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PROCEDE Pour la couverture du CSM : Colétanche, ISO 9000 radio. ouvragesde stockage se pré sentent en monolithe ou en tumulus. La plupart du temps, les_monolithes servent a V'édification des tumulus. Le monolithe, case en béton dans laquelle on a stocké les déchets noyds ensuite dans un béton spécifique, est dépose sur une dalle draine, Le tumulus est composé des différents colis radioactifs et souvent, des monolithes. Le tout repose sur des dalles drai nées. Entre las colis, les intors: tices sont bouchés par des gra viers qui stabilisent le tout. Une couche de terre est répandue sur chaque zone au fur et & me sure du stockage. A la fin de la Période de stockage longue de vingt-cing ans, une couverture definitive recouvrira le tout, Snorme butta de 10 m de haut, 500 m de long et 250 m de large En 1994, le CSM fermera ses portes. Il aura stocks, depuis 1969, 500 000 m? de déchets radioactifs. La premiére tranche des travaux de la couverture s'achave cet te, elle sera com: plétée par deux autres tranches dont la derniere sera bouciée durant été 1984. Au total, les travaux de la couverture auront duré cing ans. Pres de Troyes, tun deuxieme centre de traite ment des déchets radioactifs, d'une capacité d'1 million de m*, en cours d’achevement, prendra le relai du CSM des 1994, Le bureau d'études Coyne et Beller et "EDF, direction de Equiperent, centre iyonnais diingenierie, ont assuré conjointement 1a maitrise oeuvre de la premiere tran: che, La seconde tranche vient de lour tre dévoluée. Les tra vaux de terrassement ont été configs, pour la premiere tran- che, & 'entraprise Ballot et & Ventreprise TPC (Travaux Pu: blics du Cotentin) qui ant sous. traité les travaux d'étancheité a entreprise Devaux, filiale de Colas qui pour ces travaux d'un caractére exceptionnel, a mis ‘en oeuvre son Colétanche pore 2 la qualité supreme puisquiil répond aux normes ISO 9000. Cette couverture a été congue pour permettre le captage, evacuation et le contréle des eaux tombant sur le stockage Ces eaux sont recusillies dans des caniveaux au creux des toits. Leur débit est mesuré dans une cabine de contréle Juin 1992 puis elles sont dirigées vers les points bas oi elles sont arré- tées par une membrane. Le drain supérieur les collecte et les dirige vers une chambre de mesure de débit d’ou elles sont envoyées vers des bassins. Sous la membrane sont placés deux drains correspondant cha- cun un pan du toit. En cas de défaillance de I'étanchéité dela membrane, eau est signalée dans 'un de ses trous. Cette information permet de limiter {un seul pan la zone du toit & contréler et a réparer. De plus, sur la couche de terre végétale engazonnée qui recou- vre tout le tumulus, des cibles ont été prévues. Par photogra métrie aérienne, auscultations topographiques ou inspections visuelles, elles permettront de suivre les mouvements de sur face qui pourraient étre le si gne de désordre en profondeur sur les barrigres étanches. Lacouverture joue done un réle essential, Andra en a déter- ming le concept de base a par- tir de trois critéres étanchéité car la quantité d'eau de pluie susceptible de traverser la couverture et d'en- trer en contact avec les colis doit tre extremement réduite. la pérennité car le matériau utilisé pour la couverture doit conserver ses critéres de résis: tance a linftration pendant les trois cents ans de la durée de la phase de surveillance. la protection, enfin, contre les facteurs d'agression externes, 6rosion, effets de température, chimie des eaux, organismes vivants. LES DIFFERENTES COUCHES DE LA COUVERTURE - La couche de forme donne la pente de base & la couverture et consti tue un matelas tampon semi ‘étanche entre le stock et la cou: verture. Sur la couche de base, on étale le sable qui constitue la couche drainante intérieure. Dans les points bas d'onde sont posés les drains deux par deux, tuyaux de 150 mm de dia- metre, perces de fentes. La ‘couche drainante est destinge 8 déceler toute présence d'eau diinfitration sous la géomem: brane bitumineuse. Sur la couche drainante, on pose une géomembrane bitumineuse qui est une réali sation intéressante de Colas qui a mis en oeuvre, pour ce Patrice Voisard, directeur du C.S.M. chantier, un produit qui n’est ni récent, ni une grande inno vation mais qui a demandé un niveau de qualité tout & fait ex- ceptionnel. L’Andra a travaillé environ trois ans avant de dé- cider du choix technique de la membrane. Des essais ont été faits de part et d'autre (mesu- ras de perméabilité classiques complétées par des mesures de diffusion moléculaire de eau dans le bitume et dans la membrane elle-méme). Pour répondre aux prescrip- tions imposées par les autor! tés nucléaires ot faire qualifier le produit, Colas a di mener tras en amont des investiga tions et amener les preuves que les spécifications pouvaient tre respectées. La réalisation de la membrane est faite en géotextile non tissé en polyester (Bidim) qui lui con- fore une tras grande résistance. Le Bidim est plongé dans un bain de bitume, le Colétanche, {& 180°. La membrane est en- suite sablée. Sur la face infé. rigure du Bidim est déposé un film antiperforation et un voile de verre qui assure, pendant la production, au moment ol les composants sont tres chauds, la stabilité dimensionnelle de ensemble. En fin de fabrica tion, on rajoute un sablage sim ple et un film antiadhérant qui sert pour le stockage et le transport. Le bitume retenu dans cette opération est pro che de ceux que l'on trouve dans la nature. Sur la couche drainante inté rioure, on déroule ja membrane (5,6 mm cfépaisseur). Chaque Ié recouvre le précédent sur tune largeur de 25 cm pour per mettre la soudure qui est réal sée par fusion du bitume et ef fectuée par une machine auto: matique assurant la régularité des opérations. les soudures sont ensuite marouflées. Seuls les points singuliers sont sou dés a la main Sur la membrane, on pose la couche drainante supérieure en sable. Au point bas d'onde, le drain est posé directement sur la membrane. Cette couche drainante doit recusilir toutes les eaux diinfiltration qui ont Soudure mécanisée de la géomembrane transité dans la barriére bio. logique. La couche semi-imperméa: ble est destinge a réguler 'ar rivée des eaux diinfitration sur la membrane et a la pro tager de lattaque éventuelle de racines d'arbres ou d'ani maux fouisseurs. C'est une couche de schiste d'environ 1m, La couche de terre végétale engazonnée permettra la transpiration COLETANCHE + BIDIM : UN MARIAGE REUSSI On note trois avantages dans I'utlisa tion de cette couche bitumi reuse, la durabilité, l'imper: méabilit et le comportement La stratégie technique de la membrane bitumineuse es basée sur l'expérience. On sait, price aux découvertes ar chéologiques, que le bitume, enfoui dans le sol, & tabri de Vir et de la lumiére, ne s'al tere pas et conserve toutes ses propristes d'étanchsite. De plus, le bitume, Glastique sous leffet d'une contrainte ra pide, devient visqueux si la contrainte est lente. Lorsqu'lly a dé formations de terrain, le bitume visqueux suit ces déformations. Ici, Ie bitume ne subit aucune déformation car c'est le non-tissé Qui est en traction. La résistance mécanique est apportée par le Bidim qui se repo: sitionne dans le bi tume. LES SOUDURES : VERS LE ZERO DE- FAUT Pour garantir la qualité d'un tel uvrage il faut assu rer la qualité du pro duit mais aussi la qua lite de ensemble st 8 dite des sou dures, leur étancheite Les fuites sont detec tes quantitave-ment par une technique qui permet dobtenir une cartographie des sou dures au moyen d'or des ultrasonores. principe repose sur la propagation des ultrasons dans la membrane bitumineuse, ala vi tesse de 1 500 mis. Tous les matériels de mesure ont un cer tificat de conformité en cours de validite, verifié réguliére ment. Chaque opérateur a té dualifié, par Colas, avant les dé buts des travaux sur des épreu ves spécifiques en Colétanche Centains soudeurs ou contré leurs ont 66 écartés de ce chan tier par Colas pour ne pas avoir satistait& cette sélection aprés deux essais. Le contréle repose sur toutes les soudures de la totalté de la membrane, Tou tes les zones présentant des defauts sont notées sur la membrane, leur emplacement et leur surface sont ensuite en. registrés. Lorsque la quantité de défauts dépasse par unite de surface les limites fixées, la ne est déclarée défectueuse ettraitée avec des couvre-joints qui sont & leur tour vérifi Afin de garanti létancheite de ia membrane, d'autres contro les sont établis. Un contrdle production, un contréle-fou nisseur et un controle-maitre 'ouvrage. Ils portent sur I'ana: lyse des matieres premieres, bitume, filler, armatures, et sur les caractéristiques de la mem. brane fabriquée, épeisseur, ré sistance et perméabilité. Le plan d‘assurance-qualité qui a 4té mis en place conformément aux normes |SO 9000, a pour objectf le 2610 défaut. A are 40 000 m? mis en oeuvre fen deux mois, moins de 1 % de défauts sur le totalité des soudures effectuées, défauts repris bien entendu. La partie sur controle porte sur 10% & peu pres des travaux. La pre- mire tranche représente 3 hec- tares. Pour souder les lés de la mem: brane, on utilise une machine @ air chaud. Uair est diffusé vers un brileur qui chauffe la membrane entre 450 et 500 La membrane est alors marou- fige au moyen d'un petit cylin: dre qui glisse derriére la ma: chine. Le patin passe entre les deux membranes qui ont été auparavant balayées pour qu'il ine reste aucun grain de sable entre les deux surfaces & sou: der et réchautfe ainsi les deux surfaces qui entrent en appli cation entre elles. Les talus & 2/1 sont soudés manuel lement, L'AVENIR DU COLETANCHE Les membrames bitumineuses intéressent deux marchés as sez distincts| le marché traditionnel des tra: vaux hydrauliques ois le bitume est parfaitement connu et qui représente environ 1 milion de 1m par an le marché de la protection de environnement en France, en est & son balbutiement, 1 mil: lion de m? par an. Dans un ave. ni tres proche, ce marché sera sans doute.de ordre de 48 5 millions de m? comme en Alle magne. Ce marché se divise en deux sous-marchés : le cuvelage des décharges industrielles et Ia couverture pour la protection des déchets, type CSM Dans cette derniére part de marché, toutes les affaires im: portantes (Rhéne-Poulenc, Péchiney, Thann et Mulhou se..Jdes deux dernigres années ont été traitées en majeure par. tie en Colétanche. Arlette Surchamp

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