Frédéric Mariez
mariez.frederic@gmail.com
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LA FAMILLE TOTEMIQUE
ou
LE CONFEDERALISME CLANIQUE UNIVERSEL
Introduction
• Objectifs
• Enjeux
• Rappels sociologiques
◦ Droit du sang
◦ Patriarcat (droit du sang paternel)
◦ Matriarcat (droit du sang maternel)
• Ce qui déstabilise le droit du sang paternel
◦ Liberté sexuelle
◦ Liberté des femmes
◦ Développement des moyens de communication
• Ce qui déstabilise tout droit du sang, paternel & maternel
◦ Nomadisme
• Problèmes sociétaux
• Redéfinir les solidarités familiales.
• Conservatisme VS progressisme
• Concept résumé
• Application immédiate : l'association familiale
• TOTEM
Objectifs :
• Simplifier tout le droit familial, le droit de succession, et le code de la nationalité.
• Réconcilier tout le monde sur les grandes polémiques sociétales :
◦ mariage/divorce, patrimoine familial/héritage, pension alimentaire/garde partagée,
familles recomposées/droit des beaux-parents,
◦ immigration : droit du sang/droit du sol/regroupement familial (qu'est-ce que la
famille?),
◦ PACS/mariage homosexuel/homo-parentalité,
◦ adoption/avortement/bio-éthique/mère porteuse (quelle différence avec le mariage?)
• Résoudre tous les problèmes sociaux par des solutions simples et efficaces.
• Donner une définition juridique et exacte de la famille, compatible avec toutes les structures
familiales.
• Définir la famille en tant qu'organisation communautaire exacte, et non comme un réseau
flou et informe.
• Créer des familles choisies.
• Restaurer le collectivisme familial naturel ou communisme primitif (qui existait encore
avant 1789).
• Créer de nouveaux réseaux de solidarité familiale : économique, politique et culturel.
◦ Monter des confédérations familiales qui relient l'individu au global, le citoyen à la
nation.
◦ Retrouver la définition originelle de la nation.
◦ Organiser un pouvoir familial confédéraliste :
▪ ascendant et légitime,
▪ à la fois démocratique et élitiste,
▪ indépendantiste et globaliste (subsidiarité).
▪ → Comparer avec la confédération Suisse. La France pourrait elle aussi être une
confédération de provinces, et l'Union Européenne, une confédération de nations.
Enjeux :
La structure de la famille détermine la structure de la société,
et les rapports entre hommes et femmes.
La communauté familiale est l'unité de base fondamentale de la société.
Changer la famille, c'est changer toute la société.
La famille est donc le pilier et le point faible d'un peuple.
Il est le premier des soucis de chacun.
Les problèmes familiaux accaparent l'énergie et l'attention des individus,
qui ainsi ne peuvent se consacrer à des causes plus grandes.
La re-production est la première production.
Rappels sociologiques :
Droit du sang :
Dogme qui prétend que les liens génétiques sont légitimes pour imposer des droits et des devoirs
familiaux. Le droit du sang est l'amalgame entre les liens du sang et les liens sociaux (lien du sang =
lien social).
Tous ces problèmes résultent de la cohabitation conflictuelle et contradictoire du sexe hors mariage,
de la liberté des femmes et du nomadisme d'une part, et du droit du sang d'autre part.
Dès lors que le sexe hors mariage est légal, et que la femme est libre et financièrement
indépendante, le droit du sang paternel est remis en cause, le patriarcat est déstabilisé, et le
matriarcat revient tout naturellement. Le droit du sang est donc le dernier obstacle à un retour
naturel et automatique vers une société matriarcale. Comment remplacer le droit du sang par un
droit plus simple, plus naturel, et plus efficace ?
Concept résumé :
La famille est une communauté, une association libre, volontaire et choisie d'individus,
réunis pour un projet de vie collective, autour d'une communauté de biens dont ils ne sont
qu'usufruitiers, et dont seule est propriétaire l'entité collective de l'association familiale.
Abolition du droit du sang, et du droit du sol, pour le remplacer par le droit totémique.
On distingue la parenté génétique (les liens du sang), de la parenté sociale (les liens du cœur).
Le totem est le titre familial (nom / numéro de famille) qui lui seul définit la parenté sociale.
La famille est un groupement exact d'individus portant le même totem,
Sans aucune considérations de sang, de sentiments ou de sexualité;
qui relèvent tous du domaine privé, et sont donc non légiférables.
Les membres d'un même totem sont liés par des droits, devoirs et interdits.
Chaque famille est administrée et représentée par un système démocratique de chefferie.
Les communautés familiales sont liées entre elles par un système confédéral démocratique.
Les propriétés sont confédérées en propriétés collectives supérieures.
La confédération des familles est administrée et représentée,
par un système confédéral et démocratique de chefferie.
Les familles (et leur confédérations) sont modulables à volonté par procédures d'adoption, fusion,
scission, mitose...
Les familles (et leurs confédérations) sont chacune une entité juridique, politique, financière,
propriétaire...
Un clan est donc une famille associative, un contrat social.
TOTEM
PLAN
1. Lacunes juridiques
1. Qu'est-ce que la famille?
1. La famille se définit-elle par les liens du sang ?
2. La famille se limite-t-elle à la famille nucléaire (père + mère + enfants) ?
3. La famille peut-elle se définir par un cercle de proximité (degré de parenté) relatif à
l'individu considéré?
4. La famille se définit-elle par les liens du mariage?
5. La famille se définit-elle par les sentiments ?
6. La famille se définit-elle par la sexualité ?
7. Ce qui ne définit pas la famille.
8. La famille se définit-elle par les relations sociales ?
9. Le titre familial : la filiation par le nom
• Nom = parenté sociale
2. Unicité du nom de famille : immatriculation familiale
3. Arbre génétique (l'humanité) & arbre social (clan).
2. Totem/nom = parenté sociale = droits + devoirs + interdits
1. Le droit : jouissance de la propriété collective indivisible familiale, ou, le
communisme primitif.
1. Usufruit de la communauté de biens
2. Partage de la copropriété
3. Dissolution du nom et de la copropriété
4. Propriété individuelle et héritage
5. Avantages sociaux
2. Le devoir : entraide et protection des membres de même nom.
1. Redéfinition juridique des termes
1. Destitution
2. Famille
3. Prise en charge
1. La génération des enfants
2. La génération des actifs
3. La génération des anciens
4. Fratrie
5. Père = géniteur + tuteur
6. Mère = génitrice + tutrice
7. Couple = tuteur + tutrice
8. La transmission du titre (filiation)
9. Adoption
1. Adoption d'un mineur
2. Adoption d'un majeur
10. Mariage = adoption + couple.
◦ Le mariage social
▪ patrilocal
▪ matrilocal
11. Divorce = adoption + découplage
◦ Garde partagée & pension alimentaire
12. Parenté = adoption
1. Maternité sociale = adoption
1. Reconnaissance de maternité
2. La mère, maîtresse de la lignée.
2. Paternité sociale = adoption
1. Reconnaissance de paternité
2. Avunculat
3. Le sens du mariage
1. Mariage patrilocal
1. Mariage traditionnel
2. Mariage = droit du sang paternel
2. Mariage matrilocal
3. Polygamie sociale
1. Polygynie sociale
2. Polyandrie sociale
2. Modularité
1. Départ familial
2. Scission familiale
3. Créer une famille
4. La famille choisie
5. Compatibilité technologique
3. Interdit : l'inceste
1. L'inceste avant l'invention du mariage et de la vie conjugale.
2. L'inceste après l'invention du mariage et de la vie conjugale.
3. L'inceste génétique.
4. L'inceste social.
5. MISE EN GARDE
3. Confédérations familiales : la société cellulaire
1. Cellule familiale = clan
2. Mitose familiale
3. Déclarations administratives
4. Les chefs de famille
5. Au sein de toute cellule
6. Au sein de toute cellule mère
7. Développement cellulaire familial
8. Numérotation familiale
4. Propriétés collectives confédérées, ou, le communisme cellulaire multi-échelles.
1. Usufruit multi-échelles
2. Ascension de la propriété : la nationalisation.
3. Descente de la propriété : la privatisation
4. Héritage cellulaire
5. Adoption cellulaire
6. Le chef-lieu
7. Répartition géographique
8. Enracinement géographique
9. Nation = hyper-cellule familiale
10. Services publics = communauté de biens nationale
11. Patrie = communauté de terres nationale
12. Découpage territorial et circonscriptions : les patries charnelles
13. Aménagement de l'espace & structure sociale
14. Économie, culture et confédérations familiales
15. Immigration = adoption
▪ Code de la nationalité
1. Double nationalité
2. Famille et double nationalité
3. Regroupement familial
4. Expulsion
5. SYSTEME DE DECISION
1. Principes :
1. LIBERTE
1. Confédéralisme
1. Subsidiarité
2. Suppléance
3. Unité
2. EGALITE politique
• 1 cellule = 1 voix
3. FRATERNITE économique
4. Consensus
5. Séparation et équilibre des pouvoirs
6. Anarchie
7. Loi martiale
2. Répartition sexuelle des fonctions
▪ Statuts sexuels
3. Rôles des chefs
1. La trésorière : une femme
2. Le président : un homme
3. Le secrétaire : un homme
4. Taille minimale d'une cellule : 3 adultes
5. Conseil familial = conseil des femmes + conseil des hommes
1. DROIT DE VETO
2. Élection, révocation & succession des chefs
3. 2e validation en cas de confédération
6. Administration confédérale
1. Représentation
2. Conseil cellulaire = conseil des matriarches + conseil des sachems + conseil des
gardes
3. Spécificité du garde
4. Élection / révocation confédérale
7. Fonctions d'un conseil
1. Décider
2. Révoquer/expulser
3. Élire / valider
8. Fonctionnement d'un conseil
1. Participants
2. Les 3 niveaux d'urgence : paix, crise, conflit.
3. Confédéralisme
1. Subsidiarité
2. Suppléance
9. Conseil = décideurs + valideurs
1. Consultation
2. Décideurs
3. Valideurs
4. Conseiller
10. Appareil administratif
11. Justice communautaire
12. Statuts type d'association clanique
13. Revendications sociétales
1. Détaxe des associations
2. Salaire maternel
3. Simplification maximale du divorce
4. Égalité des droits entre mariés et célibataires
• Égalité juridique entre les liens du sang, et les liens du mariage
5. Poly-PACS social
6. Abolition du droit du sang / instauration du droit totémique
7. Lutte contre la prostitution
8. Création du label « porno éthique »
9. Garantir la liberté sexuelle
10. Libération du don de sperme
11. Lutte contre les mutilations sexuelles
1. Excision
2. Circoncision
12. Alternative à la peine de mort : la mise hors-la-loi
13. Assimilation
14. Interdiction de la double nationalité, et de toute nationalité multiple.
14. Références littéraires
Lacunes juridiques
Qu'est-ce que la famille?
La famille n'a pas de définition juridique dans le code civil.
La famille serait un réseau flou d'individus liés par le sang et/ou le mariage,
et liés par des droits et des devoirs mutuels.
Le droit familial actuel est très lourd, ambiguë et conflictuel.
La famille n'a aucune représentativité juridique et politique.
Il n'y a aucune preuve que le père social est bien le père génétique :
l'homme reconnaît l'enfant sans en fournir la preuve,
et rien ne prouve que la génitrice a été fidèle à son conjoint.
Il n'y a aucune preuve que la mère sociale est bien la mère génétique:
les échanges de bébé arrivent souvent.
La famille peut-elle se définir par un cercle de proximité (degré de parenté) relatif à l'individu
considéré?
Non, car la famille ne serait pas une entité absolue :
• Ma demi-sœur est de ma famille, mais la famille de ma demi-sœur n'est pas la même que la
mienne.
• Ma demi-sœur par mon père est de ma famille, ma mère est de ma famille, et sa mère est de
sa famille. Ma mère et sa mère sont-elles de la même famille?
Par commodité,
On appellera le nom de famille, « patronyme »;
Et l'immatriculation familiale, le « nom ».
L'arbre génétique doit obligatoirement être déterminé par des tests génétiques,
Mais n'ouvre aucuns droits ni devoirs. Il permet juste de légiférer sur l'inceste.
L'arbre social = le clan
Il indique uniquement les liens sociaux :
Il indique uniquement la transmission du nom de famille.
Il représente donc la communauté familiale.
Son réseau est exactement délimité dans l'espace.
Cet arbre est une entité distincte, clairement définie.
Toute personne quittant la famille (par changement de nom) n'en est plus usufruitier.
Il ne peut pas réclamer la possession d'une part de cette propriété collective.
Exemples : le mariage et le divorce.
Partage de la copropriété :
Tout ou partie des biens collectifs d'une famille, ne peut-être cédée à l'un de ses membres,
que s'il y a partage égalitaire entre tous les membres, et sur décision du conseil familial (voir
« système de décision »).
Avantages sociaux :
Plus la cellule familiale est grande, et plus celle-ci bénéficie d'avantages financiers et en nature :
propriété collective, économie de groupe, impôts, sécurité sociale, mutuelle, assurances,
retraites, crédits, prestations sociales, comités d'entreprises...
• Parenté = adoption :
◦ Maternité sociale = adoption
▪ Reconnaissance de maternité :
• Adoption de l'enfant dans la famille de la tutrice.
• L'enfant appartient exclusivement à la communauté de la tutrice.
▪ La mère, maîtresse de la lignée :
• Par défaut, biologie oblige, la génitrice a priorité pour déclarer l'enfant à son
nom, et s'en déclarer tutrice.
• La famille est matrilinéaire par défaut.
• Toute autre filiation n'est qu'une option parmi d'autres.
◦ Paternité sociale = adoption
▪ Reconnaissance de paternité :
• Adoption de l'enfant dans la famille du tuteur.
• L'enfant appartient exclusivement à la communauté du tuteur.
▪ Tout homme n'est responsable que des enfants qui portent son nom, quels que
soient les liens génétiques.
▪ Avunculat :
• Par défaut, une mère, ses enfants et son frère génétiques, portent le même nom.
• Par défaut, c'est donc le frère de la mère (l'oncle maternel), qui élève les enfants
de sa sœur (neveux maternel).
• La famille est avunculaire par défaut.
▪ Un géniteur ne peut élever sa progéniture que s'il porte leur nom.
▪ Géniteur et progéniture doivent donc appartenir à la même communauté familiale.
▪ Pour cela, le mariage est donc nécessaire.
◦ Le sens du mariage :
▪ Mariage patrilocal :
• La génitrice et ses enfants doivent intégrer la famille du géniteur.
◦ La famille peut être patrilinéaire par le mariage patrilocal.
• Le mariage traditionnel est un contrat de fidélité sexuelle, qui sert uniquement à :
◦ réserver au mari une mère-porteuse (génitrice/reproductrice) : l'épouse.
▪ Pour donner à l'homme une descendance par sa semence.
▪ Pour garantir au mari la paternité biologique de l'enfant,
▪ Pour garantir la filiation par le géniteur.
▪ Pour garantir un père à l'enfant.
• Mariage = droit du sang paternel
◦ Dans notre système actuel, le droit du sang paternel est quasi équivalent au
mariage sur le plan de la filiation.
▪ A l'origine, le mariage sert à donner à l'homme une descendance par sa
semence.
▪ Aujourd'hui, la reconnaissance de paternité, vérifiée ou non par tests
génétiques, suffit pour garantir à l'homme une descendance par sa
semence.
▪ De faite, quand un homme a une descendance reconnue avec plusieurs
mères, cela revient à de la polygamie.
▪ Mariage matrilocal :
• Le géniteur doit intégrer la famille de la génitrice et de ses enfants.
◦ Exemple : les amérindiens Iroquois.
▪ Polygamie sociale : sans considérations de sexualité, de sentiments ou de sang.
• Polygynie sociale : l'homme peut épouser un nombre infini de femmes.
◦ Auprès de chaque femme, il établit un contrat de couple différent.
• Polyandrie sociale : la femme peut épouser un nombre infini d'hommes.
◦ Auprès de chaque homme, elle établit un contrat de couple différent.
Modularité :
• Départ familial : pour changer de famille, il suffit de changer de nom. C'est une adoption.
• Scission familiale :
◦ Créer une nouvelle famille, et l'intégrer.
• Mitose familiale :
◦ Diviser une cellule mère en deux cellules filles, liées par des droits et devoirs.
▪ Voir « confédération familiale ».
• Créer une famille :
◦ Il suffit de créer un nouveau totem.
• La famille choisie :
◦ On peut composer sa famille à volonté, par procédure d'adoption, avec toutes personnes
choisies, consentantes, et admises par le conseil familial (voir « système de décision »).
Compatibilité technologique :
Cette modularité permet à la famille totémique d'être compatible avec une civilisation
urbaine, technologique et nomade.
Interdit : l'inceste
Il est fortement recommandé aux amants de ne pas vivre ensemble dans la même famille.
Fonder un foyer sur les sentiments instables de la passion amoureuse est dangereux.
La vie conjugale est fondamentalement source de conflits et de déchirements familiaux.
L'absence de sexualité entre membres d'un même foyer est la condition pour la paix et la
longévité de toute communauté.
Exemples : les clans Moso (matriarcaux du Sichuan – Chine), ou les communautés monastiques.
Tout ce qui est valable pour l'individu est valable pour une cellule.
L'individu est une cellule au sein de sa famille.
L'individu est à sa famille, ce qu'une cellule fille est à sa cellule mère.
Toute cellule mère est une association libre et consentante de cellules filles.
Mitose familiale :
Quand une cellule familiale est jugée trop grande, elle peut être divisée.
Les cellules issues de la division de la cellule mère sont appelées cellules filles.
Les cellules filles se fédèrent en cette cellule mère, et sont donc cellules sœurs.
Exemples :
• plusieurs foyers forment une famille.
• plusieurs familles forment un clan.
• plusieurs clans forment une phratrie.
• plusieurs phratries forment une tribu.
• plusieurs tribus forment une nation.
• plusieurs nations forment une confédération.
Le processus peut être répété à l'infini. Ce qui est valable pour le microscopique, est aussi valable
pour le macroscopique. Une confédération familiale est donc structurée par emboîtement pyramidal,
de cellules familiales de plus en plus grandes.
Numérotation familiale :
Chaque cellule d'une confédération familiale est désignée par une série de numéros de famille,
qui indique sa position exacte au sein de la confédération jusqu'à son sommet.
Chaque confédération possède donc son propre numéro de famille.
Grâce à une base de données de la confédération, le numéro d'une cellule suffit pour indiquer sa
filiation ascendante au sein de la confédération (ramifications centripètes), mais ne peut indiquer sa
filiation descendante au sein de la confédération (ramifications centrifuges).
Usufruit multi-échelles
Toute cellule fille jouit de la communauté de biens de sa cellule mère.
Tout individu appartient à une hiérarchie de cellules de taille croissante, emboîtées les unes dans les
autres. Tout individu est donc usufruitier d'une hiérarchie de propriétés collectives croissantes,
emboîtées les unes dans les autres.
Exemple : la propriété privée et la propriété publique.
Héritage cellulaire :
Tout héritage ne peut se faire qu'entre cellules sœurs, donc au sein d'une cellule mère.
La propriété d'une cellule fille est versée à la propriété collective de la cellule mère.
Il ne peut y avoir de capitalisation/dilapidation d'héritages.
Tout don entre cellule doit se faire de leur vivant.
Il n'y a donc pas d'héritage.
Adoption cellulaire :
Toute cellule fille, peut être adoptée par n'importe quelle cellule mère, de n'importe quelle
confédération.
Le chef-lieu :
Chaque famille doit se choisir un siège, le lieu géographique où doivent résider ses chefs.
L'aire d'influence de la famille rayonne à partir de ce centre.
Répartition géographique :
Toute cellule doit se choisir un chef-lieu, dans lequel doivent résider ses chefs.
Chaque cellule possède donc une aire géographique d'influence, centrée sur son chef-lieu.
Plus le niveau confédéral de la cellule est élevé, et plus son aire géographique d'influence est
grande.
Enracinement géographique :
La cellule mère a son chef-lieu.
Ses cellules filles ont chacune leur chef-lieu.
Toutes les cellules parentes d'une confédération auront donc tendance à concentrer leurs chef-lieux
vers un même endroit : leur capitale.
La confédération familiale favorise l'enracinement géographique.
Par ce Confédéralisme familial, il est possible de restaurer et de restructurer les solidarités entre les
circonscriptions. En considérant chaque circonscription comme une cellule fédérante, en chacune
d'elle, il est possible d'organiser des conseils fédéraux de cellules familiales (voir « systèmes de
décision »).
Immigration = adoption
Le candidat à l'immigration doit être adopté au sein de la communauté nationale.
L'immigré doit être adopté par n'importe quelle cellule familiale de la nation.
Il peut être directement adopté par l'hyper-cellule nationale.
Code de la nationalité :
Grâce à une base de données confédérale, le numéro d'une cellule indique toute sa filiation
ascendante, et donc aussi sa nationalité.
Double nationalité :
La nation est une confédération de cellules familiales.
Chaque individu ne peut appartenir qu'à une seule famille.
Un individu ne peut donc avoir qu'une seule nationalité.
Regroupement familial :
Il ne peut donc y avoir d'immigration par regroupement familial.
Mais il peut y avoir immigration par familles entières.
La famille, ce n'est pas le sang (infini) mais le totem.
Une cellule familiale étrangère peut être adoptée par n'importe quelle cellule de la nation d'accueil.
Elle peut être directement adoptée au niveau de l'hyper-cellule nationale.
Exemple : chez les Iroquois, une cellule (famille, clan, tribu, nation) pouvait adopter un individu
seul, ou une famille entière, ou un clan entier, ou une tribu entière, ou une nation entière.
Expulsion :
De même, il est possible d'expulser n'importe quelle cellule fille de n'importe quelle cellule mère :
individu, famille, clan, tribu, nation...
SYSTEME DE DECISION
Principes :
• LIBERTE :
◦ Les cellules filles peuvent changer de cellule mère à volonté.
◦ Confédéralisme : le pouvoir est ascendant, légitime, à la fois démocratique et élitiste,
indépendantiste et globaliste.
▪ Subsidiarité :
• Chaque décision est prise au niveau confédéral le plus bas possible.
▪ Suppléance :
• Seul le plus bas niveau peut décider de remettre sa compétence à un niveau
supérieur.
• Il peut reprendre sa compétence à tout moment (= sécession).
▪ L’unité d’un peuple est avant tout culturelle et spirituelle.
• EGALITE politique,
◦ des cellules sœurs, au sein de la cellule mère :
▪ 1 cellule = 1 voix
▪ Au sein du conseil confédéral, chaque cellule pèse autant qu’une autre, quelque soit
son nombre de membres et sa richesse.
• FRATERNITE économique :
◦ La famille est l’unité de base de l’organisation sociale.
◦ En famille, la fraternité économique est naturelle.
◦ Les cellules sœurs se doivent entraide et protection.
• Consensus : assurer la cohésion et l'unité en permanence.
• Séparation et équilibre des pouvoirs :
◦ Le pouvoir politique (masculin) est subordonné au pouvoir familial (féminin).
▪ La femme détient le pouvoir, mais ne l'exerce pas.
▪ L'homme exerce le pouvoir, mais ne le détient pas.
• Anarchie :
◦ Ce n'est pas un système hiérarchisé car les chefs n'ont pas de pouvoir à exercer.
◦ Ils sont seulement les porte-paroles des décisions populaires.
◦ Les chefs servent à représenter leur cellule au conseil confédéral supérieur.
▪ Le sommet de la confédération est donc un conseil sans chef suprême, acéphale.
• Exemple : les Massaïs de Tanzanie (pourtant patriarcaux).
▪ En temps de paix, les chefs n'imposent pas leur volonté. Les décisions sont
collégiales. Ils arbitrent et tranchent les questions (consensus ou vote).
◦ Les chefs ordonnent seulement en cas d'urgence.
• Loi martiale :
◦ En temps de conflits, les pleins pouvoirs sont votés, et confiés temporairement au chef
de guerre*.
Le vrai féminisme n'est pas la stricte égalité entre hommes et femmes, car ils ne sont pas
interchangeables. Leur physiologie et psychologie impliquent des responsabilités différentes.
La véritable libération des femmes passe par une organisation harmonieuse et intelligente des
relations entre les sexes.
DROIT DE VETO :
La matriarche a un droit de véto sur toutes les questions, de tous les conseils de sa cellule.
Administration confédérale :
Représentation :
Les chefs représentent leur cellule au conseil des cellules.
Le conseil de la cellule mère est composé des délégués (chefs, cheffes et gardes) des cellules filles.
L'administration d'une cellule (décision, révocation, et élection) est identique à tous les niveaux de
la confédération, de la cellule familiale de base jusqu'au sommet.
Conseil cellulaire = conseil des matriarches + conseil des sachems + conseil des gardes
• La matriarche représente le conseil des femmes de sa cellule au conseil des matriarches.
◦ conseil des matriarches = conseil supérieur des femmes, présidé par une matriarche
supérieure.
▪ Responsable des affaires intérieures de la cellule supérieure.
• Le sachem représente le conseil des hommes de sa cellule au conseil des sachems.
◦ conseil des sachems = conseil supérieur des hommes, présidé par un sachem supérieur.
▪ Responsable des affaires extérieures de la cellule supérieure.
• Le garde supérieur représente le conseil des gardes de sa cellule au conseil des gardes
supérieurs.
◦ Le conseil des gardes supérieurs est présidé par un garde encore supérieur.
▪ Responsable de la communication et de la sécurité de la cellule supérieure.
Spécificité du garde :
Au niveau le plus bas (la famille), il n'y a pas de conseil des gardes, car il n'y en a qu'un seul.
Aux niveaux supérieurs de la confédération, chaque garde est responsable des transmissions entre sa
cellule confédérale, et sa cellule confédérée :
• Il transmet les questions des membres de sa cellule devant le conseil des cellules.
• Il transmet les réponses du conseil des cellules auprès des membres de sa cellule.
Le conseil des gardes est présidé par le garde supérieur.
Celui-ci arbitre les débats et tranche les questions de son conseil.
Le conseil des gardes n'ont aucun pouvoir de révocation.
Le conseil des gardes est aux ordre du conseil des matriarches et de sa présidente.
Appareil administratif :
Au sein de chaque cellule, chaque chefferie peut-être aidée par un appareil administratif (adjoints,
ministères...).
Justice communautaire :
Ce paragraphe n'est qu'une piste de réflexion sur les alternatives à la justice d'état.
Exemple : le Wergeld chez les anciens peuples germaniques, ou l'Ericfine chez les Celtes.
Quand un tort a été commis par un membre d'une cellule A envers un membre d'une cellule B,
Le secrétaire de la cellule B doit aller porter plainte devant le conseil de la cellule C qui fédère les
cellules A et B.
Le secrétaire de la cellule B doit demander réparation auprès de l'autorité de la cellule A.
Les chefs des cellules A et B confrontent la victime et l'accusé, et débattent des dédommagements.
Les autorités de la cellule C, un conseil des « anciens » par exemple, arbitrent le débat.
Elles jugent de la responsabilité individuelle de l'accusé, ou de la responsabilité collective de la
cellule A, et peuvent exiger de l'un ou de l'autre des dédommagements ou l'expulsion hors de la
cellule C. Toutes les décisions dans chaque cellule sont prises collégialement selon les
procédures habituelles.
Aujourd'hui encore, cette justice tribale est tolérée par la justice étatique du Canada au sein des
réserves amérindiennes pour les cas de délits mineurs.
Lire : « Les cercles de guérison et les cercles de sentence autochtones au Canada » de Mylène
Jaccoud.
Les soussignés … (noms, prénoms, lieux et dates de naissance, nationalité et adresses des membres
fondateurs) désirant créer une association ont établi les statuts suivants :
Références littéraires :
• Paul Lafargue
◦ Étude sur les origines de la famille.
• Friedrich Engels
◦ L'origine de la famille, de la propriété privée et de l'État.
• Alexandre Grauer
◦ L'art d'enseignement des Indiens Iroquois, aux sources de la première Constitution
• Lewis Henry Morgan
◦ League of the Ho-dé-no-sau-nee or Iroquois.
◦ Systems of Consanguinity and Affinity of the Human Family.
◦ Ancient Society, or Researches in the Line of Human Progress from Savagery, through
Barbarism to Civilization.
• Yang Erche Namu et Christine Mathieu
◦ Adieu au lac mère
• Bronisław Malinowski
◦ La sexualité et sa répression dans les sociétés primitives
◦ Mœurs et coutumes des Mélanésiens
◦ La Vie sexuelle des sauvages du nord-ouest de la Mélanésie
◦ La paternité dans la psychologie primitive
• Johann Jakob Bachofen
◦ Le Droit Maternel, recherche sur la gynécocratie de l'Antiquité dans sa nature religieuse
et juridique.
• Françoise Gange
◦ Jésus et les femmes
◦ Les dieux menteurs
◦ Avant les Dieux, la Mère universelle
• Agnès Echène
◦ Médée ou le remaniement du droit
◦ Tristan & Iseult ou l'invention du couple moderne
◦ Barbe-Bleue ou la violence du couple
• Wilhelm Reich
◦ L'irruption de la morale sexuelle
◦ La psychologie de masse du fascisme
◦ La révolution sexuelle