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IS-IS a beaucoup évolué depuis. En effet, avant les années 1990, IS-IS fonctionnait
uniquement avec le protocole routé CLNP (Connectionless Network Protocol). En 1992
Cisco a développé IS-IS intégré avec des extensions pour IP. À partir de 1999, c’est l’IETF
qui standardise ses extensions.
C’est un « Interior Gateway Protocol » (IGP), protocole qui fonctionne au sein d’un Système
Autonome (AS).
Figure 1
IS-IS intégré est un protocole classless. Il est optimisé pour supporter le CIDR (agrégation de
routes) et le VLSM (masque variable de sous réseau).
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2. Architecture
2.1 Zones
IS-IS est construit pour supporter des réseaux de grandes envergures, capables d’évoluer en
taille et en complexité. De ce fait, le système autonome est organisé hiérarchiquement en
zones. Cela permet aux routeurs d’avoir une table de routage de taille réduite, ainsi qu’une
convergence plus rapide.
On peut attribuer beaucoup de noms à une zone. Sans en évoquer tous, une zone peut être
considérée comme une partition d’AS, ou un sous domaine de routage.
Un routeur IS-IS appartient à une seule zone. Aussi, les zones sont séparées par des liens.
Figure 2
2.2 Niveaux
Un IS communique avec un autre IS de son niveau uniquement. Les routeurs qui sont
capables d’opérer sur les niveaux 1 et 2 sont marqués N1-2.
Figure 3
Les connaissances d’un système intermédiaire N1 sont limitées à sa propre zone. Les
paquets destinés en dehors de la zone d’un N1 sont envoyés au plus proche N1-2.
Le routage entre zones est effectué avec les routeurs de niveau 2. Son rôle est
l’acheminement des paquets vers la zone appropriée. Il ne communique pas avec les
routeurs de niveau 1 et ne connaît principalement pas les détails d’un domaine de
routage de niveau 1. La contrainte principale des IS de niveau 2 est qu’ils doivent être
contigus. Cela veut dire que pour appartenir à un domaine de routage 2, tous les
routeurs N2 doivent être liés sans connexion intermédiaire d’un autre niveau.
Le routeur N1-2 est le pont entre les N1 et N2. Ainsi les informations des deux
niveaux sont maintenues. Tous les paquets traversant de niveau (par exemple : ceux
qui entrent ou quittent une zone) passent par un N1-2.
2.3 Adjacence
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Tous les routeurs construisent des bases de connaissances pour leurs domaines de routage. En
effet, tous les systèmes intermédiaires N1 appartenant à une même zone ont une vue
topologique commune. De même, les routeurs N2 ont en connaissance la topologie de leur
niveau, à savoir la carte des chemins vers tous les IS de niveau 2.
Pour maintenir ces bases topologiques exactes, les routeurs doivent tout d’abord garder
l’information de l’accessibilité des systèmes directement connectés. C’est pourquoi ils créent
et maintiennent des adjacences entre eux par le biais des messages de présence « Hello »
(voir 4.1).
Les IS qui sont adjacents, sont dits voisins. Un voisin est joignable en un saut. C’est-à-dire,
pour joindre son voisin, un paquet ne traverse qu’un seul sous réseau.
Attention, pour être voisins, deux routeurs doivent opérer au même niveau de routage. Le
niveau d’adjacence est annoncé dans les messages Hello.
Figure 4
2.4 Pseudonode
Sur un sous réseau de type broadcast (LAN) il est possible pour un routeur de joindre tous les
autres par un saut. Un IS appartenant à un LAN crée des adjacences avec tous les autres
nœuds.
Considérons l’établissement des adjacences ci-dessous. Chaque système doit engager n-1
liaisons, n étant le nombre de routeurs.
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Figure 5
Figure 6
Cette optimisation est réussie par l’implémentation de pseudonode (pseudo nœud) pour
chaque circuit LAN. Aussi, les routeurs sont adjacents avec leurs voisins en passant par un
point central, comme s’ils étaient directement connectés à un routeur imaginaire.
2.5 DIS
Il est maintenant évident qu’un routeur imaginaire est très pratique. Seulement voilà, il faut
bien qu’un équipement réel accomplisse ses tâches.
Le « système intermédiaire désigné » (DIS) est le routeur qui réalise des opérations
additionnelles au nom du pseudonode. Il se comporte en IS normal, mais il génère aussi l’ID
du pseudonode, émet et reçoit des informations à sa place.
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Figure 7
Il est important de savoir que le processus de désignation se répète lorsqu’une priorité est
changée, ou lors d’un changement topologique. C’est précisément pourquoi un DIS peut être
destitué dynamiquement, et à tout moment.
Il ne faut pas oublier que les niveaux N1 et N2 constituent des domaines de routage différents.
Aussi, un DIS peut exister pour les deux niveaux de routage.
3. Métriques
Cisco implémente toutes les quatre pour CLNP. Elles sont utilisées en fonction des QoS
sollicitées dans les paquets. Quant aux paquets et le routage IP, seule la métrique par défaut
est utilisée. Tous les liens ont un coût de 10, par défaut. En conséquence, l’administrateur doit
définir arbitrairement le coût pour un circuit donné.
Chaque métrique est codée sur un octet. Les deux premiers bits de l’octet décrivent si la
métrique est supportée, et si elle est externe ou interne, respectivement.
La figure ci-après présente le cas où seulement une métrique est activée. Le deuxième bit
étant 0, celui-ci désigne que la métrique est interne. Cela laisse 6 bits seulement pour coder la
valeur de la métrique, d’où le bloc de 64 valeurs.
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Figure 8
La métrique agrégée, est la somme des métriques de circuits décrivant un chemin. Selon la
spécification ISO elle est codée sur 10 bits seulement. Cette limite est toutefois dépassée par
une nouvelle structure de paquets IS-IS. Effectivement, la version du protocole Cisco étend la
frontière de 10 à 24 bits pour le champ décrivant le chemin entier.
La structure d’IS-IS lui a permis d’évoluer dès le jour de sa conception. Il est indépendant des
protocoles routés, car ses paquets sont directement encapsulés dans les trames de couche de
liaison de données. IS-IS gère donc de la façon autonome ses PDU de la couche réseau, y
compris leur structure et fragmentation. A titre de contre-exemple, OSPF étant encapsulé dans
les paquets IP, il est donc limité par ce protocole routé.
La structure des paquets IS-IS repose sur une composition simple et ingénieuse. La forme se
résume par les champs TLV : Type / Longueur / Valeur.
Grâce aux TLVs, IS-IS est extensible pour tout protocole routé comme l’IP. IETF a
notamment défini les extensions IPv6.
IS-IS compte trois paquets qui assurent la communication entre les routeurs :
Hello
LSP
SNP
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4.1 Hello
Le rôle essentiel d’un message Hello est, d’un coté de permettre aux routeurs de savoir qu’ils
communiquent avec leurs voisins ayant le même protocole de routage, avec la bonne version.
De l’autre coté, les messages Hello créent et maintiennent les adjacences décrites
précédemment.
Ce mécanisme en trois étapes empêche que le routeur B voie une initialisation d’adjacence
fausse (par exemple, déclanché par un message Hello perdu).
Figure 9
La structure d’un message Hello dépend du type de circuit sur lequel il se propage. En
conséquence, on distingue les messages Hello pour les circuits LAN et ceux pour les circuits
point à point.
Pour rappel, les messages Hello pour LAN diffèrent pour chaque niveau de routage : niveau 1
et niveau 2. Les circuits point à point n’ont qu’un type.
4.2 LSP
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Pour que tous les routeurs aient la même vue sur la topologie qu’ils partagent, ils utilisent une
base de données topologique distribuée. Cette carte est construite globalement par tous les
routeurs.
Pour construire, partager et mettre à jour la base de données topologique, IS-IS utilise les
paquets d’état de liens, nommés LSP (Link State Packets). Comme le nom l’indique, ces
paquets décrivent des liens (circuits).
Puisque deux niveaux de routages sont des topologies distinctes, deux bases topologiques sont
créées par deux types de LSP :
LSP niveau 1
LSP niveau 2
Un routeur IS-IS qui doit informer les autres routeurs d’un changement topologique, inonde le
réseau avec le LSP décrivant ce changement. Le LSP est « tamponné » avec un LSP-ID, qui
correspond à l’identification de l’IS expéditeur.
Le temps de vie d’un LSP n’est pas infini ; il est indiqué dans le champ Lifetime de l’entête
du paquet.
4.3 SNP
Les paquets SNP (Sequence Number Packets) servent pour la synchronisation de la base de
données topologique. Un SNP est le sommaire d’un ou plusieurs LSP. Il peut prendre deux
formes différentes :
CSNP, ou le SNP complet, englobe l’ensemble des LSPs. Pour ce faire, il contient deux
champs : le premier LSP-ID et le dernier LSP-ID.
5. Adressage ISO
5.1 NSAP
Indifféremment du protocole routé transporté, IS-IS est conçu pour utiliser l’adressage ISO.
La structure des adresses ISO a été méticuleusement élaborée avec une vision globale. De la
sorte, l’adressage garantit l’évolutivité et ne court pas de risque de pénurie d’adresses (jusqu'à
160 bits, soit 32 de plus qu’une adresse IPv6).
Figure 10
La « Figure 10 » montre la structure d’une adresse ISO – NSAP (Network Services Access
Point). D’une part, on peut voir les deux niveaux hiérarchiques :
IDP (Initial Domain Part) : partie utilisée à l’extérieur d’un système autonome
DSP (Domain Specific Part) : partie utilisée à l’intérieur d’un système autonome
De l’autre part, IDP et DSP ont eux-mêmes des segments : des champs interprétés par les
routeurs IS-IS.
Par exemple, AFI 35 est pour l’organisation IANA. Le gouvernement américain est représenté
par AFI 47 et a assigné l’IDI de 0005 à NIST (National Institute of Standards and
Technology). AFI 49 indique l’adressage privé.
HO-DSP (High Order DSP) : partie utilisée pour désigner une zone à l’intérieur d’un
AS.
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5.2 NET
L’adresse NET (Network Entity Title) est une adresse de routeur IS-IS. La particularité qui la
distingue de NSAP est que l’octet SEL est nul (x00). Cela est logique, car un routeur ne traite
pas les données de paquets utilisateur, mais les transmet. Il est important de noter que
l’adresse NET est assignée au routeur entier et non pas à l’une de ses interfaces.
La partie en gris clair représente la zone. Le champ en gris foncé identifie le routeur IS-IS.
7. Conclusion
IS-IS est un protocole très robuste et élégant. Sa stabilité fait de lui le choix numéro un pour
les grands réseaux, notamment pour les fournisseurs d’accès Internet.
L’un des premiers avantages d’IS-IS par rapport aux autres protocoles est qu’il est à l’origine
très évolutif et prêt pour l’ingénierie de trafic réseau de demain. En effet, des fonctionnalités
déjà spécifiées pour IS-IS comprennent beaucoup de nouvelles technologies, dont le MPLS.