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- Les nouveaux Aventuriers: i ae
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de la Publication : Jean-Pierre PUTTERS occas
COMITE DE REDACTION: Laurent et
Jean-Marc Chabrol, Bertrand Collett,
See ae ete Ret)
Pee re ences
Ome ee eee cet
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George, Pierre Pattin, Eric Pigani, Mari Rogers,
Jean-Marc Toussaint, T. Trecker, Jack Tewksbury.
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Peretti ithe tra er
SOMMAIRE
East
Toner cS cod
LES FILMS D'AVORIAZ page 8
eae te tig ge sere a ate rer
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Les nouveaux aventuriers:
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CANO fra)
Photogravure et composition: EF-B.
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TWILIGHT ZONE (bas) (4): XTRO (hav1), VIDEODROME (bas)DTULZS
== eee
=Gens de Grenoble, i sévit sur 1033
FM une émission de radio sympa qui
nihésite pas a parler de ciné-fantasté-
que. , « Rocambole
‘i Teoran > et la revue des films fantas
tiques pars rbcomment
-THE DAY AFTER, de Nicholas Meyer,
promet de nous donner un avant-goat
Ses ravages probables dune troisieme
guerre mondiale. La promo passée &
Gannes justifiait de son étonnant bud-
get et nous montrait des scenes
Sneroyables. C'est le procédé ala film-
catastrophe »: avant, pendant et aprés
la bombe. Linguiétude puis Vaffole
ment, les dernitres provisions faites
Gans ia paniqueet aV’arrache, le choo et
enfin toute la derniére partie qui nous
montre les survivants reduits 4 l'état
do véritables morts-vivants dans a
grande confusion de V'aprés-guerre
Stomique. Des images brutales et det
‘moyens colossaux pour impressionner
A toute fore.
=n nouveau fanzine (trés jolt) est
aru, Au sommaire le festival du Rex
‘st comment s'équiper pour y aller, des
BD, deux nouvelles (des bonnes, les
meiileures.., des articles divers et ¢a
Sappelle. GNOMUS. St je vous dis
‘encore que le prix est de 18f et que Ton.
out commander a Eric Malmasson,55,
Fue Gutemberg 75015 Paris, aurez:
vous vraiment une excuse pour avoir
OBJECTIONS, c'est aéja plus chaua.
Crest contre Varmée, la torture, lesmédailles, 1a violence et tout ce que
Thomme glorifie pourtant a longueur
années. Ga informe aussi sur la fagon
Webtenir son statut dobjecteur de
conscience (y auraient pu appeler oa
‘Snon-violent » mais c'étalt trop fran:
(gals: contre les non-violents, il aurait
fallu des «violents >, vaut mieux dire
‘“objectour » pour terrifier wn peu mon-
‘Sieur tout le monde). Bref, Ia rubrique
cinoche est tonu par Pierre Pattin, mon
Hewsenant (eu, non! un de noe
potes..). Labonnement est de 1
our un an et 30 numéros mais vous
Pouver faire un numéro d'essat en le
Commandant (14f) a Objections, BP 10
75261 Paris cedex 06 ot que la paix soit
1
~Caprain Bad Productions (authenti-
que!) nous offre un ourieux MODERN
HORROR, film asser sangiant & pre-
rmiére vue, qui devrait rejouir les ama:
tours, Deux jeunes gens pratiquant la
magio noire sont acoldentellement
tues, Tis vont revenir tourmenter let
vivants en s'emparant de leur esprit et
fen les forcant a tuer leurs semblables.
On note la présence au générique de
notre collaboratrice Mari Rogers.
=Keith Barish Prod. ont acquis les
Grits pour I'éoran de WAR DAY,
roman Co-serit par Whitley Strieber
(WOLFEN, THE HUNGER) et James
Kunetka, un drame post-nucléaire
dont Costa Gavras assurera Ia réalisa-
tio.
=Vieux projet annoncé voici mainte-
nant plusieurs années et avorte,
SPACE VAMPIRES, d'aprés le roman
de Colin Wilson, refait surface pour
ttre realise par Tobe Hooper sure sce
nariode Dan 0’ Bannon qui, lui, mettra
en scéne RETURN OF THE DEAD (en 3-
D) que devait réaliser Hooper. Ce der-
nler devrait ensuite satteler hun
emake de INVADERS FROM MARS,
Gont la premiére version datant de
1052 et réalisée par W.C. Menzies a pu
aire (re)ascouverte par beaucoup
Glamateurs frangais grace a son édi-
tion en vidéo cher GOR sous le titre
LES ENVAHISSEURS DE LA PLA:
NETE ROUGE.
=Notre nouvelle recrue, Mari Rogers,
est également [heroine de THE
WOMAN IN HELL'S CRYSTAL qui
raconte Mhistolre d'une jeune fille, spe
Glaliste des réles du cinema d'épou-
‘ante, appelée a tourner une suite de
PLAN NINE FROM OUTER SPACE.
Commence pour elle une série de reves
atroces of surviennent le diable et ses
Assistants qui va se montrer étre une
Séritable “promonition. Quand on
pense que Yon a des collaboratrices
Comme cela aux USA. ef quon est
encore ruede la Rochefoucauld !notule
Al'américaino, Cest Adire que
la plupart des scones joutes par les
acteurs seront uleérieurement incorpo-
res dans de fabuleux decors. Ceol dit
Ie film est frangais, ch out! Le scenario
‘met en scéne une réature mi-androide,
michumaine qui a'allie a une jeune fille
pour atteindre «Les Récifs », myste
Fieux endroit régnant sur toute Ia
galaxie, La photo ei-dessus représente
Ie décor d'un bar de lespave, celle d'en
bas la fabrication d'un tunnel a Vinfint
et son systeme de glaces. Comme tout
nous avons toutes les chances dele voir
tun jour sur nos Gorans de telé, Allez la
France!
~Aprés Vabandon de John Landis
(LOUP GAROU DE LONDRES, TWr
LIGHT ZONE), c'est au tour de Walter
‘Hill (LES GUERRIERS DE LA NUIT, 48
HEURES) de se déclarer intéressé par
luneadaptation dela célebre bande des-
singe américaine DICK TRACY.
=Crest officiel: Roger Moore rempile
‘une septieme fois. Sous la direction de
John Glen, il sera & nouveau 007 dans
= BONS BAISERS DE BERLIN », Atcen:
‘Hon 4 tes rhumatismes, Rozen.
Appelé par tun roi pour aélivrer son
Foyaume du pouvoir dun soroler
‘superméchant, Pour ce faire il semet 4
Ia Techerohe de trois éléments magi-
‘ques indispensables 4 sa lutte. On y
Fencontre des eréatures pas possibles,
lun geste d'érotisme, des combats san-
Glants, une photographie solgnée et
plein d'effers spéclaux. Brof, de
Tnérote-fantasy en plein délire..
No
BLIND ALLEY est le nouveau thriller
de Larry Cohen LE MONSTRE EST
‘VIVANT, LES MONSTRES SONT TOU:
JOURS VIVANTS, MEURTRES SOUS
CONTROLE). Uhistoire, gardee dans
Yo plus grand secret, tourne autour du
persounage d'un enfant de 2 ans.
‘Apres BLIND ALLEY, lo réalisateur va
sincéresser 4 trois nouvelles produc-
tions: dabord un film de suspense
traitant du eome-back @'un metceur en
‘céne rate ;ensuite, une adaption de Dr.
‘Strange, célébre personage de comics
coréé par Stan « Spiderman > Lee enfin
Ia reprise d'un projet_abandonné
depuis deux ans: AIRPORT 2000, qui
poursuit la série fructueuse des catas-
frophes aériennes en tout genre, ot ot
cette foisci, c'est ni plus ni moins
guiun UFO qui engloutit Favion.
réalisé par
‘Mark -« Class 84 » Lester, CHRISTINE.
oJ. Carpenter, et UACCIDENT réalisé
ar Cronenberg, on annonce déja. la
{nise en chantier de « CREEPSHOW II +
pour début 84 et des ENFANTS DU
Mals: Stephen King ne doit plus
savoir ou donner de la ta¢e..
~En attendant DEATH STAR sorti en
oat aux Etats-Unis, la New World Pic-
tures (Fanelonne éourie de Roger Cor-
man) nous propose SPACE RAIDERS,
Thistoire d'un Jeune gargon accidentel-
Jement emmenté par des pirates inters-
follaires 4 la recherohe d'un trésor:
TREASURE ISLAND version galactl
que en somme
, «Bre:
king Away. Lorsqu'il ext en
forme, Yates peut alors now
offrir des oeuvres réalistes,réa-
lisdes avec brio et humour. Mais
Isai auss re parfos supert
‘el et mieleux. el, Yates a del
bberément abandonné personna-
ges et atmosphere au profit de
Fepique etd spectoculare
En ces temps de « Star Wars >
ft de cEsTr > le public en eta
‘enu & attend plus qu'un sim-
ple modele de travall conscien
‘leu nourrl de SFX. Ce public
attend maintenant de ces films
es performances humaines
Sralsemblables alnst que des
situations plaustbles au sein des
productions. d'horrorantasy
+a mang le coche
te situe sur tn plantte
Krull, un monde longtemps
divisé entre’ deux nations en
‘guerre. Elles sont sur le point de
fe réconcller lors gu mariage
du prince Colwyn Ren Mars
hall) et de In princesse Lyssa
Alysette Anthony). Mais leur
Photos de cette page
KRULL. Ci-dessus le
méchant de Phistore.
En bas : Peter Yates
dirige Ken Marshall
nuit de nove est brusquement
Interrompue par a béte,barbare
Interplanétaire, &t sa horde de
zombies les Slayers. llsenvahlse
Sent le chateau du jeune couple,
{went pratiquement tout le
monde, et enlevent la princesse
Le prince par
che avec son armée de voleurs,
autres phénomenes. I
alors ‘confrontés & une mult
tude de perils surnaturels toute
Tong de leur chemin, jusqu'ay
6G de la « bite», un Valaseau,
spécial qui ressemble a une
Le film est tr8s. démonstratif
dans son ensemble, ce qul nest
as toujours un mai Aprés tout
fee films de « Fantasy: Advent
ress ne sont guére plus évolués
‘gue ler conter de fées pour
fnfante. Ce sont des histoires
Simpleties “dans. lesquelles le
Bien combat le Mal. Is ne diff
tent d'entre eux que par des
Aetailsseénaristiques. . Lucas
ta fait que reprendre toutes es
Conventions du genre en les réa:
eptant eu goat du. jour. Le
résultat (Star Ware): une
ambiance, une atmosphire bien
plus proche de nous, et une his.
foire «vale»
Crest exactement ce que Yates
sa pas su faire avec Keull. Le
‘manque de détails. Tout le long
4 Film, on cherche & compren-Quand aur acteurs, its sont plu:
tt ovens. Lysette Anthony
Joue une agréable princesse hide
Scmptueus Costumes décorer | sentation une severe tole. | Le flim était tne pazodie de | Toutfois Strange Invaders |
Taquillages sont imprescion- | mentdépendantedeson réalisa. | films d’épouvante, Pas une | ne vautpas uniquement que par
ee es ree ei | ae ur ee ee | ede teepteren ike
Gertaines sctnes sont trésréus- | autre, moins standardisée, plus | actionetdetouches humour | dres qu integralt une prowesse
fies, telles que calle de la | forte, Krall auraitalore € un | 42m le style du Loup-Garou | technique de Rick Baker dans
“Veuve bien qu'elle ratentisse | film interessant. Alors que tel | d@ Londres. Avec Stramge | un ensemble varié aux multiples
iceyte duit Lemaquitage | quel next q'ne oeerete | Havadere noun avone drat | ascens comigue. Ete fete
caesar ae | Semen netizens | Geen desmte | gman ascers Stes
. Picbesl DEES. comme L'Invasion des pro- ‘montre une photo} est méme un
fanateurs de sepulture ou
plus proche de nous, I série TV
Les Envahisseurs.
Paul Le Mat (American Graf
fiti)yjoue le role d'un entomo-
logiste qui décousre la présence
entraterrestees et cherche
convaincre une journaliste
{Nancy Allen) pusune fonction:
naire (Louise Fletcher) de leur
existence, La verte finit pat
‘Simposer tout le monde et
‘iverses poursuites sengagent
Les extraterrestres ont exch de
particulier quils ont pris Tappa:
Fence et les manieres des habi
tants dune petite ville des
‘années 50, date de leur arcivée
Sur tere. $1 fait quils deambu-
Tent dans ies rues de New York
25 ans apres, avec les mémes
wétements et ia méme coupe de
cheveux. Cependant il ne s agit
d'un deguisement. Le
table aspect rappeile ptt
ETT. que Raquel Welch, ce qui
nous vaut quelques seines de
Semaquilloge assez croustillan- | gog irésstible.
tes. Les effets spéciaus ont été | Le film est parfois confus mais
Cones par toute une équipe de semble, soutenu par une di
spécialistes, dont Martin Mali- | tribution paisante et une photo
Voie. qui ont tous travallé sur | —graphie trés réussie (loin de la
STRANGE INVADERS Mise en | Car Strange Invaders, bien | Ges films comme The Thi Tnvasse du. psycho-killer
Seine Michae! Laughin Produt | qu'un peu moins reussique son | Hurlements, Scammers on | moyen. fonctionve. corecte
bor Water Coblons Ecrt por Wi | prédécesseur, merite d'etre vu: | Gat People, Et bien ecucun Strange Invaders es le
fam € est un film futile mais intel | genre eux soit aussi connu que | deuxieme volet dune tilogie
ue J gent et surtout acontre-courant | Rob Bottin ou Tom Burman la | «strange > dont le trolsieme
ot . de quelque mode fantastique | plupart des effets speriaux sont | devrait sinttuler The Adven-
Alte ouse Piet | que ee soit Temarquables. La decomposi- | tures of Philip Strange.
Cher (mrs Benjamin, Fora Lews | Michael Laughlin a commence | {ion d'un individu et se transfor.
ise Avon lady), Michosi | a faire du cinéma en Californie | ation en sphive ‘lewe, par .M. LE BESCOND
Lemer Wie Cone Diona ‘comme producteur. Ila produit
id Margaret) UnfimOrion/EM. | parexemple, The Whisperers
(1967), Joanna (1968) et
Strange Invaders, dont nous | Macadam a deux voles de |
vous annoncions Ia production | Monte Hellman (1971) En 1978
dans notre numéro 26, est. a | son. attention est aftirée par
ronne Le | Fartcle d'un jeune critique. de
inspire | film William Condon. Aprés
nent pas grand-chore | T'avoir rencontré il lil propose
ft public francais quoique son | dlécrire un film, ce qui donnera
premier fm, Strange Beha- | Strange Behavior. (Tien: ca
Mentireciasaecotettigue | me raprelic que fe dots eovcoer
favorable outresAtlantique. TI | mon article a Steven).
serait dommage de passer outre | Strange Behavior (conau
fe second film comme il serait. | parattll sous un autre titre,
frrone de croire avoir 8 faire 4 | Dead Kids) mettait en scene
lune sérieZqueleonguedugenre | un groupe d'adolescents qui
de celles qui alimentent les | acceptaient. pour gagner de
drive-in américains (en alte argent, de servir de eobaves &
nance avec les paychorkiles), | des expériences psychiatriques,THE DEAD ZONE Mise en scene
! Cronenberg. Seino Je.
Boom apres Stephen King
Musique ‘Michael Komen. vee
Christopher Walken, Brooke
om, Anthony Zerbe, Colleen
uhurs et Martin Sheen, Un fm
Question de mode ou pas la réu-
tion de deux fortes personnal:
tes du monde cinematographi-
queestdeplusen plusa Forigine
Ge la production d'un film
Aprés Romero-Argento, Spiel-
berg-Lucas fou Landis ou -Hoo-
per) ou bien Coppola.Wenders,
Entre autres associations true:
fueuses, nous avons drat, pr6-
fentement, & Cronenberg-King.
Le cas de Stephen King est
éanmoins marginal dans la
Imestire of est Ecrivain avant
etre seénarste. Toutefols, nul
dloute ql représente une sorte
‘de monstre dans son domaine et
ue sa narration a quelque
Chose de einematographique I
f dallleurs rencontre, Jusqu’a
Maintenant, une superbe bro-
chette ‘de metteure. en scéne
Pour vieuallser ses idées: Brian
e Palma (Carrie), Tobe Hoo:
per (Les Vampires de
Salem). Sianley Kubrick (The
George Romero
erection sols Conese
(Christine)
Précisons que The Dead Zone
est en vente le produit dune
association multiple. Aux deux
hom préctés il faudraitajouter
elut du producteur, Dino de
Laurentiis (King Kong,
‘qui ne seat pas
contente de fnancer Te projet
‘mals a aussi participe ln creo-
tion du produit final, Cest sur
Son initiative, par exemple, que
‘ous ne voyons pas Christopher
Walken faire autant partie de
ses visions. que Cronenberg
Faurait vou Il faut enfin citer
Debra Hill Ia collaboratrice de
John Carpenter (Assaut, Hal-
Ioween 1,2,3, The Fos. N
York, 1997) qui a organise
production de The De:
Zone.
The Dead Zone est done ut
matizre devénement. Drautant
plus que pour la premiere fis,
exception faite de Fast Com-
pany (film réalisé entre Rage
&1 Chromosome 3 et mettant
fn sedne des courses de voiture),
Cronenberg n'a pas Gert le set
rio. Quand on connalt Ia spi=
cificite de Funivers scronenber-
sien» (cf. MM n 26). on est,
droit d’apprehender de tele p
mices, Neanmoins certains
romans de King correspondent
‘asser bien aux aspirations dit
Cincaste canadien. Etaprés tout,
SiTauteur de Seanners surat
Cujo ou Christine qui ne
Cconcernent pas des alterations
hhumaines ordre organique ow
psvehique, on Timagine parfais
ement faire siens les sujets de
Carrie, ‘The Shining, ou
‘The Dead Zone.
En effet ce dernier met en scéne
im jeune professeur qui, a la
suite d'un coma long de cing ans
«di 4 un accident de volture,
‘decouvre la faculte de percevel
Te passé ou le futur des person
‘nesdont touche la main. Il réa
lise méme qu’en visionnant le
futur d'un individu rencontre
tune sorte espace vierge, une
one morte, aT aide de laquelle
tentrevoit Ia possbilite de modi
fier Tavenir de Tindividu sus:
yomme. On le volt le suet est
iche, et it difficile pour
Jeffrey Boam d'adapter le
‘oman. Son travail a consisté 3
arouper les trois histires div
ented livre et lee montrer du
Point de vue d'un seul person
age. Or manifestement le film
touffre de ces diffcultes adap
fation, Carne suit pas de ligne
directrce précise et quol qu'on
fen pense, c'est le meilleur
moyen de capter Pattention du
Spectateur. Pour combler ce
angue d'unité les auteurs sont
‘lore. condamnés @ accumuler
des. séquences-chocs. Si fait
‘une fois déerit le don supra
naturel que possdde Christo
pher Walken on assiste & une
succession d'épisodesmettant
fen scéne ce don. Vépisode du
tueur de Castle Rock par exem-
ple n'a pas grand-chose a fait
favec le reste du film. En fat il
existe un lien, trop ténu prob
Ulement, qui tend & unifier tous
ces segments le fait que pls le
heros vit sea + visions» plus i
ralise Tampleur de son don,
Ce qui nousinvitea comparer le
film de Cronenberg & Braine-
torm avec lequel il entretient
plusd'un point commun. Le plus
Simple est la présence de Chris-
{opher Walken en tte 'affiche
On ‘etrouve, également. st on
imet de cdte le contexte de char
Ave film, un sujet similaire: ta
possibilité pour un tiers de vivre
Fexpérience d’un individu. I est
assez intéressant, et logique=
iment satistaisant, de constater
‘que Trumbull a choisiVelectro-
Rique la plus sophistiquée pour
habiller son histoire quand Cro-
nenberg r'utllise aucun autre
‘ccessoire que le corps human,
Ci-dessus: STRANGE
INVADERS. Autres
scénes : THE DEAD ZONE.
‘Lun faisant un film de science
fiction, Fautre un fin fantasti-
que. Le dernier element qui fe
Fes deus films est la relative fai-
blesse de In structure narrative
comme mentionné dans le para
graphe precedent
Cependant The Dead Zone
reserve quelques surprises et
prend son veritable envol avec
Farrivée de Martin Sheen. A ce
moment le heros trouve “une
finalite& utilisation de son don
‘et surtout Ia fin du fl, qu elt
‘uss episode des élections, est
absclument superbe. Non seule
‘ment la sedne est magistrale
contientvelle quelques ides
‘Ulsuellement efficaces (Vutlise
tion de Tenfant, la balle qui
casse Pampoule ou le gror-plan
Sur Newsweek et le revolver et,
en outre, donne-telle au don de
CChiistopher Walken une portée
jusqualors confines dans
aneedotique. Cette seule scene,
par sa force et probablement
parce qu'elle est finale, emporte
Fedhesion du spectateurau film
tout entier. La musique de
Michael Kamen, puissant, sim
pliste mais adequate et compe
fente (peaufine Telficacité de
ensemble,
‘Yves-Marie LE BESCOND— MM. :Paul Nach, votre nom se
‘espagnol des années 7075 qui fit
ime sorte disge dor et une paride
Partadierement profes Vous
tes tourné rbd ime mentaine de
fm fartowtiques durant cette
erode. Aimiee vous portculere
=PN.: Jal toujours aimé le
Cinéma fantastique mais le
{rand probleme en Espagne est
fue les. producteurs sont tes
réticents envers le fantastique
Je suis done tent de tourner
‘autres types de films égale-
= Oui, mais ce n’état pas le cas
‘durant lo période que je mention
ras pulsquily eut pres dune een
toine de tres de tournés dont une
Donne trentame ou vous appara
=Jal tourné pros de 90 films
Gans ma carriére dont une
tonne moitié de films fantasti-
ques. Effectivement, apres La
Marea del Hombre Lobo
(1968, sort cher nous sous le
titre Les vampires du Dr
Dracula) et surtout apres le
suceds de La Noche de Wal
purgis (1970, La Furie des
Vampires), beaucoup de pro
ducteure se sont intéressés au
‘genre fantastique. De Ia est par-
Hie toute Ta série des loups-
‘arous suivie de plein d'autres
Productions, jusqu’en 1976.
eu prs od tal alors le seul &
‘efendre encore ce cinéma.
Vous étes alors diigé par des
réalisateurs come jation Aired,
Ml-Bonns Lon Klenovsy et ur
tout Javier Aguirre ovee ses tr
bors El Jorobado de la Mor-
gue c El Gran Amor del
Poul Naschy, en novembre 83, av premier Festival
de Bruxelles. En bas : dans le rle du loup-garou de
LA BESTIA Y LA ESPADA MAGICA
Conde Dracula (1972) et pus | de ouer sous une direction que de
vous avez décidé de passer der | Se mettre en scbne ot méme?
rela Perce? | Sag dot, cat en ps
=Lexplication en est fort sim- | facile de dliger lorsque Fon
ple: Encore une fois le fantast- | porte un lourd maquillage
‘que winteresse plus les produc- | Comme celui du loup-qarou par
feursespagnals.et tousces real. | exemple, qui est en outre un des
sateurs tournalent souvent | Oles les plus difficiles: aust
Gavantage pour argent que par | bien du point de vue sportf que
passion pour le fantastque: du | du point de vueeu, car ona vite
este certains se. sont mas {alt de tomber dans le ridicule st
feconvertis dans le pom q
lent d'etre autor’ en Espa
fe. Les critiques, espagnols
frouvent que mes films actuels
Fon en fait trop
= Dans pratiquement tous vos fms
‘onnote une complasance évidente
Si Bos desscbnesérotiques Pour
sear a imerencants que ceux | ous Férodame est ndusocioble
cla Je oul oblige de tout faire | 44 921e fertstaue
Imokméme: trouver de argent, | —Je pense que Térotisme fait
tmoccuper du tournage, jouer, | parle de la ve et lorsque fécris
cic Cela devenuunevinitae | une histolre fantastique la
Stcesete fe vouaiscontinuer | neces cnclure des actnes
tourner ce genre de Hime rotiques simpose dele-méme.
Gola vient de Finerteur de mot,
Un de vos melleurs rls, & mon
est naturel
ois et clu que vous tener juste 3
‘ment dans El Jorobade de la | ~Mois dans certains fms cos
Morgue cheznous:Le Bossu | nes poaisent quosinent plaquées
de Ia Morgue) ci: ous ste: | 3 histore, presque grates, non
‘done digé por Javier Agurre: ne | si on songe @ El Hetorno del
penser vous pas qui es pis aié | Hombre Lobo, par exerple?
So Coie Z2% 4
ve, Mi Co at asJe erois que non; dalleurs le
‘ieme du Vampirisme est erie
fue et cela est tree important.
Te'sang ca peut etre erotique
fuss. L’histore de la comtesse
Bathory que je connals trés bien
et dont on a reprise personage
‘dans El Retorno del Hom!
Lobo ex également érotique
‘Meme chose pour Gilles de Ras,
ste de pense que toute Fhistoire
{du crime et de la violence est
tubs lige a Perotisme.
Ah bon? Je ressore putt colo
‘ne confrontation des forces de
te: Tamour,Terotame, Thumour
‘mime aust ete et de mort les
(gression: [a haine les meurtres et
futres seies sangionts Le sévice
(3 fouours compris dilews dans
te genre de fms. (2)
=Mais dans la mort il existe
aussi une charge érotique ly a
des personnes qui prennent du
plaisir ver eouler le sana, Pre-
fez un personnage comme Dra
la, est He ala fols ala mort
eta Térotiame.
= Dane wos fms vous sembles vou
low métanger les myshes. Par
exemple dans lfm dort rous par
Bathory, le loup-gorou, des sor
erica Dr dolgt tis age
Sarou; or & autres spoques Oh 0
Butworque cela snot souvent a
fin dun gore. Vous nivez pos
eur de fare cure Toutodes
Jaime beaucoup tous ces
rythes et Jespere ne pas Tes
ilustrer de maniere parodique:
tu relournes. aux_anciens
femps tous ces mythes éralent
deja mélanges. Pour lepoque de
Universal ceeait diferent: ily
‘eat une floraison dans. les
Snnées trent et ensuite vinrent
les parodies. Mais moi je suls
quasiment seul, je ne fais pas
aires, je lutte pour ce
‘inema, ces ts diferent. Ceci
fit je dois vivre auss! et pour
‘celal mest arvivé de parodier
tun peu mon propre personn:
Par exemple dans. B
Noches Senor Monstruo
(voir article dans MM. 27] 00
Frankenstein, Quasimodo et
Dracula Interviennent, Jat a
parodier mon. personnage du
Toupegarou; est tres penible
our mot.
~Jastement sur ce probltme du
‘We jaca note une question gue
gue part ipanique dons ‘mes
‘port ob ou tenga for
gue est un genre partculerement
Aifete:extce que vous mae pas
Doro limpression de fare tre
rec des snes qui au dépant se
codon séreuses ou postcues?
En fat le pubs réoot tours
En haut: EL RETORNO
DEL HOMBRE LOBO.
CCieontre: EL JOROBADO
DE LA MORGUE (Le Bossu
de la Morgue).
=Le public va voir mes films
pout Se dstraite et se dépenser
Si se libere comme cela tant
mieux Jene comprends pas tour
jours les reactions du public
mals méme dans les films de
Fellini ou de Visconti on note le
méme genre de réactions alors
pourquol pas dans les mins?
= Vous ne persez pas que ce pube
Savoure porfos ces entures 0
Second degré? ou voum ne vou
‘tues pas «Je nl pas tour cette
Scene comme Fara di»?
Le public va voir mes films
Dour se dstraite et se depenser,
Fil se libére comme cela tant
mieux. Jene comprends pas tou
jours les réactions du public
mals meme dans les filme de
Fellini ou de Visconti on note le
mame genre de reactions, alors
pourquoi pas dans les miens?
Vous ne penser pas que ce public
savoure porfos cer avenues ot
Second degre? ou vous neous
‘tes par «len pos ieurné cote
scene comme Juris di»?
= On ne doit pas penser & ces
hoses tu dots prendre le risque
‘Sita a vu cette setne dune cer
taine maniere tw la tournes
comme cela et C'est tout
En France on ne oit ps un fim
sur tos de tous ceux. que vous
fournes. Comment stfectuent a
prospecton e a vente auprés des
Days érangers: dé on ne les voit
Droguement jonas au marche di
fim 3 Cannes
= Crest un probleme qui regarde
les producteurs. Je ne produls
jamais mies films. Mais je crois
Au'ls marchent bien dans cer-
fains pays comme Allemagne,
halle, méme parfois les USA.
dans un certain cult, bien sir
‘mals ils marchent bien tout de
‘méme. Cette année, |e pense que
ous présenterons des films aut
marché & Cannes. Et puls La
Espada Magica
mon dernier film, béndhiciers
dun circuit Paramount tres
Important, fespere que cela
aidera a fale connaltre mes
‘autres films.
Bestia y
Sipres seujses vos socnoricn, te
vote wnat nom ealleurs Jacinto
Molina semble cuss! bien trib
fae de Io. grande. perode des
‘ames trente améneaines que di
ema britannique de le Hemmer
lennes Queles sont les péiodes
~Pour mo il existe tris écoles
4u cinéma fantastique interes
antes ou tout du moins que je
‘connals trés bien cat ignore un
peu malheureusement le
Cinéma italien des années
ixante; ce sont celles de
pressionnisme allemand, de
Hammeret les productions de
inversal des années trente. Et
puis ily @ encore une influence
{Hes importante dane mes films,16
celle de la peinture. Jaime
beaucoup eet art et pour mot les
deus plus grands peintres sont
Goya e Solana. Ce dernier s'est
‘compu dans des scenes de tor
tures, de sadisme et cestabsolu
3 fantastique. Je pense qu'ls
rm’ont tous deux inpire dans la
fabrication de mes films
= Vous over interprété le rdle de
Dractlo, du Dr Pevot de slack
"éventreur de doers specres dea
mmomie et un peu tous les grands
Personnages du cin fartast
‘que, mais pourquol cette pasion
Spéciique Pour celui ce Waldemar
Danintky, c'est a-dire le loup
{garou, que vous aeejous une dou
ane de fois ensivon?
‘Pour moi c'est le plus intéres-
fant car c'est un des rares qui
soit vraiment un homme, avec
tne vie presque normale,
~ savas dt queique port que est
un personnage auguel le spec
leur identfe et qu peut travers
cette image de Thome qui se
‘dedouble, dun Dr Jekyll et Mr
Hixde en quelque sore, Roger ses
instincts usd’ bien sexuels que
Imeurirers, ses pulsions ogress,
faut dre que fe pork, &
Fépoque, de vos fils ob le person
age est un des pus ousages. des
specioteus espagnols et que ced
se posal aloe sous Fronco.
= L'idée me parait bonne mais i
un personnage sentimental
Dans mae privée je ne suis pas
‘ads optimiste et ai mis beau
coup aspects tragiques dans
et homme qul lutte ainsi contre
Son destin Parce qu'en fait,
depart ne veut pas tuer, Crest
lun heros ala fois complexe dane
‘2 personnalité et attirant par
son cbte spectaculaite
Dessous: LES VAMPIRES
DU DR. DRACULA. Autres
photos : LA BESTIA Y LA
ESPADA MAGICA.
Vous nave jamais 6 tenté par
‘ane adaptation du mythe de Fran
Keensten semble que cect mar
‘que 8 votre fimoaraphie?
=Jaime beaucoup ce mythe
‘mals je n'ai quére la possbiite
de tourner un film la-dessus en
Espagne, pour la raison bien
simple quil agit d'un person-
nage qul a €t€ souvent parodié
chez nous et personne ny crolt
plus. Fai deja propose plusieurs
Scripis a des producteurs mais
Ils n'ont jamais ete intéresses.
Mals cette année je feral un film
a sketches dane. un desquels
Finterpréterat_mo-meme le
‘monstre de Frankenstein
=Eh Hen cest une bonne now
well. mois pusque nous resenons
2 vote production ‘setuelle, jo
remarque’ que vous aver 6a
tourné un fm ovee le Japon evant
La Bestia y la Espada
Magiea ls cole El Carnaval
de las Bestias: power vous
hous donnerime idee du scenario?
Crest une histoire originale aut
porte sur le cannibalisme mais
traitée d'une facon assez
curieuse.Ca dépeint les aventu
res dun bandit criminel “gui
Sévit au Japon, puis en Thal
Tande ot qui atterit en Espagne,
Une équipe de japonais le
recherche alors pour Fabattre I
se réfugie dans une maison of i
Sapercevra vite a ses dépens
{que la famille qu y vita des cou
fumes assez particuligres.
(On constte un peu dans tous les
pays des péiodes feries pour
inéma fontastique ol surg toute
Sine production toute ne Sele
buds cela cee. brusquerent: &
quoi ce phenomene est di
apres voua?
Je pense qu'il agit tout sim.
plement d'un probleme de satu
ation: on a pu remarguer la
tméme chose avec le western pa
exemple. Au bout d'un moment
Te public dit «non, ca suffit.=
de me dls tot de méme que
2s periods fasts pour le anima
Janiasigue correspondaint sou
tent ddesstodes files ou niveau
sceal Comme sTangosse aise,
diautres productions connues
‘Sagi lla emprants notontaires,
hommages decres ou carément
d'un mangue d'imagini
‘momentané? Cect est portlere
‘ment flogran dan un im comme
El Retorno del Hombre
Lobe par exomole
=Crest sans doute que J'aime
auiant innovation que la contl=
le mal de wore. le rsque de guerre
ourguol pas. se refoulaient as
‘au moyen de spectacles imagina
Fes de fue dare une autre dimen
Son My a peurstre des aspects
‘tant Pbérateurs que masochsies
Fededons
Oui, c'est une explication pos-
sible mais iy a muss! que le
public aime le bon cinéma fan-
{astique ‘et parfois lee res
Sepuisentelles-mémes, les pror
ductcurs.s‘essoutflent et. on
Femarquealorsune désatfection
du publi.
On romarque asses souvent dans
tos flms des stations ou mime
parts des scénes entéves iste
ite dans le cinéma fantas!
que. Avec La Noche de Wal
rg, qui avait és bien mar
Che et est un de mes meilleurs
Scripts Javals reeree un mythe
mais également effectue la répe-
tition de personnages deja exis.
tants. Dans Latidos de
Panico [voir M.M. 27) je
feprends un personnage que
Joue dans El
jo Surge dela Tumba.
I'y-a tout de meme une ligne
‘commune dans le fantastique et
puiscela est peut-dtre aussi da A
‘mon amour pour ce cinéma
Vous choissser souvent des
pérlodes du 19" sel, ou meme
‘want, pour stuer Tacion de tos« pense aInquisicion, EL
Caminante La bestia y Ia
Espada Magiea, cix.!époque
vous efraieselle
harme en Tenoisageont
mane décor de un de vs fms?
=e suis en effet amoureux de
Glassicisme et ll me. par
sécessaine de retourmer 8. N08
Facines parla voie culturlle et
puis de toute facon je n'aime
Sure époque actuelle car tout
St ts frold, tres agressif, le
‘monde de Fargent, tou ca
=En fst état és querer aus
1 moyen dye le. fort powvat
femparer desbiens du fable par
(one, dans lo socét ndustille
-plotaton et de trav ent
antables? fa ps reer tout
—Peut-ttre mais ce qui mint
esse aussi cet la thea
es suaions et de ces epoques
les costumes, les decors les his:
foives, ete: Dallleurs dane La
Bestia y In Espada Magica
tous les personnages sont
futhentiques, & part le loupe
Garou, les costumes également
=On rote dans ce fm une scone
iharakin gut semble aser fle
ft tes démonctrate’ out tes
ous documenté sur ce rte pour la
~Oul jal respecté cette tradi-
Hon qui se pratique encore
aujourdhul. En_principe ‘c'est
Toujours fe meilleur am ou un
parent de la personne qui doit
ensuite la décapiter. Le samou-
Fal place d'abord un petit banc
derriere son dos parce quil ne
peut mouri le corps en arritre
fe ne serait pas dione, puis i
enroute le polgnard dun linge
pout ne pase couper ls doiats
tt avoir ains la foree de souvrit
Te Centre. Cet se fait horizonta:
ement d'abord, sur toute la lar
sgeur du corps, puls il reléve le
Dolgnard Jusqu'a.sa_poltrine
Ensuite lest deeapte parla per
Sonne qui se flent derrere ful
Gest une seéne tres poignante
les Japonals présents sur le
Plateau étaient tres solennels,
tres émus par cela. Quand Jal
fait le script je me suis intéressé
AThistoire du Japon et je pense
avoir respect® toutes les trad
tions auss! bien au niveau des
utes que des comportements.
De méme pour In patie se pos:
sant en Espagne! Jai montré
{qu'il existait aussi une inquts
tion parallel qui_commettat
es crimes un peu ala maniere
‘du ks Kix klam A une certaine
Spoque. L'authenticité me sem
ble ts importante dans des
ims comme celubla. Et puis
est aus une histoire romanti-
‘gue;ilya dela violence eidem-
‘ment mals moins que dans mes
précédents films Jespare beau
‘coup dans cette production car
pour mol le cinéma fantastque
2 ete une continuelle frustra-
fon. Les Journalistes espagnols
rmfont toujours démoli et com-
mencent ceulement 4 me recon.
haltre aujourdhut
= Comment se sont efetude les
rapparts hispanorippors sur le
tournage?
~Ce fut tres difficile: les japo-
fais sont terribles, intrans.
sant. avais parfois des idées
‘que Voulas placer dans le film
fais ils me. disalent non
Finsistal mais toujours « non! =
Heureusement javais avec moi
‘mon directeur de la photogra
hie qui est espagnol et qui ta-
‘alle toujours sur mes films: Je
‘moccupals asst des éclaienges
tte: mals fétals un peu perdu Je
avais pas Thablude de ce
syle de travail res rigoureux.
Je eros savoir que vous aver
haltérophle; cela vous enmuie +4
den parler ou pas
= Non, pas dt tout. En fait étals
architecte de profession et puis,
fa 64 joueur de football, Ian=
‘cour de poids et, effectivement,
hhaltérophile. Jah pratique ce
Sport pendant 22 ans et Jal été
plusieuts fos champion d'Espa-
fgne Jal &1e 33 ols sélectionné
fans des rencontres internatio
ales Et pus je me sul blessé
gravement et Jai di abandon-
fer. A Tépoque on cherchait
quelqu’ua diassez fort pour
Incarnerlerble du foup-garou et
est ainsi qu’a démarré ma car-
‘ere cinématographique.
= Quels sont vos actuels proets
dae fe domaine du cinmo fants
‘que?
Je travallle sur un film qui
tralte de Thistoire d'un vel
acteur de cinéma. fantastique
‘ui se retire et qui joue son per.
Sonnage cinématographique
dans In vie reelle. Paimerais y
faite un hommage a des acteurs
comme Vincent Price ou Lon
‘Chaney. Ex puts je termine un
film qui s'appelle Le Dernier
Kamikaze qui montre Texalte-
tion absolue dela violence a tra.
vers histoire d'un assassin. Ja
Dénefielé d'un budger important
pour ce tournage etjecrols qu'il
fst assez reussl, es dur et effi.
iin a pas dhitore de Walde
‘or Denirsky peéuue dans immé
at?
=Non,je pense que est afin de
ce personage. du loup-garou
parce que deja eat un sale pu
Sant, le masque est tres dur
Une galerie de portraits
‘et de personnages
impressionnants pour
Paul Neschy EL GRAN
"AMOR DEL CONDE
DRACULA, LA VENGANZA
DE LA MOMIA et
INQUISICION.
porter, les séances de equi
Tage sont es longues et je ne
sis plus st jeune: En oute. sje
Tefaieais un film sur ce héros jo
Woudrats le faire tres bien avec
lun gros budget. Done cela
Aepend aussi du succes de La
Bestia y la Espada Magica.
Aon sujet un enftique espagnol
a dit quavee ce film le cinema
fantastique espagnol devenait
adulte
Bae ero ec rbe
ifn,
Entretie:
ierre
‘PUTTERS
pestis18
ter Festival International du Cinéma Fantastique et de I’Imaginaire
BRUXELLES y
1983
Cest du 4 av 12 novembre 1983 que se tint & Bruxelles ce premier
festival organisé par Gilbert Verschooten. Cette manifestotion
simposa d'emblée comme un mode du genre et offrit plus d'une qua
rantaine de films aux amateurs Prafiquement tous ls talisateurs des,
films présentés en compétition étcient présents et donnérent des
conféronces de presse journolisres. Des francais Francs Leroi, Joan
Rollin et Raphasl Delpard & Harry Bromley Davenport (qui commence
sa conférence de presse couché par tere tla termine assis surla table
‘officielle, aux metteurs en scine allemands, polonais ou islands. Et
Puls on notait encore la présence de Giger, auteur de Vaffche du fes-
tival, de John Gilling (doux de 5 étaient présentés on section
rétrospedive: Linvasion des Morts-Vivants et La Femme
Reptile, (voir MIM. 24), de Thércine principale du Secret de la
‘Momie, on peut pos déctre, faut voir... enfin celle de 'acteur réa-
lisateur espagnol Jacinto Molina [Poul Naschy) qui venoit presenter
s0s deux derniers films et auquel fut remis un prix spacial du festival
pour Fensomble de son couvre,
Sur le plan de la rétrospecive s'effectuit un aspect du cinéma belge
@ travers des films aussi differents que Les Lavres Rouges, Mal-
pertuis, Au Service du Diable, Belle ov Michaella, ainsi qu'un
choix de films anglais tes que Le Retour de Frankenstein, Fran-
kenstein et le Monstre de lEnfer, Le Voyeur ou Une Ques
tion de Vie ou de Mort (outre les deux films de John Gillin). Le
festival étant compéttif]en void les couvressélectionnéer ainsi que les
prix attibués.
Les Etats-Unis ne_présentaient que deux
films, eux qul se taillent toujours une large
place dans ce genre de competition.
furent Just Before Dawn (SGurvivancs), de
Jeff Lieberman et Time Walker (Le Voy
‘geur du temps) de Tom Kennedy. Le premier
Sinstalle confortablement sur la trame des
‘Jeunes sympas qui viennent camper dans
lun coin desert. On passe son temps 3 se
demander quelle est la part de Vendredt
13, de Massacre a la Tronconneuse 0
de Délivrance dans ce produit sans surpri-
Ses et pulson init par se laiser entrainer Par
intrigue mais sans vraiment ressentir le
grand frisson,
Pout le second, Time Walker, imagination
et Thumour sont heureusement au rendez
Vous 8 travers cette histoire d'une momie
écouverte dans un compartiment secret du
tombenu de Toutankhamon et qu'on réveille
accidentellement pat la radio-ectivité, Elle
‘est pas contente du tout car on lula volé les
léments qui lui permettraient de rejoindre
son monde: c'est quil alten effet d'un etre
Strange qui fut appelé & Pépoque « Le voya-
sgeur du temps». Ce qui demarre comme un
Elassique sous-prodult se révale en fait abou
tir 8 une ceuvre achevée et Ton ne *ennie
as une minute
La RFA. présentait également deux films
Das Zweite Gesicht (la Seconde vue) de
Dominik Graf et Kamikaze 1989 de Wolf
Gremm, un film deja visionné & Avoriaz 83.
LaSeconde vise est histoire dune jeune fille
vietime de visions qui se rattachent au sul-
ide d'une ferme quelque 90 ans plus tot et
laquelle elle va finir par s'identifie par
amant interposé. C'est interessant et bien
ficelé. Kamikaze 1989 se veut plus sociale
Gul se passe deja a présent et qui pourrait
laréalité de demain. Les médias
ationales 8 la conquéte du po
Soir (de grandes sociétés internationales pos
Ssédent déjs lo putssance et les tevenus de
Certanes petites nations cect de nos ours),
lineation progressive du bon peuple bon
jour Guy Lun et Patric Sabatier vous voyes
bien que ees peine de la slence-ieton
{out cela dans un thriller du futur of Rainer
Werner Fassbinder jose les ant-héron dans
le rble d'un fic désabuse. Crest a vo
toute urgence
Fess rcs ne aac
Forcast one ns app na Pato
Le Brésl proposait O Segredo Da Mumia
(Le Secret de la Momie) d'Yvan Cardoso
(voir le compte-rendi du festival de ‘Sitges
danse N25), curs aust savoureun et
parodique: quant ala Pologne, elle nous
bffrait Wilezyea (La Louve) de Marek Pies.
trak, Une ceuvre esthétisante facon opérette
fet au scénario innovateur. Ici il sagtt d'un
Toup-gerou, qui se transforme & Toccasion
réellement en louve et qui prend possession
du corps d'une jeune femme. tout eect sur
fond de révolution polonaise. C'est bien
filme, comportant de bonnes idées, peut-8re
tn peu Fonguet quand méme.
Lislande recueillit tous les suffrages, sau
peutétre ceux des spectateurs, avec Husid
‘La Maison) de Egil Edvardsson. C'est assez
long aussh surtout parce qulIne s'y passe pas
rand chose, mals constitue un bien beau
Sujet pour notre camarade Denis Tréhin. Une
femme voit surgi tout un passe inquidtant et
des personnages qui semblent devoirconcer-
nner sa propre famille, alors qu'elle vient de
‘nstaller dans une nouvelle maison. Halla:
Cinations? Reincarnation? Bre. ya pérlen
la demeure
La Yougoslavie faisait tr8s fort avec trois
films d'excellente qualité. Ritam Zlocina
(Lefiythme du Crime) de Zoran Tadic offait
le meilleur scénario avec histoire de cet
homme qui a réussi a pereer ce « rythme dit
Crime’ 8 travers une multitude de cas p
is, meurtres ou agressions, sétant dévoulé
‘dans sa ville Il établiten effet des statisti
‘ques tras poussées qui parviennent a démon-
ter qu’un cycle sétabit et qu'on peut ainsi
prédire a quelques détails pres le leu, hewet la nature de la prochaine agression. Le
second ne brillait uere par le fantastique de
son sujet puisque Tajna Nikole Tesle (Le
Secret de Nikola Tesla) de Kreto Pape traite
de la vie de cet inventeur qui, el Reich avec
son orgone il faut dire qu'il devenait un peu
fou vers la fin.), prétendalt avoir découvert
le secret de «I'energie inépuisable ». On y
Femarquait tout de _méme la. présence
Orson Welles ainsl quune trés remarqua-
ble Beauté plastique. Le dernier film yougos-
lave, Gost! lz Galaisije,de Dusan Vukatic
était autre quece bon vieux Les Visiteu:
de la Galante deja vu au festival de Sitges
(Colr MM, 28). Cesthilarant et sans pré-
tention et ca rafraichit entre deux couvres
plus confuses.
Puisque nous sommes en train de rire, o
pourrait peut-éte passer par Italie qui now
Drésentalt enfin son Hereule (Hercules pour
les USA) de Lewis Coates. C'est plutot spe
cial, on ne sait trop & quel degre le prendre
mais en tout cas le thermométre «affole!
Umour se site & deux niveaux: celui qui
‘est woul parle réalisateur et l'autre le me'l-
leu, qui est engendré par le jeu de Lou Fer
‘igno, execrable (oi est Ia noblesse de notre
bon vieux Steve Reeves?),et sans doute aussi
par des personnages et un scénario dificile
‘ment eredibles. Zeus et les deux déesses sont
‘eux seuls quelque chose d'inracontable. On
Le Canada faisait dans animation avec son
Rock and Rule de Clive A. Smith qui traite
d'une histoire 4 la Phantom of
favee méchant & la clé révant d's
plandte. Le principal interét réside dans les
‘musiques de Cheap Trick, Debbie Harrie. Lo
Feed, etc. ainsi que dans une animation
hhaute en couleurs et un montage explosit
La France nous livrait Cris de Maxime
Debest: monsieur se tape la bonne qui tue
accidentellement la filet de madame qui
‘esteratraumatisée par lamort de son enfant
aqui, enfin, viendra hanter la felicite. des
amants coupables. En termes freudiens on
‘vous expliguerait ca en trois mots, mai
cinéma a prend trols bonnes demichesres.
‘On finit pourtant par se laisser prendre &
cette atmosphere ala Thérdse Ragu of ch
les amants eyniques se trouvent autant vict-
mes de leur culpabilité que des phénomenes
CRIS de Maxime Debest
En bas : ROCK AND RULE.
Xtro, de Harry Bromley Davenport, reprd-
sentait la Grande-Bretagne et consti
sans aucun doute le film le plus «public» du
festival. Ce n'est pas tant quilsoie d'une qua-
litéstupéfiante mais c'est bien fat, ca fone:
tionne, ca déménage et en plus c'est drdle par
endroit Tout pour plate (voir compte-rendu
4u festival de Sitges dans ce numéro ainsi
‘que Fentretien avec le réalisateur)
Litlande, avec Outeasts de RW. Simmons
recueilt le grand prix du festival et une
mention du jury de la critique. Dans une
‘communauté paysanne une fille est trrémé-
iablement tenue a T'écart; on Taccuse de
sorcellerie. Puls elle rencontre un magicien
Aquila prendra en charge et dont elle tomibera
Amoureuse. C'est tres lent, tres long aussi
(deux heures) et quoique plastiquement et
historiquement interessant.on ge surprend &
Sassoupie un brin
Espagne avait tout misé sur un seul
homme: Paull Naschy, qi présentait. ses
deux derniers films ainsi qu'une oouvre plus
ancienne, El Retorno del Hombre Lobo,
Dans ce dernier, Waldemar Daninsky et une
soreigre sont mis & mort pour leurs crimes
par Fingutsition. Quelques sidcles plus tard
es pilleurs de tombes vont malencontreuse-
‘ment retire le poignard planté dans la poi
trine de Waldemar, ce qui engendrera de
nouvelles catastrophes. Crest tres referentiel
A pas mal de filme ause bien au niveau des
ces (Dracul
musique (Ennio Morricone principale
Avec Latidosde Panico nous voici Fé
‘que contemporaine sun marl et sa Jeune mak
tresse sévertuent supprimer'épouse
sgénante acoups hallucinations, de spectres
‘ou de chevalier en armure qui vont la mena-
er, La malheureuse, cardiaque, en perdra la
vie mais apparition d'un vrai chevalier sor-
tant de sa tombe viendra remettre les choses
en ordre. Ca joue pas mal sur le gore et Féro-
tisme et on savoure lentement sans trop se
fatiquer Vencéphale.
La Bestia ¥ ta Espada Magica est d'une
facture tout a fait diferente. I 'agit dune
corproduction avec le Japon tournge dine
manigre beaucoup plus rigoureuse. It le per-
sonnage de Waldemar Daninsky, ce bon
Vieux loup-garou, partage la vedette avec un
samoural qul tente de Taider & vaincre la
‘malediction qui plane suru. On y contemple
de beaux combats, une chouette photogra:
Dhie ainsi que des costumes et des decors
{outa fait reussis. Il faut ajouter que Faction
se passe au 16" slécle et que aspect authen-
tique a été recherche. IIs'agt certainement
‘dumeilleur film de Paul Naschy en tant que
‘ealisateur (voir entretien dans ce numéro!Photos heut et bas : HERCULE.
Retournons en France (ce qu'on a bien di
fini par devoit faire) pour yremarquer rien
moins que trois films en. compéttion. On
connait bien La Nuit de la Mort, de
‘Raphael Delpard qut fut presenté en rempla-
cement du Clash, son dernier film, t12s
fattendy. Cette histoire de vielllards défiant
le temps grdce au cannibalisme et du destin
de la pauere file uttant pout sa vie et prise
fu piege reste passionnante et non denute
humour nl de possi,
‘nous offait son dernier film, La
sate (voir MIM. 13) mélant le
tismne, la plaidoirie écologique et
Une poésie certain. Une Jeune fille est rame
fee accidentellement a une vie artficille et
Seul le sang humain lui permettra de survi
tre. Cest une manisre adrolte de prolonge-
ment di mythe vampiique dans un monde
Contemporain avec une certaine dose de dé
‘cette quéte perpet
‘semblant de vie inutile. Le ralisateur €voqua
2 sa conférence de presse existence d'une
le pour un
fin completement dfferente ob Ton pouvalt
PALMARES : Mellus afes spéiaus: Rosh
melleure photographie | Hustd,
ur seénario: Das Zweite Gesiel
rmolleure intrpréation femrine: Lila Tho- |
}) Fiadottie Sons Husid, mellaure temptation |
masculine Fabyan Sovagonie dar-Ritam |
Zlocima, vice de plus cigiele Ritam Zlo=
‘eine, mellewe mise en. seine: Gostt Te
Galaksije. rand prx du leva! Outeasts,
pedels presse ‘Hated ave une menton pour
‘Outeasts. Pix specal du festval 9 Paul No
chy pout Fensemble de son eruvre et pour son
travail sir La Bestia y la Espada Magica.
Prix du public: Xtro.
[Grrr TNE T eT TSE
Francis Leroi était _venu présenter Le
Démon dans Ile également bien conn
‘chez nous mals encore inédit en Belgique, Le
Scenario en est ingenieur, inhabituel et pas-
sionnant.falsantsurgirlefantastique dans le
Quotidien et surprit au festival ’Avoriae of
ilfutprimitivementselectionné.On peut sou
halter d'autres tentatives de ces. trois
‘auteurs. qui collaborent toujours &laurs set
harlos, pour une éclosion prochaine d'un
‘nouveau fantastique francais. Aen croie les
lettres que nous recevons il faudeat s'aten-
dre a une nouvelle vague avant qu'il soit
longtemps. Ilya trop d'adolescents jouant de
leur super 8 ou de leur caméra video pour
{que cola nvaboutisse pas & quelque chose de
Photos ¢-dessus:
LE DEMON DANS LILE
détonnant dici quelques années. Tenez le
‘coup les gars, on vous aidera.-
En attendant on ne peut que se (licver de
cette tentative d'un festival da cinéma fan
{astlquequl des sa premiere manifestation,
‘monlté son srieux, son intérét et surtout son
respect pour ee genre que nous aimons
Jean-Pierre PUTTERS.traverseront les slacles sans probleme.
FESTI
oe
SITGES,
LA COMPETITION
Crest d'Allemagne que nous parvint ascé
tisme glacé des legendes nordiques ethérées
Feuer und Schwert (Le Feu et 'Acler)
propose une dffcile démarche filmique pro
‘he de Fintimisme faussement impersonnel
alson pinch
fut prestement vom par
‘certains conformistes de Ia mise
Cette adaptation tres libre de Ts
Teeult est pourtant magnifige par une fabu
leuse photographie (@ mi-chemin entre Nuvt
ten et Alekan) composant des plans une
esthétique proche de celle des tolles de mat
tres Itallens, et par ln virginale beauté
Antonia Preser, Pactrice principale. Prix
de ta photog:
Peter Walker n'a jamais ¢16 chéri par les
cingphiles de pissotieres. C'est Evidemment
Ignorer certains propos graves et délirants
auillstrerent certains de ses films, comme
par exemple House of Mortal Sin (la rel
Sion, pas i ssinte que ca. House of Whip:
ord (réflexion sur Tarbitrare de Fincaree-
‘atlon) et son dernier-n¢ plliculaire présenté
2 Sitges, House of the Long Shadows.
Correctement realisée, cette ceuvre parfots
gothiquement austere a le mérte de réunit
‘evant la coméra les quatre derniers géants
Jégendaires du fantastque anglo-américain:
Cashing, Price, Lee et Carradine, parodique-
iment maitres deuvre d'une intngue batie
‘autour d'une demeure fouseement hantee
Prix du seénario et prix dinterpret
Hon masculine pour la bande des quan
Harry Bromley Davenport est bien auss fou
‘que son foutu chelad ouvie, XTRO. Somp-
fucusement éclalré par un chef-op fou du
bleu-nuit eristallotde, douloureusement
2ébré deflashs graphiques d'une somptueuse
pulssance hortfique ¢voquant les. cache
Tats plastiques d'un derome Bosch, cette
bande" démentclle se permet également
orchestration de scénes Gore vomitives
jamais égalées a Fécran des fantasmes cis
‘matographiques. Davenport, parle biais des
‘tranges maletices dun hime «visit» nous
convie au sein dun univers enfantin totale.
ment déroutant duquel surgissent des
‘marionnettes animées de venues vivantes, &
Savolr, un clown naln, un pantin militaire et
Une panthére notre. Autant Vous préciser
toutde sulte que ce clown hysterique fervent
adepte de Lon Chaney, a vite fet de nous
emontrer que le rire le plus gras strangle
vite en hurlement de terreur aux confine de
Fincertitude, la 00 est tale la «chose»
INTERNACIONAL
ULC en
1-8 (CTUBRE CK
‘Alan Arkin nous avait autrefois efrayé par
Son admirable composition de paychopathe
pour Seule dans Ia Nuit. Dans Return of
Captain Invincible, il nous fait pister de
rite au cu de sa prestation grotesque et rdi-
Calle. Philippe Mora, eralisateur,en voulant
pasticher le mythe du superman ne parvient
4u'8 nous livter une poussive parodie
cmmerdante, Heureusement, comme dans
{oute metde cinématographique, un instant
de génie subsite, au cours duquel Christo
het Le pousse la chansonnette en dansant fa
Javanaise,entouré de jeunes danscuses dont
les dentelles et dessous fetichomaniagues,
Incrovablement bandulatoires, faisaient
apparaitreécran fombre d'un Russ Meyer
iilare Prix des effets spéciaur.
Film courageux et difficile (de sureroit non
fantastique), le Pura Sangre de Luls
‘Ospina (représentant du rareelnoche colom-
bien) proposait le seul discours veritable-
ment ‘engage du festival pulsqu'l tente
‘analyser le processus politico-ocial qui
pousse les victimes ordinalres du fascisme
Sid-américain a. se compromettre dans
@immondes trafies pour se hisser au niveau
‘dela = rerpectabilitg» lel un magnat indvs-
tril a besoin de transfusions sanguines peCCi-dessus : ALONE IN THE DARK. En
bas : Jack Sholder, e réalisateur, et
HB. Davenport, coli dXTRO, en
pleine euphoric.
{ées, Pas de probléme: on zigoulle des ado-
lescents préalablement. abrutis. par des
shoots de coctine et le tour est ous, Soutent
par les sbirescapitalistes des USA, la dict
{ure fasciste colombienne fondee sur un
inorme trafic de poudres blanches prend les
allures apocalyptiques d'une seringue acante
shooteuse de mort, Le fascisme est a poudre
des bourreatx de Phistoire
Tenebrae n'est plus a presenter. Un p'ut
mot tout d’méme. Argento, le personnage, est
tout 8 fait sympathique, ses films beaucoup
moins, La sublimation fascinante, sordide et
quotidienne du. meurtre Argentofesque
(Gxcoptes ceux de Suapiria ct Inferno)
releve pour le moins d'une thase douteuse-
‘ment reactionnaire. Arguant que son cino-
cheest un constat amer d'une tale éeartelee
par les spectres carnassiers du terrorisme et
de la crise économique. nen demeure pas
moins que Dario Argento drape volontiors
Ses tueurs déments dattribute iéologiques
et vestimentaires fort proches de ceux qui
Semble vouloir condamner. Ass. p
rons-nous dans son ceuvre, la fragiité
Sexuellement ambigué d'une Eva Robins
(flash-back de Tenebrae) ou Fextraordi-
naire rituel sadicomasochiste du mannequin
tleur de Profondo Rosso, dont le délire
‘ementel est bien loin du quotidien. C'est 1
auil faut chercher le réve du fantastique.
mn sir dans ce domaine qu'a chotst
Gorlenter Le Dernier Combat, Luc Bee
son, son metteur en scene. Fabsleuse ballade
post-apocalyptique emplie de douleur et
espotr, cette pelloche conte une quate
‘amoureuse écorchée par la violence, la sol
fude et In-méchanceté, Besson refait le
monde, couleur damour et de tendresse
Grand prix du festival et prix de la eri-
tique.
Ca bouge du cété fantastique néozflandals,
qui nous donne aprés un premier faux pet
ttletruck) une aruvre enfin serieuse, de
radition mystique trouvant ses racines dans
le chef-d'eeuvre de Peter Welt, The Last
‘Wave Ils'agit de The Last Tribe, vivante
Ilustration des vielles légendes aux sources
Incertaines. Ii le héros dt
‘maudite, sidentife &
Fecherchait.justem
fameuse « tribu perdue». Superbement real
sée et dune approche relativement difficlle,
Fineantation magique du réallsateur vaut
principalement par une splendide seene ont
Fique? un corps'en levitation se déplace au
fein d'entrelacs caverneux sous les regards
Gtrangement moris de momies décharnées.
Allegorie de la caverne chere & Peter Weir.
Martin Landau, Jack Palance, Donald Ples-
sance et Erland Van Lidh forment le quatior
‘démentiel de Alone in the Dark, trouduc:
lesque pantalonnade dotée d'une conception
filmique magistrale au moyen de laquelle,Jack Sholder nous invite sulvte le chemine
tment parodique de trois doux tarés échappés
d'un asile. Le prégénérique est concu de
facon extraordinaire (Landau simagine
effroyablement castr6 par son_psychiatre
ddevenu boucher, le reste un peu moins. Mais
fulimporte, Jack Palance, cet acteur fabu-
feux, crave écran et promene sa superbe
tronche d'éeorche vif dont un seul ictus gr
‘macant vaut toutes les compétences surfaites,
des crdmes du casting international, rejo
{gnant facilement le panthéon genial
Mi
< HOUSE ON THE SORORITY ROW* n'est
Fen moins qu'un pisso-kller de plus, qui pisse
de travers & tort et a travers. Nal |
Bert. |, Gordon, fameux spécialste américain
es films & grosses bébétes, nous lire avec
STHE COMING» une superbe incursion dans
le domaine nécromancien. Une fillet injus
tement accuse de sorcellerie au 178me sit
‘le, posséde Vesprit d'une jeune fille de notre
époque afin de camer son innocence. Rema
‘guablement mis en scéne, le film de Gordon
fait preuve dune eisance confirmée dans
orchestration de fort jolles psychoses
a Vinterieur et ona
sémarré
Out fs font un peubalorsrouges
dllfews, enfin bllons vers pt.
ms Taspect en est flkionque en
~Ce qui ne Wétalt pas c'est que
‘nous navions plus Bernice Stee
gers pour refaie cette fn, on a
4G employer une doublure et
tourner cette derniere sctne de
Faguf qui éelate, ee
= Qui fo trés Alten, encore une
jos, la reference esti eden
= Oui, peut-étre, en fait on mia
ppavé 750 livres pour un jour de
fournage alors bon, 21 plongé
quot
=A travers toutes ces fins se
demande un peu ce que ti auras
aime fe personnellement En Jat
Thstore se scinde apparemment
en deus partes La socale avec
fetour de cet ire hurain aupr
‘des sien laste dune mip
pourquoi comment, et aut
part Minoan agressive de ces
Gtres venus dialews, Tu. peur
peutétre jstement rows dire ce
‘ue tu auras are réllemen! fae
quel aura ete ton propre fra
=Mon histoire originale était
“davantage tournée vers les per
sonnages de cette famille
Favals tourné pas mal de sctnes
dans cette optique mais beau
coup ont été coupées et ils ont
préfere rajouter plutot de
Fraction. Je pense que sine per-
sonne disparait alnst pendant
tun tel laps de temps, peu
Importe la raison, et quelle
revient, elle trouve quelque
chose de different et les rap-
ports sont ingulétants. Je crois
‘gue cest cette situation qui me
Dassionnait surtout. Pulsque tu
Insintes sur ce final, je suppose
‘que de toute facon i devaits'en
aller d'une maniere ou dune
Auvee son fis cu sans ll? Parce
cue Bd Temmine
= Jene sas pas trop. Aw début je
woulale faire ‘histoire dela
Femme, on éerit peu de roles en
tant quhérolne pour les fem:
mes, mais ¢a ne sest pas ter.
mniné comme Je le souhaitals
Astu gout des éiéments per
sonnels au touage qui néient
es prévus dons le scenario?
—Non,e'était préparé et puis si
‘tu changes quelque chose tu as
tout de suite un gars en costard
«qt viens te prendre Te bras tele
Secoue et te menace (ce que fas
Justement Davenport avec, le
‘lend. Non, le seul true cest
eu par
Tout. Dé le garcon les eostu-
‘miers Favait habillé tres bien,
alors que c'est un gosse qui fait
de la moto, qui est casse-cou,
‘ete-de froiszais ses vetements de
femps en temps pour le remettre
Unpeuplus naturel, fessayats de
le salir un peu, quoi
‘Maquillages pour XTRO.
Ci-dessous : Barry Richardson,
responsable des chevelures
ddans LA GUERRE DU FEU.
Sate eS
Suinemecue ae
ode nde os exes! |
|
Oui, on voulait faire quelque
chose détrange de sexvel ass,
mals le speciateur le rec
‘comme veut et ce n'est pas for
‘cément la seule explication.~ Tuparles de connotetions sexu:
les jetaréte oven que tu éooaues
la poése. mais lo scene de acco
choment es absolument homie,
est dun mauwois got e trowe.
Enfr je vewe are de masvas gout
dors le bon sens da terme, cat
dre ogress. choquant, en dehors
des normes possbles et support.
bes non?
~ Ah oui? moi je la trouve excel-
lente, bizare, inattendue quot
Ces inattendu pour le moins, en
fet on pouuat surtout satendre
8 ce que la personne ne sorte pas
Sous Sa forme adute da verre de
1a ferme: Pourquot ce chote? f
‘quai doileurs pu revenr et tre
«dg possédé par la eréatre. non?
~Ehvbien.c'estune scene qui me
plalsait et que vals preva
une maniere differente au
‘depart. de pensals & une espace
fe liquide epais qui sortrat de
tous les orifices dela femme et
de cette glee natrat le person
hhage, Mas je pense que la sctne
fest bien comme ‘cela, plus
‘utranciére peut-dre mais plus
fficace aussi Je pense ce que
ical souvent Samuel Arkoff de
TALP.:« Nothing succeeds like
excess (een n'a plus de suceés
aque Feacish
(Cest tout de mime dissex mou
as gout Jin
=Peu importe, ca fonetionne
‘comme cela. J'ai voulu montrer
‘quelque chose que nous savons
Impossible, que le. spectateur
salt btre impossible mais qu'on
présente tout de mime; a la
limite c'est du surrealism.
~ Out, du rest awe extraterestres
ren cmpossible ene faut peut
@ire pas raisonner ‘en notions
umaines
=Il_y avait des gens que cela
‘tnait quand meme me disant
Mais c'est pas possible, hein?
2 va trop vite, non?» etc. Peu
Importe, on Ta fait, c'est intan-
tané. Du moment que ea choaue
et que ca marche c'est Teasene
Sel pour mo.
~ Comment stverastu ton fim par
rapport aux lossiques invsions
extraterrestes dex andes cin
‘quante oméncaines Sle Imvac
sion of the Saucer Memo.
Invasion of the body Snat-
hers, cic?
Je nen ai pas. vu beaucoup
mals je pense qu’a cette epoque
fon ne pouvait pas trop montrer
les choses, on! suggéralt. C'est,
presque ce que je reproche a des
films comme “Alten et plus
encore & The Hunger of tout
fest montré & travers des voles,
4u brouillard, c'est tres ext
sant mais on se dit « Questce
‘ul passe Ia?» On voudralt
Dresque éearter les rideau.
= Pouriantla sere finale de The
Hunger ne poricipe guire dun
effort de suggestion, ca. dre.
Oui, Dick Smith a fait du trds
ton tiavail mals ce nest rien &
cote de ce qui avait été prévu et
ful a ete coupe par In suite.
Nous, nous. avone cholsl de
rmontrer les creatures, de fare
de Texcts, tant pis, c'est un
choix
~dstement comment étoient ant
imées les derees erature et di
Comment ontelles #6 congue et
Ioriquées?
=Eh bien, i n'y en avait que
“deux, non?
Out daccord, mois & part de
deus ca fast dda plasters: par qui
ontelles eté desindes. qu ena
oneu le design?
Eh bien au debut il sagissait
de dessins de Christopher
Hobbs. C'est un sculpteur et un
peintre qui est consultant dans
fdes musees d'art & Londres. IL
‘est venu sur le flm eta dessing
‘quelques projets. Le premier
onsirau départ avait davan-
tage forme humaine. Et puts is
font essaye de faire quelque
chose de plus étrange, ranspar
ent méme, du sple latex mais
en plus translucide demaniere&
0 quion_puisse éclairer par
‘derrtte et le vendre plus tree
Mais cit wes difficile & faire
‘car le costume aurait été trop
lourd. Bref, nous avons. passé
des heures a dicuter des effets
Spéciaus et de la forme de ces
Features. Nous avons faconng
in modele en plare apres les
dessins de Christopher qui etait
bbasé la fois sur le design et sur
les mensurations exactes di
personnage qui se tendrait 3
FinterieurL& dessus on appli
‘que une matitre qu se démou
lea par la suite et qui sera en
quelque sorte le negatif du cos
{ume divise en plusieurs parties.
Crest lndedane que Ton coule
dlatex ou un truc comme ea et
‘qu Sera le prothese finale dont
‘on habilleraTacteur.Celle-i est
peinte ensuite et on volt alors
comment ca fonctionne. De
toute facon il va toujours des
problemes, sans arr
Ceci e'état pour te premier
monstre mals ros quel second
rietat en Jat quione espace de
robot anime eiectroniquement?
Oui, cétait_une_machinerie
‘exremement couteuse qui mar
chait' merveilleusement_ bien,
Cest-adire qui ougeait un peu
comme on voulaltear se sont les
divers angles de vue et les mou
vvements de camera et du robot
oordonnés qul devatent donner
Pilluson qu’ marchat. En fait
Arestat la méme place cr les
filspartaient de ln creature.
‘alent sous le sol et talent relies
‘aux machines et rdinateurs qul
la contdlaient. I y avait une
dizaine de gars qui
alent, Cte
Sophistiqué. Les types alent
Superccontents deux et de leur
robots nous disnient « Quest
ce que vous voulez que ca
fasse?» et Ia chose. agit
bougeait une jambs, tourmait la
tte et levait_un bras. = Hi
quys!» et tout ca Ouais, état
Imerveillewx et puis au moment
de demarrer: «nothing il ne
‘voulait plus rien fa
= Moisi atout de méme foncionné
pur Tetoumage, on lev Guoluer
tn pew.
Non, i n'a pas bougé du tut
juste un petit mouvement de I
tte comme ca. Ea fait on a ete
Studio par Ia site, Cait v
‘ment épique, les gens ne se dou
fent pas de ces difficutesla
mais ce fut affreux et marrant
‘en mame temps.
Comme ca justement is wort le
savoir Mais) out de mime un
thue qui me chiffone: pourqut
deux apparencesdifrentes pour
des eratures qui son censses re
ientiques en principe?
=enesalspas pour changer un
,peutstre. St le pectateut
Fetonne. tant. mieux! I vaut
soit surpts lute
ue se dive = Ah encore cel
Tats le ont pave poor voir un
spectacle, on leur en a foun,
uot
Oui mais ls peusent sétonner
‘Sgolement de ‘conterpler dew
‘modes de reproduction totalement
Aifrenss ches ces tres extra tor
resis Le ponte des ceufe avec
file dans on cocon n'a en @ vor
‘use laccouchernend montré prea
fablerene yo tout de ce un
probleme déontolosigue au niveau
fdes sconces nates Ts sont
Imomnaferes ov pos?
On sen fout, cest pas amu:
Sant, non? Fait changer un pew
‘quot Je sus content que ce soit
Surprenant. Dans ce genre de
film i ne faut pas trop ehercher
Togique ou alors tu vas tour.
ner Le Voleur de Bicyetette.
Si tu prends Dr Jekyll and
Mister Hyde et que tous les
ing minutes Jekyll se change
fen Hyde de la méme facon, le
spectateur se dit Bon, cava,on
compris! », faut eviter Ia epe-
tition, non? mettre de Forigina
Tite, de humour.
~ Au niveau de humour le persone
nage de bo francase. file au par,
‘est aser ben cerné La reference
rose fran parler du syle Jai
Chie ce con merde!» sone assez
‘uthentque et suprend joeuse
‘ment dans a VO. En plus ele et
folie lle nus le monte un pet
sous touts les faces dare le lm
Oui, et puis c'est une excel
lente’ actrice, on a répét au
moins dix fois cette scene, Je
cherchals a faite le plus veridi-AMAD MOVIES on
rieque sa vie pour
Informer : Jean-Pierre
Potters, Xiro et
H.B. Davenport.
‘que possible: alors on recom
mengait:« Fait chier cet espoce
decon!. »ete.etlesproducteurs
\enaient et nous disaient« Bon,
est pas important, laissez tom
bers. Mais mol je tenals & ca.
Fessayais aus! de protéger les
acteurs de la grande machine
‘uss bien technique que hi
‘chigue. En fait mon job avant
tout cest de diriger les acteurs
et cest ca qui me plait,
En tant que spectater, tu a8 un
= Jaime tous les films. Je pense
= Out mais ton choix s'est tout de
mame port aut le genre jontast
due wee un thrler Gu pet e rat
locker @ ce sie et puis erste
Bids i cx plein asap
+ Oui, parce que cest difficile &
faite, ein? On évolue dans un
monde of tout peut etre poss.
bie, on peut tout se permettre:
tu orientes le spectateur vers un
‘illeurs, tle conduis comme ti
ie eat cen Sere cere
xs sir le méme genre Dienous
7 pou es projes immédats?
prépare quelque chose pour
année prochaine qui tourne
autour dtuneexperience interes
Sante. A savoir la passation a
Stade mortel puis le révell thera
Deutique. Tu vois, pendant que
ues minutes la personne est
morte eta percu des sensations,
‘ai envie de faire quelque chose
laedessus,
rappeler?Erfn danse fest ce
‘Que tu os envi de dire? Ca me
penser @ ce conte d edgar Poe 00
tin hypnotseur parle a um malade
et clus meu alors qui eto
description de ce que percolt le
dons lourdelcor dentine &
parler deli qui le questonne Ta
onnas cee histor?
=Non, mais ca me donnerait
surement des idées. Mon film
cere le personnage d'un gars
u genre Url Geller, tu vos,
ailleurs Jal vu une personne
comme ful quia fait une
‘émonstration devant mes yeux
fetid n'y avalt aucun truc, Je sila
Sir. Jai Teil pour les effets sp&-
cau, hein? Par exemple fe sals
‘que. Gell ‘des prodults
chimiques
Mais 1a, Javais am
‘meme ma Culler et J la tenis
par les deux mains. Le gars a
passé sex dois at mili et je
entais Tobjet se plier douce-
ment. J'ai conserve Ia cuillere
est extraordinaive
ressé aux phenomeres pareps
=I y a toujours quelque chose
aqui se passe et que tu ne peux
txpliquer. Ce n'est pas tant aie
Fy crols, ce que je dis cest que
Fok constate des choses,
ou mon seulement des manfesta
Hons certeines se produtsaint ris
20 également éiaent énoncés dis
opera estas cu des toro
tage posable ow alors endrat
deta propre lettin Ct fc
ant ef icompréhensble mos Hse
facon, mas conti ton ist
Ovi, ces le personnage pine!
al qui pratique ce genre
‘explolts dont on parle et qui a
tin accident qui le soumet 8 ce
passage et A cetle experience,
Mais je ne veux pas trop en dire
Tavdessus, Crest encore 8 Tétat
de projet. Par contre Pai un
tute sjet qui lest pas fontas-
fique et qui ee rapporte a This.
toire d'un avocat au Kenya en
1953. pendant le proces. de
Kenyatta et de la revolte des
Mau Mau en 1952 alors
subissalent la répression brtan
higue. Le projet mintéresse et
me permettrat de changer un
peu de sivle
Twas sgné la musique du fm co
tt possedals une formation m
cule ou depart?
= Oui Jesus un planiste raé en
aquelgue sorte. Je minteressais
ficlassique mais ai vite ww que
Jenauraisjamais a classe inter:
nationale. Bon, alors je connais
sais le fils de Nicholas Ray et
Nicholas m'a beaucoup aidé &
ddemarter. il éte quasiment un
pare pour moi et de toute facon
est"une personne trés gene.
reuse, hela maintenant dispe
‘Une question ttle & présent = ts
Entretion at tro:
Jean- Pierre PUTTERS‘sons faut erie que ls dition
woul promouvet Ie pro:
ede SD." plutot que Je filo “ae
anetantoes Dyes fade
‘Kenge hisorgue ~ sé Mi
Findlay realsateurnew sora
vai did de x mete 8 Ia
Cette pero es e point de depart
‘Fane nouvelle generation defingen
ont let mteuts se cml
Sent nous balancer toutes sorts de
Costs Inconprucs au travers. di
Strooe there! de Brace Math
‘Apnés te suits - aoe USA; ln | 11 st rgreable que lef de
ane Sencla’ure de | Lamont Sohne, Space Humes
te «Detlare Seances — ‘adventures in the erp sone" Ue
Former an Comes Bang ao | Gourde eae tee
“Comming Ava» (Western) de Ferd. | France que dane sa version plate Les
nando Baldi;le Major Compagmies | tfete ssmblaientpourtant (is
‘on decige de jouer & nowseau le es, et le port des lunetes 3D
{ne da tell En France ones | Naural cealmmen le geht
(ats @cLhome au rages de | «Hane de ches fnaecer qoaed
ee enes ie ‘eran ae
‘3 bouge quand meme i
Le premier tlm de cote nowvele | SSue'de la 3D. I Tout eptrer ue
Ngoée vest une production ‘Pars- | Cote owei evel a rou am place
‘mount: «Friday the 130VPart in | Sertable ‘nu rong des techniques
SDs, stguell: de la stquele de | Snematographiqurs
‘Vendredt 13> deicatement sppele
cen France: «Surtes en'3 Dine Jean Mate TOUSSAINT
PARASITE
re Pout ceux quln'euraient pas la
tience d'attendre I’année prochaine, on me
brie de signaler qu’il est possible de commander
‘ces numéros directement a la revue. Bon,
je retourne hiberner...
ae
SOMMAIRE DES NUMEROS DISPONIBLES:
Chaque — nu
18 francs. Exem- | 15: Les films d’horreur espagnols, dossier D. Pleasence.
plaires disponibles: | 16: Dorian Gray & V'éeran, Le «Chat noiry & Téeran.
du numéro 15 au | 17: Les Cirques de Vhorreur, Les «Psycho-Killers
27. Frais de port | 18: Le cinéma fantastique mexicain, les actualités.
gratuit a partir | 19: Entretien Dario Argento, Les films dllsa» ete
d'une commande Les Films de Espace (Alien, Star Wars», ete)
de deux exemplai- Les films d’horreur anglais, dossier Riccardo Freda,
res. Sinon: 5F de | 22: Dossier Lucio Fulei, les maquillages amateurs, ete.
frais de port. La série des «Draculan, «Mad Max In, T. Savini,
| Canis a Dossier D. Argento, entretien avec R. Harryhausen,
mmande aha, /25: Les films’ de Tobe’ Hooper, enteien Dick Smith
Ccctter Pare G26: La sétle des cmad Max», «Zombien, Cronenberg
par Le Retour du Jedbs, «Creepshow, ts ed. Bondy
ee 2 ccsm cue in rutan tomo ae
foucauld 75009
PARIS.VBE
ET DEBATS
& A
+ fw =. id
¢ a J i
= x DT
: & ag
xJamie Lee Curtis et Adrienne Barbeau, outre
leurs qualites de comédiennes, wimposent
parfaitement. Leurs atteibuts y sont pour
‘quelque chose
Edité par Aveo Embassy et distribue par
Polygram. Bonne duplication
HALLOWEEN 2 (USA) réal.: John Car.
penter
‘Avec Jamie Lee Curtis, Donald Pleasenece.
action se déroule dans tm hépital de Los
Angeles, abritant pour la cireonstance, un
fueur fou (et invincible aw demeurant) ses
futures victimes, son tobi presse de le rec
ptr des patients anamimesexdormis
re pas s'y tromper, ee film est une nd
‘gence scénaristique flle, Quimporte, Hal
Toween 2 ne joue pas cette carte-l, mals
plutht celle de la subilitescénique. En ple
[a réalisation se distingue
‘outumiere eu genres Le
Sujet, trait fort habllement, nous Fovic
Michael Myers nous propose différentes
rmanlaresd'occire ses victimes, et toutes ne
sont pas ingénieuses, elles n'en demeurent
pas moins Intressantes de par Feffrot pro
fut, sans reccurir a Thémoglobine. Une
fgageure tentée et eussie par John Carpen-
fer, qui signe telson second meilleur film
apres The Thing
Le premier trés bon paychohile,
En prime, une devinette& hurler de rte (@ ne
toutefoisressortirqu’en cas d'urgence)
='Mon premier se termine lof! commence
"Mon tout étant un peyeholkller de féte,
Réponse logique : Halloween 2.
Ete public enthousiaste applaudit bien fort!
Mais'au fait, killer estil?
dite et disiribue par Thorn Emi. Duplica-
tion assez neigeuse
NEW-YORK 1997 (Usa) réal
Carpenter
Avec: Kurt Russel, Lee Van Cleef, Ernest
Borgnine, Donald Pleavence, Adrienne Bar
John
A force de rapporter du frie, Johnny pouvait
se permetire den réclamer un peu Il Fobtint
Et 'empressa de lereplacer dans un film. Le
Sur un sénarto peu novateur,
pubatirun film transcendan
Sliples offrant des possiiltésdingues Mats
Ine fat rien. La alization nest pas par.
‘gnce non plus Johnny seraitll impuissant &
diriger des productions d'envergure? Les
slennes en plus!
Son budget, Carpenter Putilisa & recon:
truire des quarters de N-Y, des caves infec
tes, un énorme ring. des engine sophistiqués,
eta rénover des acteurs decrépis.
Et malgre leur volonte commune, tous ces
braves types ont mangusé le coche, Car dés le
debut, on savait.On savait que le bon présk
dent serait sauve, que Plissken sen tireral
‘ain et sauf, que la chienlit serait vaineve.
Bref, on savait que tout rentrerait dans
ordre. Méme sila fin se revéle amusante et
assezinattendue, ensemble laisse a specta-
{eur un godt de trop peu.
Eaité par AVCO Embassy et distribué par
Polygram. Bonne duplication.
L'EQUIPEE DU CANONBALL
(OSA) real: Hal Needham
Int: Burt Reynolds, Roger Moore, Jack
Elam, Farrah Faweett, Adrienne. Barbeau,
Dean’ Martin, Sammy’ Davis dr, Dom de
Lule
Gn connait fe goat du réalisateur pour les
films virls @ cascades multiples, Lutem
ancien cascadet
personnalite forte (ef. Burt Reymalde in
Cours apres mol, Sheriff, et autres Smo-
key & The Bandit part. XII_). Pourtant,
Hal Needham réussit avee ce flim un éton
nant cocktail parodique, n'évitant mall
feusement pas quelques Tourdeurs. Dues en
partie Acertains gage vaseun, heritage de ses
Drécédents navets. En fait le film n'a que
Dour mérite de mettre en scéne une galerie
rsonnages délirants, chacun usant de
tout son savotr pour derider le spectateur
oger Moore se parodie jusqu'a extreme, et
tendosse pour la eireonstance le costume de
‘James Bond, I abime a volonté son image
‘espion distingu, n’hésitant pas & 'Sgrath
sqner lutememe. C'est un regal
‘Tack Elam, ul essemble comme un frére &
Marty Feldman. Nous le retrouvons en doc:
teur fou, dont obsession premigre est de
faire des pigires. La pauvte Farrah aura fort
‘faire pour évter devessembler une pelote
‘aépinglest
‘Quant aux autres, bien quils s'vertuent &
donner une quelcongue consistance comique
leur re, ils ne parviennent pas souvent &
‘attver notre attention. Meme Burt Reynolds
Sefface devant le earicaturel Roger Moore
Vous ne lirez pas le génerique de fin. Car
‘comme tout le monde, vous regarderes Tes
chutes de rournage, ot Burt Reynolds oublie
son texte, Dom de Luise éclate de rite ats
milieu de sa replique et Roger Moore repond
pout les autres Mas Ia Vi-attenue Fimpact
et la spontandite de la sequence.
alte et distribu par UGC. Duplication cor.
LA MORTE-VIVANTE (France) réal
‘Jean Rollin
Ing: Marina Pierro, Francoise Blanchard,
Mile Marshall, Jean-Pierre Bouyxou.-
‘Maladroit et ringard
Rollin, fidele 3 lui-méme,réalize un nouveau
rnanar. Comme toujours, il ne s'embarrasse
pas d'insigafiants details, comme la divec-
Hon d'acteu, la eahrence du scenario mais
Ven ati ew an?) et dans un ordre didee
snéral, de la mise en scene.Francoise Blanchard, fraichement sortie de
fa tombe «par sceident > annonce quelques
tribes de dialogue, alors que Marine Pierro
deambule dans les jardins et les souterrains
d'un chateau (en fait, un simple pavillon
bourgeois) en quote de victimes pour son
Peution encore considérer Jean Rollin
comme poste du cinéma fantastique?
Commne victime de Vindigence de ses bud
gets? Ou doit-on conclure qu'il se complait &
fourner dans. des conditions proches. de
Famateurisme.? Un rapide coup dcril sa
filmographie apporte, & mon sens, une
Lajaguette annonce une sortie simaltanée en
video et au cinéma, Détrompez-vous, il ne
Sagit pas de_publicie mensongere. La
ouble-programme au Brady. On eomprend
dite ot distribué par Cinéthaque
Duplica
En ce qui concere ce film, certains mi
bres de la rédaetion me prient de vous signa
ler que eet avis. négatit nrengage que mol
GARGOYLES (USA) real: PW.L. Nore
Int,: Cornel Wille, Bernie Cosey, Jennifer
Sal
Signalons tout d'abord & Tintention de nos
sympathiques leeteurs.que Gargoyles n'est
Hen d'autre qu'un vuigaire telefilm améri
cain. Ce que VIP omet bien entendu de pre
ee ee
Serréférantaune ancienne légende indienne,
un sclentfique esa fille recherchent un pré
cleux ouvrage de démonologie En route ils
Secouvrent chez un viellard fsol. Te sque-
lette d'une gargoulle,et subissent aussie
Fattaque de monstres démoniaques.
UU sen sult une lutte entre le valeu
fesseur, et les fameuses gargoulles dete
sa fil en otage.
ux pro-
ue dire, un tl lage? Cedars de
scénario pitoyable
Une telle accumilation
de défauts et erreurs confére & ce film
Fapparence qu'il donne A ses bestioles, Mise-
rable
Eat et distribué par VIP, Duplication assez
sombre
INFERNO (lal) réal.: Dario Argento
‘Avec: Alida Vall, Sacha Pitoelf, Daria Nico
lodi, Leigh Me Closkey.
Suite du précédent, A savoir Suspiria,
Tnferno lui est en tout point inférieur. Ft
pourtant ave une telle Mstoire, nous nour
sions de grands, 2s grands espoirs, Cet
chee, prinelpalement di. une ambiance
foppressante ‘voulue mais. désespe
travers de la gorge. Que diefforts dans Ta
Surenchére sanguignolan
tir & quoi? Du
Le baroque d'Argemto nerve pl
charm. Couleurs erues et agressives, lun
res bizarres volla selon Argento la Tecette
Pour arrver A créer une atmosphre.
pou abou
Seules deux scenes réellement angoissantes
tayent ce morne film. La premiere, lorsque
Daria Nicolodi recherchant ses clefs ton
bes dans un ‘agressee
Me en
firme, est chareu
elui qui eroit tre son seuveur, Le tout se
eroulant dans ‘un marals new-yorkals
Infeste de rate.
La fin, quant a elle, sombre dans la ga
driolle_ La Mater Tenebrarum devient un
‘kment de comique Involontaie, tant son
apparition semble superflue et grotesque.
Edité et distribu par CBS/FOX. Bonne
duplication
HORREUR DANS LA VILLE (USA)
xéal.: Michael Miller
‘Avec Tunique Chuck Norris
‘Chuck Norris nous revient.
Ci-contre : MAD MISSION.
33
Exploits divers, notamment en karat
‘On sacrifie & la mode, Tepouvante fat son
‘apparition,
Mélange peu savant.
Scenario baiiant
Nos salles doubles programmes seront heut
reuses, et leurs spectateurs, peu exigeants
pour la plupart i est vrai, aus
GCR, qui ne regarde pas Ala dépense, offre
tune bonne duplication pour ce navet. ¥'a pas
8 dire, on est chouchou
MAD MISSION (Hong-Kong) réal: Erik
Tsang
Int: Samuel Hul, Karl Mak.
Film humoristique sane prétention, Mad
‘Mission présente 'agréable particularité de
ne Jamas se prendre au sérieux. Nous ass
tons dune incroyable succession de gage, de
cascades diverses, et de combats de robots!
Etpeu importest tout cola semble assez pa
wre, Pessentiel est de constater que Ton ne
‘Sennule pas, méme si certains passages fré-
ent dangereusement la btise eta vulgaité
pparitio d'un tueur a gage, sosie de Clint
Eastwood, ravira les amateurs de cinéma-bs,
ce clin d'l Sajoutant 3 d'autres
[Nous ne patlerons pas de histoire, dont on
ne salt sl sagit d'un vol de diamants d'un
chantage a la drogue, ou d'un feuilleton de
Goldorak
‘Mad Mission constitue le spectacle dal
pour cell (ou celle) quia toujours cherch¢ le
apport entre un compteur electrique et une
sardine de la Baltique
Ealte et distribue par Dynasty. Duplication
Amateurs de thrillers et de films espionne
‘ges gadgets,nous vous signalons que WAR
NER HOME VIDEO sort Operation Ton-
terre, le meilleur James Bond selon les fv
‘es Chabrol. Qu'en pense le pere Collette?
Notons Ia sortie de L’Antigang ches le
‘méme éditeur, film policier deviant parfols
danse Fantastique (cla mort de inguigtant
Henry Sila). Quant a NIAGARA VIDO, is.
Gditent un interessant thriller de Sidney
Lumet (Plage Mortel, The Verdict), The
Deadly Affair, avec Maximilien Shell
James Mason, et Simone Signoret. Vous
free tort de bouder votre pla
Léon TROUGNARD
P.CC. Jean-Mare & Laurent Chabrol et Ia
participation de Bob Di Cilla,LES NOUVEAUX AVENTURIERS :
HARRISON
t comparé son persons
& ceux interprétés jadis par les plus
grands ~ Gable, Bogard ou Grant. De
film en film, ila développé un nouveau
type de héros cinématographique, plus
proche de la bande dessinge que du sep-
tidme art. Dirigé par les réalisateurs les
plus cotés du moment, les «wonder
boys d’Hollywood [alias Spielberg et
Lucas}, Ford est devenu en Fespace de
quelques films la nouvelle incarnation
dy héros américain .. ce qui n'est fina
lement que justice pour un comédien
FORD
A travers c
tains grands films de qualité
indiscutable, il surgit aussi de nouveaux
dont les débuts remontent & 1966!
Né a Chicago un 13 juillet 1942, Har
son Ford commenca & jouer sur les
planches tres tot dans le cadre de tour-
nes estivales qui le proménent & tra.
vers le Wisconsin. En 1963, apris s'étre
Gtabli en Ci ult pendant
theatrales
pris sous contrat par la
Columbia, alors a la recherche de nou:
ux talents; Son premier réle &
Vécran lui est confié dans + Un
‘Truand> [Dead on a merry go round
réalisé par Bernard Girard, et dans
lequel il se trouve opposé a James
Coburn. L’année suivante, Ford appa-
rait dans deux productions d'esprit
complétement different: tout d'abord
dans A Time for Killing, de Phil Karl-
son puis dans une comédie insipide de
Clive Donner Luv. Aprés dix huit mois
de bons et loyaux services, Ford reprend
son indépendance et «passe &
nnemi a savoir la compagnie Unie
Les deux eénes : BLADE RUNNER.
CGi-contre : LES AVENTURIERS DE
UARCHE PERDUE.Ci-dessus : Harison Ford et sa dou-
‘lure dons BLADE RUNNER. Dessous
GUERRE ET PASSION. En bos
Harrison Ford himself
versal; ilse trouvera vite cantonné dans
les rales de cow boys courageux, et par:
ticipera notamment a de nombreux épi
sodes des feuilletons «Gunsmoke >
(extrémement eélebre aux USA a lépo:
que) et «The virginian> (Le Virgi-
nen). Sulte a ses prestations western-
héroiques, il est alors engage aux cotés
de James Caan dans « La brigade des
cowboys » [Journey to Shiloh] réalisé
par William Hale; ce film lui donnera
occasion de tenir son premier réle
‘marquant dans sa carriére, entouré des
‘jeunes espoirs » de la Universal
Commence alors une longue retraite
pour le futur Han Solo, dont ilne sortira
qu’en 1973 avec son réle clé du person:
nage de Bob Falfa dans « American
raffiti >, second film d'un jeune met:
teur en scene inconnu du nom de
George Lucas (rappellons pour
mémoire que Ford avait joué
vant dans le Campus (Ge:
Straight) de Richard Rush en 1970)
» American graffiti» nous présente
enfin Vesquisse du héros «la Harrison
Ford>:
maniant un humour le plus souvent
‘eynique, Ford donne du personnage de
Falfa une épaisseur faisant défaut aux
autres personnages de second plan. Sa
decontracté, sir de lui et
prestation ne passera pas inapercue aux
yeux de son metteur en scene, deja
plongé dans la conception avancde de
Son prochain film, «western de
espace » censé raviver a la fois
Fengouement pour les films de Science
Fiction et les super productions a héros
ddes années cinquante... Pour Harrison
Ford, la gloire va enfin se manifester &
Taube d'une nouvelle carriére et le rap-
peler sous les sunlights (dépité par le
peu de propositions dignes dinterét
qu'on lui avait faites au terme de sa
période « cowboy», Ford s'était méme
reeyclé comme .. charpentier
Lorsque George Lucas commenca a
songerau «casting » nécessaire au tour-
nage de « La guerre des étoiles », il
lui sembla important de dénicher t
acteurs relativement inconnus, pour
faciliter [identification de son jeune
public potentiel avec ses héros. Comme
Ie fit 8 'époque remarquer Ford lui-
méme, «la beauté du film de George
résidait dans ensemble de son casting,
n'y avait pas une téte d'affiche et deux
autres personnes... était Carrie, Mark
motmemels, A Tissue du film, une évi
dence s'imposa: Harrison Ford avait
indéniablement la stature d'un grand
acteur. Composant son personnage
‘comme le premier anti-heros séduisant
du space opéra, dans un genre traditi
nellement manichéen, Ford parvient a
donner une certaine réalité a son per-
sonnage de pirate spatial, Faisant
preuve d’un cynisme gamin, saupoudi
d'un mélange irrésistible, et profonde-
ment original, de gaucherie (derriere
laquelle Solo dissimule ses sentiments)
et d’humour (sa verve gouailleuse). Han
jale donna a Ford Foceasion de brosser
Tun des personnages les plus « adulte »
de la sérle
De tous les acteurs qui participerent &
«La guerre des étoiles », Harrison
Ford fit le seul a enchainer sur des
films d’importance égale et 8 y rempor-
ter les plus grands succés, tout en fai-
sant preuve d'une modestie exemplaire.
Se ant trés vite d'amitié avec Lucas,
Ford se trouve ensuite contact par ce
dernier qui lu propose directement le
premier role du nouveau film d'aven-
ture de Steven Spielberg, les seuls élé-
ments de l'histoire consistant en une
rie de dessins effectues par Jim Ste-
ranko et montrant un intrépide explora-
teur aux prises avec de méchants nazis.
Enthousiasmé par le script, Harrison
Ford quitte le laser de solo pour le fouet
ct le feutre fatigué d’Indiana Jones; Sa
‘contribution au « look = final de ce der
niler nest pas des moindres: c'est lul qui
fen choisit Thabillement, l'apparence
hirsute et fatiguée, les chapeaux mous
et les blousons, dessinant par touches
successives un homme si peu doug en
apparence pour +a grande venture »
que chacya de ses exploits susciterait
immédiatement l'admiration, mais
aussi Ihilarité du public. Encore u
fois, Ford a vu juste et obtiennent
lun nouveau succes phénoménal.
Ford continue de travailler son image
de justicier fatigué dans le merveilleux
«Blade Runner » de ridley Scott, of il
inearne Rick Deckard, policier du futurchargé de localiser et de déttuire une
Equipe de «répliquants » (Androides)
dissimulée dans un Los Angeles dantes.
que. Jouant sclemment sur deux regis-
tres trds différents, un mélange de réti-
cence et d'obstination, mais aussi de
puissance, de pesanteur et de mélanco-
lie, Ford compose de facon magistrale
un des personnages de privé les plus
humains du cinéma de Sf, Paralléle-
ment a ces super productions, Harrison
ford diversifie ses apparitions: il appa-
rait aux e6t6s d’Henry Winkler et sally
Field dans Heroes, ou il tient le role
d'un ancien soldat du vietnam. On le
voit également dans la séquelle des
« Canons de Navarone »,
« Ouragan Vient de Navarone »,
dans «Un Rabbin au Far West ci
meme dans « Apocalypse Now »deF.
F. Coppola. Preuve de sa diversité et de
‘son aptitude a jouer tous les rdles qui
semblent présenter un certain interét
pour lui, Harrison Ford reste cependant,
bbon gré mal gré. la personification du
nouveau héros, dans la lignée des per-
Sonnages campés en leur temps par
John Wayne ou Clint Eastwood. Ford a
posé définitivement une nouvelle dis-
tance vis-a-vis du héros et de ses spec-
tateurs; humour quill introduit cons-
tamment dans ses répliques permet de
rappeler le caractére purement imagi-
naire d'Indiana Jones ou de Han Solo:
Son jeu décontracté entretient un
mélange de suspense et d'ironie qui le
approche beaucoup des personages
propres au «comics» amricains, dont
ses personages sont héritier direct.
Ford, par ailleurs, tout comme Sean
Connery avec 007 ou Christopher Lee
avec Dracula, s'est vu immédiatement
catalogue aprés «Les aventures »
comme le nouvel archetype heroique,
mais loin de s'en plaindre intéressé N°
1 s'estime heureux de sa présente situa-
tion: pour lui, un film ne présente d'inte-
ret que s'il apporte quelque chose de dif-
{erent des autres. Notre mercenaire de
espace favori ne va pas tarder a mettre
en pratique cette opinion puisqu'll
aimerai
enchainer aprés «Indiana,
de la Mort »
(Touné au Shri Lanka) avec une comé-
die.
Sill semble momentanément exclu de
seconde trilogie de vus depuis
Tongtemps.
Apres une aussi longue absence sur les
écrans le personnage de Bond/Connery
a Evolué; ce pourrait étre Ia suite en
temps réel des Diamants Sont Eter-
nels: maintenant il semble s'ennuyer
tun peu, il est quasiment mis sur une voie
de garage, partageant son temps entre
instruction de jeunes recrues et le
maintien de sa forme et de ses qualités
intellectuelles. Pour ce faire on utilise
dans de faux raids dont il ne connait que
le scénario approximatif et oi gon intul-
tion et ses reflexes doivent intervenir
pour les mener a bien. Dans celul qui
‘nous est montré au départ il est tue &
Tissue de sa mission et cela nous rap-
pelle immédiatement la séquence pré-
genérique de Bons Baisers de Rus-
sie od SPECTRE. entraine ses hom-
mes @ abattre James Bond. L'ssue de
cet entrainement nous montrait méme
un personage que V’on croit étre le vrai
Bond succomber a cette chasse
Vhomme impitoyable. Done la réfé-
rence est immédiatement donnée et on
peut y aller.
Puis nous voyons l'organisation
SPECTRE, toujours aussi avide de
pouvoir et dargent, dévoller ses plans
‘avec un eynisme émouvant. Il y a sans
doute autant de mysanthropie que
dintérét financier dans cette ironique
réplique de Blofeld :« Nous vendons des
armes & tous les partis en présence : sur
le marché de la mort SPECTRE. est
impartial »! Enfin la réunion se poursult
avec l'annonce du grand projet : déro-
ber deux bombes nucléaires aux forces
de fOtan et ne les restituer que contre
tune rancon exorbitante.
Bond a cette fois deux affaires sur les
bras :récupérer les engins meurtriers et
se défendre des coups de la cruelle
Fatima, expédiée par Blofeld a ses
trousses pour le supprimer. Dure beso-
gne qu'il ménera pourtant a bien avec
son habituel brio.
Kershner a réussi la la fois son propre
film et un pur « James Bond » dans la
tradition du genre et c'est une gageure
qui n’était pas évidente au départ,
dautant que Jamais Plus Jamais se
‘veut tout aussi efficace dans les scenes
‘action (la bagarre avec le géant dans
le centre d’« épuration », la poursulte &
moto, les divers combats) que dans les
scénes d'opposition typiquement bon-
iennes du héros avec le super-
méchant de histoire (scéne dans le
casino notamment, puis sur le yacht) ou
encore lorsqu’il manipule humour,
souvent cynique, coutumier de tous les
james Bond ». Le style de réplique ful-
gurante genre + nous avons fait le bon
choix : ta chambre ou la mienne > alors
‘qu'un engin déposé par Fatima vient
justement d’exploser dans la chambre
de Bond ou encore ce «il n’aurait pas da
prendre de polsson + lorsque le pauvre
garde a entrée de la réception grimace
de douleur sous les coups précédem-
ment recus. Humour qui semble tout
droit sorti des premiers films tandis que
d'autres effets, plus grossiers encore
quiassez efficaces (les chaussures de
Fatima aprés explosion qui la pulvé-
rise, la mort du colosse transpereé de
récipients_pharmaceutiques), parais-
sent plutot issus des aventures & la
Roger Moore. Il ne faudrait pas oublier
non plus les séquences sous-marines,
tout a fait réussies, qui sont dues &
Ricou Browning; eh oui, celui-la méme
qui incarnait la « créature du lac noir»
lorsqu’elle était filmée en plongée.
Mais le plus innovateur, et le plus pas-
sionnant aussi, consiste dans la relec-
ture des personages usuels de la série.
La Bond girl est une petite fille gatée,
charmante et peu aventureuse, l'enné-
‘mie farouche est une mytho-psycho-
‘ymphomane, M se révéle d'une précio-
sité curieuse et d'une irresponsabilité,
feinte peut-etre, mais en tout cas alar-
‘mante, Q, lu, reste la grosse surprise du
film (qu’on se remémore ses réflexions
crispées de Goldfinger.) laissant per-
cer sa véritable nature (ah ces Anglais,
quels dissimulateurs, tout de méme!) en
se réjouissant a lavance des éléments
‘sexe et violence » que Bond symbolise
d'aprés lui et qui se plaint amérement
de toute cette bureaucratic... Et puls il y
‘@ encore cette pauvre Moneypenny,
odieusement sous-employée ceite fols
‘on attend un gag ou quelque chose mais
rien ne vient et puis ily a surtout 'exé-
cuteur en titre des vilénies Smershien-
nes, Largo, dont la paranoia éclate &
evidence et qui ressent Ia lutte enga-
gée avec Bond davantage comme un
plaisir que comme son strict devoir. Il
sait que l'agent secret est IA pour