Vous êtes sur la page 1sur 6
Direction Generale des —— _——, 23 M 1S nd 54s D.LECI NOTE-CIRCULAIRE Objet : Uniformisation de I'accomplissement des formalités d’enregistrement et de timbre Il m’a été donné de constater que I'accomplissement des formalités d’enregistrement et de timbre n’est pas assuré uniformément dans les différents bureaux d’enregistrement. Lobjet de cette note-circulaire est de mettre fin & ces divergences dans la pratique, notamment pour ce qui concerne les points suivants : I.- Les bordereaux récapitulatifs des actes notariés Les notaires sont tenus de déposer au bureau de lenregistrement compétent, un bordereau récapitulatif pour chacun des actes qu’ils présentent a la formalité de l’enregistrement. A ce sujet, des divergences ont été constatées au niveau de la forme dudit bordereau et de la procédure de son dépét dans les différents bureaux d’enregistrement. Pour uniformiser la pratique dans ce domaine, un modéle de bordereau de dépét est reproduit en annexe de la présente note-circulaire. Dans ce bordereau, I'acte mentionné fait l'objet d'une analyse sommaire et en présence de plusieurs actes, chacun de ces actes est porté sur le bordereau correspondant dans lordre de son inscription au répertoire des minutes du notaire. Par ailleurs, les bordereaux récapitulatifs des actes sont certifiés par le notaire et déposés en double exemplaire, dont l'un est remis audit notaire aprés apposition de la date et du cachet de l'administration. II.- Le nombre d’actes a déposer Actuellement, les notaires doivent faire enregistrer les actes, au vu d'une expédition quils établissent a cet effet, conformément aux dispositions de l'article 137 (I- 3°"* alinéa) du C.G.I. Il est rappelé que pour les besoins de contréle, cette expédition doit étre accompagnée d'une copie simple de l'acte, conformément aux prescriptions de la note circulaire n° 720 relative aux dispositions de la loi de finances pour année 2012. Cette copie est affranchie des droits de timbre, conformément aux dispositions de l'article 250 (I 1°) du C.G.I. qui exonére des droits de timbre, les actes destinés a I'usage interne de Vadministration. IIL.- Les droits de timbre les Il a été constaté que certains inspecteurs des impdts chargés de lenregistrement exigent Vapposition matérielle de timbres mobiles de 20 DH sur chacune des pages des actes qui en sont assujettis. 1 a Cette pratique est contraire aux dispositions des articles 179 (II- 2 alinéa- 1° tiret) et 252 (Il- I- 7°) du C.G.I. qui prévoient, respectivement : -que les droits de timbre sont percus au moyen du visa pour timbre pour les actes authentiques établis par les notaires, ainsi que les actes sous seing privé dont ces notaires font usage ou annexent auxdits actes authentiques ou quills recoivent en dépat ; ~ et que ces droits s'appliquent par feuille de papier utilisé et non par page. lest rappelé que ces prescriptions ont fait ‘objet, respectivement : - de la note-circulaire n° 718 relative aux dispositions de /a loi de finances pour l'année 2010 et de la note de service n° 100079 du 28 mai 2015, en ce qui concerne le visa pour timbre ; - de la note de service relative aux dispositions de la loi de finances pour 'année 2009 et de la note n° 154/09 D.LE.C.I. du 20 avril 2009 pour ce qui concerne l'application des droits de timbre par feuille de papier utilisé. 1V.- Le répertoire des minutes Il est rappelé qu’en vertu des dispositions combinées de I'article 51 de la loi n° 32-09 relative a Vorganisation de la profession de notaire et de article 137- I du C.G.I., le notaire tient un registre de consignation dont la forme est fixée par arrété du ministre de la justice et toutes les pages sont visées par le Président du Tribunal de 1°° instance dans le ressort duquel exerce le notaire. Sur ce registre, le notaire porte des mentions succinctes des actes qu'il regoit, notamment les références & la formalité de lenregistrement. Le notaire doit présenter ledit registre a I'inspecteur des impéts chargé de l'enregistrement compétent, dans les dix (10) jours suivant la fin de chaque mois, aux fins de visa. A cet effet, Inspecteur vérifie la régularité des inscriptions et arréte le nombre d’actes qui y sont portés. Compte tenu de limportance et de lintérét que revét le registre susvisé, aussi bien pour le notaire que pour I'administration, il a été décidé d’nstituer un cahier-navette a tenir par chaque notaire, dans lequel inspecteur constatera le dépét et le retrait dudit registre et ce, par l'apposition de sa signature et le cachet du bureau. ‘Un modéle du cahier-navette susvisé est annexé a la présente note-circulaire. V.- Le logement social Aux termes des dispositions de l'article 93 (I- 4°- 1° tiret) du C.G.I., "Le notaire est tenu d’établir le contrat définitif dans un délai de trente (30) jours maximum a partir de la date du virement du montant - de la taxe sur la valeur ajoutée - et de présenter ledit contrat & Venregistrement dans le délai Iégal." Ces dispositions suscitent des divergences d'interprétation dans la pratique. En effet, la question se pose de savoir 4 quelle date le contrat définitif de vente du logement social doit tre présenté a lenregistrement par le notaire concerné ? En d'autres termes, le délai de 30 jours fixé pour la présentation du contrat de vente définitif commence 4 courir a compter : - de la date du virement du montant de la T.V.A. au notaire ; - ou de la date de l’établissement du contrat de vente définitif par ledit notaire ? q 2 A ce sujet, il convient de rappeler que les dispositions précitées de l'article 93 (I- 4°- 1° tiret) doivent étre interprétées en combinaison avec celles de l'article 128 (I- A- 1® tiret) relatif aux délais d’enregistrement et de l'article 163- I concernant la computation descits délais. Concrétement, le notaire doit établir le contrat définitif dans le délai maximum de 30 jours & compter du virement du montant de la T.V.A., conformément aux dispositions susvisées de Varticle 93 (I- 4°- 1 tiret). Une fois l'acte définitif établi, le notaire doit le présenter & 'enregistrement dans le délai de 30 jours a compter de son établissement, en application de article 128 (I- A- 1" tiret). Sachant que pour la computation des deux délais susvisés, le 1° jour n'est pas compte, alors que le jour d’expiration desdits délais en fait partie. Lorsque I’expiration du délai coincide avec un jour férié ou chémé légal, le délai est prorogé jusqu’au 1° jour ouvrable qui suit, conformément aux dispositions de l'article 163- I du C.G.I. ‘Compte tenu de ce qui précéde, 2 situations peuvent se présenter : - soit que le notaire établit l'acte définitif dans le délai de 30 jours a partir de la date du virement du montant de la T.V.A. Dans ce cas, le notaire dispose d'un nouveau délai de 30 jours & compter de établissement de cet acte pour le présenter l'enregistrement ; - soit que le notaire n‘a pas établi I'acte définitif dans le délai maximum de 30 jours a partir de la date du virement du montant de la T. Dans ce cas, la vente est considérée comme n’ayant pas abouti et le notaire est tenu de restituer le montant de la T.V.A., conformément aux dispositions du m&me article 93 (I- 4°- 32° alinéa). VI.- L’attestation justifiant le paiement des impéts et taxes grevant I'immeuble En vertu des dispositions de l'article 139- IV du C.G.L., le notaire ne doit établir aucun acte portant cession d'un immeuble sans s’étre fait présenter, au préalable, une attestation des services de recouvrement justifiant du paiement des impéts et taxes grevant ledit immeuble et se rapportant a l'année de cession et aux années antérieures. Par ailleurs, l'article 138 (I- 4°" alinéa) du code précité dispose que tout acte présenté a Venregistrement, portant cession d'un immeuble, doit étre retenu par l’inspecteur des impéts chargé de l’enregistrement, jusqu’a production de |’attestation susvisée. Ces dispositions suscitent également des divergences d’interprétation dans leur application. En effet, certains bureaux n‘exigent pas des notaires la production de l’attestation précitée. D’autres, par contre, n’enregistrent les actes que sur présentation de cette attestation. En vue d'uniformiser la pratique en la matiére, il a été décidé que pour ce qui concerne les actes des notaires, linspecteur procéde & leur enregistrement sans @xiger la production de attestation en question, au cas oll celle-ci n’est pas présentée avec I’acte en question. Cette position trouve sa justification : -d’abord, dans article 139- IV précité qui prévoit obligation pour le notaire de se faire présenter 'attestation justifiant le paiement des impéts et taxes grevant immeuble. En conséquence, la présentation de ’acte a I'enregistrement présume que le notaire s'est fait présenté ladite attestation ; ‘ 3 4 - ensuite, dans l'article 183 (A- VI) du C.G.I. qui dispose qu’au cas oi! le notaire contrevient & obligation de se faire présenter attestation susvisée, il est tenu solidairement avec le contribuable au paiement des impéts et taxes en question. Par conséquent, si le notaire n’a pas obtenu |’attestation susvisée, l'administration peut faire jouer la solidarité 4 son encontre. VII.- Délivrance de la mainlevée d’hypothéque Il est rappelé qu’en vertu des dispositions de l'article 133 (I- F- 2°) du C.G.L., acquisition de terrains destinés a la réalisation d'opérations de lotissement ou de construction bénéficie du taux réduit de 4%. Ce tarif réduit est accordé sous certaines conditions, notamment I'acquiescement @ une hypothéque au profit de I'Etat, en garantie du paiement du complément des droits, de la pénalité et des majorations, au cas oll 'engagement susvisé n’aurait pas été respecté. La mainlevée d’hypothéque est délivrée & lintéressé uniquement sur présentation d'une copie certifiée conforme : Y de l'autorisation de construire ; v du plan de masse, le cas échéant ; v et, selon le cas : - du certificat de réception provisoire ; - du permis d’habiter ; - ou du certificat de conformité, prévus par la loi n° 25-90 relative aux lotissements, groupes d’habitations et morcellements. VIII.- Exonération des opérations de crédit avec cautionnement Ila été constaté que les actes relatifs aux opérations de crédit sont imposés différemment aux droits d’enregistrement, notamment lorsque ces actes sont assortis du cautionnement d'une tierce personne pour la garantie du remboursement dudit crédit. Ace sujet, il convient de rappeler qu’en vertu des dispositions de l'article 129 (V- 4°), sont exonérés des droits d’enregistrement, les actes constatant, entre autres : ¥ les opérations de crédit passées entre les particuliers et les établissements de crédit et organismes assimilés ; ¥ les opérations de crédit immobilier conclues entre les particuliers et les sociétés de financement. ‘Au sens de Varticle 3 de la loi n° 103-12 relative aux établissements de crédit et organismes assimilés, il faut entendre par opération de crédit, tout acte par lequel une personne : = met des fonds & la disposition d’une autre personne, charge pour cette demiére de les rembourser (acte de crédit) ; . -ou prend dans I'intérét d'une autre personne, un engagement par signature sous forme daval, de cautionnement, d’hypothéque ou de toute autre garantie (stretés). Il en résulte donc que tout acte juridique qui concourt a l’obtention d’un crédit, notamment Vhypothéque et le cautionnement ou toute autre sireté réelle ou personnelle bénéficie de Vexonération des droits d’enregistrement. Il méen sera référé en cas de difficultés. 7 4 Le Directeur} des Impots 4 SlgygOmar FARA] BORDEREAU RECAPITULATIF DES ACTES Bureau de (ville) Etude de Maitre ....... Identifiant fiscal n° : Date de dépat : N° N° du | Date de |Nature de} d’ordre |répertoire} |’acte Vacte Nom et Prénom de la 1°* partie N° C.N.I. ou LF. Nom et Prénom de la 2°" partie N° C.N.I. ou LF. Nature du bien : Situation : Superficie : Valeur vénale : [Titre foncier : Signature et cachet du notaire Signature et cachet de I’Administration Modéle du cahier-navette Date de dépét T Signature et cachet de Date de retrait [Signature et cach administration du notaire et

Vous aimerez peut-être aussi