REUTERS/BRENDAN MCDERMID
Les traders, ici la bourse de New York, en avril 2009, mlent motions et exprience leurs dcisions.
mme lorsque la lampe est allume. Rsultats : peu peu, le signal dopaminergique
sattnue jusqu ce que le singe renonce
tout effort, le jeu nen valant plus la chandelle. Hagai Bergman a ainsi dmontr que les neurones dopaminergiques
jouent un rle dvaluation dans les mcanismes de prise de dcision, poursuit Thomas Boraud. Cela nous montre de manire
exemplaire que cest le circuit de la rcompense qui motive la dcision, en scrtant
plus ou moins de dopamine selon quil
existe plus ou moins de chance dobtenir
un gain. On peut dire que la dopamine
donne une valeur laction.
Ces deux expriences ont t dcisives
pour la comprhension du mcanisme de la
prise de dcision. Elles ont fait voler
DR
Lmotion rgule la
dcision et prpare laction
Il y a
chez les
poissons
des neurones
qui ont toute
la facult
de dcider
rentes. Ces processus darbitrage existent chez toutes
les espces, mme les plus
primitives. Il y a chez le
poisson des neurones qui
ont toute la facult de dcider. Les poissons possdent, en effet, un neurone
gant, appel cellule de
Mauthner , qui est responsable de la raction de
fuite. Ce neurone dtecte
les signaux du danger et
prend ou non la dcision
de fuite en fonction du
contexte, de la configuration des signaux externes
et de ltat interne de lanimal. Chez nous, le cerveau
des motions coopre avec
le cerveau rationnel pour
laborer des dcisions. Il
utilise aussi la mmoire
Dans une tude publie dbut 2008, Hilke Plassmann a montr que la perception gustative de la qualit
dun vin tait directement corrle au prix affich sur ltiquette. La preuve par limagerie : le cortex
orbitofrontal, qui participe la sensation de plaisir, sactivait davantage chez les sujets tests pour un vin
90 que pour le mme breuvage tiquet 10 .
socits commerciales.
But : dclencher
des rflexes dachat chez
les consommateurs.
La neuroconomie naidera
pas les politiciens ou les
publicitaires manipuler
les gens davantage quils
ne le font dj avec des
campagnes de communication
intelligentes, estime Hilke
Passmann. En ralit, cela
nous sert seulement
comprendre comment on
nous influence et pourquoi.