Vous êtes sur la page 1sur 87
Lu a LL LL _ =— = Oo = a Lu Q —_ oS Lu a | GEOTHERMIQUE sloqaaqad azeW-uear LE GUIDE DU CHAUFFAGE GEOTHERMIQUE Jean-Marc Percebois EYROLLES ge EDITIONS EYROLLES 61, bld Saint-Germain 75240 Paris Cedex 05 wwweditions-eyrolles.com Crédits : p. 6-7: © Vera Kailova Lukic - fotolia.com p. 14-15 : © Michel Gatti - fotolia.com p. 44-65 : © Jean-Claude Dtillon - fotolia.com p. 86-87 : © Galyna Andrushko - fotolia.com p. 110-1 : © Cédric Basset - fotolia.com p. 126-127 : © Pascal Eisenschmidt - fotolia.com p. 154-155 : © Angélique Pauvin - fotolia.com Achevé d'imprimer : EMD S.A.S N° d'éditeur : 8005 N° dimprimeur : 22113 Dépée legal : octobre 2009 Luuprineé en Fra Cet earage et pri don tes asin onto ue nuranes BOF ot BMAS ar) Le code de la propriété intellectuelle du 1* juillet 1992 interdit en effet expressément la QO photacopie a usage collectif sans autorisation des ayants droit. Or, cette pratique s'est généralisée notamment dans Jes établissements d'enseignement, provoquant une baisse brutale HEH des achats de livres, av point que la possiilté méme pour les auteurs de cxéer des ceuvres nouvelles et de les faire éditer correctement est aujourd'hui menace. En application de la loi du 11 macs 1957, il est interdit de ceproduire intégralement ou partiellement le présent ouvrage, sur quelque support que ce soit, sans l'autosisation de PEditeur ou du Centre Francais exploitation du droit de copie, 20, cue des Grands Augustins, 75006 Paris, © 2003, Groupe Eyrolles, ISBN : 978-2-712-12435-4 SOMMAIRE AVANT-PROPOS ELEMENTS DE CONTEXTE LE CONTEXTE ENERGETIQUE LE GAZ A EFFET DE SERRE LE CONTEXTE FRANCAIS Le BATIMENT, PREMIER CONSOMMATEUR D’ENERGIE LE BATIMENT ET LES EMISSIONS. DE GAZ A EFFET DE SERRE LE MARCHE DE LA PAC LA POMPE A CHALEUR PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT UN CYCLE DE CHALEUR SIMPLE LES PRINCIPAUX ELEMENTS D'UNE POMPE A CHALEUR LE RENDEMENT LE COP (COEFFICIENT DE PERFORMANCE) LE SPF (FACTEUR DE PERFORMANCE ‘SAISONNIERE) LES MODES DE FONCTIONNEMENT 34 8 MW LE DIMENSIONNEMENT DE LA POMPE A CHALEUR REGLE GENERALE DE DIMENSIONNEMENT LES TEMPERATURES EXTERIEURES DE BASE LE DIMENSIONNEMENT DANS LE NEUF LE DIMENSIONNEMENT EN RENOVATION LES CAPTEURS LE CHOIX DU CAPTEUR LE CAPTEUR EXTERIEUR QUELLE SOURCE DE CHALEUR? LE CAPTEUR HORIZONTAL LE SYSTEME EAU GLYCOLEE LE SYSTEME SOL (DETENTE DIRECTE) LA POSE CAPTEUR VERTICAL (FORAGE SUR SONDE GEOTHERMIQUE) LA TEMPERATURE DU SOUS-SOL LA TEMPERATURE DE FONCTIONNEMENT LE MARCHE LA SONDE GEOTHERMIQUE LES ASPECTS ADMINISTRATIFS LES NORMES LE FORAGE OBLIQUE LA SONDE GEOTHERMIQUE GAZ (DETENTE DIRECTE) 33 39 40 2 55 62 LE CAPTAGE SUR NAPPE PHREATIQUE 75 LES ASPECTS GENERAUX 75 LA CONSTITUTION D'UNE NAPPE PHREATIQUE 76 LES TEMPERATURES. DE FONCTIONNEMENT 7 LA DISTANCE ENTRE LE PUISAGE ET LE REJET 78 LE CALCUL DU DEBIT DE PRELEVEMENT 78 LA RELATION PUISSANCE ET DEBIT 73 LA FAISABILITE 9 LE TEST DU DEBIT 79 LA QUALITE DE LEAU 80 LE MONTAGE HYDRAULIQUE 81 LES ASPECTS ADMINISTRATIFS 83 LE CODE DE LENVIRONNEMENT 83 LES NORMES a LA CONDITION DE REJET DE LEAU 84 LES AUTRES SOURCES DE CAPTAGE D'EAU 85 LES EMETTEURS DE CHALEUR ss QUEL MODE DE CHAUFFAGE CHOISIR ? ea LA SENSATION DE BIEN-ETRE 88 INSTALLATION ET BALLON TAMPON 89 LE PLANCHER CHAUFFANT a1 POUR QUELS AVANTAGES? a1 LA REGULATION 92 LA MISE EN CEUVRE 92 LA PARTICULARITE DES PLANCHERS CHAUFFANTS «GAZ» 96 LES NORMES 37 LE PLANCHER CHAUFFANT/ RAFRAICHISSANT UN PLANCHER CHAUFFANT POUR LA RENOVATION UN PLANCHER CHAUFFANT ECOLOGIQUE LES RADIATEURS ET LES VENTILO-CONVECTEURS LES RADIATEURS LES VENTILO-CONVECTEURS LES PAC HAUTE TEMPERATURE EVI LES OPTIONS sommaire (> 7 39 100 102 102 106 107 ug EAU CHAUDE SANITAIRE DIMENSIONNEMENT LE SYSTEME A ACCUMULATION LE SYSTEME A SEMI-ACCUMULATION LE SYSTEME D’EAU CHAUDE INSTANTANEE LE CHAUFFAGE DE LA PISCINE LE RAFRAICHISSEMENT INVERSION DE CYCLE FRIGORIFIQUE LE SYSTEME FREE-COOLING LA VENTILATION LA VENTILATION DOUBLE FLUX LE PUITS CANADIEN (OU PROVENCAL) LA VMc GEOTHERMIQUE 12 u3 M4 us us ne 120 120 120 122 122 124 125 GARANTIES ET ENTRETIEN 126 LA MISE EN SERVICE ET LENTRETIEN 128 LA REGLEMENTATION 128 LA MISE EN SERVICE 123 MAINTENANCE/ENTRETIEN 131 LA REGLEMENTATION THERMIQUE © 132 LA RT DANS LE NEUF 132 LA RT DANS VEXISTANT 134 LE DPE 137 LABELS DE PERFORMANCE ET QUALIFICATION 138 LES LABELS DE PERFORMANCE ENERGETIQUE 138 LES QUALIFICATIONS 1 LES AIDES FINANCIERES ua LE CREDIT D'IMPOT 43 LA POMPE A CHALEUR A EAU GLYCOLEE ET CAPTEUR VERTICAL uS LA POMPE A CHALEUR A EAU GLYCOLEE ET CAPTEUR HORIZONTAL 145 LA POMPE A CHALEUR A EAU ET EAU LA POMPE A CHALEUR DE SOLA SOL LUA POMPE A CHALEUR DE SOL ET EAU A CAPTEUR HORIZONTAL LES SUBVENTIONS DE LANAH LECOSUBVENTION LECo-PRET A TAUX ZERO CUMUL ECO-PRET ET CREDIT D'IMPOT vECO-PRET « DEVELOPPEMENT DURABLE» ANNEXES LES SITES UTILES LES INSTITUTIONNELS: LES DIVERS ORGANISMES QUELQUES FABRICANTS AUTRES SITES INTERNET INTERESSANTS DOCUMENTS SOURCES GLOSSAIRE INDEX REMERCIEMENTS Ww 48 4g 150 150 151 152 153 184 156 156 156 156 157 153 164 166 avant-proros ©} AVANT-PROPOS Au vu de l'envolée des prix des énergies, il est aujourd'hui naturel, ou plutét indispensable voire urgent, de s'interroger sur le mode de chauffage de sa maison. Nous percevons tous les jours le changement climatique et, mal- heureusement, des images viennent réguliérement nous confirmer linfluence néfaste de l'homme sur sa planéte. On peut ainsi naturellement s'interroger sur impact environ- nemental de notre fagon de consommer, de se deplacer, de se chautter, etc., bref sur notre fagon de vivre ensemble. Cet ouvrage va done, dans un premier temps, évoquer les enjeux environnementaux. Nous analyserons impact sur notre planéte des choix énergétiques que nous devons faire pour nous et les générations futures. Ensuite, nous étudierons les pompes a chaleur, leur mode de fonc- tionnement, leur mise en ceuvre, leur cout. Nous nous attarderons plus précisement sur les choix techniques, et les besoins de votre habitat, installation et 'entretien. Enfin nous vous donnerons toutes les clés pour une meilleure garantie de vos choix. Nie LE CONTEXTE ENERGETIQUE Lénergie est le moteur de notre société, et elle est la clé de notre développement économique. Cependant, nous nous heurtons actuellement a différents problé- mes essentiels qui influenceront 4 coup sir notre mode de consomma- tion des énergies dans les futures années: * absence de sécurité (politique nucléaire, etc); * approvisionnement des énergies; * diminution des réserves de pétroles, de gaz; * changement climatique ; * transport des énergies du lieu de fabrication vers son lieu d'utilisation ; * impact du choix de |’énergie sur le CO, tant en matiére d'utilisation qu’en matiére de fabrication et de transport. Tous ces facteurs sont au coeur des Politiques énergétiques internationales et nationales. © LA LUTTE CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE Ieee aes Sour en tant que citoyens, de l’impact OneCare tute de vie (transports, traitement Cee eM eee eae epee y eee nme te tek ty Poetic! Be euce eC cuuiecs CSC Renta ter Cortera Rica eesark (cs) Con ees atetettn Bee eee occurs ee kee nutri Meteora Pee ee ci ks Nous sommes en train de vivre une période de transition eénergétique. Progressivement, les sources d’éner- gies renouvelables vont remplacer les énergies fossiles, qui actuellement tien- nent une place prépondérante dans la consommation énergetique. La demande énergétique mondiale progresse inévitablement en raison de. la croissance démographique et éco- nomique, notamment dans les pays. en voie de développement. Il est done important de modifier rapidement nos. habitudes et modes de consommation en favorisant |'utilisation des énergies renouvelables. LE GAZ A EFFET DE SERRE Le renforcement de l'effet de serre est un phénomene préoccupant. LEFFET DE SERRE La plus grande partie du rayonnement solaire traverse directement l'atmos- phére pour réchauffer la surface du globe terrestre. La Terre, & son tour, «renvoie» cette énergie dans l’espace sous forme de rayonnement infrarouge de grande lon- gueur d’onde. La vapeur d'eau, le gaz carbonique, et d'autres gaz absorbent ce rayonnement renvoyé par la Terre, empéchent l'éner- gie de passer directement de la surface du globe vers espace, et réchauffent ainsi l'atmosphére (15 °C étant la tem- pérature moyenne sur Terre). Laugmentation de la teneur atmos- phérique en gaz a effet de serre peut se comparer a la pose d’un double vitrage: si les apports de rayonnements solaires a l'intérieur de la serre restent constants, la température s’élévera. La vapeur d'eau représente 70% des emissions de GES et la quasi-totalite de ces émissions est d'origine natu- relle (cycle de l'eau). Sa faible durée de vie dans |'atmosphére (pas plus d'une dizaine de jours) lui confére des effets locaux de courte durée (formation de brouillards ou de nuages bas). ELEMENTS DE CONTEXTE oO Le probléme est tout autre concernant les gaz qui favorisent 'effet de serre: * le dioxyde de carbone (CO,); * le méthane (CH,); * le protoxyde d’azote (N,O); * les halocarbures (HFC, CFC, PFC...); * lozone (O,). Ces gaz sont longs 4 disparaitre (entre 20 ans et 50 000 ans selon les gaz) et la majorité de leur émission est d'origine humaine. INCIDENCE DE «TROP» DE GAZ A EFFET DE SERRE Leffet de serre naturel permet a notre pla- néte d'avoir une température moyenne de 15 °C asa surface. Sans cela, il y ferait - 18 °C et toute vie serait alors impossible! F Gaza effet de serre et | réchauffement climatique Notre mode de vie engendre des émissions de GES en quantité largement supérieure & ce que la planéte peut recycler. Une trop grande quantité de gaz a effet de serre a pour effet de «bioquer» les infrarou- ges et de les renvoyer sur Terre, ce qui a pour consequence de réchautfer la planete, \ \ : s Sinous ne réduisons pas rapidementnos émissions de GES, il sera trés difficile de faire marche arriére et les consequences seront sévéres, méme en France: © élévation du niveau des océans menagant de nombreuses régions du globe; * extinction massive d’animaux et de végétaux; * développement de maladies et augmentation des événements météorologiques extrémes faisant courir un risque & de nombreuses vies humaines. LES POLITIQUES ENERGETIQUES EN DATES CLES Clete hice ene il eeu eed ea et Clee ooo emene eed eet thc) 1992: sommet de la Terre @ Rio sur l'environnement eee C Oe trate en Crete Mee teat Cee ie rc 2002: sommet de Johannesburg sur le développement ered Peed ee Ug Cenc eur a eee ed CC eee RU cy Pee ane ane eked urur ues erty Puna eer eee cau en ea aCe att Ree Pe Beer ea Cuno eee ees ety Pt eee arcane cue) PAC a ee eeu een aI) Poe meric 2008: Grenelle de l'environnement Roe eee Ot ee ue CUR UC ts uty Pee ee eect ee eset 1969: réforme (contréle a posteriori des exigences) 1974: prise en compte des déperditions (coef. G) De eee ek eed ee sacs Dee ne nec eer eee eee CIty Pe auc en a eat Ce eu clicee ried emt aise) ee CRE ae ee a ue) Woe Cae ee tee ee eer eet (1-1) ee eeu aun Cul ete) eee cre en ee td Cee ecu tacs) aT} EvemeNTs oe contexte @ LE CONTEXTE FRANCAIS Dans le cadre du protocole de Kyoto, la France s'est engagée a maintenir en 2010 ses émissions de gaz a effet de serre a leur niveau de 1990 (soit 565 mil- lions de tonnes équivalent CO,). Depuis peu, nous percevons enfin une €volution de la politique énergétique avec les orientations du Grenelle de l'environnement, qui a lancé des objec- tifs pour I’horizon 2012 et 2020. Le principal objectif est d’atteindre aici 2020 une part de 20%, voire 25%. d’énergie renouvelable. Cela suppose d’augmenter de 20 mil- lions de tep (tonne équivalent pétrole) la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique & I'horizon 2020. Tout cela pourra étre atteint grace a un bouquet d’énergies renouvelables dont * la biomasse; * lagéothermie * Féolien; * le solaire photovoltaique; * Ihydraulique; * le solaire thermique. ©LeE «FACTEUR 4» ero eat eed eee ace Co SOU eee ence ta Censor cu caesar enue aia (Allemagne), avec Amory B. Hunter Comrie Rare Cai nerig Rocky Mountain (Etats-Unis). Tenney tee ie tt EUR eee Ceuta et de matiéres premiéres Deuce ead Cte eg ig quatre ses émissions de gaz a effet Been se ta eos Cet objectif a été validé par Beret oem MLCT ra Le facteur 4 oblige a penser et a Pree kee uSt ee ree ne Cus u ) cae kates cas u LE BATIMENT, PREMIER CONSOMMATEUR aac Si lon réalisait un micro-trottoir sur les systémes qui sont les plus «énergétivores», la grande majorité des gens répondrait qu’il s’agit de l'industrie ou du transport. La réalité est tout autre: c’est le bati- ment (nos logements) qui arrive en premiére place de la consommation La consommation annuelle moyenne est de: © 240 kWh EP/m?; * 70 millions de tep; * 1,1 tep/personne. LE BATIMENT ET LES EMISSIONS DE GAZ A EFFET DE SERRE Les émissions de gaz a effet de serre sont estimées sur une année a: * 120 millions de tonnes de CO, ; * 33 millions de tonnes de carbone; * 0,5 t de carbone par personne. Le gouvernement frangais entend: * Promouvoir fortement les économies d’énergies en abaissant les seuils minimaux de performance de kilowattheures (kWh). énergétique globale, avec un objectif d'amélioration de 40%. La RT2005 Aulies 5% Batimenis ‘= Batments ‘Transport 1 Transport s Incitia s Industrie Souece: Ademe bates Source: Ademe Autres Réparttion de ta consommation d’énergie par secteur activité Répartition des émissions de gaz a effet de serre par secteur dactivle constitue une premiére étape significative avec une progression de 15% par rapport a la RT2000. * Favoriser les énergies et les solutions qui n’émettent pas de gaz a effet de serre, et en particulier utilisation des énergies renouvelables thermiques. Objectif d’augmentation de 50% diici 2015. La pompe a chaleur est une solution efficace et pertinente pour réduire les consommations d’énergies en valori- sant les énergies renouvelables ther- miques, ainsi que pour lutter contre les émissions de gaz a effet de serre. ESTIMATION DU NOMBRE DE PAC (PARC 2006) Br ELEMENTS DE CONTEXTE QD) LE MARCHE DE LA PAC Le marché de la pompe a chaleur (PAC) en Europe est en constante progression. La France est trés loin d’étre le dernier pays, contrairement & ce que l'on croit. + Le label Qualipac LAFPAG (Association frangaise pour les pompes & chaleur) a mis en place depuis 2007 un label QualiPAC qui sert & qualifier la fire de la pompe & chaleur, Pour plus Giinformations, consultez le site Internet wwwaafpac.org. [es ene ury France Danemark Gu scary era Italie Coca) corre eke Corer Paes eeu frases Corturs it 599511 Source: Eurobserv'ER 2007 Va Mera } mega) ee sana On devrait plutét parler de «pompe de chaleur», car elle va d’abord pui- ‘ser (ou pomper) de la chaleur. Une pompe a chaleur extrait les calo- ries (énergie) contenues dans un milieu froid (appelé source de cha- leur) pour les transporter vers un autre milieu (émetteur de chaleur plancher chauffant, radiateur, ven- tilo-convecteurs, etc.). Pour prélever des calories dans un «milieu froid», il suffit de le refroidir. Linverse est valable pour restituer les calories dans les émetteurs de chaleur: il faut les réchauffer. En France, presque tout le monde Posséde une pompe a chaleur chez lui sans forcément le savoir: c'est le réfrigérateur! 16 Exemple de chautferie: pompe a chaleur Waterkotte + ballon d'eau chaude sanitaire © PETITE EXPLICATION PHYSIQUE Creu Re osu vous avez froid. En effet, dans ce Cee eet ie knee eeriey Beene geen) Pee kre tg til) vous prend: vous avez froid, C’est Ca Ree tia Ts CRC ek ak eEMCn da tice eet Ic) chaleur. C’est la chaleur latente, et Peeters tor Reeser ity Poteet cuCne cnet} pluie est de la vapeur d’eau qui se pene eu ul le ie keen Bierce Oueeacts Cette ee eat Pree Ces auc UN CYCLE DE CHALEUR SIMPLE LE CYCLE THERMODYNAMIQUE Une pompe a chaleur est composée de plusieurs éléments dont les quatre prin- cipaux sont |'évaporateur, le compres- ‘seur, le condenseur et le détendeur. Le cycle thermodynamique des pom- pes a chaleur se decompose en quatre 6tapes principales. 1- Compression La vapeur du fiuide frigorigene est com- primée @ une pression supérieure au moyen du compresseur électrique, ce qui entraine une élévation de la température, La POMPE A cHaLEUR @ 2- Condensation La vapeur du fluide frigorigéne a haute pression (HP) est condensée a haute température par dissipation de sa cha- leur dans l'émetteur (plancher chauffant, radiateurs, ventilo-convecteurs, etc). 3-Détendeur Le fluide frigorigéne liquide est détendu depuis une pression élevée (HP) a une pression basse (BP). Il s'en suit une chute de la température. 4- Evaporation Le fluide frigorigene est évaporé a basse pression (BP) et & basse tempé- rature, en utilisant I'énergie de la source de chaleur (capteur horizontal, forage, eau de nappe). Surchautfe des vapeurs Evaporateur Evaporation du liquide Détendeur e HP _Désurchautte des vapours Gondensation des vapeurs Condenseur ‘Sous-refroidissement Circuit trigorifique standard v LE DIAGRAMME DE MOLLIER Le diagramme de Mollier permet de visualiser le cycle complet en fonc- tion du fluide frigorigéne utilisé par la pompe chaleur. On I'appelle aussi le diagramme d’enthalpie car il représente une variation d’enthalpie (chaleur) sur l'axe des abscisses et une variation de pression sur 'axe des ordonnées. Lensemble du cycle peut étre représenté dans le diagramme enthalpie-pression. Sous la courbe en cloche se situent les états de mélange liquide-vapeur: * a gauche des points 4-5, le fluide est a l'état liquide; * Adroite des points 7-3, le fluide est a l'état vapeur; © &l'intérieur de la cloche, le fluide frigorigéne est dans un mélange drétats (iquide-gazeux) Grace a ce diagramme, il est possible de mesurer le rendement d'une pompe a chaleur. * Points 1-2: puissance absorbée par le compresseur. * Points 6-1 : puissance frigorifique. * Points 2-5: puissance calorifique. Pp Sous-refroidissement du liquide Haute pression Basse pression reat Quantité de chaleur & évacuer par le condenseur Energie frigorifique de évaporateur urchautfe | L surchautfe Liv. 4 Energie utilisée par ) le compresseur Diagramme d'enth ‘du eyele frigarifique LES PRINCIPAUX ELEMENTS D’UNE POMPE A CHALEUR LES ELEMENTS INCONTOURNABLES L’évaporateur C'est un échangeur de chaleur dans lequel circule d’un cété le fluide frigori- géne et de l'autre le fluide caloporteur du capteur extérieur qui puise les calories. En passant dans l’évaporateur, le fluide frigorigene est évaporé a basse pres- sion et a basse température (80% de I'énergie se situe 4 cet endroit), La fonction de |'évaporateur est d'ex- traire la chaleur de la source froide {capteur extérieur) et de transférer cette chaleur vers le fluide frigorigéne afin de la diffuser par évaporation. Détall de la partie évaporateur La poMPE AcHaLEUR @ Le fluide frigorigéne liquide entre en 4bullition et s’évapore en absorbant la chaleur du fiuide extérieur. Dans un deuxiéme temps, le gaz formé est encore légérement réchauffé par le fluice extérieur. C'est ce qu'on appelle la phase de surchauffe (entre 7 et 1). Le compresseur Il aspire le fluide frigorigene a letat gazeux puis le comprime, ce qui per- met d’élever sa température et sa pres- sion {il passe en haute pression). Dans les pompes a chaleur destinées aux maisons individuelles et aux petits immeubles résidentiels, les compres- sours sont généralement de type her- métique, c’est-a-dire que le moteur électrique et le compresseur sont mon- tés ensemble dans la méme enveloppe qui est ensuite soudée. De cette maniére, le fluide frigori- géne ne peut pas s'échapper dans latmosphére. Les compresseurs utilisant latechnolo- gie «scroll» sont les compresseurs les plus courants pour les pompes a cha- leur. Ces compresseurs a spirale pré- sentent plusieurs avantages significatits sur les autres types de compresseurs: ils comportent peu de piéces mobi- les, ce qui permet une longévité supé- rieure et surtout un comportement du compresseur relativement silencieux. Les compresseurs a spirale ont done permis l'installation de pompes & cha- leur dans des endroits ot elles auraient autrement été «interdites » en raison du © Copeland ° bruit et des contraintes acoustiques. Un autre avantage du compresseur @ spi- rale est sa bonne résistance a la péné- tration de gouttes de liquide a l'intérieur de celui-ci. Coupe d'un jeu de Seroll 20 La durée de vie moyenne d’un com- presseur de type «scroll» est d'environ 40 000 h, soit environ 20-22 ans avec une utilisation de 1 800 h/an (fonction- nement en mode chauffage). Le condenseur C'est un échangeur dle chaleur. En pas- sant dans le condenseur, le fluide fri- gorigene céde ses calories a la source chaude (plancher chauffant, radiateurs, etc.) et passe alors a l'état liquide, mais toujours en haute pression. Le gaz chaud provenant du compresseur va céder sa chaleur au condenseur. Les vapeurs de fiuide frigorigane se refroi- dissent (ou «désurchauffent»), avant lapparition de la premire goutte de liquide (point 3). Puis la condensation sfeffectue jusqu’a la disparition de la derniére bulle de vapeur (point 4). Le fluide liquide peut alors se refroidir de quelques degrés (sous-refroidisse- ment) avant de quitter le condenseur. HP__Désurchauto ds vapours ordensation ces vapeurs Condenser Sous-efoissomon Détendeur Le condenseur se décompose en trois zones distinctes « la désurchautfe ; ¢ la condensation ; ¢ le sous-refroidissement. Le détendeur Le fluide frigorigone, a l'état liquide, arrive au détendeur qui fait chuter sa température et sa pression (i| passe en basse pression). Le détendeur fonctionne comme une vanne 4 ouverture variable, maintenant la différence de pression entre les cétés basse et haute pressions du circuit de fluide frigorigéne. La différence de pression entre le condenseur et l'évaporateur nécessite diinsérer un dispositif «abaisseur de pression» dans le circuit. C'est le réle du détendeur, Le fluide frigorigene se vaporise partiellement dans le déten- deur pour abaisser sa température. Pour compenser la chute de pression dans l'évaporateur, un autre tube capil- laire est souvent soudé dans |e tuyau BP HP Detail de ta partie condenser Détail de la partie détendour a La PoMPE AcHaLeuR @ Detendeur dlaspiration prés du bulbe. On obtient ainsi un systéme d’égalisation externe de pression. Al'aide d'une vis de réglage qui serre un ressort dans la vanne de détente, la surchauffe peut étre main- tenue au niveau désiré. La vanne de détente est préragiée a approximative- ment 4-8 °C de surchauffe pendant la production. LES COMPOSANTS SECONDAIRES Outre les quatre principaux éléments, des composants secondaires viennent se greffer dans le circuit frigorifique. Suivant les fabricants, on retrouve des éléments de sécurité et de contrdles. lest vrai quill y a beaucoup de fagons de concevoir une pompe @ chaleur; on peut se contenter du minimum, mais la qualité de celle-ci dépen- dra de la présence de certains élé- ments de sécurité, de contrdles et de régulation. © Danfoss, Voici les principaux éléments secondai- res d’une pompe a chaleur. Le voyant de liquide C'est un élément indispensable dans une pompe a chaleur. Sa premiére fonction est de permettre de visualiser, a la sortie du condenseur, s'il ne reste plus une seule bulle de gaz, ce qui signifie que le fluide frigorigane est bien a létat 100% liquide. La seconde fonction du verre-regard est d'indiquer la teneur en humidité du gaz frigorigéne. Un indicateur d’humi- dité change de couleur en présence d'humidité. ll se place & la sortie du condenseur. Voyant de tq © Danfoss Le filtre déshydrateur Cest également un élément de contréle visuel dans une PAC. Le filtre déshydrateur (cartouche solide) est comparable & une éponge permet- tant l'absorption et la rétention de I’eau. Le tamis moléculaire et le silica- gel (SiO,) absorbent I'humi- dité, Poxyde d’alumine active (A.,0,) retient l'eau et acide, ll se place aprés le voyant liquide et avant le détendeur (ou aprés la bouteille liquide silyenaune). Filtre déshydrateur © Danfoss, Les pressostats de pressions Une pompe a chaleur est normale- ment équipée de déclencheurs «pres- sostats» haute pression (HP) et basse pression (BP). C'est un organe de protection qui per- met de protéger I'installation en cas de pression trop élevée ou trop basse. ll peut étre a réarmement automatique Ou a réarmement manuel. © Danfoss Pressostal réglable © Danfoss, Les transmetteurs de pressions Ala différence du pressostat, Ie trans- metteur de pression permet de mesurer la pression afin de la lire. Trés peu de pompes a chaleur (-10°C _BASE<-10°C Derry 18 30 Deu Pao 16 30 Peek 1 37 Seek ‘Source: Promotelec, Cahiers pratiques des installa ermadynamiques ETUDE D’UN CAS Prenons le d'une pompe a cha leur qui restitue une puissance calorifi- que de 11,8 kW, avec un COP de 4 le capteur horizontal utilise des tube: = 9,2 KW ou 9 200 V @ 20 mm espacés de 35cm et placés —_* Puissance d’exiracti dans une terre argileuse s&che. de * Tube = 2 20 mm; * Espacement = 0,35 m Les donné * P(W) électrique = 11,8 / 4,5 = 2,6 kW ou 2.600 W ; © PW) frigorifique = 11 eS CALCUL DU DIMENSIONNEMENT ET DE LA LONGUEUR POT UC OEE CU React og Surface capteur (m*) = 9 200 W / 25 W/m? a Oe Cie eM a eee tet ge Retire cde Cet ee EO Cay Pease eat ee un meek ee los Ue cu ate eu ee bec at Ce Ree ECR Cen] Pua enor tee Pu ue CE ee Rea Cela aR Cee | DE Ne eC Rue Era a CR Tee Calcul de la longueur de tube avec un pas de 0,4 m Longueur totale de tubes (ml) = 368 m? / 0,4 = 920 ml eee Ce een RA ER PCR) een een) Pee cee uc mOee a kat em Nous constatons que l'espacement des tubes a une incidence sur la puis- sance extraite par métre linéaire (ml) de tube sur le terrain et sur donc la lon- gévité du capteur géothermique (dans ces deux cas de poss, I'installation est conforme). LE SOULEVEMENT PAR LE GEL Attention, il ne faut pas sous-dimen- sionner un capteur. En effet, les calories qui sont présentes naturellement dans le sol sont appor- tées de fagon continue par le rayonne- ment solaire, le vent et le ruissellement des eaux de pluie. F A cetenir La pompe a chaleur géothermique doit pré- lever une quantité de calories inférieure & lle qui est apportée par la terra. C'est uni- quement en respectant cette regle que le terrain ne s‘épuise pas et/au ne gale pas. Dans certains cas, des souléve- ments par le gel peuvent survenir, ce qui indique que la puissance d'extrac- tion maximale du sol a été dépassée. Le capteur horizontal a été mal dimen- sionné (surface insuffisante du cap- teur, tubes trop prés les uns des autres, puissance extraite au métre linéaire trop importante). Soulevement par le gel (gel autour du tubs) ‘Soulévement par le gel Lorsque le sol autour du capteur géle, le volume du sol augmente. En effet, un sol saturé d'eau contient normalement 35 & 40% d'eau. Lorsque "eau géle, son volume augmente de 11%, ce qui provoque une augmen- tation du volume du sol d'environ 4% (04 x 0,11 = 0,04, soit 4%). La surface du sol se souléve donc. ll est donc important de respecter le taux d'extraction maximal (qui dépend de la nature du sol) et les principes d'agencement. LE SYSTEME SOL (DETENTE DIRECTE) ASPECTS GENERAUX Le capteur horizontal sol (détente directe) est composé de tubes en cuivre recouvert d'une gaine en PE enterrés & une profondeur hors gel dans lesquels circule directement le fluide frigorifique. Ce fiuide frigorifique capte ainsi |'éner- gie stockée dans le sol (I'évaporateur est directement dans le sol). Etant donné la faible profondeur de ren- fouissement des tubes, lénergie géo- thermique proprement dite ne revét qu’un réle secondaire. On parle alors d'énergie géosolaire. En effet, lénergie que l'on récupére dans le sol provient a 90% du rayon- nement solaire (stocké durant |'été), du vent et de la pluie par 'infiltration. Les capreurs © La puissance que peut puiser un cap- ‘teur horizontal dépend de la conducti- vité thermique du terrain (nature du sol) et peut varier de 10 & 35 W/m?, © comBaTTRE LES IDEES REGUES.. Cue aan Pee oer: rs Ce ete tic eta] scien etme) RE eee eee tics erecta ate Cert eeu et Pete ome ea sol par le gel car il va épuiser et refroidir le sol aprés quelques Dee Ree Co Le capteur horizontal a détente directe ne doit étre installé que par un profes- sionnel qualifié. Tout comme le capteur horizontal eau glycolée, son inconvé- nient est quiil nécessite une grande sur- face de terrain. LA TEMPERATURE DE FONCTIONNEMENT ll existe une norme concernant les sys- temes eau/eau et eau glycolée/eau (norme EN 14511) qui définit les condi- tions d’essai et les températures de fonctionnement. Pour les systémes sol/ sol ou sol/eau, il n’existe pas de norme d'essai mais des protocoles admis par la majorité des industriels. Pour ce systeme, la température nomi- nale du fluide a 'entrée de l’évaporateur est de - 5 °C, 55 1-50 ‘Surenaute des vapours Eveparation du liquide 71S pstendeur Détail cOté captour systeme «détente directe» LES TUBES Les tubes du capteur doivent étre des tubes en cuivre de «qualité froide» (DIN 8905). Généralement d'un diamé- tre de 10 mm, ils sont recouverts d’une gaine en PE (polyéthyléne) d'au moins 0,5 mm. Les tubes sont généralement enterrés a une profondeur comprise entre 60 om et 1,50 m (au moins 20 cm sous la cou- che sujette au ge! de la région). Les tubes du capteur peuvent étre pla- cés soit en tranchée, soit en décapage, cest-a-dire sur toute la surface du ter- rain, avec un espacement minimal des tubes d’environ 0,35 m. Le capteur est constitué de plusieurs boucles généralement inférieures a 60 mi pour éviter une perte de charge trop importante, car I"huile de lubrifica- tion entrainée par le fluide doit revenir au compresseur. 56 FA savoic.. Des problémes peuvent apparaitre sur un terrain en pente, & cause de Mhuile qui peut rester piégée aux points bas des couronnes et done ne plus faire circuler le fluide frigori- ‘géne dans la ou les boucles concernées. LA MISE EN CEUVRE La mise en ceuvre d’un capteur & détente directe horizontal est identique @ celle d'un capteur eau glycolée. Il peut 6tre recouvert de gazon, d’un potager ou de massifs floraux, mais en aucun cas d’arbres ou d’arbustes car les racines pourraient endommager les tubes. Cette surface ne doit pas étre sous I’ha- bitation, sous la piscine, sous une sur- face imperméable (terrasse, allée de garage en béton, etc). Des distances minimales doivent étre respectées entre les capteurs et les autres élémenis du site. Distances minimales a respecter Arbres ‘Simi Réseaux enterrés non hydrauliques | 1,5 mi Fondations, puits, fosses septiques... | _3 ml Le capteur (les tubes) doit étre installé sur un lit de sable et recouvert d’environ 10 @ 15 cm de sable. Du sable de gra- nulométrie compris entre 0,3 et 1,5 mm est recommandé. Le lit de sable peut &tre remplacé par de la terre fine. Les capreurs @ Herbe / gazon Détail d'une coupe c'un capteur horizontal La zone accueillant le capteur géother- mique, qu'il soit posé en décapage ou en tranchée, doit &tre matérialisée sur un plan de masse a I’échelle (il est conseillé de prendre des photos avant le remblaiement de la terre). © ImPorTANT! Pn come ae gti ete pe segues lay eee Reine es ong.) la boucle autour de la zone limitée. TO Cees Pore et na east oe Realy Cea et eee nate a aCe ace lec litem Ly] LE TEST, D’ETANCHEITE (CONTROLE DE FUITE) Une fois que le capteur est installé, l'étanchéité de l'ensemble de la boucle de refroidissement doit étre testée en utilisant du nitragéne (azote) a la pres- sion maximale autorisée. Un essai de pression doit également étre réalisé. Ce type de capteur contenant du fluide frigorigéne, le contréle d’étancheité des tubes doit €tre effectué avant le remblaiement de la terre par un pro- fessionnel possédant une atiesta- tion de capacité, conformément au décret 2007-737 du 7 mai 2007. Le capteur doit étre remblayé aprés verification de fuites éventuelles. La boucle du fluide frigorigene ne doit pas comporter de raccords inacces- sibles (parties soudées, joints vissés) dans le sol. Si de tels raccords sont iné- vitables (en cas de réparation), ils doi- vent étre exécutés par un technicien qualifié, testés ot isolés avec des maté- riaux appropriés contre la corrosion LE DIMENSIONNEMENT Pour connaitre la dimension du capteur extérieur qui sera nécessaire au fonc- tionnement de la pompe a chaleur, il faut calculer sa puissance frigori- (o) CALCUL DES PUISSANCES Cr MC Tice tera ty fique. C'est la puissance qui va étre extraite dans le capteur extérieur. Pour cela, il faut connaitre la puis- sance chaud, la puissance élec- trique et le débit d’extraction (voir p. 52), Pour en savoir plus sur les débits d'ex- traction du sol, reportez-vous a la page 52. Per teeeee eeu tee eer Rares cc oa Peete ee Conca CRC ts donnée pour ~ 5 °C/35 (- 5 °C étant la température d’évaporation et 35 °C Peet ee Cutt Ota ie eee cg Ree Comet cco acura cele P électrique (W) = P chaud (W) / COP Calcul de la p eee tet) sance frigorifique chaud (W) - P électrique (W) eee ee ee | L'agencement du systéme de capteurs a détente directe est similaire a Pee ete race Cire meana ined OC ee ee ie eee Oke cu Rca ie entre la capacité d’extraction du sol et la puissance frigorifique de la pompe a Pras Débits d’extraction de chaleur spécifiques du sol d’aprés VDI 4640 CeCe ecu Peau sea ay Ciao Gad Ear aua nae EEN PERIODE DE FONCTIONNEMENT EN 10 Wim? 8 Wim 20.830 Wim? 16.824 Wim? See evcaeracu 40. Wim? 32 Wim? 58 Les capteurs © Puissance moyenne récupérée suivant les types de capteur (W/m) Sra ancses gaa TC) Pour cy Cone PAR METRE CARRE DE TERRAIN (W/M?) AAC aa a) [See Oe Lae BASE<-10°C BASE >-10°C Pear Tranchée & 2 tubes 30 37 30 30 EU ey 1" 1 Ea 37 Source: Promotelac Cahiers pcatiques des installations thecmodynamiques (O) CALCUL DE LA DIMENSION DU CAPTEUR ew eens CORP A ester ie eng eee ee eect tat Se eae ectiel tes ces TEU ea cent ees renee eo ater Pree ee LA POSE UNE OU DEUX COUCHES? Que ce soit pour un capteur horizon- tal a eau glycolée ou a détente directe, lorsque la pose du capteur se fait en deux couches, la puissance extraite du sol nest pas multipliée par deux! En effet, étant donné que le capteur Buise énergie dans la chaleur conte nue dans le sol mais aussi et surtout Par l'infitration de l'eau de pluie, il se 59 trouve que plus on descend et moins il y a d’humidité relative dans le sol, d’ot 'écart de puissance extraite entre une solution avec une couche (2 tubes) et deux couches (4 tubes) LEVOLUTION D'UNE INSTALLATION GAZ/GAZ Il est conseillé de raccorder un plan- cher chauffant 4 eau sur les installations avec un capteur contenant du fluide fri- gorigéne (systéme sol/eau). En effet, les systémes sol/sol, clest- a-dire dont le plancher chauffant contient également du fluide frigori géne, ne permettent pas de faire évo- luer Vinstallation, Les tubes en cuivre de ces planchers chauffants ont un diamétre plus petit que le plancher chauffant & eau chaude (lubes en polyéthyléne); on ne pourra done jamais faire circuler de l'eau a l'in- t6rieur (cela imposerait des circulateurs trés puissants pour contrer les pertes de charge du tube) ————.. > ( F Fluide frigorigene | F condition | vs eau chaude.. | Cette technologie impose de rester & vie avec un systéme gaz/gaz. II ne sera par pos- sible de faire évoluer le mode de chauffage du logement vers une autre énergie (Solaire, géothermie eau, chaudiére bois, etc.) alors qu'un plancher chauffant & eau’ peut fonc- tionner avec toutes les énergies. L— _ De plus, avec les systémes sol/sol, il n'est pas possible de faire une régu- lation piéce par piéce dans la maison, car il n’y a généralement qu'une, voire deux boucles. On ne peut donc régu- ler qu'une ou deux zones de chauffage (partie jour, partie nuit). LE SOULEVEMENT PAR LE GEL Attention, il ne faut pas sous-dimen- sionner un capteur. En effet, les calories. qui sont présentes naturellement dans le sol sont apportées de fagon continue par le rayonnement solaire, le vent et le ruis- sellement des eaux de pluie. 60 sine qua none... La pompe a chaleur géothermique doit pré- lever une quantité de calories inférieure @ celle qui est apportée par la terre, C'est uni- quement en respectant cette régle que le terrain ne s’Spuise pas et/ou ne gele pas. Dans certains cas, des soulavements par le gel peuvent survenir (voir figure p. 54), cela indique que la puissance d’extrac- tion maximale du sol a été dépassée. Le capteur horizontal a été mal dimensionné (surface insuffisante du capteur, tubes trop prés les uns des autres, puissance extraite au métre linéaire trop importante}. Lorsque le sol autour du capteur geéle, le volume du sol augmente. En effet, un sol saturé c’eau contient normalement 35 & 40% d'eau. Lorsque l'eau géle, son volume augmente de 11%. Ce qui pro- vogue une augmentation du volume du sol denviron 4% (0,4 x 0,11 = 0,04, soit 4%}, et son soulévement. Il est donc important de respecter le taux d’extraction maximal (qui dépend de la nature du sol) et les principes d’agencement. CAPTEUR VERTICAL (FORAGE STR quia) Le capteur vertical (forage sur sonde géothermique) est composé de tubes en polyéthyléne haute den- sité (PEHD) placés a l’intérieur d’un forage de grande profondeur (envi- ron 50 a 100 m) et dans lesquels cir- cule de l'eau glycolée (eau + antigel) en circuit fermé. Ce fluide calopor- teur capte ainsi l’énergie stockée dans le sol. Contrairement au capteur horizontal (eau glycolée ou détente directe), ce systame est vraiment lié a "énergie géo- thermique & proprement cite. En effet, énergie que lon récupére dans |e sol provient a 100% de la cha- leur contenue dans le sol autour de la sonde gécthermique. A 10m de profondeur, la température du sol est pratiquement constante toute l'année et avoisine les 104 13°C. En descendant en profondeur, la tempéra- ture s'éléve de 2&3 °C tous les 190 m. La puissance que peut puiser une sonde Les capreurs © géothermique dépend de la conducti- vité thermique du terrain (nature du sol) et peut varier de 30 a plus 70 W par métre linéaire de sonde. Le forage vertical (sonde géothermique) posséde le gros avantage de ne prendre pratiquement aucune place sur le ter- rain. || peut donc se placer presque par- tout, a partir du moment ot ily a environ 10 & 15 m? de terrain afin de mettre en place la foreuse pour réaliser louvrage. Foragi ide geethermique en rénavation LA TEMPERATURE DU SOUS-SOL Le globe terrestre est composé de quatre enveloppes : au milieu, le noyau solide avec un rayon de 6 370 km et Les capteurs © © Ademe/BRGM Protendeur (rm) ‘Tompératue moyenne du So 6) Coupe schématique de la Terre une température estimée a 4 200 °C, ensuite le noyau liquide avec un rayon de 5 200 km (température 3 500 °C), puis le manteau avec un rayon de 2 900 km (température 3 000 °C), enfin la crotite terrestre, qui est l'enveloppe superficielle de la Terre (30-60 km). Au niveau de la crotite terrestre, la tem- pérature s'accroit d’environ 3 °C tous les 100m. Lexploitation de |’énergie géothermale passe par l'utilisation de cette chaleur. ‘Température en fonction de la profondeur LA TEMPERATURE DE FONCTIONNEMENT Ce systéme est donné pour un régime deau glycalée de 0/-3°C selon la norme NF EN 14511, 0 °C étant la tem- pérature d’entrée vers la PAC (retour du forage}, - 3°C étant la température de sortie de la PAC vers le forage. Méme si la norme NF EN 14511 fixe un régime de fonctionnement de la sonde géothermique entre O/-3°C, il n’est pas rare de voir fonctionner ce systeme & des températures se situant entre 5 et 8 °C, voire plus dans certaines condi- tions (onde géothermique se trouvant en partie dans une zone d’aquifére). Sonde géothermique Compresseur Detail c6té sonde géothormique «systén LE MARCHE Actuellement, en France, ce sont les configurations avec capteurs horizontaux qui sont les plus répandues. Ces systé- mes sont les moins coitteux mais néces- sitent une surface de terrain importante. Les sondes géothermiques vertica- les sont beaucoup plus développées & étranger (Allemagne, Autriche, Suede, 63 etc), Ces derniéres années, elles com- mencent a se développer également en France, Ce systeme nécessite un inves- tissement plus important mais il est plus performant. Leur emprise au sol est nettement moins importante. Elles peuvent donc convenir pour chauffer des maisons individuelles, mais aussi des ensembles de logements, des bureaux, des hépi- taux, des écoles, etc. LA SONDE GEOTHERMIQUE La sonde géothermique est générale- ment constituée de deux tubes en U (4 tubes: 2 allers et 2 retours) d'un dia- meétre de 32 mm en polyéthyléne haute densité (PEHD). II existe aussi des sondes géothermiques de 25 et de 40 mm. La présence d'un bac de décantation dans le pied de sonde permet d’assu- rer une circulation du fluide caloporteur (eau glycolée). Pied de sonde 54 Préparation des ndes géothermiques ‘Tats PEMD en U scents (i) iees PEMD en U roronants (ena) Pred do sonde (prtondou inet) Coupe schématique de sonce géothermioue © Dvaliforage LA MISE EN CEUVRE Lavantage de ce systeme est qu'il peut étre placé quasiment partout sur le terrain. Dans le neuf, une sonde géothermique peut méme étre placée sous I'habita- tion, sous la piscine, sous une surface imperméable (terrasse, allée de garage en béton, etc.) Pour cela, il faut évi- demment que le forage se fasse avant la construction de maison. Des distances minimales doivent étre res- pectées entre la ou les sondes géother- miques et les autres éléments du site, Distances minimales a respecter Arbres Smi Réseaux entorrés non hydrauliques | 1,8mi Fondations, puits, fosses septiques... |_3mi ll existe différentes méthodes de forage selon la qualité du terrain: * la méthode rotary (forage @ la boue), recommandée pour les terrains peu consolidés ; *la méthode marteau fond de trou, pour les terrains durs; * lamethode marteau fond de trou tubé a l'avancement, pour les terrains non cohérents. La réalisation d'un ouvrage de cap- tage d'eau dans le forage d’une sonde géothermique verticale est strictement interdite, par incompatibilité avec les exigences de la norme NF X10-970. LE POSITIONNEMENT DES SONDES Lorsqu'll y a plusieurs sondes géother- migues, il faut respecter une distance 65 ues capreurs @ minimale entre elles d’environ 10 m. Pour les habitations avec une surface chauffer importante, qui nécessitent installation de plus de quatre sondes géothermiques, |a position des son- des les unes par rapport aux autres est importante: il s'agit de ne pas trop refroidir le terrain. 10 m, @eoecoe Exemple 1: positionnement en ligne 13m 10m Exemiple 2: posit \gagner un peu su sn quineonee iparmet de 2 au sol ey® ° “@ © @ @ tom! Ex3 Exemple : positionnement en equerre (permet notam ment de contourner un logement) Positionnement & éviter Distances recommandées pour des forages géothermiques, LE ROLE DES INTERVENANTS En ragle générale il y a deux interve- nants: l'installateur chauffagiste et le foreur. Linstallateur chauffagiste, aprés avoir défini les besoins thermiques et la puissance nominale de la pompe a cha- leur, fournit au foreur la puissance frigo- rifique en kilowatt (ouissance a soutirer dans le terrain). Lentreprise de forage dimensionne les sondes a partir de la puissance fri- gorifique communiquée par linstalla- teur chauffagiste. Elle réalise le ou les forages, fournit et insére la ou les son- des géothermiques dans les forages et procéde a la cimentation sur la totalité de la hauteur des forages. Elle réalise les essais de mise en pression des son- des géothermiques, et édite un rapport de forage et un protocole de réception. 66 LE RACCORDEMENT DES SONDES Aprés leur installation dans le ou les forages, les sondes géothermiques sont généralement raccordées sur un collecteur placé non loin de celles-ci afin de repartir avec deux tubes géné- raux vers la pompe a chaleur. La partie horizontale de la sonde (qui va du forage au regard) est placée dans une tranchée située & 20 cm en dessaus du point de gelée. Un filet avertisseur est placé a environ 30 a 40 cm au-dessus des tubes de sonde géothermique. La zone ot se trouvent la ou les son- des gécthermiques doit étre matéria- lisée sur un plan de masse a [échelle (il est conseillé de prendre des photos avant le remblaiement de la terre). Raccordement des sondes vers un regard: travaux de mise en place... Le raccordement des sondes peut étre effectué soit par l'entreprise de forage, soit par l’installateur chauffagiste. LE TEST D’ETANCHEITE Un test d’étanchéité doit étre obliga- toirement réalisé par le foreur avant et aprés la descente de la sonde géother- mique ainsi qu’apres le colmatage, afin de s'assurer que la sonde géothermi- que n’a subi aucun dommage pendant l'exécution des travaux. Ce test est effectué a la pression admis- sible par la sonde géothermique. En général, pour une profondeur de 100 mi, letest s'effectue a une pression de 6 bars @ la surface, sachant que la pression de service ou d'utilisation des sondes géo- thermiques ne dépasse pas 2 bars. Quelques fabricants utilisent le systeme de «vase ouvert». Dans ce cas, les son- des géothermiques ne sont pas dans un circuit sous-pression, 67 ues capreurs © ‘ot rosullat final, Le regard permet de raccarder les Sondes pour les connecter sur un collacteur, LE COLMATAGE DU FORAGE Le colmatage du forage, une fois la sonde installée, est un point essentiel concernant la réalisation d'une sonde géothermique. Le remplissage des forages a pour but: * déviter les trous d’air (isolant thermique) ; * de permettre la circulation d'eau (amélioration recharge thermique) ; © d’optimiser les échanges thermi- ques entre le terrain et la sonde géothermique ; * disoler les aquiféres traversés ; * de fournir une protection contre les infiltrations de surface; Le rebouchage de l'ouvrage doit se faire en totalité avec une cimentation. Cette cimentation ne doit avoir aucune inci- dence sur l'environnement du forage (nappe phréatique, etc.), Par ailleurs, elle doit étre réalisée de bas en haut (depuis la base du forage jusqu’a environ 1 ml de la surface, afin de faciliter la réalisation de la tranchée et le raccordement de la sonde géothermi- que) en utilisant un tube «perdu» pour garantir une cimentation complete. Le gravillonnage est proscrit dans tous les cas de figure, méme en présence de nappe phréatique ou d’eau souter- raine. La cimentation ne sera alors pas imposée sur toute la hauteur du forage, en cas de pertes totales; mais, dans la mesure du possible, elle est viverment recommandée. Si le foreur est confronté & une perte totale sur toute la hauteur, il confirme cette perte en la mentionnant dans le rapport de chantier: il indique la profon- deur surla coupe géologique et la quan- tité de ciment injecté en perte totale. Les coulis de remplissage (cimentation) doivent étre adaptés aux sondes géo- thermiques et doivent garantir conducti- vité thermique, étanchéité et résistance mécanique. Ils doivent étre conformes ala norme NF X 10-950. € CALCUL DES PUISSANCES Pe Cae ieee ree ray LE EOS ENNEeE D'UNE SONDE GEOTHERMIQUE De méme maniére que pour le captage horizontal, pour connaitre la dimension du capteur vertical (longueur des son- des géothermiques) qui sera nécessaire au fonctionnement de la pompe & cha- leur, il faut calculer la puissance frigo- rifique de la pompe a chaleur. Pour cela, il faut connaitre: * la puissance chaud ; * la puissance électrique ; * le débit d’extraction. En moyenne, il est possible d'obtenir une extraction de chaleur spécifique de 50W/ml de sonde geéothermique, pour 1 800 h de fonctionnement par an (mode chauffage). Le dimensionnement des sondes géothermiques dépend des. conditions géologiques et hydrogéologi- ques, Il doit étre réalisé soit par un foreur qualifié qui connait bien la région dans laquelle sont réalisés les forages, soit par une entreprise de chauffage spécialisée dans ce type d’ouvrage et qui travaille en partenariat avec un foreur agréé Pee Ue eg toon oe ee se eae ey COSC Lene ce CR iru ok Cuan e CRD a ed ae an eee Re ia ea) eee CuLS rata earn KO) eke CE ee eee Der ery P frigorifique (W) = P chaud (W) -P CUT) ee Ce ey eer eu eee a Oe Ons Une et ents SOIE rr ees Les capteurs @ Potentiel en fonction du type de sol Pau emraaataaly Leo Mea ete aaa PERIODE DE NLT CTA 00 H/AN ‘Sous-sol pauvre (sédiment sec et A < 1,5 W/lm KI) 25 Wim 20 Wim ‘Sous-sol normal et sédiment saturé d'eau 1,6 SF aller plus loi Dans ce systéme, la PAC est enterrée & Tex- \érieur et intégre parfois le circuit de chaut- fage. Dans ce cas, il faut veiller & bien isoler les tubes de chaulfage qui passent dans la terre sous peine d'enregistrer d'importantes pertes de calories, XX © important Tee eet eae oe) Orono neu dimensionnées de la méme maniére Cre eee auc) POE Cake ee ek cs Cee ee tea norme VDI 4640, p. 69) sous peine Ree Reel aCe Clee) ee tenes Ree eer uta tater Cee ie eet ee onan La pompe a chaleur étant enterrée dans le sol, il faut porter une attention parti- culiére lors de la mise en ceuvre (pour lévacuation de l'eau, etc). En termes d'entretien, on peut comprendre aisé- ment que le fait que ces PAC soient a Vextérieur, et enterrées, ne facilite pas lentretien ou le service aprés vente. Ce systéme contenant une quantité importante de fiuide frigorigéne (plus de 2 kg), un contréle d’étanchéité devra &tre effectué lors de la mise en service. Un entretien annuel est obligatoire afin d'effectuer un test d’étanchéité du cir- cuit frigorifique. Il doit étre réalisé par un professionnel possédant une attes- tation de capacité pour la manipulation des fluides frigorigénes. ll existe pas @ ce jour de norme ou d'avis technique pour réglementer cette technique. + Extrait de décret 2007-737 du 7 mai 2007 «Le détenteur d'un équipement dont la charge en fluide frigorigene est supérieure & 2 kg fait en outre procéder, lors de sa mise en service, & un controle d’étanchéité des éléments assurant le confinement du fluide frigorigéne par un opérateur remplissant les conditions prévues au titre IV du présent décret. Ce contrdle est ensuite périodique- ment renouvelé. » hae ay cis Be aa aleve le Lel a LES ASPECTS GENERAUX Le systeme de captage sur nappe phréatique consiste a récupérer 'éner- gie (les calories) contenue dans l'eau (forage artésien). Leau est puisée dans un premier forage (puits) a l'aide d'une pompe immergée. Ensuite, l'eau, refroidie d'environ 3 a 5 °C, est rejetée dans un second forage artésien. A la différence d'un capteur horizon- tal ou d’une sonde géothermique ver- ticale, ce systéme met a profit la nappe phréatique Comme le systéme par sonde géo- thermique, le captage par nappe 1 tes capreurs @ phréatique utilise une énergie stable quelles que soient les conditions cli- matiques extérieures. En effet, a partir d'une profondeur de 10 m, la tempéra- ture de l'eau des nappes phréatiques ne varie que tres Iegérement (10 °C en moyenne). © Waterkotte Exemple de captage sur nappe phréatique Contraintes par rapport aux autres capteurs: * Ce type de captage nécessite la pré- sence d'une nappe de surface avec un débit suffisant et stable dans le temps. Si le débit n'est pas suffisant, la PAC ne peut pas fonctionner. * Un entretien régulier est a prévoir pour nettoyer |’échangeur primaire des impuretés amenées par l'eau. Une analyse de la qualité de l'eau doit étre réalisée préalablement par un laboratoire afin de déterminer le type d’échangeur a utiliser. LA CONSTITUTION D'UNE NAPPE PHREATIQUE La pluie ne fait pas que tomber. Une partie de cette eau glisse sur la sur- face du sol pour former des ruisseaux ‘ou des lacs, une autre est utilisée par la flore, une autre encore s'évapore et retourne dans l'atmosphere, et le reste est absorbé par le sol. Imaginez que vous versez le contenu d'un verre d'eau sur un tas de sable. OU va l'eau? Elle va occuper l'espace entre les grains de sable. On appelle eau souterraine l'eau qui se trouve sous terre ainsi que dans les cra- quelures et les interstices de la terre, du sable et des roches. Leau souterraine svaccumule (et se déplace lentement) dans les couches de terre, de sable et de roches que l'on nomme aquiféres. Les aquiféres sont généralement constitués de gravier, de sable, de grés ou de roches fissurées comme Ie cal- caire. Ces matiéres sont perméables car leur structure présente un certain nombre diinterstices a travers lesquels eau peut s’infiltrer. La vitesse a laquelle |'eau souterraine s'y infitire dépend de la taille des espaces présents dans le so] ou dans la roche et de la qualité des liaisons qui existent entre ces espaces. La zone de l'aquifére dans laquelle l'eau s'accumule est appelée zone saturée ou ~ Cours d'eau zone de saturation. Dans la zone satu- . fée, toutes les fissures des roches et tous les espaces dans la structure des roches ou de la terre sont remplis d'eau. LES TEMPERATURES DE FONCTIONNEMENT Ce systéme est donné pour un régime d'eau de 10/6 °C selon la norme NF EN 14511. Il n'est toutefois pas rare de voir fonctionner ce systéme a des tempéra- tures se situant entre 8 et 12 °C, voire plus dans certaines conditions (nappe plus chaude), ues capreurs @ (0) ATTENTION! Cee eee TTY Plone eet n at Meo cutee utd fonctionnement des autres types Ceres Oa OM ee Curis CCC etter tg eee cra ren Se eer eau ee eens Reece eet ace Pre ene ra eesti peg eee Re tacet yo) ne tiennent pas compte de I’énergie Dieter eR ees de la pompe immergée qui sert a remonter l’eau du forage ou cree eu chute Détail c6té nape phréatique « systéme eauleau» LA DISTANCE ENTRE LE PUISAGE ET LE REJET Il faut respecter une distance de 15 mi entre le prélévement et le rejet afin déviter une interférence thermique et hydraulique, et de tenir compte de "écoulement naturel de la nappe d'eau souterraine. Distance entre as forages d'eau LE CALCUL DU DEBIT DE PRELEVEMENT Les méthodes de calcul sont les mémes que pour les autres types de captages. En effet, pour connaitre le débit de prélevement et donc du rejet qui sera nécessaire au fonctionnement de la pompe a chaleur, il faut calculer la puissance frigorifique. Pour cela, il faut connaitre la puissance chaud et la puissance électrique. LARELATION PUISSANCE ET DEBIT Contrairement aux autres types de cap- teurs (horizontaux ou sonde géothermi- que), il n'y a pas de notion de puissance maximale extraite du sol. Ici, la puis- ance frigorifique de la PAC est four- nie par le débit. On parle alors de débit massique de l'eau. Qm = (Pf x 3600) / (Cp x AT) * Qm = débit en mh * Pf = puissance frigorifique de la PAC * Cp = puissance calorifique spécifique de l'eau 4187 kd/kg.K * AT = différence de température nom. 4 K et maximale de 6 K Exemple pour une PAC de 10 kW frigo- rifique : Dabit = (10 x 3 600) / (4,187 « 4) = 2,15 mh © CALCUL DES PUISSANCES CN CSE choc Geman eee eau Pe een teas areas eet ee rece eee Cee een (ene ncet anee a EO Peer oe eee ea eet nur Se Prete a en aol CCR Tie elo eects Peet eee A) Peg ete) ©) METHODE SIMPLIFIEE ae ge ig See Rae nn st Sota ier eatin Se aC et Set Oe Rem CUTTY Dee er a eee) ecu een De ee eect ts Tee ee era Mae (Le résultat est moins précis, mais Cee ie eu ey Pica) LA FAISABILITE La faisabilité d'une solution de captage ‘sur nappe phréatique (eau/eau) dépend essentiellement du lieu ot se situe le projet. En effet, en France, toutes les régions ne se valent pas en termes de s0us-sol et donc d’aquiféres. Linventaire des nappes phréatiques est 6tabli par le BRGM (Bureau de recher- ches géeologiques et miniéres). II existe également une base de données des eaux souterraines (www.ades.eau- france fr) L + A savoir Le site www.geothermie-perspectives fr met disposition des informations spéciiques Pour les régions Ile-de-France, Centre et Lorraine. L-— Les capreurs @ LE TEST DU DEBIT Ce type de captage nécessite la pré- sence d'une nappe de surface avec un debit suffisant et stable dans le temps. Afin de s'assurer que |e débit est suf- fisant, il convient de réaliser un test de pompage durant deux ou trois jours. Une pompe a chaleur eau/eau exige environ 2001 d'eau par heure pour chaque kilowatt frigorifique, avec une différence de température d’environ de 4K. Le niveau hydrostatique ne doit pas se situer & plus de 15 ml du sol, car la demande énergétique de la pompe dalimentation pourrait alors s'avérer trop élevée et pénaliserait le rendement de l'installation. | est trés fortement conseillé de faire installer un contréleur de débit! Dans |e cas d'une rénovation, si l'on souhaite utiliser un puits existant, il est préférable d'installer une pompe immer- gée exclusivement réservée a la pompe chaleur afin d'optimiser le rendement global du systéme. Si vous choisissez de conserver une pompe a eau existante trop puissante, car servant a d'autres usages {alimenta- tion d'eau du jardin, arrosage, maison, etc), il faudra veiller a ce que la pompe @ chaleur ait bien le débit nécessaire & son fonctionnement. LA QUALITE DE LEAU Une analyse de la qualité de l'eau doit étre réalisée par un laboratoire afin de déterminer le type o’changeur (évapo- rateur de la pompe & chaleur) & utliser. La résistance des échangeurs a la cor- rosion, due aux composants de l'eau, est donnée dans des tableaux par les fabricants (voir ci-dessous). Pour proté- ger I’échangeur contre cette corrosion, certaines valeurs ne doivent pas étre dépassées, La qualité de l'eau peut varier au cours de l'année, par exemple en raison d’une exploitation agricole des terres (6pan- dage des boues ou pollution d'une nappe phréatique). Il est done nécessaire de réaliser une analyse de l'eau tous les ans ou au moins tous les deux ans, Exemples de valeurs pour équipement Waterkotte ues capreurs @ Exemples de valeurs pour équipement Alpha Innotec Pears Cian Saturation de loxygane dans l'eau < 25% Concentration d’oxygéne dans 'eau <2,9 mg/t Valeur du pH >6 Teneur en fer <0,2 mgfl Teneur en manganése <0, mg/l ‘Teneur en chiorure: < 300 mg/l ‘Teneur en chlorure libre <5mg/l LE MONTAGE HYDRAULIQUE LE SYSTEME DIRECT Dans ce montage hydraulique, Yeau de la nappe phréatique passe directe- ment dans léchangeur de la pompe a Beier ne Ee a9 ren ne DANS LEAU ESO sae ee ene chaleur. ‘Valeur pH 7-9 6-10 llexiste deux montages hydrauliques de — C'est un montage hydraulique tres sim- Index de saturation SI =02<0<402 | Pasa i até . . a (Gotta pr-Werd * Faison la pompe a chaleur cété nagpe phréa- ple, mais il comporte un inconvénient Dureté totale dH 8-15 6-15 tique: le systéme direct ou le systeme majeur de sécurité. En effet, comme Conductibilité usvem 10.500 Foe a ciate indirect. l'eau passe directement dans |'évapo- Substances fitrées mg/l 30 <30 Chiorures (Cl) mg/l ‘Aurdessus de 100°C, pas de chiorure admissible cps Ghiore libre mg/ <08 <0) Suifure e’hydrogéne mg/l < 0,05 Pas de 8) recommandation “Ammoniaque mg/l <2 Pas de (NHYNH,) recommandation Sulfate (S0.) mgt =100 < 300 Bicarbonate (HC0,) malt <300 Pas de recommandation Bicarbonate/Suitate mail >t Pas de recommandation Sulfide (S,) malt a <5 Nitrate (NO mg/l <100 Pas do recommandation Nitrate (NOD mai <04 Pas de recommandation Fer, dissous (Fo) malt <02 Pas de recommandation Mangandse (Mn) ng <0A Pas do recommandation ‘Acide carbonique libre maf <20 Pas de (co) recommandation 80 Systeme cirect al rateur de la pompe a chaleur, elle n'est pas protégée d’un percage éventuel de celui-ci, di a la composition corrosive de l'eau. Si pour différentes raisons l'échangeur vient & se percer, l'eau passera dans le circuit frigorifique. Dans ce cas, la conséquence est importante, car en général tout le circuit frigorifique est a changer ('évaporateur, mais aussi le détendeur, le filtre déshydrateur, voire le compresseur, etc), Si les fabricants émettent des réserves. sur ce montage hydraulique, il n’est pas rare de le trouver sur le marché car il colite généralement moins cher que la solution indirecte (avec un échangeur de séparation). LE SYSTEME INDIRECT (CONSEILLE) C'est en général la solution recomman- dée par les fabricants, car elle protége la pompe a chaleur. Dans ce montage hydraulique, l'eau de la nappe phréatique passe dans un échangeur de séparation. Ce montage hydraulique permet de protéger la pompe a chaleur méme si léchangeur de séparation se retrouve percé par l'eau de la nappe phréatique. Le circuit intermédiaire Le circuit intermédiaire (entre I'échan- geur de séparation et |'évaporateur de la PAC) est rempli avec de lantigel (protection de -5 a - 10°C). Un cir- culateur permet de transférer |'éner- gie de l'échangeur de séparation vers la pompe a chaleur. Généralement, on Systéme indirect 82 retrouve aussi dans ce circuit intermé- diaire un vase d'expansion et une sou- pape de sécurité. Le cété nappe phréatique Dans la mesure du possible, aucune particule de matiéres solides (sable, etc.) ne doit parvenir dans |'évaporateur de la pompe & chaleur ou dans l’échan- geur de séparation. Un filtre & maille (généralement de 0,8 mm) fait partie des fournitures pour ‘toutes les pompes a chaleur eau/eau et doit étre monté a l'entrée de la source de chaleur avant 'échangeur. Les filtres ne doivent en aucun cas étre retirés de linstallation des PAC. Les capreurs @ Le Code minier implique, sous réserve de réglementations locales plus strictes: * la déclaration de tout forage supérieur & 10 m de profondeur (cette déclaration est faite par le foreur); * une autorisation (donc enquéte publique avec établissement d'un document d'incidence) pour tout ouvrage supérieur 4 100 m de profondeur. Les Drire (Directions régionales de l’in- dustrie, de la recherche et de l'environ- nement) gérent le Code minier: www.drire.gouv.r Les professionnels (foreurs, bureaux d'études sous-sol, etc.) doivent connai- tre ces démarches. + Pertes Aujourd'hui, la qualité de fabrication des échangeurs permet de r’avoir que tres peu de pertes (1 a 2 °C au plus) si 'échangeur est bien dimensionné. II y aura donc peu d'inci- dence sur le rendement de la PAG! LES ASPECTS ADMINISTRATIFS La réglementation concemant la réali- sation d'un forage est encadrée par le Code minier et le code de renvironne- ment (loi sur reau). 83 LE CODE DE CENVIRONNEMENT Dans le cas oll la nappe n'est pas consi- dérée comme un git géothermique au sens du Code minier (livre ll, titre 1” «loi sur eau»): * la réalisation/utiisation d'un forage/ puits pour la géothermie eau/eau est considérée comme un usage non domestique de l'eau (en particulier si le prélévement est inférieur & 1 000 m*%an); partir de 1 000 m*van d’eau prélevée (qu'il y ait réinjection ou non), les PAC sur nappe sont soumises a déclaration ou autorisation au titre de la loi sur l'eau; * annexe du décret 93-743 qui sintitule «Nomenclature des opérations soumises a autorisation ou a déclaration en application des articles L214-1 4 L214-3 du code de l'environnement» précise les ouvrages soumis a déclaration indépendamment des débits prélevés (rubrique 1.1.1.0) et les ouvrages soumis a déclaration ou autorisation en fonction des debits prélevés (rubriques 1.1.2.0, 1.2.1.0, 1.2.2.0 et 1.3.1.0). La rubrique 1.1.1.0 est applicable aux opérations de pompe & chaleur sur nappe. Elle concerne tout sondage, forage, y compris les essais de pompage, création de puits, douvrage souterrain, non destiné @ un usage domestique, exécute en vue d'effectuer un prélévement temporaire ou permanent dans les eaux souterraines y compris les nappes d'accompagnement de cours d'eau. Ces ouvrages sont soumis @ déclaration. Il convient également de contacter I'Agence de leau pour les taxes de prélevement et/ou de rejet qui peuvent exister dans certaines régions. LES NORMES Les forages d'eau doivent étre réalisés en conformité avec les normes: © NF X10-999 « Forage d'eau et de géothermie — Réalisation, suivi et abandon d’ouvrage de captage ou de surveillance des eaux souterraines réalisés par forages»; FD X10-980 « Forage d'eau et de géothermie - Réalisation, suivi et abandon d’ouvrage de captage ou de surveillance des eaux souterraines réalisés par forages — Démarches administratives ». LA CONDITION DE REJET DE LEAU Aprés avoir utilisé [énergie contenue dans leau, il faut la rejeter dans un endroit capable de recevoir le débit uti- lisé. Dans la mesure du possible, l'eau doit 6tre rejetée dans le milieu dans lequel elle a été prélevée. * Systemes a deux forages: l'eau est prélevée dans un premier forage pour étre ensuite rejetée dans un second. Rejeter dans |'aquifére dorigine est bien évidemment la solution la plus satisfaisante du point de vue de l'environnement, car elle évite le gaspillage de l'eau soulerraine. * Systémes a un seul forage: l'eau est prélevée dans un forage pour tre rajetée dans une riviére, un plan d'eau ou un réseau d’eaux pluviales (sice type de rejet y est toléré). 84 Les capreurs @ * une riviére (exemple; un moulin avec une riviére dessous) ; = Démarches Les forages sont soumis a des réglemen- * un fleuve; tations nationales et locales. Avant d'envi- . i sager un tel projet, il faut faire le point sur Unites Ol autique cstul-clsaitesse les démarches administratives entrepren- grand). dre et contacter un spécialiste (hydrogéolo- Toutes ces sources doivent bien sir gue agréé, Bureau de recherches geologi- ‘ ques et miniéres [BRGM], bureau a'études faire l'objet d'une étude et sont sou- specialise) mises a déclaration, voire autorisation. Pour cela, il faut se rapprocher des ser- vices administratifs compétents. LES AUTRES SOURCES 5) ( re: DE CAPTAGE D’EAU CAPTAGE D’EAU oF Mauvais préjugés... Certaines personnes pensent que l'on peut utiliser Yeau d'une piscine comme source! Crest bien sir impossible car la pompe & chaleur refroidit 'eau et il faudrait tr8s peu de temps pour obtenir une belle patinoire! Pour le systéme eau/eau, il est possible de prendre I'énergie dans d'autres sour- ces que la nappe phréatique, comme: 85 QUEL MODE age NUNC 3 ee Le choix du systéme d’émission de chaleur a Vintérieur de habitation est important, car il va définir non seulement le confort mais aussi le ~ rendement de la pompe a chaleur, et donc les consommations. En effet, en fonction du mode de res- titution des calories, la température de sortie d'eau de la PAC est plus ou _ moins élevée. Nous allons développer les émetteurs suivants : * le plancher chauffant; S radiateurs a eau chaude; * les ventilo-convecteurs. LA SENSATION DE BIEN-ETRE Notre confort n'est pas directement lié & une température intérieure, on parle dailleurs plus de «sensation de bien- 88 tre» car il s'agit bien d'une sensation. Cest le choix de lémetteur de chauf- fage qui va la définir. Nous pouvons convenir que chauffer un logement aux environs de 20 °C serait une température dite «de confort», et pourtant cette température d’air ne don- nera pas la méme sensation de confort selon que les parois du local sont plus ou moins bien isolées. En effet, le corps humain est sensible & la température des parois du local (vers lesquelles il rayonne). Ces parois sont d'autant plus froides qu’elles sont mal isolées. C’est le phénoméne dit de «parois froides». © cas pRATIQUE Suen ee Res Cee eee Te eed eee) Aeon bY; DECC rN ae a ed Manos Om Ma Ce seemed Der ieee hee Tits Pcie eee eee nue ney Peek agate ec Regen set eee chauffer les parois (murs, sol, Pe men Pour évaluer trés simplement la tem- pérature résuttante, il suffit de prendre la température ambiante et la moyenne des températures des parois (sol, murs, etc), et de diviser par deux: T résultante = (T ambiante + T moyenne des parois) / 2. INSTALLATION ET BALLON TAMPON Selon le type d’émetteur (plancher chauffant, radiateur, etc.), il est par- fois nécessaire diinstaller un ballon tampon. Cela permet de stocker une réserve dieau chaude destinée a accumuler l'énergie fournie par la pompe a chaleur et éviter les cycles courts. Cette installation s'impose quand la pompe a chaleur ne pourra pas (en fonction des usages) évacuer moins des deux tiers des calories qu'elle peut produire, et donc provoquer des pan- nes sur celle-ci. Elle s'‘impose donc: * lorsqu'elle est sur des radiateurs ; * lorsqu’elle est mixte (par exemple plancher chauffant au rez-de- chaussée et radiateurs a I’étage) ; 8a LES EMETTEURS DE cHaLEUR @) * avec des ventilo-convecteurs; * avec une PAC en reléve de chaudiére; * avec un plancher chauffant dont la régulation piéce par piéce est gérée Par des thermostats agissant sur des servomoteurs, électrovannes (qui vont diminuer ou fermer le débit). ) ele A savoir. On peut se passer de I’installation d'un bal- lon tampon sur une installation d'une PAC ‘sur un plancher chauffant dont la regulation piéce par piéce est manuelle (réglage des debits via le collecteur de chauffage). | NX CAPACITE La valeur recommandée pour le dimen- sionnement du volume du tampon est de 12 & 35 /KW de puissance maxi- male de la pompe a chaleur. MONTAGE HYDRAULIQUE ll est possible de monter un ballon tam- pon soit en série (généralement sur le retour), soit en paralléle (solution la plus courante). Raccordé en paralléle avec la pompe a chaleur, il offre également une solu- tion pour le découplage hydraulique (comme une bauteille de découplage). a = Schoma d'une installation avec un circuit plancher chautfant avec vanne-mélangouse el un circuit radiateur direct © CAS D'UNE INSTALLATION MIXTE: PLANCHER CHAUFFANT 35 °C AU RDC ET RADIATEURS 55 °C A L’ETAGE PETRUS eC e Cr uname ts cea aie are tay eau Cs eC URC Um CUP red RCM eC emer tier eee Crea Cnn tng Cele Ce gee eee eee een cet See Ca ae ee Ue enn eeeiia t elects Pee Oe CR o ee et en ca eee nce nit Sent ee cud le Cee Pe Cake eel 30 LE PLANCHER CHAUFFANT Le plancher chauffant 4 eau basse température est le systéme de chauf- fage le mieux adapté aux énergies renouvelables et donc aux pompes a chaleur géothermiques ou aérother- miques. En effet, comme il fonctionne a basse température (35/40 °C de départ d'eau), le rendement de la pompe a chaleur sera trés optimisé. Plancher chautfant Acome avant coulage de la chape liquide a1 Les EMETTEURS DE cHaLeuR @) Le plancher chautfant convient & tous les types de constructions neuves et de rénovation. Il assure un confort thermi- que absolu dans la maison individuelle. POUR QUELS AVANTAGES ? Le plancher chauffant diffuse une cha- leur homogne et procure un air sain II évite le désagrément des carrelages froids (28 °C de température de surface maximale autorisée par le DTU 65.14, ce qui correspond & peu prés a la tem- pérature de la surface de la peau). Le chauffage par le sol permet d'éliminer humidité des murs et des tapisseries Il évite également les déplacements de poussiéres (pas de ventilation), ce qui est particuligrement bénéfique pour les asthmatiques car environnement est sain. Pour une méme sensation de confort, le plancher chauffant permet un abais- sement de la température de la piéce de 2 °C par rapport a un chauffage par radiateurs... et consomme d’autant moins. F A cetenir.. Ce systéme permet de faire des économies d'énergie car les températures de fanction- nement sont faibles (au plus 85 a 40°C de depart d'eau) et le rendement COP de la pompe a chaleur est irés élevd. LA REGULATION Avec un plancher chauffant & eau chaude, on peut réguler la température piéce par piéce. Cette régulation s'effectue: * soit 4 l'aide de thermostats agissant sur des servomoteurs, électrovannes qui vont régler le débit (ce type de régulation impose l'installation d'un ballon tampon); * soit manuellement, en réglant le debit pour chaque circuit au niveau du collecteur de chauffage (pas besoin de ballon tampon). © QUELLE TEMPERATURE POUR QUELLE PIECE ? Pg a ee POU ce oa ace em ge CEM DE uu acd de 18°C. Pour la salle de bain, la température Cee ae eae ety CS Ca ea tt Eerie CCRC appoint afin de ne Meets eens LA MISE EN (EUVRE LETUDE DE DIMENSIONNEMENT La pose d'un plancher chauffant s'ef- fectue d’aprés un plan et une étude de dimensionnement réalisés généra- lement par un bureau d'études. Cela 2 permet de calculer pour chaque cir cuit les pertes de charges, la puissance émise, le débit, le pas de pose a res- pecter, etc. LA LIAISON PLANCHER CHAUFFANT/PAC Les liaisons entre les différents collec- jeurs (nourrices) du plancher chauffant et la chaufferie doivent tre dimension- nées correctement pour éviter d’avoir de trop grandes pertes de charge. En régle générale, ces liaisons sont ins- tallées avant le coulage de la chape de ravoirage (avec les gaines électriques et les alimentations d'eau du logement). Elles ne doivent pas étre installées sur les dalles d'isolation avec les tubes du plancher chauffant (extrait DTU 65.14: Canalisations horizontales — La coexis- tence de toute canalisation, cable ou fourreau est prohibée dans les dallages chauffants). LA PREPARATION DU SUPPORT La surface du support qui va recevoir le plancher chauffant doit étre horizontale et sans irrégularités, débarrassée des gravats, exempte de crotites de ciment ou de platre. Aucune gaine, ou autre, ne doit dépasser. LA POSE DE L'ISOLANT PERIPHERIQUE Lisolant périphérique (joint de bordure) est placé le long des murs et autres par- ties de batiments, notamment les huis- series, piliers, poteaux, etc. Les EMETTEURS DE cHALEUR @) Exemole de plan de pose réalisé avec le logiciel AcoSoit d’Acome: Tells anti-retrait Dalle béton (sinécessaire) (DTU 65.14) (ou chape fluide (A Revétement de sol (Y) M8 mm a a de réservation (X) Ravoirage (si nécessaire CPC 2808 et NF 61-203) Mur / cloison 0 Dalle & plots Novacome évolution (1-200 mm x 80 mm) ‘Coupe de plancher chaufiant hydraulique avec enrobage béton ou chape fluide (dalles & plots Novacome éyolution) 93 @Acome La bande disolation périphérique doit aller du plancher support jusqu’a la sur- face finie du plancher, et étre réalisée en matériaux résilients d’une épaisseur minimale de 5 mm. Lisolant périphérique sert & désolida- riser la chape recouvrant les tubes du plancher chauffant. LA POSE DES DALLES D'ISOLATION Lépaisseur des dalles isolation dépend du type de construction (composition du support: hourdi isolé ou non, terre- plein, sous-sol, etc). La réglementation thermique définit un coefficient de résis- tance thermique minimal a respecter en fonction des différents supports. Il est évident que plus on isole, moins il y ade déperditions. Les dalles diisolation servent entre autres a désolidariser la chape recou- vrant les tubes du plancher chauffant. Elles existent sous deux formes avec ou sans plots (dalle plane), Contrairement a ce que lon entend Dalles disolation planes et isolant périphérique fréguemment, il n'y a pas de différence de transmission de chaleur (flux ther- mique) entre une dalle a plots et une dalle plane, Les plots servent unique- ment a maintenir les tubes et a les pro- téger avant le coulage de la chape. Ils. ont le méme réle que les agrafes utili- sées avec les dalles planes. Les dalles disolation peuvent étre constituées de polystyréne expansé moulé, ou de polyuréthane. Dans tous les cas il est impératif que ces dalles possadent un coefficient de compres- sibilité conforme a la norme, car des isolants trop compressibles pourraient entrainer des ruptures de la chape flottante. LA POSE DES TUBES Les tubes de plancher chauffant sont constitués de polyéthylene réticule (PER). Ils existent également en multi- couches (utilisation des tubes en mul- ticouches est moins répandue car elle est plus onéreuse) ll existe deux diamétres de tubes: 16/20 ou 13/16 mm. Le choix entre ces deux diamétres est lié exclusivement aux pertes de charge de l'ensemble des cir- cuits, Dans I'habitat individuel, on utilise essentiellement les tubes de diametre 13/16 mm, le diametre 16/20 mm étant plutét réservé au tertiaire. Avec les tubes de diamétre 13/16 mm, il est conseillé de limiter la longueur des tubes de chaque circuit a 120m afin d’éviter des pertes de charge trop importantes. || est important de respecter le pas de pose calculé piéce par piéce dans "étude de dimensionnement. Ce pas entre les tubes peut aller de 10 430 cm Il dépend du revétement de sol, de la température d'eau et de la tempéra- ture de surface (qui ne doit pas dépas- ser 28 °C). Racoordement des tubes @ un collecteur 95 LES EMETTEURS DE CHALEUR Tous les circuits de tubes sont raccor- dés un ou plusieurs collecteurs (nourri- ces), Ils doivent étre remplis et mis sous pression avant le coulage de la chape. |l est conseillé d'installer des contréleurs de débit afin c’effectuer ou de contréler les régiages pour chaque piéce confor- mément a l'étude de dimensionnement. LE COULAGE DE LA CHAPE D’ENROBAGE La chape qui enrobe les tubes du plan- cher chauffant doit étre conforme aux exigences du DTU 65.14. Les chapes d’enrobage les plus utilisées sont les cha- pes en béton et les chapes fluides ou liquides. Dans le cas d'une chape d’enro- bage béton, il est nécessaire d’ajouter un adjuvant au béton pour le fluidifier, 4 Coulage d'une chape fuide Finition d'une chape fuide LA PREMIERE MISE EN CHAUFFE Une premiére mise en chauffe est obli- gatoire avant la pose des revétements de sol pour les planchers de type A: chape béton, chape fluide ou liquide (avec un revétement de sol collé direc- tement sur la chape d’enrobage). Conformément au DTU 65.14, la pre- miére mise en chauffe doit étre effectuée au moins 21 jours aprés la réalisation de la dalle dans le cas d'une dalle en béton (ou en accord avec les instructions du fabricant), et aprés un minimum de 7 jours dans le cas d'une dalle @ base anhydrite. FA savoir.. | Lapremiére mise en chauffe commence avec Un fluide & une température comprise entre 20°C et 25 °C; elle doit étre maintenue pen- dant au moins trois jours. Ensuite, la tempé- rature maximale de service doit étre atteinte et maintenue pendant au moins quatre jours supplémentaires, / Cette premiére mise en chauffe est facultative pour les planchers de type C (chape d’enrobage + chape de scelle- Ment pour revétement de sol) et pour ceux de type A a revétements scellés désolidarisés, 96 LA PARTICULARITE DES PLANCHERS CHAUFFANTS « GAZ» ll est préférable o’éviter d'installer un plancher chauffant contenant du fiuide frigorigane (systémes sol/sol) car il ne pourra pas étre raccordé et fonctionner avec une autre énergie qu’un capteur & détente directe. Les tubes en cuivre de ces planchers chauffants ont un diamétre plus petit que le plancher chauffant @ eau chaude (tubes en polyéthyléne). On ne pourra done jamais faire circuler de Peau a |'in- térieur (cela imposerait des circulateurs trés puissants pour contrer les pertes de charge du tube). De plus, avec les systémes sol/sol, il n'est pas possible de faire une régu- lation pidce par piéce dans la maison car il n'y a généralement qu'une, voire deux boucles. On ne peut done régu- ler qu'une ou deux zones de chauffage (partie jour, partie nuit). / F A cetenir.. Catte technologie impose de rester A vie avec un systéme gaz/gaz. II ne sera pas pos- sible de faire évoluer le mode de chauffage du logement vers une autre énergie (solaire, géothermie eau, chaudiére bois, etc.) alors qu'un plancher chauffant & eau peut étre raccorde sur toutes les énergies. \ LES NORMES Comme toute autre solution, le plan- cher chauffant répond a des normes: * NF DTU 65.14 — Exécution de planchers chauffants a eau chaude (CSTB); * CSTB - Cahier n°3164 des prescriptions techniques sur la conception et la mise en ceuvre des planchers réversibles 4 eau basse température. LE PLANCHER CHAUFFANT/ RAFRAICHISSANT Si le plancher sert a chauffer un bati- ment, il peut également le rafraichir en Dériode estivale. Pour cela, il suffit de faire circuler de feau froide (d’au moins 18 °C) a l'intérieur. Pour éviter le risque de condensation d'un LES EMETTEURS DE CHALEUR @)) Plancher, il faut respecter la température minimale de départ d'eau autorisée par la norme selon les zones géographiques: Le plancher chauffant/rafraichissant permet de baisser la température inté- rieure de 2 a3 °C. Labaissement de la température parait faible mais la sensation lorsqu’on entre dans une maison rafraichie par le plan- cher se rapproche de celle ressentie lorsqu’on entre dans une vieille maison en pierre. Le phénoméne de condensation d'un plancher chauffant est directement lié a la température de départ, mais pas seulement. Le systéme de venti- lation, la conception et lorientation du logement, et l'activité des personnes sont autant de facteurs pouvant favo- riser la condensation d'un plancher chauffant/rafrafchissant. Le rafraichissement fonctionne bien mais il est souvent mal régié par les ins- tallateurs (donc risque de condensa- tion) car il faut comprendre comment et surtout & quelle température se forme le «point de rosée». Températures minimales de départ d’eau autorisées ra aera TEMPERATURE MINIMALE DE DEPART D’EAU fe fa mer du Nord et de 'océan Atlantique au 19°C ord de lembouchure dela Loire (largeur 30 kim) Zone cétiére de Focdan Atlantique au sud de 'embouchure de la Loire ot me ‘au nord de 'embouchure de la Garonne (largeur 60 km) Zone ctiére de Focdan Atlantique au sud de lembouchure de la Garonne a Wargeur 50 km) Zone cbtiére méditerranéenne (largeur 60 km) 22°C Zone intérieure 18°C 7 Source: Cahier dv C576, fascicule w 3164 Diagramme de Motior ote \re oii ES k9 Appliquons le diagramme de Moller (voir figure ci-dessus) a l'exemple d’une maison en plein été avec une tempéra- ture ambiante de 26 °C et un taux d’hu- midité de 70% (humide). La méthode est la'suivante: * Regarder sur le diagramme au niveau de la courbe correspondant & 70% pour une température de 26 °C. © Suivre ensuite le trait bleu vers la gauche jusqu’a la courbe représentant 100% c’humidité (saturation). 98 * Puis descendre sur le trait vert pour tomber sur la température a laquelle le point de rosée va apparaitre. Dans ce cas, c'est a 21 °C. Dans cette piace a 26°C ambiants avec 70% d'humidité, si la température de surface du plancher chauffant des- cend en dessous de 21 °C, c'est inévi- table: le point de rosée va se créer et le sol va condenser. Pour ne pas condenser, il faut que la pompe a chaleur ait une régulation sur la loi d'eau (réglage de la température de leau en fonction de la température extérieure) afin de contréler en perma- nence la température de l'eau du plan- cher chauffant. Il est possible de connecter une sonde d'humidité pour essayer de maitriser ce phénoméne de condensation si la PAC le gére mal. + Conseil Un'est pas recommandé dutiiser le rafrachis- sement dans les pieces équipées en moquette ‘ou parquet, ainsi que dans les salles d'eau. Les EMerreurs ve cHateur @) UN PLANCHER CHAUFFANT POUR LA RENOVATION Si Installation d'un plancher chauf- fant classique n'est pas envisageable @ cause des hauteurs de réservation a prévoir, il en existe des spécifiques pour la rénovation, Aussi appelé plancher chauffant, il rec- quiert une technique dite «en solution séche», car il n'y a pas de chape qui recouvre les tubes. Il peut alors étre recouvert avec * un revétement sol stratifie * un revétement carrelage ou parquet callé. Plinthe Joint & dlasticté permanente Isolation périphérique ‘Mur / cloison, Plaque ciment collulase 2 tubos DN 12 CObiigation dadioirture une sous-couche dans e cas dela pose dun revdtemen en sol olan Coupe d'un plencher cheuffant sans chape Vivracome 39 © Acome Le réseau est constilué de deux tubes (diamétre 12 mm) logés dans la méme. rainure de dalle d'isolation {aller/retour). La circulation des flux est inversée pour permettre une diffusion homogene de la chaleur. Les tubes sont insérés dans les rainures des dalles disolation Les dalles diisolation et les tubes sont recouverts par une plaque de fibre- ciment collée et par une sous-couche PE/aluminium. Le parquet flottant est ensuite posé sur cette sous-couche. Le carrelage est collé directement sur la plaque de fibre-ciment. Le plancher chautfant est prét 2 recevoirle revétement de sol 100 Voici les principaux avantages de ce plan- cher chauffant en «solution séche» ; * Il nécessite une faible hauteur de réservation dans le sol. * Son poids beaucoup plus faible que celui d'un systéme traditionnel lui permet d’étre installé sur une mezzanine ou dans les maisons a ossature en bois. Les travaux d'installation sont trés rapides car il n'y a pas de temps de séchage de la chape a respecter. UN PLANCHER CHAUFFANT ECOLOGIQUE Quelques fabricants commencent a proposer des planchers chauffants hydrauliques plus respectueux de l’envi- ronnement, pour un habitat de qualité. Ce plancher chauffant est composé de matiéres naturelles, renouvelables ou recyclables: il répond aux attentes envi- ronnementales et sociétales actuelles. Il fait appel a un procédé de fabrication et a des matériaux écologiques: * dalles d'isolation thermique en liege: une matiére naturelle, sans addition de produits chimiques et une matiére recyclable, durable dans le temps, résistant a la compression; isolation périphérique recyclable ; * film recyclable (papier kraft hydrofuge) avec quadrillage pour la pose du tube; © tubes recyclables en polybuténe. Isolation pexinherique plane liege ues EMETTEURS DE cHaLeuR @) Tube PB 18x15 Coupe du plancher chautfant Eccthermacome MS NUT Ue) oS no RU CONVECTEURS LES RADIATEURS Lutilisation des radiateurs. avec les pompes a chaleur constitue un sujet @pineux... En effet, dans les batiments existants, les radiateurs n’ont pas été dimension- nés pour fonctionner avec une pompe @ chaleur. Lors de leur installation avec une chaudiére classique, ils ont été dimensionnés pour travailler avec une température d'environ 75 °C de départ d'eau. A l'époque, les énergies fossi- les cottaient beaucoup moins cher qu’aujourd’hui, la question ne se posait donc pas. Les pompes a chaleur actuelles (aéro- thermiques ou géothermiques), pour &tre rentables, doivent fonctionner avec une température maximale de 55 °C de départ d'eau. Dans le neuf, il est préférable dans la mesure du possible d’installer plutét un plancher chauffant & eau (basse tem- pérature inférieure & 40°C). En effet, les radiateurs & eau chaudle offrent un moins bon rendement. 2 F conseil Plus la température de départ d'eau de la pompe a chaleur est basse, moins on consomme d’énergie pour chauffer une | maison. LA FAISABILITE Linstallation d'une pompe a chaleur sur de vieux radiateurs & eau fonctionne, la nest pas le probleme. Celui-ci vient plu- t6t de la rentabilité du systeme. En effet, lorsqu’on décide de changer son systeéme de chauffage et que l'on se tourne vers les énergies renouvela- bles, c'est généralement pour faire des économies d’énergie. Il faut donc avant tout vérifier le dimensionnement des. radiateurs existants dans la maison (un radiateur n’a pas la méme puissance s'il travaille avec de l'eau a 75 ou a 55 °C). Pour cela, deux solutions: * Sil'on connait la marque et le modéle des radiateurs installés, on peut retrouver leur puissance & une température de fonctionnement donnée. Nous l'avons vu, les fabricants de radiateurs fournissent des tableaux avec les valeurs de correction des puissances. 102 * Siles radiateurs sont trés anciens et qu'on ne connait pas leur marque ni leur modéle, on peut arriver @ recalculer leur puissance @ une certaine température de fonctionnement donnée. Il faut relever leurs dimensions (hauteur, largeur, profondeur, nombre de. colonnes). re F conseil Pour retrouver la puissance d'un radiateur, consultez le site Internet www.atita.com. \ Pour que installation soit rentable, il est parfois judicieux de changer certains radiateurs ou d’en ajouter. Il vaut mieux installer une pompe a chaleur basse température, plutét que d’en installer une & haute température sur des radia- leurs existants qui sont dimensionnés au-dela de 65 °C de départ d'eau. A partir de 60 °C de départ d'eau, I'ins- tallation est bien souvent plus rentable pour linstallateur que pour le client. En effet, il est facile de comprendre que Les EMETTEURS DE CHALEUR ©) plus on descend la température de départ d'eau, plus on réalise des éco- nomies de chauffage. LA NORME NF EN 442 La puissance d'un radiateur est défi- nie en fonction d'un régime de tempé- rature d’eau bien précis: delta T 50K (AT 50 K). La puissance des radiateurs a eau chaude est définie par la norme NF EN 442, qui précise les caractéristi- ques dimensionnelles, les conditions d'utilisation (pression de service, type de raccordement) et les puissances thermiques. Toutes les documentations des fabri- cants la mentionnent. Cette norme fixe la puissance d’un radia- teur pour un régime d'eau a AT 50 K, ce qui permet de dimensionner un radia- ‘teur pour qu’il puisse couvrir les besoins thermiques (en watt) c’une piéce. « Te = température d’entrée = 75 °C Ts = température de sortie = 65 °C © Tm = température moyenne = (Te + Ts) /2 = 60°C * Ta = température de la piece & 1m50=20°C (} UNE SOLUTION ALTERNATIVE Ta een Cee eet a eR a ee erro Cu COC Eee Mee CU meta CEs nee ee iKe)} Ce eee cured CCU etn oe imo) Ee ea nm eee Coe Cte ean Mr alc) Cog ONC CIS ms Coe Le Mt Oe gern erm eure Me meets gs eeu MC ue eR ue eee Ca ene ig Cee CIC ICE 103 + La formule AT 50K = ([Te + Ts]/2)-Ta done ((75 + 65] /2)- 20 = AT 50K _ {———_ Les fabricants, conscients de l’émer- gence du marché de la PAC, fournis- sent dans leur catalogue les puissances des radiateurs a un AT 30 K, car c'est le régime de fonctionnement adapté a la pompe & chaleur. Pour faire fonctionner le radiateur @ un AT 30K, il faut avoir un régime de tem- pératures plus bas ; * Te = température d’entrée = 55 °C Ts = température de sortie = 45 °C Tm = température moyenne (Te + Ts) /2 = 50°C * Ta = temperature de la piece a 1m 50 = 20°C OY + La formule Delta TOK «AT 30K» = (Te + T3]/2)—Ta | donc ([55 + 45]/2}-20 = AT 30 K / fo 104 Ce régime de fonctionnement a une inci- dence fondamentale sur la puissance: dun radiateur. Quand on fait fonction- ner celui-ci avec une température de départ plus basse (donc avec un AT plus bas que le AT 50K de référence), il faut forcement augmenter sa surface d'échange, donc sa taille, pour retrouver la puissance adaptée aux déperditions de la piéce, Tous les fabricants donnent des formu- les ou des tableaux de correction de la norme EN 442 afin de calculer la puis- sance d'un méme radiateur a un régime d'eau différent. Un tableau de conver- sion générique est donné ci-contre. # aE Coefficient de conversion ‘On peut obtenir le coefficient de conversion d'un modéle de radiateur sur le site Internet wwwaatita.com, LES EMETTEURS DE CHALEUR @) Coefficients de conversion des radiateurs a colonne et des radiateurs acier Temp. io) Temp. 2 Rea aa aes) ambiante (’C) 45 a 55 60 7) 20 EXEMPLE Nous avons besoin d'une puissance de 1 000 W pour chauffer une piéce d'une maison existante. Le modéle de radia- teur installé, aprés verification auprés du fabricant, a une puissance de 1 100 W a AT 50K. Jusque-la, tout va bien car la chaudiére en place peut faire fonc- tionner ce radiateur a un régime d'eau de 75/65 °C. Imaginons que nous souhaitons obte- nir un COP satisfaisant pour installer 10s une pompe a chaleur. Nous souhaitons alors faire fonctionner ce radiateur avec un régime d'eau maximal de 55/45 °C. Il faut donc chercher dans la table de conversion du fabricant le coefficient pour une température de départ de 55°C, une température de retour de 45°C et une température ambiante de 20 °C. Ce coefficient est de 1,94. Maintenant, on change la chaudiére par une PAC qui sort de l'eau a 55 et 45 °C de retour. S a Résultat Coefficient de correction (voir tableau de conversion): 1,04 Régime d'eau Ta = §5, Tr = 45 avec une Ta=20°C La puissance du radiateur qui était de 1100W a un AT 50K est maintenant de: 1100 W/ 1,94 = 567 Waun AT 30K Le radiateur se retrouve donc sous- dimensionné pour couvrir les besoins de la piéce (1 000 W) si on le fait fonc- tionner & ce régime d'eau 55/45 °C. Il faudra donc soit changer le radia- teur, soit en ajouter un pour avoir la puissance nécessaire pour couvrir les besoins de la piéce, Il est bien évidemment toujours plus facile de ne pas changer les radiateurs ou tout du moins de ne pas faire une étude précise sur leur dimensionne- ment, et de faire installer une PAC haute température. Mais c'est se voiler la face, car cette PAC aura un rendement faible et la durée de vie du compresseur sera diminuée. + A savoir Si vous installez ou remplacez une PAC, elle doit satisfaire 4 un coefficient de perfor- mance (COP) minimal en mode chauffage de 3,2 aux conditions standards d'utilisa- tion. (Source Ademe: Rénover sans se trom- per, n°6325). 106 LES VENTILO- CONVECTEURS Les ventilo-convecteurs... Tout est dit dans les termes: «ventilo » comme ven- tilateur puis «convecteur»... comme convecteur! Le principe est de faire passer de lea chaude dans un échan- geur sur lequel souffle un ventilateur afin d’envoyer de |’air chaud dans la piéce. Ce systéme permet de travailler 4 des régimes d'eau plutét bas car on trouve des ventilo-convecteurs avec un régime deau de 45/40°C (certains ventilo- convecteurs ont le méme régime qu'un plancher chauffant, soit 35/30 °C). AVANTAGE Les ventilo-convecteurs @ eau ont lavantage de pouvoir non seulement chauffer mais aussi climatiser un loge- ment (quand la PAC est réversible). INCONVENIENT Linconvénient majeur est le bruit engen- dré par la présence du ventilateur et le déplacement des poussiéres ambiantes (il faut nettoyer réguliérement les filtres), CONFORT On ne peut pas attendre du ventilo- convecteur le confort d'un radiateur basse température et encore moins d'un plancher chauffant. Pour ceux qui le connaissent, on retrouve le confort d'un convecteur électrique. LES PAC HAUTE TEMPERATURE ay Le systéme EVI (de l'anglais Enhance Vapour Injection) est une nouvelle technologie appliquée dans les PAC haute température, destinée a menter des radiateurs dans les bati- ments existants. Les EMETTEURS DE cHateuR @) fe 1 F Principe evi ‘Aprés le condenseur, une petite quantité du liquide frigorigéne est prélevée; elle est détendue séparément puis réinjectée dans le compresseur. La vapeur ainsi obtenue a deux fonctions: d'un cété, elle rafraichit le compresseur, d'un autre elle augmente la pression de condensation (donc élave la température de départ d’eau) et la quantité de chaleur dans le. condenseur. Les PAC haute température sont desti- nées a élever la température de l'eau du chauffage (généralement 65 a 75°C) afin d’alimenter un réseau de chauffage constitué d'anciens radiateurs, Le schéma ci-dessous présente une configuration de systéme pour un cycle Mat Condenseur ka Vanne solénoide Injection de vapeur i HK Compresseur Isolation Scroll EVI | | Eveporateur My Tev ‘Schéma de principe EVI 107 © Emerson climate Technologies avec économiseur. Un échangeur de chaleur est utilisé pour assurer un sous- refroidissement supplémentaire du fluide frigorigéne avant que ce dernier ne péné- tre dans l’évaporateur. Grace a ce processus de sous-refroi- dissement, la puissance mesurée dans le systéme augmente légérement. Une certaine quantité de fluide frigorigene sévapore pendant le processus de sous-refroidissement. Ce fiuide frigori- géne évaporé est injecté dans le com- presseur et assure un refroidissement supplémentaire a un taux de compres- ‘sion supérieur (donc la température de départ d'eau s’éléve), comparable a une injection de liquide. Le schéma proposé en page suivante présente l’accroissement théorique de performance dusysteme obtenu grace a lutilisation du cycle avec économiseur. Uextension du sous-refroidissement en dehors du déme liquide/vapeur fournit augmentation d’enthalpie, améliorant ainsi les performances du systéme. Bien que la consommation d’énergie augmente grace a l'injection de la vapeur dans le compresseur, une hausse du COP est tout de méme constatée car la majoration de la puis- sance frigorifique excéde l'augmenta- tion d’énergie consommée. yp ar Rappel Plut6t que dinstaller une PAC haute tempé- rature, il est toujours préférable de trouver des solutions techniques qui rendent possi- ble la diminution de la température du réseau d’eau de chautfage, ce qui permet d'obtenir un rendement (COP) le plus levé possible. Le systéme EVI permet de mainte- nir la puissance de la pompe a chaleur malgré une température d’évapora- tion basse (température d’air extérieur basse); en revanche, le COP de cette pompe a chaleur va fortement chuter, ce qui aura pour conséquence d’aug- menter les consommations. important, nous l'avons évoqué a plu- sieurs reprises, est de ne pas se trom- per de cible: il faut d’abord s’occuper du systéme de chauffage (radiateurs en général) pour baisser au maximum la température de départ d'eau afin d’obtenir un rendement (COP et SPF) intéressant. 108 Les EMETTEURS DE CHALEUR @) Sous-refroidissement du condenseur Surchautfe a la sortie de l'échangeur de chaleur tot! Tsi ‘© Emerson climate Technologies ‘THX Temp Diff, ATSC =TLI-TLO TLO-TSI — Sous-refroidissement dans l'échangeur de chaleur Diagramme P-h EVI Pea Te cE ‘Température de condensation ain TH ‘Température du liquide a Ventrée de Péchangeur de chaleur (H/X) Tlo Liquide sous-refroidi sortant du H/X Pi Pression intermédiaire Tsi ‘Température saturée a la pression intermédiaire To “Température de la vapeur sortant du H/X Ti ‘Température de la vapeur dentrée du H/X Tse ‘Sous-refroidissement du liquide dans le Hi M Débit volume de évaporateur U Débit volume du systme d’injection de vapeur fn “Température du liquide sortant du H/X - Température saturée du liquide & la pression intermédiaire inte ‘Température du liquide a Ventrée du H/X - Température du liquide sous- refroidi sortant duH/X 103

Vous aimerez peut-être aussi