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COMMENT S'INITIER A LA LINGUISTIQUE ? par Frangoise Duboi lier Matlre de Conférences l'Université de Paris III Exercices de Danielle Leeman Assistante & [Université de Paris X & LIBRAIRIE LAROUSSE 17, rue da Montparnasse; et 114, boulevard Raspail, Paris VI- 1. LES - TYPES DE PHRASES 1. La phrase est une structure Qu'est-ce qui constitue une phrase? Qu’est-ce qu'une phrase? Considérons extrait suivant, choisi au hasard comme simple échan- tillon de texte écrit en langue frangaise. Quelaue chose s'était cassé dans mon moteur. Et comme je n'avais avec moi ti mécanizien, ni passagers, je me préparai a essayer de réussir, tout seul, une opération dificil. C’était pour moi une question de vie ou de mort. J"avais & peine dle U'eau & boire pour huit jours. Le premier soir, je me suis done endormi sur le suble, a mille milles de toute terre habitée. J'étais bien plus isolé qu'un naufragé fur un radeau au miliex de 'Océan. Alors, vous imaginez ma surprise, au lever i jour quand une dst de pelt voi ma él. Ele iat» S'l vos plat dessine-moi un mouton! » Saint-Exuréry, le Petit Prince (Gallimard), Nous avons ouvert le livre au hasard; rien ne nous guidait parti- euliérement; nous voulions simplement une dizaine de lignes en francais. Mais, en lisant notre texte, nous avons instinctivement, utomatiquement respecté une condition : nous avons commencé le toxte au début d’une phrase Quelque chose s’était cassé... nous ne avons pas commencé deux mots avant six ans. Quelque chose s’était cassé. fous ne I’avons pas commencé un mot aprés chose s’était cassé... nous I’avons commencé au début d’une phrase. De méme, nous I’avons wrrété a la fin d'une phrase : dessine-moi un mouton. Si nous V’avions arrété un mot avant, par exemple : ++ dessine-moi un. fout lecteur aurait eu le sentiment que le texte ne se terminait pas eomme il aurait fallu, qu’une telle coupure n’était pas conforme a Hotre utilisation normale de la langue. Tout lecteur a donc cette méme intuition qui a automatiquement guidé notre choix : un texte commence fu début d’une phrase et se termine a la fin d’une phrase. Si par hasard ilest interrompu par un incident ou un bruit extérieur, nous savons lo cette méme fagon automatique, immeédiate, que ce n'est pas un texte «normal >. Qu’une porte claque, interrompant un voisin qui com- mence a dire : «Est-ce que vous allez...», et nous savons que nous attendions quelque chose d’autye : «il n’a pas fini sa phrase». Autre- ment dit, on parle et on écrit en phrases, on persoit ce que disent ou écrivent les autres en termes de phrases. Toute personne qui parle le francais sait immédiatement ce qui, en frangais, constitue une phrase achevée, finie, bien faite, et ce qui n’en est pas une. C’est cette intuition — qui n’a rien de banal comme on va le voir — qui constitue le point de départ d’une analyse de la langue frangaise. ‘A propos de ce texte, voici encore une chose que nous, locuteurs francais, nous pouvons dire : ce texte est constitué de huit phrases que nous pouvons repérer Quelque chose s’était cassé dans mon motew Et comme je n’avais avec moi ni mécanicien, ni passagers, je me préparai a essayer de réussir tout seul une réparation [:ditfielle:(: = # on setiiethe RE remit co C’était pour moi une question de vie ou de mort. Jravais & peine de Peau a boire pour huit jours. _| Le premier soir, je me suis donc endormi sur le sable, mille milles de toute terre habitée. ee SS Yétais bien plus isolé qu'un naufragé sur un radeau au milieu de Océan. ‘Alors, vous imaginez ma surprise, au lever du jour, quand une dréle de petite voix m’a réveillé. Sl Elle disait: «S'il vous plait... dessine-moi un mouton! » Nous pouvons dire qu'il y a huit phrases dans ce texte, comme nous pouvons dire que ceci : Quelque chose s était cassé dans mon moteur. est une phrase. Comment le savons-nous? Qu’est-ce qui nous permet de le dire? ‘A Vécrit, une phrase commence par une majuscule et se termine par une marque de ponctuation particulitre, par exemple un point, un point d’interrogation ou d’exclamation, etc. [Qluetque chose s'était cassé dans mon moteur{.] A Voral, ni les majuscules ni la ponctuation n’apparaissent. I y a des phénoménes d'intonation ou de pauses; souvent la voix tombe & Ia fin d'une phrase déclarative, ou elle monte a la fin d’une phrase interrogative. Mais ni majuscule nj point ne font une phrase de la suite de mots quelque chose s'élait cassé dans : ‘ 9 Quelque chose s*était cassé dans. nest pas une phrase. Et aucune intonation ne peut en faire une phrase. Méme avec une intonation descendante, Quelque chose s’était cassé dans n’est pas une phrase déclarative; et méme avec une intonation mon- tante, Quelque chose "était cassé dans 7 nest pas une phrase interrogative. Une certaine suite de mots est donc reconnue comme étant ow comme n’étant pas une phrase, en dehors des majuscules ou de la ponctuation de la langue écrite, en dehors des pauses et de l'intonation de la langue orale. Quelque chose s’était cassé dans. = non-phrase \Quelque chose s’était cassé dans mon moteur. = phrase Niimporte quel enfant qui sait parler le frangais Travais de eau & boire pour huit jours est une phrase, Tavais de U'eau a. : 3 n’en est pas une, ni Travais a pour de boire jours l'eau hui. Dés qu'il a appris le mot « phrase ¥, l'enfant peut reconnaitre comme Gtant des phrases lea trois suites de mots # Javais de l'eau a boire pour ‘uit jours. © Le premier soir je me suis donc. endormi sur le sable & mille milles de toute terre habitée i © Sl vous platt, dessine-moi un mouton. alors pourtant qu’elles n'ont apparemment rien de commun, ni les mémes mots né la méme longueur, Elles ne se ressemblent.en rien, sivce n'est qu’elles ont cette propriété commune d’étre des phrases. Au contraire, les deux suites : ‘Mouton un moi dessine. Dessine-moi un mouton. ont les mémes mots, la méme longueur, mais on saura immédiatement reconnaitre que la premiére suite ne peut pas constituer une phrase, quelle que soit l'intonation montante ou descendante qu'on lui donne, js que la seconde le peut. ie que si: 0 Ces exemples montrent que les phrases obéissent a certains PiiN= ives bE CONSTITUTION. Pour les mieux apercevoir, exergons cette intuition de la phrase en nous livrant & quelques manipulations sur les suites de mots de notre texte : quelle que soit la modification effectuée sur ces suites de mots, vous étes capables de dire si le résultat est une phrase. ‘Nous venons de voir que certaines suppressions détruisent phrase. La suite : Quelque chose s’était cassé dans mon moteur. ‘est une phrase, mais la méme suite sans mon mofeur n’en est plus une *Quelque chose s’était cassé dans. (on notera par un astérisque mis devant que la suite de mots en quo ne constitue pas une phrase bien formée dans la langue frang Supprimons encore un mot, dans, on obtient de nouveau une phy Quelque chose s’était cass« Essayons maintenant V’addition. A cette méme suite, om ajouter par exemple il y a six ans et obtenix encore une phrase ¢ = phrase mais avec six ans seulement, la suite ne constitue plus une = non-phrase Voyons enfin le déplacement. Si dans mon moteur est em milieu, on obtient encore une phrase : mais si c’est quelque chose qui est au milieu ow a la fin, la m n’est plus une phrase : *S’était cassé quelque chose dans mon moteurs Dans chacun de ces cas, nous sommes capables de dire si le de la modification peut étre rangé dans la catégorie « phrase Face a des suites de mots les plus diverses par les mots @ par 1a longueur, etc., nous reconnaissons des phrases comme, face a des chaises de matiére, de hauteur, forme générale différentes, nous reconnaissons néanmoi Crest sur cett que s'appuie notre démarche linguistique: La phe départ, I'unité de départ de analyse, Certaines manipulations préservent & la suite de mots son carac- tere de phrase; d'autres le détruisent. Ainsi on ne peut pas faire nimporte quoi avec les mots de sa langue, il y a des récLES. C'est en grande partie par cette méthode de manipulation des phrases et de comparaison des résultats ainsi obtenus que la linguistique moderne cherche A établir le fonctionnement, les régles, de la langue étudiée. Nos tentatives de déplacement ont permis de constater que, dans certaines phases, il ya un ordre des éléments qu'on ne peut pas modi- fier sous peine de détruire la phrase, Les tentatives de suppression montrent qu'il y a, dans les phrases, des éléments facultatifs, que Ton peut supprimer sans détruire la phrase, et d'autres éléments, fondamentaux, nécessaires, dont la suppression entraine la destruc- tion de la phrase. Ainsi la construction de la phrase obit & des régles, Ja place et la constitution des éléments qui forment la phrase obéis- sent a des régles, Ia phrase est une ORGANISATION, une combinaison {éléments en fonction de principes, la phrase est une STRUCTURE. Ce que nous voulons donc, dans notre analyse de la langue fran- gaise, c'est dégager ces principes qui président a la construction des phrases frangaises. Nous venons de manipuler toute uné’série de phrases, assez pour constater que, en dehors de leur propriété com- mune d'etre des phrases, elles ont apparemment pgu de choses en commun : la longueur, le sens, les mots eux-mémes, leur ordre different de une i autre. Ils'agit de faire apparaitre que, sous cette diversité, les différentes phrases sont constituées d'éléments qui peuvent etre considérés comme équivalents, En comparant des phrases entre elles, en repérant ce que deux phrases, par exemple, peuvent avoir comme lien par opposition & une troisiéme, en relevant te que les phrases comparées ont de commun et ce gu'elles ont de différent, nous allons peu a peu établir les principes de constitution ile la phrase francaise, et, de maniére plus générale, les principes de fonetionnement de la langue’ frangaise. 2. Type et matériau ‘exemple les quatre phrase c@ que vous furnez? rt fumez. traverses la rue calmement. 4 la méme différence entre la premiére et la troisiéme sme et la quatriéme ; ce qui distingue les deux phrases : que vous fumez? est aussi ce qui distingue les deux phrases: Traverses-tu la rue calmement? rue ealmement. Est-ce que vous fumez? est & Vous Jumez. ce que Traverses-tu la rue calmement? est a Tu traverses la rue calmement. Les deux phrases : Est-ce que vous fumez? Traverses-tu Ia rue calmement ? ont quelque chose en commun, c'est ce qui les distingue respectivement de Vous fumez. et Tu traverses la rue calmement.; cet élément commun est Tinterocation. ‘Ainsi si I'on compare la phrase 1 et la phrase 2 de nos quatre phrases, on peut dégager un élément qu’elles ont en commun, I'inter~ rogation. Si I’on compare la phrase 1 et la phrase 3, on peut dégager ce qui les distingue, c'est précisément cet élément Interrogatif, que la premiére a et que l'autre n’a pas. . Et les deux phrases : ‘Vous fumez. Tu traverses la rue calmement. ont un élément commun, qui est la pécLaation. La phrase Tu traverses la rue calmement. a en commun I’élément Déclaratif avec la phrase Vous fumez. Et c'est cet élément Déclaratif qui la distingue de la phrase Traverses-tu la rue calmement ?, qui, elle, a I’élément Interrogatif. Pour mettre en évidence les points communs et les différences entre les phrases, nous allons extraire pour la représentation ces élé- ments que nous venons de repérer, nous allons représenter nos phrases par des sortes de formules. On a vu que Est-ce que vous fumez? et Tra- verses-ta la rue calmement? ont en commun I’élément interrogatif, cot élément doit done figurer dans leur formule, et pour bien le mettre en valeur, nous l’écrivons d’abord; la formule de ces phrases commen- cera done par: Interrogation | + Et de méme pour les deux autres phrases, qui ont en commun I’élément déclaratif; leur formule commencera par : Déclaration_| + i Yon veut représenter la phrase Est-ce que vous fumez? par une formule, on isole élément interrogatif, qui se marque dans cette phrase par la présence de Es!-ce que et le point d’interrogation; on extrait en quelque sorte cet élément Interrogation, et le reste est vous fumez, La formule de cette phrase Est-ce que vous fumez? est : Inter- rogation + vous fumez, 6 Est-ce que vous fumez? = | Interrogation | + | vous fumez De méme, pour représenter la phrase Vous fumez., on isole l’élément déclaratif, qui se marque dans Ja langue écrite par un point et dans la langue parlée par une certaine intonation; on extrait cet élément Déclaration, et il reste vous fumez, sans majuscule ni ponctuation; la formule de cette phrase Vous fumez Declaration ++ vous fumez Vous fumez. = | Déclaration | + | vous fumez En somme, si & Esi-ce que sous jumez? on soustrait ce qui est Interro- natif, et si a Vous fumez. on soustrait ce qui est Déclaratif, il reste ce qui est commun a ces deux phrases, les mots et leur organisation qui marque leurs fonctions, il reste ce que nous appelons le waréaiau de la phrase. Ce matériau, on le représentera simplement par les mots de la phrase, dans l'ordre qui permet de distinguer les fonctions des différents mots. Et les éléments comme Interrogation et Déclaration sont des exemples de tvPr de phrase. Ainsi, les deux phrases Esi-ce que vous fumez? et Vous fumes. se distinguent par leur TyPF, interrogatif pour la premiére, déclaratif pour la seconde, et elles ont le méme MATERIAU. Cex ce que font apparaitre nos formules de représentation de ces phrases : Est-ce que vous furnez? — | Interrogation | + [vous fumez Vous fumez. = [Déclaration” | +| vous fumez | F Matériau commun On ne met ni majuscule ni ponctuation dans le matériau puisqu'l ne s'agit pas d'une phrase, mais d'une partie d'une phrase. Clest seulement en combinaison avec l'élément Déclaratif que le matériau tous fumez devient une phrase (déclarative);.en combinaison avec élément Interrogatf, il devient une phrase interrogative. Le matériau est une abstraction qui permet essentiellement de définir les relations fondamentales entre les mots de la phrase, relation de sujet ou agent, objet, etc., et de dire par exemple que ces relations sont les mémes dans Pierre a vu Paul et Est-ce Paul que Pierre « vu? Nous choisis- sons, pour représenter cette organisation sémantico-syntaxique des rots dans le matériau, l'ordre sujet-verbe-objet qui est le plus immé- diatement compréhensible en frangais. Mais cela ne signifie pas qu'il y ait un rapport plus particulier entre le matériau et la phrase déclara- réalisent la combinaison de deux matériaux différents avec le tive quientre le matériau et la phrase interrogative. Le type Di ratif n'apporte qu'une intonation au matériau, tandis que le Interrogatif peut lui faire subir des modifications plus sensibles, dans le cas de la phrase déclarative comme dans le cas de la pl interrogative, il y a, en termes de ‘analyse que nous pratiquot nos phrases, deux composants de la phrase : le type et le ma Dans les films correspondant a ce livre, la distinction ent phrase réalisée, concréte, telle qu'on la lit ou qu'on lentendy éléments type et matériau dans lesquels nous 'anelysons, sert rialisée par un systéme de couleurs : toute phrase telle qu’el présente dane la langue sera donnée dan un eadre coloré, blew Tes déclaratives, rouge pour les interrogatives, etc. et elle seta Iysée en un type, de méme couleur, et un matériau, gris. Ceci ayy notre démarche d'extraction, d’abstraction et analyse, Laph Nos, est représentée comme la combinsison ou la superposition di et d'un matériau a of vous fumez Ces formules mettent en évidence une premiere étape de « tion de la phrase, et donc ce en quoi les phrases peuvent différer ressembler. Les deux phrases : Traverses-tu la rue calmement? J Tu traverses ta rue calmement. re réalisent la combinaison du méme matériau, respectivement &\ type Interrogatif et le type Déclaratif : Interrogation | tu traverses la rue calmement Déclaration + tu traverses la rue calmement t Matériau identique Les deux phrases: Vous fumez. Tu traverses la rue calmement. Déclaratif + vous fumez ‘Déclaratif + tu traverses la rue calmement fh + Type Matériau identique différent 3. Les types obligatoires A toutes nos phrases nous avons donc donné jusqu’ici une analyse sous la forme de deux éléments: Je rv? et Je MATERIAU. ‘A caté de Déclaration et d’Interrogation, il existe d’autres types de phrases. Comparons maintenant les phrases suivantes : Traverse la rue calmement. Tu traverses la rue calmement. Fumez. Vous fumez. Le méme raisonnement que précédemment, appuyé sur le fait que la _ phrase 1 s’oppose a la phrase 2, de la méme fagon que la phrase 3 oppose a la phrase 4, isolera dans les deux phrases : Traverse la rue calmement, Fumes un élément commun qui les distingue aussi bien des déclaratives Tu traverses la rue calmement, et Vous fumez. que des interrogatives Traverses-tu Ia ruc calmement? et Est-ce que vous fumez?. Cet élément commun est Vimpiranie. Puisque Fumez. est Vimpérative correspondant ala déclarative Vous Jumez. et a Vinterrogative Fst-ce que vous fumez?, nous xeprésenterons 08 trois phrases comme ayant le méme inatériau, c’est-a-dire que la Wifférence est bien «localisée » uniquement dans le type de phrase. Nous avons analysé Vous fumez. ent Déclaratif | + | vous fumez ft Fist-ce que vous fumez? en: 5 Interrogatif vous fumez lysons Fumez. Impératif | + [ vous fumez insi: | Vous fumes. | Déclaratif | Est-ce que vous famez? _Interrogatif + vous fumez Famez! | Impeératif la différence t est dans le type 4 Tl faut la encore faire une petite remarque sur le matériau. Nous représentons le matériau de la phrase impérative’ Fumez! par les mots vous et fumez, alors que vous n’apparait pas dans la phrase elle- méme. Nous voulons par la marquer, ou représenter, tris e) ce que nous venons de dire. La déclarative Vous fumez. et 'impérative Fumez! ne se distinguent Que par le type de phrase. Fumez! est Timpérative correspondante de Vous fumez., ce n'est pas celle de Pierre fume ou de Nous fumons. C'est pourquoi nous inserivons vous dans le matériau de cette phrase, comme nous inscririons nous dans le matériau de Fumons, impérative correspondante de Nous fumons. (Dans les films, l'impératif est symbolisé par la couleur marron.) En somme, une méme suite de mots, un méme matériau, par exemple + tu traverses la rue calmement peut se combiner A un type Déclaratif : Déclaratif c’est la phrase: Tu traverses la rue calmement. ou a un type Interrogatif : tu traverses la rue calmement Interrogatif | | tu traverses la rue calmement | e’est la phrase: 2 ‘Traverses-tu la rue calmement? ou a un type Impérat Impératif| tu traverses la rue calmement c'est la phrase: Traverse la rue calmement! ons ave les types ‘Avec un autre matériau, les'trois_ combi Impératif, Interrogatif, Déclaratif : Impératif | -+ |_nous allons au cinéma Interrogatif | + | nous allons au-cinéma Déclaratif | + [nous allons au cinéma donneraient les phrases + Alllons au cinéma! Alllons-nous au cinéma? ‘Nous allons au cinéma. Une méme phrase ne peut étre la fois interrogative et déclarative ou impérative et interrogative : on pose une question, ou bien)on affirme quelque chose, ou bien on donne un ordre, maison ne peut ” pas faire simultanément les trois choses & la fois, ni deux a la fois. Et on ne peut pas non plus ne choisir aucun type, aucun mode dlexpression : nous + allons + au + cinéma, sans intonation ni Ponctuation qui marque son type, n'est pas une phrase, c'est scule- ment une suite de mots, qui peut devenir une phrase en combinaison avec un type. Ainsi toutes les phrases que nous avons vues, et nous pouvons dis maintenant généraliser 4 Y'ensemble des phrases de la langue frangaise ce que nous venons d’établir pour quelques-unes, sont constituées d'une certaine suite de mots (organisée comme nous le verrons dans les livrets suivants), c'est ce qu'on appelle le MATERIAU, et d'un mode d'expression, c'est ce qu'on appelle le TvPE. Nos exemples précédents ont révélé trois types : Déclaratif, Interrogatif, Tmpératif. Un quatritme compléte cette premiére série, le type Exclamatif (symbolisé dans les films par la couleur verte). La méme méthode que précédemment permettrait d’opposer la phrase: Vous fumez! aux phrases déja examinées, Est-ce que vous fumez? Vous fumez. * Fumez. et de la rapprocher de la phrase : Cette histoire est incroyable! : pour isoler un quatritme type de phrase, l’:xcLAMATION, qui se marque Par un point d’exclamation renvoyant 4 une certaine intonation, ou A une certaine gamme d’intonations, exprimant, selon les cas, la sur- prise, le mécontentement, la peur, etc. Les phrases Vous fumez! et Cette histoire est incroyable! ont en commun cet élément exclamatif : Vous fumez! yous fumez t istoire est incroyable! = | Exclamatif | + | cette histoire est incroyable t t Type Matériau identique différent Cet élément Exclamatif les distingue respectivement de Vous fumez. et de Cette histoire est incroyable., avec lesquelles elles ont.en commun les mémes matériaux respectifs 8 Vous fumez. Déclaratif_| + [vous fumez f £ Vous fumez! [Exctamatif | + [vous fumez 5 a Type Matériau différent identique Ces quatre types de phrase, Déclaratif, Int Exclamatif sont MuTurLisMENT EXcLUSITS : comme on ne peut pas a la fois et simultanément alfir arrivé et demander si ce quelgu’un est arrivé, De on ne peut pas a la fois et par la méme phrase s' fume et demander si cette personne fume, ou coi fume et lui ordonner de fumer (ou Pinviter a fui sont donc mutuellement exclusifs si on a ’un, on Et en méme temps, ils sont oat 1c1Tones, ou plus 6 obligatoire, en ce sens que Yon doit nécessaire quatre. Toute phrase est nécessairement une déclari gation, un ordre, ou une exclamation (avec toutes et les différentes formes que cela peut impliquer), phrase francaise qui ne contienne pas un de ces él qu'il n’en existe qui contienne deux de ces éléments Nous avons donc déja fait un premier pas vers est de décrire les principes de constitution des p) francaise, le fonctionnement de cette langue. Nous ces principes : toutes les phrases de la langue fri qu’elles puissent étre par la longueur, les mots, Ie &/une méme RIGLE DE FORMATION : elles sont cons d'un matériau : Arréte ce vacarme! est constituée du type Impératif, signifiant #'on matériau tu arrétes ce vacarme indiquant eo que | Arréte ce vacarme! tu arrétes ce yaearmne | = [Ampérait La phrase = Pierre reviendra-t-il bientét? est constituée du type Interrogatif, signifiant « je demande sin, et dy matériau Pierre reviendra bientét indiquant ce que je demande : Pierre reviendra-t-il bientét? = [Moerrogatif | [ Pierre reviendra bient&t La phrase Il est complétement fou! est constituée du type Exclamatif,signifiant « je proclame avec stupé- faction que, et du matériau il est complétement fou indiquant ce que je proclame avec stupéfaction Il est_coimmplétement foul = [ Exclamatif | [/i1 est complétement fou La phrase Elle est a la. campagne. est constituée du type Déclaratif, signifiant « je riau elle est a la campagne indiquant ce gue je dis is que », et du maté- Elle est & la campagne. = [Déclaratif | [elle est a la-campagne 4. Les types facultatifs Nous avons isolé quatre types, que nous appelons obligatoires parce que l'un d’entre eux doit nécessairement étre présent dans toute phrase. L’étude d’autres phrases va nous conduire a ajouter dans le [ype trois autres éléments, qui eux sont facultatifs, I’empitast, la NécATION ft le passir; ils peuvent librement se combiner entre eux et avec chacun quatre précédents. Prenons, par exemple, les. phrases Est-ce que nous n'irons pas @ Londres? Nous n'irons pas & Londres. Estece que nous irons & Londres? Nous irons & Londres. ‘On voit que les deux’premitres phrases ont quelque chose en ( commun, qui les distingue des deux autres : comme précédemment, il y a entre Est-ce que nous n'irons pas & Londres? et Est-ce que nous irons & Londres? le méme rapport qu'entre Nous a'irons pas & Londres. et Nous irons & Londres. Est-ce que... _n'irons pas Nous _n'irons pas Est-ce que... irons Nous irons Cet élément que le couple : Est-ce que nous n’irons pas & Londres? Nous n’irons pas Londres a cn commun, et qui distingue les deux phrases + Nous n‘irons pas Londres. Nous irons & Londres. est LA NEGATION, Pour mettre en évidence cet élément Négatif commun aux deux phrases négatives, nous isolons et nous écrivons en téte I'élément Négatif, comme nous avons fait précédemment pour les autres élé- ments de Type. La formule de Est-ce que nous irons & Londres? est : Interrogatif nous irons & Londres et la formule de Est-ce que nous n'irons pas a Londres?, avec le type Négatif réalisé par ne... pas, est Interrogatif Négatif | | nous irons & Londres Ces deux phrases ont le méme matériau, le méme type Interrogatif, elles ne se distinguent que par la présence dé la Négation dans la seconde, Liélément Négatif ainsi isolé peut librement s‘associer ou ne pas slassocier avec les quatre types vus précédemment : il n'est pas obli- gatoire puisqu’il ne figure pas dans Nous irons a Londres. ou Est-ce que nous irons & Londres?. Et il peut figurer avec chacun des quatre types ‘nsi dans la phrase Ne viens pas!, le matériau est tu viens, le type est constitué de Impératif et Négati Ne viens pas! Impératif Négatif tu viens On retrouverait le méme matériau, associé i un autre type, dans Viens-tu? = | Interrogatif | + | tu viens cet la méme combinaison de type, associée & un autre matériau, dans : Ne nous affolons pas! : = | Impératif. } + |_Négatif | + [nous nous affolons 31 Dans la phrase Elle n'est pas venue/, I'élément Négatif se combine avec I'élément Exclamatif pour former le type Exclamatif | | Négatif On retrouverait le méme matériau, associé & un autre type, dans la phrase Est-ce qu'elle est venue, et la méme formule de type, associée un autre matériau, dans Ce n'est pas possible! elle est venue Ainsi les phrases Nous n'irons pas & Londres, et Le facteur n'a pas apporlé lecourric 2 ont la méme formule de type, Déclaratif et Négatif : Nous n’irons pas a Londres. Négatif Déclaratif nous irons 4 Londres Le facteur n'a pas apporté le courrier. Déclaratif || Négatif || Ie facteur a apporté le courrier Deux autres types facultatifs, passir et EMPHASE, compléteront notre description des éléments de type dans la phrase frangaise. Les deux couples de phrases : Ce journal est lu’par les intellectuels, Les intellectuels lisent e¢ journal. f Cet enfant était accompagné par une dame. Une dame accompagnait cet enfant, permettent de voir que le rapport entre la premitre et la seconde est le méme que le rapport entre la troisidme et la quatriéme. Ce rapport existe également entre les deux phrases Elle « été arrétée par la police! et La police I'a arrétée!, de méme qu'entre les deux phrases Le batiment at-il été inspecté par Uarchitecte? et L'architecte a inspecté le batiment, Les premiéres phrases de tous ces couples ont en commun un élément qui les distingue des secondes : elles sont les correspondants passifs des secondes. Pour représenter ce fait, nous inscrivoné "élément Passir dans les formules. Les formules : Déclaratif les intellectuels lisent ce journal Déclaratif |] Passif || les intellectuels lisent ce journal représentent Ie fait que les deux phrases = Les intellectuels lisent ce journal. Ce journal est lu par les intellectuels. ne se distinguent que par I’élément Passif dans la seconde. Les formules : Interrogatif | | Passif Interrogatif | | Passif représentent le fait que les deux phrases + Le batiment a-t-il été inspecté par Par Ce journal est-il lu par les intellectuels Git commun Ie méme type, elles se dstinguent pa Les formules : Exclamatif|[Passif|[la police Ta arte Déclaratif |[ Passi {une dame accompagnalt. représentent Te fait que Tes deux phrases + 7 Elle a été arrétée par la poli Cet enfant était accompagmé par une damm ont en commun I'élément Passif, leur type obligatoire et leur sont différents, " Type Matron oit le type facultatif Passif se combine avec Interrogatif pour le phrase Le courrier n'est- Interrogatif ||Négatif| + Type ott le type facultatif Passil type facultatif, Négati Enfin les phrases : Crest Pierre qui a cassé la pendule. Crest dans le salon que nous nous réunirone Permettent d'isoler, par opposition aux phrases Pierre a cassé la pendule. Nous nous réunirons dans le salon. a un dernier type facultatif, I'empnase. C'est cet élément qui distingue : Pierre a cassé la pendule. On peut ainsi avoir, par exemple, les différentes combinaisons avec des matériaux analogues : = [ Déclaratit Pierre a cassé la pendule lal s - aa a | Emoh| Poss Né | Emon] Pose Crest Pierre qui a cassé la pendule. ea e aa . = | Déclarati Emphase Pierre a cassé la pendule et c'est cet élément qui est commun & tmp Imp Es a cassé In pendule? tnt Int = [Interrogatif] [ Emphase | | Pierre a cassé la pendule | et: Ex Exel Crest dans le salon que nous nous réunirons. = [Déclaratif][Emphase [nous nous réunirons dans le salon Comme Tes types Négatif et Passi, le type Emphatique se 1..[Deat | [Nes tu m'as écouté combine librement avec les types obligatoires et avec les autres types facultatifs + Interrogati || Négatif]| Emphase |[ tu dois le voir demain se pas demain que tu dois le voir? ‘na dévalué le franc Exclamatif |[ Emphase |[ Passif = Crest le france qui a été dévalué! Quatre types obligatoires, que ’on peut disposer verticalement, Jos uns au-dessous des autres, pour marquer que dans un méme énoncé re, devant un matériau, il ne peut y en avoir qu’un seul, ils se substituent les uns aux autres & la méme place: Interrogatif Tmpératif clamatif trois types facultatifs, que l'on peut disposer horizontalement, ‘e@té des précédents, pour marquer qu’ils s’associent librement eux et avec les précédents : Négation | | Emphase | | Passif = Tu ne mas pas écouté. 2. | Déel Emph C'est toi qui m’as écouté. écouté Nég | Emph | Poss Nég | Emph| Poss Déel e e Déel limp Imp e Int Int Exel Exel 3. [Déet | | Neg Pass on m’a écouté = Je n’ai pas été Ecouté. 4, | Imp Nég tu m’écoutes = Ne m’écoute pas. 35 Qu encore les combinaisons suivantes : Nég | Emph | Poss Nég | Emph | Poss Déel Deel Imp Imp Int e e Int e Exel Exel 5. [Inter | [ Nég Pass on m’a écouté = Nrai-je pas été écouté? 6. | Inter Emph tu m’as écouté = Est-ce tol qui m’as écouté? Nég | Emph | Poss * Nég | Emph | Pass Déel Décl @|e)|e lenp Imp Int Int Exel e Exel 1. | Exel Emph tu m’as écouté = Crest toi qui m’as écouté! 8. [-Déet_ | [Neg | | Emph | [| Pass on m’a écouté 56 = Ce nest pas moi qui ai été écouté. Nég | Emeh | Poss Néq_| Emph Déel Deel Imp Imp tot elele tot @ Excl Excl 9. | Inter Nég Emph Pass on m/a = Est-ce moi qui wai pas été Gcouté 10. | Inter | | Neg Pass on m’a, = Je n'ai pas été écouté? Nous avons done’ pu dégager, en comparant des phi elles, c'est-i-dire en examinant ce qui les oppose et ce proche, un premier principe de constitution de la phrase, th description de sa structure, une premiére régle du syst phrase peut étre anaysée en un type et un matériat pat sans type, pas de phrase sans matériau, Nous disons «peut étce analysée», qu’est-co. q Lianalyse consiste toujours & « voir » dans les éléments i mots par exemple, les représentants de catégories. C' avons longuement pratiqué pendant tout le premier livre depuis notre comparaison avec les chaises : l'objet tubulaire, blanc, sur lequel je suis assise est un repr catégorie « chaise », c'est UNE. chaise. La suite Pierre demain, est un représentant de la catégorie « phrase » 6 comme va est un verbe, et cinéma est un nom; Négatif la catégorie des éléments de type, cest un élément de ty au niveau des objets ou éléments individuels, on ne peut général, on ne peut établir aucun principe de fone par exemple, on veut décrire ce qui se passe dans un 9 pas «il y Pierre, puis il y a Paul, puis ily a.. 4; om ces individus les catégories auxquelles les individu et les réles qu'ilsjouent: il ya les enfants, qui sont les di un adulte, qui est lenseignant, etc. Cest ce passage de Pierre & la catégorie « enfant-éléve » que nous réalisons quand nous disons que la suite de sons individuelle Jaime la biére. appartient la catégorie « phrase », EST UNE phrase. Et c'est le fondement de toute analyse. C'est un principe évident, bien sGr, mais c'est justement parce Guil ext évident, familier, partout dans notre vie et notre pensée, {quill faut en prendre conscience et le reconnaitre comme le principe Girecteur de notre exploration linguistique; nous le rappellerons & diverses reprises. Nous énongons donc, en termes de catégories, la régle générale suivante de constitution de la phrase : toute phrase est constituée d'un type et d'un matériau. Et nous analysons l'objet individuel Ne viens-tu pas? comme appartenant & la catégorie « phrase ». Cet objet est cons: titué d’éléments qui eux aussi sont des représentants de catégorie certains éléments que nous analysons comme appartenant & la caté~ gorie # type », ici Interrogatif et Négatif, et certains éléments que nous Fangeons sous létiquette «matériau ». L'ANALYSE CONSISTE A FAIRE IAPPARATTRE LIORGANISATION DES CATEGORIES DONT LES ELEMENTS INDIVIDUELS SONT DES REPRESENTANTS. EXERCICES 1. En vous servant de U'alphabet phonétique (v. pages 34 et 35) donnez ta trans- cription du texte suivant : La toute premiére prise de contact entre le commissaire Maigret ct le mort, avec qui il allait vivre des semaines durant dans la plus déroutante des intimités, eut liew le 27 juin 1930 en des circonstances & la fois banales, pénibles et inoubliables. Tnoubliables surtout parce que, depuis une semaine, la Police judiciaire recevait note sur note annongant Ie pastage & Paris du roi d’Espagne pour Te 27 et rappelant les mesures & prendre en pareil cas. Georges Simenon, M.-Gallet décédé (Fayard). 2: En vous servant de Ualphabet phonétique (v. pages 34 ef 35), orthographiez le texte phonétique suivant keltip — sadipwaldakarat impbildadmirasj5 __ ikréperson csisescicdlimite Srirebjz_mjovolesekrwar __kosdetestopalapomad metddikepwaldakarstsorezin détkerrabitye st favolovagasonesy KaJedofors kelkat# sulapomad —_ilfslemor_ _pyiailsodegurdis eparyntviziblapuse boselleelesemullyiza lofadij.krev. syl ronar pwaldekarot 3. Vous savez que les signes orthographiques. ne. sont pas en.,coftespon- ance terme A terme avec les sons; Bernard Shaw propossit décrire: ghoti Je mot anglais fish [GJ] qui signifie poison, parce que. ghyse prononce [f] dans enough, que 0 se prononce [i] dans women et que fi se prononce [f]; dans tration, On peut de méme s'amuser & ce jeu en francais et écrire-naniais avec Torthographe mnentdaye puisque : ‘mn se prononce [n] dans aufomne ‘ent se prononce [4] dans ciment d- se prononce [t} dans grand ami aye se prononce [e] dans il essaye Quelle pourra étre selon vous Vorthographe — nowvelle manitre — de mots tels que couffin, capoter, exsangue? (vous pourrez vous alder d'un dictionnaire ‘comme le Dictionnaire du frangais contemporain pour chercher des non-correspon- dances entre le son et la lettre). 4. Dans le texte suivant, vous ferez Uanalyse de chaque phrase en termes de type(s) et de matériau. Elle ne voulait pas céder; d'ailleurs, pourquoi céderait-elle? Il n‘avait jamais fait un seul effort pour Ia comprendre. C'est qu'il fallait Ie supporter! Nétait-il pas un étre supérieur? N’était-il pas martyrisé par ses amis, par 9 ses collaborateurs? Il avait fait Ia guerre! Il était le seul, peut-etre? Des sttilcre d’hormmes avaient été tués; et cet égoiste qui la provoquait mnéchamment : Pars! Va done! Et elle qui n’osait pas! Et elle qui ne savait it aller! Cette faiblesse, elle se était souvent reprochée. 5. Voici, on désordre, des phrases illastrant chaque formule de types elassez-les elon la combinaison dont elles relévent— il y a trois phrases par formade—et vous pouvez ctablir combien il y « de formules possbles avec le schéma de la page 54. 1. Crest lundi qu'il passe son examen. 2. Toi, tu n’as jamais été apprécié wai que ce soit. 3. lest Peris. 4, C'est par cette petite blonde aue Pe até inecrite I'année dernigre! 5. Allons & Londres. 6. Cet enfant, vaece qu'il ne se sent pas & V'aise dans sa famille? 7. Ce n’est pas par lui fue iil été dénoncé. 8, Piero, lui, ne conidere pas les choses de la Name fagon. 9. Mon fils va a I'école. 10. Tu ne connais rien & cette Histoire. Il, Ce dossier a été accepté par 'administration! 12. Ne soyez pes trop excédé par son attitude, vous. 13. Cette pendule n’a-telle_ pas ig achetée par mon grand-pére? 14. Crie plus fort. 15,,Cette fille, je la Getccte, 16, Cos heureuses initiatives ne te seront pas reprochées. 17. Tu wry ves pat, toi? 18. Le train avait trois heures de retard! “19. Ne Tatheter pas, ce tableau, 20. Les eBtelettes sont-elles préparées pour le barbecue? 21. Crest eet endroit qui n'a pas encore été saboté par les promoteurs. 22. Les cours commencent quand? 23. Je n'ai pas éé vvertie par les autorités compétentes. 24. Ne crayez pas tout ce quill vous Taeonte, 25, Crest par ta sexur que j'ai été appelé au téléphone hier matin. 56. Navais-tu pas un rendez-vous, & onze heures? 27. Ne nous laissons jas abattre. 28. Les ouvriers n'ont pas été dédommagés par Te patron, 50, Ceat par hasard que je l'ai rencontré. 30. Ce:paquet mal feelé-a Gand meme éé envoyé par la poste! 31: Toi, tu vas etre waté parle Pere Hoel! 32. Est-ce que tu viens ce soir? 33. Ce beignets il a été confec- Bound avee amour pat ta grand-mare. 34. Ce n'est’ pas moi qui irais lui demander des explications. 35. Pierre mange du poulet. 36. Toutes ses tnanigances lui ont profit & lui! 37. Toi, sois respecté de tes woisins. 3B. Cos bligetions, je ne me résoudrai jamais a les subir. :39. Tu n’es pas troublé par eette ressemblance, toi? 4. Deux jours aprés il était Fenversé par une voiture! 41. Est-ce que ce tricheur ne va pas- bientdt dire pris sur le fait par le croupier? 42, Soyer rassuré. 43. Cest lui qui @ até proposé par la commission. 44. Ne soyer pas débordé par la base. 46. Toi, tu serais déja mis au courant par la secrétaire? 46. Le fameux mmanuserit avait été dévoré par les souris. 47. L'ambiance n'était. pat Thole. 48. Viens chez moi. 49. Mangeons-le, ce cassoulet. 50. Ne. soyors pas, nous, couverts de ridicule par nos adverssres, 51. Toi, mon fargon, tu nrarriveras jamais & rien! 52. Dieu, toi. 53, Nestce pas Ii qui est choqué par les manires de ton beau-frére? 54. La plante est trrorée tous les jours par le concierge. 55. Est-ce que est lui qui a volé Tusange? 56. Dites-lui donc de se taire, & cet empoisonteur public. 57, ll arrive A cette houre-cil 58. Vas-tu y aller, & cette conférence? etait 59, N'y va pas. 60. C'est a Issoire que vous passez vos vacances goyons pas infuencés par ses airs fanfarons. 62. Est-ce qui Tiatention de demander une augmentation?» 63. Tu ne les as pat pour demain! 64, Est-ce que cest par ses adversaires qu'il a td Ge malversations? 65. Il n'est finalement pas parti & Rome! 66, Sois pas siagressif. 67. Ce n'est pas lui qui est visé par 'orateurl téléphone sonnait toujours oceupé! 69. Cette fille a été apergue I tun automobiliste. 70. Pierre, lui, n’ thez le contremaitre? 71. Soyons obéis de nos enfants. @té accompagné par ses parents! 73. Lui, il n'est jamais convalty ‘quelque argument que ce soit! 74. Je ne vois pas la tour Ei Gictisnnaire n'a méme pas été consulté par les éleves! 76. Quant b wre sortons pas, 77. Sois toujours couvert par une assurance, ‘roie-ta pas quil faudrait lui en parler, de cette histoire? _ 79. Bt ne suis enlevée par aucun prince charmant ce soir! 80. plus souvent possible, en mission. 81. C'est toi qui balivernes! 82. La belle princesse se réveillera-t-elle? tableau a été commandé par ta sur? 84, Ne sois pas étonné tnaigreur, 85, Lui il nes'énerve jamais! 86. Tu l'as déja vu le prél de la République? 87. Vous, soyez béni. 88, Vous nallez pay imaginer que je suis au courant! 89. Mais la T.V.A. n’a pas été dedi par Tépicier! 90. Les emplois du temps ont-ils été bien congus pak Penseut? 91. Et tol, ne sois pas obsédé par ces problemes. 92. Ci done elle que je n'aveis pas reconnue l'autre jour! 93. Tu ne ¥ commencer A nous embéter? 94, Le fameux professeur, il a été vid se classe par les éleves! 95. Tu n’es pas agacé par toutes ces histo 96, Est-ce cette fameuse cantatrice qui est poursuivie par tous les gra coiffeurs de Paris? 6. Tout matériau peu-il étre associé a tout type? En réfléchissant aux phi précédentes. ou en pensant vous-méme d des phrases, pouves-vous repérercettall antvaintes, cest-dedire certaines incompatibilités entre un type et un matér obligation pour le matériaa d'qvoir une certaine forme pour étre combind ate cerlains types? 1, Tous les types aboutissent-ils forcément chacun & une méme et unique modification due matériaa? 8. Donnez les phrases correspondant aux formules d'analyse suivantes ¢ 1. Décl + Passi + mon mari lit ce journal 2 Inter -+ Nég + Emph + les voitures défilent sur le boulevard périphérique 3, Exel -+ Nég + Emph + Passif + les voyageurs vont explorer ¢ nouvelles contrées 4, Imp + Nég + vous étes le bienvenu a 5, Décl + Nég + Emph + Passif + la nourrice remettra les cubes & leur place 6. Inter + Passif + on a présenté sa nouvelle fiancée a Pierre 7. Exel -+ Emph + T'assassin avait une voiture rouge 8. Imp + Emph + Passif + ces réponses nous satisfont CORRIGE DES EXERCICES Exercice 1 Une transcription phonétique est la transcription de ce qu’un locuteur prononce tn langue orale; lo texte qui suit n'est donc pas proprement parler le ¢ corrigé » Gu premier exercice, puisqu'il rend compte pour certains sons de ce que, moi, faurais dit en langue orale. Vous aver d'autre part certainement remarqué que, lorsque l'on parle, les petites pauses que l'on peut faire ne correspondent pas aux blancs dans I'ériture, pile se situent entre des groupes de mots; ainsi, on ne dit pas, par exemple : La + toute + premiére + prise + de + contact + entre + etc. mais la premitre petite pause aura lieu aprés contact, puis aprés mort, ete Dans le texte qui suit, les blancs entre les groupes phonétiques rendent compte des endroits of moi, locuteur particulier, e ménage une petite pause, mais il se peut la encore que votre propre rythme soit différent. Iatutpromjesprizdokitakt atralakomisermegreclamart _aveklklalevive dusmendyra, dalaplyderutdtdezttimite — yljalovetsetsyémilnrfsatrat GdesirkSstdsalafwabanal_penibl _ cinublijabl Saubliabl syrtuparsoke — dopyizynsomen _lapolissydisjerrosovenot gyimoi anSeGlopasasaparidyrwadespappurlavétset erapalalemozy rapridréparcjka gorg simn3 mesjogaledesede jon de quelqu’un lisant un Cette transcription rend compte de la. prononci texte; mais dans la situation olt deux personnes se parlent, la réalisation phoné- tique d’an certain nombre de phrases ou de mots serait sensiblement diférente; par exemple, un certain nombre des [2] que l'on prononce 8 la lecture peuvent Gisparaitre; on dira plutdt [parska] ou méme [pasko] que [parsoke]- De méme, les liaisons ne sont pas forcément réalisées : lodirektorrdlapesieteaprag (Le directeur de la P.J. était & Prague). Exercice 2 La transcription proposée a essayé de rendre compte de la prononciation courante d'un enfant : en particulier la particule ne de la négation n‘apparait pas; il faut, bien entendu, la rétablir dans l'orthographe. Quel type! se dit Poil de Carotte, immobile d'admiration. Tl ne craint personne, et si j‘essayais de Timiter, on rirait bien. Micux vaut laisser croire que je ne déteste pas la pommade. Mais tandis que Poil de Carotte se résigne d'un cur habit le vengent & son insu. Couchés de force, quelque temps, sous la pommade, ils font les morts; puis ils se dégourdissent, et par une invisible poussée, bossellent leur léger moule luisant, le fendillent, le erévent. Jules Renano, Poil de Carotte (Garnier-Flammarion). 6, ses cheveux 6 Exercice 3 Lorthographe nouvelle maniére de couffin {kufé] pourrait étre par exemple chavtipheen puisque : ch se prononce [k] dans écho aot se prononce [u} dans aoa phe se prononce [f] dans graphe fen se prononce [é] dans bien Celle de capoter [kapate] pourrait étre par exemple gembupta puisque : 4 se prononce [k] dans sang impur fem se prononce a] dans précédemment bse prononce [p] dans absolt use prononce [3] dans album pl se prononce [t} dans compter a se prononce fe] dans pays Colle de exsangue [egzag] pourrait étre par exemple egsquesthaonque car es se pronance [e] dans legs que se prononce [g] dans paguebot sth se prononce [z] dans asthme ‘aon se prononce [2] dans faon que se prononce [g] dans paguebot Exercice 4 1: Elle ne voulait pas eéder ee ta + Nég + elle voulait céder Purase 2: D'aillenrs, pourquoi céderait-elle? i = Inter + diailleurs elle céderait pour quelle raison 3: Il n'avait jamais fait un seul effort pour la. comprendre, ee bat ‘Nag -rilavat fait un seul effort pour la comprende Punase 4: C'est quill fallait le supporter! = Exel + Emph + il fallait le supporter Punase 5: N'était-il pas um tre supérieur? Inter + Nég + il était un étre supérieur Painase il pas martyrisé par ses amis, par ses collaborateurs? inter + Nég + Passif ++ ses amis, ses collaborateurs le martyrisaient Punase 7: Il avait fait la guerre! = Excl + il avait fait la guerre Puirase 8: Il était le seul, peut-étre? inter + il était le seul peut-étre st 9: Des milliers hommes avaient été tués; eer Basi on avait tue des miles eRomimes Punase 10: et cet egorste qui la provoquait méchamment : = Déel + Emph +. cet égoiste la, provoquait méchamment | Purase 1: Pars! = Imp + tu pars Purase 12: Va done! = Imp + tu vas done Punase 13: Et elle qui n'osait pas! = Exd -+ Nég + Emph + elle osait Punase 14: Et elle qui ne savait oit aller! = Exel -+ Nég + Emph + elle savait ott aller Punase 15: Cette faiblesse, elle se l'était souvent reprochée, = Décl + Emph + elle s'était souvent reproché cette faiblesse Exercice 5 Décl + matériau : phrases 3, 9, 35; Décl + Nég ++ matériau : phrases 10, 47, 74; Déel + Emph + matériau : phrases 1, 15, 29; Décl + Passif + matériau : phrases 46, 54, 69; Décl + Nég + Emph + matériau: phrases 8, 34, 38; Décl + Nég + Passif + matériau: phrases 16, 23, ‘28; Décl + Emph + Passif + matériau: phrases 25, 33, 43, Décl + Nég + Emph -+ Passif ++ matériau: phrases 2, 7, 21s Inter + matériau : phrases 22, 32, 82; Inter -+ Nég -+ matériau : phrases 26, 62, 93; Inter -+ Emph -+ matériau: phrases 55, 58, 86; Inter + Passif + matériau: phrases 20, 83, 90: Inter + Nég + Emph -++matériau : phrases 6, 17, 78; Inter + Nég + Passif -+ matériau: phrases 13, 41, 95; Inter + Emph + Passif -+ matériau: phrases 45, 64, 96; Inter + Nég + Emph + Passif + matériau;: phrases 39, 53, 70; Imp + matériau : phi 5, 14, 48; Imp + Nég + matériau: phrases 24, 27, 59; Imp + Emph + matériau: phrases 49, 52, 56; Imp + Passif + matériau: phrases 42, 71, 7 Imp ++ Nég + Emph + matériau: phrases 19, 66, 76: Imp -+ Nég + Passif + matériau: phrases 44, 61, 84 Imp + Emph + Passif + matériau: phrases 37, 80, 87 Imp + Nég + Emph + Passif ++ matériau: phrases 12, 50, 91; Exel + matériau: phrases 18, 57, 68; Exel + Nég + matériau: phrases 63, 65, 88; Excl + Emph + matériau: phrases 36, 60, 81; Excl -+ Passif -+ matériau: phrases 11, 30, 40; dave Exel + Nég + Emph + matériau: phrases 51, 85, 92; Exel + Nég + Passif + matériau: phrases 72, 75, 89; i Excl + Emph + Passif -+ matériau: phrases 4, 31, 94; 0 0 | Exel’ + Nég + Emph’ + Passif + matériau: phrases 67, 73, 79, Exercice 6 On remarque que tout matériau ne peut étre associé a tout type; ain © Le type Impératif ne peut étre associé qu’ des matériaux ayant un sujet & la premiére personne du pluriel, ou aux deuxiémes personnes singulier et pluri des matériaux tels que «je vais au marché », « je conduis la voiture », «la petite fille sauta sur occasion 2, «ces gens-la me dégotent » ne peuvent devenir des phrases impératives; mais en revanche, on peut avoir : Imp + tu conduis la voiture > Conduis la voiture Imp -} vous sautez sur l'occasion -» Sautez sur l'occasion. Imp + nous nous lavons -* Lavons-nous. ‘© Le type Passif implique aussi une certaine organisation du matériau; celui-ci doit ze de la forme Sujet + Verbe + Objet (+ éventuellement un ou plusicurs ‘compléments circonstanciels) pour que la modification en Objet > Sujet puisse avoir lieu; par exemple Décl ++ Passif -} antic + Ces trois vases ont été achetés par, Pantiquaire. Le type Passif ne peut donc s‘appliquer & des matériaux de la forme Sujet + Verbe + Complément circonstanciel, ou Sujet ++. Verbe, ou Sujet +-étre + Adjectf, etc. © On peut également noter certaines incompatibilités entre des types; par exemple, 'Impératif ne peut étre associé & une Emphase par C'est... qui ow Crest. que (il ne peut étre associé qu’ une Emphase reprenant un SN) : imp + tu pars -> Pars. Imp -+ Emph + tu pars > Toi, pars. (Crest toi qui pars n'est pas une phrase impérative mais déclarative.) a acheté ces trois vases Exercice 7 '¢ LetypeDéclaratif aboutit toujours auxmémes formes de réalisation du matériau. © Le type Interrogatif peut recevoir des formulations variées, telles que (elles gont au nombre de trois) : Inter + tuas vu sa fille > Est-ce que tu as ou sa fille? / As-tu ou sa fille? | Tu as vu sa fille? On peut noter que V'intonation dite montante, en langue orale, n’est indi ble que dans le troisi¢me cas; dans les deux premiers cas, les modi subies par le matériau suffisent & différencier une phrase interrogative d'une phirase déclarative par exemple. @ Le type Exclamatif est réalisé en langue orale par différentes intonations jpossibles; sur le plan de la modification syntaxique du matériau, il peut se tombiner avec des formes en gut ou figurer dans des phrases incomplétes : Quelle belle journée! ow L'imbécile! * Le type Emphase connait deux formes possibles; d'une part la reprise en début, milieu ou fin de phrase, d'un des éléments du matériau; c'est le plus souvent un groupe nominal, sujet, objet ow autre, mais cela peut aussi tre 0 Vadjectif attribut dans un matériau de la forme Sujet + étre ++ Adjectif par exemple Lui, il rencontrera le ditecteur & la cantine. Ul rencontrera, li, le directeur & la cantine. Il rencontrera le directeur @ la cantiney lt Le directeur, il le rencontrera a la cantine Tle rencontrera, le directeur, dla cantine. Ile rencontrera @ la cantine, le directeur. Gourmand, il Vest. D'autre part, IEmphase peut aussi étre marquée par la modification C'est qui (portant sur le sujet), ou Cest que (portant sur lobjet) ou C'est + complément prépositionnel + ques par exemple : Crest Pierre qui rencontrera le directeur & la eantine Cest le directeur que Pierre rencontrera a la cantine. C'est & la cantine que Pierre rencontrera le directeur. @ Le type Négation peut entrainer lui aussi lifférentes versions du matériau, puisqu’on peut le réaliser par des adverbes tels que ne pas, ne plus, ne jamais, pe ausre, ete. I] entraine aussi des modifications d’ éléments du matériau, lorsque Zdlui-cl comprend des mots tels que quelgu’un’ou quelaue chose, qui ont leut Equivalent négatif : personne, rien. Par exemple : Déel + Nég + j'ai vu quelqu'un > Je n'ai vu personne. ‘Agsocié & d'autres types tels que I'Emphase, le type négatif-peut aboutir & différentes versions du méme matériau; par exemple : Décl + Emph ++ tu as voulu un dessert > Crest tof qui as vowu un dessert; + Nég -> Ce n'est pat toi qui as voulu un dessert, ott “> Crest loi qui n'as pas voulu un dessert ‘© Le type Passif peut entrainer l'addition de deux prépositions différentes + par ou de; par exemple Tl est respecté de ses voisins, il est respecté par ses voisins. Le type Passif peut aussi aboutir a deux formes de réalisation du matériau, suivant que l'agent est effacé ou non. Selon ‘organisation du matériau, leffa- cement de T'agent peut étre facultatif ou, obligatoire: cela dépend de la forme du sujet initial. Ainsi Décl + Passif + on I'a amené & faire des excuses (effacement obligatoire) = Ma été amené & faire des excwses (et non: *Il a été amené a faire des excuses par on), i Decl -+ Passif ++ le maitre a récompensé les éleves (effacement facultatif) “+ Les élves ont été récompensés par le mattre, les dléves ont été récompensés: Exercice 8 1. Ce journal est lu par mon mari. 2. Comme on I'a vu dans lexercice précédent, I'Interrogation, la Négation et 6 TEmphase peuvent se combiner de diverses fagons; selon le choix que vous avez fait, vous avez done pu répondre par l'une de ces phrases Est-ce qu'dlles ne déflent pas sur le boulevard périphérique, les voitures? Est-ce que les voitures n'y défilent pas, sur le boulevard périphérique? Est-ce que ce n'est pas sur le boulevard periphérique que les ositures défilent? Ne ddilent-lles pas sur le boulevard péripheérique, les voitures? Elles ne déjilent pas sur le boulevard priphérique, les voitures? ‘Sur le boulevard périphérique, les voitures n'y défilent pas? Ce me sont pas les voitures, qui difilent sur le boulevard périphérique? Ce n‘est pas sur le Boulevard périphérique que les voitures defilent >... ete. A ces possibilités (et il y en a d'autres), s'ajoute la double Emphase (qui ici, porte la fois sur le sujet et le complément prépositionnel) du genre : Est-ce qu'elles n'y défilent pas, les. voitures, sur le périphérique? (double emphase pouvant aire associée aux différents modes d’interrogation, de négation, et pouvant entrainer différentes places de I'élément rep: 3. Ona les mémes différentes possibilités en ce qui concerne la phrase 3 selon que la Négation est associée au matériau ou a I'Emphase par c'est... Ces nouvelles contrées, elles ne vont pas étze explorées par les voyageurs! Ce sont ces nouvelles contrées qui ne vont pas ire explorées par les voyageurs! Ce ne sont pas ces nouvelles contrées qui vont étre explorées par les voyageurs! Cest par les voyageurs que ces nouvelles contrées ne vont pas étre explorées! Ce n'est pas par les voyageurs que ces nouvelles contrées vont étre explorées! Les voyageurs, ces nouvelles contrées ne vont pas étre explorées par eux! etc. 4, Ne soyez pas le bienvenu, ° La encore, |'Emphase et la Négation peuvent se combiner de diverses fagons : Les extbes, ils ne seront pas remis 4 leur place par la nourrice. Les cubes ne seront pas remis @ leur place par elle, la nourrice. Les cubes n'y seront pas remis, & leur place, par la nourrice. Ce ne sont pas les cubes qui seront remis a leur place par la nourrice. Ce n'est pas par la nourrice que les cubes seront remis d leur place. Ce n'est pas a leur place que les cubes seront remis par la nourrice... ete. 6. Sa nowelle fiancée a-t-elle été présentée & Pierre? Est-ce que sa nouvelle fiancée a été présentée a Pierre? Sa nouvelle fiancée a été présentée & Pierre? 7. Cest Cassassin qui avait une voiture rouge! C'est une voiture rouge qu‘avait Fassassin! L'assassin, il avait une voiture rouge! L'assassin en avait une, de voiture rouge!... ete. 8. Nous, soyons satisfaits par ces réponses. Soyons satisfaits par ces réponses, nous. Ces réponses, soyons-en satisfaits, Soyons-en satisfaits, de ces réponses. cy LES CONSTITUAN DE LA PHRASE PREMIERE PARTIE Cherchant & établir les principes qui président & la constitution de la phrase francaise, nous avons mis en évidence un premier élément de structuration : toute phrase frangaise est constituée d'un TYPE et d'un MATERIAU. Poursuivant notre analyse dans le méme esprit, et par les mémes méthodes d'investigation, nous allons maintenant essayer de dégager Tes principes de CONSTITUTION pu maréniau. A premiére vue, les phrases de la langue francaise semblent avoir des matériaux tres Giférents, comme nous I'avons constaté précédemment, mais nous allons voir que les mots trés divers qui constituent les phrases s/ins- rivent dans des groupes appartenant & des catégories définies et que Tes matériaux de toutes les phrases peuvent étre décrits par quelques combinaisons repérables de catégories définies. 1. Le matériau Pour continuer notre exploration de la structure de Ja langue francaise, prenons quatre phrases: ‘La concierge est dans ta cour. Un facteur apporte te courrier. Ce chien bdille. Mon voisin réve d ses vacances. Cos quatre phrases sont déclaratives; elles ont en commun le type Déclaratif. Dans chacune d’elles, le type Déclaratif se combine & jin certain matériau : La concierge est dans la cour. — Décl ++ la concierge est dans la cour Un facteur apporte le courrier. — Décl + un facteur apporte le courrier Ce chien baille. Décl + ce chien baille Mon voisin réve a ses vacances. \ Décl + mon voisin réve a ses vacances ‘Matériau la concierge est dans la cour un facteur apporte le courrier ce chien baille [se te mon voisin réve A ses vacances [mon voisin réve & ses vacsnors | Rappel : On distingue ici la phrase et le matériau en ne mettant dans Je matériaw ni point ni majuscule : dans le film la phrase est dans un ‘cadre coloré (bleu pour les déclaratives, rouge pour les interrogatives, etc.); le matériau est dans un cadre gris. ‘Nous allons maintenant voir ce que ces phrases ont en commun au niveau du matériau. s agit d’établir maintenant, c'est queles quatre matériaux : Ceau'i la concierge est dans la_cour un facteur apporte le courrier ce chien biille mon voisin réve a ses vacances obéissent certains principes communs de constitution, ont en Commun une certaine organisation. Lia encore, comme préeédemment et comme dans toute démarche linguistique, nous devons ANALYSER ces quatre objets individuels que sont ces quatre matériaux, c’est-iedire faire apparaitre que les élé- seonts particuliers dont ils sont composés (ainsi les mols concierge, foctour, ete.) présentent certaines relations qui permettent de définir ‘Tes caTEGORIES, et de ranger les éléments dans ces catégories, de leur donner des étiquettes d'analyse. Pour cela, comme nous I'avons fait pour dégager Ia catégorie «phrase », nous allons procéder A certaines manipulations. Nous allons voir si certains éléments peuvent étre rapprochés d'autres, sils peuvent étre considérés comme EQUIVALENTS d'autres Gléments, si, en somme, on peut dire que tel élément qui figure dans lin matériau est l'équivalent de tel autre qui figure dans un autre matériau, c’est-i-dire que tous deux appartiennent a la méme caré- Corts, Nous pourrons alors décrire T'orgenisation, la structure du matériau en termes de ces catégories. ‘Au cours de ces manipulations, nous nous poserons toujours la question : « Si on change tel ou tel morceau: de ce matériau, en gardant 7 le reste constant, si on effectue telle ou telle modification, est-ce qu’on obtient toujours une phrase? » Nous devons en effet n'admettre comme substitutions possibles que celles qui donnent un matériau susceptible, en combinaison avec tun type, de donner une phrase : si on ne respecte pas I NTEGRITE DE LA caréconte pe pévaRt, on ne peut pas établir quoi que ce soit sur sa constitution. C'est pourquoi on opérera toujours les substitutions dans in certain capRE SYNTAXIQUE, la phrase, le matériau, ou les unités syntaxiques plus petites que nous établirons ultérieurement : quand on dit que deux éléments sont équivalents, cela veut naturel- lement dire EQUIVALENTS DANS UN CERTAIN CADRE'SYNTAXIQUE, cest- a-dire que le remplacement d'un élément par un autre élément ne détruit pas l'intégrité de la catégorie de départ, qui constitue le cadre, ou le contexte. ‘Nous allons done chercher si les mots individuels qui constituent les matériaux de nos quatre phrases peuvent d'abord étre regroupés en grands blocs tels que l'on puisse établir des équivalences entre les blocs des matériaux. Cela implique deux tiches, d'une part, DéTER- MINER CES BLOCS, d'autre part, ETABLIR Les EQUIVALENCES : les deux ‘opérations sont naturellement interdépendantes : deux mots sont A regrouper en une unité si Yon peut montrer que, ensemble, ils sont Equivalents & un autre élément; c'est I'équivalence qui justife le egroupement — et inversement, pour établir Téquivalence des blocs, il faut des blocs. 2. Segmentation et substitution Ainsi, si dans la phrase : La concierge est dans la cour. on remplace est dans la cour par apporte le courrier, on obtient une phrase francaise : la concierge est dans t apporte le courrier + La concierge apporte le courrier. cour De méme, on peut remplacer est dans la cour par bdille : la concierge est dans la cour ri baille > La concierge baille. Ouon peut remplacer est dans a cour par réve d ses vacances, on obtient encore une phrase francaise : La concierge réve & ses vacances. On peut done isoler, dans le matériau de la phrase La concierge est dans la cour, un bloc constitué de quatre mots est, dans, la et cour, qui vont ensemble, qui constituent une unité eyntaxique, en ce sens que, ensemble, ils sont équivalents 4 un autre groupe de quatre mots comme réve d ses vacances, ou & un groupe de trois mots comme apporte le courrier, ou & un seul mot comme baile; La concierge est dans la cout. est une phrase, La concierge baille, est une phrase : le emplacement de est dans la cour par un seul mot, haille, ne détruit pas la catégorie de départ : baille et est dans la cour sont substituables l'un & l'autre dans le cadre du matériau et de Ia phrase; autrement dit, est dans la cour constitue un bloc, et c'est un bloc équivalent a béille. A un certain niveau bien str, les mots aif, dans, la et cour sont simplement quatre mots distincts, mais & un autre niveau, et c'est celui qui nous intéresse ici, celui de la structure de la phrase, ils forment ensemble une UNITE SYNTAXIQUE. De la méme maniére, dans la phras. Un facteur apporte le courrier. on peut remplacer un facteur par [a concierge; on obtient une phri La concierge apporte le courrier. ou par ce chien, Ce chien apporte le courrier. est une phrase francaise; ou on peut le remplacer par mon volil Mon voisin apporte le courrier. est une phrase frangaise, Ainsi c'est ensemble que les deux mots un et facleur sont valents a la concierge; cest ensemble que les deux mots o@ sont équivalents & mon voisin, etc. Et chacun de ces groupes mots est équivalent & un seul mot, comme Jean ou il § Jean apporte le courrier. Jean est dans la cour. Jean baile. Jean réve & ses vacances. La substitution du seul mot Jean aux deux mots un facteur donne une phrase frangaise, respecte la catégorie de départ, c'est-a-dire que, ATTintérieur du cadre syntaxique considéré, celui du matériau et de la phrase, les deux mots un et facteur forment ensemble une unité équivalente & Jean. De méme, les deux mots la et concierge forment ensemble une unité, comme les deux mots ce ef chien, et les deux mots ‘mon et voisin. Avec toutes ces substitutions, le résultat est toujours une phrase. Quelles conclusions peut-on en tirer ? Est dans la cour peut tre remplacé Par apporte le courrier, baille, réve & ses vacances. Ces quatre morceaux jouent le méme réle dans le cadre du matériau Ia concierge — est dans ta cour. apporte Ie courrier. bdille. réve G ses vacances. La concierge La concierge peut étre remplacé par un facteur, ce chien, mon voisin ; ces quatre couples de mots constituent donc des blocs équivalents dans le cadre du matériau : — est dans la cour 4a concierge ) Un facteur Ce chien Mon voisin ) est dans ta cour. La procédure sommairement appliquée ici illustre les deux opérations de l'analyse linguistique mentionnées plus haut : (1) LA SEGMENTATION, c'est-A-dire le découpage (provisoire, jusqu'aux vérifications) d'une unité, ici un matériau comme la concierge est dans 1a cour, en unités constituantes, ici les deux blocs la concierge et est dans la cour; (2) La susstrrutioN, on dit aussi LA COMMUTATION, épreuve qui vérife si les segments ainsi isolés correspondent bien & ‘quelque chose dans le systéme de la langue : si, dans le cadre du ‘matériau un facteur apporte le courrier, on peut remplacer un facteur par Jean ct obtenir encore un matériau, différent mais grammatical, "tors on a établi que un facteur est syntaxiquement équivalent & Jean dans le cadre considéré, c'est-a-dire que les deux mots un et facteur mstituent, comme Jean, une unité. Un matériau minimal comme Jean béille est constitué de deux léments (au niveau ot on se place ici, celui de la structure syntaxique), Jean et baille sont les unités constiTuaNTes de ce matériau Jean | baille Liépreuve de la commutation permet de substituer ce chien & Jean et d'établir ainsi que ce chien et baille sont les unités constituantes du matériau de la phrase Ce chien bail ce chien | baille EtT'épreuve de la commutation permet également de substituer est dans La cour & baille, et ainsi d’établir que ce chien et est dans la cour sont les unités constituantes du matériau de la phrase Ce chien est dans la cour : chien | est dans la cour 3. Les constituants immédiats Ainsi, nous avons isolé deux blocs dans chacun des matériaux. Ensemble et avec le type Déclaratif, ils constituent les phrases. la concierge | est dans la cour un facteur | apporte le courrier ce chien baille mon yoisin | réve a ses vacances Lees unités que nous venons de dézager, un facteur et apporte le courrier par exemple, sont les CONSTITUANTS ImMéDiATS du matériau de la phrase Un facteur apporte le courrier; on dit souvent plus simplement «les constituants immédiats de la phrase». « Consti- tuants » parce que Ia phrase est considérée comme une construction, faite, & un certain niveau, de ces deux éléments, elle est constituée de ces deux constituants; et «immédiats» parce que les constituants sont & leur tour des constructions composées de constituants, et ainsi de suite jusqu’aux constituants ultimes, comme nous allons le voir. Ilya donc des coucnts successives de constituants, et on appelle “constituants immédiats » d'une construction les blocs constituants que l'on rencontre immédiatement, dans la couche immédiatement inférieure, dans ce processus d’analyse et de décomposition qui va de la phrase dans sa totalité aux unités les plus petites de l'analyse. Crest ce que l'on veut dire quand on dit que le phrase est une ORGANISATION HIERARCHISEE DE CONSTITUANTS. Cette analyse a pour but de mettre en évidence les relations qui w %6 existent entre les différents éléments de la phrase. Elle permet de faire apparaitre que, dans la phrase Un facteur apporte le courrier par exemple, les mots un et facteur ont une relation ttroite : ils sont les co-constituants d'un constituant immédiat de la phrase, un facteur, tandis que les mots un et apporte n'ont pas cette relation, ils entrent dans des constituents différents. (Tout cela naturellement est bien conforme & l'intuition que l'on a des relations qui existent entre les mots de cette phrase — et c'est bien ce que l'analyse linguistique doit étrel) Vérifions maintenant notre analyse. Nous disons que le matériau dela phrase Un facteur apporte le courrier a deux grands constituants un facteur apporte le courrier fami ruses parce que, a chacun d’eux, en maintenant l'autre constant, on peut substituer un mot comme il ou baile, respectivement, et obtenir une phrase grammaticale, D'autres découpages seraient-ils possibles? Si Ton essaie de regrouper autrement les mots de cette phrase, par exemple : un facteur apporte | le courrier fon constate qu’aucune commutation de ces segments avec un mot comme il ou baille n'est possible; on n'obtient plus des phrases frangaises (ce que l'on note par un astérisque devant la suite de mots agrammaticale, c'est-a-dire ne donnant pas une phrase bien formée) *I le courrier. *Baille le courrier. *Un facteur apporte il. *Un facteur apporte baille. Et la méme tentative avec les deux autres segmentations imaginables de ce matériau un | facteur apporte le courrier Il facteur apporte le courrier. Baille facteur apporte le courrier. Un il. Un baille. un facteur_apporte le | courrier “IL courrier. *Baille courrier. *Un facteur apporte le il. *Un facteur apporte le baille montre qu'on ne peut pas rompre les unités syntaxiques un facteur et apporte le courrier au niveau des constituants immédiats de la phrase. Le méme type de vérification (c'est un moyen parmi d'autres de vérifier analyse en constituants immédiats; il existe divers critdves et procédures pour déterminer les constituants immédiats) pourrait étre appliqué aux trois autres phrases considérées pour établir que les différents mots composant ces phrases se regroupent en blocs & Tintéricur desquels ils sont liés entre eux. 4, Les syntagmes Comment appellerons-nous ces deux grands blocs que nous avons isolés dans chacune de nos phrases ? Le premier sera le syntagme nominal, le second sera le syntagme verbal; dans chaque phrase, nous avons un, syntagme nominal et un syntagme verb: abrégé SN, le syntagme verbal est abrégé SV. 1. Le syntagme nominal est SN sv. la concierge | | est dans la cour un facteur apporte le courrier ce chien baille mon voisin On appelle syNTAGME une suite de mots constituant une unité (wntagme vient d'un mot grec comportant le préfixe syn- signifiant “ayec®, qu‘on retrouve dans sympathie et synchronie). Un syntagme, ce sont les éléments qui sont arrangés ensemble, qui sont organis en un tout, qui vont ensemble, c'est la combinaison ou la réunion de plusieurs éléments en une organisation, une u Nous avons successivement employé les termes CONSTITUANT IMMEDIAT et SYNTAGME & propos des mémes suites de mots. On pourrait se demander pourquoi il y a deux termes techniques pour diésigner la méme chose. En fait les deux termes ne font pas référence a la méme propriété : le mot CONSTITUANT fait référence au réle que joue lunité en question dans la construction d’unités supérieures; il désigne une unité qui entre dans la constitution d'une unité plus sraride. Ainsi mon voisin est un constituant de la phrase Mon voisin réve é ses vacances. Le mot SYNTAGME, lui, fait référence lorganisa- tion de lunité en question : mon voisin est un syntagme parce qu'il représente un certain type de relation et d'organisation (ordre des Aléments, accord, ete.) des mots mon et voisin dans la phrase Mon oisin réve a ses vacances. Dans la phrase Je vois mon voisin, les deux mots mon voisin constituent toujours un syntagme nominal, mais ce n'est plus un. constituant immédiat de la phrase. C'est parce qu'elle exprime cette idée «d'étre organisés ensemble, d’étre en relation ensemble » que T'étiquette de SYNTAGME est préférée par les linguistes a l'étiquette de cRouPE, qu’on utilise parfois également — le «groupe» rend bien Vidée de « collection », de « plusieurs éléments », mais pas nécessai- rement V'idée d’* organisation ensemble »; « syntagme» signifie par définition organisation et relations de dépendance et d'ordre autour d'un élément essentiel, Et puisque le mot svwtacMe désigne une suite de mots organisés ensemble et entretenant des relations de dépendance, on précise la nature du syntagme en lui donnant létiquette du mot essentiel autour duquel les autres mots du syntegme s'organisent; ou parfois aussi du type de mot qui caractérise ce syntagme par opposition aux autres. Les syntagmes la concierge un facteur il contiennent tous un élément fondamental (une « téte») autour duquel les autres se regroupent quand il y a plusieurs mots, ou qui peut aussi étre le seul élément du syntagme, cestI'élément NONINAL, nom ou pronom : ovisin, concierge, Jean, chien, facteur, il. Nows reviendrons naturellement sur ces catégories; nous nous bornons constater que les constituants n® | dans nos phrases sont des syn- tagmes dont I’élément fondamental est un élément nominal; ce sont des SYNTAGMES NOMINAUX. Les syntagmes : rive A ses vacances est dans Ia cour baille apporte le courrier contiennent tous un élément fondamental qui peut étre le seul Glément, c'est I’élément VERBAL : réve, est, baille, apporte. Cet élément peut étre «4 un temps simple », « A un temps composé »; il peut étre le verbe étre» ou un verbe ordinaire; il peut étre suivi ou non de «compléments» & lintérieur du syntagme, mais, dans tous les cas, il est I’elément fondamental du constituant n? 2 dans l'analyse de .¢ constituant porte le nom de SYNTAGME VERBAL. nos phrases; On retrouve le syntagme nominal et le syntagme verbal dans d'autres phrases plus longues comme : La concierge de Vimmeuble est dans la cour. Cette phrase est constituée d’un syntagme verbal : est dans la cour et d’un syntagme nominal : la concierge de l'immeuble. En effet, dans le cadre : — est dans la cour es deux blocs [a concierge et la concierge de l'immeuble sont substituables Yun a Vautre, ce sont tous deux des syntagmes nominaux : La concierge La concierge de Vimmeuble as See SN Sv est dans la cour. ‘De méme dans la phrase: Un facteur qui vient tous les jours apporte le courrier. les mots un facteur qui vient tous les jours constituent une unité, qu’on peut remplacer par un facteur, ces blocs sont tous deux des syntagmes nominaux : Un facteur qui vient tous les jours | apporte le Un facteur courrier. ‘SN sv Le méme raisonnement permet de constater que, dans la phrase: Mon voisin réve & ses vacances au bord de la mer. Jes mots réve d ses vacances au bord de la mer constituent un bloc équivalent dans ce cadre a réve, ce sont tous deux des syntagmes verbaux : Mon voisin | réve @ ses vacances au bord de la mer. | | reve. ) Se SN sv ” Remarque : Parisiens, nous avons automatiquement analysé cette phrase comme signifiant que les vacances se dérotlent au bord de la mer. Dans ce cas, comme nous avons montré ici, au bord de la mer est bien effectivement un constituant du syntagme verbal, il fait partie du syntagme verbal. Cette phrase peut cependant avoir une autre interprétation : mon voisin habite Nice; un soir, au bord de la mer, il réve & ses vacances, qu'il passera peut-tre en montagne. Nous avons dit plus haut que analyse linguistique doit refléter intuition que l'on ade sa langue, et [intuition dit ici que au bord de la mer ne joue pas le méme réle dans les deux interprétations de cette phrase; dans la langue parlée, d’ailleurs, intonation ne serait pas la méme; il y aurait une pause aprés vacances dans la seconde interprétation. [I S'agit en somme de deux phrases différentes, ayant des sens différents. Cette différence ne pouvant provenir des mots puisque les mots aont identiques, elle provient nécessairement de la syntaxe, de la construction, c'est pourquoi nous distinguerons les deux sens par deux analyses syntaxiques différentes. Dans le second sens, oit aw bord de la mer n'est pas directement lié aux vacances, ce groupe de mots ne {sit pas partie du syntagme verbal; le syntagme verbal est seulement réve d ses vacances, le groupe au bord de la mer est un troisiéme constituant immédiat de la phrase, du type que nous allons ci-dessous. La difference peut étre illustrée par les équivalences : (© PREMIER SENS : ‘Mon voisin | réve @ ses vacances au bord de la mer. réve 4 ses vacances bretonnes. (© SECOND SENS : Mon voisin { réve & ses vacances | au bord de la mer. reve Deux sens différents, deux analyses syntaxiques différentes. Ainsi, beaucoup de phrases sont constituées de deux grands consti- tuants. D’autres sont constituées de trois grands constituants. C’est par exemple le cas de la phrase: Un facteur apporte le courrier a dix heures. dont le matériau est constitus d'un SN | un facteur dun SV | apporte le courrier et d’un troisitme bloc | a dix heures 80 Ce troisiéme bloc a deux particularités : il est mobile, c'est qu’on peut Ie mettre a divers endroits et obtenir encore une francaise de méme sens : A dix heures, | un facteur apporte le courrier. Un facteur, | d dix heures, | apporte le courrier. Un facteur apporte le courrier | d dix heures. Et ce troisitme bloc est facultatif : si on lenléve, la phrase reste phrase frangaise, c’est celle que nous avions précédemment Un facteur apporte le courrier | @ dix heures. Un facteur apporte Ie courrier. Crest parce quill a ces deux propriétés que nous isolons une telle phrase un troisiéme constituant, au liew de considérer mots comme faisant partie du syatagme verbal. On peut aul intervenir certains critéres sémantiques : l'intuition de sens nous ‘que apporte et le courrier sont plus directement liés que apporle courrier et & dix heures, que apporte appelle » en quelque sorte complément comme le courrier, que V'idée de « apporter » impli "apporter quelque chose», tandis que la notion de temps de d dix heures n'est pas liée nécessairement a I'idée de «apporter»; elle précise 4 quel moment se déroule une action, mais ne fait pas partie de l'action elle-méme, Naturellement ces critéres sémantiques sont importants, et naturellement aussi il ne peut pas y avoir de séparatiolt telle entre la syntaxe et la sémantique (la « grammaire » ct le « sensi) que T'analyse syntaxique contredirait intuition sémantique, bien aul contraire, syntaxe et sémantique sont étroitement lies et interdépett= pendantes; mais nous avons jusqu’ici mis V'accent sur des manip lations plus formelles que sémantiques (ainsi, quand nous avons @tabli des équivalences, nous nous sommes demandé seulernent 41 tel groupe de mots pouvait ou non figurer dans tel cadre en respectant a grammaticalité du cadre, nous n'avons pas étudié les modifications de sens qui résultaient des substitutions), aussi nous en tiendeonte nous aux deux crittres «déplacable» et « facultatif». Le eritére «déplacable > Inieméme fait en réalité intervenir le sens : nous appe= lons «déplacable » un élément qui peut figurer en divers endroits de la phrase sans qu'il en résulte de réelle modification de sens (autre gue peut-étre des phénoménes de mise en évidence ou d'accentie tion). Ainsi, par hasard est «déplacable » dans Jean était Id par hhasard | Par hasard, Jean était la, mais Pierre n'est pas « déplagable # dans Paul a tud Pierre, parce que *Paul Pierre a tué est agrammatical, et Pierre a tué Paul a un sens tout & fait différent. a Ni l'un ni l'autre de ces critéres ne sont absolus (si une langue humaine se révéle un jour étre un systéme parfait, le moment oit on pourra le décrire n’est pas en vuel), mais il n'est pas doutewx qu'ils ont une certaine réalité, et que tantét l'un, tantét l'autre, assortis de considérations sémantiques, permettent de déterminer V'analyse d'un grand nombre de phrases. Les deux critéves réunis distinguent ce troisiéme constituant des deux premiers gue nous avons isolés dans l'analyse des phrases : ni le constituant n° 1, syntagme nominal, ni le constituant n° 2, syn- tagme verbal, n'ont la caractéristique générale d’étre & la fois facultatifs et déplagables : Le facteur boit un café a dix heures. A dix heures, le facteur boit un café. Le facteur, @ dix heures, boit un café. Le facteur boit un café. *Boit un café le facteur @ dix heures. *Boit un café @ dix heures le facteur. *Boit un café a dix heures. “Le facteur & dix heures. Il existe un type de phrase oft Je constituant n? 1, syntagme nominal, peut se trouver aprés une partie ou la totalité du constituant n? 2, syntagme verbal : Est-il ven? Que disent tes parents? (cela se rencontre également dans certaines relatives) et il existe un) type de phrase oft le constituant n° I n'apparait pas Viens! Apportez le courrier! mais, d'une part, il ne s'agit pas des mémes propriétés : le syntagme uominal sujet n'est pas *déplagable» dans une interrogation, sa place autre que dans la déclarative et elle est fixe. Et le syntagme nomi- jet n'est pas facultatif dans une impérative, il est nécessairement int; on ne peut pas choisir de le mettre ou de ne pas le mettre, ne plus complexes). D'autre part, et surtout, il s'agit la de types de phhrases pour lesquels nous serons conduits (v. chapitre 4) & parler fea structure du materiau et la phrase tlle qu'elle se présente lement : au niveau de la structure du matériau, qui est ce que! toires et dans cet ordre (v. chapitres | et 4). i ‘Clest également de transformations que reléversit toute une ‘appositions et vocatils du type Jean, apporte le courrier sont des, transformations (déplacements et suppressions) qui s'effectuent! Gtudions ici, ces types de phrases aussi ont un SN et un SV) «dle phénomenes d'inversions (Et vogue la galére, A peine avais-ie, ouvert la bouche, Lentement passent les nuages), d’ellipses ou phrases incomplétes (Ah, partir... Tiens, le facteur. Envolées, les vacances.) , fetc., dont nous ne nous préoccuperons pas ici. Le point essentiel est que, dans tous ces cas, qu'il s'agisse de types de phrases ou de phénoménes d’emplois particuliers, les inversions et suppressions des constituants n® | et n° 2 ont justement tune raison d'étre particuliére, une signification ou un effet propre — ce qu’on expliquera parla difference avec la structure du matériau de base, of ces constituants sont présents, et dans cet ordre. ‘Le constituant n? 3, lui, « déplacable », indépendant des deux précédents, peut étre présent ou non dans la structure du matériau de base. Il est présent dans : Les enfants sont phis libres & la campagne ieee Ash ee apes CI nT CI ae 2 Cine 3 ‘A la campagne les enfants sont plus libres ee Cd a3 Cine T Cr ae 2 Il est absent dans : Ce chien baille Ce scary CineT Cine 2 Ainsi, nous isolons un constituant n° 3 é la campagne dans Les enfants sont plus libres & la campagne, alors que, dans nos phrases, La concierge est dans la cour, Un facteur apporte le courrier, nous navons posé que deux constituants. Pourrait-on dire que Ia phrase : La concierge est dans la cour. est, elle aussi, composée de trois grands blocs? plat = Ja concierge est dans la cour ieee CL Ce troisitme bloc, dans la cour, n'est pas déplagables : “Dans ta cour, ta concierge est. hn'ést pas une phrase. Et il n'est pas facultatif; i “La concierge est. m’est pas une phrase. La suite de mots dans la cour dans Ia phrase La concierge est dans la cour ne constitue pas un troisiéme bloc a c6té du syntagme verbal, elle fait partie du syntagme verbal, elle va avec est & Vintérieur du syntagme verbal : la concierge est dans la cour i SN sv Et dans Ia phrase: Un facteur apporte le courrier. Pourrait-on dire que le courrier est un troisitme bloc? On ne peut pas Te déplacer, “Le courrier un facteur apporte. *Un facteur te courrier apporte. ne sont pas des phrases. Et on ne peut p: “Un facteur apporte. n’est pas une phrase, Ainsi, fe courrier va avec apporte A Vintérieur du syntagme verbal apporte le courrier, comme dans la cour va avec es! pour constituer le syntagme verbal es! dans cour. Venlever, un facteur —_apporte le courrier la concierge est dans la cour tence SN sv La division en trois constituants un facteur —apporte le courrier correspondrait a I'analyse traditionnelle, faite en termes de fonctions, en sujet - verbe = objet. La division en deux constituants : un facteur —apporte le courrier correspond a l'analyse, traditionnelle également, en sujet - prédicat Pourquoi préfére-t-on la seconde? D'une part, elle traduit cette intuition sémantique, dont on parlait plus haut, & savoir qu'un verbe comme apporter © appelle » son complément et que I’action d'apporter implique qu'on apporte quelque chose, que le verbe transitif et son objet constituent ensemble I'action. D'autre part, l'unité syntagme. verbal, qui a la fonction de prédicat, permet de regrouper comme jouant le méme réle, ayant la méme fonction, celle de « dire quelque chose du sujet », les différentes constructions avec verbe transitif, intransitif, transitif indirect, copule, etc. Sion analyse immédiatement Ja phrase en aujet-verbe-objet, alors une phrase 4 verbe intransitif est d'un autre type, de méme qu'une phrase avec tre suivi d'un attri- but. Crest cette distinction en diverses descriptions, qui nécessitent différentes explications des fonctions, que l'on veut éviter en posant une unité syntagme verbal. On veut marquer explicitement que dans les trois phrases : Jean fait la classe, Jean enseigne Jean est professeur. il y a dans les trois cas une personne, Jean, et le reste, qui exprime ce qu'on dit de Jean. Naturellement, cette expression se fait par des moyens différents dans les trois phrases, et naturellement, 4 un certain niveau de noire analyse, nous distinguerons ces trois types de syn. tagmes verbaux, mais nous commencons d'abord par traduire quill ¥ @ une méme relation entre Jean et fait la classe, Jean et enseigne, Jean et ext professeur, c'est-a-dire que ce qui est équivalent & enseigne ce n'est pas fait ou est A ce niveau, c'est fait la classe ou est professeur. Pour traduire cela, nous posons l'unité syntagme verbal Jean fait la classe Jean enseigne = sv Jean est_professeur Cette unité syntagme verbal a plusieurs autres justifications et plusicurs autres avantages : elle permet, par exemple, de considérer comme relativement secondaire la distinction entre objet direct et objet indirect, ou, plus exactement, elle permet de la représenter pour ce qu'elle est : dans les deux cas, il s’agit du complément du verbe, et c'est la I'important du point de vue sémantique, la présence ou ln non-présence d'une préposition étant simplement déterminge par le verbe lui-méme, mais ne distinguant pas deux relations différentes entre le verbe et son complément sv Valcool Sur ce point, nous ne faisons que représenter de manigre explicite une observation que la grammaire traditionnelle fait. Mais, 4 partir de cette observation, il apparait que la grammaire traditionnelle fait entre les compléments d'objet et certains compléments eirconstancielt une distinction qui ne se justifie pas, alors qu'elle ne fait pas entie certains compléments circonstanciels une distinction qui est nécessait, Sur ces deux points, l'unité syntagme verbal permet de donner wi analyse qui semble micux correspondre aux faits. Soit par exemple les trois phrases : Jean gagnera Paris, Jean isa a Paris. Jean ira & Paris en septembre Une grammaire traditionnelle analyserait ces phrases de la mani suivante : Jean gagrera Paris sujet “verbe objet Jean ira 4 Paris sujet verbe—«. circ Jean ira Paris’ en seplembre sujet verbe —e. cire «. re Autrement dit, la grammaire traditionnelledistinguerait deux construc- tions différentes dans gagner Paris et aller Paris et, au contraire, mettrait sur le méme plan les deux compléments circonstanciels 4 Paris et en septembre dans la troisiéme phrase, qui aurait donc la méme structure que la phrase : Jean s'amusera a Paris la rentrée . cire, © circ. Or on voit bien que: (1) @ Paris n'a pas la méme relation avec aller et avec s'amuser : 4 Paris est l'objet, le but de l'action de aller, alors que ce n'est pas celui de s'amuser. (2) Paris dans gagner Poris et @ Paris dans aller & Paris ont, eux, en commun, cette relation de but-objet avec le verbe. (3) a Paris ct en septembre dans la phrase Jean ira & Paris en septembre n’ont pas la méme relation avec le verbe aller, en ce sens cqu'a Ia question « Qu'est-ce que Jean fera en septembre? » une ré- ponse naturelle est [Ira é Paris, et pas seulement Ilia, tandis qu'on ne peut pas trouver de question avec faire dont une réponse naturelle soit Il ira en septembre ("Qu’estace qu'il fera? *Quiest-ce qu'il fera & Paris). Le type de rapprochement qu'il faut faice est : | gagnera Paris | ina a Paris (Samusera) | a la rentrée (ira @ Paris) | en septembre fe n'est pas : | ira @ Paris 1 a en optembre | L'unité syntagme verbal permet de distinguer ce qui est : + complément du verbe, qu'il soit ou non introduit par une préposit qui complete I'énoncé de ce qui constitue l'action, cela est 4 l'intérieur du syntagme verbal, et ce qui est : * complément de la phrase, qui donne diverses précisions sur les iteonstances dans lesquelles le sujet effectue l'action, et qui est ‘extérieur au syntagme verbal : sgagnera Paris sv ira a Paris sv ira d Paris en septembre sv Samusera a Paris sv ‘ On peut aussi mettre en évidence la nécessité de cette distinction centre les compléments de verbe (& I'intérieur duu SV) et les complé- ments de la phrase (8 I'extérieur du SV), par des exemples comme : Ml erseigne le matin. Ml enseigne le latin. Dans la premiére phrase, l'action est lenseignement (on ne précise pas lequel), ceci se fait pendant la matinée : TL enseigne le matin [eps gt sv Dans la seconde phrase, I'action est lenseignement du latin, on ne donne pas les circonstances : IL enseigne le latin eee ey u sv Avec les deux compléments, respectivement du verbe et de la phrase, on a: Et on peut aussi illustrer la nécessité et Vintérét de cette dis- tinction par une phrase ambigué comm Jean travaille a son bureau #4 son bureau est un complément de phrase si la phrase signifie « Jean travaille (@ une nouvelle grammaire) dans/devant son bureau », « Jean ne s'amuse pas & son bureau », on ne prévise pas & quoi Jean travaille : Jean travaille a son bureau a Tee Sv ‘+ son bureau est un complément de verbe si Jean est en train de constr ou de réparer son bureau, on précise & quoi Jean travaille, cela fait partie de la description de I'actior Jean travaille & son bureau [si iboats sv Voici quelques autres exemples de ce que certains grammairiens traditionnels présentent péle-méle comme des «compléments cir- constanciels du verbe» : Nous partirons dans trois jours. Il erie aprés sa ferame. Je viens de la vill Wl revient tous les huit jours. Se transformer en papillon. En cas de besoin, appelez-moi 7 Il est clair que le critére de déplacabilité : Dans trois jours, nous partirons. *Aprés sa ferme il crie. *De la ville je viens. Tous les huit jours, i revient. *En papillon se transformer. Appelez-moi, en cas de besoin. et la notion de circonstance de Maction, que met en évidence la question ; « Qu’est-ce qui se passe & tel endroit ow a telle heure?»: | Questoe qui se passe DANS TROIS sours? Nous partirons. *Il erie. Qu'est-ce qui se passe d Terie APRBS sa FEMME, *Quiest-ce qui se passe DE LA VILLE? *Je viens. Quiest-ce qui se passe ? Je viens DE LA vite. Qu’est-ce qui se passe TOUS LES HUIT souRS? ( | "Quiest-ce qui se passe APRES SA FEMME? IL revient. "Qu'est-ce qui se passe en PAPILLON? *IL se transforme. Qu'est-ce qui se passe d Il se transforme EN PAPILLON. Qu’est-ce qui se passe EN CAS DE BESOIN? Vous m'appelez. cet divers autres, critéres sémantico-syntaxiques, conduisent & dis- tuer dans cette série deux types de compléments, ceux qui sont & ‘intérieur du syntagme verbal, compléments du verbe : u crie aprés sa femme Je viens de la ville il se transforme en papillon uo transfor papill Sv et ceux qui sont extérieurs au syntagme verbal, compléments de phrase : Nous partirons dans trois jours 0 revient tous les huit jours i Appelez-moi ‘en cas de besoin od sv fi SS aeeeneNeNeRS eRemcteee soa ai Ainsi, nous venons de voir que certaines phrases sont constituées. de deux grands blocs, le syntagme nominal SN et le syntagme vers bal SV: SN sv Matériau Et nous avons yu aussi que d’autres phrases sont constituées trois grands blocs, le syntagme nominal SN, le syntagme verbal et un troisiéme syntagme, qui a certaines propriétés particuli Crest ce que nous avions dans la phrase: un facteur apporte le courrier a dix heures Ce treisiéme bloc, mobile et facultatif, nous l’appellerons le tagme prépositionnel, abrégé SP. SN sv SP. Matériau Un groupe de mots comme @ dix heures est appelé S¥4 PREPOSITIONNEL, parce qu'il constitue tne unité (ayntagme) et distingue d'autres types de syntagmes par le fait qu'il commen tune préposition (prépositionnel). Et, par convention, om ap syntagme prépositionnel tout syntagme qui est équivalent & tagme commencant par une prépasition. Cette extension particulizrement aux adverbes. Il s'agit en effet de re des équivalences comme Magit | avec sagesse. Magit | sagement. I arrive | a cette heure IL arrive | maintenar IL restera | & cet endroit. Il restera | la. Crest cette équivalence (nous avons ici choisi des paire peu pris le méme sens, mais l'équivalence syntaxique est It dans : IL lit le journal DANS SON BUREAU et I! it le journal DA\ qui permet de dire que avec sagesse, d cette heure-cl, d eet dix heures sont des syntagmes, et c'est cette équivalence qui tante, L’étiquette, elle, est arbitraire, en ce sens qu'un ehs faire entre «syntagme adverbial» (dans ce ens, il faut Teétiquette recouvre aussi les syntagmes commengant par Une sition) et « syntagme prépositionnel » (dans co cas, il faut dine Vétiquette recouvre aussi les syntagmes constitués d'un adverbe). Les Iinguistes choisissent tantét une étiquette, tantét l'autre, la dénos nation n'est pas capitale une fois l'analyse reconnue, Et nous inscrirons aussi dans une case de syntagme préposi- tionnel, des syntagmes qui ne commencent pas par une préposi mais qui se trouvent une place de la structure oli, s'ils étaient constitués d'autres mots, on aurait un syntagme prépositionnel; c'est par exemple le cas de : Jean va au bureaw le syntagme verbal va au bureau est suivi d'un bloc qui pourrait &re remplacé par divers syntagmes prépositionnels ou adverbiaux | le matin. deBhal2h. avant le déjeuner. aprés le petit déjeuner. | enire 8 h et 12h. \ dans la matinée, Jean va au bureau etc.; en somme, le syntagme le matin ceprésente quelque chose comme dans le matin», «au matin »; c'est simplement une particularité des noms désignant des moments de la journée, etc., qui fait que la prépo- sition n’apparait pas. On peut le voir en comparant \ Jean est parti A 10 heures. | Jean est parti pepuis 10 heures. { Jean est parti ce matin. { Jean est parti pePuIs ce matin. Jean est parti EN janvier. Jean est parti pEPUIS janvier Lopposition est la méme entre @ et depuis avec les heures, entre en et depuis avec les mois, entre @ (= zéro, absence) et depuis avec un nom comme matin, C'est, en somme, comme si la préposition de temps «neutre», ne marquant ni point de départ (depuis), ni point daboutissement (jusgu'd), ni durée (pendant), etc., mais mettant simplement en correspondance un fait et un moment, s'exprimait en frangais sous diverses formes selon les types de noms qu'elle précéde, 4 avec les heures, en avec les mois, @ avec les noms comme matin, soir, ete. Ainsi, toutes les phrases sont constituées d’un SN et d’un SV, et, certains cas, d'un ou de plusieurs SP : SN sv] (sp| [se (sp! SN ot le SV sont obligatoires, les SP sont facultatifs et mobiles. Seas ees eNaensese eT Ainsi, prenons une phrase avec plusieurs syntagmes préposition- nels: Dans notre commune, le facteur apporte le courrier & dix heures avec sa petite voiture jaune. Dans notre commune le facteur apporte le courrier gf ea Let a ee SP SN Sv & dix heures avec sa petite voiture jaune SP SP Les syntagmes prépositionnels dans noire commune, @ dix heures, avec sa petite voiture jaune sont déplagables et facultatifs : Le facteur, dans notre commune, apporte le courrier avec sa petite voiture jaune. A dix heures, dans notre commune, le facteur apporte le courrier, avec sa petite voiture jaune. A dix heures, le facteur, avec sa petite voiture jaune, apporte le courrier, dans notre commune. Le facteur apporte le courrier d dix heures, dans notre ‘commune, avec sa petite voiture jaune. Le facteur apporte le courrier d dix heures, dans notre ‘commune. Le facteur apporte le courrier é dix heures. Le facteur apporte le courrier. Quand on dit «toutes les phrases sont constituées », c'est natu- tellement une abréviation (un raccourci_ pédagogique), & plusieurs égards. D'une part, nous généralisons ici A l'ensemble des phrases francaises ce que nous avons établi sur quelques exemples. I! faudrait montrer que cette analyse permet effectivement de donner une des- cription compléte et adéquate de la langue frangaise. Cla a été fait (au moins en partie) dans des grammaires spécialisées, nous donnons seulement ici les grands principes de lanalyse linguistique. A un autre niveau d'ailleurs, il faudrait également montrer que la démarche est valide du point de vue théorique, et intéressante du point de vue pratique, par exemple pour la description d'autres langues. Cela aussi_a fait Vobjet de nombreux ouvrages. Diautre part, et sur le plan plus concret de notre analyse, ‘les phrases sont constituées » est une abréviation pour «le matériau de toute phrase peut étre analysé comme formé de deux constituants immédiats, le SN et le SV, ou de trois constituants immédiats SN, SV, SP, ou de quatre ou de cing selon le nombre de SP», La diffé- rence avec la formule plus courte est : (1) quill s'agit du. matériau: (2) que ce sont lides éléments que l'on dégage par une analyse prenant en considération l'ensemble du systéme de la langue, et impliquant 91 nécessairement des rapprochements, des postulats, des abstractions qui trouvent leur raison d’étre non pas dans une phrase de la langue, tele qu'elle se présente superficiellement, mais dans le fonctionne. ment général du systéme. G) qu'il s‘agit des constituants immépiats du matériau et de la phrase. En effet, naturellement, une phrase peut contenir plusieurs syntagmes nominaux, par exemple elle peut en contenir un deuxitme dans le syntagme verbal; elle peut contenir d'autres phrases formées elles-mémes de SN, de SV, de SP. Ce que l'on veut dire ici, c'est auc, en laissant de eété les phrases coordonnées, toute phrase, quelles que soient sa complexité et sa composition, a un matériau structuré en constituants, dont les plus grands, ceux qui contiennent les autres, les constituants du premier niveau, immédiat, de la décomposition, sont SN, SV et SP. Nous avons fait apparaitre les premiers grands constituants de la phrase francaise, c’est-a-dire les premiers grands éléments de sa structure. La phra: est en effet une organisation hiérarchisée de constituants successifs : Phrase Matériau isn] [sv] [sr] Type et matériau sont les constituants de la phrase; Syntagme Nominal, Syntagme Verbal et Syntagme Prépositionnel vont les constituants du matériau. Nous allons étudier maintenant la structure de ces constituants du matériau. m Seema ER aR oat eae DEUXIEME PARTIE Dans les films précédents, nous avons effectué une premitye Iyse de la structure de la phrase. Nous avons vu qu'une phrase co! Le facteur épporte le courrier avec sa voiture jaune, est constituée d’un type déclaratif et d’un matériau : Type @ Le matériau Iui-méme est constitué d’un syntagme noi dun syntagme verbal et ici d’un syntagme prépositionnel : le facteur | | apporte le courrier | { avec sa voiture j Ici, le matériau se combine avec le type déclaratif pour dom phrase déclarative. Le méme matériau pourrait se combiner, exemple, avec le type interrogatif Type Matériau Inter le facteur apporte le courrier avec sa voiture Est-ce que Je facteur apporte le courrier avec sa voiture = Est-ce que le facteur apporte le courrier avec sa voiture, Nous allons maintenant passer a l’analyse de SN, SV ot 1. Le syntagme nominal Commencons par le syntagme nominal, quels sont les consti du syntagme nominal? Dans une phrase comme: Un facteur apporte le courrier & dix heures. nous avons isolé le syntagme nominal : un facteur SN } q F ce ayntagme e jonstitué de deux éléments + un | facteur Je promier élément, un, est un déterminant, le second, facteur, est un nom Déterminant ‘Nom un facteur SN 1997 PS fal Det Dans un syntagme nominal comme celui-ci, un facteur, les deux éléments sont nécessaires. ‘Si on essaie de supprimer un par exemple, la phrase devient : *Facteur apporte le courrier @ dix heures. qui n’est plus une phrase bien formée : la suppression du déterminant rompt l'intégrité syntaxique du syntagme nominal et de la phrase, le déterminant un ne peut pas étre supprimé. De méme, si on essaie de supprimer facteur, on obtient : *Un apporte le courrier @ dix heures. aqui nest pas une phrase bien formée; le nom fecleur ne pent pas atre supprimé. o4 SN pa | N On retrouve ces deux constituants du syntagme nominal.dans d'autres exemples simples comme : apporte | le | courrier Dét N \ N Dat Da N Da N Dét N Det N Le déterminant et le nom sont Jes constituants immédiats de ces syntagmes nominau, ‘A ce propos, il faut faire deux remarques, Tune sur la constitution de ces constituants, la seconde sur une autre analyse possible du syntagme nominal. ‘Le CONSTITUANT DETERMINANT peut Jui-méme étre constitué de plusieurs éléments = Je déterminant peut ussi @tre une unité syntaxique comportant un élément essentiel et d'autres mots qui s'organisent autour de cet élément essentiel. C'est par exemple le cas dans ¢ Tes deux | facteurs | (viennent en voiture) Dé N tout le [courrier | (est sur la table) Dé N eaucoup de mes [amis | (sont partis) Dé N ces quelques | personnes | (attendent) Det N ‘Avec les critéres utilisés ici, on distinguera dans le constituant Deékcrminant un élément essenticl qui peut étre soit un article, soit un Déterminatf ou bien un possesaf,ct deux éléments facultatifs, dont arcs place avant Pélément essentel, et dont T'autre se place apres: Je premier ext le pRéDéTERMINANT, le second Te POSTDETERMINANT. Crest ce qu’on a par exemple dans = tous les deux jours CA os os PeD Det PosD N Les prédéterminants sont facultatifs | Beaucoup de mes amis | sont venus. Mes amis | { Ces quelques personnes | Watlendent. | Ces personnes \ alors qu'un élément de la séris est nécessaire devant les noms de ce type + *Amis sont venus *Personnes (attendent ‘et seulement uN élément de cette série est possible *ce un ami “Te ce ami «déterminants proprement dits % Il y aurait naturellement beaucoup d'autres choses a dire sur le constituant Déterminant dans la langue francaise, sur les divers éléments susceptibles d'entrer dans les catégories mentionnées ici (il s'agit essentiellement de ce que les grammaires traditionnelles appellent des «adjectifs non-qualificatifs », ou “adjectifs déterminatifs) sur des phénoménes de compatibilité dans les combinaisons, ete. Ceo Questions ont été étudiées dans les grammaires spécialisées. On a simplement voulu illustrer ici la notion de constituant et de hiérarchie de constituants, qui permet par exemple ‘analyse Plusicurs de ces dix mémes années ont été consacrées & SN sv Plusieurs de ces dix mémes années De N Plusicurs de ces dix mémes Ped ‘D Pod [esters] Loe] [co] [ae [nine J] Un autre probleme pour les constituants du syntagme nominal concerne la question du Nomar. En appliquant la méme méthode ue pour les types, on peut mettre en relation des syntagmes nomi- aux comme : ee chien, ces chiens, mon chien, mes chiens, ce qui conduit & voir que : \ ce chien | mon chien gt en commun un élément, Ie single, qui es dstngue respect | ces chiens | mes chiens gui ont en commun un autre élément, le pluriel. Si l'on isole, si l'on extrait de : a Nel ce chien ces chiens ce que ces syntagmés nominaux ont en commun et ee qu'ils ont de différent, on est conduit a les représenter par ; singulier + ce chien pluriel + ce chien Cest-i-dire que le syntagme nominal est constitué d'un groupe formé du nom chien et du déterminant démonstratif, d'une part, et tre part que ce groupe peut se combiner soit avec um nombre Plariel, sit avee un nombre sngulier pour constituer le syntagime Et de méme pour l'autre couple : singulier- ‘mon chien pe ++ mon chien = pluriel ee La également, pour une analyse plus complete, nous ne pouvons que renvoyer, par exemple, & Eléments de linguistique francaise. Nous nous en tiendrons ici & cette décomposition simple de ces syntagmes nominaux A deux éléments, le Déterminant et le Nom. Dans d’autres phrases, le syntagme nominal est constitué de trois ‘ééments : A cété du déterminant et du nom peut venir s’inscrire un troisiéme élément comme dans les phrases suivantes : Un facteur rurat | apporte le courrier. Un facteur de ta commune | apporte le courrier. Un facteur qui vient d’arriver | apporte te courrier. un | facteur | rural un | facteur | de Ja commune un | facteur | qui vient d’arriver Ce troisitme élément est facultatif : un facteur rural = SN un facteur = SN Il a des formes diverses, ill peut étre : un adjectif comme rural : un | facteur | rural un complément de nom comme de la commune + un| facteur | de la commune ou une relative comme qui vient d'arriver + un | facteur | qui vient d’arriver Ce troisiéme élément, adjectif, relative ou complément du nom, s’appelle le modificateur : 9 \ rural de Ja commune | qui vient d'arri Modificateur ‘Modificateur, Nom et Déterminant sont les constituants de syn- @ nominal A trois éléments. SN un facteur Det | N | Mod Deux des étiquettes que nous avons données ici aux types de modificateurs sont des dénominations courantes, simples, mais approximatives, Nous parlons d’w adjectif », mais ld encore il s‘agit en fait d’un constituant qui peut lui aussi étre constitué de plusieurs éléments organisés autour de I'élément téte, l'adjectif. Il s'agit done d'un syntagme, le SYNTAGME ADJECTIVAL. Les différents éléments qui Beuvent consttuer le syntagme adjectival apparaissent dans lex exemples : un facteur nouvellement nommé un facteur trés amusant un facteur plus aimable que le préeédent un facteur mécontent un facteur mécontent de son sort tun facteur si mécontent de son sort qu'il tomba malade On voit que ladjectif peut Iui-méme se construire avec un complément et que le groupe adjectival ainsi constitué peut lui-méme @tre modifié par un adverbe, que certains adverbes comparatifs se construisent eux-mémes avec un complément, ete : trés mécontent de son sort SA Toutes ces possibilités, rappelons-le, obéissent & des régles qui définisent le fonctionnement de la langue frangaise : ce sont certains types d'adjectifs seulement qui prennent des compléments (ainsi Vadjectif cher au sens de «cofteux * ne se construit pas avec un complément pour donner un groupe adjectival), ils se subdivisent encore selon que leur complément est facultatif ou non (on peut dire mécontent ou mécontent de quelque chose, mais on ne peut pas dice is sans complément), etc. rf Et puisque nous avons déji rencontré des syntagmes préposi~ tionnels et des syntagmes nominaux, nous pouvons méme faire apparaitre la hiérarchie compléte des constituants successifs d'un SN comme : un facteur trés mécontent de son sort SN De méme, nous avons simplement adopté létiquette courante «complément du nom», En fait, I'unité dont il s‘agit est un syntagme commengant par isne préposition, comme nous en avons deja ren- contré dans d'autres positions (= dans d'autres fonctions), c'est un SYNIAGME PREPOSITIONNEL. Et comme ce syntagme prépositionnel est constitué d'une préposition et d’un SN = de, fa commune op Prép SN le SN constituant peut lui aussi étre constitué des différents éléments que nous avons repérés dans le syntagme nominal; par exemple il peut luieméme contenir un modificateur. On peut ainsi avoir : un facteur de la commune presque adjacente & la nétre ete! La place du modificateur dans le syntagme nominal « étendu » Cest-a-dire contenant ainsi des éléments qui se rapportent au nom, pose un probléme important dans I'analyse en constituants immédiats ; les Tinguistes ont longuement commenté deux solutions, nous en avons ici adopté une, il convient de mentionner l'autre. La question évidente est de savoir s'il faut analyser un syntagme nominal comme Te facteur rural Ie | facteur rural ou en: Te facteur | rural le| facteur | rural (le probleme est le méme avec les autres types de modificateurs). 9 La méthode de substitution simple ne peut rien dire de plus gli le syntagme tout entier peut étre remplacé par Jean { le facteur rural Jean apporte le courrier. mais aucun bloc interne ne le peut : Te facteur rural Me Jean Je facteur rural Jean rural parce que le nom propre est généralement incompatible aussi bien favee un article qu'avec un adjectif (dans les conditions courantes Gemploi, laissant de cOté aussi bien Té le Marius! dau Midi, que Jean de la lune). Nous ne chercherons pas j & montrer qu'une solution est véritablement meilleure, il en existe d’ailleurs d'autres (et sans doute une combinaison des diverses possibilités rendrait mieux compte des faits); on indiquera simplement, pour illustrer le type de raisonnement qui guide ces analyses, ce que signifie chacune d’entre elles. Lvanalyse : Te facteur | ru s’appuyant sur: le facteur | 2 signifie que le nom facteur se construit avec son article le pour former tun constituant, auquel peut facultativement s'ajouter un modifica- teur, mais qui peut aussi rester tel quel ‘analyse : Te | facteur rural sappuyant our e comme Ie | facteur signifie que le entre en construction avec le groupe fasteur rural Cest-ivdire que addition de rural & facteur reforme cn quelque Sorte un nouveau nom, sur lequel porte l'article defini. Lianalyse ¢ Te | facteur | rural signifie que le syntagme est organisé autour d'un élément central, le nom, facteur, et que cet élément central peut recevoir deux types de Je syntagme nominal Pierre Enfin, dans certains cas, le syntagme nominal n’a qu’un élé Je nom ou le pronom. C'est qu’on a pa satellites » (qui n'ont ni Jes mémes propriétés ni le méme déterminants et les modificateurs. x exemple dans la p! Pierre apporte le courrier. apporte le courrier n’a qu’un élément, le nom. [sx] Ca ‘Sur les noms propres et sur les pronoms aussi, il y aurait b iT ‘e, Le constituant que nous venons diisoler comme, coup & dir .gme nominal présente, en effet, j tuant unique du synta proprictés particulitres. Parce que le nom propre est «auto (cest-a-dire qu'il fait nécessairement référence @ une personhi déterminée et connue, comme le concierge par ‘opposition @ un coneier $9), parce quill peut, quand méme, se encontrer avec un article et WB #2) Freateur dens certaines constructions comme le Pierre que ti) connais ou mon pelit Jacques, et pour diverses autres raisons, certains Ruuistco ont &é amenés & donner des analyses plus « abstrates ¥ con types de syntagmes nominaux. Il n'est pas nécrsssire d essaye de le: istrer, car, & la vérité, aucune n'est bien satisfaisante @ heure: truclle, chacune épond a une certaine préoccupation, donne ini explication de certains faits en laissant de cété ou en mettant de efi Centaine autres, Aussi s'en tiendra-t-on ici & constater que, suf Certain plan, il y a équivalence entre + Mon oncle Le professeur de piano | a téléphoné. Marie et a considérer équivalent au syntagme no que le syntagme nominal & un élément peut éf minal & deux ou trois éléments ‘Comme precédemment pour les constituants immédiats de phrase, nous poserons que les points établis sur ces quelques exe cont genéraliaés& l'ensemble de la description de la langue fran st que lee constituants ainsi dégagés pout le syntagme sot permettent analyse et représentent le fonetionnement tagmes nominaux de la langue frangaise. 2. Le syntagme verbal Passons au syntagme verbal : sn [sv] sp Dans Ia phrase : Un facteur apporte le courrier. le syntagme verbal est: } apporte le courrier Dans ce syntagme verbal, on peut isoler deux éléments: apporte_le courrier Apporte, qu’on peut remplacer par monte, est un verbe: apporte monte —_ | le courrier a apporté sv Le courrier, qu’on peut remplacer par les lettres ou cela, est un syntagme nominal : apporte | le courrier } les lettres { cela Uy sv Ici le syntagme verbal est composé ‘nominal : dun verbe et d’un syntagme Sv a Vitiis.[s SN On donne ici Vétiquette veRex au constituant du syntagie verbal ui contient le verbe. Comme on vient de le voir, ce constituant ferbe peut étre composé d'un seul mot (verbe & un temps simple) de plusieurs mots (verbe 4 un temps composé ou surcomposé, mime a apporté ou a eu apporté) : Quand it | apporte le courrier... il) @ apporté il{ a eu apporté j On inscrit souvent aussi dans ce constituant lauxil esl apporté, a élé apporté et parfois aussi certains auxiliaires mod: comme devair et powwoir : - IL{ apporte le courrier & 10 heures. doit apporter @ apporté a di apporter t Naturellement, la composition du constituant Verbe n'est pas la méme dans tous ces cas, mais on veut marquer par li que les diff: rents mots, quand il y en a plusieurs, forment un constituant par rapport au syntagme verbal, cest-a-dire entrent en bloc en constriies tion avec le syntagme nominal objet + apporte | le courrier a apporté | le courrier Autres exemples de SV avec V et SN : Un petit homme en manches de chemise [manceuorait] une bande de touristes pas mémes bruyants, fripés par des heures les deux constituants encadrés sont les deux constituants immédiats du SV de cette phrase, V et SN & modificateur. On| racontait | les succés scolaires ou les histoires de famille. le SN constituant du syntagme verbal est Tui-méme constitué de deux syntagmes nominaux coordonnés par ou. Ta [te | regardes | tout le temps. Je SN, étant un pronom personnel, se place avant V. Dans d’autres phrases, le syntagme verbal peut étre constitué d'un seul élément, le constituant Verbe. C’est le cas dans la phrase: Ce chien baille. ol le syntagme verbal ce chien est constitué du seul verbe baille. sv ¥ v 104 Les deux constitutions de SV établies jusqu’ici correspondent 4 ce qu'on appelle habituellement le verbe transitif suivi de son objet direct et le verbe intransitif. Les grammaires traditionnelles laissent apercevoir plusieurs degrés dans la frontitve entre les verbes transitifs et les verbes intransitifs : « verbes transitifs dont le complément objet n'est pas exprimé, mais restant néanmoins transitifs » (Cet homme boit), « verbes intransitifs employés, en changeant ou non de signification, comme transitifs » (pleurer|pleurer quelqu’un), etc. Au niveau élémentaire of: nous nous plagons ici, celui de l'analyse de la constitution de Ia phrase, on se bornera & deux remarques. D'une port, quand un verbe généralement susceptible de se construire avec un SN objet se trouve employé sans SN parce que le complément est évident, ou inutile, etc., on peut avoir recours & un SN « vide #, « une case de SN non remplic ». On pourrait ainsi mettre en paralléle les deux phrases : Jean lit un livre, Sean lit, en analysant Tes deux SV de la maniére suivante : lit un livre lit 2 a — Vv SN Dans ce cas, l'analyse consiste & faire apparaitre un parallélisme qui n'est pas immédiatement évident, Diautre part, on n’oubliera pas que, du fait de I'ellipse de cer- taines prépositions, un verbe intransitif peut se trouver suivi d'un SN qui ne fait pas partie du syntagme verbal; on distinguera ainsi : Marie a réfléchi un instant La vitre réfléchit la lumidre, (V. plus haut analyse des exemples avec. enseigne le matinjenseigne le latin.) Dans ce cas, analyse consiste a faire apparaitre des construc- Hons différentes dans des phrases apparemment semblables, La distinction entre syntagme verbal a un seul constituant, Verbe, et syntagme verbal & deux constituants, Verbe + SN, pourrait également rendre compte de differences entre des verbes pronomi- ‘aux, notamment le fait que certains ne se rencontrent que sous la forme pronominale comme s'abstenir, tandis que d'autres ont les deux pews 's comme se regarder/regarder quelgu'un. On pourrait ainsi avoir l'analyse : H | s'_abstiendra | SV=V 1] se | regarde te | regarde | SV V+ SN Dans d’autres phrases encore, le syntagme verbal est constitué d'un verbe et d’un syntagme prépositionnel. Ainsi dans la phrase: Mon voisin réve & ses vacances. Je syntagme verbal réve & ses vacances est constitué du verbe réve et du syntagme prépositionnel 4 ses vacances + réve ses vacances es Ce Vv SP Et, dans d’autres phrases, le syntagme verbal peut étre constitud d’un verbe, d’un syntagme nominal et d’un syntagme prépositionnel, Crest le cas par exemple dans la phrase : Le facteur donne le courrier a la concierge. oi Te verbe donne, le syntagme nominal le courrier et le syntagme prépo= sitionnel a la concierge constituent ensemble le syntagme verbal : donne le courrier & la concierge donne le courrier a la concierge ininmi fedbee naa camara Vv SN SP Crest lb Tessentiel des différentes constitutions possibles du syntagme verbal avec verbe proprement dit (pour la copule, ef, dessous). On en distingue encore quelques autres, les SV avec di syntagmes prépositionnels + Jean | parlera | de cette histoire | a son frie. les SV avec un SN suivi d'un «attribut de Vobjet® nominal ou adjectival :, Us [ ont aommeé | Pierre | directeur. Tu | rends | toute réconci impossible. 0 A toutes ces formules de constitution du syntagme verbal, il faut ajouter, & Vintérieur du syntagme verbal, la possibilité d'un syntagme prépositionnel ou adverbial marquant Ia’ maniére de faire l'action décrite par le reste du SV. II n'a pas été inscrit dans les formules et ne le sera pas dans la récapitulation parce qu'il est un peu different des autees constituants du SV : il est entiérement facultatif, sa pré- sence ou son absence n’apporte pas de modification au sens du verbe lui-méme, et il n'est pas conditionné ou déterminé par le type de verbe (au sens ot un verbe intransitif « conditionne» l'absence de complément, un verbe transitif indirect « conditionne » un complé- ment de type SP, etc,). Les exemples ci-dessous illustrent la présence de c= compliant dans le syntagme verbal, et la distinction néces- pais dim complement de méme forme, mais extérieur au syntagme Elle a répondu bétement fevers oveupes BV Batement elle « répondu net SV Vous obéirez & mes ordres servilement SV Vous obéirez & mes ordres, naturellement sv Elle avait trop lu les magazines féminins Sv Elle avait certainement lu les magazines féminins as Sv. SV élément éire. tayme verbal peut également comporter I c'est ce qu'on ‘construire avec un syntagme prépositionnel, dans la phrase : concierge est dans la cour. ‘verbal cxf et du syntagme prépositionnel dans lo cour : Ja cour se construire avec un syntagme nominal, c’est ce vase suivant Le facteur est un fonctionnaire. sv est un fonctionnaire jai @re SN Enfin, dive peut se construire avec un syntagme adjectival; cst Ie cos dane la phrase (oi Ie syntagme adjectival est constitué simple- ment de Padjectif) La concierge est malade. particulier puisqu’il peut étre suivi de V'un Etre a un statut un pew mats, SP, SN, SA, mais nécessairement de quelconque de ces trois élémet Tun d’entre eux. Le facteur est | dans la cour. un fonctionnaire. malade. *Le facteur est. LLislement élre est représentatif des verbes dits « copulatifs» La dfstinction en deux grands types de syntagmes verbauny les sva Verbe proprement dit et les SV & copule, repose sur un certain ae es oprietés ; (I) le SN qui suit les verbes copulatifs nest pas dans In méme relation sémantique avec le verbe et Te sujet que le EN ui suit un verbe, il n'est pas 'objt ou le but de action. D’ail- leurs, lee _verbes copulatifs n’expriment pas une action, mais WXe teats (ection comme rester, demeurer, ow une simple mise en Correspondance d'une personne ou d'un objet et d'un état, d'un liew, ete (2) Le SV avec ére est peu susceptible d'avoir un constituant de cee eye 4 intérieur du syntagme verbal: cest une des propriétés Gui découlent du caractire stati» de die. G) Le SV a copule peut oe ere aesmme second constituant l'une des trois possibiltés SN, SP SA, Cette propriété, pour étre caractéristique (en effet les verbes tomme on ['a vu, « conditionnent # Te plus souvent ‘ment, nest pas absolument générale. Ainsi devenir ont surtout les Jest devenu un proprement dits, un seul type de compl ertaing verbes copulatifs comme sembler; poseibilités SN et SA (Le factear est deveru edlebre héros | Fest deven: dans la cour.), ete. 1n7 3. Le syntagme prépositionnel Nous venons de voir les deux premiers blocs SN et SV. Le troisieme est le syntagme prépositionnel, qu’on trouve par exemple dans la phrase : Le facteur apporte le courrier avec sa voiture jaune. avec sa voiture jaune SP Ce syntagme prépositionnel est constitué de deux éléments, avec, qui est une prépos jon, et sa voiture jaune, qui est un syntagme nominal : avec sa voiture jaune Prép SN gag arenes 0m de dest préposition et syntagme nominal, lans d’autres syntagmes prépositionnels, comme : dans la cour ae Préep SN pour Pierre pour Pierre Panerai) Prép SN SP. Prép SN Rappel : Le syntagme prépositionnel peut n'étre réalisé que par Sas pal Soomteieny edletha cate dane fa pS ack La valise de billets’| était ‘ae agme nominel, avec certains types de noms ou dans les appositions Ils regardaient la mer, les mains enlacées (ome SP Prep = 2) ou autour de 14 copule : Nom, Verbe, Adjectif, etc., désignent des classes de mots, que nous allons étudier maintenant. 4, Les classes de mots constituée du SN [es enfants, lui-méme constitué du déten Récapitulons ce que nous venons de ‘Le syntagme nominal peut étre composé d'un, Aléments; trois possibilités pour le SN: Nom SN-<_Diterminant + Nom 7 Déterminant + Nom + Modific Le syntagme verbal peut étre organisé autour dl ment dit: Verbe k sv Verbe + Symtagine Nominal Verbe + Syntagme Prépositionnel Le syntagme prépositionnel, lui, est de la forme: Prenons Ia phrase: Verbe + Syntagme Nominal | Etre + Syntagme Nominal SV-<—Fire + Syntagme Prépositionnel Etre + Syntagme Adjectival Préposition + Syntagme Nominal SP —<— paverbe Crest pour simplifier exposé quion a utilisé ces étiqh classes de mots. Elles n'ont jusqu’ici été ni justifies ni él fine procédure linguistique. Nous allons maintenant illustr marche qui permet de dégager la notion de classe de mots | tenance d’éléments & une méme classe, les caractéristiques dew qui permettent de les distinguer entre elles, ete. Les enfants regardent la télévision. Boo SN et du syntagme verbal regarden 1 la télévision, constitué du verbo ot du SN la (élévision, Iui-méme formé de la et de télévision. regardent | la sv ; a le cadre de cette phrase, a la place de enfanis on peut mettre les regardent la télévision enfants parents invites En effet, Les parents regardent la télévision, Les invités regardent la télévision Les amis regardent [a télévision, sont des phrases frangaises. : Ces quatre mots peuvent occuper la méme place dans ce cadre; ils sont sur ce point équivalents dans le cadre d’une phrase francaise. Un tableau comme : les | enfants regardent la télévision parents invités, fait apparaitre (contient) deux dimensions ou deux directions. L’une est une dimension de gauche & droite, suivant le mouvement de Técriture dans la langue écrite et le déroulement de la parole dans la langue orale, une dimension horizontale en quelque sorte. Sur cette dimension, les différents éléments de la langue, prenons ici par exemple les mots, entretiennent des relations de succession of combi aison dans la chaine parlée : enfants est Tes qui le précéde et & regardent qui le suit, ete. Cette dimension horizontale, suivant Je déroulement de la chaine parlée, est appelée le plan ou l'axe SYNTAG+ MATiQUE, et les relations ou rapports que les éléments entretiennent entre eux, ce qui lie entre eux les mots constituant cet énoncé, sont appelés les RAPPORTS SYNTAGMATIQUES. On considére ici I’énoncé tel quiil est eflectivement dit ou écrit, et dans cet énoncé réel, effectif, fon voit que les mots se combinent entre eux selon un certain ordre, est bien les + enfants + regardent qu'on a, ce n'est pas regardent + enfants + les, ces relations. de combinaison en une suite: de-la langue sont des relations syntagmatiques. > Liautre dimension, de haut en bas sur notre exemple, ne corres- pond pas a ce qui figure dans l’énoneé réel, qui ne comprend que les mots les + enfants + regardent + la + tdévision. Elle correspond 4 ce qui pourrait figurer & cet endroit (la place occupée par enfants) = fall ze » pouvoir étre remplacée par ue autre de ce de cet énoncé, mais qui n'y figure pas. Au lieu de parler d'enfants, ‘on aurait pu choisir de parler de parents, d'invités, d’amis : & la place foccupée par enfants, on pourrait mettre ces autres mots; mais on ne pourrait pas, par exemple, mettre de (*Les de regardent la télévision. tr’est pas une phrase francaise), ni facilement (*Les facilement regardent Ia télévision.). Il y a donc, au moment ott l'on choisit enfants, une série de mots que l'on pourrait également choisir, et des séries de mots jque l'on ne pourrait pas choisir. Cela crée une sorte de « dimension Virtuelle » de ce qui pourrait figurer la. La place occupée par enfants st comme une route ouverte sur parents, invités, amis, mais ce n'est pas une ouverture pour beaucoup d'autres mots. Cette dimension vVirtuelle est appelée le plan ou I'axe PARADIGMATIQUE, et les rapports que les éléments de la langue entretiennent entre eux sur ce plan sont les RAPPORTS PARADIGMATIQUES : enfants et parents sont Tiés fentre eux par ce fait que l'un pourrait figurer & la place de l'autre, {ue Tun est un choix possible au moment ol 'on choisit l'autre, ce Tien est un rapport paradigmatique; I'existenee de ce lien est mise fen évidence par son absence entre enfants et de, owenfants et facilement. “Ainsi, les unités linguistiques (nous l'avons vu ici pour les'mots, cela s‘applique aussi aux unités plus « techniques » que la linguistique dégage et sur lesquelles nous reviendrons) ont deux types de relations favec les autres unités qui constituent la langue : d'une part, elles se combinent avec d'autres unités pour former des’suites de chaine parlée, les sons se combinent en mots, les mots se combinent en phrases — ce sont les relations syntagmatiques; autre part, chaque Unité est lige A toute une série d'autres unités par la possibilité de ss unités — ce sont le relations paradigmatiques. [Les relations paradigmatiques permettent de dégager des PARA- prams (série de mots liés par des rapports paradigmatiques), ou CLASSES, c'est ce que nous illustrons ici. ‘Ala place de les aussi, on peut mettre d'autres mots: aa] enfants regardent Tes ces mes quelques (On peut dire par exemple : Ces enfants regardent la télévision. ow Mes enfants regardent la télévision. ow Quelques enfants regardent la télévision. Cos ‘quatre mots sont done équivalents, substituables les uns aux autres dans le cadre de cette phrase francaise. Et de méme avec regardent : nn} les enfants la télévision On peut vision, Les regardent aiment détestent admirent dire Les enfants aiment la télévision, Les enfants détestent la télé- enfants admirent la télévision. Ces quatre mots peuvent se rem- placer les uns les autres dans le cadre de cette phrase frangaise. Ainsi les mots : les ces mes quelques peuvent se substituer les uns aux autres dans la méme phrase, ils appartiennent & la méme classe, qu’on appelle la classe des déter- minants. De méme: enfants parents invités peuvent se substituer I appartien Et ik uns aux autres dans la méme phrase; ils nent a la méme classe, qu’on appelle la classe des noms. en est de méme pour regardent aiment détestent admirent qui appartiennent & une méme classe, qu'on appelle la classe des verbes. Les enfants | regardent | Ia télévision. Ces parents | aiment Mes invités | admirent Quelques | amis détestent Tous les mots d’une méme colonne ont la propriété de pouvoir se substituer les uns aux autres dans le méme cadre de phrase, c'est pourquoi 12 on dit qu’ils appartiennent a la méme classe. La procédure appliquée ici illustre ce qu'on pistRiBUTIONNELLE. Une des hypathises de base que les phrases doivent étre analysées, non com mots en tant que mots, mais comme des struct Srangencets de dares do ote ol Pl élément de la langue ne trouve a signification, s0m que parce qu'il fait partie de ce systéme de el des classes, Pour illustrer ee point, reprenons I un des représentants les plus éminents de cette The Structure of English (le fait qu'il s‘agisse d's mettra peut-étre d’accéder a ce recul vis-A-vis jeu ou langue, qu'il est si difficile de prendte trop familier). Un homme se tient & 20 metres d'un objet pi lance une balle de telle maniére que celle dessus de l'objet plat, du c6té droit. En soi, cette at coup de signification par elle-méme, mais si cela jeu de base-ball, alors, en vertu des régles du jew) signification précise, c'est un «strike », Si homme différemment, de telle maniére qu'elle passe & 50 cm Trobjet plat, du cdté gauche, V'action est diflérente, mai un «strike ». Si la balle passe juste au-dessus de V'obj & une hauteur de 1,35 m, c'est un « strike si cette ha entre les genous et les épaules d'un autre joucur, le battehy autre chose dans le cas contraire. En ce cas, la méme act significations différentes selon les autres éléments dU 8 peut aussi avoir un «strike» si la balle ne passe pas au-dessus de lobjet plat, mais & 15 cm A droite, et q essaie de taper sur cette balle ct la rate, etc. Aims 6 effectue des actions différentes, mais, en ce qui com du jeu, toutes ces actions sont « parelles», elles ont signification : ce sont des «strikes». Il y a une maniéres de lancer spécifiquement différentes qui dans le cadre « strike », Mais le nombre des cadrey Ja structure totale du jeu de base-ball est trés lin méme est un systtme de cadres contrasts qui dl fication une variété infinie d'actions spécifiqy ty Er ilien est de méme pour la langue, of comme parents, amis et invitéss‘inscrivent dans Wf et sous une méme étiquette « nom » pour consid définies qui sont les régles de fonctionnem@nt “arsine » de ex jeu les phrses. de Is Ing Les étapes principales du raisonnement qui distributionnelle sont donc les suivantes représentent les cas réalisés (les actions ae constituées par des organisations de classes dé «Tous les mots qui pourraient occuper le méme ensemble de positions dans les cadres d’énoncés libres minimaux appartiennent 4 la méme classe de mots.» Cet «ensemble de positions » qu'un Glément peut occuper est ce qu'on appelle sa DistRIBUTION. Enfants et amis peuvent figurer 4 la méme position dans une multitude de cadres de phrases, ils peuvent occuper le méme ensemble de positions dans ces cadres de phrases, ils ont la méme distribution, ils appar- tiennent & la méme CLASSE. DISTRIBUTIONNELLE. La procédure consiste donc, en un premier temps, & opérer sur dos « cadres-tests », Notre cadre-test : les enfants regardent Ia télévision est purement illustratif, car naturcllement, pour établir un « ensemble de positions », ilen faudrait d'autres. Cela est nécessaire, d'une part, pour distinguer des éléments qu'un certain cadre pourrait & premiére vue réunir. Ainsi, en dépit de : Les enfants regardent Pierre, Les enfants regardent _tristement, ‘on ne conclura pas que Pierre et trislement appartiennent & la méme classe parce que dans d'autres cadres, plus révélateurs, ces deux mots ne peuvent pas figurer & la méme position (Pierre est ld / *Tristement est li, par exemple). Et l'examen de plusieurs cadres est, nécessaire également pour le cas inverse, c'est-A-dire pour réunir en| lune méme classe plusieurs sous-classes. Ainsi, dans le cadre : Le garcon regarde la télévision, | fon ne peut pas substituer fille & garpon “Le fille cegarde la télévision. Il faut done prendre en considération d'autres faits pour reconnaitre fe les noms masculins et les noms féminins constituent deux sous Bea clase des noms | On établit done ce paradigme de tous les mots qui peuvent ‘ceuper la méme position que enfants, etc., dans le cadre-test Ai Ivers autres cadres, c'est-a-dire qu'on établit que tous ces. mo artiennent & une méme classe, a laquelle on donne conventionne it Ntiquette de «nom. Il faut ici faire une remarque sur la ication de cette étiquette et plus généralement sur T'utilisation! feng" dans cette analyse distributionnelle, Une simplificatios ie consiste & dire que la linguistique structurale et distribu: lle a youlu bannir tout recours au sens, a estimé que toutes les ions aémantiques étaient vagues, peu assurées, subjec ‘exclure totalement de l'snalyse objective et scientifique. Aout i fait exact. Ilya en effet certaines utilisations du s pic que la linguistique distributionnelle a écartées, En_ particulier, la définition des parties du discours (noms, verbes, adjectifs, etc.) & partir de leurs significations, c'est-Acdire des définitions du type un nom est un mot qui désigne ou nomme une personne, un objet ‘ou un lieu», Ona fait remarquer, et ceci est maintenant bien connu depuis de nombreuses années déji, que de telles definitions ne pou- vaient pas servir de point de départ, de cRiTine pour reconnaitre tun nom, pour distinguer ua nom d'un verbe ou d'un adjectif, puisque le nom bonté est un ¢ mot qui désigne une qualité » comme l'adjectif fon, ou déménagement est un ¢ mot qui désigne une action» comme ‘déménager. En some, il parait extrémement difficile de donner une definition de ce que signifie un nom telle qu'elle s‘applique & tous les noms et uniquement aux noms — et de méme pour chaque autre partie du discours. On a done remplacé, comme-criteres de ‘définition des classes, les propriétés sémantiques par des propriétés structurales, syntaxiques, distributionnellés: ainsi, alors qu'on peut objecter aux définitions sémantiques du verbe que certains verbes ine désignent pas une action, que leurs propriétés sémantiques sont tantét analogues & celles des adjectifs, tantét & celles des noms, etc, il y a une propriété distributionnelle que tous les radicaux verbaux ont en commun, et que seuls les radicaux verbaux ont, c'est celle de se combiner.avec un paradigme de désinences comme -ons, -ez, -ra, -rons, -rez, etc. Voila en quoi il y a eu en effet rejet des considérations sémantiques ; estimer qu'un ensemble de propriétés communes, comme le fait de pouvoir figurer aprés la dans les énoncés, était une base plus sfire pour éablir que bonté et télévision appartiennent & méme classe que les considérations sur le sens de ces mots. Mais rien n'empéche & partir de la de se demander si tous les mots qui appartiennent & une méme classe n’ont pas en effet un certain nombre de propriétés sémantiques communes, s'il n'y a pas, 4 coté de la « signification syntaxique » de la classe, une signification proprement sémantique. Aussi est-ce sans doute faire une mauvaise querelle et a la grammaire traditionnelle et & la linguistique distributionnelle que de vouloir les résumer grossiérement & «sens» d'un cété et exclusion du sens » de Vautre. La différence de point de vue peut étre illustrée par un PARCE QUE contre un ET : « télévision est un nom Pance qu'il désigne un objet », ou « télévision est un nom eT il désigne tn objet». On a reproché a la grammaire traditionnelle des défini- tions inadéquates, des critéres variables (définitions par le sens lexical pour «le nom désigne une chose », définition par la fonction pour «la proposition sert & introduire un élément), mais c'est le PARCE QUE que la linguistique distributionnelle a rejeté en remplasant les crtres de définitions sémantiques par des crtéres distributionnels. Et il est une utilisation du sens que la linguistique distribution nelle a constamment faite, explicitement, et qui est importante Crest ce que FRIES appelle «le sens structurel » et c'est ce & quoi us nous avons fait allusion en parlant de respecter l'intégrité du cadre de départ. Toutes lee substitutions qui permettent d’établir les unités constituantes et les classes d'unités s'effectuent dans des cadres structurels (phrases ou autres unités selon le niveau d'ana- lyse) et on admet comme substitution possible une substitution qui respecte le cadre de départ. Cela implique qu'on fasse appel au sens pour dire si oui ou non le cadre de départ est bien respecté, si on obtient une unité de méme type, ou si au contraire une substitution a entrainé un changement de cadre. Ainsi, & partir de Demicin Jean sorlira. on pourrait imaginer de remplacer demain par qui, Jean par vois et sortira par tu, on obtiendrait : Qui vois-tu? gui est bien un énoncé de la langue francaise. Mais sans se donner le mal de montrer que d'autres substitutions dans d'autres cadres feraient apparaitre des différences dans le comportement de Jean et de ovis par exemple, on décréterait immédiatement qu'il y a chan- gement de cadre structurel dans le passage de Demain Jean sortira 4 Qui vois-tur? ct que les remplacements envisagés ne sont pas des substitutions possibles dans le méme cadre, et done que Jean et vois n'appartiennent pas a la méme classe (pas plus que demain et qui, ni sortira et ta), Lvanalyse distributionnelle, avec sa procédure de substitution, non sculement se réserve le libre appel & ce contrdle de Midentité ou non-identité du sens structurel, mais le pose comme une condition Fondamentale de la validité de la méthode. Il n'est pas nécessaire de donner une interprétation du sens d'un énoncé, ni du sens d’aucune position pasticuliére de I'énoneé sur laquelle on pratique la substi; tution, mais il est nécessaire de s'assurer que, pour toute substitution, turel reste le méme que dans l'énoncé initial, ou de constater qu'il en différe, et de décréter la substitution impossible, Ayant ainsi établiv des listes de mots comparables pouvant occuper la méme position dans les cadres-tests et ayant posé que tous les mots de chaque liste appartiennent & la méme classe, 01 lit que les classes sont bien spécifiquement différentes et carac téristiques; on donne une « définition » des caractéristiques formelles de chaque classe. Dans le cadre-test que nous avons utilisé et & l'inté; rieur de l'analyse simplifige que nous avons illustrée, on établira pat exemple des caractéristiques formelles d'environnement dans |¢ cadre, pour les trois classes, noms, déterminants, verbes. Chacune de ces classes est toujours précédée ou suivie par leg mémes types de mots. Ce sont ces caractéristiques d’environnement ou de contexte qui définissent les classes. Ne Ainsi, Ia classe des déterminants a pour ea suivie d'un mot comme enfants, parents, iivités, amis, quelques peut étre suivi de mots tels que ceux-la al'inté nominal considéré; c’est un déterminant : quelques enfants | parents { invites | amis (regardent la télévisioi case 7 D La classe des noms a pour caractéristique d’étre p. de la série les, mes, ses, des : les enfants ces des mes N De telles caractéristiques d'environnement permettent Ies classes, constituent les propriétés des classes. On ret que Von vient d’établir, dans l'autre syntagme nominal, Le mot [a pourrait étre suivi de mots comme voiture, cour, la voiture la la__rue cour ont des syntagmes nominaux; la est un déterminant. Et de mot /élévision pourrait étre précédé par les mots une, celle, ma, ‘des déterminants; une télévision ma_ télévision cette télévision sont des syntagmes nominaux; ‘élévision est un nom. Cette organisation des classes est une propriété de la z Les enfants révent. fase, mais non : “Les révent enfants. *Révent les enfants, Liordre des classes doit étre ici Déterminant, Nom, Verbe, Chaque classe est définie par ces environnements caractéristiques, vorbe ne peut pas figurer a la place d’un nom ni a la place d'un inant, etc. La linguistique moderne a ainsi défini les cl ‘pis par leurs propriétés sémantiques, mais par leurs positions clest-a-dire leur distribution, et par leur réle dans la itution de la phrase. Les exemples donnés ici sont trés rapides et pourtaient, de ce fait, soulever de multiples remarques. Ainsi, un mot comme peti! a également la propriété de pouvoir figurer aprés ce, mon, le (ce petit argon, mon petit gargon, le petit garcon) —et, inversement, un mot comme ce a la propriété de pouvoir figurer avant un mot comme petit, et aussi devant un mot comme trés ou tout (ce trés petit garcom, e tout petit gargon). Au contraire, un mot comme Pierre n'est géné- ralement pas précédé de mots comme ce, le (bien qu'il puisse tre dans des exemples comme le Pierre dont je te parle... on mon petit Pierre). C'est pour cela qu'il faut considérer plusieurs cadres-tests, quill faut étudier toute la distribution des éléments, la totalité des contextes dans lesquels ils peuvent se présenter, avant de ranger deux éléments dans une méme classe ou dans des classes différentes, ‘Ainsi, la possibilité de figurer aprés trés, le contexte plus — que, le contexte SN est —, et divers autres distingueront les mots de la série parent, fauteuil, etc., des mots de la série petit, incroyable, ete. On examinera aussi, en prenant en considération ensemble du aystéme et de sa description, jusqu’a quel point la distribution d'élé- ments doit étre identique pour qu'lls puissent étre considérés comme appartenant & la méme classe : certains mots peuvent en effet ne se trouver que dans des contextes relativement spécialisés, ou, plus exactement, certains contextes comme Il est en train d'écrire des... pourraient distinguer des mots comme livres et meubles. Il n'est done pas exact de dire que ces deux mots ont absolument la méme distribution puisque l'un peut figurer dans un contexte ott l'autre ine peut pas figurer. Diverses considérations sur les correspondances aystématiques dans ces différences de contextes permettront néan- moins de conclure que l'on peut souvent rassembler deux éléments ‘dans une méme classe distributionnelle, méme s'ils présentent des listributions légérement différentes. Dans d'autres cas, au contraire, “on retiendra comme pertinentes des différences dans les environne- ints de deux mots, méme ‘ils ont également des environnements imuns. Et l'on distinguera également les mots qui peuvent “appartenir A plusieurs classes, les mots qui constituent des sous- 4 Vintérieur d'une méme classe, ete. Par exemple, on constate Von peut trouver le (la, les) devant un verbe : © Je les vois. mais aucun des mots que l'on peut substituer a les dans le contexte : enfants regardent la télévision ne peut étre substitué & les dans le contexte : [iz = we | (* feces vois,* je mes vois, * je quelques vois, ete.). On retiendsa donc, d'une part, que la possibilité de figurer aprés un mot de la série ceslmeses est bien caractéristique des noms et n'est pas caractéris- tique des verbes, et, d'autre part, quill existe deux les en francais qui n'appartiennent pas & la méme classe parce quills figurent dans des environnements différents. Nous avons esquissé les grandes lignes d'une certaine analyse de la langue et quelques-uns des problémes qu'elle a a résoudre, On rappellera rapidement ici les définitions de certains termes clés de cette analyse. La pistaIBUTION d'un élément est la somme de tous les environ- nements de cet élément, cest l'ensemble de tous les contextes oi iI peut se trouver. L'ENVIRONNEMENT, & son tour (on dit aussi CoNTEXTE), est défini comme la disposition effective, Vorganisation des autres éléments, chacun dans une position déterminée, avec lesquels T'élément en question figure pour constituer un énoncé. Ces autres éléments qui figurent avec un élément x dans un énoncé sont les co-occuRRENTS de x (occurrent, occurrence viennent du verbe anglais to occur, qui veut dire « figurer, se rencontrer, étre présent 9) ; les co-oceurrents d'un élément sont les éléments qui figurent avec lui dans un énoncé; et l'ensemble, la succession des co-occurrents d'un élément dans un énoncé sont le contexte ou I'en- vironnement de I'élément. Ces définitions étant posées, l'essentiel de la théorie distribu- tionnelle peut se résumer comme suit «La linguistique distributionnelle repose sur Vhypothése que la langue a une structure distributionnelle, c’est-a-dire qu'on peut constituer, & partir des distributions, un systéme organisé de régles qui décrit les éléments de la langue et leurs interrelations. La descrip- tion de la langue se fait par la description de occurrence des parties relativement les unes aux autres. [uu] «Les parties d'une langue ne se rencontrent pas de fagon arbitraire les unes par rapport aux autres; chaque élément se ren- contre dans certaines positions par rapport & certains autres éléments. L’homme de la rue croit que, lorsqu’il parle, il assemble librement des éléments queleonques en fonction du sens qu'il désire exprimer; en réalité il ne le fait qu'en choisissant des membres dans des classes Gui figurent réguligrement ensemble, et cela dans ordre oli ces classes ‘Agurent.[...] Ww ‘aoqasas 29 9p sepgosuodses so} snoy ap souabipfpu vy p 2unjouc> spo) suoypoyO}sUoD s99 9p IqUEsLA,T *| “Q2qa) AG MP weMesu0s Ng + MDBanoU sop4fr}UP UN « -seeatjd 9p gS. juossued oxy p 2200 JS Mp WeNNSUOS Ng + seuDUUOISUEd sO4pND,P “quap3o np amaugiuy ¢ nayeoyrpour gg Np aeNIAsHOD NNg : SUD az10}DNb 6 (joins) oseayd wf ap quennstos NG's sup azzojonb ap uyjsyds0 aunef 29 & Iuop39924 NS Mp st ganaqeoytpot gg Np EMINSUED NS! sow anboy> & o= Ipig o0ae ‘aseayd 9p gg MP TwEMINSUOD NYS + sJow anboyP ap spun) JopuDAd 2 quos soigda1 NS S97] “ADDANOU DUpUEp uM Ipuvorsiod so1yno,p 2200 yoowHgdxe suv 2z40}ONb op wyeydi0 sual 20 ‘sou 9p Ipuny s2;uaxd 2-7: [duUOX Jog vayoserpLy e| no ady[d vl zaseNbypuT hoa 1 AXg #9] snoy zaJo19dox snoa ‘saUEAINS sosesyd so] sUEC] “Eg BO1DZERY, you uouop yusmos no 21j9,p 130,. sod =2FP,N “6 pg ep 0 pee mf 92) IN, PM} MPH EMD Y souyaos cu OTE D mb aipif wou 39,5 °Z paous ) 2p 319 170] =10NN “| sayin = Ag +2) 4p pnewiypxg = adj jpguitit sueN|A=u0D sa] ZauUop sInd "me ky (s9] no) 2] zanbuput "saquvams sosexid sop 9uNDRyD UEC] “Z POIOIOKY tpuny agosuodso1 anboy> snd jouuosiod np foy> yp 24quou mp par]e2 2] amb JsUID sz spffnay S048 sauof spuoyooxe,p 49Bubu nod nef BP sjuvanojso1 62) SU] J2 xno4p]00 snod assod 96 ‘juaypiayp 9s nb sw08 2p enojsry 2yqojquospsauy ugh andsaxd “soyouryg spay “souyf spay sutbus sep j7O0D JT “| oeeiyd | ap. wwodgad aussequAs a] quows]ponyuDAy Yo peqreA aUABeyUAs a] | Zonbapur 'soqrenmns soseayd Sop aunoey> suec] “| aoq.0xy sao1owaxa (stray) «cuornquasip 9p ax1p-p-3s9,> “2aneps sou0 Us 9p se wo 99 ap soureys> ‘suonEpa. 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Remplacez le SN de la phrase Pierre est parti par des SN de lon- a our différente (par exemple: 2mots, 3 mots, 4 mots, 5 mots, 8 mote 4 mots.) Exercice 9. Dansles phrases suivantes, quels éléments entretiennentdes rapports syntagmatiques, et quels éléments entretiennent des rapports paradigmatiques? Hxercice 5. Chacune des phrases suivantes, sans ponctuation ni intonation, 1. Le beau papillon était sur cette table. A dleux interprétations, selon le constituant dont le SP fait partie (cf. p. 80 2. Un gros caillou tomba sous ma fenétre. ‘exemple Mon voisin réve a ses vacances au bord de la mer). Donnez une 3. Mon petit chat tratnait dans la cuisine phrase illustrant chaque interprétation (par exemple pour la phrase c= us : a) Mon voisin, qui est au bord de la mer, réve @ ses vacances et b) lon voisin réve aux vacances qu'il passera au bord de la mer]. 1. 1 applaudit ta scéne du balcon. Exercice 10. Constituez des paradigmes de quatre mots pour chacune des posi- tions de la phrase Le déjeuner était excellent. Exercice 11. Donnezdeuxcadres-tests permettant de distinguer ces homonymes: Dy cao gd cote it seven militar. 1. ferme (aor) et ferme (adjecti; Be jens et ool a see mi 2 fort (adjecti et fot (adverb): expliqua le probléme au leau. 3. diner (nom) et diner (verbe); Bae fe rb a ais 4 envers (préposition) et envers (nom). wreice 6. A partir des débuts de phrase suivants, & vous de trouver des SP ii pourraient compléter la phrase, un SP Vintérieur de SV et un SP de wrase. Par exemple : Exercice 12, Remplir les cases par des mots pour constituer des phrases. 1] Type |_| Matériau Decl [> SN : | aux embouteillages insensés. | aux aurores. qillera’ cette ville. 1, Nous sortirons.. 2M est arrive. 4. Ils ont discuté.. A. Ml embrassa cet enfant.. jee 7. Dans les phrases suivantes, vérifiez la distinction entre SP de syn- verbal et SP de phrase, en appliquant 1) le test de déplacement, 2) le Ia question Qu'est-ce qui s'est passé SP? Hier, j'ai apporté ton chégue a ta concierge. Hier, j'ai endossé ton chégue & la banque. Pai mangé du poulet aux olives J'ai mange du poulet aw restaurant ‘Type Ila appelé sa femme en fin de matinée, Décl | Néw M déguisa son fils en Pierrot. — Vous savez que certains constituants doivent étre interprétés ba | N | 8p SSP bien qu'ils ne commencent pas par une préposition (ef. p. 87 : matin). Dans les phrases suivantes, déterminez si le constituant 5 Type Matériau rhe est un tel SP ou un SN simple (par exemple en le remplagant Inter | Passi, SN sv | le déplagant, en essayant de lui ajouter une préposition, be Nae TS ER lons correspondantes, etc.), puis trouvez un syntagme qui

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