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Technopoles agroalimentaires et Agropoles

dans les pays du Maghreb


Opportunités, spécificités, défis
Par M. Abdelhamid BENCHARIF
Administrateur Scientifique CIHEAM /IAM Montpellier

I- Les notions de Pôle et de Technopôles : un essor remarquable


La notion de technopôle est apparue dans les années 1960 et s’est imposée au cours de la
décennie1980 ; mais en réalité les premières expériences ont été initiées bien avant,
notamment aux Etats Unis. La fameuse Route 128 à Boston et la Silicon Valley dans la
banlieue de San Francisco, créées dès l’entre deux guerres représentent actuellement des
références emblématiques. Depuis, le phénomène technopolitain est ainsi devenu
international ; il s’est répandu dans plusieurs pays à travers tous les continents.
Les années 1980 et surtout 2000 ont connu un regain d’intérêt pour les dispositifs
technopolitains, qui s’est traduit par une multiplication des sites et une très grande diversité
des formes d’organisation qui les caractérisent. En 1980, le nombre de technopoles dans le
monde était inférieur à 50, il a atteint 500 en 1980, pour ensuite se situer autour de 900
l’année 2000.
Quelle qu’en soit la forme, la notion de technopole a ainsi connu un certain succès qui
s’explique en grande partie par l’accélération du processus de la mondialisation, au cours
des deux dernières décennies.
A côté des technopoles se sont développées plusieurs autres formes d’organisation des acteurs
en réseaux : Les districts technologiques, les parcs scientifiques, les clusters anglo-saxons, les
systèmes productifs locaux (SPL) français, les pôles de compétitivités européens, les grappes
industrielles et les créneaux d’excellence canadiens…etc.
En dépit de cette grande diversité, il est possible de dégager une définition de base
commune: il s’agit de construire des réseaux localisés sur un territoire, pour répondre aux
nouveaux enjeux posés par la coordination des acteurs économiques et les institutions du
savoir; il s'agit de promouvoir des dispositifs permettant une appropriation des savoirs et leur
diffusion, à travers «un partenariat entre des organisations de recherche-développement et le
monde de la production, avec l'appui des pouvoirs publics, généralement locaux, pour
accroître la compétitivité des territoires et des entreprises concernées ».
L'évolution récente des politiques technologiques dans la plupart des pays développés
s'appuie sur un mouvement général de décentralisation ; la multiplication des technopôles au
cours de la décennie 1980 est venue répondre à l’exigence de décliner l'intervention publique
au niveau des territoires.
Cette dynamique a conduit à de nouvelles initiatives publiques visant un renforcement de
l’organisation en réseaux créateurs de valeur, à partir de dynamiques locales. L’expérience
française, caractérisée par le passage des systèmes productifs locaux (SPL) aux pôles de
compétitivité (PC), illustre bien cette tendance.
Les technopôles sont devenus des instruments de développement économique fondés sur le
fameux « triangle d’or » qui symbolise la mise en relation des trois types d’acteurs, au niveau
d’un territoire en vue de « faciliter la création d’un écosystème fondé sur la fertilisation
croisée entre scientifiques et industriels et les décideurs publics locaux.
II- Technopoles agroalimentaires et Agropoles au Maghreb : des missions
spécifiques
Le concept de technopole est particulièrement adapté au secteur agro-alimentaire, dont la
production est bien ancrée dans les territoires ; en outre il présente un contexte économique
favorable à un tel projet, et constitue un champ d’action multisectoriel et multidisciplinaire
propice à un maillage des activités.
Dans les pays du Maghreb, les notions de technopoles, parcs technologiques et scientifiques,
ou pôles de compétitivité sont timidement apparues au cours de la décennie 1990, et se sont
progressivement imposées à partir des premières années 2000.
Deux séries d’arguments peuvent justifier l’opportunité de création de technopoles
agroalimentaires dans les pays du Maghreb :
- l’urgence des gains de compétitivité, face aux perspectives des marchés et à la fracture
économique Nord-Sud ;
- l’exigence de dispositifs novateurs, aptes à organiser les ressources cognitives, et à
permettre de réels transferts des savoirs, leur accumulation, et leur démultiplication
locale.
En effet, dans les pays du Maghreb, l’ouverture des économies a engendré de nouvelles
exigences pour les entreprises, et particulièrement les entreprises agroalimentaires qui doivent
faire face à de nouvelles contraintes et atteindre des niveaux de compétitivité comparables aux
seuils internationaux.
Quelque soit la filière agroalimentaire, la libéralisation des échanges, et la "déprotection" des
marchés nationaux qui en découle, exigent des stratégies de développement agroalimentaire
nouvelles et surtout un appui aux entreprises pour les aider à améliorer leur compétitivité sur
les marchés tant domestiques qu’extérieurs. Les avantages concurrentiels restent dans de
nombreux cas à construire.
Pour relever les défis posés par l’appropriation des savoirs et l’accumulation technologique,
les pays du Maghreb devront améliorer d’une manière radicale leur économie de la
connaissance, pour « parvenir à promouvoir au niveau national une vision et une organisation
qui permettent d’aller de façon cohérente vers l’EFC » (PNUD 2003).
Il s’agit d’un défi majeur qui ne peut être relevé qu’en édifiant une véritable culture de la
concertation, du partenariat, une culture basée sur les notions de contractualisation et de
«réseaux ».
Des travaux menés au cours de la décennie 1980 avaient déjà posé les termes de cette
problématique de la mobilisation des compétences, dans le secteur agroalimentaire des pays
du Maghreb (INESG 1989).
Depuis, d’autres travaux concernant plus particulièrement les activités d’appui scientifique au
développement du secteur agricole et agroalimentaire, ou « l’écosystème de la connaissance »
d’une manière générale, ont été menés (Bencharif 2007 et 2008 , Bencharif, Dollé 2008 ;
CIHEAM 1988 et 1999 ; Djeflat 2007 ; Douillard 2006 ; Mathlouthi et al. 2006 ; Mezouaghi
2002 ; Royaume du Maroc 2006) …etc. Ces travaux ont permis d’identifier les principales
faiblesses de l’environnement scientifique et technique ; ils soulignent largement les faibles

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performances des systèmes d’appui scientifique et les conséquences qui en découlent. Parmi
ces conséquences, on note la position retardataire technologique qui induit une
internationalisation des modes de coordination des activités d’innovation.
Au cours des dernières années, plusieurs initiatives en matière de technopôles
agroalimentaires ont été lancées dans les pays du Maghreb.
En Tunisie, les premières études du technopole agroalimentaire de Bizerte ont été réalisées à
partir de l’année 1998 (Bencharif A., Rastoin J.L., 1999)
La Société de Gestion du Pôle de Compétitivité de Bizerte a été créée en septembre 2006 dans
le cadre d’un partenariat public/privé. Le Pôle de Compétitivité de Bizerte est un ensemble
qui se compose de 3 éléments : un Technopôle agroalimentaire, un réseau de partenaires
« Agro’tech » et des espaces industriels de 150 hectares (Rastoin J.L, Bencharif A).
Neuf filières agroalimentaires sont ciblées par la stratégie nationale de développement du
secteur agroalimentaire en Tunisie, dont cinq sont prioritaires pour le Technopôle de Bizerte :
céréales et dérivés, pomme de terre, produits de la mer, fromage et vin. Ce projet devrait
pouvoir générer à l’horizon 2020, 9000 emplois et une enveloppe d’investissements de 280
Millions de Dinars
L’étude stratégique du technopole de Jendouba, consacré aux deux filières grandes cultures et
élevage, a été réalisée en 2009.
Au Maroc, le plan Emergence propose une ossature bâtie autour de quatre pôles agro-
industriels : le bipôle Meknès-Fès, le pôle du Gharb, le pôle Oriental et le pôle agro-
technologique de Souss-Massa-Draâ. Pour l'offensive dans l'agroalimentaire, le plan
Emergence a retenu trois axes principaux. Le premier concerne les filières existantes et à fort
potentiel comme les maraîchages, les condiments, les herbes et épices et les petits fruits. Le
deuxième axe, en revanche, propose le positionnement du Maroc sur de nouvelles filières en
forte croissance comme la transformation des produits «bio» et les plats cuisinés. Et enfin,
dernier axe, une relance plus agressive sur des filières traditionnelles du Maroc comme l'olive,
l'huile d'olive, l'huile d'argan et le jus d'orange de qualité supérieure. En menant la bataille sur
ces trois fronts, le Maroc devrait pouvoir engranger, à terme, un chiffre d'affaires
supplémentaire de 4 milliards de DH et générer 16 000 emplois.
Les missions que doivent prendre en charge les dispositifs technopolitains dans les pays du
Sud sont différentes de ceux des pays du Nord. La relative rareté, l’éparpillement, l’isolement
des compétences, et leur dépendance à l’égard des centres de réflexion et de conception
extérieurs, exige la mise place de mécanismes de coordination, et d’animation novateurs, qui
donnent la priorité au « maillage », et à la mobilisation des compétences locales. Il s’agit de
construire progressivement un pôle de compétence qui viendrait répondre aux enjeux de
l’appropriation des savoirs, et de leur démultiplication.
L’enjeu pour les pays du Sud est non seulement l’accès aux savoirs, mais aussi et surtout leur
adaptation, leur appropriation, leur intériorisation, et leur faculté à s’en servir. Cela suppose
une capacité d’apprentissage de la part des différents acteurs concernés.
Cette réelle appropriation des savoirs apparaît plus urgente aujourd’hui qu‘elle ne l’a été par
le passé, au regard des progrès rapides enregistrés dans le domaine des nouvelles
technologies : TIC, de la biotechnologies et des nanotechnologies.

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III- La création de technopoles agro-alimentaires en Algérie : un contexte
favorable
En Algérie le Schéma National d’aménagement du territoire (MATE, 2006) prévoit des pôles
de compétitivité et d’excellence (POC). La politique de « renouveau de l’économie agricole
et du renouveau rural » retient la réalisation de six pôles agricoles intégrés (PAI). Le Plan
National d’Appui aux Industries Agroalimentaires (PNDIAA), préparée par le Ministère de
l’Industrie et de la Promotion de l’Investissement (MIPI), préconise la création de quatre
technopôles agroalimentaires à vocation régionale.
L’Algérie a été le pays pionnier en matière de formation et de recherche dans le domaine
agroalimentaire, et la réflexion concernant la création de technopôles agroalimentaires
Il convient de rappeler qu’une réflexion sur les dispositifs se coordination de la sphère
alimentaire et sur les modes d’organisation de la recherche en matière d’économie agro-
alimentaire avait été engagée à partir du milieu des années 1980. En effet, c’est à cette époque
qu’une équipe du CREAD “ Economie et sociologie de l’alimentation ” avait engagé des
projets de recherche axés autour de l’analyse des filières agro-alimentaires et de la
problématique de la sécurité alimentaire. C’est également en septembre 1986 que fut
inaugurée la spécialité “ économie agro-alimentaire ” à l’Institut d’Etudes Supérieures
Agronomiques de l’Université de Blida.
Le symposium maghrébin sur “ la question alimentaire au Maghreb arabe ” organisé
conjointement par l’INESG et l’Institut Agronomique de Blida, en juin 1989, a permis
d’établir un diagnostic en matière d’activités d’appui scientifique au développement du
secteur agro-alimentaire dans les pays du Maghreb, pour ensuite proposer, dans le rapport
final de la rencontre : « la création d’une structure permanente de coordination pour
assurer… la mise en place d’un dispositif de coordination spécifique à la problématique
alimentaire, regroupant chercheurs et opérateurs autour d’une documentation, de banques de
données, d’équipes d’expertise, d’organes d’information et de vulgarisation ».
« Les principales missions de cette structure consisteraient à apporter un appui scientifique et
technique aux décideurs et aux opérateurs, à coordonner les activités de formation d’études et
de recherches dans le domaine agro-alimentaire, à mettre en place des systèmes d’information
et à promouvoir l’implantation de réseaux et de recherches. » (INESG 1989). C’est donc la
création d’un véritable technopole qui était déjà envisagée ;
Depuis, les chercheurs qui ont animé cette rencontre se sont organisés autour du Centre de
Recherche des Industries Agro-Alimentaires (CRIAA) pour concrétiser ces orientations et
créer le Groupement d’études, de Recherche et de Formation en Economie Agro-Alimentaire
(GREFAL).
En fait, les réseaux d’appui ont commencé à se construire au cours des années 1970 lorsque la
SN SEMPAC avait réalisé à Blida le Centre de Fabrication des équipements et la Halle
technologique au sein de l’Ecole de Meunerie, devenue le CRIAA/ENIAL.
Dans ce cadre, plusieurs activités de formation et de recherche ont été réalisées au cours de la
décennie 1990, notamment : une étude sur les « Stratégies des Entreprises de la Filière des
Céréales en Algérie » (SEDCA) ; un projet de création d’un « Institut Méditerranéen de
Management Agro-Alimentaire » (IMMA), la publication d’un manuel de « Introduction au
management agro-industriel dans les économies en transition ; le cas du Maghreb », la mise
en place de la spécialité « gestion des entreprises agro-alimentaires » à l’INA d’Alger, etc.
La mise en veilleuse de ces réseaux et le retard conjoncturel que nous constatons aujourd’hui
peuvent s’expliquer, en grande partie, par la lenteur des réformes économiques et par le turn-
over des cadres.

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L’opportunité d’un technopole agro-alimentaire s’avère certaine en Algérie, étant donnée
l’ampleur des besoins actuels, ainsi que l’urgence des gains de productivité des principales
filières agroalimentaires et des dispositifs de coordination des actions à l’échelle locale.
Dans les années à venir, le défi majeur que devra affronter l’Algérie sera certainement celui
de son insertion dans l’économie mondiale.
Dans ce contexte, l’amélioration de la compétitivité devient un enjeu majeur pour l’ensemble
des opérateurs économiques qui doivent s’adapter rapidement pour pouvoir faire face aux
menaces et tirer le meilleur profit des opportunités ; il s’agira pour chaque acteur de concevoir
et de mettre en œuvre des stratégies appropriées et efficace.
Pour cela, tous les opérateurs doivent disposer d’instruments d’analyse et d’outils d’aide à la
décision pertinents et éprouvés, et s’appuyer sur des systèmes d’information efficaces.
L’ouverture des marchés et la libéralisation de l’économie imposent de nouvelles formes de
régulation des filières agro-alimentaires en vue de répondre d’une manière efficace aux
changements rapides de l’environnement national, régional et international et permettre aux
différents acteurs économiques concernés par la production et la distribution des produits
agricoles et agro-alimentaires de s’insérer avec le maximum d’efficacité dans le processus de
mondialisation.
Dans ce nouveau contexte, il devient opportun de mettre en place des réseaux réunissant les
opérateurs économiques, les centres de formation, de recherche et d’expertise, ainsi que les
Institutions locales. Les pôles de compétitivité et les technopoles agro-alimentaires permettent
deviennent des outils indispensables pour l’amélioration de la compétitivité des acteurs
économiques et le développement des territoires.
C’est là la première légitimation d’une démarche stratégique en vue de la mise en place d’un
pôle agro-alimentaire. En effet, la conquête des marchés, en particulier extérieurs, peut
conduire à la structuration des filières agro-alimentaires et à l’émergence d’entreprises
compétitives. De telles entreprises seront alors capables de valoriser la production agricole,
de créer des emplois, d’améliorer la balance des échanges agro-alimentaires, de générer les
capacités d’autofinancement pour les investissements matériels et immatériels nécessaires au
développement et à la pérennité des activités dans le nouveau contexte concurrentiel.
La deuxième raison qui conforte un tel projet réside dans le paysage institutionnel. Ce
paysage est complexe du fait des mutations économiques et administratives en cours et de la
multiplicité des acteurs économiques et des institutions concernées directement ou
indirectement par l'agriculture et l'alimentation. Les dispositifs technopolitains visent
justement à créer des synergies entre les institutions et les entreprises algériennes d’une part et
à faciliter les partenariats euro-algériens d’autre part.
Une meilleure valorisation de la coopération internationale constitue également un argument
important pour la constitution d’un «pôle de compétences », apte à promouvoir une
coopération scientifique et technique fondée sur un véritable transfert international de savoir-
faire.
La quatrième raison qui vient appuyer cette démarche stratégique concerne justement
l’organisation des services d’appui (scientifique, technique, économique et stratégique) au
secteur agro-alimentaire. L'Algérie dispose de compétences appréciables dans le domaine
agro-alimentaire d’une manière générale et celui des industries de transformation en
particulier. Les experts, les chercheurs et d’autres “ personnes ressources ” constituent un
potentiel de savoir-faire qui n’est pas toujours mobilisé et organisé de manière à faire face

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aussi bien aux préoccupations concrètes des agents économiques, qu’aux besoins des
universités.
Dispersées à travers plusieurs institutions, souvent isolées, ces compétences ne sont pas
toujours opérationnelles. Organisées et coordonnées, elles peuvent constituer la masse critique
indispensable à une appropriation des technologies et du savoir scientifique, à l’émergence de
groupes de recherche et d’expertise performants capables d’apporter aux entrepreneurs et aux
décideurs des réponses efficaces et des propositions concrètes.
En outre, un grand nombre d’enseignants-chercheurs qui exercent au niveau des nombreuses
universités du pays sont également isolés, et ne disposent pas toujours d’un environnement
adéquat et des moyens leur permettant de mener correctement des travaux de recherche et /ou
préparer leur mémoire de thèse, et d’utiliser des outils pédagogiques modernes en vue de
concevoir et de mettre en œuvre les contenus pédagogiques de leurs enseignements.
Un technopole, en tant qu’espace de réflexion et d’action dans le domaine agro-alimentaire
pourra certainement contribuer à faciliter la mutation qui correspond au passage à
l’économie de marché.
Il permettra une meilleure utilisation des compétences et des moyens et une réelle mise en
oeuvre des orientations stratégiques retenues.
Un technopole agro-alimentaire pourrait constituer un appui scientifique et technique aux
entreprises, mais aussi aux décideurs en se chargeant d’alimenter en informations et en avis
techniques les structures concernées.
Les technopôles constituent une rupture par rapport aux modes d’organisation traditionnels et
par rapport aux modes de gestion des activités scientifiques. La mise en place de tels
dispositifs soulève un grand nombre de questions qu’il convient de clarifier au préalable.
L’expérience a également montré que la notion de pôle a suscité des réticences ou des
désapprobations qui peuvent s’expliquer en grande partie par une méconnaissance des
principes de base de son fonctionnement.
IV- Objectifs de la rencontre
Cette rencontre se veut un lieu de débat qui cherche à préciser la notion de technopôle
agroalimentaire, et discuter l’opportunité de la mise en place de dispositifs technopolitains en
Algérie.
Les principaux objectifs visent à :
• Présenter les analyses les plus récentes sur les différents types de réseaux d’appui aux
entreprises dans les pays développés, en vue de prendre connaissance des principales formes
d’organisation mises en place, et de mieux cerner la notion de technopole agroalimentaire
• Examiner les expériences capitalisées en matière de « Pôles » dans les pays voisins,
particulièrement en Tunisie, à travers un cas concret : le Technopôle Agroalimantaire de
Bizerte
• Comprendre les spécificités des technopoles dans les pays du Maghreb, notamment à
travers leur implication dans la formation et l’appropriation des savoirs.
• Discuter l’opportunité de la création de technopoles agroalimentaires en Algérie.
• Présenter le Master franco maghrébin "MBA Management Agro-alimentire » en cours de
lancement en Tunisie et au Maroc, et examiner la possibilité d'intégrer l’Université de
Constantine dans ce réseau.

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Bibliographie

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2. Bencharif A., Dollé, 2008, Renforcer et mutualiser les capacités de formation et de recherche dans le
secteur agricole et agro-alimentaire , in « Les futurs agricoles et agro-alimentaires en Méditerranée »,
Mediterra 2008, Rapport du CIHEAM.
3. Bencharif A., 2007, Opportunité de création de technopoles dans les pays du Maghreb, enseignements à
partir de l’exemple du secteur agro-alimentaire, communication au séminaire « Territoires
métropolitains innovants : technopôles et pôles de compétitivité», organisé par la Banque Mondiale, la
Ville de Marseille et la GTZ, juin 2007, Tunis.
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10. MATE, 2006, Ministère algérien de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement,
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11. Mathlouthi, Y ; Mezouaghi M et Perrat J, 2006, Dynamiques technopolitaines et développement : le cas
du parc des communications Elgazala, XLIIème Colloque de l’Association de Science Régionale de
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industrielle des TIC ou mimétisme institutionnel?, Colloque Economie Méditerranée Monde Arabe,
Sousse 20-21 septembre 2002.
13. INESG, 1989, Symposium sur «La question alimentaire au Maghreb arabe » ; Institut National
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14. PNUD /RADH 2003; Rapport arabe sur le développement humain; Vers une société du savoir dans les
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15. Rastoin J.L, Bencharif A, Chazaux M, Chevon N, Hassaïnya J, Ouertani E, Benamar. B, (2008), Etude
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17. Royaume du Maroc 2006 - Vision et stratégie de la recherche horizon 2025 - Système National de
recherche : Sciences et Techniques - Analyse de l’existant, Ministère de l’Education, de l’Enseignement
Supérieur, de la Formation des Cadres et de la Recherche Scientifique.

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