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Le 31 Janvier, 2017
Ils ne sont pas les seuls condamner la CPI. Elle est perue par nombreux
tats Africains comme biais, raciste et nocolonialiste, et accuse de
rendre une justice slective voire de mener une chasse raciale .
Largument repose principalement sur les chiffres actuels : Des 10
enqutes ouvertes par la CPI, neuf le sont en Afrique.
Dailleurs, le statut dadhsion est souvent utilis par certains pays des
fins politiques (comme la fait lAutorit palestinienne dans ces
ngociations Tel Aviv et Washington). Il y a mme une manipulation dans
la critique du nombre denqutes ouvertes par la CPI dans le continent : 6
de 9 enqutes menes en Afrique (Rpublique Dmocratique du Congo,
Mali, Centrafrique, Ouganda et Cte dIvoire) ont t lances la demande
des gouvernements de ces pays. De plus, la CPI a rcemment entam
plusieurs enqutes en dehors lAfrique.
Cela na pourtant pas assouvi les pourfendeurs Africains, qui parient sur
une justice plus locale. LUA insiste depuis plus dune dcennie pour la
mise en place de ses propres lois de comptence universelle ( linstar de
la Belgique et lEspagne avant la CPI) ainsi que pour la modification des
cours existantes ou la cration des Chambres Africaines Extraordinaires
(CAE) comme celle Dakar qui a condamn en 2016 lex-prsident
tchadien Hissne Habr.
Il nexiste une seule solution pour linstant aux problmes et dfis de la CPI
mais il faudra, entre autres, largir le champ gographique daction de la
Cour et amliorer les pratiques et la politique assurant que les poursuites
sont entames jusquau bout et que sur la base de la preuve. Surtout, il
faudra que les pays membres comprennent le vrai risque de quitter la CPI,
et quils restent en jouant le jeu, se rappelant toujours quuniquement eux,
en tant qutats parties, peuvent semparer du dfi damender la Cour en
matire de partialit, seul moyen darriver une vritable justice
universelle.