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Cours de mathématiques - Alternance HSE

Anne Fredet
11 décembre 2005

Table des matières


1 Rappels 4
1.1 Fractions rationnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 Équations et inéquations du premier degré . . . . . . . . . . . 5
1.3 Équations et inéquations du second degré . . . . . . . . . . . . 6
1.4 Systèmes de deux équations à deux inconnues . . . . . . . . . 7

2 Dérivées 9
2.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2 Règles de dérivation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.3 Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.4 Interprétation géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.5 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

3 Étude de fonctions 16
3.1 Limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
3.2 Fonctions puissances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
3.3 Logarithme népérien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
3.4 Exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.5 Variations, extrema . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

4 Intégration 21
4.1 Primitives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
4.2 Formules . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
4.3 Intégrales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
4.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

1
4.5 Intégration par parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
4.6 Changement de variable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

5 Fonctions réelles de plusieurs variables réelles 26


5.1 Limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
5.2 Dérivées partielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

6 Différentielles 27
6.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
6.2 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
6.3 Différentielles d’ordre supérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
6.4 Différentielles des fonctions à plusieurs variables indépendantes 30

7 Équations différentielles 30
7.1 Équation différentielle du premier ordre, à coefficients constants 30
7.2 Équation différentielle du second ordre, à coefficients constants 31
7.3 Équations différentielles à coefficients constants . . . . . . . . 34
7.4 Équations différentielles linéaires homogène d’ordre un, à co-
efficients dans C(x) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
7.5 Équations différentielles linéaires d’ordre un, à coefficients dans
C(x) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

8 Nombres complexes et exponentielle complexe. Rappels de


trigonométrie circulaire 36
8.1 Définitions et premières propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . 36
8.2 Représentation géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
8.3 Argument d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . 37
8.4 Représentation d’une grandeur sinusoı̈dale par un complexe . . 39
8.5 Applications à la géométrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
8.6 transformations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
8.7 Exercices en vrac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
8.8 Vecteur de Fresnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

9 Gradient, divergence, rotationnel 51


9.1 Gradient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
9.2 Divergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
9.3 Rotationnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
9.4 propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54

2
10 Solutions des exercices 56

3
1 Rappels
1.1 Fractions rationnelles
x
1. y
= x × y1 (y 6= 0)
x xc
2. y
= yc
(y 6= 0, c 6= 0)
x
x
3. y
= c
y (y 6= 0, c 6= 0)
c
x a
4. y
= b
⇔ xb = ya (y 6= 0, b 6= 0)
x z x+z
5. y
+ y
= y
(y 6= 0)
x z xt+zy
6. y
+ t
= yt
(y 6= 0, t 6= 0)
x z xz
7. y
× t
= yt
(y 6= 0, t 6= 0)
x
y x t xt
8. z = y
× z
= yz
(y 6= 0, t 6= 0, z 6= 0)
t

Exercice 1.1.1 Montrer que si deux résistances sont associées en parallèle,


la résistance équivalente est égale au quotient du produit des deux résistances
par leur somme.

Exercice 1.1.2 On donne les montages équivalents suivants :

RAB RCA
Montrer que RA = RAB +RBC +RCA
. Écrire les relations similaires pour RB
et RC .

4
1.2 Équations et inéquations du premier degré
Soient a et b deux réels, a étant non nul. Toute équation de la forme
ax + b = 0 (a 6= 0) admet une solution unique dans R : ax + b = 0 ⇔ x = − ab .
Soit c un réel non nul. Alors
a = b ⇔ ac = bc
si c > 0 alors a ≤ b ⇔ ac ≤ bc
si c < 0 alors a ≤ b ⇔ ac ≥ bc
On a le tableau de signe suivant :
x −∞ − ab +∞
ax + b signe(−a) 0 signe(a)
Exercice 1.2.1 Résoudre les équations suivantes dans I :
1. 2t−1
t
− 3 = 0 avec I =]0, +∞[
3x+1 4(2x−1)
2. 2
− 3
= 1 avec I = R
Exercice 1.2.2 Résoudre les inégalités suivantes dans I :
1. 2t−1
t
− 3 ≤ 0 avec I = R∗
2. 3x+1
2
− 4 (2x−1)
3
≤ 1 avec I = R
5z+1
3. z−3
− 2 ≤ 0 avec I = R
Exercice 1.2.3 Trouver les valeurs de x tels que
x+3
1. −x+1 > 0 (avec x 6= 1)
5x+3
2. x+1
− 2 > 0 (avec x 6= −1)
2x+1 2x−3
3. 3x−2
> 3x−1
/ { 23 , 13 })
(avec x ∈
Exercice 1.2.4 Le rendement d’un moteur à excitation indépendante est le
nombre η déterminé par η = PaP+Pu
je
où Pu est la puissance utile, Pa est la
puissance absorbée, Pje est la puissance perdue par effet de Joule dans le
circuit d’excitation.
1. Déterminer Pu en fonction de η, Pa et Pje .
Application numérique avec η = 0, 9, Pa = 9, 5kW et Pje = 0, 2kW .
2. Déterminer Pa en fonction de η, Pu et Pje .
Application numérique avec η = 0, 9, Pa = 10kW et Pje = 0, 15kW .
3. Déterminer Pje pour que le rendement soit supérieur à 0, 9 sachant que
Pu = 8kW et Pa = 8, 5kW .

5
1.3 Équations et inéquations du second degré
Soient a, b, c trois réels, avec a 6= 0. On s’intéresse à ax2 + bx + c. En
posant ∆ = b2 − 4ac, on obtient trois possibilités :
– ∆ > 0.
Dans ce cas, l’équation ax2 + bx + c = 0 admet deux solutions réelles
√ √
−b + ∆ −b − ∆
x1 = et x2 =
2a 2a
Pour tout x ∈ R, on a ax2 + bx + c = a(x − x1 )(x − x2 ).
De plus, on a le tableau de signe suivant :
√ √
−b− ∆ −b+ ∆
x −∞ 2a 2a
+∞
P (x) signe(a) 0 signe(−a) 0 signe(a)
– ∆ = 0.
Dans ce cas, l’équation ax2 + bx + c = 0 admet une seule solution
x = −b
2a
. Pour tout x ∈ R, on a ax2 + bx + c = a(x − x1 )2 .
De plus, on a le tableau de signe suivant :
b
x −∞ − 2a +∞
P (x) signe(a) 0 signe(a)
– ∆ < 0.
Dans ce cas, l’équation ax2 + bx + c = 0 n’admet pas de solution dans
R.
On a le tableau de signe suivant :
x −∞ +∞
P (x) signe(a)
Notons que
√ dans ce cas, il √y a deux solutions complexes conjuguées :
−b−i |∆| −b+i |∆|
x1 = 2a
et x2 = 2a
.
Exercice 1.3.1 Trouver les valeurs de x tels que
1. x2 − 3x + 2 = 0
2. x2 + 5x − 3 > 0
Exercice 1.3.2 Les réels Z√et R étant positifs, déterminer les valeurs de R
pour lesquelles l’expression Z 2 − R2 a un sens.

6
Exercice 1.3.3 On considère les circuits suivants :

où r et x sont des résistances. On donne r = 10Ω.


1. Déterminer x pour que les circuits soient équivalents
2. Déterminer x pour que la résistance équivalent du circuit C1 soit supérieure
à celle du circuit C2 .

1.4 Systèmes de deux équations à deux inconnues


Soit le système 
ax + by = c (eq1)
0 0 0
ax+by = c (eq2)
0 0 0
où a, b, a , b , c et c sont connus et x, y inconnus.
On appelle déterminant
a b 0 0
principal le nombre réel noté ∆ = 0 0 et égal à ab − a b.
a b
1. Si ∆ 6= 0, le système admet une solution unique :

c b
0 0 0 0
∆x c b cb − bc
x= = = 0
∆ ∆ ab − a0 b
et

a c
0 0 0 0
∆y a c ac − a c
y= = = 0
∆ ∆ ab − a0 b
On peut retrouver ces formules :

7
0 0 0 0 0
– b × (eq1) − b × (eq2) nous donne (ab − a b)x = cb − bc et donc
0 0 0 0 0
cb −bc
x = ab0 0 . De même, a ×(eq1)−a×(eq2) nous donne (ab −a b)y =
−a b
0 0 0 0
ac −a c
ac − ca et donc y = ab0 −a0 b
.
2. Si ∆ = 0, le système admet une infinité de solutions ou aucune solution.
On peut utiliser la substitution pour le résoudre.

Exercice 1.4.1 Trouver x et y tels que 2x + 5y = 8, et x + y = 1.

Exercice 1.4.2 La tension U en volts aux bornes d’une pile de résistance


interne R et de force électromotrice E est donnée par la formule U = E − RI
dans laquelle I est l’intensité du courant exprimée en ampères. Lorsque U =
12V , on mesure I = 1A et lorsque U = 10, 5V , on mesure I = 1, 5A. En
déduire les valeurs de R et E.

Exercice 1.4.3 Dans cette pyramide, une brique est égale à la somme des
deux briques qui la soutiennent.

Écrire et résoudre le système de deux équations qui permet de la compléter.

Exercice 1.4.4 Un récipient rempli d’eau a une masse de 720g. Le même


récipient rempli d’huile a une masse de 680g. Déterminer le volume V en cm3
du récipient et sa masse vide m en gramme, sachant que la masse volumique
de l’eau est 1g.cm−3 , la masse volumique de l’huile est 0, 9g.cm−3 .

Exercice 1.4.5 Un rectangle a un périmètre de 60cm. Si l’on augmente la


longueur de 5cm et que l’on diminue la largeur de 2cm, son aire est inchangée.
Calculer sa longeur et sa largeur.

8
2 Dérivées
2.1 Définitions
Soit y = f (x) une fonction à valeurs réelles de la variable réelle x ; f (x)
sera dite dérivable en x0 si le rapport f (x)−f
x−x0
(x0 )
tend vers une valeur définie
0
quand x tend vers x0 . Cette valeur limite est notée f (x0 ). Elle constitue la
dérivée de f (x) en x0 .
La fonction de la variable x dont la valeur pour tout x0 est égale à la dérivée
0
f (x0 ) en x0 est la fonction dérivée de la fonction f (x).

2.2 Règles de dérivation


Propriétés générales
Soient f et g deux fonctions et λ un réel.
0 0 0
(f + g) = f +g
0 0 0
(f g) = f g + fg
0 0
(kf ) = kf pour k ∈ R
 0 0 0  0 0
f f g − fg 1 f
= (v 6= 0) et donc =− 2
g g2 f f
0
0 0
p 0 f
(f n ) = nf n−1 f (n ∈ Q) et donc ( f ) = √ (u > 0)
2 f

Fonctions usuelles

0 df
f (x) f (x) = dx
intervalle de définition
a ( constante ) 0 R
x 1 R
1
x
− x12 R∗
R si n > 0
xn (n ∈ Z) nxn−1
R∗ si n < 0

x 1

2 x
R∗+
sin x cos x R
cos x − sin x R
1 π
tan x 1 + tan2 x = cos2 x
R − { 2 + kπ; k ∈ Z}

9
Dérivée d’une fonction de fonction
Soit h(x) = g(f (x)). Alors
0 0 0
h (x) = g (f (x))f (x).

2.3 Exemples
Exercice 2.3.1 Calculer les fonctions dérivées des fonctions suivantes :
1. x 7→ f (x) = x3 + 3x2 + 3x − 1
2. x 7→ f (x) = x + x1 (x ∈ R∗ )
t+1
3. t 7→ g(t) = t−1
(t 6= 1)

4. t 7→ h(t) = t2 + 1
5. ω 7→ l(ω) = √ ω
ω 2 +1
1 2

6. ω 7→ X(ω) = Lω − cω

7. ω 7→ Z(ω) = R2 + L2 ω 2

8. t 7→ i(t) = I 2 cos(ωt + ϕ)
1
9. C 7→ F (C) = √
2π LC
2
10. C 7→ W (C) = 12 QC

11. x 7→ V (x) = x2 + R2 − x

Exercice 2.3.2 Calculer la dérivée des fonctions suivantes :


x−3
1. x 7→ f (x) = 2x+1

2. x 7→ f (x) = 3x2 − 2x + 1
3. x 7→ f (x) = √2x−1
3x+2
x
4. x 7→ f (x) = cos(2x+1)

2.4 Interprétation géométrique


Soit f une fonction et C le graphe de cette fonction (ie l’ensemble des
points (x, f (x)) ). f (x)−f
x−x0
(x0 )
représente la pente de la droite M M0 joignant
les deux points M et M0 d’abscisses respectives x et x0 sur le graphe de f .
Si des conditions de régularité sont remplies, quand x tend vers x0 , M tend

10
vers M0 est la corde M M0 admet une position limite : celle de la tangente T
en M0 à la courbe. La dérivée est donc la pente de la tangente au graphe de
0
la fonction. L’équation de la tangente est y = f (x0 )(x − x0 ) + f (x0 ) (plus
0
facile à retenir sous la forme y − y0 = f (x0 )(x − x0 ) ).
Exercice 2.4.1 Déterminer l’équation de la tangente à la courbe représentative
de t 7→ f (t) = sin t (pour t ∈ [0, π]) aux points d’abscisses t = 0, t = π2 et
t = π.

Exercice 2.4.2 Soit C la courbe représentative de la fonction f définie sur


R par f (x) = x2 . Soient A et B les points de C d’abscisses respectives u et
v, et D le point d’abscisse u+v2
. Montrer que la tangente à C passant par D
est parallèle à la droite (AB).

Exercice 2.4.3 Soit C la courbe représentative de la fonction x 7→ x + cos x.


Déterminer l’équations des tangentes à cette courbe aux points d’abscisses
x = 0 et x = π2 .

2.5 Applications
Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I inclus dans Df .
0
– Si f > 0 sur I alors f est strictement croissante sur I.
0
– Si f < 0 sur I alors f est strictement décroissante sur I.
0
– Si f = 0 sur I alors f est constante sur I.
0
Soit f une fonction dérivable sur [a, b]. Si f > 0 sur [a, b] sauf en quelques
0
points où f s’annule, alors pour tout réel k de [f (a), f (b)], l’équation f (x) =
0
k admet une unique solution dans [a, b]. De même, si f < 0 sur [a, b] sauf
0
en quelques points où f s’annule. Alors pour tout réel k de [f (b), f (a)],
l’équation f (x) = k admet une unique solution dans [a, b].
Exercice 2.5.1 Dans chaque cas déterminer par le calcul le signe de l’ex-
0
pression f (x) et en déduire les variations de la fonction f
– f (x) = x2 + x + 3
– f (x) = x3 + x2 − x + 2
– f (x) = x3 + 3x2 + 3x + 1

Exercice 2.5.2 Soit f la fonction définie sur R par f (x) = e3x − ex .


1. Calculer la dérivée de f .
2. Résoudre l’équation 3e2x = 1.

11
3. Étudier le signe de 3e2x − 1 selon les valeurs de x
0
4. En déduire le signe de f et les variations de f .
5. Soit C la courbe représentative de f . Déterminer une équation de la
tangente T à la courbe C au point d’abscisse 0.
6. On s’intéresse à l’équation f (x) = 1.
(a) Montrer que l’équation f (x) = 1 admet une solution α et une
seule sur l’intervalle [0, 1].
(b) Montrer que α vérifie la relation α = 12 ln(1 + e−α ).

Exercice 2.5.3 Montrer que pour tout a ∈ R et P (x) = x3 −3x+a, P (x) = 0


admet au plus une solution dans ]0, 1[.
0
Définition 2.5.1 Soit c un point de I. Si f (c) ≤ f (x) pour tout x ∈ J, avec
0
J intervalle ouvert de I, alors c est un minimum local. Si f (c) ≥ f (x) pour
tout x ∈ J, avec J intervalle ouvert de I, alors c est un extremum local.
Si c est un maximum local ou un minimum local alors c est un extremum
local.
0
Proposition 2.5.1 Si c est un extremum local alors f (c) = 0.

Exercice 2.5.4 L’impédance qd’un dipôle R, L, C sous une tension alterna-


1
2
tive de fréquence f est Z = R2 + Lω − Cω avec ω = 2πf .
1. Calculer sur R+∗ les dérivées des fonctions suivantes :
1
(a) ω 7→ X(ω) = Lω − Cω
(b) ω 7→ H(ω) = R2 + X (ω) 2
p
(c) ω 7→ Z(ω) = H(ω)
2. Soit U l’amplitude constante de la tension. Pour quelle valeur de ω la
U
fonction ω 7→ I(ω) = Z(ω) atteint-elle son extremum ?

Théoreme 2.5.1 Théorème de Rolle : Soit f est une fonction continue sur
0
l’intervalle [a; b] et dérivable sur ]a; b[. Si f (a) = f (b) alors la dérivée f
s’annule en un certain point c de l’intervalle ]a; b[ :
0
∃c ∈]a, b[ tel que f (c) = 0

12
démo :
Nous savons de la fonction f que :
– f est continue sur l’intervalle [a; b].
– f est dérivable sur ]a; b[.
– f (a) = f (b)
L’intervalle [a; b] est ce que l’on appelle un intervalle fermé borné. Or si une
fonction est continue sur un fermé borné alors elle y est bornée et y atteint
ses bornes. En clair, f (x) est limitée en bas par un minimum m et en haut
par un maximum M . De plus :
– f passe par ce minimum m en c.
– f passe par ce maximum M en d.
Précision : la fonction f peut très bien atteindre plusieurs fois son maximum
ou son minimum. L’essentiel est qu’elle le fasse... Là, nous devons envisager
deux cas :
1. Premier cas : le minimum et le maximum sont égaux.
Si m = M alors la fonction f est constante sur tout l’intervalle [a; b].
En effet, pour tout réel x de [a; b], on a alors : f (x) = m = M . Donc f
est dérivable sur tout l’intervalle et de plus, pour tout réel x de [a; b] :
0
f (x) = 0. Donc dans ce premier cas, tous les points de l’intervalle ]a; b[
conviennent. D’où le théorème de Rolle dans ce premier cas.
2. Second cas : le minimum et le maximum sont différents.
Comme f (a) = f (b) alors dans le cas où le maximum M serait atteint
en a, nous pouvons dire que le minimum m ne serait atteint ni en
a, ni en b.Et réciproquement. Donc un des deux extréma ne peut tre
atteint que sur l’intervalle ]a; b[. (Si ce n’est pas le maximum, c’est
nécessairement le minimum. Mais ça peut aussi être les deux). Donc il
existe un point c de l’intervalle ]a; b[ où f atteint cet extremum. Comme
f est dérivable sur l’intervalle ]a; b[ et que f admet en c un maximum
0
ou un minimum alors : f (c) = 0. 2

Exercice 2.5.5 Soit P (x) un polynôme à coefficients réels. Utiliser le théorème

13
0
de Rolle pour montrer que, si P (x) a n zéros distincts, alors P (x) a au plus
n + 1 zéros distincts. En déduire que l’équation : x20000 + x + 1 = 0 ne peut
avoir plus de deux racines réelles.

Exercice 2.5.6 Soient a et b deux réels et f la fonction définie sur [a, b] par
f (x) = xn + px + q. En utilisant le théorème de Rolle, montrer que l’équation
f (x) = 0 ne peut avoir plus de racines réelles distinctes si n est pair, et plus
de trois racines réelles distinctes si n est impair.

Exercice 2.5.7 Peut-on appliquer le théorème de Rolle à la fonction f (x)


définie sur [−1, 1] par f (x) = |x| ?

Exercice 2.5.8 Soit


f :]a, b[→ R
0
une fonction dérivable telle que f (x) < 0 pour tout x dans ]a, b[ et telle que

lim f (x) = 0
x→a

Démontrer que f(x) ne s’annule jamais sur ]a,b[.

Exercice 2.5.9 Calculer la dérivée de la fonction f (x) = (x2 +1) sin(x) puis
montrer que l’équation (x2 + 1) cos(x) + 2x sin(x) = 0 admet au moins une
solution dans [0, π].

Théoreme 2.5.2 Théorème des accroissements finis. f est une fonction


continue l’intervalle [a; b]. Si f est dérivable sur l’intervalle ]a; b[ alors il
0
existe un point c de ]a; b[ tel que f (c) = f (b)−f
b−a
(a)

démo :
Notre démonstration s’appuiera sur le théorème de Rolle. En fait, on pourrait
presque dire que le théorème des accroissements finis en est une conséquence.
Nous savons au sujet de la fonction f que :
– f est continue sur l’intervalle [a; b].
– f est dérivable sur ]a; b[.
Intéressons-nous à la fonction g(x) = f (x) − f (b)−f
b−a
(a)
x. La fonction g est
parfaitement définie sur l’intervalle [a; b].
b a b a
Calculons g(a) et g(b) : g(a) = f (a) b−a −f (b) b−a et g(b) = f (a) b−a −f (b) b−a .
Ainsi donc : g(a) = g(b) Énumérons les propriétés de cette fonction g :

14
– Comme f , la fonction g est continue sur [a; b].
– Comme f , la fonction g est dérivable sur ]a; b[.
– g(a) = g(b)
Le théorème de Rolle est donc applicable à la fonction g. En vertu de celui-ci,
0 0
il existe donc un réel c de ]a; b[ tel que g (c) = 0 ie tel que f (c) − f (b)−f
b−a
(a)
=0
0 f (b)−f (a)
ie tel que f (c) = b−a . 2
2
Exercice 2.5.10 Soit f (x) = − x2 +x+ 10 7
une fonction continue et dérivable
sur [1, 7]. D’après le théorème des accroissements finis, il existe au moins un
0
point c ∈]1, 7[ tel que f (c) = f (7)−f
7−1
(1)
= −3. Trouver un tel c.
Exercice 2.5.11 Montrer que pour tout x > 0,
1 1
< ln(x + 1) − ln(x) <
x+1 x
Théoreme 2.5.3 Inégalité des accroissements finis : Soit f une fonction
dérivable d’un intervalle I de R dans R, et telle qu’ils existent 2 réels m
0
et M tels que m ≤ f (x) ≤ M , alors pour tout réels a et b dans I on a
m(b − a) ≤ f (b) − f (a) ≤ M (b − a).
démo :
Ce que nous savons sur f :
– f est donc une fonction dérivable sur un intervalle I.
0
– Pour tout réel x de l’intervalle I, on a m ≤ f (x) ≤ M
Phase 1 : pour commencer la manoeuvre, intéressons-nous à la fonction
g(x) = f (x) − mx Cette fonction est parfaitement définie et dérivable sur
0 0
cet intervalle I. Calculons sa dérivée g . Pour tout réel x de I : g (x) =
0 0 0
(f (x) − mx) = f (x) − m. Or sur I, f (x) est plus grand que m. Donc pour
0
tout réel x de I, g (x) ≥ 0. Donc la fonction g est croissante sur cet inter-
valle I. Ainsi si a et b sont deux réels de cet intervalle tels que a < b alors
g(a) ≤ g(b) alors f (a) − ma ≤ f (b) − mb alors m(b − a) ≤ f (b) − f (a) D’où
la première partie de l’inégalité.
Phase 2 : la seconde partie de la démonstration sera exactement du mme
tonneau que la première. Comme g, la fonction h(x) = f (x) − M.x est
dérivable sur tout l’intervalle I. De plus, pour tout réel x de l’intervalle I :
0 0
h (x) = f (x) − M Comme sur I f (x) est plus petit que M , alors la fonction
h est décroissante sur tout l’intervalle I. Ainsi si a et b sont deux réels de cet
intervalle tels que a < b alors alors h(a) ≥ h(b) càd f (a) − M a ≥ f (b) − M b
càd M (b − a) ≥ f (b) − f (a). 2

15
Exercice 2.5.12 A l’aide du théorème des inégalités des accroissements fi-
nis, montrer que, pour tout x ∈ [0, π2 ] , 0 ≤ sin x ≤ x

3 Étude de fonctions
Soit D un intervalle ou une réunion d’intervalle de R.
Définition 3.0.2 Une fonction f est dite paire si pour tout x dans D, on
a −x ∈ D et f (−x) = f (x).
Une fonction f est dite impaire si pour tout x dans D, on a −x ∈ D et
f (−x) = −f (x).
Une fonction f est dite périodique, de période T , si T est le plus petit
nombre réel strictement positif tel que pour tout x dans D, f (x + T ) = f (x).

3.1 Limites
Interprétation de
lim f (x) = l
x→x0

– si x0 et l sont deux nombres finis, cela signifie que pour tout  > 0, il
exitse un nombre α > 0 tel que
x ∈]x0 − α, x0 + α[⇒ f (x) ∈]l − , l + [
– si x0 est infini et l est un nombre fini, cela signifie que pour tout  > 0,
il existe un nombre A > 0 tel que
x > A ⇒ f (x) ∈]l − , l + [
– si x0 est fini et l infini, cela signifie que pour tout A > 0, il existe α > 0
tel que
x ∈]x0 − α, x0 + α[⇒ f (x) > A
– si x0 et l sont infinis, cela signifie que our tout A > 0, il existe B0 tel
que
x > B ⇒ f (x) > A
Remarque 3.1.1 Quand la variable devient infinie, un polynôme a même
limite que son monôme de plus haut degré.
Quand la variable devient infinie, une fraction rationnelle a même limite que
le rapport des monômes de plus haut degré du numérateur et du dénominateur.

16
Exemple 3.1.1 – limx→0 sinx x = 1, limx→0 cosxx−1
2 = 1, limx→0 tanx x = 1
– limx→0+ x ln x = 0, limx→0+ ln(x+1)
x
=1
ln x
– Pour α > 0, limx→+∞ xα = 0, limx→0+ xα ln x = 0
x x
– Pour α > 0, limx→+∞ xeα = +∞, limx→0 e x−1 = 1

Opérations sur les limites :


p
lim f (x)
lim f (x) lim g(x) lim [f (x) + g(x)] lim f (x).g(x) lim f (x) x→x0
x→x0 x→x0 x→x0 x→x0 x→x0 g(x) ( avec f (x) ≥ 0)
a √
a b a+b ab b
si b 6= 0 a si a ≥ 0
+∞ si a > 0 √
a +∞ +∞ 0 a si a ≥ 0
−∞ si a < 0
+∞ +∞
0 ? 0 0
−∞ −∞
+∞ +∞ +∞ +∞ ? +∞
−∞ −∞ −∞ +∞ ?
−∞ +∞ ? −∞ ?

Exercice 3.1.1 Calculer


x3 +2x−1
1. lim x2 −4
x→+∞
2
2. lim x x+2x−3
3 −1
x→1

3. lim [ x2 + 2x + 2x]
x→−∞

4. lim t+3−2
t→1 t−1

3.2 Fonctions puissances


0
Soit f (x) = xn avec n ∈ Z. On a f (x) = nxr−n . Plusieurs possibilités
pour les limites de f (x) :
1. Si n = 0 alors f (x) = 1
2. Si n > 0 et n pair alors lim f (x) = +∞ et lim f (x) = +∞
x→+∞ x→−∞

3. Si n > 0 et n impair alors lim f (x) = +∞ et lim f (x) = −∞


x→+∞ x→−∞

17
4. Si n < 0 et n pair alors
lim f (x) = 0
x→+∞
lim f (x) = 0
x→−∞
lim f (x) = +∞
x→0+
lim f (x) = +∞
x→0−

5. Si n < 0 et n impair alors


lim f (x) = 0
x→+∞
lim f (x) = 0
x→−∞
lim f (x) = +∞
x→0+
lim f (x) = −∞
x→0−

3.3 Logarithme népérien


1
La fonction définie sur ]0, +∞[ par x 7→ x
est continue sur cet intervalle
donc elle y admet une primitive.
Définition 3.3.1 On appelle fonction logarithme népérien l’unique pri-
mitive sur ]0, +∞[ de la fonction x 7→ x1 qui s’annule pour x = 1. On note
cette fontion ln.

Proposition 3.3.1 – La fonction ln est définie sur ]0, +∞[ et dérivable.


– La fonction ln est strictement croissante sur ]0, +∞[. Si 0 < x < 1
alors ln x < 0 et si x > 1 alors ln x > 0.
– Quels que soient les réels strictement positifs a et b, on a :
– ln(a + b) = ln a + ln b,
– ln 1b = − ln b
– ln ab = ln a − ln b
n
√ = n1ln a pour n ∈ Z
– ln a
– ln a = 2 ln a
– lim ln x = +∞
x→+∞
– lim+ ln x = −∞
x→0
ln x
– lim α = 0 avec α > 0
x→+∞ x
α
– lim+ (x ln x) = 0 avec α > 0
x→0

18
ln(x+1)
– lim x
=1
x→+∞

Exercice 3.3.1 Dans un circuit R, C, si la charge du condensateur à linstant


1
initial est q0 , celle à l’instant t est donnée par t 7→ ln[q(t)] = ln(q0 ) − RC . Un
condensateur de capacité 2µF est déchargé dans une résistance R de 100kΩ.
Après quelle durée t la charge du condensateur a-t-elle diminué de moitié ?

Exercice 3.3.2 Déterminer la limite quand x → +∞ de


1. ln x − x

2. ln2 x − x
ln(x+1)
3. ln(x)


Exercice 3.3.3 Déterminer la limite quand x → 0+ de f (x) = x ln3 x

3.4 Exponentielle
La fonction logarithme népérien est une fonction continue strictement
croissante de ]0, +∞[ dans ]−∞, +∞[. Elle admet donc une bijection réciproque
appelée fonction exponentielle.

Proposition 3.4.1 – La fonction exponentielle est strictement croissante


sur ] − ∞, +∞[
– exp(0) = 1
– Quels que soient les réels x et y, on a :
– exp(x) > 0
– ln(exp x) = x
– si x est strictement positif, exp(ln x) = x
– exp(x + y) = exp(x) exp(y)
– exp(x − y) = exp(x)
exp(y)
1
– exp(−x) = exp(x)
 
y = ex x = ln y
– ⇔
x∈R y ∈ R∗+
– erx = (ex )r pour r nombre rationnel
– lim exp x = +∞
x→+∞
– lim exp x = 0
x→−∞
exp x
– lim α = +∞ avec α > 0
x→+∞ x

19
– lim xα exp x = 0 avec α > 0
x→−∞
−1 x
– lim ex−1 =1
x→0
– La fonction exponentielle est dérivable sur R et est égale à sa fonction
0
dérivée (ex ) = ex

Exercice 3.4.1 Déterminer la limite quand x → +∞ de


1. ex − x
ex
2. ln x

Exercice 3.4.2 Déterminer la limite quand x → 0 de x2 e1/x .

3.5 Variations, extrema


Soit I un intervalle de R et f une fonction réelle définie sur I et à valeur
dans R.

Définition 3.5.1 On dit que f est croissante sur I si pour tous x, y ∈ I


on a x ≤ y ⇒ f (x) ≤ f (y).
On dit que f est décroissante sur I si pour tous x, y ∈ I on a x ≤ y ⇒
f (x) ≥ f (y).
On dit que f est constante sur I si pour tous x, y ∈ I on a f (x) = f (y).
On dit que f est monotone sur I si elle est soit croissante, soit décroissante.

Proposition 3.5.1 Soit f une fonction dérivable sur un intervalle I de R..


0
– Si f > 0 sur I alors f est strictement croissante sur I.
0
– Si f < 0 sur I alors f est strictement décroissante sur I.
0
– Si f = 0 sur I alors f est constante sur I.

Définition 3.5.2 Une fonction f admet un maximum en x0 sur un inter-


valle I où elle est définie si pour tout x de I, on a f (x) ≥ f (x0 ).
Une fonction f admet un minimum en x0 sur un intervalle I où elle est
définie si pour tout x de I, on a f (x) ≤ f (x0 ).

Proposition 3.5.2 Si une fonction f est dérivable sur un intervalle I conte-


0
nant x0 et si f s’annule en x0 en changeant de signe alors la fonction f
présente un extremum en x0 .

20
4 Intégration
4.1 Primitives
Définition 4.1.1 Soit f une fonction définie et continue sur un intervalle I
de R. On appelle primitive de f sur I toute fonction F qui admet f comme
0
fonction dérivée sur I càd telle que ∀x ∈ I, F (x) = f (x).
Si f admet une primitive, elle admet une infinité de primitives, définies à
une constante près.
Si on fixe une valeur de la primitive en un point x0 , il y a alors unicité de la
primitive.

Exercice 4.1.1 Calculer les primitives des fonctions suivantes : 3x, x4 , 2x5 +
x3 , x12 , x35 . En déduire une formule générale pour la primitive de axn où a est
une constante et n un entier (positif ou négatif), différent de −1.

Exercice 4.1.2 Calculer les primitives des fonctions suivantes : ex , e3x , e−4x .
En déduire une formule générale pour la primitive de eax où a est une
constante

Exercice 4.1.3 Calculer les primitives des fonctions suivantes : cos(x), sin(x),
cos(4x), sin(2x + 3). En déduire une formule générale pour la primitive de
cos(ax + b) où a et b sont des constantes. Même question pour sin(ax + b).

Exercice 4.1.4 Calculer les primitives des fonctions suivantes : 17x5 − x34 ,
1 2 6
, 1 , e5x+11 , (x + 1)ex +2x+11 , (3x5 + 5)ex +10x+3 , sin(11x − 3), (3x +
4(x−2)3 x+3
6) cos(x2 + 4x − 2).

21
4.2 Formules

F (x)
I f (x)
primitive de f sur I
R 0 constante
R a ax + cste
R si r ≥ 0 xr+1
xr avec r ∈ Q − {−1} + cste
R∗ si r < 0 r+1
1
]0, +∞[ ln x + cste
√x 2 3/2
]0, +∞[ x 3
x + cste
1 1
R − {a} (x−a)n
avec a ∈ R et n ∈ N>1 (1−n)(x−a)n−1
+ cste
1
]a, +∞[ x−a
avec a ∈ R ln(x − a) + cste
1
R cos(ax + b) a
sin(ax + b) + cste
1
R sin(ax + b) − a cos(ax + b) + cste
R\{ π2 + kπ, k ∈ Z} 1
cos2 x
= 1 + tan2 x tan x + cste
R ex ex
Du si r ≥ 0 0 ur+1 (x)
u (x)ur (x) avec r ∈ Q − {−1} + cste
Du \{ zéros de u } si r < 0 r+1
0
u (x)
{x/u(x) > 0} u(x)
ln(u(x)) + cste
0
Du u (x) cos(u(x)) sin(u(x)) + cste
0
Du u (x) sin(u(x)) − cos(u(x)) + cste
0
Du u (x)eu(x) eu(x) + cste
x−2
R
Exercice 4.2.1 Calculer x+1
dx et préciser le domaine de définition.
3x+1
R
Exercice 4.2.2 Calculer x2 −1
dx et préciser le domaine de définition.
R
Exercice 4.2.3 Calculer sin(x) cos(x)dx et préciser le domaine de définition.
R
Exercice 4.2.4 Calculer sin(x) cos(3x)dx et préciser le domaine de définition.

4.3 Intégrales
Définition 4.3.1 Soit f (x) une fonction définie, bornée et continue sur un
intervalle [a, b]. On suppose que l’on effectue une subdivisionde [a, b] en n
segment : x0 = a, x1 , · · · , xn−1 , xn = b avec xi = x0 + i (b−a)
n
. On pose δx =

22
b−a
On s’intéresse à ni=1 f (xi )δx. Lorsque n tend vers l’infini, cette somme
P
n
.
tend vers une valeur I, appelée intégrale de la fonction f (x) sur [a, b] et notée
Rb
a
f (x)dx. On a
X n Z b
lim f (xi )δx = f (x)dx
δx→0 a
i=1

En physique, calculer une intégrale revient donc à sommer des contributions


infiniment petites. On peut ainsi calculer une longueur d’arc, une surface, un
volume, un champ élctrique, un champ magnétique.
Exercice 4.3.1 Calculer le volume d’un cone de revolution de hauteur h et
de rayon R.

Proposition 4.3.1 Soit f une fonction définie et continue sur un intervalle


Rb
[a, b] de R et F une de ses primitives sur [a, b]. Alors a f (x) dx = [F (x)]ba =
F (b) − F (a).
Ra
Proposition 4.3.2 – a f (x)dx = 0
Rb Ra
– a f (x) dx = − b f (x) dx
Rb Rc Rb
– a f (x) dx = a f (x) dx+ c f (x) dx sous réserve d’existence des intégrales
sur [a, c] et [c, b]
Rb Rb Rb
– a [f (x) + g(x)] dx = a f (x) dx + a g(x) dx
Rb Rb
– Pour k ∈ R, a kf (x) dx = k a f (x) dx

Interprétation géométrique
L’intégrale de f entre a et b représente l’aire comprise entre l’axe Ox et la
courbe représentant f (x), cette aire étant comptée positivement si la courbe
est au-dessus de Ox, négativement dans le cas contraire.

23
4.4 Exercices
R2 x2
Exercice 4.4.1 Calculer −1
xe 2 dx
R 2 √ 
Exercice 4.4.2 Calculer x− √1 dx
1 x

Mais parfois, les intégrales recherchées ne sont pas si simples :

4.5 Intégration par parties


Soient u et v deux fonctions définies, dérivables et à dérivées continues
0 0 0
sur un intervalle [a, b] de R. On a (uv) = u v + uv . Donc
Z b Z b
0 0
u(x)v (x)dx = [u(x)v(x)]ba − u (x)v(x)dx
a a

Exemple 4.5.1 Calcul de 0 x sin αx dx. En posant u(x) = x et v(x) =
sin αx, on a
Z π h x iπ 1 Z π
x sin αx dx = − cos αx + cos αx dx
0 α 0 α 0
h x iπ 1 sin αx π

= − cos αx +
a 0 a α 0
π 1
= − cos απ + 2 sin απ
α α
Rx
Exercice 4.5.1 Utiliser l’intégration par parties pour calculer 1 ln t dt.

24

Exercice 4.5.2 Utiliser l’intégration par parties pour calculer In = 02 sinn x dx

et Jn = 02 cosn x dx.
R1 x
Exercice 4.5.3 Calculer 0 √x+1 dx
R2
Exercice 4.5.4 Calculer 1 x2 ln xdx.

Exercice 4.5.5 Calculer 0 (x + 2) sin xdx
R0 √
Exercice 4.5.6 Calculer −1 x2 1 − xdx par deux intégrations successives.

Exercice 4.5.7 Calculer I = (x3 − 2x + 1)e−x dx.


R

Exercice 4.5.8 Calculer t sin(at) dt pour a ∈ R∗ .


R

R4
Exercice 4.5.9 Calculer 1 tn ln(t) dt pour n 6= −1.
Exercice 4.5.10 Calculer teαt dt pour α ∈ R∗ .
R
R
Exercice 4.5.11 Calculer sin(2x) cos x dx en utilisant 2 intégrations par
parties.
R
Exercice 4.5.12 Calculer x2 ex dx en utilisant 2 intégrations par parties.

4.6 Changement de variable


On a
Z b Z ϕ−1 (b)
0
f (x) dx = f [ϕ(t)]ϕ (t) dt
a ϕ−1 (a)
R1√
Exemple 4.6.1 Calcul de 0 1 − x2 dx. Comme x ∈ [0, 1], on peut faire
un changement trigonométrique : posons x = cos θ avec θ ∈ [0, π2 ], donc
0
dx = (cos θ) dθ = − sin θ dθ. On a donc
Z 1√ Z π√ Z π
2 2
1 − x2 dx = 1 − cos2 θ(− sin θ) dθ = + | sin θ| sin θ dθ
0 0 0
Z π Z π
2 2 1 − cos 2θ
2
= sin θ dθ = dθ
0 0 2
   π2  
1 sin 2θ 1 π sin π π
= θ− = − =
2 2 0 2 2 2 4

25
sin x
R
Exercice 4.6.1 Calculer 1−cos x
dx en utilisant le changement de variable
u = cos x
R1√
Exercice 4.6.2 Calculer 0
1 − x2 dx
cos3 x
R
Exercice 4.6.3 Calculer sin4 x
dx
cos x
R
Exercice 4.6.4 Calculer sin4 x
dx
R
Exercice 4.6.5 Calculer cos x sin x dx
R √
x
Exercice 4.6.6 Calculer e dx
R 2
Exercice 4.6.7 Calculer xe1+x dx

5 Fonctions réelles de plusieurs variables réelles


On appelle fonction réelle de plusieurs variables réelles toute fonction f
de Rn dans R définie par f : Rn → R, (x1 , · · · , xn ) 7→ f (x1 , · · · , xn ).
Exemple :
1. f : R2 → R, (x, y) 7→ 3x + 2y
2. f : R2 → R, (x, y) 7→ xy
3. f : R3 → R, (x, y, z) 7→ sin(xyz)
Les graphes de ces fonctions sont plus difficiles à représenter : voici le graphe
de la fonction f (x, y) = x2 − y 2

On appelle ensemble de définition de f (noté en général Df ) l’ensemble


des points M de Rn tels que f (M ) existe.
Exemple
1. f (x, y) = xy est définie sur R × R∗
p
2. f (x) = 1 − x2 − y 2 est définie si x2 +y 2 ≤ 1, c’est-à-dire sur le disque
de centre 0 et de rayon 1.

26
5.1 Limites
Définition 5.1.1 Soit f une fonction de Rn dans R. Soit M0 = (x01 , · · · , x0n )
un point de Df . On dit que f (x1 , · · · , xn ) a pour limite l quand (x1 , · · · , xn )
tend vers M0 si et seulement si ∀, ∃α > 0 tel que |xi − x0i | < α ∀i ⇒
|f (x1 , · · · , xn ) − l| < .
Les théorèmes sur les sommes et les produits de limites sont utilisables de la
même façon que dans R.
Exercice 5.1.1 Quelle est la limite de f = x + y en M0 = (1, 1) ?

5.2 Dérivées partielles


Définition 5.2.1 Soit f une fonction de Rn dans R. Soient i ∈ {1, · · · , n}
et a = (a1 , · · · , an ) ∈ Df . On appelle dérivée partielle d’indice i de f en a le
nombre dérivée en ai s’il existe de l’application
φi : R → R
xi 7→ f (a1 , · · · , ai−1 , x, ai+1 , · · · , an )
∂f
Ce nombre dérivée est noté ∂xi
(a).
∂2f
On définit les dérivées partielles d’ordre 2 par ∂xi ∂xj
= ∂
( ∂f ).
∂xi ∂xj
∂2f ∂2f
On note ∂xi ∂xi
= ∂x2i
.
∂f ∂f
Exercice 5.2.1 Soit f (x, y) = x sin(x2 y) + 2xy − 3x + 4y. Calculer ∂x
et ∂y
.

Exercice 5.2.2 Soit f : R3 → R, (x, y, z) 7→ x cos y + z sin y. Calculer


∂f ∂f ∂f ∂2f ∂2f ∂2f ∂2f
, ,
∂x ∂y ∂z
puis ∂x∂y , ∂x∂z , ∂z∂y , ∂y2 .
∂2f ∂2f ∂2f ∂2f
Exercice 5.2.3 Soit f (x, y) = 2x3 y + exy . calculer , , ,
∂x∂y ∂y∂x ∂x2 ∂x2
.

6 Différentielles
6.1 Définitions
Soit f (x) une fonction dérivable en x0 . On appelle différentielle de f
en x0 l’application linéaire qui, au réel dx associe le réel df défini par df =
0 0 df
f (x0 )dx. On note également f (x0 ) = dx .

27
Il arrive souvent que le physicien considère un petit accroissement d’une
variable, sans que celui-çi soit infiniment petit. On a alors δf = f (x + δx) −
0
f (x). Cette formule est approchée par la relation δf ≈ f (x)δx. Voyons ce
que cette approximation donne sur un exemple.
Exercice 6.1.1 q Un pendule simple, de longueur l0 a une période T0 donnée
par T0 = 2π lg0 . Lorsque la longueur subit un petit accroissement et varie
q q
de l0 à l = l0 + δl, la période devient : T = 2π g = 2π l0 +δl
l
g
. D’où

2π hp p i
δTexacte = √ l0 + δl − l0
g
alors que si l’on utilise la formule approchée, on a
π
δTapprochée = √ δl
l0 g
En prenant l0 = 1m, g = 9, 8m/s2 , on obtient les valeurs suivantes :

δl 10cm 1cm 1mm 0, 1mm


−1 −2 −3
δTexacte 0, 979637 × 10 1, 001049 × 10 1, 003294 × 10 1, 003520 × 10−4
−1 −2 −3
δTapprochée 1, 003545 × 10 1, 003545 × 10 1, 003545 × 10 1, 003545 × 10−4

On constate donc que pour des petites valeurs de δl, la formule approchée
donne de bons résultats.

6.2 Applications
Exercice 6.2.1 La longueur d’un fil métallique est fonction de la température.
Elle est donné par la relation l = l0 (1 + λt) avec λ coefficient de la dilatation
linéaire. Caculer la variation de longeur dl consécutive à une variation de
empérature dt.

Exercice 6.2.2 La résistance d’un conducteur en fonction de la température


est donnée par la relation R = R0 (1 + at + bt2 ) avec a, b coefficients ca-
ractéristiques du métal. Calculer la variation de résistance dR consécutive à
une variation de température dt.

Exercice 6.2.3 Le volume de la sphère est 43 πR3 . Déterminer le volume


d’une couche sphérique de rayon R et d’épaisseur dR très petite.

28
Exercice 6.2.4 Un condensateur plan de section S et d’épaisseur e à une
capacité C =  Se . Calculer la variation de capacité consécutive à la variation
d’épaisseur de.

Exercice 6.2.5 Le poids d’un objet à une altitude z est donné par P =
g0 R2
m (R+z) 2 . Calculer la variation relative du poids due à la variation d’altitude

dz.

Exercice 6.2.6 Une résistance R soumise à une différentielle de potentiel


continue U , est traversé par un courant d’intensité I = UR . Calculer I lorsque
R = 50Ω et U = 40V , puis utiliser les différentielles dI et dR pour trouver
une valeur approchée de l’intensité lorsque R augmente de 0, 05Ω.
1
Exercice 6.2.7 Soit la fonction y(t) = e− τ où τ est une constante.
1. Exprimer en fonction de y(t) et de l’accroissement ∆t de la variable,
les quantités ∆y = y(t + ∆) − y(t) et dy, cette dernière étant calculée
en prenant dt = ∆t.
2. Comparer pour t = 0 et t = τ , les quantités ∆y et dy caclulées en
prenant successivement ∆t = 0, 01τ et ∆t = 0, 5τ chiffrant leur écart
relatif.

6.3 Différentielles d’ordre supérieur


Exercice 6.3.1 On tire un projectile uniquement soumis à l’attraction ter-
restre supposée constante, avec une vitesse −

v0 inclinée d’un angle α par rap-
port à l’horizontale :

Les équations horaires du projectile suivant les axes sont :


y = 12 gt2 + v0 (sin α)t

avec g > 0
x = v0 (cos α)t

29
la vitesse v0 étant suposée constante.
Calculer l’angle α à prendre pour que la portée soit maximale.

Remarque : Le résultat d’une mesure n’est jamais exact. L’erreur absolue


est la différence entre la valeur mesurée gm et la valeur exacte inconnue ge .
On a donc δg = gm −ge . L’erreur relative est le quotient entre l’erreur absolue
et la valeur exacte : δg
ge
.

6.4 Différentielles des fonctions à plusieurs variables


indépendantes
On s’intéresse également à l’effet du changement d’une seule des variables
sur la valeur d’une fonction de plusieurs variables :

Exercice 6.4.1 On considère un gaz parfait obéissant à la loi P V = nRT .


Déterminer la variation de température consécutive à une variation de volume
dV et de pression dP .

Exercice 6.4.2 Un condensateur plan de section S et d’épaisseur e a une


capacité C =  Se . Calculer la variation de capacité consécutive à la variation
d’épaisseur de et de surface dS.

Exercice
q 6.4.3 La période d’un pendule simple est donnée par la formule
T = 2π gl . Si la longeur varie de dl et l’intensité de la pesanteur de dg,
comment varie T ? Déterminer également la variation relative de T .

7 Équations différentielles
7.1 Équation différentielle du premier ordre, à coeffi-
cients constants
0
Les solutions de y + ay = 0 sont exactement de la forme y = Ae−ax avec
A = y(0).
0
Exercice 7.1.1 Soit f la solution de l’équation différentielle y − 2y = 0 qui
vérifie f (0) = 1. Déterminer f (x) pour tout réel x.

30
Exercice 7.1.2 Un condensateur de capacité C est chargé sous une tension
initiale de 20 volts. Il se décharge ensuite dans un résistor de résistance
R. La tension aux bornes du condensateur est une fonction du temps V (t)
définie sur [0, +∞[. Cette fonction V est solution sur [0, +∞[ de l’équation
différentielle ‘
0 1
V (t) + V (t) = 0 (1)
RC
1. Déterminer toutes les solutions de l’équation différentielle 1
2. On rappelle que V (0) = 20. Déterminer la fonction V .

3. Dans la suite, on prendra R = 1000Ω et C = 10−4 F.


(a) Montrer que pour tout t appartenant à [0, +∞[, V (t) = 20e−10t .
(b) Déterminer les valeurs de t pour lesquelles on a V (t) ≥ 0, 02.

7.2 Équation différentielle du second ordre, à coeffi-


cients constants
Si on considère l’équation caractéristique r2 + ar + b = 0 associée à
00 0
l’équation différentielle linéaire y + ay + by = 0, trois cas peuvent se
présenter :
– Le discriminant ∆ = b2 − 4ac est positif. Dans ce cas, les deux racines
r1 et r2 sont réelles et simples. Dans ce cas, les solutions de l’équation
différentielle sont de la forme y = C1 er1 x + C2 er2 x où C1 et C2 sont
constants.
– Le discriminant ∆ = b2 −4ac est nul. Dans ce cas, la racine r est double.
Dans ce cas, les solutions de l’équation différentielle sont de la forme
y = (C1 x + C2 )erx où C1 et C2 sont constants.
– Le discriminant ∆ = b2 − 4ac est négatif. Dans ce cas, les deux racines
α ± iβ sont complexes et conjuguées. Dans ce cas, les solutions de
l’équation différentielle sont de la forme y = eαx (C1 cos βx + C2 sin βx)
où C1 et C2 sont constants.
Dans le dernier cas, le solutions de l’équation différentielle peuvent être
représentées sous la forme Am eαx cos(βx+ϕ) où Am et ϕ désignent respective-
ment l’amplitude et la phase du signal associé. En effet Am eαx cos(βx + ϕ) =
eαx (Am cos ϕ cos βx − Am sin ϕ sin βx) et il suffit de poser C1 = Am cos φ et
C2 = −Am sin ϕ.

31
Pour chacun des trois cas, on peut vérifier que les fonctions proposées
sont solutions de léquation différentielle :
1. Si le discriminant ∆ = b2 − 4ac est positif.
On a
y = C1 er1 x + C2 er2 x
0
y = C1 r1 er1 x + C2 r2 er2 x
00
y = C1 r12 er1 x + C2 r22 er2 x
00 0
ay + by + cy = C1 er1 x (ar12 + br1 + c) + C2 er2 x (ar22 + br2 + c) = 0

2. Si le discriminant ∆ = b2 − 4ac est nul.


On a
y = (C1 + C2 x)erx
0
y = (C1 r + C2 rx + C2 )erx
00
y = (C1 r2 + C2 r2 x + 2C2 r)erx
00 0
ay + by + cy = erx (C1 (ar2 + br + c) + C2 x(ar2 + br + c) + C2 (2ar + b)) = 0

3. Si le discriminant ∆ = b2 − 4ac est négatif.


On a
y = eαx (C1 cos βx + C2 sin βx)
0
y = eαx (−C1 sin(βx)β + C2 cos(βx)β + (C1 cos(βx) +C 2 sin(βx))α)
00
y = eαx (−2 sin(βx)βα − cos(βx)β 2 + cos(βx)α2 )C1
+(sin(βx)α2 − sin(βx)β 2 + 2 cos(βx)βα)C2 )
00 0
ay + by + cy = 0

Exercice 7.2.1 On considère l’équation différentielle


00 0
y − 4y + 3y = 0 (2)
1. Résoudre cette équation différentielle
0
2. Déterminer la solution f de (2) telle que f (0) = 0 et f (0) = 2.
Exercice 7.2.2 Résoudre l’équation différentielle suivante :
00
4y + 49y = 0 (3)
où y est fonction numérique de la variable réelle x. Déterminer
√ ensuite la
0 π
solution f de l’équation 3 qui vérifie f ( 2 ) = 0 et f (0) = − 2.

32
00 0
Proposition 7.2.1 Soit ay +by +cy = 0 une équation différentielle linéaire.
Soient y1 et y2 deux solutions. Pour toutes constantes C1 et C2 , C1 y1 + C2 y2
est solution.

Cela vient de la linéarité de la dérivation :


00 0
a(C1 y1 + C2 y2 ) + b(C1 y1 + C2 y2 ) + c(C1 y1 + C2 y2 )
00 0 00 0
= C1 (ay1 + by1 + cy1 ) + C2 (ay2 + by2 + cy2 )
= 0
On peut maintenant considérer des équations différentielles linéaires non-
00 0
homogènes de la forme ay + by + cy = h(x) pour toute fonction h(x). Il
00 0
faut pour cela trouver une solution f (x) de l’équation ay + by + cy = h(x)
00 0
et les solutions y(x) de léquation homogène associée ay + by + cy = 0. La
00 0
solution de ay + by + cy = h(x) sera alors y(x) + h(x).
Exercice 7.2.3 On considère l’équation différentielle
00 0
y + 2y + 5y = 2x + 3 (4)
1. Déterminer les réels a et b pour que la fonction f définie sur R par
f (x) = ax + b soit solution de cette équation.
2. Soit g une fonction définie sur R. Montrer que g vérifie (4) si et seule-
ment si g − f vérifie l’équation
00 0
y + 2y + 5y = 0 (5)

3. Résoudre (5) et en déduire la solution générale de (4)


4. Déterminer la fonction h, solution particulière de (4) vérifiant h(0) = 1
0
et h (0) = 1.

Exercice 7.2.4 On considère l’équation différentielle


00 0
y − 2y + y = 4ex (6)
1. On pose u(x) = 2x2 ex pour tout réel x. Vérifier que la fonction u est
solution l’équation (6)
2. On pose z = y − u. Montrer que y est solution de (6) si et seulement si
z est solution de
00 0
z − 2z + z = 0 (7)

33
3. Résolvez l’équation (7)
4. Déduisez-en l’ensemble des solutions de (6)
0
5. Déterminer la solution de (6) telle que y(0) = 0 et y (0) = −3.

Exercice 7.2.5 Une grandeur (non nulle) y évolue à une vitesse proportion-
nelle à elle-même. On sait que cette grandeur double tous les 10 ans. Combien
de temps lui faut-il pour tripler ?

Exercice 7.2.6 La loi de refroidissement de Newton dit que ”la vitesse


de refroidissement d’un corps inerte est proportionnelle à la différence de
température entre ce corps et le milieu ambiant”. On suppose que la température
de l’air est de 25o C. Dans ces conditions, la température d’un corps passe de
100o C à 70o C en 15minutes. Au bout de combien de temps se trouvera-t-il à
40o C ?

7.3 Équations différentielles à coefficients constants


Considérons une équation différentielle linéaire à coefficients constants :

L(y) := an y (n) + an−1 y (n−1) + · · · + a0 y = 0 avec les ai réels (8)

Définition 7.3.1 À cette équation différentielle linéaire, on associe l’équation


caractéristique an rn + an−1 rn−1 + · · · + a0 = 0

Théoreme 7.3.1 Soient r1 , · · · , rs les racines réelles de multiplicité res-


pectives α1 , · · · , αs et (rs+1 , rs+1 ), · · · , (rt , rt ) ses racines complexes (2 à 2
conjugués) de multiplicité αs+1 , · · · , αt . Les solutions de l’équation (8) sont
exactement de la forme
s
X t
X
y= rk x
e Pk (x) + eRe(rk )x (cos(Im(rk )x)Qk (x) + sin(Im(rk )x)Rk (x))
k=1 k=s+1

où Pk , Qk et Rk sont des polynômes réels arbitraires de degré inférieur ou


égale à (αk − 1).

34
7.4 Équations différentielles linéaires homogène d’ordre
un, à coefficients dans C(x)
0
L’équation différentielle linéaire homogène s’écrit a(x)y + b(x)y = 0.
On travaille alors sur un intervalle I où a(x) ne s’annule pas. On a alors
0 b(x) b(x)
y + a(x) y = 0. On cherche une primitive A(x) de a(x) et les solutions sont
−A(x)
alors de la forme f (x) = Ce où C est une constante dont la valeur se
détermine grâce aux conditions initiales.

7.5 Équations différentielles linéaires d’ordre un, à co-


efficients dans C(x)
Si l’équation différentielle possède un second membre (si c est une fonction
non nulle), il suffit de trouver une solution particulière f0 de l’équation pour
les connatre toutes. En effet, les solutions de l’équation différentielle sont les
fonctions f0 + g o g est une solution générale de l’équation homogène.
Le problème est souvent de déterminer cette solution particulière.

Si c est la somme de plusieurs fonctions c1 et c2, on peut chercher une


solution particulière de l’équation différentielle de second membre c1, puis
une solution particulière de l’équation différentielle de second membre c2,
puis faire la somme de ces deux solutions particulières. On obtient alors une
solution particulière de l’équation de départ.
0
L’équation est de la forme a(x)y + b(x)y = c(x).
On résout de manière générale une équation avec second membre par la
méthode de variation de la constante. Si Ce−A(x) est solution de l’équation ho-
mogène associée, on pose f (x) = u(x)e−A(x) et en remplacant dans l’équation
0
initiale, on a a(x)u = c(x)eA(x) et en supposant que a(x) ne s’annule pas et
A(x)
que c(x)e
a(x)
admette une primitive B, l’ensemble des solutions est f (x) =
−A(x)
(B(x) + C)e . La solution est donc
 Z 
R b(x)
− a(x) dx c(x) R a(x)
b(x)
dx
f (x) = e C+ e dx
a(x)
0
Exercice 7.5.1 Résoudre y − y = e2x .
0
Exercice 7.5.2 Résoudre y − 2y = 2x3 + x

35
0
Exercice 7.5.3 Résoudre y + y = x + ex
0 2
Exercice 7.5.4 y − 2xy = ex sin(x)

8 Nombres complexes et exponentielle com-


plexe. Rappels de trigonométrie circulaire
8.1 Définitions et premières propriétés
Définition 8.1.1 L’ensemble C des nombres complexes est l’ensemble des
nombres de la forme a + ib où a, b sont des réels et i est tel que i2 = −1.
Définition 8.1.2 Soit z = a + ib un nombre complexe. L’écriture a + ib
s’appelle la forme algébrique de z. a désigne la partie réelle, notée Re(z). b
désigne la partie imaginaire de z, notée Im(z).
Exercice 8.1.1 Soient z1 = 3 + 2i et z2 = 2 − i. Donnez la forme algébrique
de z1 + z2 , z× z2 et z12 .
Proposition 8.1.1 z est un nombre réel si et seulement si Im(z) = 0.
z est un imaginaire pur si et seulement si Re(z) = 0.
Définition 8.1.3 On appelle conjugué de z = a + ib le nombre z = a − ib.
Théoreme 8.1.1 Un nombre complexe z est réel si et seulement si z = z.
Un nombre complexe z est un imaginaire pur si et seulement si z = −z.
Proposition 8.1.2 – z=z
– z + z0 = z + z0
– z × z0 = z × z0  0
1 1 z z0

– Si z 6= 0 alors z
= z
et z
= z
.

Exercice 8.1.2 Soient z1 = 3 + 2i et z2 = 2 − i. Donnez la forme algébrique


de z11 et z12 .
3−5i
Exercice 8.1.3 Déterminer la forme algébrique de 5+4i

Exercice 8.1.4 Déterminer z tel que 2z + 1 − i = iz + 2.


Exercice 8.1.5 Déterminer l’ensemble des nombres complexes z tels que
z 2 + 3z + 4 soit un nombre réel.

36
8.2 Représentation géométrique
Définition 8.2.1 L’affixe z d’un point M de coordonnées (a; b) est le nombre
complexe z = a + ib.
L’affixe d’un vecteur −

u de coordonnées (a; b) est le nombre complexe a + ib.
−0

Théoreme 8.2.1 Soit → − 0
u et u deux vecteurs d’affixes respectives z et z , et
→0

k un nombre réel. Les affixes des vecteurs −−

u , k−

u et −→
u + u sont respec-
0
tivement −z, kz et z + z .

Proposition 8.2.1 Soit A et B deux points du plan complexe d’affixe res-


pectives zA et zB .
−→
L’affixe du vecteur AB, notée z−→ est z−→ = zB − zA .
AB AB
L’affixe du milieu du segment [AB] est zA +z
2
B
.

Définition 8.2.2 Pour tout nombre complexe z d’image M dans le plan


complexe, on appelle module de z le nombre réel positif, noté |z| défini par
|z| = OM .

Théoreme
√ 8.2.2 Le module du nombre complexe z = a + ib est |z| =
a2 + b 2 .

Proposition 8.2.2 Soient A et B deux points du plan complexe d’affines


respectives zA et zB . Alors AB = |zB − zA | et z−→ = |zB − zA |.
AB

0
Proposition 8.2.3 Soient z et z deux nombres complexes.
0
– |z|2 = z × z
– zz = |z| z et si z 6= 0 alors zz0 = |z|
0 0
|z0 |
– |z|
= 00 si et seulement
0 si z = 0
– z + z ≤ |z| + z

8.3 Argument d’un nombre complexe


Définition 8.3.1 Soit z un nombre complexe non nul et M son image dans
le plan complexe. On appelle argument de z et on note arg(z) une mesure de
−−→
l’angle (−

e1 , OM ). On le note θ.

37
Remarque 8.3.1 – Un argument d’un nombre complexe non nul est
défini à un multiple entier de 2π près.
– Un nombre réel strictement positif a pour arguments k2π, avec k ∈ Z.
– Un nombre réel strictement négatif a pour arguments π + k2π, avec
k ∈ Z.
– Les arguments d’un nombre imaginaire pur non nuls sont les réels π2 +
kπ avec k ∈ Z.

Théoreme 8.3.1 Soit z = a + ib un nombre complexe non nul de module ρ


et d’argument θ. Alors a = ρ cos θ et b = ρ sin θ.

Définition 8.3.2 Soit z un nombre complexe de module ρ et d’argument θ.


z = ρ(cos θ + i sin θ) est la forme trigonométrique de z.

Exercice 8.3.1 Trouver la forme trigonométrique de z1 = 3 + i.

Exercice 8.3.2 Trouver la forme algébrique du complexe z2 de module 3 et


d’argument − π4 .

Proposition 8.3.1 Quels que soient les nombres complexes non nuls z et
0
z , on a :
0 0
– arg(zz ) = arg(z) + arg(z ) + k2π, k ∈ Z
0
– arg( zz0 ) = arg(z) − arg(z ) + k2π, k ∈ Z.

Théoreme 8.3.2 Pour tout entier relatif n et tout nombre réel θ, on a

(cos θ + i sin θ)n = cos(nθ) + i sin(nθ)

Démonstration :
n
(cos θ + i sin θ)n = eiθ = ei(nθ) = cos(nθ) + i sin(nθ)
 √ 2004
Exercice 8.3.3 Calculer 21 + i 23 .
√ √ √
Exercice 8.3.4 Utiliser les nombres complexes z1 = 1+i2 3 et z2 = 2+i 2
2
π π
pour calculer les valeurs exactes de cos 12 et sin 12 , puis celles de cos 7π
12
et

sin 12 .

Exercice 8.3.5 Retrouver les formules trigonométriques pour cos(a+b), sin(a+


b), cos(a − b) et sin(a − b).

38
Exercice 8.3.6 En posant a + b = p et a − b = q, déduire que
– cos p + cos q = 2 cos( p+q
2
) cos( p−q
2
)
– cos p − cos q = −2 sin( p+q2
) sin( p−q
2
)
p+q p−q
– sin p + sin q = 2 sin( 2 ) cos( 2 )
– sin p − sin q = 2 cos( p+q
2
) sin( p−q
2
)

Exercice 8.3.7 Résoudre cos 3x + cos x = 0 puis cos 3x − cos x = 0.

Exercice 8.3.8 Résoudre sin x + sin 2x + sin 3x = 0.

8.4 Représentation d’une grandeur sinusoı̈dale par un


complexe
Définition 8.4.1 Soit z un nombre complexe de module ρ et d’argument θ.
z = ρeiθ est la forme exponentielle de z.

Théoreme 8.4.1 Pour tout nombre réel θ, on a

eiθ + e−iθ eiθ − e−iθ


cos θ = et sin θ =
2 2
Exercice 8.4.1 Soient θ un nombre réel et n un entier naturel. On pose
Cn = 1 + cos θ + · · · + cos nθ, Sn = sin θ + · · · + sin nθ et u = cos θ + i sin θ.
1. Expliquer pourquoi Cn + iSn = 1 + u + u2 + · · · + un
2. Dans le cas où θ = 2kπ(k ∈ Z), montrer que Cn = n + 1 et Sn = 0
3. On suppose que θ 6= 2kπ
1−un+1 1−ei(n+1)θ
(a) Démontrer que 1 + u + · · · + un = 1−u
= 1−eiθ
θ (n+1)θ
(b) Mettre ei 2 en facteur dans u−1 et ei 2 en facteur dans un+1 −1
et prouver que
  sin (n+1)θ
i nθ 2
Cn + iSn = e 2
θ
sin 2

(c) Déduire Cn et Sn .

39
8.5 Applications à la géométrie
Exercice 8.5.1 Soient MNP un triangle, A milieu de [NP], B milieu de [PM]
et C milieu de [MN]. Montrer que les triangles MNP et ABC ont le meme
centre de gravité.
Soient a, b, c, m, n, p les affixes de A, B, C, M, N, P . Alors a = m+n
2
, b = m+p
2
m+n+p
et c = m+n2
. Le barycentre de MNP a pour coordonnées 3
et celui de
a+b+c m+n+p
ABC a pour coordonnées 3 = 3 . Les barycentres sont donc confon-
dus.

Théoreme 8.5.1 Soient A, B et C trois points distincts d’affixes respectives


zA , zB et zC . Alors
 
zC − zA −→ −→
arg est une mesure de l’angle (AB, AC).
zB − zA

Remarque 8.5.1 – Les trois points A, B et C d’affixes respectives zA , zB


et zC avec A et B distincts, sont alignés si et seulement si zzBC −z
−zA
A
∈ R.
−→ −→ zC −zA
– Les vecteurs AB et AC sont orthogonaux si et seulement si zB −zA est
un nombre imaginaire pur non nul.

Exercice 8.5.2 Dans le plan complexe rapporté au repère orthonormal di-


rect (O, −
→e1 , −

e2 ), on considère les points A et B d’affixes respectives 1 − i et
1 + i. Soit θ un nombre réel de l’intervalle ]0; 2π[, distinct de π, et M le point
d’affixe 1 + ieiθ . Démontrer que M appartient au cercle de diamètre [AB].
θ θ
zM −zB eiθ −1 ei 2 −e−i 2 2i sin θ2
zM −zA
= eiθ +1
= −i θ
= 2cosθ2
= i tan π2 est un imaginaire pur donc le

2 +e
2
e
triangle AMB est rectangle en M donc M est sur le cercle de diamètre [AB].
Le
iθpoint
C d’affixe 1 est le milieu du segment [AB]. |AC| = 1 or |M C| =
ie = 1 et donc M est sur le cercle de centre C et de rayon 1, c’est à dire
le cercle de diamètre [AB].

Exercice 8.5.3 Le plan complexe est muni d’un repère√ orthonormal√direct



− →

(O, e1 , e2 ). Soient A et B les points d’affixe zA = 3 − i et zB = 3 + i.
Montrer que le triangle OAB est un triangle équilatéral.

OA = OB = 2.
−→ −−→ −→ →
arg(OA, OB) = 2arg(OA, −
e1 ) = π3 .

40
8.6 transformations
Théoreme 8.6.1 Soit σ un nombre complexe. L’application définie sur C
par z 7→ z + σ est l’écriture complexe de la translation de vecteur −

u d’affixe
σ.
Théoreme 8.6.2 Soit k un nombre réel. L’application définie sur C par
z 7→ kz est l’écriture complexe de l’homothétie de centre O et de rapport k.
Théoreme 8.6.3 Soient Ω le point d’affixe ω et k un réel non nul. L’ap-
plication définie sur C par z 7→ k(z − ω) + ω est l’écriture complexe de
l’homothétie de centre Ω et de rapport k.
Théoreme 8.6.4 Soit θ un nombre réel. L’application définie sur C par
z 7→ eiθ z est l’écriture complexe de la rotation r de centre 0 et d’angle θ.
Soient Ω d’affixe ω et θ un réel. L’application définie sur C par z 7→ eiθ (z −
ω) + ω est l’écriture complexe de la rotation r de centre Ω et d’angle θ.
Exercice 8.6.1 Dans le plan complexe rapporté au repère orthonormal di-
rect (O, −

e1 , −

e2 ), on considère le point B d’affixe 1 + i. Soit θ un nombre réel
de l’intervalle ]0; 2π[, distinct de π, et r la rotation de centre O et d’angle
π 0
2
. Soit M le point d’affixe 1 + ieiθ et M l’image de M par la rotation r.
0
Démontrer que les points B, M et M sont alignés.
zM −zB i(eiθ −1) i(sin θ2 )×2i
zM 0 = izM = i − eiθ . Et donc z 0 −zB
= −(eiθ +1
= −(cos θ2 )×2
= tan 2θ est
M
réel donc les points sont alignés.

8.7 Exercices en vrac


Problème 8.7.1 On considère l’équation d’inconnue complexe z : z 3 +5z 2 +
11z + 15 = 0.
1. Montrer qu’il existe trois réels a, b et c tels que pour tout nombre com-
plexe z, z 3 + 5z 2 + 11z + 15 = (z + 3)(az 2 + bz + c). Déterminer a, b et
c.
2. En déduire les solutions de cette équation.
1. −3 est racine de z 3 + 5z 2 + 11z + 15 donc z 3 + 5z 2 + 11z + 15 =
(z + 3)(az 2 + bz + c).
(z + 3)(az 2 + bz + c) = z 3 + (3a + b)z 2 + (3b + c)z + 3c donc 3a + b =
5, 3b + c = 11, 3c = 15 i.e. a = 1, b = 2, c = 5.

41
2. z 3 + 5z 2 + 11z + 15 = 0 ⇔ ((z + 3) = 0 ou (z 2 + 2z + 5) = 0) ⇔
(z ∈ {−3, −1 + 2i, −1 − 2i})

Problème 8.7.2 Soit le polynôme à coefficients réels : P (z) = z 3 − 6z 2 +


13z − 10
1. Calculer P (2), et en déduire une factorisation de P (x).
2. Calculer les racines réelles de P.
3. Calculer les racines complexes de P.
1. P (2) = 0, donc P (x) = (z − 2)(az 2 + bz + c) = (z − 2)(z 2 − 4z + 5).
2. 2
3. 2 + i et 2 − i

Problème 8.7.3 Le plan complexe est rapporté au repère orthonormal (O; −



u ;→

v ).
Soit (D) l’ensemble des points M de (P ) d’affixe z vérifiant |z − 3i| =
|z + 2 − i|(∗)
1. En écrivant z = x+iy, montrer que (D) est une droite dont on donnera
l’équation.
2. Soient A le point d’affixe 3i et B le point d’affixe −2+i. En interprétant
géométriquement la relation (∗) à l’aide des points A et B, redémontrer
que (D) est une droite. Retrouver son équation.
1. |z − 3i| = |z + 2 − i| ⇔ x2 + (y − 3)2 = (x + 2)2 + (y − 1)2 ⇔ x2 + y 2 −
6y + 9 = x2 + 4x + 4 + y 2 − 2y + 1 ⇔ 4x + 4y − 4 = 0 ⇔ x + y − 1 = 0.
2. M est équidistants de A et B donc (D) est la médiatrice de [AB].
−→
AB = (−2; −2) et (D) est perpendiculaire à [AB] donc (D) est de la
forme −2x−2y+c = 0. De plus, (D) passe par le milieu de [AB] qui est
(−1; 2). D’où (D) a pour équation −2x − 2y + 2 = 0 i.e. x + y − 1 = 0.

Problème 8.7.4 À tout nombre complexe z 6= i on associe le nombre com-


plexe
z − 1 + 2i
Z= .
z−i
1. Calculer Z pour z = 1, z = 1 − i

42
2. On pose z = x + iy et Z = X + iY , avec x, y, X, Y nombres réels.
Calculer X et Y en fonction de x et y.
Déterminer l’ensemble des points M d’affixe z tels que Z soit un réel.
Déterminer l’ensemble des points M d’affixe z tels que Z soit un ima-
ginaire pur.

3. On note A le point d’affixe 1 − 2i, B le point d’affixe i et M le point


d’affixe z. En considérant les vecteurs d’affixe z−1+2i et z−i, exprimer
un argument de Z.
Retrouver géométriquement les résultats précédents.
1. si z = 1 alors Z = −1 + i. Si z = 1 − i alors Z = − 25 + 51 i.
2 2
2. X = xx2−x+y +y−2
+y 2 −2y+1
et Y = x2 +y 3x+y−1
2 −2y+1 Z est réel si Y = 0 i.e. si 3x + y −

1 = 0. Z est imaginaire pur si X = 0 i.e. si x2 − x + y 2 + y − 2 = 0


i.e. si (x − 12 )2 + (y + 21 )2 − 52 = 0.
−−→ −−→
3. L’argument de Z est l’angle (M B, M A). Z est réel si M est sur la
droite (AB) qui a pour équation 3x + y − 1 = 0 Z est imaginaire pur
si l’angle est droit et donc si M est sur le cercle de diamètre [AB] i.e.
si (x − 21 )2 + (y + 21 )2 = 52 .
0 0
Problème 8.7.5 Pour z et z deux nombres complexes, on pose φ(z, z ) =
0 0
zz 0 + zz , où z et z 0 désignent les conjugués respectifs de z et z .
π 2π
1. Calculer φ(i, 3); φ(1 + 2i, −2 + i); φ(2 + i, −3 + 2i); φ(ei 6 , ei 3 ).
0 0
Montrer que pour tout couple (z, z ) l nombre φ(z, z ) est réel.
0 0 0 0 0
2. On pose z = x+iy et z = x +iy pour x, x, y, y réels. Calculer φ(z, z )
0 0
en fonction de x, x , y, y . √
Déterminer l’ensemble des points M d’affixe z tels que φ(z, 1+i) = 2.
0 0 0 0 0
3. On pose z = reiθ et z = r eiθ avec θ et θ réels et r, r réels positifs.
0 0
Calculer φ(z, z 0 ) en fonction de r, r et cos(θ − θ ).
Exprimer φ(z, z) en fonction de r.

1. φ(i, 3) = i × 3 + (−i) × 3 = 0 ; φ(1 + 2i, −2 + i) = (1 + 2i) × (−2 −


i) + (1 − 2i) × (−2 + i) = (−2 − i − 4i + 2) + (−2 + i + 4i + 2) = 0 ;
φ(2+i, −3+2i) = (2+i)×(−3−2i)+(2−i)×(−3+2i) √ = (−6−4i−3i+
i π6 i 2π
2)+(−6+4i+3i+2)
√ = −8 ; φ(e , e 3 ) = (1/2∗ 3+1/2∗I)∗(−1/2−
1/2 ∗ I ∗ 3) + (1/2 ∗ 3( 1/2) − 1/2 ∗ I) ∗ (−1/2 + 1/2 ∗ I ∗ 3( 1/2)) = 0.
Ce nombre est égal à son complexe donc il est réel.

43
0 0 0 0
2. zz 0 + zz = 2Re(zz
√ ) = 2(xx +√ yy ).
φ(z, 1 + i) = 2√ 2 ⇔ x + y = 2. L’ensemble des points
√ M tels que
φ(z, 1 + i) = 2 2 est la droite d’équation y = −x + 2.
0 0 0 0 0
3. zz 0 + zz = 2Re(zz 0 ) = 2Re(rr ei(θ−θ ) ) = 2rr cos(θ − θ ).
φ(z, z) = 2r2 .

Problème 8.7.6
√ On considère dans C l’ensemble des nombres complexes
tels que z 2 − 3z + 1 = 0. Soient z1 et z2 les deux solutions de cette équation,
z1 étant le nombre ayant sa partie imaginaire positive.
1. Déterminer le module et l’argument de z1 et z2 .
2. Soit Z tel que Z = z−z
z−z2
1
. En posant z = x + iy, écrire Z = X + iY avec
X ∈ R et Y ∈ R.
Trouver l’ensemble des points M (x; y) tels que Z soit réel. Trouver
l’ensemble des points M (x; y) tels que Z soit un imaginaire pur.
√ √
1. z1 = 23 + 12 i et z2 = 2
3
− 12 i donc |z1 | = 1, arg(z1 ) = π
6
et |z2 | = 1,
arg(z2 ) = −π
6
.
2. Soit Z tel que Z = z−z 1
z−z2
. En posant z = x + iy, écrire Z = X + iY avec
X ∈ R et Y ∈ R. √ √
−2x2 +2 2
√ 3x−2y −1 et Y = −2x+ 3
On a X = 2(−x 2 + 3x−y 2 −y−1)

2(−x2 + 3x−y 2 −y−1)
. Z est réel si
√ √
Y = 0 i.e. x = 23 . Z est √
imaginaire pur si X = 0 i.e. si x 2
− 3x +
2 1 3 2 2
y + 2 = 0 i.e. si (x − 2 ) + y = 1.

8.8 Vecteur de Fresnel


Définition 8.8.1 On associe à une grandeur sinusoı̈dale du temps s(t) =
−−→
Scos(ωt
−−→ + j) un vecteur OM appelé vecteur de Fresnel de module constant
OM = S et tournant dans le sens trigonométrique à la vitesse angu-

−→ −−→
laire ω d’angle orienté (Ox, OM ) à l’instant t et de mesure (ωt + ϕ). La
−−→
projection du vecteur OM sur l’axe Ox représente la grandeur sinusodale :
s(t) = Scos(ωt + ϕ).

Associons à la vibration s1 (t) = S1 cos(ωt + ϕ1 ) (resp. s2 (t) = S2 cos(ωt +


−−−→ −−−→
ϕ2 ) le vecteur tournant OM1 (resp. OM2 ). On a alors :

44
−−−→ −→ −−−→ −−−→ −→ −−−→
– OM1 = S1 , (Ox, OM1 ) = ωt + ϕ1 et OM2 = S2 , (Ox, OM2 ) =

ωt + ϕ2
– Le vecteur de Fresnel associé à la somme s(t) de deux fonctions si-
−−−→
nusoı̈dales s1 (t) et s2 (t) est la somme des vecteurs de Fresnel OM1 et
−−−→
OM2 associés à chacune de ces fonctions.
Cas général :
Détermination graphique de S et ϕ (Représentation à t = 0)
– Cas où S1 6= S2 : OM1 M M2 est un parallélogramme Dans le triangle
OM m, on a Om = Om1 +Om2 et mM = m1 M1 +m2 M2 . D’où tan ϕ =
mM
Om
= SS11 cos
sin ϕ1 +S2 sin ϕ2
ϕ1 +S2 cos ϕ2
et S 2 = OM 2 = Om2 + mM 2 = (S1 cos ϕ1 +
S2 cos ϕ2 )2 + (S1 sin ϕ1 + S2 sin ϕ2 )2 = S12 + S22 + 2S1 S2 cos(ϕ2 − ϕ1 ).
– Cas où S1 = S2 = S0 : OM1 M M2 est un losange ϕ = ϕ1 +ϕ 2
2
et S =
ϕ2 −ϕ1 ϕ2 −ϕ1 ϕ1 +ϕ2
2OH = 2S0 cos( 2 ) et s(t) = 2S0 cos( 2 ) cos(ωt + 2 ).
Cas particuliers :

45
1. Vibration en phase : ϕ1 = ϕ2 = ϕ0 :

2. Vibration en oppposition de phase : ϕ2 = ϕ1 + π


(a) Cas où S1 > S2
(b) Cas où S1 < S2
π
3. Vibration en quadrature de phase : ϕ2 = ϕ1 ± 2
π
(a) Cas où M2 est en avance sur M1 : ϕ2 = ϕ1 + 2
π
(b) Cas où M2 est en retard sur M1 : ϕ2 = ϕ1 − 2

Exercice 8.8.1 Soit le circuit série R, L, C traversé par un courant i(t) =


Im cosωt La différence de potentiel u(t) = Um cos(ωt + ϕ) aux bornes de l’en-

46
47
semble est la somme des d.d.p. instantanées aux bornes de chaque dipôle :
u(t) = ur (t) + uL (t) + uC (t) avec ur (t) = RIm Rcos(ωt), uL (t) = L di(t)dt
=
π 1 1
−LωIm sin ωt = LωIm cos(ωt + 2 ) et uC (t) = C i(t)dt = Cω Im sin(ωt) =
1
Cω m
I cos(ωt − π2 ).
À chaque tension, on associe un vecteur : à la tension ur (t) on associe le
−−−→ −−−→
−→ −−−→
vecteur tournant OM1 d’où OM1 = RIm et (Ox, OM1 ) = ωt ; à la ten-
−−−→ −−−→
sion uL (t) on associe le vecteur tournant OM2 d’où OM2 = LωIm et

−→ −−−→
(Ox, OM2 ) = ωt + π2
−−−→ −−−→
Im
à la tension uC (t) ; on associe le vecteur tournant OM3 d’où OM3 = Cω

−→ −−−→
et (Ox, OM3 ) = ωt − π2 .
La tension aux bornes de l’ensemble u(t) = uR (t) + uL (t) + uC (t) associé
−−−→ −−−→ −−−→
au vecteur tournant OM1 + OM2 + OM3 , représentée aux instants t = 0 et
2
t 6= 0 : Dans
q le triangle OM1 M , on a OMq = OM12 + M1 M 2 d’où Um (t) =
Im 2 1 2
 
ku(t)k = (RIm )2 + LωIm − Cω = Im R2 + Lω − Cω . Argument de
1
M1 M Lω− Cω
u(t) par rapport à i(t) : tan ϕ = OM1
⇒ ϕ = Arctan R
.

Exercice 8.8.2 Un diapason permet de créer à la surface d’un liquide deux


sources synchrones S1 et S2 vibrant selon la loi :
s1 (t) = s2 (t) = S0 cos ωt = S0 cos 2π Tt . Un point M de la surface du
liquide reoit :
– de S1 à la distance d1 une vibration : S1M (t) = S0 cos 2π( Tt − dλ1 ) =
S0 cos(ωt − ϕ1 ) avec ϕ1 = 2πd
λ
1
, avec λ longueur d’onde : λ = V T = N V
t d2
– de S2 à la distance d2 une vibration : S2M (t) = S0 cos 2π( T − λ ) =
S0 cos(ωt − ϕ2 ) avec ϕ2 = 2πd
λ
2

48
La vibration résultante en M est donc (dans le cas des petites déformations) :
sM (t) = s1M (t) + s2M (t).
−−−→
– à la vibration s1M (t) = S0 cos(ωt − ϕ1 ) le vecteur tournant OM1

49
−−−→
– à la vibration s2M (t) = S0 cos(ωt − ϕ2 ) le vecteur tournant OM2
−−→ −−−→
– à la vibration sM = s1M (t) + s2M (t) le vecteur tournant OM = OM1 +
−−−→
OM2

−−−→ −−−→
La figure OM1 M M2 est un losange car OM1 = OM2 = S0 . On en déduit

−−→ −−→
– l’amplitude : SM = OM = 2 OH = 2S0 cos ϕ2 −ϕ 1
= 2S0 cos π(d1λ−d2 )

2
– l’angle : ϕ = ϕ1 +ϕ
2
2
= −π d1 +d
λ
2

d’où sM (t) = SM cos(ωt + ϕ) = 2S0 cos( π(d1λ−d2 ) ) cos ωt − π d1 +d



.
2
λ
Franges de vibration maximum OA1 = A1 A2 = · · · = 2 et cos π(d1λ−d2 ) =
λ

1 ⇔ π d1 −d
λ
2
= kπ avec k ∈ Z càd d1 − d2 = kλ. C’est une famille d’hyperbole
de foyers S1 et S2 .
Franges de vibration nulle B1 B2 = B2 B3 = · · · = λ2 et cos π(d1λ−d2 ) =

50
0 0 0
0 ⇔ π d1 −d
λ
2
= π2 + k π avec k ∈ Z càd d1 − d2 = (2k + 1) λ2 . C’est une autre
famille d’hyperbole de foyers S1 et S2 .

9 Gradient, divergence, rotationnel



L’opérateur nabla ou ∇ est très utile en analyse vectorielle. Il permet de
déterminer les notions de gradient, rotationnel, divergence et laplacien de
manière simple et concise. Il se définit comme suit
 ∂ 
∂x
 


 
∇= 
 ∂y


 

∂z

9.1 Gradient
Le gradient d’une fonction f s’exprime ainsi
 ∂f 
∂x
−−→ 
∂f

grad(f ) = 
 
∂y 
 
∂f
∂z


− −−→ →
En utilisant l’opérateur ∇, on trouve plus simplement grad(f ) =∇ f .
−−→ −−→
On a donc dU = grad(U ).dOM pour toute fonction U .

Le gradient est un opérateur qui s’applique à un champ de scalaires et


le transforme en champ de vecteurs. Intuitivement, le gradient indique la
direction de la plus grande variation du champ de scalaires, et l’intensité de
cette variation. Par exemple, le gradient de l’altitude est dirigé selon la ligne
de plus grande pente et sa norme augmente avec la pente.
−−→
Exercice 9.1.1 Soit M un point de coordonnées (x, y, z) et r = OM =

p −−→
x2 + y 2 + z 2 . Calculer grad( 1r ).

51
−−→
Exercice 9.1.2 Soit M un point de coordonnées (x, y, z) et r = OM =

p −−→
x2 + y 2 + z 2 . Calculer grad(ln r).
−−→
Exercice 9.1.3 Soit M un point de coordonnées (x, y, z) et r = OM =

p −−→ −r
x2 + y 2 + z 2 . Calculer grad(ee ).

9.2 Divergence
Soit un champ vectoriel
 
P (x, y, z)

→  
V (x, y, z) = 
 Q(x, y, z) 

R(x, y, z)


La divergence de V s’exprime ainsi :
→ ∂P ∂Q ∂R
div(V ) = + +
∂x ∂y ∂z

− → → −→
En utilisant l’opérateur ∇, on trouve plus simplement div(V ) =∇ . V .
 
P (x, y, z)

−  
 Q(x, y, z) 
Proposition 9.2.1 Soient un champ vectoriel V (x, y, z) =  

R(x, y, z)
et une fonction f (x, y, z). On a
→ → −−→
− →

div(f (x, y, z) V (x, y, z)) = f (x, y, z)div V + grad(f ). V
En effet
→ ∂(f P ) ∂(f Q) ∂(f R)
div(f (x, y, z) V (x, y, z)) = + +
∂x ∂y ∂z
∂P ∂Q ∂R ∂f ∂f ∂f
= f +f +f +P +Q +R
∂x ∂y ∂z ∂x ∂y ∂z
 ∂f   
∂x P (x, y, z)
∂P ∂Q ∂R  
) +  ∂f
  
= f( + + ∂y  .  Q(x, y, z)
  
∂x ∂y ∂z   
∂f R(x, y, z)
∂z

52
−−→
Exercice 9.2.1 Soit M un point de coordonnées (x, y, z) et r = OM =

p −−→
x2 + y 2 + z 2 . Calculer div(grad( 1r )).
−−→
Exercice 9.2.2 Soit M un point de coordonnées (x, y) et r = OM =

p −−→
x2 + y 2 . Calculer div(grad( 1r )).

Proposition 9.2.2 Soit une fonction quelconque f (x, y, z). Si on calcule la


divergence de son champ de gradient, on trouve le laplacien :
     
−−→ ∂ ∂f ∂ ∂f ∂ ∂f
div(grad f ) = + +
∂x ∂x ∂y ∂y ∂z ∂z
∂2f ∂2f ∂2f
= + +
∂x2 ∂y 2 ∂z 2
= ∆f

La divergence s’applique à un champ de vecteurs et le transforme en


un champ de scalaires. Intuitivement, la divergence d’un champ vectoriel
exprime sa tendance à provenir ou converger vers certains points.

9.3 Rotationnel
Soit un champ vectoriel
 
P (x, y, z)

→  
 Q(x, y, z) 
V (x, y, z) =  

R(x, y, z)


Le rotationnel de V s’exprime ainsi :
 ∂R ∂Q

∂y
− ∂z
−→ →
 
∂P ∂R
rot(V ) =  −
 
∂z ∂x 
 
∂Q ∂P
∂x
− ∂y


− → → → →

En utilisant l’opérateur ∇, on trouve plus simplement rot (V ) =∇ ∧ V .

53
Le rotationnel transforme un champ de vecteurs en un autre champ de
vecteurs. Plus difficile à se représenter précisément que le gradient et la diver-
gence, il exprime intuitivement la tendance qu’a un champ à tourner autour
d’un point. Par exemple :
– dans une tornade, le vent tourne autour de l’oeil du cyclone et le champ
vectoriel vitesse du vent a un rotationnel non nul autour de l’oeil ;
– le rotationnel du champ des vitesses d’un disque qui tourne à vitesse
constante est constant, dirigé selon l’axe de rotation et orienté de telle
sorte que la rotation ait lieu, par rapport à lui, dans le sens direct.

9.4 propriétés
Proposition 9.4.1 Soit une fonction quelconque f (x, y, z). Si on calcule le
rotationnel de son champ de gradient, on trouve zéro :
−→ −−→ →

rot(grad f ) = 0

En effet
 ∂f

 ∂ 
∂x ∂x
− −
→ →  ∂
  ∂f

∇ ∧ ∇f =  ∧ 
 ∂y   ∂y 
 
∂ ∂f
∂z ∂z
   
∂ ∂f ∂ ∂f

∂y ∂z
− ∂z ∂y
 
 ∂ ∂f
 ∂ ∂f
 
= 
 ∂z ∂x
− ∂x ∂z


    
∂ ∂f ∂ ∂f
∂x ∂y
− ∂y ∂x
∂2f ∂2f
 
∂y∂z
− ∂z∂y

0

   
∂2f ∂2f
=  − = 0 
   
 ∂z∂x ∂x∂z 
∂2f ∂2f 0
∂x∂y
− ∂y∂x
 
P (x, y, z)

−  
 Q(x, y, z) .
Proposition 9.4.2 Soit un champ vectoriel V (x, y, z) =  

R(x, y, z)

54
Si on calcule la divergence de son rotationnel, on trouve zéro :
−→ →− →

div(rot V ) = 0

En effet,

→ −→ − → ∂ ∂R ∂Q ∂ ∂P ∂R ∂ ∂Q ∂P
∇.( ∇ ∧ V ) = ( − )+ ( − )+ ( − )
∂x ∂y ∂z ∂y ∂z ∂x ∂z ∂x ∂y
∂2R ∂2Q ∂2P ∂R ∂2Q ∂2P
= − + − + − =0
∂x∂y ∂x∂z ∂y∂z ∂y∂x ∂z∂x ∂z∂y

Exercice 9.4.1 Soit ω un vecteur indépendant de x, y, z de composantes



− →
− −−→ →

p, q, r. On pose V (M ) = V (x, y, z) = −

ω ∧ OM . Montrer que div( V ) = 0 et
−→ − →
rot( V ) = 2ω.

55
10 Solutions des exercices
Solution 1.1.1 Soient R1 et R2 les deux résistances associées en parallèles et
Re la résistance équivalente. On a
1 1 1 R2 + R1
= + =
Re R1 R2 R1 R2
R1R2
et donc Re = R1 +R2

Solution 1.1.2 Considérons le montage en triangle : dans la branche ACB,


les résistances RCA et RBC sont montées en série. La résistance équivalente
est Re = RCA + RBC . Entre A et B, RAB et Re sont donc en parallèle.
0
La résistance équivalente Re est telle que R10 = RAB1
+ R1e = RRABAB Re
+Re
=
e
RAB (RCA +RBC )
RAB +RBC +RCA
.
Dans le montage en étoile, RA et RB sont en série et RC
0
n’intervient pas. D’où Re = RA + RB . On en déduit

RAB (RCA + RBC )


RA + RB = (9)
RAB + RCA + RBC
De même, on trouve que

RBC (RAB + RCA )


RB + RC = (10)
RAB + RCA + RBC

RCA (RAB + RBC )


RA + RC = (11)
RAB + RCA + RBC

En calculant 21 ((9) + (11) − (10)), on trouve l’égalité. De même, en considérant


1
2
((9) + (10) − (11)) et 12 ((10) + (11) − (9)), on trouve RB et RC

Solution 1.2.1 1. On a
2t − 1
− 3 = 0 ⇔ 2t − 1 − 3t = 0 car t est non nul
t
⇔ −t − 1 = 0 ⇔ t = −1

Mais −1 ∈
/ I donc l’équation n’a pas de solution dans ]0, +∞[.

56
2. On a
3x + 1 4(2x − 1) 3(3x + 1) − 8(2x − 1) 6
− =1 ⇔ =
2 3 6 6
5
⇔ −7x = −5 ⇔ x =
7
Or 75 ∈ I et donc cette équation possède une unique solution dans
I : x = 57 .
Solution 1.2.2 1. On a
2t − 1 2t − 1 − 3t −t − 1
−3≤0⇔ ≤0⇔ ≤0
t t t
À l’aide du tableau des signes suivants
t −∞ −1 0 +∞
−t − 1 + 0 − | −
t − | − 0 +
−t−1
t
− 0 + k −
on en déduit que les solutions de l’inéquation sont les éléments x de
] − ∞, −1]∪]0, +∞[.
2. On a
3x + 1 (2x − 1) 3(3x + 1) − 8(2x + 1) − 6
−4 ≤1 ⇔ ≤0
2 3 6
−7x + 5
⇔ ≤0
6
⇔ −7x + 5 ≤ 0
5
⇔ x≥
7
3. On a
5z + 1 5z + 1 − 2z + 6 3z + 7
−2≤0⇔ ≤0⇔ ≤0
z−3 z−3 z−3
À l’aide du tableau des signes suivants
z −∞ − 73 3 +∞
3z + 7 − 0 + | +
z−3 − | − 0 +
3z+7
z−3
+ 0 − || +

57
on en déduit que les solutions de l’inéquation sont les éléments x de
] − ∞, −1]∪]0, +∞[.
4. On a
3x + 1 (2x − 1) 3(3x + 1) − 8(2x + 1) − 6
−4 ≤1 ⇔ ≤0
2 3 6
−7x + 5
⇔ ≤0
6
⇔ −7x + 5 ≤ 0
5
⇔ x≥
7
x+3
Solution 1.2.3 1. −x+1
> 0 (avec x 6= 1)

x −∞ −3 1 +∞
x+3 − 0 + +
−x − 1 + + 0 −
x+3
−x−1
− 0 + || −
x+3
donc −x+1
> 0 si x ∈] − 3, 1[
5x+3
2. x+1
− 2 > 0 (avec x 6= −1)

5x + 3 5x + 3 2(x + 1) 5x + 3 − 2x − 2 3x + 1
−2= − = =
x+1 x+1 x+1 x+1 x+1

x −∞ −1 − 13 +∞
3x + 1 − − 0 +
x+1 − 0 + +
x+3
−x−1
+ || − 0 +
5x+3 3x+1
donc x+1
− 2 > 0 si x+1
> 0 càd si x ∈] − ∞, −1[∪] − 31 , +∞[

58
2x+1 2x−3
3. 3x−2
> 3x−1
/ { 23 , 13 })
(avec x ∈
2x + 1 2x − 3 2x + 1 2x − 3
> ⇔ − >0
3x − 2 3x − 1 3x − 2 3x − 1
(2x + 1)(3x − 1) − (2x − 3)(3x − 2)
⇔ >0
(3x − 2)(3x − 1)
6x2 + x − 1 − 6x2 + 13x − 6
⇔ >0
(3x − 2)(3x − 1)
14x − 7
⇔ >0
(3x − 2)(3x − 1)
7(2x − 1)
⇔ >0
(3x − 2)(3x − 1)

1 1 2
x −∞ 3 2 3
+∞
2x − 1 − | − 0 + | +
3x − 1 − 0 + | + | +
3x − 2 − | − | − 0 +
7(2x−1)
(3x−2)(3x−1)
− || + 0 − || +
2x+1 2x−3 7(2x−1)
donc 3x−2
> 3x−1
si (3x−2)(3x−1)
> 0 càd si x ∈] 13 , 21 [∪] 23 , +∞[.

Solution 1.2.4 1. On a Pu = η(Pa +Pje ) et donc Pu = 0, 9(9500+200)W =


8, 73kW .
2. On a Pa = η1 (Pu − ηPje ) = Pηu − Pje et donc Pa = ( 10000
0,9
− 150)W =
10, 96kW
3. On veut que PaP+P
u
je
> 0, 9. Comme Pa et Pje sont positifs, on veut que
Pu > 0, 9(Pa + Pje ).
1
Pu > 0, 9(Pa + Pje ) ⇔ Pu − 0, 9Pa > 0, 9Pje ⇔ (Pu − 0, 9Pa ) > Pje
0, 9
Pu 8000
⇔ − Pa > Pje ⇔ − 8500 > Pje
0, 9 0, 9
⇔ Pje < 389W
Solution 1.3.1 1. x2 − 3x + 2 = 0.
Si on considère une équation de la forme ax2 + bx + c√ = 0, on calcule
le déterminant ∆ = b2 − 4ac et les solutions sont −b±2a ∆ . Dans ce cas,
∆ = 1 et donc x1 = 3+1 2
= 2 et x2 = 3−12
= 1. Les solutions sont {2, 1}.

59
2. x2 − 3x + 2 > 0.

x −∞ 1 2 +∞
x2 − 3x + 2 + 0 − 0 +

Solution 1.3.2 Z 2 − R2 existe si et seulement si Z 2 −R2 ≥ 0. Or Z 2 −R2 =
(Z − R)(Z + R). Comme Z et R sont positifs, Z 2 − R2 a le signe de Z − R.
D’où Z 2 − R2 ≥ 0 ⇔ Z ≥ R.
rx
Solution 1.3.3 1. La résistance équivalente de C1 est r+ r+x . La résistance
rx
équivalente du circuit C2 est x. On veut donc r + r+x = x
rx
r+ = x ⇔ r2 + rx − x2 = 0 ⇔ x2 − rx − r2 = 0
r+x
∆ = 5r2 donc
√ √
r+ 5r 1+ 5
x1 = = r( ) ≈ 1, 62r = 16, 2Ω
2 2

L’autre solution x2 = r( 1−2 5 ) serait une résistance négative.
rx
2. On veut r + r+x ≥ x càd x2 − 10x − 100 ≤ 0. Grâce à la question
précédente, on a
x −∞ −6, 2 0 16, 2 +∞
2
x − 10x − 100 + 0 − 0 +

Solution 1.4.1 On a
 
2x + 5y = 8 (1) 2x + 5y = 8 (1)

x+y = 1 (2) 2x + 2y = 2 (2b) = 2 × (2)
 
2x + 5y = 8 (1) y = 2 (2c)
⇔ ⇔
3y = 6 (2c)=(1)-(2a) 2x = −2 (1) avec y = 2
Les solutions sont donc x = −1 et y = 2

Solution 1.4.2 On a

12 = E − I
10, 5 = E − 1, 5R
On en déduit R = 3Ω et E = 15J.

60
Solution 1.4.3 On a

| 20 |
| 8 | 12 |
| 2+x | x+y | y+3 |
| 2 | x | y | 3 |

On veut donc résoudre



(2 + x) + (x + y) = 8
(x + y) + (y + 3) = 12

On en déduit x = 1 et y = 4.

Solution 1.4.4 On doit résoudre



720 = V +m
680 = 0, 9V + m

On en déduit V = 400cm3 et m = 320g.

Solution 1.4.5 On doit résoudre



2(L + l) = 60
(L + 5)(l − 2) = Ll

On en déduit l = 10 et L = 20.
0
Solution 2.3.1 1. f (x) = 3x2 + 6x + 3
0 1
2. f (x) = 1 − x2
0 −2
3. q (t) = (t−1)2
0
4. h (t) = √ t
t2 +1
0 1√
5. l (ω) = (ω 2 +1) ω 2 +1
0 1
 1
6. X (ω) = 2 Lω − Cω
(L + Cω 2
)
0 2
7. Z (ω) = √ L ω
R2 +L2 ω
0 √
8. i (t) = −I 2ω sin(ωt + ϕ)
0
9. F (C) = − 4πC1√LC

61
0 Q
10. W (C) = C

0 x− 2 2
11. V (x) = √ x +R
x2 +R2
x−3 7 0
Solution 2.3.2 1. x 7→ f (x) = 2x+1 donc f (x) = (2x+1)2
√ 0 3x−1
2. x 7→ f (x) = 3x2 − 2x + 1 donc f (x) = √3x2 −2x+1
0
3. x 7→ f (x) = √2x−1 donc f (x) = 6x+7

3x+2 2(3x+1) 3x+1
0
4. x 7→ f (x) = x
cos(2x+1)
donc f (x) = cos(2x+1)+2x sin(2x+1)
cos2 (2x+1)
.
0 0
Solution 2.4.1 – en t = 0 : f (0) = 0, f (t) = cos t, f (0) = cos 0 = 1.
0
L’équation de la tangente est donc y − f (0) = f (0)(t − 0) càd y = t.
0 0
– en t = π2 : f ( π2 ) = 1, f (t) = cos t, f ( π2 ) = cos π2 = 0. L’équation de la
0
tangente est donc y − f ( π2 ) = f ( π2 )(t − π2 ) càd y = 1.
0 0
– en t = π : f (π) = 0, f (t) = cos t, f (π) = cos π = −1. L’équation de
0
la tangente est donc y − f (π) = f (π)(t − π) càd y = −t + π.
Solution 2.4.2 Il suffit de démontrer que les deux droites ont le même coeffi-
−yA 2 −u2
cient directeur. Le coefficient directeur de (AB) est xyBB −x A
= vv−u = v + u.
0 u+v
Le coefficient directeur de la tangente est f ( 2 ) = u + v. Les deux droites
sont bien parallèles.
Solution 2.4.3 L’équation de la tangente en x0 est de la forme y = (1 −
sin x0 )(x − x0 ) + (x0 + cos x0 ). D’où
– en x = 0, l’équation de la tangente est y = x + 1
– en x = π2 , l’équation de la tangente est y = π2
Solution 2.5.1
0
f (x) = x2 + x + 3 donc f (x) = 2x + 1
x −∞ − 21 +∞
0
f (x) − 0 +
11
f (x) & 4
%

0
f (x) = x3 + x2 − x + 2 donc f (x) = 3x2 + 2x − 1
1
x −∞ −1 3
+∞
0
f (x) + 0 − 0 +
49
f (x) % 3 & 27
%

62
0
f (x) = x3 + 3x2 + 3x + 1 donc f (x) = 3x2 + 6x + 3 = 3(x + 1)2

x −∞ −1 +∞
0
f (x) + 0 +
f (x) % 0 %

0
Solution 2.5.2 1. f (x) = 3e3x − ex = ex (3e2x − 1)
1 − ln 3
2. 3e2x = 1 ⇔ e2x = 3
⇔ 2x = ln( 31 ) = − ln 3 ⇔ x = 2
.
3.
− ln 3
x −∞ 2
+∞
3e2x − 1 − 0 +

63
0
4. En déduire le signe de f et les variations de f . Comme ex > 0 pour
0
tout x, f (x) a le signe de 3e2x − 1. D’où
− ln 3
x −∞ 2
+∞
0
f (x) − 0 +
& %

5. Soit C la courbe représentative de f . Déterminer une équation de la


tangente T à la courbe C au point d’abscisse 0. L’équation de la tangente
0
à la courbe en x0 est de la forme y − y0 = f (x0 )(x − x0 ). Donc en 0,
0
l’équation de la tangente est y − f (0) = f (0)(x − 0) càd y = 2x.
6. On s’intéresse à l’équation f (x) = 1.
(a) Montrer que l’équation f (x) = 1 admet une solution α et une
seule sur l’intervalle [0, 1].
On a f (0) = 0 et f (1) = e3 − e ≈ 17, 37. La fonction f est
strictement croissante sur [0, 1] donc la courbe C coupe une fois la
droite d’équation y = 1.
(b) Montrer que α vérifie la relation α = 12 ln(1 + e−α ).
f (α) = e3α − eα = eα (e2α − 1) donc

f (α) = 1 ⇔ eα (e2α − 1) = 1 ⇔ e2α − 1 = e−α


⇔ e2α = e−α + 1 ⇔ 2α = ln(1 + e−α )
1
⇔ α = ln(1 + e−α ).
2
Solution 2.5.3 En effet, s’il y avait deux solutions x1 et x2 comprises entre 0
0
et 1, alors P (en tant que polynme est dérivable sur R) s’annulerait au moins
0
un fois entre 0 et 1, exclus). Or P (x) = 3(x2 − 1) admet comme racines 1 et
−1. Il ne peut y avoir deux racines, et donc il y a au plus une racine (aucune
ou une).

Solution 2.5.4 On a
0 1
1. X (ω) = L + Cω 2
0 0 1 1
2. H (ω) = 2X(ω)X (ω) = 2(Lω − Cω
)(L + Cω 2
)
0 2
LCω −1
0 H (ω) (L+ Cω1 2 )
3. Z (ω) = √ = q Cω
1 2.
H(ω) R2 +(Lω− Cω )
0
0
4. I (ω) = −U ZZ2(ω)
(ω)
1
. On a annulation si ω = ± √LC .

64
Solution 2.5.5 Soient x1 et x2 deux racines de P (x). En utilisant le théorème
0
de Rolle, on en déduit qu’il existe α1 ∈]x1 , x2 [ tel que P (α1 ) = 0. Si P (x) a
0
plus de n + 1 racines distinctes, alors P (x) aura plus de n racines distinctes.
0
Si P (x) = x20000 + x + 1 alors P (x) = 20000x19999 + x qui a au plus 1 racine
réelle. On en déduit que P (x) a au plus 2 racines réelles distinctes.
0
Solution 2.5.6 On a f (x) = nxn−1 + p. Si n − 1 est impair (ie si n est pair),
cette équation a au plus une solution réelle donc f (x) a au plus 2 racines
réelles distinctes. Si n − 1 est pair (ie si n est impair), cette équation a au
plus deux solutons réelles distinctes donc f (x) a au plus 3 racines réelles
disctinctes.

Solution 2.5.7 Non car cette fonction est bien continue sur [−1, 1] mais elle
n’est pas dérivable en 0 et donc pas dérivable sur ] − 1, 1[.

Solution 2.5.8 Appelons g la prolongée par continuité de f en a, c’est-à-dire :


(
g(x) = f (x) ∀x ∈]a, b[
g(x) = limx → a = 0
f (x)

Supposons qu’il existe c dans ]a, b[ tel que f (c) = 0. Nous avons donc f (c) =
g(c) = 0. Les hypothèses du théorème de Rolle sont vérifiées pour la fonction
g dans l’intervalle ]a, c[ car g est continue dans [a, c] (elle est continue en a
par définition et continue dans ]a, c[ car dérivable dans ]a, c[ ) et dérivable
dans ]a, c[ et g(a) = g(c).
0
D’après le théorème de Rolle, il existe d dans ]a, c[ tel que g (d) = 0, donc
0
tel que f (d) = 0, ce qui est contraire aux données sur la fonction f . Il est
donc impossible que f s’annule dans ]a, b[.
0
Solution 2.5.9 On a f (x) = (x2 + 1) cos(x) + 2x sin(x). De plus, f (0) =
0
f (π) = 0 et donc il existe c ∈ [0, π] tel que f (c) = 0.
0
Solution 2.5.10 f (x) = −x + 1 donc c = 4.
0
Solution 2.5.11 Soit f (x) = ln(x) sur R+∗ . Ona f (x) = x1 et donc il existe
0
c ∈]x, x+1[ tel que f (x+1)−f (x) = (x+1−x)f (c) = 1c . Or 0 < x < c < x+1
1
donc x+1 < 1c < x1 .

Solution 2.5.12 Pour tout x dans ]0, π2 ], on a 0 ≤ cos x ≤ 1 et donc 0 ≤


sin x ≤ x.

65
Solution 3.1.1 1. on a
x3 + 2x − 1 x3
lim = lim
x→+∞ x2 − 4 x→+∞ x2
= lim x = +∞
x→+∞

2. lim x2 + 2x − 3 = 1 et lim x3 − 1 = 0 donc on est en présence d’une


x→1 x→1
forme indéterminée. Mais x2 + 2x − 3 = (x − 1)(x + 3) et x3 − 1) =
2
(x − 1)(x2 + x + 1) donc lim x x+2x−3
3 −1 = lim x2x+3 = 43
x→1 x→1 +x+1
√ √
3. lim x2 + 2x = lim x2 = +∞ et lim 2x = −∞. On est donc en
x→−∞ x→−∞ x→−∞
√ q
présence d’une forme indéterminée. Mais x + 2x+2x = x2 1 + x2 +

2
q √
2x = −x 1 + x2 + 2x car x < 0. D’où x2 + 2x + 2x = x(2 −
q h q i
1 + x2 . Comme lim x2 = 0, on a lim 2 − 1 + x2

= 1 et
√ x→−∞ x→−∞
lim [ x2 + 2x + 2x] = −∞.
x→−∞
√ √ √
4. On a une forme indéterminée. Mais lim t+3−2
t−1
= lim ( t+3−2)( t+3+2)

(t−1)( t+3+2)
=
t→1 t→1
1 1
lim √t+3+2 = 4
t→1

q0
Solution 3.3.1 On cherche t tel que q(t) = 2 càd ln q0 − ln[q(t)] = ln 2 donc
t
RC
= ln 2 soit t = RC ln 2 = 10 × 2 × 10−6 × ln 2 = 0, 14s.
5

Solution 3.3.2 La croissanec d’un logarithme l’emporte sur celle d’un loga-
rithme donc
1. lim ln x − x = −∞
x→+∞

2. lim ln2 x − x = −∞
x→+∞
ln(x+1)
3. lim =1
x→+∞ ln(x)


Solution 3.3.3 lim+ x ln3 (x) = 0− .
x→0

Solution 3.4.1 La croissance d’une exponentielle l’emporte sur celle d’une


puissance et sur celle d’un logarithme donc
1. lim ex − x = +∞
x→+∞

66
ex
2. lim = +∞
x→+∞ x
ln

Solution 3.4.2 lim+ x2 e1/x = +∞ et lim− x2 e1/x = 0


x→0 x→0

Solution 4.1.1 – les primitives de 3x sont de la forme 23 x2 + cste


– les primitives de x4 sont de la forme 15 x5 + cste
– les primitives de 2x5 + x3 sont de la forme 13 x6 + 14 x4 + cste
– les primitives de x12 sont de la forme − x12 + cste
– les primitives de x35 sont de la forme − 4x34 + cste
On en déduit que si a est une constante et n un entier (positif ou négatif),
a
différent de −1, la primitive de axn est n+1 xn+1

Solution 4.1.2 – les primitives de ex sont de la forme ex


– les primitives de e3x sont de la forme 13 e3x
– les primitives de e−4x sont de la forme − 14 e−4x
On en déduit que si a est une constante, la primitive de eax est a1 eax + cste

Solution 4.1.3 – les primitives de cos(x) sont de la forme sin(x)


– les primitives de sin(x) sont de la forme − cos(x)
– les primitives de cos(4x) sont de la forme − 14 sin(4x)
– les primitives de sin(2x + 3) sont de la forme − 12 cos(2x + 3)
On en déduit que si a et b sont des constantes, la primitive de cos(ax + b)
est a1 sin(ax + b) + cste et la primitive de sin(ax + b) est − a1 cos(ax + b) + cste .

Solution 4.1.4 – les primitives de 17x5 − x34 sont de la forme 17 6


x6 + x13 +cste
1 1 ste
– les primitives de 4(x−2)3 sont de la forme − 8(x−2)2 + c
1
– les primitives de x+3 sont de la forme ln(x + 3) + cste
– les primitives de e5x+11 sont de la forme 15 e5x+11 + cste
2 2
– les primitives de (x + 1)ex +2x+11 sont de la forme 12 ex +2x+11 + cste
6 6
– les primitives de (3x5 + 5)ex +10x+3 sont de la forme 12 ex +10x+3 + cste
1
– les primitives de sin(11x − 3) sont de la forme − 11 cos(11x − 3) + cste
– les primitives de (3x + 6) cos(x2 + 4x − 2) sont de la forme 32 sin(x2 +
4x − 2) + cste

Solution 4.2.1 x−2 = x+1−3 3


donc x−2 3
R R
x+1 x+1
= 1 − x−1 x+1
dx = (1 − x−1 )dx =
x − 3 ln(x − 1) + C avec x > 1 (donc le domaine de définition est ]1, +∞[.

67
Solution 4.2.2 3x+1 2 1
donc 3x+1
R R 2 1
x2 −1
= x−1 + x+1 x2 −1
dx = ( x−1 + x+1 )dx = 2 ln(x −
1) + ln(x + 1) + C avec x − 1 > 0 et x + 1 > 0 donc le domaine de définition
est ]1, +∞[.
0
Solution 4.2.3 sin(x) cos(x) est de la forme u (x)u(x) avec u(x) = sin(x).
2
Donc sin(x) cos(x)dx = sin(x)
R
2
Le domaine de définition est R.
Solution 4.2.4 Le domaine de définition est R. Il faut maintenant utiliser des
formules de trigonométries :
sin(a + b) = sin a cos b + sin b cos a
sin(a − b) = sin a cos b − sin b cos a
1
d’où sin a cos b = (sin(a + b) + sin(a − b))
2
1
R
On  cos(3x) = 2 (sin(4x)+sin(−2x)) et donc
 en déduit que sin(x) sin(x) cos(3x)dx =
1
2
− cos(4x)
4
+ cos(−2x)
2
= − cos(4x)
8
+ cos(−2x)
2
.

Solution 4.3.1 Si dz est petit, le volume de la tranche comprise entre z et dz


est assimilable à un disque de rayon r = Rz
h
et d’épaisseur dz. Le volume de
2 πR2 2
cette tranche est donc dV = πr dz = h2 z dz. On en déduit le volume du
Rh
cône : V = 0 dV = 31 πR2 h.
x2 0
Solution 4.4.1 f (x) = xe 2 est de la forme f (x) = u (x)eu(x) en posant
x2 x2
u(x) = 2
. Une primitive de f sur R est dnc F (x) = e 2 . On en déduit
Z 2 h x2 i2
x2
xe 2 dx = e 2 = e2 − e1/2
−1 −1

Solution 4.4.2
Z 2 2 2
√ √
 Z Z
1 1
x− √ dx = xdx − √ dx
1 x 1 1 x
2
 √ 2 2 √

2 3
= x 2 − 2 x 1 = (2 − 2)
3 1 3
0
Solution 4.5.1 On pose u = ln t et v = 1. On en déduit
Z x Z x
x
ln t dt = [t ln t]1 − dt = x ln x − x + 1
1 1

68
Solution 4.5.2 En posant x = π2 − y, on voit que In = Jn . On calcule fa-
cilement I0 = π2 et I1 = 1. En écrivant sinn xdx = sinn−1 xd(− cos x) et en
utilisant l’intégration par parties, on voit que In = n−1 I . On en déduit
n n−2
2n−1 2n−3 2n−5 2n 2n−2 2n−4
I2n = 2n × 2n−2 × 2n−4 × · · · I0 et I2n+1 2n+1 × 2n−1 × 2n−3 × · · · I1 .
0
Solution 4.5.3 On pose u(x) = x et v (x) = √x+1 1
= (x + 1)−1/2 . On a
0 √
u (x) = 1 et v(x) = 2 x + 1 On en déduit
Z 1
x h √ i1 Z 1
√ dx = 2x x + 1 − 2 (x + 1)1/2 dx
0 x + 1 0 0
1
h √ √

i1 2 3/2 2
= 2x x + 1 − 2 (x + 1) = (2 − 2)
0 3 0 3
0 0 1
Solution 4.5.4 On pose u(x) = ln x et v (x) = x2 . On a u (x) = x
et v(x) =
x3
3
. On en déduit
2 2
x3
Z  Z
2 1 2
x ln xdx = ln x x dx −
1 3 1 3
 3 2  2
x 1 x3
= ln x −
3 1 3 3 1
8 7
= ln 2 −
3 9
0 0
Solution 4.5.5 On pose u(x) = x + 2 et v (x) = sin x. On a u (x) = 1 et
v(x) = − cos x. On en déduit
Z π Z π
π
(x + 2) sin xdx = [−(x + 2) cos x]0 + cos xdx
0 0
= [−(x + 2) cos x]π0 + [sin x]π0 = π + 4
0 √
Solution 4.5.6 On pose u1 (x) = x2 et v1 (x) = 1 − x = (1 − x)1/2 . On a
0
u1 (x) = 2x et v1 (x) = − 23 (1 − x)3/2 . On en déduit
0 √ 0
Z Z
2 2 0 4
x 1 − xdx = − x2 (1 − x)3/2 −1 + x(1 − x)3/2 dx.
−1 3 3 −1

69
R0 0
On s’intéresse maintenant à −1 x(1 − x)3/2 dx. On pose u2 (x) = x et v2 (x) =
0
(1 − x)3/2 . On a u2 (x) = 1 et v2 (x) = − 52 (1 − x)5/2 . On en déduit
0
2 0
Z Z
3/2 2 0
x(1 − x) dx = − x(1 − x)5/2 −1 + (1 − x)5/2 dx
−1 5 5 −1
2 0 4  0 4 √
= − x(1 − x)5/2 −1 − (1 − x)7/2 −1 = − (1 + 6 2
5 35 35
On obtient finalement
Z 0
√ √ √
 
2 2 2 3/2 0
 4 4 4
x 1 − xdx = − x (1 − x) −1
+ − (1 + 6 2) = (11 2 − 4)
−1 3 3 35 105
0 0
Solution 4.5.7 On pose u(x) = x3 − 2x + 1 (donc u (x) = 3x2 − 2) et v (x) =
e−x (donc v(x) = −e−x ). On a
Z Z
(x − 2x + 1)e dx = −(x − 2x + 1)e + c − (3x2 − 2)(−e−x ) dx
3 −x 3 −x ste

Z
= −(x − 2x + 1)e + c + (3x2 − 2)e−x dx
3 −x ste

0
On pose u(x) = 3x2 − 2 (et donc u (x) = 6x) et v(x) = e−x (donc v(x) =
−e−x ) On a
Z Z
(3x − 2)e dx = −(3x − 2)e + 6xe−x dx
2 −x 2 −x

0
On pose u(x) = 6x (et donc u (x) = 6) et v(x) = e−x (donc v(x) = −e−x )
On a
Z Z
6xe dx = −6xe + 6e−x dx = −6xe−x − 6e−x = −e−x (6 + 6x)
−x −x

D’où
Z
(x3 − 2x + 1)e−x dx = e−x −(x3 − 2x + 1) − (3x2 − 2) − (6 + 6x) + cste
 

= −e−x (x3 + 3x2 + 4x + 5) + cste

On peut le faire par intégration par parties successives, mais on peut également

70
le faire par identification : on cherche Q(x) tel que degx (Q) = 3 et I =
Q(x)e−x + C. On pose Q(x) = αx3 + βx2 + γx + δ. On a
0 0
(Q(x)e−x ) = (Q (x) − Q(x))e−x
= (−αx3 + (3α − β)x2 + (2β − γ)x − δ)e−x

Par identification, on a α = −1, β = −3, γ = −4 et δ = −5. On en déduit


donc (x − 2x + 1)e−x dx = −(x3 + 3x2 + 4x + 5)e−x + C
R 3

0
Solution 4.5.8 On pose u (t) = sin(at) et v(t) = t. On a u(t) = − a1 cos(at)
0
et v (t) = 1. On a
Z Z
1 1
t sin(at) dt = − cos(at) × t − − cos(at) dt
a a
Z
t cos(at) 1
= − + cste + cos(at) dt
a a
t cos(at) 1
= − + cste + 2 sin(at)
a a
0 1 n+1
Solution 4.5.9 On pose u (t) = tn et v(t) = ln(t). On a u(t) = n+1
t et
0
v (t) = 1t . On a
Z 4 Z 4
n 1 n+1 4 1 n+1 1
t ln(t) dt = [ t ln(t)]1 − t × dt
1 n+1 1 n+1 t
Z 4
1 n+1 1
= [ t ln(t)]41 − tn dt
n+1 n+1 1
1 n+1 1
= [ t ln(t)]41 − [ tn+1 ]41
n+1 (n + 1)2
4n+1 4n+1 1
= ln(4) − 2
+
n+1 (n + 1) (n + 1)2
0 0
Solution 4.5.10 On pose u (t) = eαt et v(t) = t. On a u(t) = α1 eαt et v (t) = 1.

71
On a
Z Z
αt 1 αt ste 1 αt
te dt = te + c − e
α α
Z
1 αt 1 αt
= te + cste − e dt
α α
Z
1 αt ste 1
= te + c − eαt dt
α α
1 αt 1
= te − 2 eαt + cste
α α

0
Solution 4.5.11 On pose u (x) = sin(2x) et v(x) = cos x. On a u(x) =
0
− 12 cos(2x) et v (x) = sin x. On a
Z
sin(2x) cos x dx =
Z
cos(2x) cos(2x)
= − × cos x − − × sin x dx
2 2
Z
cos(2x) cos x 1
= − + cos(2x) sin x dx
2 2
R 0
On s’intéresse maintenant à cos(2x) sin x dx. On pose u (x) = cos(2x) et
0
v(x) = sin x. On a u(x) = 21 sin(2x) et v (x) = − cos x. On a
Z Z
1 ste 1
cos(2x) sin x dx = sin(2x) × sin x + c − sin(2x) × (− cos x) dx
2 2
1 sin(2x) sin x 1
= + cste + sin(2x) cos x dx
2 2
On en déduit
Z
sin(2x) cos x dx =
Z
cos(2x) cos x ste 1
= − +c + cos(2x) sin x dx
2 2
 
cos(2x) cos x ste 1 sin(2x) sin x 1
= − +c + + sin(2x) cos x dx
2 2 2 2
Z
cos(2x) cos x + sin(2x) sin x 1
= − + cste + sin(2x) cos x dx
2 4

72
donc
Z Z
1 cos(2x) cos x + sin(2x) sin x
sin(2x) cos x dx − sin(2x) cos x dx = − + cste
4 2
3
= sin(2x) cos x dx
4
On en déduit
Z  
4 cos(2x) cos x + sin(2x) sin x
sin(2x) cos x dx = − + cste
3 2
1
= − (2 cos(2x) cos(x) + sin(2x) sin(x)) + cste
3
0 0
Solution 4.5.12 On pose u (x) = ex et v(x) = x2 . On a u(x) = ex et v (x) =
2x d’où
Z Z
x e dx = e × x + c − ex × 2x dx
2 x x 2 ste

Z
= x e + c − 2 xex dx
2 x ste

R 0
On s’intéresse maintenant à 2xex dx. On pose u (x) = ex et v(x) = x. On
0
a u(x) = ex et v (x) = 1 d’où
Z Z
xe dx = e × x + c − ex dx
x x ste

= xex − ex + cste

On en déduit
Z
x2 ex dx = x2 ex − 2xex + 2ex + cste = ex (x2 − 2x + 2) + cste

Solution 4.6.1 On a u = cos x donc du = − sin x dx.


−du
Z Z
sin x
dx =
1 − cos x 1−u
= ln(1 − u) + cste = ln(1 − cos x) + cste

73

Solution 4.6.2 On pose x = ϕ(t) = sin t avec t ∈ [0, π2 ]. On a alors 1 − x2 =
cos t et dx = cos tdx. On a
Z 1√ Z π
2
1 − x2 dx = cos2 t dt
0 0
Z π
1 2
= [1 + cos(2t)] dt
2 0
1 1 π π
= [t + sin(2t)]02 =
2 2 4
Solution 4.6.3

cos3 x cos2 x
Z Z
dx = cos x dx
sin4 x sin4 x
1 − sin2 x
Z
= cos x dx
sin4 x
1 − t2
Z
= dt avec t = sin x et dt = cos x dx
t4
Z  
1 1
= − dt
t4 t2
1 1
= − 3 + +C
3t t
1 1
= − 3 + +C
3 sin x sin x
Solution 4.6.4
Z Z
cos x 1
4 dx = 4 cos x dx
sin x Z sin x
1
= dt avec t = sin x et dt = cos x dx
t4
1
= − 3
3t
1
= − +C
3 sin3 x

74
Solution 4.6.5
Z Z
cos x sin x dx = tdt avec t = sin x et dt = cos x dx
t2
+C =
2
sin2 x
= +C
2

Solution 4.6.6 On pose t = x et on a dt = 2√1 x dx = 2t1 dx d’où dx = 2tdt.
On y arrive aussi en remarquant que t2 = x et donc d(t2 ) = 2tdt = dx.
Z √ Z Z
x
e dx = 2te dt = 2 tet dt
t

R 0
On utilise l’intégration par partie pour calculer tet dt. On pose u (t) = et et
0
v(t) = t d’où u(t) = et et v (t) = 1. On a donc
Z Z
te dt = te + c − et dt = tet − et + cste = (t − 1)et + cste
t t ste

On a donc

Z √ √
x
e dx = 2( x − 1)e x + cste

Solution 4.6.7 On pose u = 1 + x2 . On a du = 2xdx.


Z Z Z
1+x2 1 1+x2 1
xe dx = e 2x dx = eu du
2 2
1 u 1 (1+x2 )
= e = e
2 2
Solution 5.1.1 La limite est 2
∂f ∂f
Solution 5.2.1 ∂x
= sin(x2 y)+x(cos(x2 y))×2xy+2y−3 et ∂y
= x3 (cos(x2 y))+
2x + 4
∂f
Solution 5.2.2 1. ∂x
= cos y,
∂f
2. ∂y
= −x sin y + z cosy ,

75
∂f
3. ∂z
= sin y,
2
∂ f
4. ∂x∂y
= − sin y,
∂2f
5. ∂x∂z
= 0,
∂2f
6. ∂z∂y
= cos y,
∂2f
7. ∂y 2
= −x cos y − z sin y

∂f
Solution 5.2.3 1. ∂x
= 6x2 y + yexy
∂f
2. ∂y
= 2x3 + xe xy

∂2f ∂
3. ∂x∂y
= ∂x
(2x3 + xexy ) = 6x2 + exy + xyexy
∂2f ∂
4. ∂y∂x
= ∂y
(6x2 + yexy ) = 6x2 + exy + xyexy
∂2f ∂
5. ∂x2
= ∂x
(6x2 + yexy ) = 12xy + y 2 exy
∂2f ∂
6. ∂y 2
= ∂y
(2x3 + xexy ) = x2 exy

Solution 6.2.1 On a dl = l0 λdt

Solution 6.2.2 On a dR = R0 (a + 2bt)dt

Solution 6.2.3 Le volume de la couche sphérique peut être considéré comme


l’augmentation du volume de la sphère consécutive à une augmentation de
son rayon, ce qui implique dV = 43 π3R2 dr = 4πR2 dR.

Solution 6.2.4 On a dC = − eS2 de. On en déduit que si l’épaisseur augmente


(de > 0) alors C diminue (dC < 0).
g0 R 2
dP 2dz
Solution 6.2.5 On a dP = −2m (R+z) 3 dz et donc P
= − R+z . Si l’altitude
augmente (dz > 0) alors le poids diminue ( dPP
).
40
= 0, 8A800mA. dI = − RU2 dR donc ∆I = − 50
40

Solution 6.2.6 I = 50 2 × 0, 05 =

−0, 8mA.
t+∆t 1 1 ∆t ∆t
Solution 6.2.7 1. ∆y = e− τ − e− τ = e− τ (e− τ − 1) = y(t)(e− τ − 1)
1
dy = − τ1 e− τ dt = − ∆t
τ
y(t)

76
2.
t 0 0 τ τ
∆t 0, 01τ 0, 5τ 0, 01τ 0, 5τ
y(t) 1 1 0, 368 0, 368
−3 −3
∆y −9, 95.10 −0, 39 −3, 66.10 −0, 14
dy −0, 01 0, 5 −3, 68.10−3 −0, 18
| ∆y−dy
dy
| 5.10−3 0, 2 5.10−3 0, 2
2
Solution 6.3.1 L’équation de la trajectoire est donnée par y = 21 g v0 cos
x
2α +
v 2 sin 2α
(tan α)x. La portée du tir est donnée par y = 0 ⇒ xp = − 0 g . La
variation de distance consécutive à la variation de l’angle de tir est donnée
v 2 cos 2α
par dxp = −2 0 g dα. Cette formule est applicable pour tout angle sauf
v2
α = π4 . En effet, pour cette valeur, la portée est maximale et vaut − g0 . Toute
variation dα autour de ce voisinage entraine une variation dxp du premier
ordre nulle. Il est donc nécessaire de calculer la variation du second ordre :
4v 2 sin 2α 4v 2
d2 xp = 0 g (dα)2 . Siα = π4 alors sin 2α = 1 et donc d2 xp = g0 (dα)2 . Si
dα > 0 ou dα < 0 alors d2 xp < 0 et le projectile tombe en deça de la portée
maximale.

Solution 6.4.1 En différenciant, on obtient P dV + V dP = nRdT donc dT =


P dV +V dP
nR
et donc dT
T
= dV
V
+ dP
P
.

Solution 6.4.2 dC = e dS + S(− e12 )de = CS (dS − Se de). En variation relative,


on a dC
C
= dSS
− de
e
. On observe ainsi que si la surface augmente, il en est
de même de la capacité ; en revanche, si l’épaisseur augmente, la capacité
diminue.
2π 1

Solution 6.4.3 dT = √ g
× 2√ l
dl + 2π l(− 12 g√1 g )dg et donc dT
T
= 12 dll − 12 dll

Solution 7.1.1 On a f (x) = Ae2x . Comme f (0) = 1, on en déduit c = 1 et


donc f (x) = e2x .

Solution 7.1.2

Solution 7.2.1 1. L’équation r2 − 4r + 3 = 0 a pour solutions 1 et 3. En


conséquence, les solutions de l’équation différentielle sont de la forme
y(x) = Ae3x + Bex .

77
2. D’après la question précédente, f (x) = Ae3x + Bex . f (0) = A + B = 0
0
et f (0) = 3A + B = 2 donc A = 1 et B = −1. La solution vérifiant ces
conditions est f (x) = e3x − ex .

Solution 7.2.2 L’équation 4r2 + 49 = 0 admet pour solution r1 = 72 i et


r2 = − 27 i. On en déduit que f (x) est de la forme c1 cos( 27 x) + c2 sin( 72 x).
0 √ 0
On a f (x) = 72 c1 sin( 72 x) − 72 c2 cos( 72 x). On a f (0) = c1 = − 2 et f ( π2 ) =
7

c sin( 7π
2 1 4
) − 27 c2 cos( 7π
4
) = 0 d’où c2 = 27 2 tan( 7π
4
). Cela n’est pas possible
donc cette équation n’a pas de solution.

Solution 7.2.3
0 00
Solution 7.2.4 1. u(x) = 2x2 ex donc u (x) = 2x2 ex + 4xex et u (x) =
00 0
2x e +8xe +4ex . u −2u +u = (2x2 +8x+4−4x2 −8x+2x2 )ex = 4ex .
2 x x

2.
00 0 00 00 0 0
y − 2y + y = 4ex ⇔ z − u − 2(z − u ) + z − u = 4ex
00 0 00 0
⇔ z − 2z + z − (u − 2u + u) = 4ex
00 0 00 0
⇔ z − 2z + z = 0 car u − 2u + u = 4ex

3. L’équation r2 −2r+1 admet 1 comme solution double. Donc les solution


00 0
de l’équation différentielle z − 2z + z = 0 sont de la forme (Ax + B)ex .
00 0
4. Les solutions de y − 2y + y = 4ex sont donc de la forme (Ax + B)ex +
2x2 ex
0
5. y(x) = (Ax + B)ex + 2x2 ex . y(0) = B = 0 et y (x) = (4x + x2 + Ax +
0
B + A)ex donc y (0) = A + B = −3. La solution vérifiant ces conditions
est donc y(x) = −3xex + 2x2 ex .
0
Solution 7.2.5 y (t) = ay(t) donc y(t) = Ceat . Elle double tous les 10 ans
donc y(t + 10) = 2y(t) càd Cea(t+10) = 2Ceat càd e10a = 2 càd a = ln102 .
y(t + T ) = 3y(t) càd T = lna3 = 10lnln2 3 ≈ 15, 85. Il faut donc attendre 15 ans,
10 mois et 6 jours (à 1 jour près) pour que cette quantité triple.
0
Solution 7.2.6 On a f (t) = a(25 − f (t)). Sur R+ , les solutions de cette
équation différentielle sont de la forme f (t) = Ceat + 25. À l’instant t = 0, on
a une température de 100C donc f (0) = 100, d’où C + 25 = 100 càd C = 75.
Pour tout t ∈ R+ , on a donc f (t) = 75e−at + 25. 15 minutes plus tard, le

78
corps est à 70C, donc f (15) = 70. On en déduit a = ln 5−ln
15
3
.
−at ln 5
On veut f (t) = 40 càd 75e + 25 = 40 càd t = a ≈ 47, 26. Il faut donc
attendre 47 minutes (et 16 secondes à la seconde prè) pour que le corps
atteigne 40C.
b(x) c(x)
R R R
= e2x . On en déduit y(x) = e− −1dx e −1dx e2x dx + C =

Solution 7.5.1 On a a(x) = −1 et a(x)
ex (ex dx + C) = e2x + Cex .
3x2
Solution 7.5.2 y(x) = −x3 − 2
− 2x − 1 + Ce2x

Solution 7.5.3 y(x) = x − 1 + 12 ex + Ce−x


2 2
Solution 7.5.4 y(x) = −ex cos(x) + Cex .

Solution 8.1.1 z1 + z2 = 5 + i, z× z2 = 8 + i.
1 3−2i 3 2 1 2+i 2
Solution 8.1.2 z1
= 13
= 13
− 13
i et z2
= 5
= 5
+ 15 i.

3−5i (3−5i)(5−4i) −5−37i


Solution 8.1.3 5+4i
= (5+4i)(5−4i)
= 41

1+i 1+3i 1
Solution 8.1.4 z = 2−i
= 5
et donc z = 5
− i 35

Solution 8.1.5 méthode 1 : z 2 +3z+4 est réel ssi z 2 + 3z + 4 := z 2 +3z+4 =


z 2 + 3z + 4. Dans ce cas z 2 − z 2 + 3(z − z) = 0 i.e. (z − z)(z + z + 3) = 0 i.e.
(z − z) = 0 ou (z + z + 3) = 0 i.e. z est un nombre réel ou Re(z) = − 23 .
méthode 2 : si z = a + ib avec a, b réels alors z 2 + 3z + 4 = a2 − b2 +
2iab + 3a + 3ib + 4 = a2 − b2 + 3a + 4 + i(2ab + 3b). Ce nombre est réel si
2ab + 3b = 0 ⇔ b(2a + 3) = 0 ⇔ b = 0 ou a = − 32 .
q√ √
Solution 8.3.1 r = ( 3)2 + 1 = 2 et donc cos θ = 23 et sin θ = 1
2
ce qui
implique que θ = π6 + k2π. D’où z1 = 2(cos π6 + i sin π6 ).
√ √
Solution 8.3.2 z2 = 3 cos −π
4
+ 3 sin −π
4
= 3 2
2
− i322.
√  √ 2004
1 3 π π 1 3
Solution 8.3.3 2
+i 2
= cos 3
+ i sin 3
et donc 2
+i 2
= cos 2004π
3
+
i sin 2004π
3
= cos 668π + i sin 668π = cos 0 + i sin 0 = 1.

79
Solution 8.3.4 z1 = cos π3 + i sin π3 et z2 = cos π4 + i sin π4 .
z1
z2
a pour argument π3 − π4 = 12 π
et pour module 1 donc zz12 = cos 12
π π
+ i sin 12 .
√ √ √ √ √ √ √ √
z1
z2
= 2+4 6 + i 6−4 2 donc cos 12
π
= 2+4 6 et sin 12
π
= 6−4 2 .
z1 × z2 a pour argument π3 + π4 = 7π 12
et pour module 1 donc z1 × z2 =
7π 7π
cos 12 + i sin
√ 12 √
. √ √ √ √ √ √
z1 × z2 = 4 + i 2+4 6 donc cos 7π
2− 6
12
= 2− 6
4
et sin 5π
12
= 6+ 2
4
.
0
Solution 8.3.5 Soient z et z les nombres complexes de module 1 et d’argu-
ment a et b. Dans ce cas,
0
z×z = (cos a + i sin a)(cos b + i sin b)
= (cos a cos b − sin a sin b) + i(cos a sin b + sin a cos b)
= cos(a + b) + i sin(a + b)

En changeant b en −b, on obtient cos(a − b) = cos a cos b + sin a sin b et


sin(a − b) = − cos a sin b + sin a cos b.

Solution 8.3.6 Avec les égalités de l’exercice précédent, on en déduit que


– cos a cos b = 12 (cos(a + b) + cos(a − b))
– sin a sin b = 12 (cos(a − b) − cos(a + b))
– sin a cos b = 12 (sin(a + b) + sin(a − b))
– sin b cos a = 12 (sin(a + b) − sin(a − b)).

Solution 8.3.7 cos 3x + cos x = 2 cos 3x+x cos 3x−x


 
2 2
= 2 cos(2x) cos x d’où

cos 3x + cos x = 0 ⇔ cos 2x = 0 ou cos x = 0


π π
⇔ 2x = + kπ ou x = + kπ avec k ∈ Z
2 2
π π π
⇔ x = + k ou x = + kπ avec k ∈ Z
4 2 2
cos 3x − cos x = −2 sin 3x+x sin 3x−x
 
2 2
= 2 sin(2x) sin x d’où

cos 3x − cos x = 0 ⇔ sin 2x = 0 ou sin x = 0


⇔ 2x = kπ ou x = kπ avec k ∈ Z
π
⇔ x = k ou x = kπ avec k ∈ Z
2
π
⇔ x = k avec k ∈ Z
2

80
Solution 8.3.8 sin x + sin 3x = 2 sin 2x cos x et donc sin x + sin 2x + sin 3x =
2 sin 2x cos x + sin 2x = sin 2x(1 + 2 cos x). D’où sin x + sin 2x + sin 3x = 0 ⇔
sin 2x = 0( i.e. x = π4 + k π2 ) ou 1 + 2 cos x = 0( i.e. x = 4π 3
+ 2kπ ou x =

3
+ 2kπ).
Solution 8.4.1 1. un = (cos θ + i sin θ)n = cos nθ + i sin nθ et donc Cn +
iSn = 1 + · · · + un
2. θ = 2kπ(k ∈ Z) et donc cos jθ = 1, sin jθ = 0 pour j = 1, · · · , n et
Cn = n + 1 et Sn = 0.
(a) (1 + u + · · · + un )(1 − u) = 1 − un+1
θ θ θ θ
(b) u = eiθ et donc u − 1 = eiθ − 1 = ei 2 (ei 2 − e−i 2 ) = ei 2 2 sin 2θ .
(n+1)θ (n+1)θ
un+1 = ei(n+1)θ et donc un+1 − 1 = ei(n+1)θ − 1 = ei 2 (ei 2 −
(n+1)θ (n+1)θ
e−i 2 ) = ei 2 2 sin (n+1)θ 2
.
(n+1)θ
i (n+1)θ  nθ  (n+1)θ
e 2 2 sin sin
Cn + iSn = iθ θ
2
= ei 2 2
sin θ
.
e 2 2 sin
2 2
(n+1)θ (n+1)θ
sin sin
(c) Cn = cos n 2θ × 2
sin θ2
et Sn = sin nθ
2
× 2
sin θ2
.

Solution 9.1.1
1 dr
d( ) = − 2
r r
De plus,
d(r2 )
d(r2 ) = 2rdr donc dr =
2r
d’où
1 dr d(r2 )
d( ) = − 2 = − 3
r r 2r
1
= − 3 (2xdx + 2ydy + 2zdz)
r
x y z
= − 3 dx − 3 dy − 3 dz
r x r  r
− r3 dx
 y   
 − r3  .  dy 
=    

− rz3 dz
−−→ 1 −−→
= grad( ).dOM
r
81
On en déduit
 −x 
r3 −−→
−−→ 1  −y  = − OM

grad( ) =  r3
r   r3
−z
r3

Solution 9.1.2
dr
d(ln r) =
r

De plus,
d(r2 )
d(r2 ) = 2rdr donc dr =
2r
d’où
d(r2 )
d(ln r) =
2r2
1
= (2xdx + 2ydy + 2zdz)
2r2
x y z
= 2 dx + 2 dy + 2 dz
r r r
 x  
r2
dx
 y   
=  2
 .  dy 
 r   
z
r2
dz
−−→ −−→
= grad(ln r).dOM
On en déduit
 x 
r2
−−→  y

grad(ln r) = 
 r2


z
r2

Solution 9.1.3
−r −r −r
d(ee ) = d(e−r )ee ) = −(dr)e−r ee

82
De plus,
d(r2 )
d(r2 ) = 2rdr donc dr =
2r
d’où
−r d(r2 ) −r e−r
d(ee ) = −( )e e
2r
xdx + ydx + zdz −r e−r
= −( )e e
 −r e−r r
xe e  
 r  dx
 −r e−r   
= 
 ye e  .  dy 
r   
 
−r
ze−r ee dz
r
−−→ −r −−→
= grad(ee ).dOM
On en déduit
−r ee−r
 
− xe
r
 
−−→ e−r 
ye−r ee
−r 
grad(e ) = 
 − r


 
−r e−r
− ze re
Solution 9.2.1 On a trouvé
−−→
−−→ 1 OM
grad( ) = − 3
r r

On en déduit
−−→ 1 1 −−→
div(grad)( ) = div(− 3 OM )
r r
−1 −−→ −−→ 1 −−→
= 3
div(OM ) + grad(− 3 ).OM
r r
Or
1 3dr
d(− ) =
r3 r4
3d(r2 ) d(r2 )
= car dr =
2r5 2r
3 3xdx + 3ydx + 3zdz
= 5
(2xdx + 2ydx + 2zdz) =
2r r5
83
d’où
 3x 
r5
−−→ 1  3y

grad(− 3 ) =  r5

r  
3z
r3

et donc
 3x 
r5
−−→ 1 −3  3y
 −−→
div(grad( )) = + r5
 .OM
r r3  
3z
r3
2
3y 2 3z 2
 
−3 3x
= + + 5 + 3
r3 r5 r r
−3 3
= 3
+ 3 =0
r r
Solution 9.2.2 Cette fois,
1 −−→ 1 −−→ −−→ 1 −−→ 2 −−→ 1 −−→
div(− OM ) = − div(OM ) + grad(− ). OM = − + grad(− 3 ).OM
r3 r3 r3 r3 r
On a
3x
!
−−→ 1 −2 r5 −−→
div(grad( )) = + .OM
r r3 3y
r5
2
3y 2
 
−2 3x
= + + 5
r3 r5 r
−2 3 1
= 3
+ 3 = 3 6= 0
r r r
Solution 9.4.1
   
p x

→ −−→    
ω ∧ OM = 
 q ∧ y 
  

r z
qz − ry
 
 
 rx − pz 
=  

py − qx

84
D’où

− ∂(qz − ry) ∂(rx − pz) ∂(py − qx)
div( V ) = + + =0
∂x ∂y ∂z
De même,
 ∂(py−qx) ∂(rx−pz) 
∂y
− ∂z
−→ −→  
∂(qz−ry) ∂(py−qx)
rot( V ) =  −
 
∂z ∂x

 
∂(rx−pz) ∂(qz−ry)
∂x
− ∂y
 
2p
 
= 
 2q  = 2ω

2r

85

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