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Chapitre 1 : Introduction

I. Les finances publiques et l’émergence de l’Etat moderne.

L’impôt est un prélèvement monétaire obligatoire, sans contre partie direct.


L’existence de l’impôt suppose une autorité, capable de soumettre la collectivité au
paiement de l’impôt.
Les principes sont inscrits dans la Déclaration des Droits de l’Homme.
L’histoire de l’impôt va avec l’histoire de l’Etat.

Qu’est-ce que l’Etat ?


En latin « Status »
P. Chaunu : « L’Etat s’est le pouvoir suprême de commander, d’ordonné, de contraindre,
de dicter la loi, d’imposer des structures d’ordre durable au corps social. »

L’Etat n’a pas toujours existé. Avant la construction du temps moderne, il n’a pas de
pouvoir. Le Royaume ne se confond pas avec le domaine du Roi.
Il y a des sociétés dans Etats, dites « Primitives ». Elles peuvent avoir un chef mais le
pouvoir appartient à la société et non au chef, il a du prestige, mais pas le pouvoir.
L’existence de l’Etat va avec l’existence de classe. Les sociétés avec Etat, sont des
sociétés de « Classe », et là l’Etat a du pouvoir, soit autoritaire, soit démocratique (après
la révolution).

L’an 1000 : Existence de Fiefs, Comptés, Sous-fiefs… Le morcellement de la


souveraineté entre les mains de Seigneurs.
Les Seigneurs ont accaparé la fiscalité.

Fiscalité : Des formes de contributions (3 types) :


• Droit d’occupation des terres ;
• Droit sur les personnes ;
• Contributions en nature (Les corvées, le service militaire).

1) Principe du consentement à l’impôt et budget de la couronne.

Le Roi est l’un des membres de l’ordre féodal et dispose d’un domaine.
Le Royaume est formé de toutes les seigneuries avec le Roi.
Le Roi n’est pas maitre de son Royaume.
Abus de langage de parler de Budget :
• Il n’y a pas de chambre élus, pouvant représenter la société ;
• Les dépenses et recettes du Roi sont des caractères Privés ;

Lors de fêtes, le Roi peut demander des contributions exceptionnelles à ses sujets (les
Seigneurs), « L’extraordinaire ». Ces aides ne sont que temporaires.

2) Monopole de la violence et de l’impôt légitimes.

Les revenus du Domaine ne suffisent plus à financer la guerre, et il va falloir demander


des aides exceptionnelles (XIV/XV Siècles). Le Roi convoquait les Etats Généraux afin
de connaitre la vie ou opinions de ses sujets. A force de les convoquer, les aides
exceptionnelles deviennent permanentes.
Le consentement ne repose non pas sur la population mais sur ceux qui ont droits de
percevoir les aides (les Seigneurs). Le Roi va chercher à éviter a convoquer les Etats
Généraux, afin d’imposer l’impôt.
1439 : Armée permanente et impôts permanents.
Armée Royale permanente, dit la « Taille Royale » permanente.
Les Seigneurs n’auront le droit de faire la guerre qu’avec l’autorisation du Roi.
N.Elias : le monopole de la violence physique légitime accompagne et justifie le
monopole de l’impôt.

3) La centralisation des finances du royaume.

XVè Siècle :
Centralisation et restructuration du Royaume des Finances.
Le Domaine : l’Ordinaire
Les Impôts : l’Extraordinaire

Les trésoriers gèrent les revenus du Domaine et les généraux se chargent de


l’extraordinaire.
Perception des impôts, les finances vont être de moins en moins une affaire privée du Roi
et de plus en plus une affaire publique, avec des règles plus explicites.
Chaque année est dressé un Bilan Générale, avec les recettes de l’année, et les Etats
Généraux donnent leur avis.

Début du XVIè Siècle :


Création du trésor de l’épargne, il centralise les revenus (l’ordinaire et l’extraordinaire).

Début du XVIIè Siècle :


Les impôts ne sont plus consentis par les Seigneurs.

4) Les révoltes fiscales et la « puissance insurrectionnelle » de l’impôt.

On trouve plusieurs causes aux Révoltes Fiscales :


- L’injustice ;
- L’organisation de la collecte.

4.1) La crainte de l’asservissement et la rupture avec la communauté


originelle.

A la fin du Moyen-âge, suppression des corvées et contributions en Nature, qui était


injuste, mais avait un avantage. La population voyait de façon directe l’utilisation
pouvant être faite de leur contribution et donc renforcer l’appartenance à une
communauté. La communauté pouvait survivre.
Lorsque la monnaie apparait, elle met de la distance entre les communautés (le pouvoir et
les individus), il y a donc des contraintes (tel que l’impôt).

4.2) L’impôt et la contrainte économique.

Qui paie l’Impôt ?


Les pauvres, de plus en plus en monnaie, sans jamais avoir de procédure de
consentement.
Prélèvement externe, et donc ne participe pas aux décisions d’imposition.

4.3) Révoltes fiscales et luttes des classes.

Les autres bénéficient de privilèges et sont exorbités.


Luttes des classes entre dominant et dominé. Impôt prélevé aux dominés allant aux
dominants.
A la veille de la révolution, la monarchie connait des dettes monumentales (1788 : 50%
du Budget).
Juin 1789 : Transformation des Etats Généraux en Assemblée Générale
Fiscalité nulle et illégale.
Nuit du 4 Aout : Rattachement de l’impôt aux principes démocratique.

Article 12 : « La garantie des Droits de l’Homme et du Citoyens nécessite une force


publique : cette force est donc institués pour l’avantage de tous et non pour l’utilité
particulière de ceux auquel elle est confié »

Article 13 : « Pour l’entretient de la force publique et pour les dépenses d’administration


une contribution commune est indispensable, elle doit être également répartit entre tous
les citoyens en raison de leur faculté. Nécessité de l’impôt sous forme d’égalité, chaque
citoyen paie en fonction de ce qu’il peut payer. »

Article 14 : « Tous les citoyens ont le droit de constaté par eux-mêmes ou par leur
représentant la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en
suivre l’emploi et d’en déterminé la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée. »

II . Les cadres institutionnels des finances publiques et sociales.

Naissance de l'Etat, lié à celle du budget. L'Etat est l'état suprême de commandé et
d'ordonner des structures d'ordre publique. L'autorité est dépersonnalisé (Au Moyenne-
Age: Autorité individualisé).
Institution: Organisation qui est régit par un statut et qui fonctionne selon les règles
spécifiques.
Les institutions: Ensemble de règles durable qui dominent et qui assurent la coordination
des différents groupes sociaux.

1) Quatre grandres catégorie d’institutions.

1.1) L'Etat et les administrations centrales.

L'Etat: Ensemble des adiministrations qui sont chargé du pilotage politique, administratif,
financier de la nation (Pouvoir exécutif, législatif = L'Assemblée Générale, Judiciaire =
Tribunaux)
On y trouve ODAC, organisme lié aux administrations centrales comme la recherche et
l'enseignement supérieur. Ainsi que le CADES. Le ministère des finances est considéré
comme le coeur de l'Etat, c'est lui qui exécute et contrôle le budget, il possède de
nombreux satellites commes la caisse des dépôts et l'agence France trésor qui gère la
dette. L'agence de participation de l'Etat gère le patrimoine en aciton de l'Etat. Le budget
de l'Etat se détermine par des lois de finances. La mise en oeuvre des finances est faites
par décret.

1.2) Les collectivités locales.

- Les collectivités locales au sens stricte, regroupent les communes (36 000), les
département, les régions. Elles sont en principe autonome et sans lien hiérarchique entre
elle.
- On trouve aussi des regroupements, des regroupements de communes (= Syndicat) qui
ont pour vocation sociative et vont géré des aspects particulier (la gestion de l'eau, ect...),
des regroupements fédératives ou les communes vont mettre des moyens en commun et
des compétences.
ODAL: Organisme Divers d'Administration Locale, compétence particulière (ex: les
lycées, collèges,...)
Les collectivités sont régit par la libre administration et sont donc autonome. Elles ne
peuvent pas déterminer les règles budgétaires qui lui sont appliqués, car elles proviennent
de la loi.

1.3) Les organismes de protection sociale.

Les régimes de protection sociale gèrent un système de prévoyance (chomage,...)


Il existe des lois de financement de la sécurité sociale, qui vont déterminer les conditions
générales de l'équilibre financier et compte tenu des conditions de recettes, fixent des
objectifs de dépenses.
On trouve les ODAS: Organisme Divers dépendant des Assurances Sociales (Hopitaux)

1.4) Les intsitutions Européennes.

Interviennent de 2 façons:
- Les Etats membres contribuent au budget de L'UE. La contribution de la France n'est
pas comptabilisé comme une dépense, mais comme un prélèvement sur les ressource.
(Contribution faible <1%)
- Le traité de Maastricht, 2 critères sur les dépense publiques: L'ensemble du déficit
Publique ne doit pas dépasser 3% du PIB et la dette Publique ne doit pas dépasser 60%
du PIB.

2) Deux évolutions récentes importantes.

2.1) La décentralisation.

Début dans les années 1980.


L'organisation de la France est décentralisé. La France est un Etat unitaire, organisé de
façon décentralisé. Certains nombres de transfert des connaissances de l'Etat vers les
collectivités territoriales (L'enseignement,la gestion du RMI/le RSA)
Leur autonomie est limitée: elles ne peuvent pas créer de nouveaux impôts, elles peuvent
fixé les tauc d'impôt mais non pas de marge de manoeuvre (Mécanisme de liaison qui
signifie qu'on relie les relations des taux d'impôt ce qui empêche des évolutions brutales).
Elles vont être de plus en plus dépendante de l'Etat car l'Etat transfert les budgets
correspondant.
Les organismes de protection sociale sont autonome et sont géré de façon paritaire par les
partenaires sociaux (les syndicats et le patrimoine). Depuis 1995, cette gestion paritaire
est sous la tutelle de l'Etat.

2.2) Les réformes budgétaires.

Elles concernent les réformes depuis les années 2000 qui ont totalement réorganisé les
finances de l'Etats et collectivité locales, et qui vont consisté à rapproché la gestion
publique des pratiques de gestions privées dans le but d'améliorer l'efficacité.
2 modifications:
- Une gestion par objectif
- La démarche de performance qui consiste à construire des indicateurs qui vont
permettre d'évaluer l'efficacité des actions. La LOLF: Loi Organique sur les Lois de
Finances, va mettre en place les 2 modifications.

Avantage:
Programmation des budgets publique sur plusieurs années et de contrôlé cette évolution.
Inspiré d'une vision libérale de l'Etat, ou on va trouvé des critères de performances.

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