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I. Les besoins au regard des pratiques de formation des collectivités locales _________ 4
L’importance de la formation dans les collectivités locales ___________________________________ 4
La nature des actions de formation ______________________________________________________ 4
La connaissance du domaine de la formation ______________________________________________ 5
Prise en compte de la formation dans le management de la collectivité __________________________ 5
Diffusion de l’offre de formation________________________________________________________ 5
Expression de la demande de formation __________________________________________________ 6
Les budgets de formation______________________________________________________________ 7
II. Les besoins au regard des profils socio-professionnels ________________________ 8
Les besoins des élus_____________________________________________________________8
Profil type de l’élu ___________________________________________________________________ 8
Les pratiques de formation des élus______________________________________________________ 8
Les besoins des cadres _________________________________________________________10
Gérer les familles professionnelles _____________________________________________________ 10
Ne pas oublier de prendre en considération le genre ________________________________________ 10
Le niveau de formation initiale ________________________________________________________ 11
Culture professionnelle ______________________________________________________________ 11
Cadre et encadrement _______________________________________________________________ 12
La mobilité________________________________________________________________________ 12
Les besoins des agents__________________________________________________________13
Profils professionnels________________________________________________________________ 13
Genre ____________________________________________________________________________ 13
Niveau d’instruction ________________________________________________________________ 13
Spécialité des études secondaires ______________________________________________________ 14
Spécialité des études supérieures _______________________________________________________ 14
Formation continue _________________________________________________________________ 14
Connaissance d’autres univers professionnels_____________________________________________ 14
Âge et ancienneté dans les collectivités locales____________________________________________ 14
Mode de recrutement ________________________________________________________________ 15
III. Les besoins au regard de l’enquête sur les compétences _____________________ 16
Les besoins des élus____________________________________________________________16
La maîtrise des fondamentaux de la lecture et de l’écriture. __________________________________ 16
L’élu homo politicus ________________________________________________________________ 16
L’élu communicant _________________________________________________________________ 16
L’élu développeur __________________________________________________________________ 17
L’élu technicien ____________________________________________________________________ 17
La forte demande de formation des élus _________________________________________________ 17
Les besoins génériques des cadres ________________________________________________19
Les compétences en management ______________________________________________________ 19
La connaissance de l’organisation des collectivités locales___________________________________ 19
Le cadre communiquant et les technologies de communication _______________________________ 20
Les besoins des cadres selon leur secteur d’activité__________________________________22
Cadres de direction générale, secrétariat général, GRH, juridique et état civil ____________________ 22
Cadres spécialisés finances et fiscalité __________________________________________________ 22
Cadres spécialisés marchés publics _____________________________________________________ 22
Les cadres responsables du développement économique et social _____________________________ 23
Les cadres responsables du patrimoine __________________________________________________ 23
Les cadres en charge des NTIC ________________________________________________________ 24
Les cadres chargés de l’habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire_________________ 24
Cadres chargés du social, de la culture, du sport et de l’animation _____________________________ 24
Cadres chargés de la santé, de l’hygiène et de l’environnement._______________________________ 25
Les éléments qui suivent portent sur un échantillon de 59 collectivités locales ayant répondu
à un questionnaire sur leurs pratiques de formation.
>> L’effort de formation des CL est faible. Il se concentre sur les cadres. L’immense
majorité des agents est exclue de la formation.
>> La répartition par grands thèmes des actions réalisées laisse entrevoir une absence
de planification stratégique. Les domaines bureautiques, NTIC, administratifs et de
gestion constituent l’essentiel des formations réalisées.
>> Les collectivités ne sont suffisamment pas sensibilisées à l’importance des questions
de formation.
10% des collectivités sont dotées d’un plan de formation et 44% réalisent un inventaire des
besoins (qui dans 40% des cas remonte à plus de deux ans). Cette proportion rejoint celle de
la présence d’un service formation.
Le plan de formation, ou l’inventaire, sont le plus souvent (85% des cas) réalisés en interne
par les services de la collectivité. Le recours à un organisme spécialisé concerne 11% des
collectivités.
>> La formation n’est que faiblement intégrée dans la politique de gestion des
ressources humaines des CL. Seuls 5% des CL disposent d’au moins un collaborateur à
temps plein pour s’occuper de la formation.
>> L’offre de formation est très inégalement diffusée au sein des services des CL. Cela
tient soit à un déficit d’information de la CL elle-même, soit à une absence de volonté
de diffusion interne.
>> Les CL considèrent que le niveau d’expression de l’offre de formation est plutôt
satisfaisant. Cette vision est toutefois à pondérer par la faiblesse des politiques de
formation.
Le montant total des budgets ouverts par les 32 collectivités qui en ont un, est de 5,7 MDh
alors que le total des budgets dépensés dans l’exercice est de 1,7 MDh, soit 30% des crédits
ouverts.
Sur 28 collectivités qui ont des dépenses de formation, seules six d’entre-elles engagent plus
de 100.000 Dh par an.
>> La budgétisation de la formation par les collectivités locales demeure très limitée,
voire confidentielle.
>> La question du genre, du point de vue de la formation des élus en place, ne se pose
que marginalement. La véritable question est pour l’instant en amont, dans l’égalité
d’accès des femmes aux fonctions électives.
>> Une majorité des élus est intellectuellement préparée pour assumer la charge que
représente un mandat. Toutefois, une part significative des élus (18%) a au mieux une
instruction de niveau primaire. Cette dernière catégorie mérite une démarche
particulière d’accès à la formation car elle n’est généralement pas armée pour y
accéder par elle-même.
>> Si les élus sont souvent expérimentés, ils sont également nombreux (de l’ordre de
10.000) à exercer leur premier mandat. La question de l’accès à un premier niveau de
formation aux fonctions électives se pose donc à une échelle importante. Le besoin de
formation se renouvelle au rythme de 10.000 à chaque échéance électorale.
>> D’origines socioprofessionnelles très diverses, les élus ont suivi des cursus
(formation et profession) très diversifiés qui ne les ont que rarement préparés aux
fonctions qu’ils exercent. Ils ont donc potentiellement besoin de se former à leurs
responsabilités.
Le stage constitue la pratique de formation la plus répandue. Toutefois, la formation des élus
se caractérise par une grande diversité de pratiques : formation académique, séminaire,
journées de sensibilisation, colloques…
Les élus sont demandeurs de formation. Ils sont près de 20% à considérer qu’il leur faudrait
suivre plus de 10 jours de formation par an. La demande médiane s’établit entre 5 et 10
jours.
>> La formation des élus se déploie selon des contours et des logiques spécifiques et
diversifiées. Le développement des pratiques de formation doit se faire dans le respect
de ces caractéristiques et, mieux encore, en les utilisant.
Une attention particulière doit être portée aux élus peu instruits, et à ceux des
communes rurales.
Ce constat invite, dans un premier temps, à gérer les cibles de formation en conséquence. Il
peut également conduire à la nécessité d’un rééquilibrage auquel la formation peut collaborer
sur le moyen terme. En tout état de cause, ce constat corrobore les difficultés exprimées par
les collectivités quant à l’adéquation globale missions / compétences.
>> Le développement des compétences des collectivités locales nécessitera une politique
de formation de cadres opérationnels dans les domaines de l’ingénierie et des services à
la population.
Ces déséquilibres traduisent nécessairement un phénomène social qui n’est pas limité aux
collectivités locales. Relever ce phénomène conduit à souligner que si la question du genre
est une problématique sociale, elle est également une véritable problématique de gestion des
ressources humaines au sein des organisations. À ce double titre, les collectivités locales ont
certainement un rôle important à jouer dans le mouvement d’accès des femmes à la société
économique. Compte tenu du poids que la famille fait peser sur la carrière des femmes,
l’emploi local représente souvent une solution de proximité favorable à la féminisation des
emplois. À titre de comparaison, en France, les femmes représentent 60% de la fonction
publique territoriale, alors que leur part dans l’emploi salarié national est de l’ordre de 40%.
La société marocaine semble engagée dans une évolution sociologique comparable puisque
l’enquête a mis en évidence une part croissante des femmes dans les classes d’âges les plus
récemment recrutées par les collectivités locales. Un phénomène qui tend à s’accentuer
puisque l’enquête a mis en évidence une prédominance des femmes qui représentent 70% de
la classe d’âge des cadres de moins de 30 ans.
>> L’accès à la formation est un passage essentiel pour la promotion sociale des
femmes au sein des CL et pour le développement de leur recrutement.
Toujours est-il qu’une proportion de 41% de cadres au plus titulaires du baccalauréat semble
révélateur d’une relative faiblesse de la formation initiale de l’encadrement. Ceci même en
faisant l’hypothèse qu’une partie des cadres a accédé à ses fonctions par la voie de la
promotion sociale et possède une expérience professionnelle qui vaut bien un diplôme.
Culture professionnelle
67% des cadres sont rentrés directement dans les CL au sortir de leurs études. Si l’on
comptabilise par ailleurs ceux qui n’ont connu qu’une courte expérience professionnelle hors
CL (moins de 4 ans) ce sont au total 92% des cadres qui n’ont pour ainsi dire connu que
l’environnement professionnel de l’administration locale (en considérant également que 40%
des cadres qui ont connu une courte expérience professionnelle préalable étaient déjà dans
une administration ou un établissement public). Ce constat appelle une interrogation sur les
caractéristiques des cultures professionnelles présentes et sur les représentations qui en
découlent en matière de mode de gestion des organisations publiques.
Cette ambiguïté se retrouve dans l’enquête puisque sur 1099 cadres enquêtés, seuls 236
(21%) spécifient leur position dans l’organigramme par l’affectation à un poste à
responsabilité : secrétaire général, directeur, chef de division, chef de service ou de bureau.
Certes, il est normal de constater qu’une partie des cadres ne soit pas en posture
d’encadrement, mais en posture d’expertise. La proportion importante constatée ici
manifeste nécessairement d’autres phénomènes, tels que le manque de lisibilité des
organigrammes et l’évitement de la responsabilité hiérarchique. Ces constats sont à
rapprocher de ceux concernant le déficit de formation dans les domaines du management.
La mobilité
Depuis leur entrée dans le monde des collectivités locales, 46% des cadres sont demeurés sur
le même poste, 22% ont connu un changement de poste, 18% deux changements et 14% trois
et plus. Même s’il faut les pondérer par l’ancienneté souvent faible des cadres dans les CL
(65% des recrutements ont été opérés dans les 15 dernières années), ces chiffres témoignent
d’une mobilité interne relativement peu importante. Ce constat va à l’encontre d’une gestion
dynamique des ressources humaines qui vise généralement à favoriser la mobilité afin de
renforcer la capacité d’adaptation de l’organisation et de réactiver les processus de
motivation individuelle des cadres concernés.
Profils professionnels
Sur 593 agents enquêtés, 20% se déclarent comme agents techniques et 80% en tant
qu’agents administratifs. Les grades de secrétariat dominent la catégorie des agents
administratifs, avec 48% des effectifs.
Genre
Les femmes représentent 28% de l’échantillon enquêté. Leur présence est plus forte dans les
régions (44%) et la plus faible dans les communes rurales (26%).
Le femmes sont plus mobiles que les hommes : 27% des femmes travaillent dans leur
commune de naissance, contre 46% des hommes – 19% des femmes travaillent hors de leur
région de naissance, contre seulement 11% des hommes.
Elles sont également mieux formées : 23% des hommes ont une formation qui s’arrête en
primaire, contre 5% pour les femmes. À l’inverse, 79% des femmes ont une formation lycée
ou supérieur, contre 69% pour les hommes.
>> L’accès des femmes aux emplois des collectivités locales ne se traduit pas
uniquement par une modification du rapport entre les genres. Elle semble également
symboliser une évolution vers une vision plus moderne et plus mobile du rapport à
l’emploi.
Niveau d’instruction
85% des plus de 60 ans ont au plus une instruction primaire, alors que ce chiffre est de 35%
pour 50-54 ans et descend sous les 10% pour les moins de 45 ans. Le niveau d’instruction est
directement corrélé à l’âge. On note toutefois une baisse du taux de formation supérieure
(surqualification) qui, de 40% chez les 40-44 ans, revient à 20% chez les 25-29 ans.
S’agissant d’agents d’exécution, cette amélioration de la corrélation instruction/statut,
constitue plutôt un signal positif en matière de marché de l’emploi.
Le niveau d’instruction est d’au moins le lycée pour 75% des AA, alors qu’il est dans 75%
des cas inférieur au lycée pour les AT.
>> Un niveau lycée pour la grande majorité des AA doit être en mesure de garantir une
bonne réceptivité à la démarche de formation. Les AT sont dans une situation plus
difficile, nécessitant certainement une approche spécifique.
>> Nouveau constat d’un déséquilibre entre formations générales, sur représentées, et
formations spécialisées, sous représentées. Cela étant, s’agissant d’emplois
administratifs d’exécution, cette situation peut s’expliquer par une difficulté d’accès au
marché du travail pour les littéraires.
Formation continue
16% des agents d’exécution ont eu accès à une formation complémentaire ou professionnelle
durant leur carrière. Ce chiffre est inégalement réparti selon le type de collectivité, et va de
27% dans les régions, à 7% dans les communes rurales.
>> Les agents d’exécution ont très peu accès à la formation continue. Inégalement
réparti sur le territoire, l’accès à la formation continu mériterait d’être regardé dans
une logique d’équité et de mutualisation, ce afin de corriger les déséquilibres.
>> Les agents d’exécution des collectivités locales sont majoritairement inscrits dans
une culture de fonction publique.
68% des agents ont moins de 15 ans d’ancienneté dans les collectivités locales.
Mode de recrutement
30% des agents d’exécution ont été recrutés en fonction de leur diplôme, 27% par concours
et 42% selon d’autres voies. 55% ont d’abord été agent occasionnel avant de devenir agent
titulaire.
>> Le concours ne concerne qu’un agent d’exécution sur quatre. En l’état, il ne peut
donc servir de point d’appui à une démarche métier. C’est au moment du recrutement
dans la collectivité que se joue tout le positionnement professionnel de l’agent. La
période préalable comme agent non titulaire est importante pour la sélection et la
qualification des agents.
>> Les élus ressentent très fortement un manque de compétences dans les domaines
relatifs à l’environnement institutionnel de leur action politique. Ils sont très
demandeurs d’une formation en la matière.
L’élu communicant
Les compétences les plus intensément utilisées (2 élus sur trois) concernent les enjeux et
méthodes de communication, l’animation des réunions, la gestion des conflits et la
communication politique.
Dans tous les domaines de la communication, les élus situent leurs compétences en deçà de
leur utilisation et bien en deçà du niveau qui leur semble requis pour exercer leurs missions.
Ils sont donc en demande d’une compétence et cela s’exprime très fortement dans leur
évaluation du besoin de formation puisque quatre élus sur cinq expriment une forte demande
dans tous les items concernés.
>> Les élus se représentent bien la dimension communicante de leur action. Ils ont une
très forte demande de formation en matière de communication, d’animation de réunion
et d’utilisation des médias.
>> Les élus perçoivent à des niveaux sensiblement équivalents leurs besoins de
formation en matière de gouvernance du territoire, de gestion de projet de
développement et de management de projet public. Leur demande de formation est très
forte.
L’élu technicien
La mise en œuvre de compétences spécifiques à la dimension technique de leur action est
forte pour 13 à 30%, ce qui est en deçà des niveaux exprimés pour les trois autres domaines
de compétence. Il en est de même pour ce qui concerne les acquis, pour lesquels les élus ont
le sentiment d’être moins bien armés. La demande de formation, quant à elle, est aussi forte
que pour les autres domaines de compétences et se situe comme forte ou très forte pour
quatre élus sur cinq.
>> L’attitude très majoritairement positive des élus vis-à-vis de leur besoin de
formation constitue un atout important pour la réussite du challenge que représente la
décentralisation.
>> Cette demande importante ne doit pas faire oublier la demande, minoritaire mais
essentielle, d’un besoin d’alphabétisation qui concernerait environ 15% des élus.
>> Renforcer la représentation que les cadres ont d’eux-mêmes en tant que cadre.
>> Connaître la place et le rôle du cadre dans les processus de management des
organisations et des équipes.
Cette relative indifférence à la matière se confirme par un faible écart entre le niveau
d’utilisation de la compétence et le niveau considéré comme requis. Par contre cette sérénité
s’effrite lorsque l’on constate l’écart de un à deux qui existe entre la faible utilisation de la
compétence et la très forte demande de formation.
Les cadres confirment pour près de deux sur trois, l’importance du niveau d’utilisation de
compétences en communication. Ils ont toutefois un rapport plus restreint à l’outil
informatique puisqu’un sur trois ne l’utilise pas ou peu.
D’une manière générale, dans tous les domaines de la communication, les cadres ressentent
une fragilité de leur position : déficit de l’acquis (faible) d’une part au regard de leur niveau
d’utilisation (fort), d‘autre part en considération de ce qui leur semblerait requis et de leur
demande de formation (très forte).
- Il existe une forte demande de formation. Cette demande est générale. Elle
concerne tous les niveaux de compétences et toutes les catégories de cadres.
Elle exprime nécessairement une aspiration à combler un vide ou à rattraper
un retard. Mais derrière une forte demande de formation se révèlent des
réalités fort différentes :
- Pour les uns la formation est le moyen de faire diminuer le « stress sur les
compétences » qui naît d’un écart trop important entre les pratiques réelles et
celles qui seraient souhaitables si les requis étaient satisfaits. Il s’agit donc de
combler un déficit ou de résoudre une équation jusqu’ici intenable. Dans ce
cas, la relation à l’acquisition des connaissances s’opère dans un contexte
tendu. Elle est porteuse d’enjeux et la crainte de l’échec est présente. La
formation gagne alors à s’inscrire dans un protocole plus global de bilan de
compétence et de réflexion sur l’évolution des métiers.
- Enfin, ne mésestimons pas qu’il puisse y avoir des cadres ignorants de leur
ignorance et qui voient toutefois dans la formation une occasion confortable
de sortir de leur quotidien.
Quelle que soit le cas que l’on considère, ces quelques éléments d’analyse soulignent le
risque qu’il y aurait à penser qu’il suffit de s’engouffrer dans des réponses massives
pour satisfaire une demande massive. Ce serait certainement là le meilleur moyen de
décevoir.
Plus généralement les agents ont un rapport difficile aux fondamentaux scolaires car il existe
un écart important entre le niveau de pratique (toujours = 71% chez les AA et 42% chez les
AT) et le niveau auquel ils situent leurs acquis (toujours = 44% chez les AA et 30% chez les
AT). Cela étant, la cohérence déclarative des agents concernés est faible et on constate toutes
sortes d’écarts positifs ou négatifs entre utilisation déclarée et requis estimés indispensables.
Cette lecture se confirme si l’on relève que 23% des AA et 18% des AT n’expriment aucun
besoin d’utilisation des fondamentaux scolaires.
>> Les rapports à la lecture, à l’écriture et au calcul sont difficiles pour une part
importante des agents d’exécution. Pour se rassurer, ils ont tendance à minimiser les
difficultés induites par cette situation.
>> Il est indispensable de déployer une politique massive de remise à niveau. Cette
politique devra par ailleurs se faire convaincante, afin de vaincre les résistances que
l’on peut pressentir.
Donc tout serait pour le mieux dans le meilleur des mondes ? Non pas, car le vernis se
fissure lorsqu’on interroge sur les besoins de formation. Se révèle alors une forte demande,
exprimée par plus de deux agents sur trois.
>> Les AA n’ont pas de pression sur les épaules et sont relativement sereins dans leurs
compétences en matière de secrétariat, gestion et assistanat. Les besoins de formation
sont toutefois considérables, ceci d’autant plus si l’on ambitionne de toucher les un AA
sur trois qui ne pratiquent pas les fondamentaux de leur métier.
Accueil et communication
Plus d’un AA sur deux est engagé activement dans la pratique de l’accueil et de la
communication. Ils ne semblent pas particulièrement en difficulté dans cet exercice car on
relève un écart relativement faible entre le niveau auquel ils situent leurs acquis, par rapport
à celui auquel ils situent les requis. Toutefois, lorsqu’il s’agit d’évaluer les besoins, ce sont
deux AA sur trois qui sont demandeurs.
>> Les AA n’expriment pas un stress quant à leurs compétences en matière d’accueil et
de communication. Ils sont toutefois, pour deux sur trois, demandeurs de formation
dans ce domaine.
Le stress de besoins de compétences apparaît lorsqu’on les interroge sur les requis, que trois
AT sur quatre estiment importants. Cela se traduit par un besoin de formation également
important pour trois AT sur quatre.
>> Les AT n’utilisent pas tous des compétences techniques, mais ils sont une grande
majorité à considérer que cela doit faire partie de leurs acquis.
>> Les AT sont faiblement engagés dans la relation avec les usagers, mais ils n’en
mésestiment pas l’importance.