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2 BATATIUUES _ Découvrez toutes les publications de Caraktére CCU ao re eee Batailles & Blindés Dorel aa ae age eed Guerres mondiales Lue ase Melee Gl sok Trucks & Tanks LE MAGAZINE HISTORIQUE ET TECHNIGUE Dye amas eee Vs sol Oe] sek HisTOIRE DE LA GUERRE AERIENNE NI oe ued Cent Peer Eyer a eed Ce eee Peete coo Eee et and Poe Peed reer ror Snorer coe eee oN DERNIERE _GUBERRE Provence - France - Tél: +33 (0}4 42 21 06 76 Edi Aarts lavoiresquissée danse Edita mmoprectien. cose Mas revient, grands renfons de photos inédtes ‘u Wes pal comes, surlaprobematque de Taguertssement des voupes amsscaines bs de la campagne de Tunisie. Cinq « rendezvous » tactiques sont ai Tenner’ falo-llemand un appenissage long et sanglan ticle & comprendre pour Mise {orien quceunte avec pres de 70 ans de recu ‘comment et pourquoi TUS Amy fu-ole si peu préparée la guerre mécanisée, alors quelle Fientra en action qu’ automne 1942 ot que seschels purentbénicier de ross années pour ‘obsener el décryperies strategies et actiques de Fennemi ? Une question alaquelle on ne saur raliépondie en quelques lignes, mais dont une patie de Texplcation. ane point en dour, es Arechercher dans le conservaise de certains ‘cadres. Des hommes appréhendantlecharetle ‘cmoleur combatant» avecune neti loude, «quelle connera a une forme dimmobiisme, Limmobisme, vie a régression dans pensée nile cestbien ce quifalit ariver au sein de “Tahal aps les ilares vores de 1948-49 et operation « Kagesh » de 1956, ltaudratout la ‘délerminaton et énergie dun général detalent Israel Tal, pour que le corps binds isralen le Hey Shirin, puisse contnuer se développer. Etcest bien le couple « char-avion», épaulé par des uniés hautement spécialsées (com> ‘andes, paras, etc), qui permet & Te-Aviv de remporter son brilant succes de 1967, rs de la guere des SixJours. Suiva une péiode ‘auosatetaction et de oetudes, qu, 20 1973, ‘avec le conte du Kippour,coitera en cher & Isralet ses troupes, ‘Américains en 1942-48, Isradiens dans les années 1980-70, deux roblématiques en ap- parence irs éoignées et pourtantsiproches ‘et ayant un pont commun : le matéiel compl, les hommes sont primordiaux mais laremise ‘en question et Thurs sont deux qualtés pr ‘morcales dans fart de fare la quere... et de lagagner! En atendant de vous relrouver avec le nuiro 25, & toutes et tous, je sounaite une bonne lecture et diexcelentes fetes de fin année | EL ences temps defestivlé,quilme soitauto- sé 'avoir une pensée pour une vile amie «parte» trop t6t et dont Fabsence me pese ‘eraque our Sam, Yonnis Kadar Bataille & Blindés n°, Décor 219-0, pertoreaa Rédection: 08 42 21 06.76 Sewvige Gommercal 0491-41 89 02 “elope! 04 42 21 13.98 ‘no@eaakterecom cea oa ein ow teeta eto ttle br Batailles & Blindés n° 34 SIZZMB Levée de rideau pour les « Tanks » britanniques ‘Abs que fe font est fgé en France, que kes troupes ales et alemandes se massacrent dans le cadre ‘oflershves aussi mesures quinuties, des responsetles Drlannicues, miltaes et poltique, dont Weston Chari, mein’ a point une are nouvelle qui on espe Londres comme a Par, era sauterecadenas ‘font ennem. Cest ame, cestle «Tank | Toutes, in tre employes dans des condos corects & ‘aptées, la premére« sore » des chars anglais sera décovane.. Retour surune caastophe annoacée, Frantz Bake 1ST) ‘As méconnu de la Panzerwaffe lest de la génération des Bayerein, von Marteul, ven Latwutz ou Eberbach. laura conn les plus grands honneurs durantla Seconde Guerre mondiale mas, pourtan, r'aura commande une Panzer Division que dans. les tous demiers mois du confit. A détaut dre pus célébre, Franz Bake est sans conteste Tun des oficirs de la Panzerwafe es pls tientueux de la demi quere. Vrtable « casseur » de chars, tactiien hos-pa, chef admiré parses hommes, Bake est un ofcir qui aura fat toute sa care sul eran. RMT Pee Oe eee) eee oer eg ens Se eRe Se Ckome blindés vont faire parte intagrante des doctrines état paar les penseurs et les stratéges des Forces de Défense Israéliennes (FO). La période 1956-1973 voit ainsi Pee ae te au ton) Caen Sho eens ee ee are) eves Dees 54 1942.43 Tunisie 4 Tunisie Ecole de guerre de (Armée américaine ‘C'est en forgeant que fon devient orgren >: e bon Sens popula souvent rasan et 8 ne sont pas les Jpunes sodas amereans et urs ocr, inespecmertes, qu iron contare a ssue de a campagne de Tunis de 194243 Apres avar present es grandes phases de cet carmpage dans le numdo précadert Cécic Mas revert sures Gra gfandeslecons aprise pals G's &Teccason de cq engagements aces ees oo) aioe eee de la Repubblica Sociale Italiana Pesto ter ace ares see cat seer are Fae ep ee OO ountecane ine thanen ts meagre came inne ted ens ate tas aie ee aac Seca nay 80 Fichedelecture To the Gates of Stalingrad ‘Dans Batailes & Blindés n° 95 & paratre le 5fevrier emnw Notre grand dossier « Wiking » Opération « Compass », 1940-41 ‘Steuqalraon moyonee toss an ab ae tat eas Po wt A OA ater LEVEE DE RIDEAU POUR LES « TANKS » BRITANNIQUES « Le moyen qui, judicieusement employé, aurait permis en 1917 une victoire d'importance mondiale DO Ue aR OTS oR en MSU ROR ene he Oe oe Enjuilet 1916, es Bitanniques, appuves par les Francais, déclenchent Ioffen- sive de la Somme. La bataile va ducer prés de cing mois et constituer 'un des plus grands camages de Ihistoire mil taire. Sir Douglas Haig, commandant le corns expéditionnaire de Sa Majesté, y engloutt immense armée de volontaives levée par Lord Kitchener. En septembre, aprés deux mois d’échec patent, Haig décide de jouor lo nowval atout des Alliés pour obtenir la percée tant attendue : les « Tanks ». Ie fait contre avis des concepteurs des premiers chers quirécla ‘ment plus de temps pour mieux réparer ‘entrée en lice de leu invention. Voicila chronique o’un désastre annoncé. LES MOTIVATIONS. D'UN CARNAGE PROGRAMME Dans histor officielle dela guerre écrite pr les mitaies britanniques, est affirms {ue Sir Douglas Haig a « pour principe de satistaire les Francais dans toute la _mesure du possible ». De fait, la batalle dela Somme est présentée comme dite par los desiderata du générakssime fran- {8s Joseph Joffre, ce denier demandant durgence que les Anglais attaquent les positions allemandes afin do soulagar los forces francaises durement éprouvées dans le secteur de Verdun. En réalité, les plans de la grande offensive franco: anglaise sur la Somme, & proximité de la ville 4’Albort, sont arétés lors de la conférence militaire alge qui se tent le 6 décembre 1915 & Chantilly, soit deux mois avant le déctenchement dela terrible offensive alemande dans la Meuse. Ils sinscivent dans/e vaste projet de Jotre : celui de remportera victoire en coordon- rent, avec tous les aliés deEntente, des offensives simuitanées sur tous les théa- ‘tes dopérations ~en France, en Russie ot en tale ~ afin d'empécher les puissances ccenvales de se soutenic mutuellement. Initialoment, Joffre demande & son ater 90 anglais d’ettequer dans la Somme, {au droit du point de jonction des sec- ‘ours francais et britannique. Dans son esprit, i agit de permettre une pous- sée conjointe pour emporter la dcision sur un large front. Rappelons que los standards de I'gpoque estiment aue la profondeur d'une pereée équivaut généralement a la moité de so largeur. ‘Aussi, pour espérer enfoncer les profon- des postions des Allemands et atteindre lours lignes de communication passant par Cambrais et Valenciennes, une ata- (que des deux ermées coalisées semble étre une nécessité. L/objectf est donc d'assurer une base suffisamment la 21a pereée pour ainsi obtenr une péné- ‘tation profonde du dispositif adverse est évident que Haig aurait préféré une attaque dans les Flandres, car ello aurait ‘mieux servilesintéréts dela Couronne, mais le point de we du maréchal francais lemporte la décision, cari assure que ses 39 divisions assumeront effort principal au cbté des 25 divisions brtenciques. TToutefois, avant méme|le déclenchement de offensive allée dans a Somme, I'as- saut allemand contre Verdun engloutit, ‘ne bonne part des réserves tricolores. Das lors, Foch ne peut plus tabler que sur 22 divisions et 352 pidces lourdes, dont 240 courtes, ce aun’ autorse phis {qu'un front attaque de 15 kilometves. Le contre de gravté de offensive, d'une ‘ampleur amoindie, se déplace de fait vers le secteur occupé par les forces de I'Empire britannique. Les objectifs stratégiques sont revus & la baisse rest plus question d‘obtenir un débou- cché massif sur les lignes de commu- nition adverses mais de seulement déclencher une lutte d'usue prolongéa fen vue de tenirennemi en haleine pour lui interdite de lancer toutes ses forces Contre la citadelle de Verdun. Le plan de Heig est simple : aprés une longue préparation dartilrie lui Stant tout effet de surprise, ijetera dans la bataile 59s forces pour menacer Bapaume. Pour ce fac, i dispose d'effectifs consi- dérables car, dés 1914, le ministre dela Guerre, Lord Kitchener, s'attendant & un confit long, amorce ta formation d'une \éritablearmée nationale prévue pour ren- forcer la petite troupe professionnelle du temps de paix. Ce sarala « New Army », ‘aussi appelée « Kitchener's Army » ou, plus dédaigneusement, « Kitchener's ‘Mob ». Eile est composée, initialement tout aumoins, de volontaires.« Lord K » ‘comme on appelle alors, prend la déci= sion és controversée de ne pas ama ‘mar les nouvelles recrues avoc les forces ‘queries du corps expédltionnae, les pr vant ainsi de leur inestimable expérience du feu. Mahheureusement,entrsinement dans les camps, en Angleterre, est confié 2 des offciers permissionnaires de 'armso des Indes eto anciens cadres, dont toute la carte s'est déroulée en garnison ou dans des dépsts. Cos officies ignorent ‘tout de la situation réelle sur le front et font appliquer par les nouvelles recrues des reglements de I'armée en camp: jane detant de I’époque de la guerre des Zoulous ou, au miaux, de celle des Boers. Alex Potter, vétéran de la batalla de Flers, décit dans une série d’anticles intitulés « souvenirs d'un homme de Kitchener» état dimpréparation dont souffe la jeune armée de volontaires : BELGIQUE Acco btanique, en date au 45 1616 La zone encadiee corespord fu secteur dane Totensivebntannique se lanose Cos rant gates ue, pot ‘Tonks seron engages fu combat engin sont objet de soins Iingioux Les mécaniwes Fréparaton les panne Festot pon et nome ‘engin tomberort. ‘en ade une fo four fatzique are! MRA" Brwclos Se eo ert neo Cree ery Parte ee ets) Pn ereeirc eer Ts ed a Pe ete ete eer eee ee nT eee es een ey Peeters coy eee tle oe Peed ee Poe ery nt 8 Coreen ene et eras nicer «« Nous urions eu besoin de quelques De ee Cee er er ee era Cee ens erty ee eee coe rere) eae Deed ee ee er ey peg eect! ire los Empire ee ra haan ty cence asd ra porté Fefort eee eee Cnet en 11316} 21 FEVRIER ee eT! rere Tay ee ed ror ves de jusqu’ la fin de année. fos Re et ee ene ddéclenchent offensive de ta Somme, av eer rt Pee ey, erect See ee ee) eee ea DES DEFENSES INEXPUGNABLES Jecons sur ta manitre de creuser des ‘anchéos et de les drainer, sur insta lation d'un réseau barbelé, sur Templo! des fuses éclairantes, sur les soins ‘aux pieds gelés, sur le manioment des ‘mitraileuses, sur la maniere déviter Jes bombes de mortier, sur le concours inécessaire aux sapeurs dens leur tevail de mines. Les manceuvres en orde seré, lamarche, let, les exercices physiques, 1a progression en formation contre les tis d artilerie et quelques manceuvies propres & fa guerre en campagne : voici 4 peu pres ce en quoi consistait notre instruction tout entire ». Ce sont done des troupes sans aucune expérience, entrainées sur la base de tactiques archaiques et encadrées par des offi ciars n’ayant jamais vu le feu, qui vont devoir s'emperer d'un secteur défensif allemand parmi les plus puissants du front de Fouest. Le systéme fortifié allemand dans le secteur de la Somme est principalement Constitué de deux fortes postions paral- lees, chacune composée d'aumoins trois lignes de retranchement. Cheque rangée éfensive est consttuée de trois ranchées successives, la premiére repoit le choc et est appuyée par la seconde dans laquelle se trowve anilerie de campagne, tandis que os effects do réserve sont abr des ‘is densa demire ligne, stuée en ett Par ailurs, une trisigme positon tout ‘uss forte est en cours de construction. Les premirestignes sont instalées sur une longue créte ot elles peuvent observer lois les tranches ages quelessurplom- bent. Pendant le pluvieux hiver 1915-16, les troupes du Kaiser ont dd pomper tea deleuss positions et celle Dougas Hag est un officer dinfntre su de coe cnusewtzionne par oxcelone. A ce te, Testme que sion do Tagversare peat Tapers. Son pan cauaque esi done dérue ae toute Imagination. ‘oot pons offensive, ar top lesique on sowats de remo, tant surta Somme que dans ls lanes. ‘ees Publues ‘ou Canada DOUGLAS HAIG (1861-1928) Sennett Cee corey Né 3 Edimbourg, en Ecosse, en 1861, Douglas Haig entre & 'académie Doe ee me er ey a ee Meo cae cr ae cet) Peron ear as a ete a mmande le Ist Corps av er eee ee de Mons puis d'Ypres. Il est par la suite promu commandant en second {e I’Atmée britannique sous les ordres du maréchal French, et remplace en marshallen 1917, Sos Sree Pome n etmnty en Ang malgré eae Poe eer cs en octobre et novernbre. La victoire ‘etre anobli par le Roi au titre de Ear! Haig. Il prendra sa retraite fen 1921 et mourraen 1928. Controversé comme la presque to Pee a) Oe COs Néanmoins, la puissance de la « lame de fond humaine » anglaise finit par <éboucher sur un succés local, sur ile droite, entre Orvilrs et Gommacourt. Les réserves disponibles sont utlisées pour consolider les gains tandis que le /Vth Army de Rawlinson parvient & faire progresser encore un peu plus ale droite, en s’emparant provisoirement du bois de Delile. L’aile gauche, quant 8 elle, ne progresse pas un pouce, ce qui VO provoque un enlisement de offensive jusqu’en septembre, tout en feisant subir ‘aux volontaires de Lord Kitchener une effroyable hémorragio. De l'autre coté de la Somme, la VI’ armée francaise de Fayolle atte que & droite de celle de Haig. Plus expérimentés, les Poilus atteignent les objectifs qui leur sont assignés ‘avec des pertes moins conséquentes. En une dizaine de jours, Joffre peut se targuer d'une avance sur un front d'une largour de prés de 20 kilometres, fen ayant progressé sur une profondeur atteignant en certains endroits plus de 10 kilometres. Fayolle est entidrement maitre du plateau de Flaucourt. Cette zone correspond & son objectif initial, ce qu lui permet do menacer Péronne. Le bilan des Francais est positif: non seulement es pertes restent modestes ‘au regard du territoire conquis, mais 12.000 prisonniers, plus d'une cen- taine de canons et de Minenwerter, presque autant de mitrailleuses ainsi {qu'un matériel considérable, viennent ‘rossi actif de Fayolle. En plus de co suocés tactique, les Frangeis obtiennent lun avantage stratégique non négliges- ble. En effet, pas moins de 35 divisions ‘llemandes sont déplacées du secteur de Verdun vers celui de la Somme, soulageant d’autant la pression sur la IW armée, placée sous le commande- ment de Nivelle. Ce dernier parvient & cenrayer le dernier sursaut de offensive ‘llemande dans son secteur et entame la reconquéte du teritoire perdu, UNE ARME « SECRETE » DANS LA BATAILLE ? En tant que commandant en chef des for- ces bitanniques en France, Douglas Haig est parfitement au courant des travaux du Landshio Committe ainsi que de son ‘object: créer une ame nouvete bap- tisée « Tank » dans la perspective de pouvoir sorts de impasse du retranche- ri’ Tat gy iment, Le 14 awit 1916, Haig rencontre te colonel Swinton. Ce demir est chargé de constituer le premier détachement de chars de Histoire, Le point de vue de Swinton est cai : pour avoir une chance de réussic, ses engins doivent ftve engages en masse et pas en petits paquets. Il indique également 8 Haig {ue les 50 premiers « Tanks » seront lds & la date du T* juin et estine que offeci atteindra 150 engine pour le 31 jullet. Uinsvuction est en cours mais la préparation au combat est in etre achevée, les équipages ayant besoin de temps pour se familiariser avec ce ‘matériel nouveau, Haig grote lo dai ‘annoneé mais considre les réserves ‘avancées par Swinton comme fondées. Le général britannique renonce done & utiliser es binds pour lancer sa gronde offensive de ull. Pourtant, au cours delet, avec échec de ettaque intial, le pigtinement des ‘troupes et usure démesurée des réser- ves ainsi que ls crtiques grandissantes en provenance de Lndkes, le comman- dant en chef dot faire fece & une pres sion croiseanta, Lanécaesté de vaincre est impésieuse, 8 la fois pow mainterit le moral des combattans et pour roU- qui résulteraent d'un engagement pré- Le temps passe sure fron. L'approche Lessee btanque ‘ver a une opinion publique traumatisée cipité de « I'arme secréte ». Robertson de I'automne et des pluies qui|'accom- dans la Somme ocoulte due le sacrifice de la fine fleur de la insste également sur le fait qu‘ervoyer nagnent font craindre & Haig de devo Heh oun’ elt Jeunesse anglaise n'a pas été consenti les « Tanks » au combat, en petit nom- arétr les opérations, sans avoir connus fae poda en vain. Haig voit dans les « Tanks » be, aura pour conséquence de gas- le moindre succés. Aussi, le 19 oobt, le bata, or que can Ie Ferme qui i permetira de percer les ile effet de suprise; les Alemands Bitaniqvedécde-tiderelanceratta- em eres, epee positions ennemies et insiste pour que auraient alors le temps nécessaire pour que aux alentours de la mi-septembre, _3,™aien ses postion tes monsties dacierentrent en action développer des contre-mesureseffica- Les grandes ignesduplanprévoient ques Tormes et Pols» le plus rapidement possible. Or, le pro- ces I ajoute qu’ attend jusau' au mois esseut sere donne sur un fontlayge de ver un omen de aramime prévu par Swinton @ pris du dejenvior 1917 permetraitde ésposer 11 klometes,enve Combet Tipval, Stee de fatensaton retard et seuls 50 engins serontpréts de 500 engins montés par des Gqupoges.quond une bonne ligne de départ aura tm ees cst, our la fin 2 au eu des 150 annon- bien entra. ft sécuste surles haute. Cela dea chives Pubiaues és. Sa plus grande crainte est qu'on Cependant, melgré la pertinence tie ccompll avec toutesles ressources au Caeda Tobige b enter en action event de cis: des arguments de Swinton et de disponibles... y compris les « Tanks »! poser d'uneffectif suffsent pour abtent Robertson, quatte jours plus tard, Swinton est alors canvoqué en France, tin résuat probant. Pour s'assurer que Haig répond que sll est conscient le 20 aodt, par Haig. Lorsde entrewe, ce ne sera pes le cas, il dertele général quil serait preferable dattendre, lest celui insiste sur la néceasitéabsolue Robertson, chef de état major mpi. néanmoins d'une importance cepitale de disposer des chars danse pus brefS Co dernier érit& Haigle 25 juilet 1916 do disposer le plus vite possible do délais, on we de doane un sacond sout- our souigner es inconvérients mejeurs cette nouvelle force de frappe. fie & son offensive. Dens une lettre au chef de état major imperial éerit «< Méme sje afpasautant de chars quo Je lespére, j‘utliserai ceux que j‘aurei. Je ine peux pls es atendre pis longtemps ‘etcoseraitfoe de ma part que de ne pas tise tous les moyens 8 ma disposition ‘pour ce quisera fe couronnement de nos efforts cette onnée. » Les officiers de reng inférieu, tels ‘Swinton ou Stern, en charge du Tank Supply Commitee, habitués & obéir, nvosent pas élever de protestations. ces sovts cnasons Les mieux poitiques s'en réferent 8 cenatonau cet cee Robertson ai esse les coudées fren- Sram tes, ches & Haig Finalement, le ministre des Neo Z#andais Lous IMuritone, Edwin Montagu, copie sti; Seana en France. Aprés une entievue avec le ps rane poatessons chef du comps expeadtionnaire ie aie Se njeumce.-mas 3 lui aussi 8 son avis: les chers dispo- slp surle lan de ribles doivent te engages lors de la SethorsPunignes Geuxibme phase de offensive prévue c.caneda pour lo 15 septembre rs, ai obvont dre aémertés pour four ransprt par tran. En lop consequent depasse Te gabart des voles do chemin de fer Ce nest v'artvees& destination ees cola Son asaemblbs, operation consdérables dea part MRA Brveles “LA PREPARATION DES « TANKS » ‘Au moment ot est prise la décision de ftire « donner » les chars, teize engins de la C Company du Major Holford: Walker sont déia en France. lis sont camoutiés & Yurench, prés Abbeville. a, is regoivent leurs sabords et atten: dent les ordres. La D Company artive & son tour, en deux échelons, les 25 et 30 aod. Le temps nécessaire & la mise fen @uvre des engins est court et les quipages ont fort @ faire pour préparer leurs machines. Il faut les peindre en les cemoutlent au mieux, les eéviser sans esse tant ils sont fragiles sur le plan sur les toite pour les protéger des pro: jections de grenade, etc. L'analyse tactique de la future zone des combats est fastidiouse, les officiers doivent tenir compte de multiples instructions, prendre connaissance des cartes. Pour la premiére fois, ils sont confrontés 8 des photos aériennes sans n'y avoir été ‘aucunement préparés, De fat, les chefs, de char sont plus décontenancés qu’en- thousiastes & idée de se battre ‘Sans prendre en compte ce travail haras sont, les autorités litares anglaises en France taitent les « Tanks » comme Une attraction ou un nouveau jovet. Ellis, qui sera bientot nommé & la téte ddu Tank Corps, est amr: « Les 6quiva ges et les officers vivent pendant trois 4 quatre jours un vértable cauchemar tragicomique. Au dépar, ils sont plon: 196s de toutes parts dans les préoccupa: tions mécaniques : le test de nouveaux ‘moteurs de rechange, le réglage des nu: veaux canons, la préparation au combat avec les masques 8 gaz, le déchargement des « bagages de combat ». Mais le pire de tout. c’est au‘ils ont eu Vmoression 'éte considérés comme des stars de variété en tournée sure font de Fovest. A Yurench, is se sont produits devent le général Jotte, Si Dougies Haig et a plus grande part du grand quarter général. » ‘Swinton souligne également certains désagréments liés & ces « démonstr: tions » : « des machines sont obligées de passer en force & travers un bois et ccoucher es arbres, choses pour lesquel: les elles ne sont pas concues et qui peu: vent les endommager sérieusement. J'ai protesté contre ces cascades et les trop ‘réquentes démonstrations qui fatuent tant le personnel que les machines. » Cos témoignages démontrent que los Conditions dens lesquells les « Tanks » sont préparés au combat sont déploreies. ‘Aucun offcior d'état majo n'alamoindro idée des nécessités au’implique Femploi de ces machines. Eneffet, es mécaniques. d'slors sont cepriciouses et les moteurs Daimler qui les animentn‘ont,&origine, pas 6t6 concus pour déplacer de tolles ‘masses d'ecier. Par aileurs, Yessence est loind!ére aussi affinge qu aujour hui ce ui pose de nombreux souc's. La guerre mécanisée n’en est qu’a ses balbutie- ‘ments et beaucoup de problames doivent encore ete résolus. Vol Mater o premier protetype de car trtanique qu se caractéise oj para trme ‘omboécique dota celule qui perma engin de antic ce fortes dnérences de nveau eles ue es parapets des ranches, Aussi surprenant que cea pusse parle, cell ‘orpholole es part itement adapt a mission que ls cars doen ome Bovington Tank Musoum ERNEST DUNLOP SWINTON (1868-1951) Le pre des « Tanks » ee eee er en 1888, Il obtient un brevet de lieutenant en PES met ret colonel affecté & l'état ‘major lorsque la guerre éclate en 1914, il est nommé cortespondant de Roem gs Peres CCR ene a emer se ee ey Pr ee er ae oad See ee reece VAmirauté, Winston Churchill, et au Premier ministre, Lloyd George, aui ee enn eT erty eee ese eet ee eee winton, promu colonel, est chargé de la formation et de la préparation des nouvelles unités. Il rédige le premier manuel d'emploi de la nouvelle ‘arme qui, aprés un baptéme du feu en demi-teinte & Flers en 1916 Pe eet eee ae ee ee tegen eet PAO cee eee ne général « honoreire ». Aprés avoir occupé plusieurs postes de direction Ce ee aa eee 8 Oxford et occupe la fonction de colonel-commandant du Royal Tank eer ee ere ee Ayant publié ses mémoires, il mourra en 1951 a) ‘Au point de vue organisationnel, les moteurs - dépourvus de pots échappe: Cet D Companies, qui seront enga- ment ~ n’alarment les Allerands quant (g6es dans l'attaque, sont chacune &1"éminence de Fassaut : en réaction, Constituées de 25 « Tanks », ventiés ces derriersrisqueraient alors de déclen. fen quatre sections de six engins et un cher un tir de barrage préventif sur les vehicule de réserve. Chaque char est _premires lignes britanniques gorgées de identfié par une lettre Cou D désignent combatants préts 8 monter & I'assaut. la compagnie et numéroté de un & 25. Aussi, chaque cher regoit- une Feuille En outre, tous sont baptisés d’un sur- de route trés précse afin de n’attindre nom commencant parla lettre de leur son objectf que quelques minutes avent Unité respective. Ainsi, le D16 est un les fantassins. Une cadence de progtes ‘apparel dela Company, Section n°3, sion de 15 metres par minute est prévve. baptisé « Dracule » Lavance se fera dertire un berrage rou lant délvré par eter lourde,renforcse LES REGLES D’ENGAGEMENT Le 11 septembre 1916, rétat major dela Vth Army édite une note pour Vemeloi des « Tanks » qui vont ére engages dens son secteur. Elle précise que les engins soit se vouve et 8 ‘ccompagne ». Lavo des fanactine ett ‘qavcnn tanto ne ‘egret amas de sre ‘engage cans rembyon ‘du kur Tank Corps, ‘tc en depts esse dea promise ours de combat MRA Beales Les chars de réserve se tiennent préts 2 relayer leurs camarades en mauvaise posture. Ils doivent attendie les ordres t6léphoniques du corps d ermée dont lis dépendent. Aprés la capture de tous leurs objectts, las « Tanks » se repli: ront sur des positions sélectionnées & avance pour refaire les pens d essence et de munitions. Sicette préparation est minutieuse, elle péche par un exc’s¢‘optimisme, comme ‘nous allons le constater. UN PLAN CONCU POUR L'INFANTERIE L’état-major décide d’utiliser les «Tanks » en petits paquets, & raison de six par division avancant sur une lr ‘geur d'un peu plus d'un kilométre, Cette conception catastiophique de utisation de'arme nouvelle ctfére totalement des prescriptions de Swinton. Le 31 aodt, Rawlinson, commandant en chef de la IVth Army, présente son plan, dans leque! le poids de 'attaque est ports sur Un secteur d'une largeur de cing klomé- ‘tes. Le but est de percer les lignes lle- ‘mandes en une matinée. En partant do la tte de pont de ale droite du secteur britannique, laréussite requert de dépas- ser les mites de Combles sur la droite et de traverser Fers vers Gueudecourt, sur la gauche. En retrat, cing divisions de cavalere piaffent dimpatience pour exploiter la percée. Heig approuve le projet de Rawson, La teneur du plen démontre qu’en aucun cas iln’a été tenu compte des recom= ‘mandations sur l'emploi des chars. Au contraire, les engins sont distribués entre les divisions sans le moindre égard Vis-8-vis de leur organisation interne, ‘ant & 'échelon de la compagnie que e la section. De plus, contraiement aux décsions du 11 soptembre, is sont nga- {965 par paires consttuées d'un « mate » et d'un « female », dlaplace de la demi- section de trois « Tanks » initilemant prévue, Les chars armés de canons ont Pour mission de prendre & partie les ids de mitraileuses et les points fortiiés tan- dis que coux armés de mitralousas sont des « tueurs d'homme ». lest singulier de constater que ces dispositions n'ont jamais été soumises & approbation des officiers commandant le détachement de blindés, Trois comps aro, forts chacun de trois divisions, prennent part & 'attaque : le rd Corps se tent sur la gauche et recor huit « Tanks » en tout. Ce nombre est peu élevé cr iln’a qu'un role subsidiire de tlane-garde. La 11h Infantry Division e voit allouer deux chars de le section 1n°4 de la D Company. A ta fin de la journée, elle dovra avoir atteint es limites de Martinpuich et pris les tranchées qui s'y trouvent. La 50th Infantry Division doit avancer d'un seul kilométre pour ccapturer « Prue Trench » qui s'étend sur les hauteur & rest de Martinpuich. Pour ce faire, elle regoit également deux chars de la Section n°4, D Company. La 47th Infantry Division recoit qua- tre « Tanks », les deux demiers de la section N°4, D Company, un du perc de réserve de la D Company et un de la section n°4 de la C Company. Elle doit avancer denviron deux kilometres, ‘avec pour objectt a tranchée d'appui en arridre de la postion & Fouest do Flors. Le XVth Corps se trouve au centre du dispositit de Rawlinson. Il se voit affecter les tois premiéres sections de la D Company, soit 18 machines. La New-Zealand Division doit progresser de quatre kilometres pour atteindre le Nord de Flers. Dans cette optique, le percoit quatre engins de la sec- tion n°2. La 4s¢ Infantry Division se voit atibuer l'un des objectifs les plus ambitieux de Ia journée. Elle doit en effet atteindre laligne d'appui de « Gird ‘Trench » afin de permettre la cavale- tie de déboucher aprés avoir traversé Flats. Dix « Tanks » lui sont attribués. La 14th Infantry Division se tient sur Vaile droite du XVth Corps. Elle doit progresser de trois kilometres et demi fen passant & droite de Fers pour atein- dre les limites nord de Gueudecourt. Elle pourra compter sur quatre engins issus de la section n°1 Le XIV¢h Corps s'occupe du flanc droit de I'assaut. Il se compose de la Guards Division einsi que des 6th et 56th Infantry Divisions. Les Guards do vent prendre le vilage de Lesboeuts, en partant du nord-ouest de Ginchy. Is do vent done progresser de trois kilometres. Pour ce fac, il est plaifié quis percent ‘uate lignes de tranchées successives «serpentine trench »,« sketch trench », ‘mirtor tench » et « cow trench » qui défendent les approches du village cil. Le « morceau » est conséquent, aussi dix « Tanks » accompagneront les fan- tassins d’élt. ls proviennent tous de la. C Company : la totalté de la sec tion n°2, soit six ongins, trois dela sec: tion n°3 et enfin un de la section n°4. La 6th infantry Division se voi atribuer quatre ongins de la section n°4 do la C Company pour avancer de trois kilo: metres et dépasser le vilage de Morvel, {fest du front. Enfin, la 56th Infantry Division ne regoit que trois machines de la section n°3 de la C Company, carla largour de son secteur ne fait que 400 mates. Enfin, sur la gauche de la /Vth Army, se trouve la Reserve Army de Gough, ‘mettant en ligne le Canacion Corps qui lest chargé de protéger le flane ouest du secteur. Le mission dévolue & la 2nd Canadian Division sera de pren: dre le point fortifié de la sucrerie devant Courcelette. Six « Tanks » de la section n°1 de la C Company lui sont affoctés. 10 matres et une pidce lourde tous les 27 motres. Le but est de mettre 8 mal les réseaux de barbelés et de désor- ‘aniser la défense. Comme souvent, ce pilonnage s'avérera peu efficace et ‘aura immense inconvénient de pr venir Vadversaire de 'imminence de operation tout en crblant un peu plus leno man’s land de crettres génant la progression des engins. DES PRELIMINAIRES CATASTROPHIQUES Une préparation aati de trois jours précide 'assaut des lignes allemandes. La concentration de tubes est impres- sionnante : sur les huit klométres de front concernés,leslignes ennermies sont rmartelées parle feu de 1 258 canons et obusiers, dont 338 pidces lourdes ; soit une piéce de campagne tous les re Ecosse et Aroais ublent ers ages fsnosstaux our combate lee abune wauxctde Saute troupes 38 Temp, a fimage des Cararens pases sir fe iene. Engages dans fomaton de pupa consequences de tentainement seer Sent des pertes ea photo, une pare de janet autour os Hughes, mniste det Defense ou Caneds ‘end en vise sure Font dela Somme on 1916, ‘rchives Publques Gu Caneda ¥ cur ce char, etoile fs suri stucure angulie en bls a our but ever que des Srenadesaomandes Fesgosent sure to de tengn Pou etfeace, fate pretecten sore tenlv6o pour os combats {ul suivont coi de fuss camoutage doce « Mae»! MRA- Bales KID) ai Les visages acioux 42 ces jounes Tommos do amée de Lord « ronan on pre tomoinent (Carne dos chars équivaut dd baume surreal proud parle néctombes qi arquont es premiers sr, que cate photo at 6 pris os de tur retour vers arére. La slgniteaton de fexoresion ‘aor tnt autre. ‘eves Publves Dans la nuit du 13 septembre, les chars quittent leurs zones de préparation pour rejoindre leurs zones d’attaque. Comme prévu, ils sont guidés par des bandes blanches qu'ls doivent suivre pour a ver & destination. Lanuit suivante, is se drigent vers leur point de départ. Le premier vértable engagement de char de IHistoire débute & 5115, le 15 sep- tombe. Ils agit une action préiminaire ‘monde par tois « Tanks » :e C24 atlas D1 etDS atvibuss la 140% Light infantry Division. action est dtigée contre une petite « poche » tenue par les Allemands entre Ginchy et le bois de Delile. Cette zone aété plus d'une foisle theatre dé. ccatombes dans les rangs britanniques et rest plus qu’une pathétique « forét » de ‘moignons de troncs arbres au point que les fantassins font surmommée « Devil's Wood » : le bois du cable ! es trois engins prévus pour cette opé- ration, un seul peut finalement rempli sa mmission, En effet, le C24 est tomibé en anne ete DS s'est immobilis dans un fossé. C'est donc au « male » D1, bap: tis « Daredevil », du Captain Mortimore {quo revient lhonneur d'ouvtir are dos chats. opére en appui de deux compe- (nies du 6th King’s Own Yorkshire Light Infantry. Pris par surprise ot frappés de panique devant ce monstre d'acier qui S'avance vers eux en crachant obus et mitral, les Allemands se rendent sans Coup fétir. Le « Tank » ira cependant pas plus loin que la premiare ligne alle~ ‘mande, car au moment de ge joindre & action principale, ilestatteint par deux bus 'arilleie de campagne et reste sur le terrain, accusant laperte de doux hommes. Mortimore décrit son action «Je me suis arrangé pour avancer au dessus d'une tranchée alemande devant Iebois et ouvrile feu avec les mitaileu- ses Hotchkiss. ly avait des Alerands dns les abris ete n‘oubieriarneis leurs visages quandilsen émergerentet vent ‘mon char & cheval sur leur tranchée. (Mes orckes étaient d'avancer vers est Theure zér0 et de me joindre & attaque principale. Nous avons démerré et nous ‘nfevons pas parcours 300 metres avant de recevoir un coup diect dans e sabard e tribord. Je ne sais pas si ce fut un coup chanceux d'une batterie ennernie ou si en réalité nous avons été tires & we. De toute mane, iis ont détruit lo ssebord, tué deux hommes (ce qui est triste) et cassé ma chenile. Si bien que nous nous sommes retrouvés l, colés eu milieu de nulle pert. Néanmoins, nous étions encore capables de délivrer un certain appui feu contre les tranchées ennemies. C'est ce que nous avons fait jusqu’a ce que notre propre infanterie ‘nous dépasse. Nous avons alors dia ter de trer et attendre de lide pour sauver le char.» VERS UN DESASTRE? Dans ta seconde partie de cet article, Vattague historique du 15 septembre 1916 sera décrite en détal. Side grands cespoirsreposent sur les « Tanks », ob ject stratégique quileur est assigné est une valeur presque nulle : s'enfoncer de 3 a 4 kilometres au travers d'un ter- fitoire lanave sans autre imérét que de ppermettre une exploitation afin de met- tre en dificuté une partie des lignes de ‘communication de 'adversaire. En rée lite, Haig sait avoir chous & éaliser une ‘grande percée et désie seulement sauver ‘sa campagne en fournissant & opinion publique britannique un résultat tangible justitiant du massacre de ses fis.. « IVAN S’'Y CASSE LES DENTS ! » Pe or See CR ae ean ene ee aura connu les plus grands honneurs durant la Seconde ee ec eed une Panzer-Division que dans les tous demiers mois Ce ee a ee ee any les plus talentueux de la demiére guerre. Véritable ee eC ses hommes auxquels il ne cesse de donner I'exemple, ee ae eee un officier qui aura fait toute sa carriére sur le terrain. Sue ee eeu Se ee ne ey ee ee a eed ed ee a patiemment gravi les échelons du commandement un & un, en partageant du premier au dernier jour de la guerre Pee ere ee ed Se ee ee dans toute la Panzerwaffe. cy Franz Bake Be ee FRANZ ESSIEN Awe NAA Aa oo aT SY POTEAU OUT Peg ee ee re Petri erento See Ce ee Ce teas Cee ra kad ere re ears So een Le er ed Cet ee Cd eee ata mea ee ee eed Ree ne Oe est afecté a 'infanterie Regiment Nr.3, Dee eee oe Sa Ree aan tndd qui est engagé en France, dans le sec- Soa tea ad a ed Pees eee il participe aux sanglants assauts sur eee at ae Se sy en ad petit poste fortfié construit su a rive Cee meee te Porno eet tan te eerie eet Stee ees Pe es Ree ee aes Pere ear Steen Re mean eras ere ead CO co Na Ned Sea ane age ade FOE Ma er Cero er nt er ters eee eee Se oe ord cet aes oe Cas ees Pete eee are eer ee De Dene ent as aca Teen ad CC ee Ce Ct td est démobilisé. A 21 ans, il tente de ee ane Se area Cy ee re Ree ee rte re See eed Cy fe eee etd ede eae aed Se es Coe eget) a ceed Tea ee Ter ee ed Cee eens Den Rae eee tee reer ne ee Cee ee CO een ead eee Cree eed ere) ee ero) enor ce eee eee une Coe ee as Den eeea a ae Pree ne any read Penns Naa PRN faatay eee ay ee) Pane ee duit le service militaire obligatoire et Ce ee eae aa) eed Ne eared Crea mee ced demande qui est acceptée. L’homme Fe ae ee ae a een Ce ea Cee ene ey ee résorvistes de con unité sont astreints & Lune seconde séie d'exercices, bla suite eee acct ee ‘consacre le temps qu'il passe dans la ee eens tent o’acoéder au rang de Leutnant der Reserve le 1" décembre 1937. Un mois Ct orn ey ere) meee a ee occupation des Sudtes, Bake est com- ‘mandant en second de la 3. Kompanie Cents ec ce Pee eee riennes sur le corridor de Dantzig font eer ee) PPologne, la France eta Grande-Bretagne. etd coer err Poets Red [remeron peeetr eretrty prverepenotones ie tetas Parry Pyne peers ponent ae preety eet err oetr et) rr ears la Panera oan) 19 ‘A Un Paner 350) Ta Panzer Dusen parcout une ate du Now ol France rs do Westen. en matjun sla Panzer Abo 25, ate de aque ‘ualés de cet ‘cit Baechn > Pape dedrote Locher 8106 Tera » ‘40° BCC sabor 8 Locate, 17 ma 104, fies decorate ae Les Panerre sot pas etale atone unt masedone es Alors ‘yan bien sewer recous aux Fok 3 82em our repousser ‘Oberon cer Reseve Fane Bake "Rampant, Pane Aeding 35 Panze-Rogmert 17 “Panzer Dion Monts, France, a 040 le 1* aodt, Bake est appelé 2 servir & plein temps dans les rangs de la Wehrmacht. Un mois plus tard, jour pour jour, Hitler envait a Pologne. Le Leummant Bake commande alors un Zug do Ponzer 36(t) doa 2. Kompanio de la Panzer-Abiteilung 65, qui est rattachée & la J. Leichte-Division du Generaimajor Werner Kempf & partir du 12 septembre. L’ensemble forme ensuite la Panzer Division Kempf qui combat jusque dans le secteur de Modlin. Das le mois d'octobre, suite ‘ux enseignements tes face a’ Armée polonaise, notamment le manque de percussion de ces divisions légeres, la 1. Leichte-Division est transtormée en 6. Panzer Division. Ayant démontré toutes ses aptitudes dans le commen- ddement de formations blindées lors de la campagne de Pologne, Franz Bake est promu Oberleutnant der Reserve lo 1™ janvier 1940 ot nommé a la orzo 360) téte de la 1. Kompanie de la Ponzer- Abteiiung 65. Le 1" mars, la 6. Panzer Division fait rmouvernent vers le Westerwald pour 2 placer sous les ordees du XXXXI. Armee- Korps du General der Panzertuppe Hans-Georg Reinhardt qui, avec le XIX. Armee-Korps. (mot. de Guderian et le XIV. Armee Korps de Gustav von Wietersheim, compose la Panzergruppe Kleist qui doit percer le front francais, dans les Ardennes, lors du « Fall Gelb » planifié par Manstein et Hitler Franz Bake commande les 22 chars (17 Panzer 35(d) et 5 Panzer 10 de la 1. Kompanie de la Panzer Abteilung 65 du Panzer-Regiment 11.llabien Vinten- tion de remplit sa mission jusqu'au bout, ‘avec une pointe de nostalgie emprunte de revanche : il espére au fond de lui- rméme que ses troupes ne buteront pas sur la Meuse, comme cela a été le cas Vingt-quatre ans auparavant. UNE BRILLANTE ‘CAMPAGNE DE FRANCE Le 10mai 1940, la Wehrmache attaque & Ouest. Tandis queles 6 ot 18. Ameen attrent et fixent les amées francaises fn Balgique, les cing Panzer Divisionen de von Kleist s’enfoncent dans las foréts ardennaises, réputéesimpénétrables. La 66. Panzer-Division de Kempt franchit a frontidveluxembourgooise lo 12 mai ot atteint calle de la Belgique le méme jour 2.16 heures. Placé au centre cu disposi de la Panzergruppe, le XXXXI. Armee: ‘Korps doit franc la Meuse en deux points : au nord de Charlevile-Mézigres ppour la 8. Panzer Division et & Mon- thermé pour la 6. Panzer Division. Le 13 mai, eu matin, la Panzer- Autklérungs-Abteilung 67 artive en ‘ue de Monthermé et constate que le pont a été détrut par les Francai de lo 42 demi-brigade de mitralleurs coloniaux. La traversée de la Meuse sur canots pneumatiques par les hom- mes du ill/Schitzen Regiment 4 et les Pioniere est difficile et la 1./Panzer Abteilung 65 do Bako est solicitée pour ‘eppuyer les assailants, Les canons de 3,7em et 2cm de ses 18 chars (4 ont {616 victimes de pannes depuis le 10 mai) pilonnent les embrasures des bunkers et les nids de mitralleuses francais & partir de le rive est, ce qui permet aux ‘Schiitzen emporter a premire ligne de ‘défense ememie, Dans a soirée et toute la journée du 14, les mitralleurs malge- ches parviennent néanmoins & contenir Favance allemande sur la seconde ligne de défense. Le matin du 15, le Pionier- Batailon 57 ayant achevé la construction «un pont lourd sur la Meuse, es Panzer de le 6. Panzer Division, précédés par les Fioniere, percent enfin le cispositit francais ot contraignent le 248" régiment dinfanterie & un repli désordonné. Intégrée & la Kampfgruppe von Esobeck, la Panzer Abteiling 65 attoint BC eed Montcornet le soir méme, aprés avoir fait 2.000 prisenniors. Dans les jours qui suivent, la Ponzergruppe Kleist opere son fameux ‘Sichelschnitt sur les talons des toupes francai- ses et fonce vers le Pas-de-Calais. La /./Panzer Abteilung 65 est engeaée dans ces combats de poursuite echamnés et détrit 7 chars, dont 2 roviennent & Bake. Mais, lo soir du 16 mai la Kampforuppe von Esebeck est accrochée par les chars lourds Bis du 8 BCC diss rmulés aux abords de Guise. L'avance de la 6. Panzer Division est blouse. Bake veut se rendre compte luieméme dea situation et trou- ver la voie d'accés la plus dégegée pour ses Panzer. Pistolets au poing, lui et son Adjutont patent en reconnaissance et surprennent un ‘vent poste francais. Les soldats ennemis cap- turds sont renvoyés & Faire sous I'escorte dde deux canonniers Pak légerement blessés. Le Iendemain, la 1. Kompenie de Bake et le Kradschiitzen Bataillon 6 s'élancent & I'as- seut de Guise. Sachent parfitement que son Ponzer 35(0 n'a aucune chance en affrontant de face un Blbis de 31 tonnes, armé d'un canon entichar de 47 mm et d'un obusier de 75 mam, itr profit de la plus grande motilité de son engin pour se glsser dans une rue de la localté ot détruit & bout portant un B1 bis {le « Rapide » ou I'« Ouragan »), tandis que les motocyclistes démontés investissent les ‘maisons les unes aprds les autres. Aprds quel- ‘ues heures de combat, les Allemands sont rmaitres de la vile, la 1 /Panzer-Abteiung 65 revendiquent3 chars Btbis, 4 canons anichars ct plusieurs camions. Dans la soirée, tandis que le 8* BCC contre-attaquo & Hautovilo, contri- ‘gnant Kempf & recouric aux canons Flak de &.8cm, Bake gjoute un char francais 8 son actif ‘et en endommage un autre. Bien que ligére- ‘ment bless¢ durant cet engagement, 'officier Insiste pour tester & son poste, Lattaque francaise ayant échous, avance de 1a 6. Panzer Division reprerd vers Bentreux, se ‘éléments repoussant devant eux les débris de la 9 arméo francaise dont le chef, lo général Giraud, est capturé. Le 19, "Oberleutnant der ‘Reserve Franz Bake est une fois encore bless ‘mais il refuse de nouveau de quitter son com _mandement. Le lendemain, une contre-attaque britannique bute sur la 1/Panzer Abteilung 65, les Anglais lissant cng tanks sul terrain dont ‘un mishors de combat parle « docteu ». Quel: ‘ques heures plus tard, Cambrai est dépassée ‘et Montreui-sur-Mer est atteinte para Panzer Autklérungs-Abteiting 57. Le 23, ouvrent la voie & la Kampforuppe von Esebeck, la {Panzer Abteilung 65 s'empare de Saint-Omer, aprés un engagement avec des automitralouses ot chars légers francais dont ‘trois sont détuits. L'un des iindés est le fait de Bake. Les Allemands ne sont alors plus ‘qu’a dix klométres de Dunkerque et le British Expeditionery Corps sembie bel et bien perdu. ‘Ayant constaté la faiblesse des défenses adver ‘06, le kommandeur dela 1. Kompanio solicit autorisation & f Oberst von Esebeck de foncer ‘sur Dunkerque ; il sent la victoire & portée de ‘main! obtient 'aval de son supérieur mais, le lendemain, cesta stupeur: un Haftbefeh sut- viont du quartir-général du Fuhrer et ordonne ‘aux Panzer Divisionen de stopper leur avence et de consolider leurs positions. Suite & cette décision encore dffcilement compréhensible aujourd’hui avance de la division de Kempf reprend|e 27 mai dans le secteur de Cassel, la Panzer Abteilung 65 passant sousle comman- ddement dela Kempfaruppe von Ravenstein. Le secteur est fotfis par une igne de bunkers que los Panzer 36; do Bako nettoiont un un avec les Fioniere. Durant ces operations, qui durent deux jours, le kommeandeur de \a compagnie détuit un char francsis. Les « cartons » de son Unité de s‘arrétent pas la, Le 30 en effet, la Panzer Abteilung 65 coupe iaroute & une urité biindée britannique qui tente de se replier sur Dunkerque : sur les cinquante tanks détruits lors de a batale qui sensu, onze le sont par la 1. Kompenie dont tois sont créités & Bake, ‘Malheureusement, ces succds & répéttion ne peuvent empcher le rembarquement du British Expeditionary Corps, évacué in extremis par la Royal Navy. La 6. Panzer Division entame alors sa mise en place pourle« Fallot , ls campagne de France. Elle passe sous I'autoité de la Panzergruppe CGudetian et se rassernbe dans la région de Mon. ‘thermé-Rozoy, en vue de traverse Aisne. Cré- dlité d'une britante campagne de Ouest, Bake est décoré dol Croix de Fr 1® classe le 1 juin, ‘mais la suite des évnements va encore uidon- rer occasion de s‘lustrer. La Heeresgruppe 8 de von Rundstedt lance son offensive le 9. ‘aunord ote Est, 8 Tis 1041. Un T26 etn ‘KV calterlement Jetson alemande ont lnm par Fact de "tees dobuies o do Flak Toujours cise do es dtsuets Panzer 350) orgne enecosiovanue, ne Panzer Dus Gprowe de granes acute vance en ‘recon de Lorna, Le franchissement de la rivire est di fice du fait do Vartilrio francaise et le Ponzer 35;t) de Bake est déchenilé par tun canon antichar lors des premiers com- bats surlarive sud. Refusant dabandon- rer ses hommes, ! Oberleutnant monte 8 bord de l'engin de 'Oberfeldwebel Knoll pour poursuive attaque, L'avance de la Wehrmacht est laborieuse, mais les Allemands entrent & Chalons-sur ‘Marne le 13 juin. Trois jours plus tar, la 1./Panzer-Abteilung 65 et le ‘Kradschitzen-Batailon 6 se présentent devant Reinecourt. Les motocyclstes s‘engagentimorudemment & découvert et sont violemment pris & partie par des rmitralleuses et des canons antichars. Les Kradschitzen sont cloués au sol: impossible pour eux d'opérer le moindre mouvement. Depuis sa tourelle, Bake observe la scéne &lajumelle. Il disparatt dans son char, verrouile 'écoutile et ‘ordonne une mandeuvre de débordement des défenses francaises : il espére ainsi attire fou des piéces ennemies et por mettre au Kradschiitzen Bataillon 6 de se dégager. Le plan se déroule comme prévu. Mieux, disposant ses engins en Penzerkel, il perce le flanc frencais en pénétrant dans Rainecourt qui tombe fen quelques minutes, ennemi laissant 2.000 prisonniers. Pour cette action decisive, Bake est cité le soir meme & ordre de le division Le 22 juin, la 1./Panzer-Abteilung 65 participe & la prise o’Epinal en muse- lant les tourelles blindées du fort de Longchamp quiésiste depuis wois jours. ‘A court de munitions, la garnison fran: Geise envoie un perlementaire & Bake. allemand accept laredition francaise et accéde & la demande du parlemen- taire que les honneurs dela guere soient rendus aux défenseuts. En plus étre Un chef ¢'excoption, Franz Bake est un officierrespectueux de ses adversaives. Wa beaucoup d'estime pour ce soldat francais qu'll a combattu dans les tran- chées durant la guerre 1914-18, sans pouvoir le vaincre. Mais, en ce 22 jin, Armée allemand, bien mieux préperée ue son homologue francaise, tient sa revanche : Armistice est signe par la France dans le wagon de Rethondes, ‘que les Allemands ont acheming en forét {de Compiegne. Outre ses exceptionnelles qualités de chef confimées sure tertain, Franz Bake s'est affirmé comme un redoutable ten- kiste, en détruisant une dizaine de blin- és aliés lors de la Westfekszug. DES DEBUTS TIMIDES EN UNION SOVIETIQUE Durant |'été 1940, la 6. Panzer- Division cde un certain nombre de ‘05 unités pour parmette Ia formation de la 16, Panzer Division, puis elle est transtérée en Prusse Orientale en sep- ‘tembre, ce en prévision de I'opération « Barbarossa», I'invasion de I'Union soviétique fieée pour I’été 1941. Les mois qui suivent sont mis & profit pour entrainer les nouvelles recrues de la dvi= sion, cette formation étant assurée par des cadres tels que Franz Bake, élevé ‘au grade de Hauptmann der Reserve le mai 1941. Coluici est désormais en charge dela Panzer Werkstatt Kompanie (du Panzer-Regiment 11, Le 22 juin 1941, l'opération « Barbarossa » est déclenchée. La 6. Panzer-Division releve du XXXX Anmee Korps dela Panzergryppe 4, dont Vobiectif est la ville de Leningrad. Das les premiers jours, es Allemands sont confrontés dans ce secteur du front do Est aux contre-attaques des chars T-34 let KV de I'Armée rouge conte lesquels les canons de 3, 70m des Panzer 35(t) paraissent bien dérisoires. Il feut done Continuellement faire appel aux canons lok de 8 82m et aux obusiers de atl rie dvisionnaire pour enrayer ces initia ves ennemies. En tant que commendant des ateliers régimentaires, Franz Bake 1a alors que peut occesion de participer ‘aux combats, hormis lorsque les chars russes parviennent & percer le dispositit de le 6. Panzer-Division et atteignent los positions do la Panzer Werkstatt ‘Kompanie. Feisenttreveller ses équipes 8 Lun ythme soutenu, le « dentiste » tente do présorver au mioux le pare binds dela division du Generaimajor Landara En octobre, la Wehrmacht n’ayant u s‘emparer de Leningrad soumiso 2 un impitoyable sige, la 6. Panzer- Division est wanstérée a la Heeres- _gruppe Mite ui progresse vers Moscou. BC eed Le 1" novembre, Franz Bake est nommé Adjutant au Panzer Regiment 11. Sos fonctions ¢' officer d'état major ne durent pas. Les températures quasi polaires de cet hiver 1941 etla résistance echaméo de'Armée rouge pour défendre sa capi tale provoquent de lourdes pertes dans les rangs de la 6. Panzer Division, dont avance s'avére de plus en plus péni- ble, Le 1© déceméxe 1941, lanomination temporaire du Major Lowe &la téte du Ponzer-Regiment 11 conduit au rappel de Bake & son poste de kommandeur de la 1. Kompanie. IIs agit alors de la derniére compagnie opérationnelie du régiment. Elle ne devait pas le rester longtemps. En effet, le lendemain, les demniers Panzer 35/0) et Panzer IV de unite sont mis hors de combat. Loff Cier allemand galvenise les méceniciens de la division et obtient le retour d'une poignée o’engins. Maisla 6. Panzer Div sion est 8 bout : Moscou nest plus qu'a 60 kilométres certs, mais, outrace parc biindé réduit & peau de chagrin, les com- pagnies de Schitzen ne comptent plus u'une trentaine d'hommes qui luttent Contre un ennemi qui s'est ressaisi et des températures oscillant entre - 20° fet - 50°. Les troupes de Landgraf sont dans le secteur de Yakhroma, lorsque Armée rouge, renforcée par 'arivée de ses divisions sibériennes, déclenche s2 puissante contreoffensive hivernale le 6 décembre. L’Ostheer doit reculer sous la pression insoutenable des Sovietiques, ‘Bikeperdantson demir charie9 décembre. Les pertes allemandes sont terbles et le ‘moral tombe au plus bas. Signe qui ne trompe pas, la Panzer-Abteiuing 65 est dissoute. Le 15 janvier 1942, le Gene- raimajor Landgraf informe le LVI. Armee. Korps (mot.) que sa division nest plus capable de menor la moindre action rmitare et que son retrait du front pour reconstitution est devenu indispensable. ‘Avec les quelques Panzer que lui ren- voient les ateers, Bake méne detficaces combats d arrére-garde pour assurer le repiidela 6. Panzer Division, notamment en fever lors dela bataile de Cholminka, ‘durant laquelle une incursion de T-34 est cennihilée, le Hauptmann der Reserve s‘adjugeent deux chars ennemis & bord de son Panzer IV. En mars, ave enfin Yordre de trensfert de la 6. Panzer Division, dont les testes, Iejoignent la France occupée par convois ferroviaices, Stationnée & CoBtquidan, puis pres de Pars, 'unité passe alors sous le commandement du Generalma- or Reus, est recomplétée en effectfs et percoitles nouveaux Panzer IV Aust. F2 {et Panzer it lag. Elové au grade do Major der Reservele 1" aovt 1942, Franz Bake pend le commandement de lal. Abt: Jung du Panzer-Regiment 11. C'est la tte de cette unité au'l va safer comme I'un des meilleurs officers dela Ponzerwatte de la guerre. SAUVER LA 6. ARMEE! “Tenuealécartdes viewiresdeléxé 19420 0d du front de Est, la 6. Panzer-Division est rappelée de toute urgence en novembre, ala suite de encerclement de Ia 6. Armee de Paulus & Stalingrad. Elle est alors affectée au LVI. Pan: zer-Korps de la 4. Panzer-Armee de Hoth, aux cotés des 17, et 23. Panzer- Divisionen qui ont pour mission de biser Vrétau russe dans le cadre de operation « Wintorgowittar ». A peine arrivés dans le secteur de Kotalinikova, les éléments dela 6. Panzer Division sont soumis a la pression de Atmée rouge. Le 3 décembre, fa UL/ Pencer Regiment 11 de Bake est durement ‘ccrochée par des chars et canons anti= chars de la 8 division de cavalerie et do 1a 85* brigade biindée soviétiques sur les hhauteurs de Pochlebin et subit des pertes. chconte Crm deremee de coratone usta mértans cola Kamporupe ‘cake s apres hbaale Kurs, et 1945, oficier aore sur a rmanche deo vareuse tot ines en sgent poura desucion de ars ‘Semis (Serdeabzoon ‘tras Negetapien vo Panzerarretvogen act Enzeaten doses pourlamise hers de comet, ‘dbindésadversos ae grenade, Telomne. mine magne, tis artear Deuxe ces dcoratens ‘uote rises pour son “eaibt de Rvs, Jans lara 1 au 12) ECPRD Le Mayor der Reson Bake et ses hommes réqustonent le dans unkokheze soi, dans Tesectour de Kourk As “43 Lessa de grains ‘sero hares dans Renault HN vee cer, cain tana de prs ont Werner sage sro ent de fet ECPAD ‘Avec son Adjutant, le Levinant Zobel, ils s'emparent chacun de deux mines ‘magnétiques et les posent sur quatre chars russes, dont las équipages assis tent médusés & la scéne, sans trop y croire. Lorsque l'un des Frontoviki se saisit enfin de son fusl i est trop tard, Lune gréle de bales s'ebat sur les soldats russes. Les mitraileuses des chars alle ‘mands crépitent, alors que laurs canons font des cartons sur les blindés ennemis 2 arét. En quelques minutes, la panique gagne les tangs de 'unité soviétique qui ‘abandonne le village : 10 T-34, 1 T-70, 4 canons amtichars et 2 Stalinorge/ont ét6 anéantis, Le 13 juillet, dans I'apras-midi, des Heinkel He 111 bombardent par erreur les ignes de la 6. Panzer Division, vant 16 soldats allemands et en blessant 49 autres. De nombreux officiers figu rent parmiles victimes, dont Franz Bake. Celui-ci abandonne son commande. ment... le temps de panser ses blessu- ras et succéde le soir meme &'Oberst von Oppeln-Bronikowski, plus grave- ment atteint que lu, &latéte du Panzer Regiment 11. Auméme moment, depuis son OG de Rastenburg, préoccupé parle deébarquement allié en Sicile et consta- tant I'échee de ses Panzer Divisionen eu nord du saillant de Koursk, Hitler décide de mettre un terme &1'opération « Zitadele», La Wehymache adfiitiv ‘ment perdu Initiative sur ! Ostfrone Dans les jours qui suivent, le Panzer Regiment 11, commands par interim paar Bake et renforcé par des Panzer Grenadiere, couvre le repli de 1a 6. Panzor Division qui subit do plein fouet la contre-offensive générale de I’Armée rouge. Au 29 jullet, 1a Kampforuppe Bake est créditée de la destruction de 111 chars et 140 canons ~antichars russes depuis le déclenche- ment de « Zitadelle ». Pour ensemble de son action durant cette dernig opération, Bake est décoré, par Hitier fen personne, dos fouillas de chénos de la Ritterkreuz le 1 aodt 1943. Ce mois aout est marqué parle repli de la 6. Panzer Division 8 ravers Kharkov, du’elle ne peut tenir, et Tarnovka. Le 13 septembre, le Panzer-Regiment 11 repousse une attaque bindée sovistique sur le tlanc de la division, sur 'Udy, déttuisent 16 T-34, trois d’entre eux tant incendiés par « Der Mensch » Promu Obersileutnant der Reserve le 1© novembre 1943, Vofficier hessois prend officiellement le commmandement {du Panzer-Regiment 1 quelques jours ‘apres. Cette affectation ne dure pas. En effet, Bake est bientét place a la ete du schweres Panzer-Regiment Bake articulé autour de la schwere Panzer-Abteilung 503 (34 Tiger), de la /Panzer Regiment 23 (87 Panthi et d'un bataillon de Pioniere. Cotte Unité, unique dans organigramme de la Panzerwaffe, valittéralement saigner les rangs de I'Armée rouge au cours de lhiver. En janvier 1944, une offensive du 1 Front d'Ukraine scinde la 4. Panzer Armee en plusieurs troncons, ses Corps d’armée se retrouvant dange- reusementisolés dans plusiours Kessel renouvelé le 11 févies, avec anpui dela 1.SS-Panzor Division « Leibstandarte SS > Un Teed schneres Paneer Regiment Bake» Pate Gc oa ‘Adolf Hitler». Les Tiger et les Panther, rd dapioyes on un rnmense Ponce roan enero theriben pes oe e 0 care oe aiggameama® a i vedas tssdgés le 10 fer 38 000 Lander ca eee sont ant meds pat octon conluguse Soums ala sup ast rouge. Le snares Panzer Reginent «Bake», ubsance conséatle, itigera des pres oomes amie rouge “achines Corie du schweres Panzer Regiment Bike et de Ia 1.SS-Panzer Division. La récom- pense ne tarde pas, puisque I’ Oberst eutnant Bake ajoute les épées & sa Aitterkreuz le 21 févier; les recevra des mains de Hitler le 27 aval (len est le 49° récipiendaire), A la mi-mars, le schweres Panzer Regiment Bike est menacé pat Ioffe sive de!’Anmée rouge & rest de Vinnitsa let se retrouve & son tour enfermé dans la poche de Kemenets-Podolsk avecte reste dela 1. Panzer Armee. Le Generaloberst ns Valentin Hube piace le régiment en tte des éléments qui désigne pour sa pperoée, Bake parvenant a s‘extraire du Kesselie 23 mars et & tejoindle I. SS- Panzer Korps, mais au prix de tout son ‘matériel lourd. Une nouvelle fois, action de son unité été décisive pour plusieurs corps o’armée ellemends. LAFIN DE LA GUERRE ‘Apits I'épisode de Kamenets-Podolsk, ‘« Der Mensch » obtient une permission durant laquelle jl est promu au rang 1 Oberst der Reserve, en date du 1* mai Le schweres Panzer Regiment Bake ayant été dissout, Franz Bake est nommé kommandeur de la Panzer Brigade 106 « Feldherrnhall »levée le 28 juillet 1944 Le schweres Panzer Regiment Bake est atttibués & Bake) et 156 canons sont & Mielau. Equipée de 36 Panther (un done continuellement envoyé au front détuits pale régiment, pourla perte de char que Bake juge comme le meilleur pour dégager les unités allemandes seulement 4 Panther et 1 Tiger! Puis, dela guerre) et 17 Jegdpanzer IV, cette encerclées chaque fois que colles-ci du 4 au 8 février, le schweres Panzer. unité est formée & partir de la Panzer- tontent une percée. Le 23, la premigre Regiment Bike lance une attaque avec Grenadier Division « Feldhercnhalle », de ses interventions dans le secteur les Panzer Regimenter 6 et 17, en dontlesrecrues sont essentielement des de Ia poche de Bolabanowka taille en direction de la poche de Tcherkassy. SA mobilsés dans la Heer, raison pour pidces le 3° corps blindé sovistique : Cotte premidre tentative échous a bri- laquelle Bake reroitle grade honorifique en cing jours, 267 chars (dont 6 sont ser Iencerclement russe. L'assaut est de SA-Soniéts-Standertentihrer. ‘call Andesan Bouts 12476 ouartbatenrann 7. Rempane,Ivatelung PanzerRogient 11 6 Panzo-Durson Fives Secteur de Kousk. pet 1943 Le baptéme du fou de la Panzer Brigade 106 « Feldherrninale » a lieu ‘au début du mois de septembre, lors- {que son kommandeur a précipite dens d'habiles petites contre-attaaues aul ralentissent efficacement I'avance de la 3 US Army de Patton dans a région de Metz. La suite des événements est moins heureuse. Le 8 septembre en effet, dans le secteur de Thionvile, ‘aprés une erreur d'estimation de sa par, ‘une contre-attaque face & la 90th US Infantry Division tourne au déses: ‘to, puisque Bako déplore la porte de 7 Panther et 48 Sa.Kfz, 251. est vai ‘que ses soldats sont de jeunes recrues fraichement sorties des écoles de Panzer et totalement inexpérimentées, {ont les limites epparaissentclairement face & des Gi's endurcis parla bataille de Normandie. A la suite de cet effroyable combat, la Panzer-Brigade 106 retlue vers Belfort oi elle passe sous le com- mandement dela 19. Armee. Le 4 jan- vier 1945, la brigade de Bake participe & Vopéretion « Sonnenwende » qui vise & ‘soulageropération « Nordwind », lan fe tois jours auparavant en direction ée Strasbourg. Opposée & la 1 DFL ® Erstein, dans le secteur nord de la che de Colmar, la Panzer Brigade 106 ‘arrétée le 9 janvier par une cont attaque francaise. Elle combat ensuite dans la région de Mulhouse, Franz Bake Iaissant son commandementle 24 jan ier. En passé dans I'Active avec le grade d’ Oberst le 1” janvier, « Der Mensch » aspire & diriger sa propre Ponzer Division. Loraine, autcrne 1944 Des Panzer ron pent Tone dun Panter Aust Gspparenant une ParzoBrigac. dansrurpence apres e Nemand, sont un vrtate ‘aplag de ressources, Ina tual Due dtr mtsgres ‘axPancerDvasnnen tenstantes, 0 es aa Due encadres per wétrae, ur erie: despetes efoyeies EcPAD 1 En je 1944, robert be Rosore Fan Bake pend b commendement feta Panzer Brigade 106 levbe & Mieiau, dans le ‘ate de Pater Aust S ue ce gdarzer FatparzerV Mobowagen Panzer Aust G-Parter Panzer Raginent«relibernate 2» ‘FanzerChson TAL ET ADAN, LES PERES DU « BLITZKRIEG » ISRAELIEN Israél Tal vot le jour en Palestine, en 1925. Issu de la Haganah, il embrasse la carriére miltaie en s'engageant dans les rangs de le brigade juve de ’Armée britannique, pendant le Second confit mondial, avec laquelle il se bat sur le frontitalion, Peticipant la guerre dépendance de 1948-49, ilcommande la 10° brigade infanteri « Harel » lors de Opération « Kadeh » de 1956. Tal est le « Guderian » ou le « Estienne » israélien, dans le sens 04 il demeure tre le créateur de le doctrine d'em- pli des forces blindées juives. Ainsi, aprés la crise de Suez, il organise le Heyl Shirian en tent que fer de lance de Tsahal, misent sur la vitesse et le choc, deux paramétres essentiels dans la pensée de a guerre mécanisée. Dis sa nomination & la téte du corps en 1964, il pousse ses équipages 8 faire i ew 2) feu a une distance minimale de 1 500 matres, afin de limiter les pertes au maximum. Le général estime que cette distance usuelle de combat per- mettra d'avoir, en terrain découvert, tn avantage certain sur I'adversaite. 4 Lancé dans un aéser de poate et épnex. un ‘ANT soulbve un Soom ruage de poussire.Congu toerme in chaser do ‘ars abrvansporaole,e pt nde wangas corse Sirsa vlc et sa mobi ourmete en échee ses ‘verre, Son canon ‘de 7Smma have vesee inkl, ot deca ‘uate tema est ‘one deve @ bot des tres 16-9 demeurent de gros morcon sis tes Suipages sates vendor es vance, feniesoumant een tes stave urls aves rots Résenes we Z 7 Le général rl Tal (68 gare) estun overage ondamertl Sans Mistore du cops bide micas eration Mest en eet a orane des ‘oaties de combat es aupages hatreucaes ‘que cu development due! Shion, Mente par deuxeeps Un haitraok et sunice uk Hoy! ‘Shien Site mati! scan epesente tno pate us en ps imootarte des eserau oe Tools ars Tembrovee anndos 8 are ‘ohablor ence des feng nga, tana meme des veioues ce Prise dorgine sovetque treks les elebees Tran, Isao Govermont Press Office PRETO oy (© Hubert Cance /Batailes & Bindés 2000 Des carcasses de vehi de rar ‘qyptenne gent dns be ‘ser presum passage es aeonet de ‘aessus ob Sa Durante quene dean 1667 la mate compte “do fospao aero, dbs ‘prem matnée conf apes ux as tree svete oe protiemes. nen sera pas de mime brs ola gore du Kepour ‘oobve 1073, cant aqua es amées arabes Vent deroyer un rrprart ‘sposaniaéon Les ‘SAM ot ass 28023, peiverort sun tiou ou sein do TAF avant (quo ks plots isabtens re mete api dos ross Office Paradoxelement, dans le méme temps, 'homme exige que les chefs de char combattent désormaistourelleau ouvert, ce pour disposer dun meilleur apercu de l'environnement proche. Un oukase ui ire pas sans provoquer des pertes sensibles dans les rangs des officers, lors des pilonnages de artilrie adverse. Surle plan du commandement, jusau’’ echelon du simple peloton de chars, in tiatve ot la réactivit aux circonstances ‘aléatoires du combat sont encourages chez les membres ci Hey! Shirion. ‘Avraham Adan est né en 1927 en Terre Sainte ; son pseudonyme de Bren lui fut donné par ses hommes. Membre du Palmah en 1948-49, il so révéle en 1956, dans le Sinai, alors quill est lieutenant-colone!: il parvient avec un groupe tactique composé dun batallon diinfanterie motorisé épaulé par des Sherman a isoler des forces égyptien- nes 8 Aweigia et &s'emparerd'El-Ruafo Dam. Second du général Tal, ui suc- céde en tant qu’inspecteur du Hey! ‘Shition en 1969. En quelques années, ces deux horimes. vont faire des unités do chars 'une das Vitrines des FDI. Utiisés avec aviation afin de briser les forces ennemies, las chars prennent une part prépondérente 2u sein de Tsahal La quote de in 1967, ou « du Revers » pour les Arabes, est incontestablement Filustation de la mise en pratique du «Blitzkrieg » iscashen fondé sur le ten: dem « char-avion ». Iin’est pas dans le propos de cette étude de détaller les ‘opérations : nous nous focalserons donc sur le Hey! Shirion durant le confit. Le trisime conti israélo-erabe voit done s opposer le petit Etat hébreu aux ‘armées de tiois nations arabes limitio- pphes, auxquelles il faut ajouter quel- {ues contingents aliés aux Egyptiens, Jordariens ot Syriens, Les forces blindées israéliennes sont dotées de matériels occidentaux qui se répattissent de la facon suivante, on huit brigades cuirassées : la 7° du colonel Gonen ; la 60° du colonel ‘Aviram ; 1a 200° du colonel Shadi ; a 620° du colonel Sela ; la 14° du Colonel Zippori; la célebre 8° brigade {du colonel Mendlar ; la 37* du colonel Ram jt, enfin, 1a 45* brigade « Barak » du colonel Bar Kochba. A ces unités, 'ajoutent six ou sept bataillons indé- pendants ot dos unités de service. Los Isreéliens alignent plus de 1.000 chars, dont 250 Centurion, 200 M48 Patton, 160 AMX-13 et 250 « SuperShermen » réaimés de canons frangais de 105 mm a tirlent. Quelques Sherman, toujours quipés du canon originel de 76 mm ou 76.2 mm, sont encore en dotation. Les Patton sont équipés du canon américain dde 90 mm. En revanche, le Centurion, Certainement le meilleur blindé de sa ‘énération, est ermé de extraordinaire canon britannique L7 de 105 mm. Une pice qui s'evérera déterminante ‘au cours des combats, car elle per- rmettra aux tankistes isradliens, mieux

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