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NOTE INTRODUCTIVE
Le Mali est un pays en développement qui comme beaucoup d’autres, fonde ses
espoirs de développement économique et social sur une amélioration des
performances du secteur rural (agriculture, élevage, pêche, foresterie, etc.).
En dépit de tous ces efforts, la question foncière demeure au centre de toutes les
préoccupations et continue de susciter de vives tensions sociales dégénérant parfois
en conflits violents.
- renforcer le rôle des organes reconnus de gestion des litiges à tous les
niveaux ;
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- tenir compte des particularités régionales.
2- PROBLEMATIQUE
3- ANALYSE DE SITUATION
Force est de reconnaître que jusqu’ici, il n’y a pas encore de véritable politique
foncière dans notre pays.
Au Mali, comme du reste dans nombre de pays de la sous région, le foncier depuis
les indépendances, a fait l’objet d’une gestion plutôt ad hoc. On s’est toujours
contenté de prendre par à coups des textes pour régler telle ou telle question, sans
avoir véritablement de vision globale.
L’initiative loi d’orientation agricole requiert d’avoir désormais une politique foncière
conséquente au Mail.
Des efforts importants ont été faits au cours de ces dernières années pour améliorer
le cadre législatif en matière de gestion foncière au Mali, avec notamment la
relecture du Code domanial et foncier (CDF) en 2000 et l’adoption de la charte
pastorale en 2001, consacrant pour la première fois une législation spécifique en
matière pastorale au Mali.
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Mais, il n’en demeure pas moins que ce cadre législatif reste encore inadapté et
insuffisant. Si le CDF de 2000 a conféré plus garantie aux droits fonciers coutumiers
qui ne peuvent être désormais remis en cause « que pour cause d’utilité publique et
moyennant une juste et préalable indemnisation », pour le reste ce texte n’a guère
apporté d’autres innovations majeures pour accompagner la dynamique foncière. Et,
il ne s’est pas franchement inscrit dans une logique de gestion décentralisée du
foncier, alors que l’option politique en la matière est claire et paraît certainement plus
prometteuse.
Aux termes du CDF, la concession rurale est le principal mode légal d’accès à la
terre dans les zones rurales.
Or, l’obtention de la concession rurale requiert des procédures et des coûts que très
peu de ruraux sont à même de satisfaire. Ce qui fait que dans la pratique, la situation
ne profite qu’aux citadins nantis, avec pour corollaire une sorte de spoliation voilée
des ruraux et l’accentuation de leur insécurité foncière.
Quelle agriculture durable pourrions nous développés si les femmes qui constituent
plus de la moitié de la population n’ont pas un accès convenable au principal facteur
de production ?
Quelle agriculture durable pourrions nous développés si les jeunes qui constituent la
frange la plus dynamique de la population, n’ont pas un accès convenable au
principal facteur de production ?
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Ces conflits opposent très souvent des exploitants appartenant au même système de
production (pour des revendications de droits de propriété sur des espaces de
production), des exploitants appartenant à divers systèmes de production (en
particulier agriculteurs et éleveurs) et des communautés villageoises entre elles.
4- AXES STRATEGIQUES
Au regard des analyses faites et des orientations émises par rapport à la LOA, les
principaux axes stratégiques suivants peuvent être dégagés.
4.1.1 La sécurité foncière des exploitants agricoles en milieu peut être envisagée à
travers le développement d’un ensemble d’options et démarches potentiellement
efficaces.
- le plan foncier rural (PFR) : le PFR est un dispositif d’identification des biens, des
personnes et des droits. Son aire d’application est le territoire communal. Car ici, la
quasi-totalité des terres est vouée à l’agriculture et dépourvue de documentation
foncière. Le plan a pour objectif de corriger cette situation, en vue d’un meilleur
contrôle et d’une meilleure gestion des terres.
Sa mise en œuvre suppose que soit exprimé « le relevé des biens faisant l’objet de
droit d’usage et que soient identifiés les bénéficiaires collectifs ou individuels de ces
droits ». Il aura donc à identifier les limites des droits des villages, des droits des
familles, des droits acquis au sein de ces entités soit par des allogènes, soit par des
membres de la famille. L’expérience du plan foncier rural a été tentée (ou en cours)
dans plusieurs pays de la sous région : Côte d’Ivoire, Bénin, Burkina Faso, Guinée,
…
C’est une option qui peut se révéler parfois très coûteuse et très longue. L’idée d’un
plan foncier rural simplifié (ou évolutif) est souvent avancée pour pallier aux
inconvénients indiqués. Dans ce type de plan ne seront inscrites que les parcelles au
sujet desquelles il existe un acte administratif ou contractuel.
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- les conventions locales de gestion des ressources naturelles : elles fixent des
règles acceptées par les populations et validées par l’administration.
4.1.2 La sécurité foncière des exploitants agricoles nationaux et aussi des opérateurs
étrangers désirant investir dans le développement agricole au Mali peut être
également recherchée par la facilitation de l’obtention des titres fonciers, des titres
de concession rurale et des baux à longue durée.
4.1.3 La sécurité foncière des exploitants agricoles doit également être recherchée à
travers le mise en place d’un système plus efficient de prévention et de règlement
des conflits, prenant notamment en compte les instances et les mécanismes de
cause de gestion des conflits.