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CO NCLUSION
Les folles rumeurs sur internet, les attaques violentes du lobby anti-vaccin
ou encore les annonces spectaculaires de pseudo-experts en quête de gloire
médiatique auront sans doute laissé des traces. Le sensationnalisme a prévalu sur
les faits documentés ; la parole officielle a été décrédibilisée par des acteurs sur les
motivations desquels on s’interroge encore.
ferons-nous si l’on ne croit plus aux mesures de santé publique ? C’est dès
aujourd’hui qu’il nous faut convaincre, expliquer et, s’il le faut,
contre-argumenter.
Cela nécessite de s’appuyer sur les piliers que sont les professionnels de
santé. Leur intervention est indispensable pour restaurer la confiance, surtout
lorsque nos concitoyens veulent être éclairés sur la question centrale du rapport
entre risque choisi en cas de vaccination et risque encouru en son absence. Le lien
qu’ont su tisser les médecins de famille avec leurs patients est à cet égard trop
précieux pour qu’on le distende.
Les inquiétudes sur l’efficacité et la sûreté des vaccins, qui se sont parfois
transformées en peur, et la méconnaissance du rapport privilégié des médecins
traitants avec les Français ont été autant d’éléments qui annonçaient la crise de
défiance dont a souffert la campagne de vaccination. Il n’a dès lors pas été
possible de surmonter les accusations de préparation hâtive et de surveillance
insuffisante des effets secondaires, ni les réminiscences d’expériences passées qui
ont pu marquer les esprits.
La crise n’a finalement pas eu lieu, et c’est heureux. Mais à l’évidence, les
professionnels de santé et la population demandent un changement des règles ;
celui-ci est aujourd’hui nécessaire pour obtenir l’adhésion de la population lorsque
surviendra une pandémie grave. Cette requête a conduit à la création d’une
commission d’enquête alors que les pouvoirs publics n’ont fait – et bien fait – que
leur devoir, leurs apparentes tergiversations ne reflétant que la progression, en
temps réel, des connaissances sur la pandémie à laquelle ils devaient faire face.
Après cet événement qui n’a pas causé de dommages d’une ampleur aussi
grande que celle qu’on avait un temps prévue, nous avons aujourd’hui
l’opportunité de réfléchir aux améliorations à apporter pour restaurer la confiance
dans les politiques de santé publique et gérer au mieux les futures « crises ». Votre
rapporteur espère que les travaux de la commission d’enquête auront contribué à
cette réflexion collective.