Eric, après 15 années de salariat et Lors de vacances, il rencontre
une vie parisienne bien chargée, Maïté qui le rejoint peu de temps décide de profiter de sa récente après. situation de chômeur pour « changer de vie ». Maïté commence, toujours sur cette exploitation, un grand jardin Les contraintes d’un travail salarié, (5000 m²) et produit, pendant 6 une vie citadine qui ne lui convient mois, des légumes qu’elle plus, cela et d’autres raisons le commercialise sur le marché en poussent à commencer une même temps que les poulets. Voilà formation pour adultes en déjà un an qu’Eric et Maïté sont agriculture biologique, dans le ensemble sur cette ferme. Périgord. Il trouve en même temps une place de stagiaire sur une exploitation biologique. En même temps qu’il aide l’exploitant dans les cultures de céréales (maïs, blé, pois, triticale, soja…) et de légumes plein champs (pommes de terres, haricots…), il démarre un tout petit élevage de poulets biologiques car s’occuper d’animaux le tente plus que travailler la terre. Son stage fini, il reste sur l’exploitation et poursuit son petit élevage, en commercialisant sa production à Paris où il a conservé des (b) Commercialisation des produits sur les connaissances et de la famille. marchés
Les relations avec l’exploitant se
tendent et les poussent à rechercher un autre endroit pour poursuivre l’élevage des poulets, qui a pris de l’ampleur. Désormais, 3 marchés hebdomadaires et une livraison à Paris chaque mois sont nécessaires pour vendre 200 poulets mensuels.
Ils trouvent une petite maison et
des bois en location, à quelques (a) Élevage de volaille traditionnel km de là et s’installent en 2000. (culturels, sociaux, militants…), Eric et Maïté lancent, en 2004, la création d’une AMAP sur Bordeaux (association pour le maintien d’une agriculture paysanne).
En collaboration avec le cinéma
Utopia, ils montent un collectif de consommateurs et de petits producteurs locaux (6 : deux maraîchers, un producteur de lait, une productrice de viande, un producteur d’œufs et eux). Les (c) Cabane en paille pour les poulets consommateurs s’engagent à soutenir les producteurs et à leur L’endroit n’est pas idéal, mais les acheter tout ou partie de leur bois sont parfaits pour poursuivre production, ils payent à l’avance et l’élevage : plus ombragés l’été, ont, en échange, la garantie de moins exposés au froid l’hiver, les recevoir chaque semaine des parcs accueillent plusieurs bandes produits frais, de qualité, cultivés ou de 200/250 poussins qui sont élevés en respectant la nature et élevés pendant 6 mois et nourris l’animal, à un prix inférieur à celui du exclusivement avec des céréales marché. biologiques. Les saisons passent, avec des hauts et des bas, mais de façon générale, ça va : la commercialisation tient le cap, aidée par « l’affaire de la vache folle » qui a incité les gens à manger moins de bœuf et plus de volailles de qualité, puis par la grippe aviaire. Contrairement à leur craintes, Eric et Maïté constatent vite que les gens, s’ils fuient les volailles de supermarchés, conservent la confiance dans les petits élevages et fréquentent de plus en plus les marchés. (d) Association paysans et consommateurs associés: distribution à bordeaux Parallèlement à la commercialisation sur les marchés, Cette association informelle, qu’ils et pour alimenter une vie sociale ont appelé PCA (paysans et très restreinte, mais aussi, pour consommateurs associés), se recréer un lien avec la ville qu’ils pérennise et leur assure ont quittée mais qu’il leur arrive de actuellement 50% de leurs ventes. regretter par certains de ses côtés Ils ont ainsi pu cesser les livraisons sur Paris qui étaient une aberration ce qu’ils ont besoins ; ils écologique. s’arrangent pour troquer et échanger une autre partie de leur Voilà pour la situation actuelle. Les besoins. choses évoluant toujours, Eric et Maïté sont maintenant à la recherche d’un autre endroit qui leur permettra de continuer l’activité volailles, mais qui leur donnera aussi la possibilité de développer d’autres projets comme la reprise du maraîchage, qui tient à cœur à Maïté, l’élevage d’une vache afin d’assurer l’autonomie en produit laitier, …
De façon générale, Eric et Maïté
recherchent un maximum d’autonomie alimentaire afin de ne (e) Préparation des volailles pour les fêtes de pas être dépendants de circuits de fin d’année distributions capitalistes et fournisseurs de produits industriels dont la production met en péril l’équilibre de la planète. Ils essayent de mettre en pratique leurs convictions politiques et écologiques et essayent de convaincre un maximum de personnes autour d’eux que «changer de vie» est possible et aussi bénéfique. Maïté et Eric Nguyen Ils se sont rendus compte qu’ils Le Ferrachapt n’ont pas besoin de retirer des gros 24700 Saint Marcial d’Artenset revenus de leur activité, car leur mode de vie ne les poussent pas à France la consommation et qu’ils produisent Tel: 0033 5 53 80 18 53 une grosse partie de