations.
DOCUMENT 8 :
Doc 4
DOCUMENT 9 :
SOURCE : Ingleheart et Kinemann, genes, culture and hapiness, MIT press, 2000.
DOCUMENT 10 :
SOURCE : PNUD,2002.