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La mobilité sociale est un concept relativement récent qui concerne uniquement les sociétés modernes qui sont des sociétés
fluides, où le statut social est acquis et non donné à la naissance.
Pour en savoir plus :ic i
Une vidéo d’éco dico de BNP Paribas présentant le concept et les analyses théoriques :i ci
Partie 1 – Les différents types de mobilité (définitions p 126)

De manière générale, la mobilité sociale c’est le changement de position sociale d’un individu ou d’un ensemble d’individus (mobilité individuelle ou collective), au cours de sa vie ou par rapport aux générations précédentes ; dans le cas d’immobilité on parle de reproduction ou d’hérédité sociale.(http://www.lyc-arsonval-brive.ac-limoges.fr/jp-simonnet/spip.php?article225 )

Mobilité verticale-mobilité horizontale
On peut distinguer différentes formes de mobilité sociale :
la mobilité horizontale : Les individus peuvent changer de position sociale sans se
déplacer dans la hiérarchie sociale.
la

mobilité verticale : les individus se déplacent dans la hiérarchie sociale en montant ou descendant On pense généralement à la mobilité sociale verticale, mais cette dimension est insuffisante : le développement de la mobilité verticale dépend des occasions de mobilité, et par conséquent de l’ensemble des formes de mobilité. La mobilité sociale est le changement de position sociale ; elle peut être ascendante ou descendante.

Mobilité intergénérationnelle-mobilité intragénérationnelle
On distingue deux types de mobilité
la

mobilité intragénérationnelle : on compare la position professionnelle d’un individu aujourd’hui aux positions professionnelles qu’il a occupé antérieurement, par exemple à l’entrée dans sa vie active. C’est une mobilité professionnelle plutôt que sociale.

la mobilité intergénérationnelle : on compare la profession du fils avec celle du
père.
Mobilité structurelle-mobilité nette ( 4 et 5 p 127-128)
Cette distinction, introduite par R.Aron, peut inciter à dissocier :
1
Chapitre : la mobilité sociale
Notions
du
référentiel :
mobilité,
immobilité,
reproduction, mobilité structurelle/nette, destinée,
recrutem ent
Fiche1 – Définition et mesure de la mobilité sociale
les causes économiques (la mobilité structurelle résulte du changement de la structure
sociale , c’est-à-dire l’évolution de la répartition des professions ) ,
des causes sociales (la mobilité nette s’explique par une plus grande fluidité de la
société) .

A.Touraine différencie alors la mobilité dont : « l’initiative n’est pas venue de l’individu lui-même, mais résulte d’une contrainte externe ( mobilité structurelle) , (…) de la mobilité où l’individu qui quitte son milieu social d’origine , est dirigée par une volonté ou une perspective d’ascension »

Cette distinction est importante pour l’évaluation qu’on peut faire des flux de mobilité :

En effet, si la distribution sociale des positions ne changeait pas, il n’y aurait pas de mobilité structurelle ; toute la mobilité observée serait nette. Dans ce cas et seulement dans ce cas, une immobilité totale est possible.

La mobilité nette suppose que les flux s’équilibrent : si quelqu’un connaît une mobilité
sociale ascendante, un autre connaît une mobilité sociale descendante
Tandis que, si la distribution des catégories a changé, il est nécessaire qu’une quantité
minimale de mobilité, dite structurelle, se soit produite.
Dans la mobilité structurelle, il n’ y a pas forcément de compensation : tous peuvent
avoir une mobilité sociale ascendante ou descendante.
Pour d’autres distinctions :i ci
Un diaporama de P.Bailly définissant la mobilité sociale et montrant l’intérêt de cette notion : Diaporama « La
mobilité sociale ».
Sur le site SES de Paris, une vidéo et un diaporama de G.Braun : 1 Tables de mobilité en Vidéos : les défintions
Dans Sciences humaines : Comment la mesure-t-on ?
Partie 2- Construction et lecture des tables de mobilité ( dossier du livre p 135-138)
Les données brutes
- La plupart du temps, les tables de mobilité sont des tables intergénérationnelles, concernant uniquement

les hommes actifs
de 40 à 59 ans. Ce choix s’explique par plusieurs raisons :
Les hommes sont plus souvent actifs que les femmes
Entre 40 et 59 ans, leur statut social est maximum

- On pose 2 questions à ces hommes :
Quelles sont votre profession et PCS ?
Quelles sont celle de votre père ?

- On construit alors un tableau à double entrée :
Dans la première colonne, la CSP de l’individu
Dans la première ligne, la CSP du père
On peut aussi intervertir ligne et colonne

- A chaque intersection d’une ligne et d’une colonne, on obtient le nombre d’individus appartenant à une
CSP x dont le père appartenait à une CSP y
Pour opérer des comparaisons pertinentes, on va passer des nombres aux pourcentages
Des données brutes à la table de recrutement
- A la fin de chaque ligne, on a alors le nombre d’individus de la génération des fils appartenant à chaque
CSP
2
-
En divisant chaque ligne par le total, on obtient le pourcentage d’individus d’une CSP dont le père avait
telle ou telle CSP
- C’est la table de recrutement qui donne l’origine sociale des individus de chaque CSP
Une vidéo de www.cours-seko.com explicitant la lecture de la table de recrutement :ic i
Des données brutes à la table de destinée
- A la fin de chaque colonne, on a le nombre de fils pour chaque CSP des pères
-
En divisant chaque colonne, par le total, on obtient le pourcentage d’individus dont le père appartenait à
une CSP et qui appartiennent à telle ou telle CSP
- C’est la table de destinée qui indique ce que sont devenus les fils de chaque CSP
Une vidéo de www.cours-seko.com explicitant la lecture de la table de destinée :i ci
Un diaporam de P.Bailly partant des données brutes pour arriver à la table de destinée et de recrutement :
Diaporama « La mesure de la mobilité sociale »
Sur le site SES de Paris, une vidéo et un diaporama de G.Braun :2 Tables de mobilité en vidéos : destinée-
recrutement
Les limites de la table de mobilité
Du fait de leur construction les tables de mobilité comportent certaines limites :

elles ne comprennent que les hommes, or la moitié de la population est composée de femmes. Cela se justifiait certes par le passé quand la majorité des femmes était inactive, cela l’est beaucoup moins aujourd’hui. Pour tenir compte de cette évolution, les statisticiens ont établi des tables de mobilité comparant la CSP des filles à celle de leur père, mesure imparfaite car la structure des emplois féminins est différente de celle des emplois masculins, mais seule mesure dont in puisse disposer aujourd’hui, en raison du faible taux d’activité des mères

on ne retient que les individus de 45 à 59 ans, car on considère que le statut social est à cet âge définitif. C’est, en réalité, trop simpliste, en particulier dans une société dans laquelle, contrairement à celle des années 50, les qualifications et les professions évoluent rapidement, et le taux de chômage élevé.

nominativement les CSP ne changent pas, mais qualitativement, l’image voire le prestige social des CSP évoluent. Ainsi, un fils d’instituteur devenu professeur connaît, d’après les tables, une mobilité ascendante, passant des professions intermédiaires aux professions intellectuelles supérieures. Qu’en est-il en réalité ?

les tables sont établies à partir d’enquêtes au cours desquelles on interroge les fils sur la profession de leur père au même âge, mais certains métiers ont disparu, certains enfants ne peuvent définir avec précision la profession de leur père, d’où un flou peu compatible avec la rigueur statistique

les tables de mobilité peuvent être établies à des niveaux de décomposition différents : on peut ainsi soit retenir les 6 CSP traditionnelles, soit opérer une comparaison à 3 niveaux : classes populaires, moyennes, supérieures. Dans le premier cas, un fils d’agriculteur devenant ouvrier ou employé est mobile ; dans le second, il ne l’est pas.

Un diaporama de l’académie de Reims présentant la lecture des tables de mobilité et leurs limites :
Diaporama
3
Chapitre : la mobilité sociale
Notions du référentiel : immobilité, reproduction

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