avrosiwone reancesco
il faucriténoncer de fagon bien plus nuancte, A ce propos, une piste de
Sa ree gut pure Constants on 708 Le
de son eal allemand, par le général Dumouriez. Ce dernier, grand spécia-
liste de serenchéres évolucionnaires,interprétait d'une maniere billanee la
polémique des patriots italiens par rapport au Directoire comme ersulat
une dscorde-concorde. Il nowt, dece fait, que la Calpine,
gj cle entetient une armée, dé elle avance une dete de
62 nlions, déj elle montre inquidrade des peupes libres, delle 2
thsoin def guerre pour subsiser, défi elie a besoin de ile de agran-
dir [les Francais semblene avoir dit aux Cialpins : nous voulons que
‘us ser libres, nos vous Fordonnons, mas nous vous dferdons de vous
roge le dois incorporation réservé 3 la République mére. La seve
de ceue loi diminuaic de bezucoup la teconnaissance des Chlpins, qu
‘Semaneiperont dés quis e pourtone, et deviendront un jour les ennemis
‘es fondateus de lea liber»,
Des considérations, comme celles de Dumoutiez, confirment, &
Fencontte des perspectives a racine nationalist évoquées précédemment
combier les tensions du cété italien n'étaient que la conséquence directe
cde Vapplicaton des régls du jew révolutionnaire dans la péninsule, Le
temps ee done ven de reprendr en main e dase dietorial en Tie
ur suggérer que les divergences entre les patriotes italiens et la France
ergienpar un epritd mulation eoluionnaie enon par une ard
opposition dans un jeu de miroie.
57 Chas Peai Dumont, Zbl pat de Pepe, Hamu, 1738 p72
%
280
LEspegne et le Directoire +
Ia Monarchie espagnole
sous 'emprise de la République frangaise
Javier FemyANpez. SEBASTIAN
‘Au terme de prés d'un siécle de relative stabilité et prospétité, Is
monarchie espagnole aborda les années 1780-1790, dans un contexte de
tse générale. Ces ainsi que Souvrait une longue période de turbulences,
de guerres et de révlutons, qui non seulement entraina la perte de presque
toutes les avancées des décennies précédentes ainsi que amputation et la
désagréyation d'une parte substantille des territoizes d outre-mer, mais
«qui fnit par jeter bas le systéme dans son ensemble, pour lisser It place
~ apres bien des vicissitudes —4 un nouvel orde libra
Bien que fon situe habituellement le point de départ de la Revolution
espagnole ~ er plus largement des Revolutions hispaniques~ au printemps
1808, simulanément avec intervention napoléonienne dans la péninsule,
les deus décennies précédentes constituent une phase cruciale incubation
de la plupart des problémes qui allaient later dans route leut violence, &
partir de Paurormne 1807".
Alla fin de 1788, mourait Charles IL, monarque éelairé dont le égne,
bien que non dépourva de problémes, jouie dans Phistoriographie d'un
bilan positiF®, Son successeur, Chatles IV, doit faire face & des
tances Tune extréme gravité, au moment oi lt France bourbonienne, la
sfércace pout ls éltesintellecruelles espagnoles et allée traditionnelle de
| Drsonr ae pide velop is ey ls magus ds de cee ee die
‘enjrae pens de Exoral eneeeGArnje Soasons de Bayon ns dda
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we|i ERAN SEBASTIAN
Espagne en vertu des « Pactes de famille», encraiten ébullition, Bien que
les Espagnolsnaiene aucunement imité exemple de leurs voisins (ee Fon
peut donc considéres,sricto sensu, que incidence dela Révolution francaise
dans la péninsule ext assez limité), la tornade révolutionnalre eut des effers
désrabilisateurs outre Pyrénées. En fat, Pentrelacement des événements
‘extéricurs et de a politique intéreure devine &ce point inextricable qui est
difficile pour historien de déméler ces deux fils. Il est donc certain que,
‘nous voulons rendre compte de effondrement du systtme —de ce systéme
que certains commenceront & qualifies, deux décennies plus tard, dancien
1¢— nous aurons a considérer a 2 fos lsdissensions opposant ls lites
politiques proches du pouvoic royal (de méme que celles exisant au sein
‘méme de la famille royale) et la déstabilistion du stabw quo international
due & la Révolution frangaise eta ses séquelles. Ces deux phénoménes
les quetlles intestines et la conflctualié extérieure — saucoalimenterent
‘mutuellement en ces années crciales, déclenchant un mécanisme d
ct de réaction gu, finalement, fe voler en éclats le systtme,
Afraube d'un temps @incertitude :
Ja Monarchie espagnole devant la tourmente révolutionnaire
Le « cordon sanitaire» par lequel le ministre Floridablanca tenta d'éi-
ter que les Espagnols aient connaissance du déroulement des événements
francais fur un échec. Nous savons que le dispositions réprssives censées
prévenit la contagion révolusionnaire~ entre autres, Tinerdiction de cous
les journaux non offices de février 1791 ~ne parvinrent pas’ empécher la
diffusion outre Pyrénées des nowwelles et imprimés frangais de tous types
‘Des petits groupes de révolutionnaires espagnols installs de Fautre cOté de
la frontidze contribuérent& ce résulet en langant des campagnes de propa-
‘gande sur la péninsule depuis Bayonne ct Perpignan*,
Cependant, une chose était la pénétration de quelques millers de livres,
manifeses, journaux et pamphlets et une autre bien différente que cette
ppénéteation fi suvie dune révolution, ce qui fat loin de se produire. Au
contrare, Bien que Je mécontentement provoque par les graves diffcul-
tés économiques et fisales dur moment pat offrr un bouillon de culture
favorable & lz révolution — les problémes de pénurie et de hausse des prix
‘Rican Dorn, ear paca temps dee Relation Fase, yo, Press une
sits de (on, 1984, Dy meme sues Propaganda eomtrpropagands co Espa danse
[Rel ame (1789-195) eartet Aes), pay le Rsk Fes
uslone, Ces 189, p 118167. Vr dlaman in Peso FURNTI «Se pile es
[eel fancou fn] ADs (el, pate Le Reon Pence, 78910:
Jove axe Sent Poms Miatbs Lact-Datwon,» Bld pees co
Bays ea temp de ein (17891793). Connbundo eli, popup Hears y
Dl 1789 Bauer: Hemi Lange Liane, Bors, Pesan Se
Bowes 1901,» 6108
28
{spac ET LE DIRRCTONE.
farenc & origine dans ces années de divers mouvements & Barcclone, en
Galice& Valence, dans les Asturics ec dans dautees lieux, il nly eue pas de
soulévement généralisé. Encere moins une remise en cause de institution
monarchique, qui serait & peine Pobjet de quelques artaques sporadiques
frre bide pleases surcans acters
En tout ca, la lecture des sources éveille chez Vobservateur actuch
Timpression d'un parbos de clic d’urgence inusité. Les événements,
dans ces années-a, se succédent & une vitesse vertigineuse. Beaucoup
des acteurs principaux de logue semblent avoir douloureusement pris
‘conscience que Histoire ait soudain enerée dans une phase d'accéération
ecdinceriade qui xigeie dex des quale hore du commun. Il semble-
rit que devant un avenir de plus en plus incertain, il allie déployer une
srande perspicacité et une activité frénétique pout renter de canalier le
‘ours des événements dans le sens le plus favorable ~ ou le moins défavo-
rable — aux dessins de chacua.
De plus en plus effrayé par les nouvelles qui lui parvenaiene de France,
Je monarque espagnol était &la recherche d’un homme politique capable
, at gale Floss, ote arbi, dex ins
itowade ee delapelsqu complemen oppose
24
‘expliquer autrement qufapris une guerre de deux ans contre la Convention,
«en quelques mois, les ennemis d’hier soient devenus les ali privilgis, avec
Je corollire d'une guerte coatre "Angleterre qui, étant donné les cisconstan-
ces, ne pouvaitrapporcer que fort peu de bénéfces & PEspagne.
Depuis le début de ces Evénements, Fanxiété devant Pavenir incertain
‘orienta imagination politique dans des directions distiners. Les gouver-
nants espagnols éaient la echerche de Foracle susceprble de les consiller
sur les difficile décisions 4 adopter. II ne manque pas d'étrecurieux a ce
sujet de constater que, i Poceasion du traité de Bale ~ qui impliquait un
changement de cap pour la monarchie espagnole alors décore
du pompeus tice de Prince dela Pax, fut comparé par le rf lui-méme au
dicu Janus. En effet, un décer royal doctobre 1795 octroya au favori le
droit d’ajouter& ses armoies
«(un Janus ou image aux deux vsages, pour fare comprendee a singu-
fre prudence (...] avec laquelle il ses conduic dans les circonstances
présentes, car homms prudent doit avoir comme deux visages, de tlle
rmaniére quien regacant les choses pases et futures avec une ragacitéinnée
[.-Lilwoie les prog, pergoive leurs précédents(..) prévie Paveni et
avec une subtle comprehension rele les temps er enchaine ls fais [..],en
‘comprenant ce qui es abscur ec en pénétrant ce qui es neon»
fll pose, come Janus, la double science du passé et de Pave-
sir pouavoir quelque possbilité dese ie illarment de ctconstances
aus dificles, En out, ali agi vie, une célrté non dépourvue de
Sages: es jeune vor eravailant quatorze heures par jour se vanait,
de se conscterinrensémentchage jour aun «afaies de PEtt», comme
sile aval ébile posvatsuppéer son manque dexperience
Républiques, monarchies et despotismes
liance de Godoy avec le Ditectote renouvela ches les dies espa-
_gnoles le godt pour ce qui éai francais, ce qui renouait avec les tendances
Culturelles dorinancesjusquen 1789. Nous savons qu’ libraie feancais
vendit 429 dictionnares de Yangais dans la ville espagnole de Valence entre
1796 et 1802, quel drapean tiolore ee d'autres symbolesrévlutionnaites
feangas furent exhibés 4 Madrid dans ces années, sans que cela partic
anormal’, enfin que, parmi les professcurs et étudiants de univers de
Salamangue, la puissante influence intllectuelle du pays voisin se fic &
nouveau seni, en particulier celle des Ldgologucs™,
‘Dee old 12-49-1795, cpr Ho La Pata, Manuel Gi La ee dl oder
‘Barton Tae, 2002, p85.
Lad 193.
10, Quis utes spate cee se comme Dette ary, Degnnda, Caan, Albert
Togas eet we aces dake nun pape d homme deletes eagle a
283Laven eave sexastidNt
Par ailleurs, en ce qui concerme un point aussi sensible que celui dela
religion, image qu eureat les Espagnols dela République frangase durant
le Directoire connut une notable amélioration. Si 4 en juger pac cerains
articles dela Gazeta de Madrid, les Francais semblalent avoir rovouvré la foi
tet renouié avec les pratiquesreligieuses lest possible que 'atachement au
tatholicisme ft un des éléments du « caractérefrangais » il semblait que
smalgeé tout, la Tereur révolutionnaie eavait pas uss faire des Frangais
sun peuple dimpies".
Toppos, quelque le, inccepées en 1795, semblalent mone
efficacité dela propagande francaise, révlant existence de divers « comités
[entas qui Soccupaient de projets démocratiques et dont le seul point de
dissension ait de savoie si plusieurs ou une seule République théienne
Gai ce qui conviendrait 3 Espagne"? ». Dans les années suivantes, la
‘onfiance de ambassade fangaise} Madcid, dans ses campagne proséytes,
allaen croisant. A tel poine que, dans euphori causée par a proclamation
de la République parthénopéenne & Naples, Vambassadeur Guillemarder
informait Talleyrand en 1799 que « les progrés de nos principes » chez
les Espagnols étaient si rapids que « dés que le gouvernement francais
souhaitera une République en Espagne, cete République sera un fait». De
‘cette méme époque date une correspondance privée dans laquelle le seeré
tire de cette méme ambassade ateribue une grande importance a « parti
spublicain A Madrid »
“En ralté, 'optimisme de la gation Fangaise Gat pew justfié. Ade
ares exceptions pris, les Espagnols demeuraient atachés & leurs valeurs
‘raditionnelles—ateligion ct la monarchie comme ils Pavaient é depuis
des sdcles, et image quils avaiene des Francais ait toujours assocée, de
‘anitre générale, ala légeret, Pinconstance, la violence et oxgueil
zp cee sae de Madi de Sil it ude uns de Samana
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‘rans el on ol Vis, ht ddl ah ne mani se cone
286
Néanmoins, il semble indéniable que la légiimité de la monarehie
saat pas aus indiscurable et monolithique qu'elle avait éxé parle passé.
‘Depuis afin des années quatr-vingt, comamencérene & vir le jour diverses
‘publications oit on vantit les avantages de cere forme de gouvernement.
(Or, il convient de distinguer deux types d apologies du régime monar-
chique. Les premigres, parmi lesquelles on compre les ceuvees de Vila y
Camps, Pehalosa y Zita, ox Lorenzo Villanueva", comprenane parfois
de ftrences 4 des aureus moderes, whéstene pat evox cour 4 des
arguments théologico-poliiques pour lgitimer le pouvoir royal. Un second
groupe auteurs, au contraire, invoquent simplement son efficacité et
son utilté (encore quil sen trouve certains pour chanter les louanges da
gouvernement mixte). Ans, au miliew des années quatre-ving,Ibdécr de
Jz Renteria plaide pour une espéce de + monarchie républicaine », dans le
style de Mably, randis que Cabacris, quelque dix ans plus tard, érit que,
pulsque niles monarchies niles républiques ne sone feeuvte de Dieu, mais
celle des hommes, «le seul moyen de perpétwer et d'assurer les monarchies
est de les réconcilier avec Pintéér et la voloncé générale». Arroyal prone
importance de la vertu citoyenne pour la vie sociale, mais éabore une
‘Constitution monarchique partiellemenc inspirée de quelques vextes frangais
des debuts de la Révolution. Joaquin Taaggis, pour sa par, écrit vers 1799
dul «faut niveler dans la mesure du possible les principes monarchiques ct
les principesrépublicains». Bion que ces derniees auteurs et certains autres
se considérent monarchises, coute trace de principe tradicionnel du droit
divin des risa disparu de leur discours
cade rca cndameton de Lol XVI (Ob egies BALAI op
[ip 794295; Cohona barton, Ronny cng cp 158-259).
15 Amtooio Vis ¥ Cau, Hl salou or rma lgacion oe deb kine
‘mona Mating Maso Gome 1792; Cen Pana Yn Le Mop
adi imorent dei Via ce har, 1793 agua Lowenzo Vian, Come de
‘Btu ein pric deg, Madd Lge: Rs 798, E179, esa Tea
‘ra bow un ene dren eu prnememen du ag sa gu nue devel
"Un unsractonnaode au dese deat», page kore de nate gover
{pela mona» fe ste aca deve pronase Taare et
{eome de gooeramen» er de una elie lui aren mason opps
RAH, Opulent, oh Lm, 9.998%). Cee preme dane tvnen deci ea
moma que en ton ee Rela nae, dae eyes pols pel
punt adver le case eur bese =a Bos ben gat rae
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Themen Dal rate meno pine code pe
301Sousla direction de
Pierre SERNA
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Républiques sceurs
Le Directoire et la Révolution atlantique
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Actes du olloque de Pars,
25 et 28 janvier 2008
Orgs par Vatu Hse de a Reena (UDS/CNRS EA 127
etl prement des Sciences sores ePuniesé de Mien,
avec auten du CN, de univers Paris Patho Shoe,
delarégon ee race et ama de Pais.
Collection « Hiscore
‘PRESSES UNIVERSITAIRES DE RENNES
4