De manière générale, la mobilité sociale c’est le changement de position sociale d’un individu ou d’un ensemble d’individus (mobilité individuelle ou collective), au cours de sa vie ou par rapport aux générations précédentes ; dans le cas d’immobilité on parle de reproduction ou d’hérédité sociale.(http://www.lyc-arsonval-brive.ac-limoges.fr/jp-simonnet/spip.php?article225 )
mobilité verticale : les individus se déplacent dans la hiérarchie sociale en montant ou descendant On pense généralement à la mobilité sociale verticale, mais cette dimension est insuffisante : le développement de la mobilité verticale dépend des occasions de mobilité, et par conséquent de l’ensemble des formes de mobilité. La mobilité sociale est le changement de position sociale ; elle peut être ascendante ou descendante.
mobilité intragénérationnelle : on compare la position professionnelle d’un individu aujourd’hui aux positions professionnelles qu’il a occupé antérieurement, par exemple à l’entrée dans sa vie active. C’est une mobilité professionnelle plutôt que sociale.
A.Touraine différencie alors la mobilité dont : « l’initiative n’est pas venue de l’individu lui-même, mais résulte d’une contrainte externe ( mobilité structurelle) , (…) de la mobilité où l’individu qui quitte son milieu social d’origine , est dirigée par une volonté ou une perspective d’ascension »
En effet, si la distribution sociale des positions ne changeait pas, il n’y aurait pas de mobilité structurelle ; toute la mobilité observée serait nette. Dans ce cas et seulement dans ce cas, une immobilité totale est possible.
les hommes actifs
de 40 à 59 ans. Ce choix s’explique par plusieurs raisons :
Les hommes sont plus souvent actifs que les femmes
Entre 40 et 59 ans, leur statut social est maximum
- On pose 2 questions à ces hommes :
Quelles sont votre profession et PCS ?
Quelles sont celle de votre père ?
- On construit alors un tableau à double entrée :
Dans la première colonne, la CSP de l’individu
Dans la première ligne, la CSP du père
On peut aussi intervertir ligne et colonne
elles ne comprennent que les hommes, or la moitié de la population est composée de femmes. Cela se justifiait certes par le passé quand la majorité des femmes était inactive, cela l’est beaucoup moins aujourd’hui. Pour tenir compte de cette évolution, les statisticiens ont établi des tables de mobilité comparant la CSP des filles à celle de leur père, mesure imparfaite car la structure des emplois féminins est différente de celle des emplois masculins, mais seule mesure dont in puisse disposer aujourd’hui, en raison du faible taux d’activité des mères
on ne retient que les individus de 45 à 59 ans, car on considère que le statut social est à cet âge définitif. C’est, en réalité, trop simpliste, en particulier dans une société dans laquelle, contrairement à celle des années 50, les qualifications et les professions évoluent rapidement, et le taux de chômage élevé.
nominativement les CSP ne changent pas, mais qualitativement, l’image voire le prestige social des CSP évoluent. Ainsi, un fils d’instituteur devenu professeur connaît, d’après les tables, une mobilité ascendante, passant des professions intermédiaires aux professions intellectuelles supérieures. Qu’en est-il en réalité ?
les tables sont établies à partir d’enquêtes au cours desquelles on interroge les fils sur la profession de leur père au même âge, mais certains métiers ont disparu, certains enfants ne peuvent définir avec précision la profession de leur père, d’où un flou peu compatible avec la rigueur statistique
les tables de mobilité peuvent être établies à des niveaux de décomposition différents : on peut ainsi soit retenir les 6 CSP traditionnelles, soit opérer une comparaison à 3 niveaux : classes populaires, moyennes, supérieures. Dans le premier cas, un fils d’agriculteur devenant ouvrier ou employé est mobile ; dans le second, il ne l’est pas.