La grippe A (H1N1) de 2009 (initialement appelée grippe porcine par l’Organisation mondiale de la
santé1) est une maladie respiratoire aiguë contagieuse provoquée par l’un des quelques virus de la grippe
A, l’Influenzavirus A sous-type H1N1, réapparue en 2009 sous une forme génétique nouvelle
transmissible d’homme à homme. Ce nouveau virus grippal, contenant des gènes de plusieurs virus
connus d’origine porcine, aviaire et humaine2, est un virus réassorti3. Cette grippe a également été
nommée, par différentes institutions internationales, grippe nord-américaine4, grippe mexicaine5 ou
grippe nouvelle6 avant que l’OMS ne recommande le nom de grippe A (H1N1) le 30 avril 20097,8.
Les personnes présentant les symptômes de la grippe A(H1N1) sont traitées avec du paracétamol9 et pour
les cas plus sévères avec des inhibiteurs de la neuraminidase des virus grippaux tels l’oseltamivir ou le
zanamivir10. Les premiers lots de vaccins contre cette nouvelle grippe seront probablement disponibles
pour le courant du mois de septembre 200911.
Le virus se propage généralement par la toux et les éternuements ou en touchant une surface contaminée
puis son nez ou sa bouche. Les symptômes, qui peuvent durer jusqu'à une semaine, sont similaires à ceux
de la grippe saisonnière, et peuvent inclure fièvre, éternuements, mal de gorge, toux, maux de tête et
douleurs musculaires et articulaires. Au niveau mondial, la mortalité est faible et ne concerne que des
personnes déjà affaiblies. Dans la majorité des cas, les malades n’ont présenté que des symptômes bénins
et leur guérison a été rapide et complète. 12
Le 11 juin 2009, l’OMS décide le passage à la phase 6 ; la grippe A (H1N1) de 2009 est donc considérée
comme une pandémie13.
Sommaire
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• 1 Caractéristiques du virus
o 1.1 Épidémiologie
1.1.1 Morbidité
1.1.2 Létalité
1.1.3 Hypothèse concernant l'origine de la maladie
• 2 Symptômes
• 3 Les tests rapides
• 4 Prévention
o 4.1 Les masques chirurgicaux et d'hygiène
o 4.2 Les antiviraux
o 4.3 Le vaccin
• 5 Réponses
o 5.1 Cas et réactions par pays
o 5.2 Réactions internationales
5.2.1 Nations unies
5.2.2 Organisation mondiale de la santé
• 6 Notes et références
• 7 Voir aussi
o 7.1 Articles connexes
Le Dr Anne Schuchat (Centres de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis (CDC)), a déclaré
que les cas américains résultent d’un virus caractérisé par une recombinaison d’éléments génétiques
provenant de quatre virus différents :
• une grippe porcine nord-américaine,
• une grippe aviaire nord-américaine,
• une grippe humaine du type A du sous-type H3N2, et
• un virus de grippe porcine typiquement trouvé en Europe et Asie ;
Pour deux isolats, des séquences génomiques complètes ont été obtenues[réf. nécessaire]. Celles-ci sont utilisées
par les chercheurs américains pour développer un vaccin. Le Dr A. Schuchat a déclaré15 que le virus est
résistant à l’amantadine et la rimantadine, mais est sensible à l’oseltamivir (Tamiflu) et au zanamivir
(Relenza).
Sur la base des données disponibles au 1er mai 2009, A. Schuchat estimait que dans un foyer chaque
personne malade contaminait en moyenne un quart environ des autres membres de la famille, comme dans
le cas d’une grippe saisonnière ; et dans le même temps, le Dr Nancy Cox (chef du département grippe des
CDC américains) ne constatait pas chez ce virus « les marqueurs de virulence qui ont été observés dans le
virus de 1918 », tout en restant prudente en raison du fait que la dangerosité des virus grippaux reste mal
comprise16.
La caractérisation génétique préliminaire a montré que le gène de l’hémagglutinine (HA) est similaire à
celui des virus de la grippe porcine présents aux États-Unis depuis 1999, mais les gènes de la
neuraminidase (NA) et celui de la matrice protéique (M) ressemblent aux variants que l’on trouve dans les
isolats de grippe porcine européenne.
Épidémiologie [modifier]
Morbidité [modifier]
Structure de l'influenzavirus.
La morbidité est liée à la contagion (plus une maladie est contagieuse, plus sa morbidité est forte), mais
d’autres facteurs entrent en compte, dont l'état de santé et les conditions d’hygiène de la population, ou
encore les précautions prises pour éviter la propagation de la maladie. La morbidité varie beaucoup, selon
les grippes ; celle de la grippe A(H1N1) (d'apparition très récente) est source de plus d’interrogations que
de réponses précises. Cependant, la connaissance générale des grippes permet quelques éléments de
réponse, encore partiels.
La grippe commune (dite « saisonnière ») a une morbidité élevée : elle touche entre 5 % et 15 % de la
population.
À l’opposé, la grippe aviaire est peu contagieuse et se propage mal chez les humains. Sur la planète
entière, le nombre de personnes touchées s’est chiffré uniquement en centaines sur les quatre dernières
années17. Plusieurs indices laissent penser que la morbidité de la grippe A(H1N1) est plus proche de la
grippe saisonnière que de la grippe aviaire. Le premier d’entre eux provient de l’analyse virologique, elle
montre l’existence d’éléments provenant de la grippe porcine14. L’histoire nous apprend que les grippes
ayant des origines porcines peuvent être contagieuses18 comme le fut la grippe de Hong-Kong de 196819.
Un facteur important dans la dangerosité de ce virus est sa capacité à se déployer sur une partie plus ou
moins vaste du monde. Certaines épidémies, même dues à un virus très contagieux, sont restées locales.
Ce fut le cas à Madagascar en juillet et août 2002 : une épidémie due à un virus de type A(H3N2). Dans
certaines régions, elle a touché jusqu’à 85 % de la population, mais est restée limitée à un espace
géographique de quatre des six provinces et n’a pas quitté l’île20. Ce caractère local de la grippe n’est pas
une généralité, certaines d’entre elles se répandant sur une vaste partie de la planète, dont la grippe
A(H1N1).
• La maladie se transmet d’humain à humain sans nécessairement passer par les animaux21, et la
maladie s’est diffusée dans plusieurs pays différents ;
• Sa morbidité reste mal connue, les données statistiques étant encore trop faibles pour tirer des
conclusions précises22 ;
• Le virus a semblé plus « dur » en zone de l'hiver austral (ex : au Chili : 3,8% des cas confirmés par
un laboratoire ont nécessité une hospitalisation, et 0,2% (16 cas) ont abouti au décès du malade ; il
y a eu à cette date 16 morts au Mexique entre le 17 mai (1er cas) et la mi-juin 2009, pour 8.160 cas
recensés, souvent déclarés au sud (plus froid et pluvieux durant l'hiver austral), et 53% des malades
déclarés étaient des jeunes (5 - 19 ans)23.
Létalité [modifier]
Sous-types de l'influenzavirus.
La létalité de cette grippe A (H1N1) reste faible bien qu'on observe des différences suivant les pays.
Celle des différentes grippes est aussi très largement variable. Elle l'est notamment en fonction des
conditions de vie des populations, des types de populations, et des moyens sanitaires des pays dans
lesquels ils vivent.
La létalité désigne la proportion de risque de mortalité d'une entité chimique, ou ici biologique
(synonyme : la mortalité).
Dans le monde, la grippe saisonnière tue chaque année entre 250 000 et 500 000 personnes19. En France, la
grippe tue entre 1 500 et 2 000 personnes par an24 et elle en tue chaque année de l’ordre de 36 000 aux
États-Unis25. Elle ne tue cependant que la fraction de la population la plus fragile : les personnes âgées,
celles atteintes d’affections de longue durée ou les plus jeunes enfants19. Ce profil de létalité semble se
dessiner pour la grippe A (H1N1) et pour les pays riches. Richard Besser, directeur des Centres fédéraux
de contrôle et de prévention des maladies (CDC) indique qu’il est : « encourageant de constater que ce
virus n’avait pas l’air jusqu’à présent plus sévère qu’une souche de grippe saisonnière26 ».
Ces signes rassurants ne s’appliquent pas au Mexique. Si les proportions sont de natures différentes de
celles des pays riches : 42 morts sur 1 112 cas confirmés au 8 mai 2009, ce n’est pas l’élément le plus
inquiétant19. Les chiffres sont encore peu fiables, l’OMS indique que la récente croissance est
essentiellement due à des biais statistiques et non une réelle évolution de la maladie19. Le docteur Richard
J. Webby précise : « puisque les symptômes de la grippe A sont les mêmes que ceux d’une grippe
saisonnière, cette létalité pourrait simplement refléter des centaines de milliers de personnes infectées qui
auraient échappées aux officiels de la santé mexicaine »27. Le nombre réel de morts est probablement plus
grand et 101 autres décès sont considérés comme suspects28. Au Mexique, les personnes gravement
touchées ne font pas nécessairement partie de la population la plus fragile29, cet élément qualitatif laisse
penser à un profil de létalité différent de celui des pays riches.
Si, depuis 40 ans, aucun pays riche n’a connu d’épidémie de grippe beaucoup plus létale que celle
saisonnière, cet état de fait est différent pour les pays moins médicalisés. L’épidémie de Madagascar de
2002 avait fait 754 morts sur 30 304 cas notifiés20. Certaines régions du monde n’ont aucun moyen
d’éviter une épidémie si elle se présente, et de soigner efficacement sa population. C’est le cas de la
Somalie, ses centres médicaux sont détruits par la guerre civile. Le conseiller du ministre de la santé
déclare que « Nous ne sommes pas préparés à gérer la grippe porcine… Que Dieu nous aide si la grippe
arrive jusqu’ici30 ».
Pour ce qui est de l’évaluation totale des cas, Anne Schuchat du CDC évalue le 22 mai à 1 sur 20 le
nombre de cas confirmé aux États-Unis, c’est-à-dire 20 malades pour chaque cas confirmé31. « En fait, une
minorité de cas sont comptés individuellement ». Certains médias rapportent des évaluations avoisinant le
million de cas dans ce pays 32,33.
Ce rapport n’est valable que pour les États-Unis d'Amérique et peut varier grandement d’un pays à l’autre
(selon la façon dont sont conduits les tests34). C’est ainsi que le professeur John Oxford du Royaume-Uni
estime pour sa part à 1 sur 300 les cas confirmés là-bas35.
L’un des plus grands élevages industriels de porcs, situé à La Gloria dans la région de Perote dans l’État
de Veracruz, au Mexique, est suspecté, par la population locale fortement touchée et les autorités
environnantes, d’être à l’origine de la pandémie36.
Dans un premier temps, les autorités mexicaines pensent y avoir trouvé le patient zéro : Edgar Hernandez,
malade fin mars d’un cas avéré de H1N137. Toutefois, le 30 avril, le centre de contrôle d’Atlanta publie un
rapport sur un autre cas au Mexique ayant développé le virus mi-mars, soit 15 jours avant Hernandez38.
Le 23 juin 2009, le New York times rapporte que le département de l'Agriculture des États-Unis a déclaré
que « contrairement à l'hypothèse courante qui est que le virus pandémique de la grippe a pour origine des
fermes industrielles du Mexique », le virus a « plus probablement émergé de porcs en Asie et a voyagé
jusqu'en Amérique du Nord chez un humain »39.
Symptômes [modifier]
Cette nouvelle souche de la grippe provoque les mêmes symptômes que la grippe saisonnière40:
Les symptômes disparaissent généralement de une semaine à dix jours après leur apparition, mais la
fatigue et la toux peuvent parfois persister deux à trois semaines. Le sujet infecté peut être contagieux un
jour avant l'apparition des symptômes et le rester pendant sept jours environ.
Ces tests sont encore imparfaits et peuvent contribuer à sous-diagnostiquer le nombre de cas.
Début aout 2009, les CDC ont publié les résultats préliminaires d'une étude ayant porté sur 3 tests de
diagnostics rapides 41 mis sur le marché pour détecter le virus A(H1N1) dans des échantillons (ici non-
frais, mais conservé par les CDC) de secrétions respiratoires.
L'étude a confirmé que le nouveau H1N1 pouvait être détecté par ces tests, mais pas dans tous les cas : ces
trois tests ont fréquemment échoué à identifier le virus dans les échantillons où le virus n'était pas
fortement présent( « leur sensibilité est faible, voire très faible lorsque le titre viral est bas », selon les
CDC qui ont conclu : « Un résultat négatif n'exclut donc pas qu'on soit infecté par le virus de la grippe
A(H1N1) ».
• Sur les 35 échantillons contenant un bas taux de virus A(H1N1), l'un des tests (BinaxNOW) n'a
détecté le virus que dans 40% des cas, alors que le Directigen EZ Flu A+B n'en détectait que dans
49 % de ces mêmes échantillons et que le QuickVue Influenza en détectait 69%.
• La fiabilité n'est pas non plus très élevée pour les échantillons fortement contaminés par le virus ;
Sur 9 échantillons très riches en virus A(H1N1), deux des trois tests ont échoué à l'identifier dans
un cas. 42, 43, 44
Prévention [modifier]
Les masques chirurgicaux et d'hygiène [modifier]
Inspecteurs sanitaires chinois recherchant les cas de fièvre, symptôme classique de la grippe A(H1N1).
Les masques chirurgicaux sont un moyen de limiter l’expansion d’une pandémie. Portés par des personnes
contaminées, ces masques limitent la diffusion du virus dans l'air par la toux et les éternuements. En cas
de déclenchement du plan d’urgence, ils sont distribués par l’armée et sont disponibles en très grand
nombre dans les hôpitaux et centres de soins. Les masques de protection FFP permettent de protéger les
personnes qui les portent.
Il est à noter que les masques peuvent devenir un vecteur de contamination dans le cas d’une utilisation
continue où ceux-ci, une fois en contact avec le virus de la grippe A (H1N1), sont en contact avec
l’utilisateur. Il faut donc changer de masque si possible à chaque exposition potentielle au virus.
Comme pour beaucoup de maladies infectieuses, une des meilleures formes de prévention est l'hygiène.
Ainsi, afin de prévenir une contagion en période épidémique, il est nécessaire de se laver les mains
plusieurs fois par jour ou d'utiliser des solutions hydro-alcooliques pour se désinfecter les mains,
notamment après tout contact physique direct avec une personne potentiellement infectée, ou avec des
surfaces potentiellement contaminées par le virus45.
La neuraminidase est la protéine virale qui permet aux particules virales de pouvoir diffuser dans le circuit
sanguin et ainsi, d’aller infecter les cellules saines adjacentes. Les inhibiteurs de la neuraminidase
empêchent le virus de pouvoir traverser la membrane plasmique de la cellule hôte infectée. La cellule ainsi
surchargée par les virions est détruite avec le virus.
Ces inhibiteurs sont l’oseltamivir (Tamiflu) et le zanamivir (Relenza). Ils réduisent la durée des signes
cliniques d'un ou deux jours et diminuent la contagiosité du patient46. Selon des médecins britanniques, ces
médicaments ne devraient pas être prescrit aux enfants de moins de 12 ans en raison de leurs effets
secondaire47,48. Ces effets indésirables, qui touchent un enfant sur deux, sont pour les plus fréquent: nausée,
maux de tête, douleurs ou des crampes d'estomac, cauchemars. Les effets gastro-intestinaux(nausées,
vomissements, diarrhée, maux d'estomac) sont rapporté par 40% des enfants49.
Les stocks d’antiviraux sont gérés, en France, par le Service de santé des armées (Pharmacie centrale des
Armées) et le ministère de la Santé. Ils sont distribués en quasi totalité dans les grands centres de soins
(CHU, CH, CHR) et sont soumis à prescription afin de limiter toute tentation de commerce illégal et de
rentabilisation.
Un premier cas de résistance au Tamiflu a été observé sur un patient danois le 29 juin 2009. Le patient a
été guéri avec un autre antiviral (le Relenza)51, qui s'est avéré efficace. D'après l'OMS, il s'agirait d'un
« cas isolé » sans « implication en termes de santé publique »52. D'autres cas ont été observé près de la
frontière entre les Etats-Unis et le Mexique. 53
Le vaccin [modifier]
Alors que les premiers vaccins avaient été annoncés comme potentiellement disponibles début juillet par
Novartis54, il semble finalement qu'il faille attendre l'automne 2009 avant de les recevoir55. Par ailleurs, des
vaccins spécifiques aux nourrissons seraient envisagés56. Les premiers essais cliniques qui viseront à
démontrer l'efficacité du vaccin, l'absence d'effets secondaires, déterminer la meilleure dose et de la
stratégie optimale ont débuté en aout.57
La France a commandé 94 millions de vaccins, plus 34 millions optionnels pour 2010 auprès de trois
laboratoires (Sanofi-Pasteur, GlaxoSmithKline (GSK) et Novartis). Les premiers vaccins seront réservés
aux personnes travaillant dans la santé, les secours et la sécurité56.
Selon le CDC, deux injections seront nécessaires à trois semaines d'intervalle pour la grippe A (H1N1) et
une troisième sera nécessaire pour la grippe saisonnière pour offrir le maximum de protection. Les enfants
de moins de neuf ans auront besoin de quatre injections. « Une injection donnera probablement peu
d'immunité, 10 à 20 pour cent au plus », estiment les experts58.
En juin, la Secrétaire à la Santé et aux services sociaux des États-Unis, Kathleen Sebelius, a signé un
décret conférant l'immunité aux fabricants de vaccins contre la grippe H1N1, en cas de poursuite judiciaire
suite au nouveau vaccin contre cette grippe59,60. Le gouvernement américain a pris cette mesure afin
d'encourager les fabricants à produire le vaccin.
Le 31 juillet 2009, en Grèce, le ministre de la Santé, Dimitris Avramopoulos, a déclaré à la presse que "sur
instruction du Premier ministre (Costas Caramanlis), il a été décidé de vacciner tous les ressortissants et
résidents du pays, sans exception".61
Le 7 août 2009, le laboratoire Baxter annonce avoir développé un vaccin, le Celvapan, et être en
discussion avec les autorités sanitaires pour sa distribution62 C'est en fait un vaccin dit "mock-up" ou
vaccin-maquette, une version adaptée du vaccin pré-pandémique initialement mis au point contre le virus
aviaire A(H5N1). Ce prototype disposait déjà d’une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) accordée
par l’Agence européenne pour l’Evaluation des Médicaments (EMEA). Ce procédé permet une
autorisation accélérée du vaccin pandémique, sans déposer une nouvelle demande d’AMM.
Réponses [modifier]
Cas et réactions par pays [modifier]
Épidémie de grippe A (H1N1) de 2009. Noir : morts confirmées. Rouge : infections confirmées.
Orange : cas suspects.
Voir aussi : Épidémie de grippe A (H1N1) de 2009
La nouvelle grippe s’est répandue à travers le Mexique, avec des cas confirmés dans au moins 125 pays63.
Les pays dont l’Australie, la Chine, l’Islande, l’Inde, l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour,
la Corée du Sud et la Thaïlande surveillent les voyageurs en provenance des zones affectées pour
identifier les personnes présentant des symptômes respiratoires et des fièvres.
De nombreux pays ont aussi averti les voyageurs des zones affectées par la grippe de contacter un
médecin immédiatement s’ils avaient les symptômes grippaux. Plusieurs pays ont également interdit
l’importation et la vente de viande de porc64,65.
Le parlement égyptien a demandé que les 250 000 porcs du pays soient tués immédiatement66.
En France, et de manière systématique, les personnes, ayant eu des contacts (moins de 1 m) avec le
malade durant les 24 h avant la déclaration des symptômes, sont mises en quarantaine pendant une durée
de 24 h et se voient prescrire du Tamiflu ainsi que le port d’un masque. Un premier cas a été confirmé à la
Réunion dans l'Océan Indien le 6 juillet 2009.67
Réactions internationales [modifier]
Depuis le signalement des premiers cas de grippe à la communauté internationale par le gouvernement
mexicain, l’Organisation des Nations unies (et particulièrement l’OMS) sont en état d’alerte permanent et
renforcé. Le secrétaire des Nations unies, Ban Ki-moon, a annoncé lors d’un point presse au siège des
Nations unies68 que « Nous sommes préoccupés par le fait que ce virus pourrait causer une nouvelle
pandémie de grippe. Il pourrait être bénin dans ses effets comme il pourrait être potentiellement grave ».
Il a de plus fait remarquer que cette maladie donnera l’occasion de tester le système de réaction de la
communauté des nations face à une pandémie, mis en place depuis 2007. Enfin, il a plaidé pour la
solidarité entre les nations, et notamment envers les nations pauvres, particulièrement vulnérables.
L’OMS coordonne actuellement la réponse mondiale aux cas de grippe A(H1N1) et évalue la menace de
pandémie.
Le Comité d’urgence (regroupant une quinzaine d’experts internationaux) a tenu sa deuxième réunion le
27 avril 2009, au cours de laquelle ont été examinées a été décidé de faire passer la phase d’alerte à une
pandémie de grippe de la phase 3 à la phase 4 (signifiant que la probabilité d’une pandémie a augmenté,
mais non qu’une pandémie est inévitable.)70
Le 29 avril 2009, le Directeur général de l’OMS, suite à la décision du Comité d’urgence, a pris la
décision de faire passer la phase d’alerte à une pandémie de grippe de la phase 4 à la phase 571.
Suite à cette épidémie, l’OMS planifierait des modifications importantes dans son système d’alerte, plus
spécifiquement des critères de passage de l’alerte 5 à l’alerte 6. Les critères actuels de la phase 6 prévoient
une implantation durable du virus dans au moins 3 pays. Ceux-ci seraient, de l’avis général, déjà atteints
depuis un bon moment et on peut déjà parler de pandémie. Cependant, le passage à la phase 6 prévoit
aussi des mesures d’urgence exceptionnelles telles que la mobilisation internationale des laboratoires pour
la production d’un nouveau vaccin. Ces différentes mesures seraient un frein considérable au combat
contre les souches courantes de grippe qui sont pourtant, selon les observations recueillies,
approximativement aussi dangereuses que la nouvelle souche et causeraient donc plus de mal que de bien
dans le cas présent.
L’OMS prévoyait de tenir compte du danger approximatif du virus avant le passage en phase 6 pour éviter
les mesures d’urgence et l’anxiété générale à l’annonce d’une pandémie, en intégrant la dangerosité (en
termes de mortalité) dans les décisions de passage d’une phase à une autre72.
Le 11 juin 2009, l’OMS a décidé le passage en phase 67374, l’état de pandémie est déclaré.
Le 17 juillet 2009, l'OMS cesse son dénombrement systématique des cas confirmés. Entre autres parce
qu'il est extrêmement difficile, voire impossible, pour les pays d’essayer de confirmer tous les cas en
laboratoire. Le traitement par antiviraux classique pour les cas d'influenza A étant efficaces sauf
exceptions rares 75, l'identification de la souche exacte H1N1 n'est pas nécessaire au traitement des patients
alors qu'elle exige énormément de ressources. L'OMS recommande néanmoins de rester vigilant afin de
détecter rapidement d'éventuels pics dans les cas, qui pourraient résulter d'une nouvelle mutation de la
maladie. L'OMS demande aussi aux pays nouvellement touchés de lui transmettre le cumule des cas
identifiés sur une base hebdomadaire dans un premier temps76.
• Grippe
oGrippe porcine
oGrippe aviaire : H5N1, Histoire des épizooties de grippe aviaire, Risque pandémique lié à
la grippe aviaire
o Grippe de 1918
• Plan de crise pour une pandémie
• Comportements-barrière
• Plan de continuité
• (fr) Portail d’information du Gouvernement français sur les menaces pandémiques grippales
• (fr) Organisation mondiale de la santé (OMS) : dossier sur la grippe A
• (fr) Site de l’InVS (Institut national de veille sanitaire), France) Bulletins quotidiens sur
l’épidémie en cours
• (en) Portail de l’US CDC sur la grippe A, information orale actualisée de l’US CDC et
Preventing the Flu: Good Health Habits Can Help Stop Germs
• (en) Centre européen de prévention et contrôle des maladies
• (en) Carte des cas possibles de grippe A