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Spécial Festival de la presse : 12 à 16 octobre 2015
Le fes val de
la presse, GO !
Le fes val de la presse a lieu du 12
au 16 octobre 2015, aux 400 coups
en partenariat avec le collège Re‐
né Descartes et avec le centre so‐
cio‐ culturel des Minimes.
C
'est la 2 ème édi on du fes val de la presse à Châtellerault. A l’origine, Carmen Cretoso, jeune journaliste italienne, qui a eu ce e idée, l’an dernier,
dans le cadre de son service volontaire
Européen. Elle a voulu organisé une
semaine de la presse pour renseigner
les jeunes de l'actualité, les intéresser
aux enjeux des médias.
Ce projet a trouvé un écho chez les professeurs des collèges de Châtellerault
qui ont joué le jeu de la première édion
Après les a entats de Charlie Hebdo du
7 janvier de ce e année, le 4 , le CSC
des Minimes en la personne de Khalid
Essbaï se sont entendus avec Séverine
Lenhard et Jacques Arfeuillère du collège René Descartes pour organiser une
2ème édi on du fes val de la presse
sur le thème précis de : « la liberté d'expression »
Objec fs et sensibilisa on
L'objec f du projet, c'est de sensibiliser les jeunes au monde de
la presse et de leur perme re à
mieux comprendre l'actualité.
Le centre socio-culturel des Minimes s'est engagé avec ses
moyens humains et financiers (il
donne par exemple une par cipa on de 2 € par élève pour la
rentrée au cinéma). Le collège
s’engage avec ses élèves et ses
profs, avec le sou en du CLEMI,
organisme éduca on na onale
spécialisé dans les medias.
Les invités du fes val
Les professionnels sans qui rien ne se
ferait sont au rendez-vous. José Bourdon, qui fait un atelier vidéo au « 4 »,
Antonio TAVARES, un journalistephotographe qui a pris des photos de
la vie du monde en er, Jacques Epaud,
caricaturiste, Pascal Robin, le directeur
des 400 coups et « les pe ts débrouillards », pour apprendre à trier des informa ons dans les médias, le mardi
ma n
En parler
Une semaine
très chargée
Toute la semaine :
- L'exposi on des photographies d’Antonio Tavarès in tulée« Mes armes
de la liberté ».
Le mardi 13/10 :
- Les pe ts débrouillards
anima on interac ve in tulée :
« trier l'informa on et
vérifier les sources ».
-Réalisa on d’un journal
en direct avec la classe
journalisme du collège
Descartes.
Mercredi 14/10 :
- Anima on vidéo présentée par José Bourdon
« Comment lire/réaliser
les infos tv ».
Jeudi 15/10 :
- Café philo avec Antonio
Tavarès de 13h à 14h
au collège René Descartes
« parcours d'un journaliste engagé ».
Vendredi 16/10 :
- Ciné débat autour du
film « Lamb »
Avec
Il y a eu aussi un café philo au collège
René Descartes, jeudi à 13h avec
comme invité d'honneur Antonio Tavarès, et un ciné débat, le vendredi, aux
400 coups, pour parler du film Lamb
sur la liberté d 'expression. Un programme riche pour une seconde édi on
qui en annonce peut-être d’autres.
Angelina Milloux et Tiffany Theret
Jacques
Epaud et Antonio Tavarès
et Jacques Afeuillère.
- Distribu on du
journal spécial fes val de la presse
1
Photo
Photographe, musicien et « humain »
Antonio Tavarès un photographe reporter et un grand voyageur. Il a couru le monde pour
changer notre regard sur lui.
A
ntonio Tavarès est Portugais. Il est né en 1964 à
Lisbonne. En 1983, il intègre le programme européen ''Save of the Na onal Geographic'' et réalise
son souhait de faire le tour du monde à vélo ! Il
s'engage, après son bac, dans un
grand périple de 62000 km, avec
104 kg d'équipement dont 23kg
d’appareils photos. Sa maison
était son vélo ! Il va traverser 3
con nents, l’Europe, puis
l'Afrique et l'Amérique, ainsi que
62 pays tels que Israël, l'Italie, la
Grèce, ou la Tunisie. Pour finir au
Canada. Il a parfois été obligé de
faire demi-tour comme d'Israël en
Égypte. Il a quand même pris
l'avion pour traverser l'océan .
Un homme jamais seul
Il est allé partout mais il n'y allait pas seul. Il était souvent avec
sa compagne, mais pas dans tous les pays car le voyage était
long et fa guant, c’était même parfois très compliqué de man-
ger, boire, dormir… Et il a fait des rencontres dont celle-ci, sans
doute la plus émouvante : il était en train de se promener
quand il trouva une pe te fille de 8 ans nue, toute seule en
plein milieu d'une rue, entourée de plein de personnes qui
faisaient comme si elle n'existait pas. Ce e pe te fille, a
touché Antonio ; il l’a prise en
photo, est allée lui parler, a
compris qu’elle n'avait ni
mère, ni père. Il l’a adoptée.
Un musicien au disque d'or
Antonio est aussi un grand
musicien. Il a même gagné un
disque d'or au Portugal dans
son pays natal. Aujourd'hui,
Antonio a un rêve ''un rêve
stupide'' comme il dit, c’est de
« faire » une grande montagne à vélo. Une aventure parmi toutes celles qu’il a vécues
et qui lui font déjà un trésor de souvenirs.
Maxence Lalé et Anyssa David
Une exposition ? Non ! Une arme...
Antonio Tavarès, photographe, présente au « 4 » quelques clichés de ses voyages. 24 clichés pour vaincre
les ennemis de la liberté et affirmer que le reportage photo est peut‐être la plus efficace des armes .
L
a première photo de l'expo qui
fait page de garde est une explica on du tre : « Les armes
de la liberté ». Antonio Tavarès a placé son matériel de photographie et d'enregistrement pour leur
donner des formes d'armes un lanceroque e, un pistolet, un fusil
d’assaut. Il veut nous
faire passer un message, que des photos peuvent devenir
des armes.
Sur les 24 clichés
qu'il nous a présentés, on en a
choisi pour
vous 4 .
[La première se
nomme « Barrière ».Sur ce e
photo prise en Pales ne, on peut voir
une jeune femme pales nienne assise.
Devant elle, un « obstacle ». C'est un
policier qui lui barre le passage. On
peut voir son regard perçant qui se
dirige vers la personne qui se trouve
devant elle. Elle aimerait avancer pour
pouvoir aller chercher, par exemple du
pain. Ne pouvant con nuer, elle reste
assise.
La seconde se nomme « La peur d'une
balle perdue » .
Sur ce e nouvelle photo prise en Serbie, on peut observer un jeune garçon,
et derrière lui, une maison , vide , avec
des impacts de balles partout...Ce
jeune garçon qui passe tout les jours
devant ce lieux, pourrait à tout moment être touché par un sniper …
Ce e photo montre une certaine
atrocité sur ce monde qui est le nôtre
et que nous voyons pas sans l’aide
du photographe.
le feu …
Sur la deuxième , un homme en mauvais état a l’œil boursouflé, des égra gnures… Cet individu est celui qui a
mis le feu au bus.
Il a été frappé et arrêté par les policiers...
Il y avait plein d'autres photos, bien
sûr. L'exposi on apprend beaucoup
du monde. Le photographe Antonio
Tavarès est un passeur : il a beaucoup
voyagé, nous l'avons suivi le temps de
notre visite. A vous maintenant…
Laurène Cavallier, Cyrille Gabard
Enfin, les dernières se nomment « les
armes de la colère »
Ce e fois-ci, nous avons deux photos
prises au Brésil pour le même évènement.
Dans la première photo on peut voir
un bus enflammé derrière lequel il y a
des pompiers qui essaient de maitriser
2
Atelier
Les petits débrouillards : cherchez l’erreur
« Ne pas se faire avoir par les canulars du web » : c'est l'objec f de l’atelier des Pe ts
Débrouillards. La classe média du collège Georges Sand en a bénéficié mardi : créer des
canulars et les dépister n'a plus de secret pour eux.
U
n atelier comme celui-là,
comment ça marche ? Antoine, l'animateur, a présenté
5 vidéo et a demandé aux élèves de
lui envoyer un SMS à un certain numéro de téléphone. S ils pensaient
que la vidéo était réelle, il fallait lui
envoyer le nom de la vidéo en SMS et
ne rien envoyer s’ ils pensaient que
c'était faux.
Quand Antoine fait un rapide bilan , il
constate que les élèves se trompent
souvent. Ainsi, ils trouvent qu'une
vidéo avec un aigle qui enlève un bébé est la plus réaliste ! Il demande
alors aux élèves de se séparer en plusieurs groupes de 2 ou 3. Et de faire
des recherches sur les vidéo qui leur
étaient proposées. Tous les groupes
partent d'abord sur YouTube pour
examiner les vidéo au ralen , examiner la descrip on, les commentaires
de ces vidéo.
C'est alors qu'un groupe trouve une
faute de montage sur la vidéo de
l'aigle. Un autre groupe découvre que
l'on peut marcher sur un type de liquide (liquide non newtonien), que
dès lors, la vidéo qui montre un
homme qui marche sur l'eau est plausible. L'animateur dit alors : « Plus
que 2 minutes ».
Tout le monde s'ac ve, les retardataires commencent à s’agacer. C'est
bon, c'est fini, tout le monde retourne
a sa place. Chacun son tour, tous les
groupes se lèvent et expliquent ce
qu'ils ont trouvé. Un dit : « La vidéo
de l'aigle est truquée car il y de nombreuses fautes de vidéo-montage. Par
ailleurs, nos recherches nous ont permis de dire que l'aigle le plus fort du
monde ne peut pas porter plus de 10
kilogrammes ». Un autre groupe démontre que l'homme qui pra quait
de la télékinésie sur une paille est
fausse. Antoine pose enfin une queson simple : « faites-vous plus confiance à TF1 ou à Wikipédia ? ». Tout
le monde répond TF1 et l'animateur
réplique pourtant la vidéo de l'aigle
est passée sur le site de TF1.
En conclusion, le but de l'associa on
« les pe ts débrouillards » était mardi
de sensibiliser les jeunes à ne pas se
faire avoir par des vidéo disponibles
partout sur le net ou même passant à
la TV : « Ce n’est pas parce que ça
passe à la TV que c’est vrai ! ».
Clément Bonneau et Alexis Jouffriault
Connaissez‐vous les Petits Débrouillards?
Antoine un animateur des Pe ts Débrouillards nous dévoile les coulisses de l'asso.
Les Pe ts Débrouillards sont une associa on d'éduca on populaire. Antoine
(24ans) est un animateur qui s'occupe
des Pe ts Débrouillards à Châtellerault
et au nord de la Vienne. La naissance
des Pe ts Débrouillards vient du constat que le monde scien fique semble
hors de portée de certaines personnes
et qu'elles ne se sentent pas autorisées
à aller vers les sciences. Les Pe ts Débrouillards ont commencé à exister au
Québec il y a 30 ans, en France, il y a 20
ans puis dans la région il y a 10 ans.
lards est que les gens aient envie d'aller
vers tout, de tout découvrir et que le
monde soit curieux. Ils ont envie d'expérimenter avec les gens, que la science fasse
rire, qu'elle mo ve les gens et les laissent
se dépasser.
Dans la région ils sont 10 en permanence
(salariés) et 40 animateurs mais beaucoup
qui viennent et qui repartent. Il y a
quelques bénévoles et 4 animateurs à
Châtellerault.
Ils font beaucoup de projets autour de la
science et de la société. Les gens réfléchis
L'idée est de rendre la sciences accessible sent et agissent en tant que citoyens, »
à tous, qu'elle donne envie, qu'elle ne
explique Antoine.
fasse pas peur. C'est une façon de déve
lopper la curiosité des gens, d'après AnMélanie Grelier et Nicolas Verdin.
toine. Il dit que le but des Pe ts Débrouil-
3
Dessinateur
Un Appeau à talents !
Jacques Epaud, dessinateur, auteur, réalisateur, cet homme aux mul ples face es
fascine. Découverte d'un discret mais indispensable dessinateur.
La presse, une révolu on.
«
Il n'y a pas un enfant qui ne dessine pas. » affirme
Jacques Epaud. Chacun cherche naturellement à
reproduire, à faire passer un message par le dessin.
Il n'y a pas de don, ça n'existe pas. Quelqu'un qui dessine
beaucoup finit forcément par bien dessiner. Jacques Epaud
nous raconte que depuis tout pe t, il dessine beaucoup et en
permanence. Par exemple, au supermarché, dans la file
d'a ente, avec sa liste de courses et son crayon, il va dessiner
la personne devant lui. Aujourd'hui il fait entre 15 et 20 dessins par jour. « Dessiner ne s'apprend pas, »explique t-il. La
peinture, elle, s'apprend. Il faut connaître l'équilibre des
masses, l'harmonie des couleurs, etc. Selon Jacques, ce n'est
pas drôle du tout et très rigoureux mais vraiment nécessaire.
Jacques Epaud a été à l'école Yves Darval pour apprendre la
peinture. Jacques se rappelle qu'il n'était pas d'accord avec
ses professeurs. « On est révolté quand on est jeune ! » dit-il
en souriant.
Au départ, Jacques Epaud voulait faire des pe tes BD ou des
nouvelles dessinées sur une base d'actualité puisque tout ce
qu'il voit dans les médias le révolte.
Jacques Epaud u lise le dessin de presse pour présenter
l'informa on de manière a rac ve. Le dessin de presse peut
changer les choses ; malheureusement, le dessinateur trouve
que les gens ne sont pas assez poli sés, qu'il y a une sorte de
ras-le-bol général. Ce n'est pas vraiment facile de faire réagir
alors il faut u liser l'humour. C'est juste une façon différente
d'informer.
L'événement de presse l'ayant le plus marqué est, comme
bien d'autres, l'a entat à Charlie Hebdo. Élevé depuis qu'il
est tout pe t avec Pilote, un journal dans lequel Cabu et Wolinski dessinaient, Jacques Epaud a été choqué par ces assassinats. Il nous parle avec émo on des dessinateurs qu'il élevait au rang de dieux, des gens bons. Il raconte que Cabu
était la bonté même, et ce n'est pas parce qu'ils font des dessins méchants et cri ques qu'ils le sont forcément au fond
d'eux même. On peut tout dire et sur n'importe quel sujet
selon Jacques Epaud. Il serait même prêt à lu er pour que
des journaux, n'ayant pas les même idées que lui, s'expriment. Les gens doivent juste être assez intelligents et cul vés
pour accepter les idées des autres.
Un ar ste réalisateur.
Jacques Epaud a aussi réalisé un film. Il montre le travail d'arste en train de confec onner leurs œuvres. Il se dit chanceux que des ar stes l'aient autorisé à les filmer durant la
concep on des œuvres d'arts. Jacques Epaud est révolté que
l'on expose certaines « Œuvres d'art » pourtant dénuées
d'esprit ar s que et prend pour exemple la Main Jaune de
Châtellerault qu'il trouve horrible. Le dessinateur s'étonne
que l'on laisse faire des choses pareilles alors que certaines
personnes savent faire de l'art.
En tournant ses films et en dessinant, Jacques Epaud nous
fait prendre conscience que l'art est précieux et que la liberté
d'expression, elle, est bien trop fragile.
Jus ne Grollier
Déba re au cinéma, c'est possible !
Le cinéma de Châtellerault, les 400 coups, organise régulièrement des cinés‐débats. Raphaël Girardeau, anima‐
teur, explique à quoi ça sert.
R
aphaël Girardeau travaille aux 400
coups, en tant que projec onniste,
animateur jeune public et caissier depuis déjà plus de 20 ans. Pendant ces
années d’expérience, il en a vu passer
des cinés-débats ! Un ciné-débat, c'est
tout d'abord une réunion dans laquelle
on va déba re d'un sujet en se basant
sur un film, avec ou sans membre de la
réalisa on. Tout le monde peut y par ciper. L'intérêt, c'est de partager des
opinions, les confronter. Le film est là
pour illustrer le thème, par exemple, la
Vie Moderne de Raymond Depardon
pourrait perme re de parler aujourd'hui des difficultés des paysans. Ensuite, les spectateurs n'ont plus qu'à
s'enrichir mutuellement.
C'est la raison pour laquelle, l'histoire
des 400 coups abonde en soirées riches.
Ainsi, pour les 40 ans du cinéma des
400 coups, Bertrand Tavernier, grand
réalisateur français, était venu. Cela
s'est passé en 2011,pour le film « La
princesse de Montpensier ».D'après
Raphaël, ce fut le ciné-débat le plus
mémorable : il y a eu un super bon
échange, devant une salle pleine. On a
appris beaucoup ce soir-là », souligne-til.
Les 400 coups passent des films pour le
diver ssement, mais aussi pour en déba re, éveiller les consciences. Ils sont
également engagé auprès des associaons et au niveau de la
presse. Gabin S. et Julien L.
4
Médias de jeunes
Un torchon qui laisse des traces
Les journalistes en herbe du collège Georges Sand créent un journal aussi par culier qu’intéressant. Agnès Dibot,
prof de français et responsable de la classe médias, nous a raconté l’histoire improbable de ce e classe.
Quand Agnès est arrivée à Georges
Sand, elle a repris le pe t club presse du
collège. Nommée plus tard au collège
René Descartes, elle a rencontré Jacques
Arfeuillère. Ensemble, ils avaient alors
par cipé au journal de Descartes et imaginé une journée presse. Repar e à
Georges Sand, elle a lancé une classe
média en même temps que Séverine
Lenhard et Jacques A. créaient leur
classe journalisme. « Le torchon » et
« Pink Paille e » étaient alors nés.
Au départ,la classe médias de Georges
Sand était composée uniquement
d’élèves par cipant à l’op on comme à
Descartes. Puis ils ont été dispersés dans
plusieurs classes. « Ce n’est pas mieux, »
explique Agnès. « Quand ils étaient dans
la même classe, c’était beaucoup plus
facile d’organiser des projets. » Maintenant, il faut prévenir plusieurs professeurs et certains projets sont durs à or-
ganiser à cause des emplois du temps.
Seuls les 4èmes et 3èmes peuvent faire
l’op on médias, les 4èmes ont une
heure par semaine en plus alors que les
3èmes en ont 2 de plus.
Sans tabou.
Jugé ringard, « Le torchon », journal du
collège Georges Sand va changer de
nom pour devenir « Post-it ». Le principe restera le même, un journal papier
et un blog internet. Certains élèves de la
classe n’écrivent pas vraiment mais parcipent ac vement aux débats. D’autres
écrivent en s’engageant énormément.
La plupart des sujets sont imposés, les
professeurs arrivent en revue de presse
avec des idées de sujets en nombre, des
débats s’ensuivent pour décider de la
manière de traiter les sujets. Selon
Agnès, « Le torchon » est un journal
dans lequel les élèves « écrivent avec
leurs tripes », où l’on peut aborder tous
les sujets, aucun tabou, c’est un espace
de libéra on. Seuls les élèves s’imposent leurs limites. Il y a aussi « Pink Paille e » qu’Agnès décrit comme un journal de fille écrit pour les garçons, original !
Et puis l’actu…
Les élèves de la classe média ne lisent
pas beaucoup de presse écrite mais lisent la presse internet. La classe médias
leur permet de s’ouvrir plus facilement à l’informa on et à l’actualité,
d’avoir leurs propres avis et de développer leur esprit cri que. Pour ça, ils discutent, déba ent et échangent leurs
opinions. Les professeurs essaient parfois de démonter les idées préconçues.
Ils peuvent s’a arder sur les sujets sensibles comme les migrants. Les élèves
ont appris à écouter et les débats les
amènent à réfléchir par eux-mêmes.
Jus ne Grollier
Une classe pas comme les autres !
K'eskon a end : C'est un mensuel d'informa on, ça existe depuis 8ans, c'est distribué partout à Châtellerault...
et c'est réalisé par des collégiens, les élèves de Descartes.
R
endre autonome les élèves
et les intéresser au monde
qui les entoure, c'est l'objec f de la classe journalisme créée par Séverine Lenhard
avec l'aide de Jacques Arfeuillère,
deux enseignants de Descartes. «Les
élèves ne sont pas que des élèves, ce
sont des Citoyen» affirme Séverine.
Jacques, de son côté, pense que les
élèves de 3e ont tendance à s'ennuyer durant leur 4e année au collège, c'est donc un moyen de dynamiser l'année. Ce e op on les oblige à
aller à la rencontre des gens et à
s’interroger sur l'actu. 2 heures par
semaine sont réservées à ce e ac vité pour faire les
conférences de
rédac on. Le
journal («K'eskon
a end») prenant
de l’ampleur, la
qualité exigée
augmente.
Cependant, trouver les financements
du journal n'a pas été facile, ils ont dû
chercher des associa ons, demander
à la mairie et à l'Educa on Na onale
pour le financement. La première
année, ils ont réussi à être financés
par la ville, la région, le CLEMI, l'éduca on na onale et le département.
Désormais, seule la Mairie de la ville
de Châtellerault les finance. Entre
temps, ils ont bénéficié des prix brillamment gagnés à l'occasion du concours na onal de la Fonda on Varenne qui les a dis ngués trois ans de
suite. Le concours n'existe plus, il faut
se débrouiller autrement.
Une longue histoire, donc des mo‐
ments mémorables
De nombreux prix ont été gagnés
comme le prix du concours de la Fonda on Varenne (3 ans de suite) mais
aussi le prix du meilleur journal, devant des journaux lycéens, à expresso, fes val na onal de presse jeune.
Il y a aussi eu des interviews de per-
sonnalité comme le groupe « Sexion
d’assaut », LKJ (précurseur du Slam),
un prix Nobel de la paix, Shirin Ebadi... Ils rencontrent tous les ans les
journalistes d'Okapi, ils ont aussi réussi à gagner un voyage pour toute la
classe sur un bateau, le Belem… Une
classe peut-être, une aventure, sûrement !
Quen n Chollet et Nathan Fournier
5
Cinéma
Les 400 coups + 2
En 2013 les 400 coups ont réalisé une rénova on de la
salle de projec on. Bilan après 2 ans.
A
près 42 ans d'ac vité, les 400 coups
ont décidé de rénover leur salle de
cinéma qui avait déjà dix ans.
Pour Raphaël Girardeau, la
durée de vie des sièges sans
dégrada on par culière est de
10 ans. Ces travaux ont été
réalisés il y a 2 ans, c'est à-tdire en octobre 2013. Ils lui ont
redonné, à la salle, de nouvelles couleurs (noir, blanc et
mauve). Après trois ans d'ac vité la sale n'a subi aucun dégâts par culier seulement de
l'usure normale. Selon Raphaël
Girardeau, animateur aux 400
coups, la fréquenta on a aug-
menté d'environ 3000 entrées
supplémentaire ( ce chiffre est
variable). Ce e augmenta on a
permis au cinéma de ba re son
record d'affluence en 2014, qui
a été de 32000 entrées. Ce e
augmenta on prouve donc que
l'arrivée du Lo fait concurrence mais ne joue pas sur le
nombre d'entrées. Pourtant le
cinéma du lo commence à de
plus en plus diffuser les mêmes
films, c’est-à-dire des films arts
et essais. Ce qui différencie les
deux cinémas, c’est que les 400
coups diffusent des films en
Vo.
Alexandre Cuvert et Maxence
Lalé
Compter sur un chiffre, pas si facile !
Le « 4 » qui accueille le fes val, c’est ce que l’on appelait autrefois l’Espace Rasseteau. Il a changé de nom de‐
puis 2 ans : est‐ce qu’on s’est habitué à ce changement ?
P
as si facile de construire une iden té sur un
chiffre, surtout quand on a porté un autre nom.
Le bâ ment fait par e de la CAPC depuis 2OO2
et le « 4 » avant, s'appelait « l'espace Rasseteau». Il a
changé de nom en 2O13. Structure consacrée en grande par e à
la jeunesse, il est un rendez-vous
incontournable, si bien que,
quand le nom a changé, beaucoup ont eu du mal à s’habituer.
Le 4 signifie qu’il y a «4 pôles »
dans le même lieu : l’image et le
son, la mobilité interna onale, le
bureau informa on jeunesse et
les 400 coups. Le 4 est aussi un
espace culturel pour écouter et
faire de la musique et aussi se
documenter et s'informer de l'actualité. Ce nom pour certaines personnes, c'est difficile à
retenir, donc pour mieux comprendre, les gens disent encore : «l'espace Rasseteau».
Ils ont tort : on peut jouer avec le « 4 » et le personnel ne
s’en prive pas. Catherine,
par exemple se présente
volon ers comme la « Cath
du 4 » ; Armand rigole
quand on dit qu’il travaille
au « 4 » mais Aïssa trouve
que le choix est cohérent
même si c’est difficile de se
retrouver affubler d’un
chiffre. Il reste que c’est un
lieu tout terrain (4X4), qu’on
n’y coupe jamais les cheveux
en quatre et qu’on y travaille comme 4… On lui souhaite d’avoir les 7 vies du
« cat » !
Mar n Bureau
6
Réfléchir
Le droit d'expression au collège
Le café philo est un lieu de débat pour les collégiens du collège René Descartes. Pour le fes val,
jeudi, on y a déba u du droit d’expression, justement. Pe te histoire de ce e aventure.
L
e café philo est un espace crée
il y a17 ans. Les élèves voulaient
un endroit pour déba re sur
des sujets qui les préoccupaient. Ils ont donc demandé à Jacques
Arfeuillère de les accompagner dans
leur projet. Désormais, une fois par semaine, ce lieu permet de déba re d'un
thème qui aura été proposé pas des
élèves, souvent ceux de la classe journalisme, mais aussi par les habitués ou
encore le CSC des Minimes, qui propose
souvent des intervenants. Il est animé
par Séverine Lenhard et Jacques Arfeuillère, réunit une trentaine d’élèves en
moyenne (parfois moins, parfois plus)
L'objec f de ce lieu, c'est que les élèves
se posent des ques ons et se forgent
leurs propres opinions. Il est ouvert
pour tous les niveaux de classe , c'est
d'ailleurs le seul lieu où les élèves se
parlent entre niveaux.
Tous les sujets sont bons
aucun n'est refusé mais
certains sont plus compliqués que d'autres
(racisme, religion, terrorisme).
Des problèmes sont déjà
apparus comme lorsqu'un
rappeur français est venu
au café philo, un journaliste est aussi venu pour
l'interroger mais ceci s'est
mal passé car ce journaliste n'a pas écrit correctement ce que le rappeur lui
avait dit. Heureusement, le
journaliste a reconnu son
erreur et chacun a repris sa route.
Mais quand on fait le bilan, on se dit
que la formule doit être bonne : on peut
philosopher en collège ; on peut surtout
accepter l’idée que les réponses que
l’on cherche, on les trouve mieux quand
on cherche à plusieurs et que l’on tend
l’oreille aux autres.
Nathan Fournier et Anyssa
Et la liberté dans tout ça ?
Les gens pensent qu'il y a une limite à la liberté d'expression. Par exemple, tout ce qui traite des
« étrangers » ,religions, homosexualité, est toujours un
sujet sensible, restreint, et délicat, qui peut avoir de
graves conséquences, comme l'a entat de Charlie Hebdo,
le 7 janvier dernier... Imaginez, si vous aviez été l'un des
enfants des dessinateurs qui ont été tués, comment auriez
vous interprété la ques on suivante : « Jusqu'où va la liberté d'expression ? »
Peut‐on tout dire dans les journaux télévisés ?
Les avis sont partagés sur la ques on. Certains pensent
qu'il y a des limites, que ces dernières sont là où la blessure intérieure peut commencer. Alors qu'au contraire,
certains pensent que tout peut être dit sans aucune limite,
que chacun a le droit de raconter ses pensées sans gêne.
Nous, ce qu'on en pense en tant que jeunes journalistes,
tout en restant dans la loi, c'est qu'on peut dire ce qu'on
pense, mais en étant ouvert à toutes autres idées, proposi ons, en bref, être ouvert d'esprit.
Peut on tout écrire dans les journaux papiers ?
Derrière de simples mots, certains interviewés se sentent
rassurés, sachant que leurs noms ne sont pas tout le
temps inscris. De là, ils sont plus objec fs, et nous parlent
mieux du sujet.
Là aussi , les avis sont partagés. Mais la plupart pensent
qu'il y a des limites. Pour les journalistes de presse écrite,
il ne faut pas déformer des paroles prononcées, ou s'exprimer de façon raciste, xénophobe ou autre,
sur la religion, poli que,...Les gens pensent à peu près
pareil que nous, et pourtant, c'est rare que tout le monde
soit en accord. Halelujah !
Peut‐on tout montrer à la télévision et dans les jour‐
naux ?
Clairement, non. Certaines images peuvent être choquantes, et n'importe qui peut tomber dessus. Même si la
censure n'existe pas, il faut assumer l'en ère responsabilité de la publica on, mais certains n'en prennent pas
compte. Imaginez, voir un corps décapité dans le journal
de 20h, juste après voir une île paradisiaque, et juste
avant des poli ciens déba re sur le mariage homosexuel ?
Pauline Baert et Marie Doret
7
Journalistes :
Vidéo
La presse, ça passe aussi par l'image
José Bourdon animateur vidéo au « 4 » a animé des ateliers vidéo mercredi au fes val
de la presse. L'objec f ? Apprendre à créer des images pour mieux les comprendre, se les
approprier.
L
'atelier vidéo, animé par José, existe
depuis 19 ans. L'atelier fonc onne avec
plusieurs axes, le premier concerne l'inia on et l’appren ssage dans les collèges et les lycées, le deuxième volet concerne
l’accompagnement de projet vidéo pour les
jeunes.
Un jeune qui a un projet, il vient. Il met toute la
procédure de la réalisa on en place. On l'aide et il
va au bout de son projet. Il y a un partenariat avec
le service de communica on de la ville de Châtellerault mais ce dernier est de plus en plus réduit.
Priorité à l'ini a on
La priorité du studio, aujourd'hui, c'est de travailler avec les jeunes, dans le cadre de l'ini a on. Il y
a Berthelot, par exemple. José travaille avec les
deux classes mul média, ils travaillent sur la réali-
sa on d'un magazine vidéo. Il y a aussi Descartes
qui, dans le cadre de la classe journalisme propose
des ateliers vidéo.
L'image de nos jours est très présente, elle est
partout sur la télévision, sur les écrans dans les
villes. Les jeunes ou même les seniors me ent
des vidéos via Youtube. « Elles sont souvent manipulés dans le mauvais sens, » souligne José.
Son objec f est de former les gens pour qu'ils
comprennent qu'ils travaillent l'image et sachent
comment l'image peut-être retransmise sans être
détournée.
L'objec f est tout simplement de donner l’opportunité à ce que des personnes se forment à
l’image surtout ceux qui sont en primaires, collèges et lycées et pourquoi pas, leur donner des
idées pour leurs futur mé ers.
Au collège, on a l'opportunité de s’essayer à emprunter ce e voie qui n'est pas courante.
Avec les plus pe ts, il ne fait pas la même chose
qu'avec les adolescents. Son niveau de cible est de
12 à 35 ans.
L'image est importante pour nous en ce moment
car il y a maintenant les smartphones, les table es, les appareils photos numériques, etc.
C'est le numérique qui a imposé l'image chez les
jeunes. Il faut leur perme re de la maitriser.
Jus ne Bodin et Léa
Le film Lamb, ciné-débat du vendredi : C’est un film du réalisateur éthiopien
Yared Zeleke. C’est l’histoire d’un garçon de 9 ans qui veut rentrer chez lui, avec pour seule compagnie une
brebis qui est son amie et qu’il veut sauver du sacrifice. Film d’apren ssage, Lamb raconte le parcours d’un
enfant qui défend sa liberté d’être face à un environnement difficile et contre des tradi ons qui cherchent à
le transformer. Un bon déclencheur pour une réflexion sur la liberté.
Pauline Baert,
Fiona Berthault,
Jus ne Bodin,
Mar n Bureau,
Nathan Fournier,
Clément Bonneau, Quen n
Cholet, Gabin
Santer, Alexis
Jouffriault, Jusne Grollier,
Mélanie Grelier,
Nicolas Verdin,
Marie Doret,
Alexandre Cu
vert, Maxence
Lalé, Laurene
Cavallier, Léa
Chapelet, Julien
Lacroix, Angelina
Milloux, Anyssa
David, Cyrille Gabard et Tiffany Theret.
Directeurs de
publication :
Lenhard Séverine
et Arfeuillère
Jacques
Maque e : Lenhard Séverine /
Photographies :
©Keskon A end,
Classe journalisme du collège
René Descartes,
98, BD Blossac86
106 Châtellerault
Imprimé à 400
exemplaires par
le « 4 », secteur
jeunes, Châtellerault. Octobre
2015. Avec le
sou en du
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