Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
A - L'entreprise individuelle
Dans une entreprise individuelle, l'entrepreneur exerce son activité professionnelle en son
nom propre.
S'il est marié, l'entrepreneur individuel doit donc porter une attention toute particulière à
son régime matrimonial : conclure un contrat de mariage pour choisir un régime de
séparation de biens ou de participation aux acquêts permet en effet de protéger les biens
du conjoint. A l'inverse, dans un régime communautaire, les créanciers de l'entreprise
peuvent saisir non seulement les biens de l'entrepreneur, mais également les biens du
conjoint.
Conclusion
Les deux tiers des entreprises qui se créent chaque année sont des entreprises
individuelles. Le succès de cette formule tient au fait que c’est la structure la plus simple
et la plus économique à créer et qu’elle offre une totale indépendance au créateur. De plus,
les entreprises individuelles bénéficient de dispositions particulières : déclarations
fiscales simplifiées, et obligations comptables limitées à la tenue d’un simple cahier pour
enregistrer les recettes au jour le jour. C’est ce qu’on appelle l’entreprise individuelle
simplifiée ou micro entreprise. Pourtant, c’est aussi la structure la plus dangereuse pour un
entrepreneur : elle n’offre aucune protection de son patrimoine personnel et ce dernier
risque alors de tout perdre dans l’affaire. De plus, cette structure n’est pas adaptée aux
activités vouées à un développement rapide car elle ne permet pas la participation d’autres
1
partenaires : le patrimoine de l’entreprise est limité à celui de l’entrepreneur, ce qui peut
constituer une véritable entrave à sa croissance. Enfin, il faut savoir que ce statut a peu de
poids auprès des clients et des fournisseurs, et encore moins auprès des banquiers.
En théorie, ce statut ne concerne que trois activités : les commerçants, les artisans et les
professions libérales. C’est pourquoi l’entrepreneur individuel sera obligatoirement classé
dans l’une de ces catégories par l’organisme qui va enregistrer sa demande
d’immatriculation. Si l’entreprise exerce plusieurs activités appartenant à des catégories
différentes, elle sera classée en fonction de l’activité déclarée comme principale.
- Administration destinataire :
- Pièces à fournir :
- Si le requérant est étranger, il doit également fournir un extrait de son casier judiciaire
émanant des autorités de son pays de naissance et à défaut tout autre document en tenant
lieu ;
- Coût :
- Administration destinataire :
2
- Pièces à fournir :
- Registre de commerce
- Coût :
B - La Société
Toute personne, quelle que soit sa nationalité, désirant exercer en société une activité
commerciale sur le territoire ivoirien, peut choisir l’une des formes de société qui convient
à l’activité envisagée, parmi celles prévues par l’Acte uniforme (SNC, Sté en commandite
simple, SARL SA, Sté en Participation, Sté de fait) et le Groupement d’Intérêt
Economique.
Créer une société c’est donner naissance à une nouvelle personne, distincte du ou des
associés.
Par conséquent :
- L'utilisation des biens de la société à des fins personnelles peut entraîner des poursuites
au titre de l'« abus de biens sociaux ».
- Le dirigeant désigné pour représenter la société vis à vis des tiers n’agit pas pour son
propre compte, mais au nom et pour le compte d’une personne morale distincte. Il doit donc
respecter un certain formalisme lorsqu’il est amené à prendre des décisions importantes.
De même, il doit périodiquement rendre des comptes aux associés sur sa gestion.
3
C - Entreprise individuelle ou société ?
Pour résumer, voici quelques indices pour identifier la structure la plus appropriée à votre
situation.
Si vous anticipez une activité très réduite, les coûts de création et de fonctionnement
d'une société ne sont peut être pas justifiés et la simplicité de l'entreprise individuelle
peut dans ce cas constituer un choix approprié.
Si votre entreprise peut générer des pertes, créer une société vous permettra de mieux
protéger votre patrimoine personnel et celui de votre conjoint (dans une société, le
patrimoine de la société et le patrimoine des associés sont distincts et les créanciers de
l'entreprise n'ont de recours que contre le patrimoine de la société ; dans une entreprise
individuelle, le patrimoine de l'entreprise et le patrimoine de l'entrepreneur sont
confondus et les créanciers de l'entreprise ont également un recours contre le patrimoine
personnel de l'entrepreneur).
- Est-ce que votre activité est susceptible de générer un bénéfice très important ?
Si vous anticipez la réalisation d'importants bénéfices, vous serez taxé de manière plus
importante avec une entreprise individuelle qu'avec une société soumise à l'impôt sur les
sociétés.
4
ce que va déterminer l’étude de marché. Ensuite il faudra définir une politique commerciale
cohérente.
En fait, une étude de marché reste avant tout une affaire de bon sens. Elle doit permettre
d’apporter des réponses précises aux questions suivantes :
Quels sont les caractéristiques de ses produits ou de ses services : spécialisation, niveau
de qualité, avantages, gamme, présentation, finition, conditions d’emploi, prestations
complémentaires.
L’origine de son idée : pourquoi vendre tel produit ou proposer tel service et pas autre
chose ?
A qui vendre ?
Quelles sont les attentes des futurs clients ? Gain de temps, de place, d’argent, besoin de
sécurité, de confort, de nouveauté.
Quels avantages l'entreprise va-t-elle leur apporter ? Garantie de qualité, de technicité,
de ponctualité, de souplesse, de délais d’exécution, horaires, étendue du choix.
5
Comment vendre ?
Il est impératif d’analyser les atouts des concurrents directs, c'est à dire proposant un
produit ou service identique, et des concurrents indirects, c'est à dire offrant un produit
ou service différent mais satisfaisant le même besoin : notoriété, ancienneté, accessibilité,
publicité, surface de vente, étendue de la gamme, tarifs proposés, facilités de paiement.
Où implanter l'entreprise ?
La stratégie commerciale doit également tenir compte des solutions déjà proposées par la
concurrence en place. L’étude de marché peut en effet avoir révélé une concurrence peu
développée, ou bien la présence d’un leader ou encore une concurrence diversifiée. Pour
chaque cas, des actions spécifiques devront être prévues
L’ensemble des moyens qui permettent d’agir sur un marché peut être classé en trois
catégories :
* L’action publicitaire
7
publication d'encarts publicitaires dans la presse locale ou spécialisée ainsi que dans les
annuaires professionnels, la diffusion d'annonces sur les radios locales...
* L’action promotionnelle
A - L’APPROCHE FINANCIERE
L’élaboration du dossier financier inclus dans le plan d’affaires ou « business plan » répond
à plusieurs objectifs notamment :
8
Plan de financement initial permettant d’évaluer les capitaux nécessaire au
démarrage de l’activité et de déterminer la façon dont ils seront réunis
Le plan de financement initial, présenté sous forme en tableau ou en liste, comprend deux
parties suivantes qui devront être égales comme le recommande les règles de bonne
gestion :
Besoin en fonds de roulement (BFR) : traduit le besoins permanent de fonds (d’argent) pour
financer le cycle des opérations suivantes :
- Stocks minimum pour faire face à la demande dans des délais raisonnables ;
- Crédit accordé aux clients pour le règlement des ventes (montant des créances clients
TTC en attente de règlement fonction du chiffre d’affaires mais également du délai entre
la livraison et le règlement du client) ;
- Crédit reçu des fournisseurs pour le règlement des achats (montant des dettes
fournisseurs TTC en fonction du volume des achats et des délais de paiement accordés par
9
ceux ci).
BFR = Stocks moyen + Encours moyens des créances clients - Encours moyens des dettes
fournisseurs
Ressources
Il est important d’observer que les besoins durables doivent être couverts par les
ressources durables (principe de bonnes orthodoxie de gestion).Si cet équilibre n’est pas
obtenu, il est nécessaire de prévoir des financements complémentaires (apports du
promoteur ou des prêteurs, etc.) ou l’ajustement des hypothèses d’activités.
Etabli sous forme de liste ou de tableau, le compte de résultat prévisionnel, retrace pour
une période minimum de trois ans, l’ensemble des dépenses (charges) et recettes
(produits) qui pourront être générés par le projet. L’évaluation des produits doit être en
adéquation avec les résultats de l’étude commerciales et fonder sur au moins trois
hypothèses d’activité (haute, moyenne, basse). Au niveau des charges d’exploitation, il est
important de faire un inventaire le plus exhaustif des charges générées par l’activité. Pour
cela, il faut se servir d’un check list.
Ne pas oublier de calculer les dotations aux amortissement et les charges financières liées
à la structure de financement adoptée.
3-Plan de trésorerie
Ainsi, un solde net mensuel de trésorerie est dégagé afin de s’assurer que les engagements
de chaque mois pourront être assurés par les dégagements de trésorerie. En d’autres
11
termes, si les paiements mensuels à effectuer peuvent être couverts par les disponibilités
immédiates sur chaque mois.
En tout état de cause, l’activité ne doit être commencée si, à l’avance, on observe un
déséquilibre de trésorerie régulier sur les 12 premiers mois. Il faut dans ce cas, soit revoir
les prévisions, soit envisager de recourir aux crédits de trésorerie (découverts bancaires)
dont les charges devront être pris en compte au niveau du compte d’exploitation
prévisionnel.
LA CAF
Il est donc nécessaire que, pour la première année, les ressources excèdent les besoins
d’un montant suffisamment important (généralement au moins 15%) pour permettre
l’équilibre de la structure financière.
- Charges fixes : dépenses auxquelles l’entreprise doit obligatoirement faire face même
en l’absence d’activité. Ces charges concernent généralement les loyers, les salaires,
l’assurance, etc. ;
- Charges variables : dépenses dont le montant découle automatiquement du niveau des
ventes. Ces charges concernent généralement les commissions sur vente, les frais de
transports sur achats, etc.
c. Calculer le taux de marge sur coût variable qui est égale à la marge sur coût variable
rapportée sur le chiffre d’affaire. Il s’agit donc du pourcentage de la marge sur coûts
variable par rapport au chiffre d’affaires.
d. Diviser le montant des charges fixes par le taux de marge sur coûts variable pour
obtenir le seuil de rentabilité c’est à dire le montant du chiffre d’affaires qui permettra
de couvrir toute les charges fixes. Le seuil de rentabilité est un bon indicateur de
performance pour donner une idée précise sur le caractère réaliste du projet à
entreprendre. Ainsi calculer, il peut être traduit en nombre d’heure à facturer ou nombre
d’articles à vendre.
B - APPROCHE JURIDIQUE
A cet effet plusieurs Actes Uniformes ont été signés ; Il s’agit notamment des Actes
Uniformes relatifs au :
13
4. Procédures simplifiées de recouvrement et des voies d’exécution
5. Procédure collective d’apurement du passif
6. Droit de l’arbitrage
7. L’organisation et l’harmonisation de la comptabilité des entreprises
8. Contrats de transport de marchandises par route.
1. Droit du Travail
2. Droit de la vente aux consommateurs
Les personnes, quelle que soit leur nationalité, qui veulent exercer une activité
commerciale, individuellement ou en société, dans l’un des Etats parties, doivent
obligatoirement se conformer aux Actes Uniformes et choisir l’une des formes de sociétés
prévues par L’acte Uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement
d’intérêt économique (pour ce qui concerne les sociétés).
Quant à celui relatif aux sociétés commerciales, son domaine d’application se résume aux
sociétés commerciales par la forme, sociétés commerciales par l’objet et au Groupement
d’intérêt économique
Cet Acte Uniforme prévoit deux groupes de sociétés commerciales qui regroupent
plusieurs formes:
Mais quelle que soit la forme de société choisie, la loi impose le respect de conditions
légales de constitution ainsi que des formalités à remplir pour que la société constituée
puisse avoir une existence légale.
14
Ces conditions seront présentées sous forme de tableau descriptif présentant, par forme
de société les conditions légales prévues par les textes.
Ces conditions sont relatives à la capacité, au nombre d’associés minimum imposé par la loi,
au capital minimum, au mode de direction de l’entreprise à créer.
Entreprise Individuelle
Capacité des associés: Majorité exigée 21 ans révolus. Mineur émancipé (marié ou qui a
fait l’objet d’une émancipation de la part de ses parents);
Nombre minimum d’Associés : 1 commerçant : l’entrepreneur individuel
Forme de l'acte de constitution : Pas de forme particulière prévue
Capital social minimum : Pas de capital minimum imposé
Mode de Direction : Décisions personnelles prises par l’entrepreneur
15
peut être inférieure à 5.000 F CFA
Mode de Direction : Un ou plusieurs gérants placés sous le contrôle des associés
Société Anonyme
Capacité des associés: Majorité des actionnaires. Toutefois, le mineur émancipé être
actionnaire dans une telle société
Nombre minimum d’Associés : Contrat de société
Forme de l’acte de constitution : Acte Unilatéral de constitution
Capital social minimum : 10.000.000 F CFA divisé en action dont la valeur nominale ne peut
être inférieure à 10.000 F CFA
Mode de Direction : - un conseil d’administration
- un administrateur général
16
Il faut adapter à son projet de création d’entreprise, un cadre juridique qui lui permettra
de voir le jour en toute légalité. Quelle que soit l’activité qui sera exercée, industrielle,
commerciale, artisanale, ou libérale, le choix d'une forme juridique se fera entre :
- Une grande liberté d'action : l'entrepreneur est le seul maître à bord et n’a de comptes à
rendre à personne. La notion d’ « abus de bien social » n’existe pas dans l’entreprise
individuelle.
- En contrepartie, les patrimoines professionnel et personnel sont juridiquement
confondus. L'entrepreneur est responsable des dettes de l’entreprise sur l’ensemble de
ses biens y compris ceux qu’il a acquis avec son conjoint, s’il est marié sous le régime légal
de la communauté de biens réduite aux acquêts.
- L'entreprise porte officiellement le patronyme de son dirigeant, auquel il est possible
d'adjoindre un nom commercial,
- Les bénéfices de l'entreprise seront portés dans la déclaration des revenus de
l'entrepreneur, dans la catégorie correspondant à son activité : Bénéfices industriels et
commerciaux (BIC) ou Bénéfices non commerciaux (BNC).
- Les formalités de création de l'entreprise sont réduites au minimum. Il suffit de
demander son immatriculation, en tant que personne physique, au Registre du commerce et
du Crédit mobilier situé au greffe du tribunal de première instance d’Abidjan ou du lieu où
l’on désire effectuer le commerce.
Créer une société revient à donner naissance à une nouvelle personne, juridiquement
distincte du ou des associés fondateurs.
Par conséquent :
- La société dispose de son propre patrimoine. En cas de difficultés de la société, en
l’absence de fautes de gestions graves qui pourraient être reprochées aux dirigeants, les
biens personnels de ces derniers - et naturellement des associés - seront à l’abri de
l’action des créanciers de l’entreprise, à l'exception de la société en nom collectif dans
laquelle chaque associé est solidairement et indéfiniment responsable avec la société.
- L'utilisation des biens de la société à des fins personnelles peut entraîner des poursuites
au titre de l'« abus de biens sociaux ».
- S’agissant d’une « nouvelle personne », la société a un nom (dénomination sociale), un
domicile (siège social) et dispose d'un minimum d’apports constituant son patrimoine
initial pour faire face à ses premiers investissements et premières dépenses (capital
17
social).
- Le dirigeant désigné pour représenter la société vis à vis des tiers n’agit pas pour son
propre compte, mais au nom et pour le compte d’une personne morale distincte. Il doit donc
respecter un certain formalisme lorsqu’il est amené à prendre des décisions importantes.
De même, il doit périodiquement rendre des comptes aux associés sur sa gestion.
- Au niveau fiscal, la société peut être imposée personnellement au titre de l’impôt sur les
sociétés (IS) soit de plein droit, soit sur option.
1- La nature de l’activité
Certaines activités - elles sont rares - imposent le choix de la structure juridique. C'est
par exemple le cas des débits de tabac qui doivent obligatoirement être exploités en
entreprise individuelle ou en Société en nom collectif. Il est donc prudent de se renseigner
au préalable auprès des organismes professionnels concernés, des chambres consulaires ou
en se procurant des fiches ou ouvrages sur l'activité choisie.
2- La volonté de s’associer
On peut être tenté de créer une société à plusieurs pour des raisons diverses :
patrimoniales, économiques, fiscales ou encore sociales.
Mais si l'on n'a pas, au départ, la volonté réelle de s'associer, de mettre en commun ses
compétences, connaissances, carnet d'adresses... "Pour le meilleurs et pour le pire", les
chances de réussite seront considérablement amoindries.
Certains professionnels souhaitent être "seul maître à bord" et ne supportent pas d'avoir
des comptes à rendre.
Mieux vaut alors rester indépendant, en entreprise individuelle ou SARL Unipersonnelle par
exemple, quitte à s'associer avec d'autres pour ne partager que certaines charges et ainsi
réaliser des économies : c'est le cas du Groupement d'intérêt économique (GIE) par
exemple, dans lequel chaque associé reste indépendant au niveau de l'exercice de son
activité professionnelle.
3-L’organisation patrimoniale
- Quel que soit le type de société choisi, le ou les dirigeants (de droit ou de fait) sont
garants de la bonne gestion de l'entreprise à l'égard de leurs associés et des tiers. Si ces
derniers sont en mesure de prouver qu'ils ont commis des fautes de gestion se révélant
être à l'origine des difficultés financières de l'entreprise, ils pourront rechercher leur
responsabilité et intenter à leur encontre une action en comblement de passif.
- Enfin, dès l'instant où la société demandera un concours bancaire, il sera probable que la
caution de certains dirigeants ou associés sera exigée.
Les besoins financiers ont été déterminés lors de l'établissement des comptes
prévisionnels.
Lorsqu'ils sont importants, la création d'une société de type Société Anonyme ou Société
Anonyme Unipersonnelle peut s'imposer pour pouvoir accueillir des investisseurs dans le
capital.
Attention cependant à ne pas confondre "capital minimum" et "besoins financiers de
l'entreprise". En effet, certaines sociétés imposent un capital social minimum, qui n'a
naturellement aucun rapport avec les besoins financiers réels de l'entreprise.
5 - Le fonctionnement de l’entreprise
Selon le type de structure choisi, les bénéfices de l'entreprise sera assujetti à l'impôt sur
le revenu ou à l'impôt sur les sociétés. Là encore, ce critère sera rarement déterminant en
phase de création. En effet, il est difficile d'évaluer précisément le chiffre d'affaires
19
prévisionnel de la future entreprise et d'effectuer ainsi une optimisation fiscale réaliste.
Néanmoins, si l'entreprise peut bénéficier d'une mesure d'exonération d'impôts sur les
bénéfices, se placer sous le régime de l'impôt sur le revenu sera plus avantageux. En effet,
l'exonération portera alors sur l'intégralité des bénéfices, rémunération du ou des
dirigeants comprise.
Il est indéniable que pour approcher certains marchés, la création de l'entreprise sous
forme de société avec un capital conséquent sera recommandée, exemple les Sociétés
Anonyme.
C - APPROCHE FISCALE
Les conditions d’application des 3 régimes d’imposition ci-dessus sont fonction du Chiffre
d’affaire annuel et du secteur d’activité
20
D’ACTIVITÉS ANNUEL TTC D’IMPOSITION POSSIBLE
Compris entre 5 000 000 et
Impôt synthétique Réel Simplifié
50 000 000 FCFA
Compris entre 50 000 000 et
Ventes de Régime réel simplifié Réel Simplifié
150 000 000 FCFA
marchandises
Supérieur à 150 000 000 FCFA Régime réel normal Réel normal
L'IMPÖT SYNTHETIQUE
1-Personnes imposables
Personnes physiques dont le chiffre d’affaires est compris entre 5 et 50 millions pour les
ventes de marchandises et entre 5 et 25 millions pour les prestations de services. Les
personnes morales sont exclues de l’impôt synthétique (Annexe fiscale Loi de finance
2004).
En cas d’activité mixte (ventes de marchandises et prestations de services), l’impôt
synthétique est applicable à condition que le chiffre d’affaires de chaque activité n’excède
pas les limites de 50 et 25 millions.
Lorsque l’activité a commencé ou cessé en cours d’année, les montants de chiffre d’affaires
sont réajustés en proportion du nombre de jours d’activité.
Le montant de l’impôt dû pour une période est établi forfaitairement par les services
fiscaux à partir d’un barème qui défini l’impôt dû en fonction du chiffre d’affaires des
années précédentes.
Une fois le montant déterminé, le service des impôts remet au contribuable un formulaire
de versement.
Le 15 de chaque mois, le contribuable est tenu de verser 1/12 de l’impôt mis à sa charge.
21
3-Obligation des assujettis à l’impôt synthétique
Affichage obligatoire du formulaire de paiement remis par les services fiscaux. Le défaut
d’affichage est passible d’une amende de 25 000 FCFA. Obligation de tenir les livres
comptables suivants :
- Livre des achats
- Livre des ventes et prestation de services -
- Livre d’inventaires des stocks
5-Personnes imposables
Personnes physiques ou sociétés (y compris les sociétés soumises au BNC) dont le chiffre
d’affaires est compris entre 50 et 150 millions pour les ventes de marchandises et entre
25 et 75 millions pour les prestations de services :
6-Exclusions :
- Marchands de biens et lotisseurs qui relèvent toujours du réel normal quel que soit leur
chiffre d’affaires
- Personnes physiques assujetties au BNC
22
7-Etablissement et paiement de l’impôt
Le bénéfice taxable est établi selon des règles spécifiques. Le taux de l’impôt BIC est de
35 %
Quel que soit son résultat fiscal (perte ou bénéfice), le contribuable est tenu de
s’acquitter d’un impôt minimum forfaitaire (IMF) correspondant à 2 % de son chiffre
d’affaires toutes taxes comprises (TTC).
Lorsque le résultat est bénéficiaire, l’IMF payé est imputable sur le montant de l’impôt BIC
dû par le contribuable.
LE REEL NORMAL
1-Personnes imposables
Personnes physiques ou sociétés dont le chiffre d’affaires est supérieur à 150 millions pour
les ventes de marchandises et à 75 millions pour les prestations de services :
Les marchands de biens et lotisseurs relèvent toujours du réel normal quel que soit leur
chiffre d’affaires En cas d’activité mixte (ventes de marchandises et prestations de
services), le régime normal est applicable lorsque le chiffre d’affaires de chaque activité
dépasse le seuil de 150 et 75 millions ou que le chiffre d’affaires toutes activités
confondues excède 150 millions FCFA. En cas de variation du chiffre d’affaires en dessous
des seuils ainsi fixés, les contribuables ne sont soumis au RSI ou éventuellement à l’impôt
synthétique que si le chiffre d’affaire est resté inférieur à ces limites pendant 3
exercices consécutifs. Lorsque l’activité a commencé ou cessé ses activités en cours
d’année, les montants de chiffres d’affaires sont réajustés en proportion du nombre de
jours d’activité.
23
2-Etablissement et paiement de l’impôt
Le bénéfice taxable différent du bénéfice comptable est établi selon des règles
spécifiques
Le taux de l’impôt BIC est de 35 %.
Le paiement de l’impôt au taux de 35 % par les particuliers est libératoire de l’impôt
général sur le revenu (IGR)
Quel que soit son résultat fiscal (perte ou bénéfice), le contribuable est tenu de
s’acquitter d’un impôt minimum forfaitaire (IMF) correspondant à 0,5 % de son chiffre
d’affaires toutes taxes comprises (TTC) avec un minimum d’imposition de 2 millions et un
maximum de 30 millions. Du fait de la situation de guerre, ce maximum de perception a été
ramené à 15 millions jusqu’au 31 décembre 2004.
LA TVA
Principe :
La TVA est un impôt indirect applicable à la quasi-totalité des biens et services. Elle est
intégrée dans le prix d’acquisition des biens et services, et est en principe supportée par le
consommateur final.
Les entreprises collectent la TVA payée par leur client (TVA brute ou TVA collectée) et la
reversent au trésor déduction faite de la TVA payée à leur fournisseur de biens et
services (TVA déductible) au moyen d’une déclaration mensuelle (entreprise relevant du
régime réel) ou trimestrielle (entreprise relevant du RSI)
Si la TVA collectée est supérieure à la TVA déductible, la différence est reversée au
Trésor.
Si la TVA collectée est inférieure à la TVA déductible, le contribuable constate un crédit
de TVA qui peut être reporté sur les prochaines déclarations de TVA.
Les entreprises assujetties au régime de l’impôt synthétique n’ont pas d’obligation en
matière de TVA et ne sont pas habilitées à facturer la TVA à leurs clients Taux
18 % sur le chiffre d’affaires hors taxes
24
LA PATENTE
1-Personnes imposables
Personnes physiques ou morales exerçant une activité à but lucratif non exonérée. Les
entreprises relevant de l’impôt synthétique sont exonérées.
La patente est composée d’un droit sur le Chiffre d’affaires et d’un droit sur la valeur
locative.
Droit sur le Chiffre d’affaires = 0,5 % du chiffre d’affaire hors taxe avec un minimum de
perception fixé à 300 000 FCFA et un maximum de perception déterminé comme suit :
1 300 000
De 500 000 001 à 1 000 000 000
3 000 000
Supérieur à 1 000 000 000
Droit sur la valeur locative = 18,5 % de la valeur locative des locaux et terrains servant à
l’exercice de la profession avec un minimum de perception correspondant à 1/3 du droit sur
le Chiffre d’affaires. Le taux est ramené à 16 % pour les établissements situés en dehors
du périmètre d’une commune. La patente du premier exercice est calculée sur la base d’un
CA prévisionnel et proportionnellement au temps restant à courir jusqu’au 31 décembre.
25
LES TAXES ASSISES SUR LES SALAIRES
D - APPROCHE SOCIAL
Les prestations sociales fournies par la CNPS sont financées par les cotisations des
employeurs et des salariés.
Tout employeur occupant des travailleurs salariés doit être immatriculé auprès de la caisse
Nationale de prévoyance sociale (CNPS). Le créateur d’entreprise qui emploie donc du
personnel doit procéder à l’immatriculation de son entreprise auprès de la CNPS et tenir la
CNPS informé de tout changement dans la situation de l’entreprise (changement de
dirigeant, d’adresse postale ou géographique, fermeture définitive ou provisoire etc.…) Par
la suite l’entreprise doit procéder à la déclaration des salariés dès leur embauche (fiche de
déclaration à retirer auprès de la CNPS ) et informer la CNPS de tout changement de
situation du salarié (mariage, naissance, nationalité, cessation d’emploi etc.).
Les cotisations sont basées sur le montant des salaires bruts versés aux salariés avec un
plafond mensuel.
26
employeur salarié total Plafond mensuel
Prestations familiales 5,75% - 5,75% 70000
Accidents du travail et
2 à 5% - 2 à 5 % (1) 70000
Maladies professionnelles
Retraite 4,8% 3,2% 8% 1647.315
(1) Les taux de cette cotisation varient en fonction du degré de risque dans la branche
d’activité.
27