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Equations différentielles linéaires du 2ème ordre

____________________________________

I. Fonction complexe d’une variable réelle

1. Introduction Si on écrit f(t)=eit = cos t + i sin t , on va dire que f est une fonction complexe
de la variable réelle t ; pour dériver f on est amené à dériver les fonctions cos et sin pour
écrire : f’(t)= -sin t + i cos t .

2.Définitions

Soit D une partie de ℝ. Se donner une fonction complexe f d’ensemble de définition D revient
à se donner 2 fonctions numériques ( ou réelles), α et β , d’ensemble de définition D pour
écrire que : f(t)= α(t)+iβ(t) pour tout t de D.

Par exemple, dériver f revient à dériver les 2 fonctions numériques α et β pour écrire que :
f’(t)=α’(t)+iβ’(t).

3. Règles de calcul concernant la dérivation des fonctions complexes d’une variable réelle :
Pour les opérations usuelles +,–,×,/, puissances entières…elles sont analogues à celle déjà
vues concernant les fonctions numériques d’une variable réelle.

4. Exponentielle d’un complexe


① Intoduction Soit z=x+iy avec x et y réels :

- Dans le cas où y= 0 : ez=ex est un réel strictement positif, c’est le complexe de module ex et
d’argument 0= y.
- Dans le cas où x= 0 : ez=eiy est le complexe de module 1= ex et d’argument y.

La définition suivante de l’exponentielle d’un complexe complète les rappels précédents .

② Définition et propriétés
Avec z=x+iy, où x et y sont réels, l’exponentielle du complexe z, notée ez, est le complexe non
nul de module ex et d’argument y : ez=ex( cos y + i.sin y)=exei y.

On peut alors vérifier une à une les propriétés suivantes, écrites pour z1 et z2 complexes
quelconques : ez₁.ez₂ = ez₁+z₂ ; ez₁/ez₂ = ez₁–z₂ ; 1/ez₁= e-z₁… ; (ez₁) = e z₁ .
③ Règle fondamentale de dérivation
A partir de la définition précédente, on montre que :
Si f est une fonction complexe d’une variable réelle, définie et dérivable sur un intervalle I,
alors la fonction complexe tef(t) est elle-même dérivable sur I, de fonction dérivée f’(t)ef(t).

④ Application
Avec r complexe constant, la fonction ter.t a pour fonction dérivée la fonction tr.er.t
puisque (r.t)’= r.
II.Résolution des équations différentielles linéaires du 2ème ordre à coefficients constants.

a, b et c sont 3 réels constants tels que : a≠0 .

1.Définition.

La relation (E) : a.y’’+b.y’+c.y=0 s’appelle équation différentielle linéaire, homogène ou


sans second membre, du 2ème ordre à coefficients constants.

I étant un intervalle réel,


– les solutions ou intégrales de (E) sur l’intervalle I sont toutes les fonctions, complexes ou
réelles, f, définies et 2 fois dérivables sur I telles que :
af’’(t)+bf’(t)+cf(t)=0, pour tout réel t de I
– résoudre, ou intégrer (E) sur I, c’est trouver toutes les solutions de (E) sur I.

Notations : Lorsque l’on considère que y est une fonction de la variable réelle t, on
écrit souvent :
dy d2y dy (t ) d 2 y (t )
pour y’ , pour y’’ ; ainsi : =y’(t) et =y’’(t).
dt dt 2 dt dt 2

2. Recherche de fonctions complexes, solutions de (E) sur I.


On garde les notations précédentes.

∗ Exercice.
L’équation, d’inconnue r, ar2+br+c=0, admet, dans , 2 racines r1 et r2.

1°) r étant un complexe constant, on écrit f(t)=er.t pour tout t de I


a) Dériver f 2 fois sur I .
b) Prouver que f est solution de (E) que si r=r1 ou r=r2.

2°) On se place dans le cas où r1=r2.


Soit α=r1=r2. On écrit g(t)=t.eα.t, pour tout t de I.
a) Dériver g 2 fois sur I.
b) Prouver que g est une solution de (E) sur I.
________________________
Résolution
1°) a) Pour t dans I, f’(t)=rert et f’’(t)=r[rert]=r2ert
b) af’’(t)+bf’(t)+cf’(t)= ar2ert +br ert+ c ert soit :
af’’(t)+bf’(t)+cf’(t)= (ar2 +br+ c) ert où ert≠0 .

Les propositions suivantes {…} sont alors équivalentes : { f est solution de (E) sur I},
{ af’’(t)+bf’(t)+cf’(t)= 0 pour tout t de I}, {(ar2 +br+ c) ert=0 pour tout t dans I},
{ ar2+br+c=0}, {r=r1 ou r=r2}.

Finalement la fonction f : t  ert est solution de (E) sur I que si : r=r1 ou r=r2 .
2° a) On a pour t dans I, g(t)=t.eα.t ; g’(t)= 1. eα.t + t [α eα.t ] soit g’(t)= (1+ α t) eα.t ;
g’’(t)=α eα.t + (1+α t) [α eα.t ] = [α + (1+α t) α] eα.t soit g’’(t) = (2α + α2t) eα.t.

b) On obtient, en factorisant par eα.t :


Pour tout t de I, ag’’(t)+bg’(t)+cg(t)= eα.t[ a(2α + α2t)+b (1+ α t)+ct] .
On regroupe les termes en t dans le crochet :
Pour tout t de I, ag’’(t)+bg’(t)+cg(t)= eα.t[2aα +b + t(aα2+bα +c) ] .

 α étant solution de l’équation d’inconnue r, ar2+br+c=0 on a : aα2+bα+c=0.


b
 α étant racine double de l’équation d’inconnue r, ar2+br+c=0 on a : α= − d'où
2a
2aα = –b soit 2aα +b=0 .

On obtient ainsi : Pour tout t de I, ag’’(t)+bg’(t)+cg(t)= eα.t[ 0 + t×0 ] = eα.t × 0 .


Finalement : Pour tout t de I, ag’’(t)+bg’(t)+cg(t)= 0 .

C’est la preuve que g est solution de (E) sur I.


_________________________________________

∗∗ Conclusion de l’exercice précédent :

On a vu que sur I, les fonctions t e r1 .t et t e r2 .t sont des solutions de (E).


Dans le cas où r1=r2, la fonction tt. e r1 .t est aussi une solution de (E) sur I.
3. Les fonctions complexes, solutions de (E) sur I.

On garde encore les notations du paragraphe 1. L’énoncé suivant, admis, complète les
résultats précédents.
∗ (E) s’écrivant ay”+by’+cy=0, on fait intervenir l’équation du 2ème degré, d’inconnue r,
ar² + br + c =0.
C’est l’équation caractéristique de (E) ; on la résout dans ℂ.
∗∗ On a affaire à l’un des 2 cas suivants :

L’équation caractéristique de (E) admet, dans L’équation caractéristique de (E) admet, dans
ℂ, 2 racines distinctes r₁ et r₂. ℂ, une racine double r₀.
Alors toutes les fonctions complexes, Alors toutes les fonctions complexes,
solutions de (E) sont toutes les fonctions : solutions de (E) sont toutes les fonctions :
t↦λer₁t +µe r₂t où λ et µ sont 2 complexes t↦λte r₀ t +µe r₀t = (λt+µ).er₀t où λ et µ sont 2
constants. complexes constants.

Exercice : On se place dans le cas où l’équation caractéristique de (E) admet dans ℂ 2 racines
complexes non réelles : r₁= α+iβ et r₂= α–iβ où α est un réel et β est un réel non nul.
1 1
Soit f(t)= (er₁t+er₂t) et g(t)= (er₁t–er₂t), pour tout t de I.
2 2i
1°) Prouver que f et g sont 2 solutions de (E) sur I.
2°) Avec t dans I, calculer f(t) et g(t) en fonction de eαt, cos βt et sin βt.
Interpréter le résultat.
4. Les fonctions numériques ou réelles solutions de (E) sur I.
On applique l’énoncé admis suivant (qui complète le paragraphe précédent) :

∗ (E) s’écrivant ay’’+by’+cy=0, on fait intervenir l’équation du 2ème degré, d’inconnue r,


ar2 +br+ c =0.
C’est l’équation caractéristique de (E) ; on la résout dans ℂ.
∗∗ On a affaire à l’un des 3 cas suivants :

1er cas : L’équation caractéristique de (E) admet 2 solutions distinctes dans ℝ, r1 et r2.
Toutes les fonctions tλ. e r1t +µ . e r2t , où λ et µ sont 2 réels constants, sont toutes les
fonctions numériques, solutions de (E) sur I.

2ème cas : L’équation caractéristique de (E) admet une racine double r0 dans ℝ.
Toutes les fonctions tλ.t e r0t +µ . e r0t = (λ.t+µ ). e r0t , où λ et µ sont 2 réels constants,
sont toutes les fonctions numériques, solutions de (E) sur I.

3ème cas : L’équation caractéristique de (E) admet 2 racines complexes conjuguées


α+iβ etα−iβ avec α et β réels où β≠0.
Toutes les fonctions tλ.eα t.cos(βt)+µ . eα t.sin(βt) = .eα t [λ.cos(βt)+µ .sin(βt)] , où λ
et µ sont 2 réels constants, sont toutes les fonctions numériques, solutions de (E) sur I.

Dans chacun de ces cas, à des couples (λ, µ ) de réels différents correspondent des
fonctions différentes sur l’intervalle I.

III Quelques exercices concernant des équations différentielles homogènes.


① Soit l’équation différentielle (E) : y”+2y’+10y=0 où y est une fonction numérique de la
variable réelle t.
1° Résoudre (E) sur ℝ.
2° Trouver la solution particulière f de (E) telle que : f(0)=1 et f’(0)=0.

② Soit l’équation différentielle (E) : 2y”–y’–y=0 où y est une fonction numérique de la


variable réelle t.
1° Résoudre (E) sur ℝ.
2° Trouver la solution particulière f de (E) telle que : f(0)=0 et f’(0)=1.

③ Soit l’équation différentielle (E) : 4y”–4y’+y=0 où y est une fonction numérique de la


variable réelle t.
1° Résoudre (E) sur ℝ.
2° Trouver la solution particulière f de (E) telle que : f(0)=1 et f’(0)=1.

④ Soit l’équation différentielle (E) :


d 2x dx
2
–6. +10x=0 où x est une fonction numérique de
dt dt
la variable réelle t.
1° Résoudre (E) sur ℝ.
dx0
2° Trouver la solution particulière x0 de (E) telle que : x0(0)= -1 et (0)=1.
dt
Résolution des exercices

① 1° L’équation caractéristique, d’inconnue r, associée à (E) s’écrit : r2+2r+10=0.


∆=2²–4×10×1= -36= i262 : Avec δ=6i : δ² = ∆. Les racines de l’équation caractéristique de (E)
− 2 + 6i − 2 − 6i
sont donc r1 et r2 avec r1= = -1+3i et r2= = -1–3i.
2 2
Les solutions de (E) sont toutes les fonctions t↦e-t( λ.cos (3t) + µ.sin(3t)) où λ et µ sont 2 réels
constants.

2° f étant une solution de (E) sur ℝ, on écrit : f(t)= e-t( λ.cos (3t) + µ.sin(3t)) ; on obtient
f’(t)=- e-t( λ.cos (3t) + µ.sin(3t))+e-t( -3λ.sin (3t)+3µ.cos(3t)).
Comme e0=1=cos0 et sin 0 = 0, on obtient : f(0)= λ et f’(0)= -λ+3µ . Les systèmes d’égalités
suivants sont équivalents à {f(0)=1 et f’(0)=0} : {λ=1 et -λ+3µ= 0}, {λ=1 et -1+3µ=0},
{λ=1 et µ=1/3}.

1
Finalement la fonction cherchée est définie par f(t)=e-t(cos(3t)+ sin(3t)).
3
② 1° L’équation caractéristique, d’inconnue r, associée à (E) s’écrit :2r2–r–1=0.
∆=(-1)²–4×(-1)×2= 9= 32 : Avec δ= 3 : δ² = ∆. Les racines de l’équation caractéristique de (E)
− ( −1) + 3 − ( −1) − 3
sont donc r1 et r2 avec r1= = 1 et r2= = -1/2.
2×2 2× 2
Les solutions de (E) sont toutes les fonctions t↦λ et + µe-t/2 où λ et µ sont 2 réels constants.

2° f étant une solution particulière de (E), on écrit, avec λ et µ réels constants,


µ µ
f(t)= λ et + µe-t/2 et f’(t)=λet – e-t/2 : f(0)=λ+µ et f’(0)=λ– .
2 2
Les systèmes suivants d’égalités sont tous équivalents à f(0)= 0 et f’(0)= 1 :
{λ+µ=0 et λ–µ/2=1}, {µ=-λ et λ+λ/2=1}, {µ=-λ et 3λ/2=1}, {λ=2/3 et µ=-2/3}.

2 t 2 -t/2
Finalement f(t)= e– e .
3 3

③1° L’équation caractéristique, d’inconnue r, associée à (E) s’écrit :4r2–4r+1=0.


− ( − 4)
∆=(-4)²–4×(4)×1= 0 : r0= = 1/2 est la racine double.
2× 4
Les solutions de (E) sont toutes les fonctions t↦(λt + µ)et/2 où λ et µ sont 2 réels constants.

2° f étant une solution de (E), on écrit f(t)= (λt + µ)et/2 où λ et µ sont 2 réels constants,
f’(t)= (1/2)×(λt + µ)et/2 +λet/2 , comme e0=1 on obtient : f(0)=µ et f’0)=(1/2)µ+λ.
Les systèmes d’égalités suivants sont tous équivalents à f(0)=1 et f’(0)=1 :
{µ=1 et µ/2+λ=1}, {µ=1 et 1/2+λ=1}, {µ=1 et λ=1/2}.

Finalement f(t)=(t/2+1)et/2.
④ 1° L’équation caractéristique, d’inconnue r, associée à (E) s’écrit : r²–6r+10 =0.
∆=(-6)²–4×10×1=-4= (2i)². Les racines de l’équation caractéristique sont r1 et r2 avec
r1=(6+2i)/2=3+i et r2=(6–2i)/2=3–i.
Les solutions de (E) sont toutes les fonctions t↦e3t(λ cos t + µ sin t) où λ et µ sont 2 réels
constants.

2° x étant une solution de (E), on écrit x(t)= e3t(λ cos t + µ sin t) où λ et µ sont 2 réels
constants. Alors x’(t)=3 e3t(λ cos t + µ sin t)+ e3t(λ sin t + µ cos t).
e0=1= cos 0 et 0=sin 0 donnent : x(0)=λ et x’(0)= 3λ+µ.
Les systèmes d’égalités suivants sont équivalents à x(0)=-1 et x’(0)=1 :
{λ=-1 et 3λ+µ=1}, {λ=-1 et -3+µ=1}, {λ=-1 et µ=4}.

Finalement x0(t)= e3t(- cos t + 4 sin t) .

⑤ Exercice complémentaire
I est un intervalle réel et ω un réel non nul. On considère les deux équations différentielles
(E) : y’’–ω²y=0 et (G) : y’’+ ω²y=0 où y est une fonction numérique de la variable réelle t, 2
fois dérivables sur I.

a) Résoudre (E) sur I. b) Résoudre (G) sur I.

Résolution :

a) L’équation caractéristique, d’inconnue r, associée à (E), s’écrit : r²–ω²= 0 soit : r2=ω2.


Les racines en sont ω et -ω, ce sont 2 réels distincts.

Finalement sur I, les solutions de (E) sont toutes les fonctions t↦λeωt+µe-ωt où λ et µ sont 2
réels constants.

b) L’équation caractéristique, d’inconnue r, associée à (E), s’écrit : r²+ω²= 0 et :


r²+ω²=0 ⇔ r²= -ω² ⇔ r²= i²ω² ⇔ r²= (iω)² ⇔ r=iω et r= -iω .
Les racines en sont les complexes iω= 0+iω et –iω= 0+i(-ω).

Finalement sur I, les solutions de (G) sont toutes les fonctions


t↦e0t( λ cos ωt+µ sin ωt)= λ cos ωt+µ sin ωt où λ et µ sont 2 réels constants.
IV. Résolution d’une équation différentielle non homogène

1.Définitions et notations.
a,b et c sont 3 réels tels que : a≠0. α est une fonction numérique ou complexe de la variable
réelle t, définie sur un intervalle I.

∗ La relation (H) : a.y’’+b.y’+c.y =α(t) s’appelle équation différentielle linéaire,


du 2ème ordre à coefficients constants.

– Les solutions ou intégrales de (H) sur l’intervalle I sont toutes les fonctions, complexes ou
réelles, f, définies et 2 fois dérivables sur I telles que :
af’’(t)+bf’(t)+cf(t)=α(t), pour tout réel t de I

– Résoudre, ou intégrer (H) sur I, c’est trouver toutes les solutions de (H) sur I.

∗∗ Notations : Lorsque l’on considère que y est une fonction de la variable réelle t, on
écrit souvent :
dy d2y dy(t ) d 2 y (t )
= y’ et = y’’ ainsi : = y’(t) et = y’’(t).
dt dt 2 dt dt 2

∗∗∗ L’équation différentielle (E) : ay”+by’+cy = 0 s’appelle l’équation différentielle homogène


ou sans second membre associée à (H).

2. Addition des solutions de (E) à une solution de (H).

On garde les notations du paragraphe précédent et comme pour les équations différentielles
linéaire du 1er ordre on obtient le théorème suivant :
s étant une solution particulière de (H) sur I, toutes les solutions de (H) sur I sont toutes les
fonctions t↦ s(t)+u(t) où u est une solution de (E).

On dit aussi que :


A la solution particulière s de (H) on ajoute toutes les solutions de (E), l’équation homogène
associée à (H), pour obtenir toutes les solutions de (H).

3. Etude d’exemples

① On considère l’équation différentielle (H) définie sur ℝ par : -5y”–3y’+2y = -4.e2x où


y est une fonction numérique de la variable réelle x.
1°) Donner la forme générale des solutions de l’équation différentielle (E) : -5y”–3y’+2y = 0.
2°) Déterminer le réel a pour que la fonction g définie sur ℝ par g(x)= a.e2x soit une solution
de l’équation (H).
3°) a. Déduire des questions précédentes la solution générale de l’équation (H).
b. Déterminer la solution f de l’équation (H) dont la courbe représentative passe par le
point S (0 ; 1/6) et admet en ce point une tangente parallèle à l’axe des abscisses.
② Recherche d’une fonctions constante, d’une fonction affine solutions d’ une équation
différentielle

On se donne les 2 équations différentielles (E1) et (E2) suivantes :


(E1) : y’’–2y’+5y= 2 et (E2) : y’’–2y’+5y= 4x + 1
où y est une fonction numérique de la variable réelle x, définie et deux fois dérivables sur .
1° Résoudre l’équation différentielle (E0) : y’’–2y’+5y= 0 .
2° Chercher une solution particulière constante de l’équation (E1) et en déduire la solution
générale de (E1).
3° Chercher une solution particulière affine de l’équation (E2) et en déduire la solution
générale de (E2).
4° Trouver la solution y1 de (E1) telle que y1(0)=0 et y1’(0)=1.
5° Trouver la solution y2 de (E2) telle que y2(0)=1 et y2’(0)=2.
Corrigé de l’exemple ①

1°) L’équation caractéristique de (E), d’inconnue r, s’écrit -5r2-3r+2=0.


3+ 7
∆=(-3)2–4(-5)(2)=49=72 et les racines r1 et r2 sont données par r1= = –1 et
2(−5)
3−7 −4 2
r2 = = = . r1 et r2 sont 2 réels distincts.
2(−5) 2(−5) 5
2
x
-x
Les solutions de (E) sur  sont toutes les fonctions x  λ e + µ e 5
où λ et µ sont 2 réels
constants.

2°) Avec a réel constant, g(x)=ae2x alors g’(x)=a[2e2x]=2ae2x et g’’(x)= 2a[2e2x]=4ae2x ;


-5g’’(x)–3g’(x)+2g(x)=ae2x[-5×4–3×2+2] soit -5g’’(x)–3g’(x)+2g(x)= -24ae2x .

Il y a ensuite 2 rédactions possibles :


- 1ère possibilité :Les propositions {…} suivantes sont équivalentes :
{g est solution de (H)}, { -5g’’(x)–3g’(x)+2g(x)=-4e2x pour tout réel x}, { -24ae2x=-4e2x pour
tout réel x}, {24a=4}, {a=1/6}.
- 2ème possibilité : g est solution de (H) lorsque -24a= -4 soit pour a=4/24=1/6.

1 2x
Finalement on écrit g(x)= e et g est une solution particulière de (H) sur .
6

3°)a. À la solution particulière g de (H) on ajoute toutes les solutions de (E), l’équation
homogène associée à (H), pour obtenir toutes les solutions de (H). Il s’agit de toutes les
2
1 2x -x x
fonctions x  e + λ e + µ e où λ et µ sont 2 réels constants.
5
6

2
1 2x x
3°) b. f étant solution de (H), on écrit f(x)= e + λ e-x + µ e 5 où λ et µ sont 2 réels
6
constants.
∗ La courbe représentative de f passe par le point S de coordonnées 0 et 1/6 et admet au point
d’abscisse 0 une tangente horizontale que dans le cas où f(0)=1/6 et f’(0)=0.
2
1 2x 2 x 1
∗ On a f’(x)= e − λ e + µ e 5 et comme e0=1 on obtient : f(0)= + λ + µ et
−x

3 5 6
1 2
f’(0)= –λ + µ . Les systèmes d’égalités suivants sont équivalents à f(0)=1/6 et f’(0)=0 :
3 5
2 −1 1 2 7
{ λ+ µ = 0 et –λ + µ = }, par addition {0=λ+ µ et − = (1 + ) µ = µ },
5 3 3 5 5
1 5 5
{ λ+ µ = 0 et µ= − × = − }, { λ=5/21 et µ= -5/21}.
3 7 21

2
1 2x 5 -x 5 5 x
Finalement la fonction f est définie par f(x)= e + e – e .
6 21 21
Corrigé de l’exemple ②
1° L’équation caractéristique de (E0), d’inconnue r, s’écrit r2–2r+5=0. ∆= (-2)2–4×5= -16
2 + 4i
soit : ∆= i2 16 = (4i)2 et les racines r1 et r2 sont données par r1 = = 1+2i et
2 ×1
2 − 4i
r2 = = 1–2i. r1 et r2 sont 2 complexes conjuguées.
2 ×1
Les solutions de (E0) sont toutes les fonctions xex(λ cos(2x) + µ sin(2x)) où λ et µ sont 2
réels constants.

2° a) Pour ϕ fonction constante on écrit pour tout réel x, ϕ(x)= c où c est un réel constant,
alors ϕ’(x)=0 et ϕ’’(x)=0 d’où ϕ’’(x)–2ϕ’(x)+5ϕ(x)= 5c pour tout réel x.
ϕ n’est solution de (E1) que si 5c= 2, soit c= 2/5.
Finalement la fonction constante x  2/5 est une solution de (E1).

2° b) À la solution particulière x  2/5 de (E1), on ajoute toutes les solutions de (E0),


l’équation homogène associée à (E1), pour obtenir toutes les solutions de (E1). Il s’agit de
toutes les fonctions x  2/5 + ex(λ cos(2x) + µ sin(2x)) où λ et µ sont 2 réels constants.

3° a) Pour ϕ fonction affine sur , on écrit pour tout réel x, ϕ(x)=ax+b où a et b sont 2 réels
constants et ainsi ϕ’(x)= a et ϕ’’(x)=0 d’où ϕ’’(x)–2ϕ’(x)+5ϕ(x)= 0 –2a + 5(ax+b) soit :
ϕ’’(x)–2ϕ’(x)+5ϕ(x)= 5ax + 5b–2a pour tout réel x.

Comme (E2) s’écrit y’’–2y+5y= 4x + 1 ,ϕ est solution de (E2) lorsque a et b vérifient les
systèmes d’égalités équivalents suivants : {5a=4 et 5b–2a=1}, {a=4/5 et 5b–8/5=5/5},
{a=4/5 et 5b=8/5+5/5=13/5}, {a=4/5 et b=13/25}.

Finalement la fonction affine x 4x/5 + 13/25 est solution de (E2).

3° b) À la solution particulière x  4x/5 + 13/25 de (E2), on ajoute toutes les solutions de


(E0), l’équation homogène associée à (E2), pour obtenir toutes les solutions de (E2). Il s’agit
de toutes les fonctions x  4x/5 + 13/25 + ex(λ cos(2x) + µ sin(2x)) où λ et µ sont 2 réels
constants.

4° y1 étant solution de (E1), on a y1(x)= 2/5 + ex(λ cos(2x) + µ sin(2x)) où λ et µ sont 2 réels
constants. y1’(x)= 0 + ex( -2λ sin (2x) + 2µ cos(2x))+ex(λ cos(2x) + µ sin(2x)). Comme e0=1,
cos 0=1 et sin 0= 0, on obtient : y1(0)= 2/5 + λ et y1’(0)= 2 µ +λ .
Les systèmes d’égalités suivants sont équivalents à y1(0)= 0 et y1’(0)=1 : { 2/5 + λ =0 et
2 µ +λ = 1}, {λ =−2/5 et 2 µ –2/5 = 5/5}, {λ =−2/5 et 2 µ = 7/5}, {λ =−2/5 et µ = 7/10}

2 7 2
Finalement y1(x)= + e x ( sin(2 x) − cos(2 x) ) .
5 10 5
5° y2 étant solution de (E2), on a y2(x)= 4x/5 + 13/25 + ex(λ cos(2x) + µ sin(2x)) où λ et µ
sont 2 réels constants. y2’(x)= 4/5 + ex( -2λ sin (2x) + 2µ cos(2x))+ex(λ cos(2x) + µ sin(2x)).
Comme e0=1, cos 0=1 et sin 0= 0, on obtient : y2(0)= 13/25 + λ et y2’(0)=4/5+ 2 µ +λ .
Les systèmes d’égalités suivants sont équivalents à y2(0)=1 et y2’(0)=2 : {13/25 + λ =25/25 et
4/5+2 µ +λ = 2=10/5}, {λ =12/25 et 2 µ +12/25 = 6/5=30/25}, {λ =12/25 et 2 µ = 18/25},
{λ =12/25 et µ = 9/25}

4 13 12 9
Finalement y2(x)= x+ + e x ( cos(2 x) + sin(2 x)) .
5 25 25 25

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