Vous êtes sur la page 1sur 32

Cours d’électromagnétisme de deuxième année de DEUG Sciences et Techniques mention MIAS Faculté des

Sciences de Limoges. Enseignant responsable : Frédéric LOURADOUR

Chapitre 2

Champ magnétique
créé par des courants
permanents
début du cours le 26 septembre 2002

Préambule :
Dans ce chapitre nous étudions le lien entre les courants électriques et le champ magnétique
dont ils sont la source (courants électriques → champ magnétique).
Au chapitre suivant nous étudierons les effets produits par un champ magnétique sur des
courants électriques (champ magnétique → courants électriques).

Plan du chapitre 2

A Circuits électriques filiformes sources


de champ magnétique :
I – Loi de Biot et Savart :
II – Exemples de calcul de champ magnétique avec
Biot et Savart :
III – Théorème d’Ampère :
IV – Exemples de calcul de champ magnétique avec
le théorème d’Ampère :
B Répartitions volumiques de courants
électriques sources de champ
magnétique :
I – Courants électriques volumiques :
II – Loi de Biot et Savart pour les répartitions
volumiques de courant électrique :

A Circuits électriques
filiformes sources de champ
magnétique :

I – Loi de Biot et Savart :


Soit un circuit filiforme de contour orienté C, parcouru par un courant électrique permanent
d’intensité I.
(Dans ce qui suit on ne dessinera pas les générateurs qui assurent l’existence de I comme c’est
déjà le cas sur la figure 1.)
Nous nous intéressons au champ magnétique créé par ce circuit C en un point de l’espace
quelconque M. L’espace est supposé vide. Pour déterminer ce champ il est utile de

décomposer le circuit C en petits éléments dlP au voisinage des points P qui composent C

(voir figure 1). Les points P jouent le rôle de points sources. dlP est tangent à C et est orienté
dans le sens de C :
→ →
On définit également u P→ M = PM le vecteur unitaire dirigé du point source P vers le point
PM
M où on calcule le champ.

Le champ magnétique en M imposé par C est alors égal à :

→ →
→ µ Idl P∧ u P→ M
B(M) = o
4π ∫ PM2
P∈C

avec µ o = 4 π.10 −7 H.m-1

(H≡Henry)

Cette expression porte le nom de loi de Biot et Savart. µ o porte le nom de perméabilité
absolue du vide.

(rappel : ε o qui a été introduit en électrostatique porte le nom de permittivité absolue du vide
et s’exprime en farad par mètre (F.m-1 ) ; εo ≈ 1
+9
F.m −1 (F≡Farad)).
36π10

Expression condensée :
On utilise aussi r=PM et la notation condensée suivante :
→ µ → →
B= ∫ dl∧2 u
o I
4π r
C

Autre formulation :

L’emploi du vecteur unitaire u P→ M n’est pas obligatoire dans la formule de Biot et Savart :
→ →
u P→ M = PM ; ainsi on peut écrire :
PM
→ →
→ µ Idl P∧PM
B(M) = o
4π ∫ PM3
P∈C
Un des avantages de la première formulation est qu’elle met en évidence l’évolution en 1/r2
du champ.

Décomposition en contributions élémentaires :


→ →
Sous l'intégrale précédente apparaît le petit champ dBP→ M associé à l’élément dlP au
voisinage de P :
→ →
→ µ Idl ∧ u P →M
dB(M) P→ M = o P
4π PM 2
→ →
On a alors B( M)= ∫dBP →M
P∈C

II – Exemples de calcul de champ


magnétique avec Biot et Savart :
1°) Fil rectiligne infini :
a) Position du problème :
Un fil rectiligne supposé infini est parcouru par un courant électrique d’intensité I. Ce fil

impose en un point M quelconque de l’espace supposé vide le champ magnétique B(M) .
On utilisera par la suite le repère cylindrique indiqué sur la figure 2. On utilisera également le
plan Π contenant simultanément le fil et le point M. H désigne la projection orthogonale de M
sur le fil alors que r=HM.

Nous allons calculer le champ en M à l'aide de la loi de Biot et Savart :


→ µ → →
dl∧ u
B(M) = o
4π ∫ IPM 2
P∈C

Soit donc P un point du fil au voisinage duquel on définit un tronçon élémentaire du fil dl
orienté dans le sens de I.


b) Direction de B(M) :

Les figures 3 et 4 définissent les angles α et β.


La loi de Biot et Savart nous enseigne que le champ créé par le voisinage de P en M vérifie :
→ →
→ µ
dB= o Idl∧ 2u
4π PM
→ → → → →
dB , qui est parallèle à dl∧ u , est par conséquent orthogonal à la fois à dl et u (propriété du
→ →
produit vectoriel) ; il est donc orthoradial comme l’indiquent les figures 3 et 4 : dB=dB.eθ .

Autrement dit dB est orthogonal à Π.
→ → → → → →
Il en va de même de B : B( M)= ∫dBP →M = ∫(dBP→ M eθ)=eθ. ∫dBP →M =B(M ).eθ
P∈C P∈C P∈C
→ →
Le sens de B , qui est conditionné par le sens des dB , est obtenu par application de la règle
→ →
du tire-bouchon à dl∧ u .

Les lignes de champ de B sont des cercles centrés sur le fil et contenus dans des plans
orthogonaux au fil :

®
Rappelons la définition d’une ligne de champ :
→ →
Soit L une ligne de champ de B . Quelque soit le point M de L, le vecteur B(M) est tangent
à L.
®


c) Norme de B(M) :
→ → →
Nous venons de déterminer le vecteur directeur des dB(M) : dB=dB.eθ
→ →
I. dl∧ u
→ µ → →
Reste à calculer la norme de dB : dB= o . Dans cette expression dl∧u et PM sont
4π PM 2
à calculer :

→ → → →
dl∧u =dl.sin( dl,u)
∧ ∧

(dl, u)=π−β (voir figure 4) ; ainsi sin( dl,u) =sin β ; or β= π −α de telle sorte que
→ → → →

2

→→
sin( dl, u ) =sin β= cosα .
→ →
Par conséquent dl∧ u =dl.cos α (i).

Nous ne connaissons pas dl : dl=dz. z=HM en prenant l’origine de l’axe des z en H.


→ →
tgα = z ⇒z =rtgα ; dl =dz =rd( tgα) =r dα2 d’où dl∧ u =r dα (ii)
r cos α cosα

Calculons maintenant PM : cosα = r d’où PM = r et donc 1 2 = cos2 α (iii).


2
PM cos α PM r
µ I
En combinant les résultas i), ii) et iii) on obtient : dB= o .r dα .cos2 α
2
4π cosα r
µ I
D’où dB= o cosαdα
4πr
Le champ total s’obtient en faisant la somme de tous les champs créés par tous les points P du
fil :
α =+ π
µ I 2 µo I + π µo I µo I
B(M) = o
4πr ∫cos αd α=
4πr
[sin α] 2=
− π 4πr
(1− (− 1 ))=
2πr
α=−π 2
2

d) Expression finale de B(M) :
Soit enfin :

→ µ I→
B(M )= o e θ
2πr

2°) Spire circulaire ; champ sur l’axe :


Soit une spire circulaire C de rayon R d’axe z parcourue par un courant électrique d’intensité
I. Nous allons calculer le champ magnétique en un point M de l’axe de la spire.
→ µ → →
∧PM = µo I → →
Le champ en un point M de l’axe est donné par : B = o
4π ∫ IdlPM 3 4π PM3 ∫ dl∧PM (*)
P∈C P∈C
car la distance PM est constante sur tout le domaine d’intégration (ce qui n’est pas le cas du

vecteur PM !).
→ → → → → → → → → → →  → → →
 dl  ∧OM car OM est
PM =PO+OM conduit à ∫dl∧PM = ∫ dl∧PO+ ∫ dl∧OM= ∫ dl∧ PO +
 ∫ 
P∈C P∈C P∈C P∈C  P∈C 
constant.
→ →
Montrons que ∫ dl = 0 (i)
P ∈C
→ →
Soit deux points de C, P et P’, symétriques par rapport à O. Les éléments dl et dl ' définis en
→ →
ces points sont également symétriques comme l’atteste la figure 8 : dl = − dl'

→ → → → → → →
∫ dl = ∫ dl + ∫ dl' = ∫ (dl + dl ') = ∫ 0 = 0
P ∈C P ∈ABA ' P '∈A ' B' A P∈ ABA ' P∈ ABA '
→ →
Intéressons nous maintenant à ∫ dl ∧ PO :
P ∈C
→ → → → → θ = 2π
∫ dl ∧ PO = ∫ Rd θ e θ ∧ (−R e r ) = R e z ∫θ = 0
2
Conformément à la figure 9 : dθ
P ∈C P ∈C
→ → → → → →
On s’est servi de e θ ∧ ( − e r ) = − e θ ∧ e r = −( − e z ) = + e z

® Produits vectoriels entre vecteurs de bases:


Résultats utiles relatifs aux produits vectoriels entre vecteurs de bases d’un trièdre direct :
→ → →
er ∧ eθ = e z
→ → →
eθ ∧ e z = er
→ → →
ez ∧ er = eθ

Ces trois résultats correspondent à la permutation indiquée dans la partie droite de la figure 9 ;
si le produit vectoriel à calculer « tourne » en sens inverse il faut rajouter un signe – dans le
→ → →
résultat (outil mnémotechnique).; exemple : e z ∧ e θ = − e r
®

→ → →
∫ dl ∧ PO = 2πR e z (ii)
2
Il vient
P ∈C

→ µ → µ I 2 →
En combinant (i) et (ii) dans (*) : B = o I 3 2πR 2 e z = o R 3 e z . Ce résultat se simplifie en
4π PM 2 PM
introduisant l’angle α :

La figure 10 nous indique que sin α = R


PM
Il vient donc finalement :
→ µI 3 →
spire = o sin αe
Bcirculaire z
2R

Fin du cours du 26 septembre 2002 12h30


Début du cours du jeudi 3 octobre 2002 11h

III – Théorème d’Ampère :


1°) Introduction :
Nous venons de voir (I et II) que la loi de Biot et Savart permet de faire des calculs de
champs magnétiques créés par des circuits électriques (1ère méthode).
Il se trouve qu’une autre possibilité existe pour cela ; la deuxième méthode que nous allons
présenter (III et IV) s’appuie sur le théorème d’Ampère (2ème méthode). On montre que ce
théorème est équivalent à la loi de Biot et Savart. On peut démontrer l’un à partir de l’autre
et réciproquement. Le détail de la démonstration de cette équivalence dépasse
malheureusement le volume imparti à ce cours. Nous nous contenterons de vérifier sur le cas
particulier du fil rectiligne que ces deux approches donnent le même résultat.

2°) Théorème d’Ampère :


Théorème :
La circulation du vecteur champ magnétique le long d’une courbe hypothétique fermée
orientée Γ quelconque est égale au produit de µo par l’intensité totale des courants électriques
sources qui traversent toute surface ouverte S orientée s’appuyant sur Γ.

→ →
∫ B . dl = µ o ∑ I
Γ S

[Détails de l’application du théorème d’Ampère :

♦ Membre de gauche du théorème : Rappel concernant la définition mathématique de la


notion de circulation d’un champ de vecteurs le long d’une courbe fermée quelconque Γ
(voir électrostatique de DEUG 1ère année) :
→ → → →
Définition mathématique : ∫ B . dl = ∫ B (M ). dl M
Γ M ∈Γ

→ → → →
dl =dl M représente un élément de longueur découpé sur Γ au voisinage de M ; dl =dl M est
orienté par Γ.
Attention ! le calcul de la circulation nécessite d’avoir choisit une orientation sur Γ ; ce choix

conditionne alors le sens des dl et par voie de conséquence le signe de cette circulation.

♦ Membre de droite du théorème :


Soit une surface ouverte quelconque S s’appuyant sur le contour fermé Γ précédent :
Remarquons que l’orientation de Γ conditionne l'orientation de la surface S conformément à
la règle du trie-bouchon.

Mise en évidence de l’intensité totale des courants électriques qui traversent la surface S
s’appuyant sur Γ ; exemple de comptabilisation de l’intensité totale des courants traversant
une surface S orientée :
Soit le cas particulier suivant :

Dans le cas de la figure 14b : ∑I=I −I +I −I + 2I =I −I +2I


S
1 2 3 3 4 1 2 4


On montre que le décompte précédent fonctionne de la même manière lorsque S et/ou Γ ne
sont pas plans .

3°) Remarque concernant l’utilisation du théorème


d’Ampère lors d’un calcul de champ magnétique :
L’application du théorème d’Ampère conduit comme nous allons le voir au calcul de la
→ →
circulation ∫ B . dl où Γ est une courbe fermée arbitraire dont vous devrez faire le choix
Γ
suivant le type de circuit qui se présente à vous. Le choix de Γ est alors fondamental. Si l’on
veut que l’emploi du théorème d’Ampère soit avantageux par rapport à Biot et Savart il est
nécessaire que ce calcul de circulation soit relativement simple. Ceci se produit lorsque le
→ →
produit scalaire B . dl se trouvant sous l’intégrale est simple. Deux cas élémentaires se
→ → → →
présentent alors : i) B . dl = 0 ou bien ii) B . dl = Bdl . La situation ii), correspond au cas où
→ → →
B et dl sont colinéaires ; ceci revient à dire que Γ contient une ligne de champ de B . Le

cas i) se produit lorsque Γ est orthogonal aux lignes de champ de B . Αinsi le choix de

Γ est conditionné par la connaissance des lignes de champ de B ; c’est pourquoi comme
nous le verrons dans le paragraphe suivant tout exercice utilisant le théorème d’Ampère

commence par la détermination géométrique des lignes de champ de B qui s’appuie elle-
même souvent sur des considérations de symétrie (voir Chapitre 1).

___________________________________________________________________________
Etapes d’application du théorème d’Ampère :

- Détermination des propriétés géométriques de B .
- Déduction de la forme des lignes de champ.
- Choix de la forme de Γ qui doit être soit parallèle à une ligne de champ ou orthogonale
à une ligne de champ.
- Orientation de Γ dans un sens quelconque ce qui fixe également l’orientation de S.
- Application du théorème d’Ampère :
→ →
o Calcul du membre de droite : ∫ B . dl
Γ
o Calcul du membre de gauche ∑ I
S

o Obtention de B
___________________________________________________________________________

IV – Exemples de calcul de champ


magnétique avec le théorème
d’Ampère :
1°) Fil rectiligne infini :
a) Position du problème :
Nous reprenons le cas déjà envisagé au II1°) d’un fil rectiligne infini parcouru par un courant
électrique d’intensité I. Le champ magnétique créé par cette source a déjà été calculé par la loi
de Biot et Savart au II1°). Nous allons étudier à nouveau ce problème mais en le traitant cette
fois à l’aide du théorème d’Ampère .

Oublions donc cette première étude et repartons de zéro !!

Nous utilisons à nouveau le repère cylindrique d’axe le fil :


b) Géométrie du champ / détermination des lignes de champ : (voir
également TD n°1 exercice1)
Soit donc un fil rectiligne infini d’axe z parcouru par un courant d’intensité I. On cherche le

champ magnétique B(M) en un point M quelconque de l’espace vide (le fil exclu).

♦ 1ère propriété géométrique du champ : soit Π le plan contenant le fil et le point M.

Π est plan de symétrie pour la source de champ que constitue le fil. Conformément à la

propriété démontrée au chapitre 1 on en déduit que B(M) est orthogonal à Π en M. En
→ → →
utilisant le système de coordonnées cylindriques (er , e θ , ez ), on peut alors en déduire que
→ →
B(M) est porté par le vecteur e θ :

→ →
Ainsi à priori B(M) =B( r,θ,z)eθ . Ceci correspond à un champ orthoradial.
Les lignes de champ sont des cercles centrés sur le fil et appartenant à des plans orthogonaux
à celui-ci :

♦ 2ème propriété géométrique du champ :


Soit un point M’ possédant la même abscisse z que M et la même coordonnée r :
A cause de l’invariance par rotation du système, M’ est dans la même situation physique
que M ; on en déduit que la norme du champ magnétique est la même en ces deux points ce
qui veut dire que la fonction B(r ,θ ,z) ne dépend en fait pas de θ (invariance par rotation).

♦ 3ème propriété géométrique du champ


Soit M’’ un point correspondant aux mêmes coordonnées r et θ que M :

Le fil est infini ; la situation de M’’ est donc identique à celle de M ; on en déduit que
B(r ,θ ,z) ne dépend pas non plus de z.
→ →
Ainsi B(r,θ,z) =B(r ) et donc B(M) =B(r) eθ (idem TD1 ex1)
Fin des propriétés géométrique.

Choix de Γ :
Le choix de Γ est directement cond itionné par l’allure des lignes de champ (voir III3°) ); pour
un calcul simple de la circulation intervenant dans le théorème d’Ampère nous allons faire ne
sorte que Γ soit confondu avec une ligne de champ :

Γ ≡ cercle centré sur le fil, contenu dans un plan orthogonal au fil et passant par le point M où
on souhaite déterminer le champ (voir figure 21). De plus nous choisissons arbitrairement

d’orienter Γ dans le sens de eθ c’est à dire dans le sens de I (règle du tire-bouchon). Ce choix
n’est pas du tout obligatoire ; il est tout à fait possible de traiter le problème de la même
manière en faisant le choix inverse.


La situation est ici particulièrement avantageuse puisque sur cette ligne de champ la norme de
champ est constante ce qui n’est pas une généralité.

c) Calcul du champ :
Appliquons maintenant le théorème d’Ampère :
→ →

∫B.dl =µ ∑I
Γ
o
S

Il s’agit donc de calculer séparément les deux membres de cette égalité puis d’en déduire la

valeur de B correspondante.
→ →
K Calcul de ∫ B . dl :
Γ
→ → → →
avec B = B(r ) e θ et dl = rdθ e θ on obtient :
→ → → → 2π
∫ B . dl = ∫ B(r) e θ .rdθ e θ = rB(r)∫0
dθ B(r) sort de l’intégrale car en effet sur Γ , qui est
Γ Γ
un cercle, r et par voie de conséquence B(r) sont constants.
→ →
De telle sorte que : ∫B.dl =2πrB (r)
Γ

K Calcul de ∑I
S
:

Soit S une surface quelconque s’appuyant sur Γ : le choix pour S qui vient naturellement à
l’esprit est le disque de rayon r de périmètre Γ :

Cette surface est orientée par l’orientation choisie arbitrairement sur Γ conformément à la
règle du tire-bouchon.
Il vient très simplement : ∑I=+I car seul le fil transperce S ceci dans le sens positif.
S
→ →
KK L’écriture du théorème d’Ampère donne donc : ∫B.dl =2πrB(r)=µ ∑ I=µ I
Γ
o
S
o
d’où

µo I
B(r) =
2πr
Soit finalement :

→ µ I→
B(M )= o e θ
2πr

Ce résultat correspond bien au résultat déjà obtenu avec la loi de Biot et Savart ( II1°) ); ces
deux approches sont cohérentes entre elles !
Sur cette exemple les deux approches sont équivalentes en terme de rapidité et de complexité.
Nous allons voir maintenant un exemple où l’emploi du théorème d’Ampère est
particulièrement avantageux.

Fin du cours du jeudi 3 octobre 12h15


Début du cours du lundi 7 octobre 13h30

2°) Solénoïde rectiligne infini ; champ dans tout


l’espace :
a) Position du problème :
Un « solénoïde » rectiligne est obtenu en bobinant régulièrement un fil conducteur fin sur un
cylindre (de section à priori circulaire mais cela n’est pas indispensable ; voir fin du
paragraphe). Le circuit est parcouru par un courant électrique d’intensité I.

On utilise n ≡ nombre de spires par unité de longueur (nb.m-1 ).

Attention ! nous nous intéressons au solénoïde rectiligne infini qui va être étudié partout
dans l’espace environnant, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du volume du solénoïde et
pas seulement sur l’axe.

b) Détermination des lignes de champ :


( Nous reprenons ici des considérations déjà vues en Travaux Dirigés (série 1 exercice 1 ).)

♦ 1ère propriété géométrique du champ


Soit M un point quelconque de l’espace.
Soit Π le plan passant par M et orthogonal à l’axe du solénoïde :

Le plan Π est un plan de symétrie du système ; on en déduit (voir Chapitre 1) que le champ en
M est orthogonal à ce plan ce qui revient à dire que le champ magnétique est parallèle à l’axe
→ →
du solénoïde : B( M) = B( M ) e z . Le lignes de champ sont par conséquent des lignes parallèles
à l’axe Oz (ceci aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du solénoïde) :

♦ 2ème propriété géométrique du champ

Soit un point M’ déduit du point M par translation le long de l’axe Oz :


Le solénoïde étant infini il est invariant par translation le long de l’axe Oz de telle sorte que
→ →
la situation du point M’ est identique à celle du point M ⇒ B( M ) = B(M ' ) . On en déduit que
le champ magnétique ne dépend pas de z.

♦ 3ème propriété géométrique du champ

Soit le point M’’ déduit du point M par rotation autour de l’axe Oz ; M et M’’ se situent donc
à la même distance r de l’axe et appartiennent au même plan orthogonal à l’axe Oz :

Le solénoïde est invariant par rotation autour de l’axe Oz de telle sorte que la situation du
→ →
point M’’ est identique à celle du point M ⇒ B( M ) = B(M ' ' ) . On en déduit que le champ
magnétique ne dépend pas de θ .

Bilan de cette étude géométrique :


→ →
- B(M ) = B( r ) e z (idem TD série 1 ex 1)
- les lignes de champ sont des droites parallèles à Oz.

c) Application du théorème d’Ampère et calcul du champ :

i) Propriété du champ à l’extérieur du solénoïde :

Soit deux point M et M’ quelconque à l’extérieur du solénoïde.


Soit un contour orienté Γ contenant M et M’ et constitué de quatre portions rectilignes
parallèles ou orthogonales à Oz :
A, B, C et D sont les côtés de ce parallélépipède qui est orienté dans le sens ABCDA.

Remarque : les points M et M’ ne sont pas forcément contenus dans un plan contenant
également l’axe Oz comme c’est le cas de la figure précédente. Ce choix a été effectué pour
simplifier le dessin. La démonstration que nous menons s’applique également au cas de la
figure 27.

→ →
Appliquons le théorème d’Ampère : ∫B.dl =µo ∑I
Γ S

→ →
K Calcul de ∫ B . dl :
Γ
→→ →→ →→ →→ →→
B C D A
∫ B.dl =∫A B.dl AB+ ∫B B.dl BC +∫C B.dlCD + ∫D B.dl DA
Γ

→ →
Sur les tronçons BC et DA les éléments de longueur dl BC et dl DA de Γ son orthogonaux au
champ magnétique de telle sorte que le produit scalaire correspondant intervenant dans la
→ →→ →→
C A
circulation de B est nul : ∫B B.dl BC = ∫D B.dl DA =0
→ → → →
Sur les tronçons AB et CD dl est parallèle à B de telle sorte que B . dl = Bdl = Bdz
Il vient :
→ → B D
∫ B . dl = ∫A Bdz + ∫C Bdz
Γ
Remarque :
- sur AB dz>0 car le point courant qui sert à intégrer voit son abscisse augmenter lors de
l’intégration.
- sur CD dz<0 car le point courant qui sert à intégrer voit son abscisse décroître lors de
l’intégration.
→ →
Ce changement de signe est équivalent au changement de sens entre dl AB et dl CD visible
sur la figure 29.

Sur les tronçons AB et CD le champ magnétiq ue est constant en vertu de l’invariance


par translation ; sur le tronçon AB on retrouve alors uniformément B(M) ; sur le tronçon CD
on retrouve alors uniformément B(M’).
Il vient :
→ → B D
∫ B . dl = B(M )∫ dz + B(M ' )∫ dz
A C
Γ
→ →
∫ B . dl = B(M )[z]z
zB
+ B( M ' )[ z] zz D = B( M)( z B − z A ) + B( M' )( z D − z C ) = B( M )( +l) + B( M ' )( −l)
A C
Γ

On remarquera en effet que zD<zC de telle sorte que zD-zC=- l<0 ;


Ainsi :
→ →
∫ B . dl = l(B(M ) − B(M' ))
Γ

K Calcul de ∑I
S
:

Aucun courant ne traverse Γ de telles sorte que ∑I = 0


S

→ →
KK L’écriture du théorème d’Ampère donne donc : ∫ B . dl = l(B(M ) − B(M ' )) = 0 d’où
Γ
B( M) = B( M' )
On en conclu que le champ à l’extérieur du solénoïde est uniforme .

ii) Propriété du champ à l’intérieur du solénoïde :


Reprenons le raisonnement précédent en l’appliquant à deux points M et M’ se trouvant à
l’intérieur du solénoïde :
La situation est tout à fait la même du point de vue du calcul de la circulation et du décompte
des courants franchissant Γ de telle sorte que le résultat est le même que précédemment :
B(M)=B(M’) ; le champ est uniforme à l’intérieur du solénoïde !

iii) Calcul du champ :


Soit un point M quelconque se trouvant à l’intérieur du solénoïde ; soit un point M’
quelconque se trouvant à l’extérieur du solénoïde :

→ →
K Calcul de ∫ B . dl :
Γ

Le calcul de la circulation de B sur le contour Γ défini sur la figure 31 est identique à celui
→→
effectué au i) de telle sorte que ∫ B.dl =l(B(M)−B(M'))=l.(Bint −Bext )
Γ
Ainsi :
→→
∫ B.dl =l.( Bint −Bext )
Γ

K Calcul de ∑I
S
:

Comme l’indique la figure 31 des courants traversent cette fois la surface S s’appuyant sur Γ.
Ces courants franchissent S dans le sens positif défini par Γ (sens s'enfonçant dans le plan de
la figure : symbole ⊗ sur la figure 31) ; ils seront donc comptabilisés positivement. Reste à
déterminer leur nombre : il y a n spires par unité de longueur ; le rectangle Γ a pour coté l ; on
compte donc N=nl spires à l’intérieur de Γ.
Ainsi :
∑ I = NI = +nlI
S

KK L’écriture du théorème d’Ampère donne donc :


→→
∫ B.dl =µo∑ I ⇔l.(Bint −Bext )=µo nlI (*)
Γ S
⇒Bint −Bext =µ onI

Champ à l’extérieur du solénoïde :


Si l’on réfléchit maintenant à ce qui se passe très loin du solénoïde dans une direction
orthogonale à l’axe Oz on peut penser que le champ y est très faible puisqu’on est loin de la
source ; à l’extrême, à l’infini à l’extérieur du solénoïde le cha mp est nul ; comme le champ

est uniforme dans ce domaine on en déduit que le champ B est nul à l’extérieur du
solénoïde :

⇔Bext =0

Champ à l’intérieur du solénoïde :


Il vient alors grâce à (*)
Bint =µo nI
et donc finalement pour un point M se situant à l’intérieur du solénoïde :

→ →
B( M ) = µ o nI e z

B Répartitions volumiques
de courants électriques
sources de champ
magnétique :

I – Courants électriques volumiques :


1°) Définition générale :
Définition :
On appelle courant électrique tout mouvement d’ensemble dans l’espace de charges
électriques en grand nombre. Ce déplacement n’a pas forcément lieu sur une trajectoire
unique comme dans le cas des circuits filiformes ; de façon générale il s’inscrit en volume
dans l’espace comme dans le ferait un fluide.

Ordres de grandeur :
Dans les circuits électriques, les vitesses moyennes de déplacement d’ensemble sont
générale ment faibles, de l’ordre du millimètre par seconde ; par contre le nombre de charges
mises en jeu est souvent colossal ; ainsi dans un conducteur métallique en cuivre n ≈ 10+28
charges par m3 peuvent participer au courant électrique. Enfin n’oublions pas que la charge
électrique transportée par chaque particule est faible : -1,6.10-19 C dans le cas où le courant est
assuré par des électrons ce qui est le cas des conducteurs métalliques.

2°) Lignes et tubes de courant :


Définition :
Soit une ligne de courant. Soit M un point quelconque de cette ligne de courant. Par

définition le vecteur vitesse de déplacement des charges en M, v( M) , est tangent en M à la
ligne de courant.

En régime stationnaire, ce qui est systématiquement le cas de la magnétostatique étudiée ici,


les lignes de courant se confondent avec les trajectoires des particules.
Pour un courant de charges électriques ayant lieu dans un conducteur électrique filiforme la
seule ligne de courant existante est confondue avec le fil conducteur lui même.

Définition :
Soit un contour hypothétique C. L’ensemble des lignes de courant s’appuyant sur C
définissent ce que l’on appelle un tube de courant :

La notion de tube de courant s’apparente à la notion usuelle de filet d’eau dans une rivière.
Remarque :
La surface S définie par C n’est pas forcément une section droite du tube c’est à dire qu’elle
n’est pas forcément orthogonale aux lignes de courant comme semblent l’indiquer la figure
précédente.

3°) Intensité à travers une surface :


Soit un milieu homogène (c’est à dire uniforme) siège d’une mouvement stationnaire de
charges électriques. Soit une surface hypothétique fixe S plongée dans ce milieu. Soit dQS la
quantité de charge électrique franchissant la surface hypothétique S pendant l’intervalle de
temps dt.
dQ
Par définition l’intensité du courant de charge à travers S notée I S est égale à : I S = S . I S
dt
est exprimé en coulomb par seconde (Cb/s) c’est à dire en ampères (A).
IS intègre toutes les charges franchissant la surface S ; il ne s’agit d’une grandeur moyennée
sur toute la surface S.
Pour étudier finement le problème nous allons maintenant définir une grandeur qui caractérise
localement, c’est à dire en tout point de l’espace, le courant de charges électriques étudié.

Fin du cours du lundi 7 octobre 15h30


Début du cours du jeudi 10 octobre 11h

4°) Vecteur densité de courant j (M) :
a) Intensité à travers une surface élémentaire:
Afin de caractériser localement le courant de charges nous allons comptabiliser le nombre de
charges qui traversent une surface hypothétique infiniment petite dS entre les instants t et
t+dt (comme on pourrait le faire pour un ban de poissons avec une petite épuisette). Cette
procédure va nous donner une information sur ce qui se passe au niveau du point sur lequel
est centré dS (là où se trouve l’épuisette).
Pour simplifier, les charges qui assurent l’existence d’un courant électrique sont supposées
identiques, c’est à dire qu’elles possèdent au voisinage de dS toutes la même charge q et se

déplacent à la même vitesse dans la même direction avec la vitesse v . Cette hypothèse est
d’autant plus vraie que dS est petit.
Soit donc dS une surface plane hypothétique :

Note : dS est immobile.


On dit qu’il y a un flux de particules à travers dS car des charges traversent en permanence
dS. A partir de l’instant t, un certain nombre de charges vont traverser la surface dS mais pas
toutes comme l’indique la figure suivante :

La particule n°1 traversera dS entre t et t+dt.


La particule n°2 ne traversera pas dS car elle est trop éloignée de dS à l’instant t.
La particule n°3 ne traversera pas dS car elle n’est pas dans l’axe de dS.
La particule n°4 ne traversera pas dS entre t et t+dt car elle a déjà traversé dS à un instant
antérieur.
Ainsi seules les charges se trouvant à l’instant t à l’intérieur du cylindre de base dS et de

génératrice v .dt traverseront dS entre t et t+dt.
Déterminer le nombre de particules d2 N qui traverseront dS entre t et t+dt revient donc à
compter combien de charges se trouvent à l’intérieur de ce cylindre. Le milieu est homogène
et possède une densité volumiques de particules égale à n, exprimée en nombre de particules
par mètre cube (nb/m3 ).

Soit d2 V le volume du cylindre de base dS et de génératrice v .dt : d 2 N = n.d 2 V .

Rappel de géométrie :
→ →
Soit le cylindre dont la base a pour vecteur surface X et dont la génératrice est le vecteur Y .

Le cylindre est engendré à partir de la base par une translation de vecteur Y . γ désigne
→ →
l’angle entre X et Y (par exemple pour un cylindre droit γ=0).
Soit V le volume de ce cylindre.
→ →
On montre que : V = X . Y

Ceci s’exprime également par : V = cos γXY .


Fin du rappel .

Soit dS le vecteur surface de dS.
→→
Ainsi par application du résultat de géométrie précédent : d 2V=dS. v dt

→ → → →
Il vient d 2 N = n dS. v dt = ndt dS. v

Il est maintenant facile d’en déduire la quantité de charge électrique franchissant dS, notée
→ →
d2 QdS, simplement en multipliant par la charge q de chaque particule : d 2 QdS =nqdt dS.v .
Apparaît dans l’expression précédente la quantité nq qui n’est autre que la densité volumique
de charges mobiles présentent dans le milieu notée ρ : ρ=nq
ρ (voir électrostatique de 1ère
année).
→ → → →
Il vient alors : d 2QdS =ρdt dS.v=ρv.dSdt . L’intensité franchissant dS est alors égale à :
d2 QdS → →
dI dS= =ρ v.dS
dt

b) Définition du vecteur densité de courant :


Définition :
Posons :
→ →
j =ñ v
Ce vecteur qui caractérise localement le mouvement de charges porte le nom de vecteur
densité de courant.

Il s’agit comme B d’un champ de vecteur c’est à dire qu’il est défini en tout point M de
→ →
l’espace (où existe un courant de charges) et dépend de la position de ce point : j = j( M ) ;
→ →
en effet aussi bien v = v( M) que ρ = ρ( M) dépendent de M.

Propriété:
→ →
On a donc l’expression simple : dI dS = j .dS

Envisageons maintenan le cas d’une surface macroscopique S constituée de l’assemblage de


petites surfaces élémentaires jointives dS : S=∫∫dS .
S

Le nombre total de charges franchissant S est égal à la somme des charges franchissant
chacune des surfaces élémentaires dS de telle sorte que : I S =∫∫dI dS et donc :
S
→ →
I S =∫∫ j .dS
S

Cette intégrale est la définition mathématique du flux du vecteur densité de courant j à
travers la surface orientée S.

Propriété :
→ →
I S =∫∫ j .dS
S

L’intensité du courant électrique qui traverse une surface S est égale au flux du vecteur
densité de courant à travers cette surface.

5°) Propriété relative à une portion de tube de


courant élémentaire :
Nous allons dans ce paragraphe démontrer une propriété relativement simple qui nous sera
utile deux fois par la suite éventuellement dans d’autres chapitres de ce cours.

On désigne par tube de courant élémentaire un tube de courant s’appuyant sur une surface
élémentaire dS.

Propriété :
Soit I=I dS l’intensité du courant qui traverse dS. Considérons la portion de tube de courant
élémentaire s’appuyant sur dS et limitée à la longueur dl :
On montre que :
→ →
I dl = j dτ
où dτ désigne le petit volume de la portion de tube de courant élémentaire de section dS et de
→ →
longueur dl . Dans cette expression dl désigne le vecteur de norme dl, tangent au tube et
dirigé dans le sens du courant électrique.

Démonstration :
→ → → → → →
dτ = dS. dl d’où j dτ = j ( dS. dl ) .
→ →
dl et j sont colinéaires de telle sorte que dans l’expression de précédente on peut les
→ → → → → → → → → → →
échanger : j dτ = j ( dS. dl ) = dl ( dS. j ) = dl ( j . dS) = dl I dS
→ →
c’est à dire : j dτ = I dS dl
fin de la démonstration.

II – Loi de Biot et Savart pour les


répartitions volumiques de courant
électrique :
Soit une distribution volumique de courant caractérisée par la densité volumique de courant

j ( P) . Soit V le volume de cette répartition vo lumique de courant.
La distribution volumique de courant est constituée d’une infinité de tubes de courant

élémentaires qui permettent de définir des petits volumes dτ sources de champ. Soit dB le
champ magnétique créé par le volume dτ de longueur dl se situant au voisinage du point P :
On assimile alors chaque portion élémentaire de tube de courant de volume dτ de vecteur
→ →
densité de courant j à un tronçon filiforme de longueur dl parcouru par un courant
→ →
d’intensité I tel que : I dl = j dτ conformément au résultat du paragraphe précédent.
La contribution de ce petit élément au champ magnétique s’obtient alors en reprenant la loi de
Biot et Savart pour les circuits filiformes :
→ → →
µ
d B = o Idl∧2 u
4π r
→ →
On remplace maintenant I dl par j dτ :
→ →
→ µ j dτ∧ u
d B= o
4π r 2
Après sommation de toutes les contributions on obtient l’expression suivante :

→ →
→ µ
B= o ∫∫∫ j dτ2∧ u
4π r
V
Ceci constitue la Loi de Biot et Savart pour une source volumique de volume V.

Remarquons que l’intégrale simple du cas filiforme est remplacée ici par une intégrale triple
en volume sur tout le volume où existent des courants.

Remarque :
Comme pour le cas filiforme nous pouvons donner une expression détaillée de cette loi :

→ →
→ µ j (P)dτP ∧ u P →M
B(M) V →M = o ∫∫∫
4π PM 2
P∈V
dτP est le petit volume entourant le point source P. Lors de l’utilisation de cette formule il
n’est pas nécessaire que dτP ait exactement la forme d’une portion de tube de courant comme
c’était le cas dans la démonstration précédente. Il lui suffit d’être infiniment petit.

j( P) est la densité volumique de courant au voisinage du point source P.
Les autres grandeurs reçoivent la même définition que dans le cas filiforme.

fin du cours le 10 octobre 2002 11h15

Fin du chapitre 2

Vous aimerez peut-être aussi