1-5667-TE-PA-04-02 PHYSIQUE ATOMIQUE ET NUCLEAIRE DAEU B PLAN DU FASCICULE — Contenu Rédacteur Page | sequence 1 Particules de grande énergie Mme André 3 . 1 Lenoyau atomique 34 ‘Séquence 2 2 Les réactions nucléaires spontanées Mme Guidet 49 Séquence 3 Les réactions nucléaires provoquées: Mme Guidet n Classification périodique des éléments 85SEQUENCE 1 PARTICULES DE GRANDE ENERGIE PLAN DE TRAVAIL ‘A- Description d’ EXPERIENCES mettant en évidence les LIMITES de la mécanique newtonnienne ou classique p 4 B— Questionnaire autocorrectif ps C-Exercices et solutions p.20 D—CONCLUSION de la séquence p. 30 Remarque : La fréquence d'une radiation est traditionnellement notée v (lettre grecque nu) dans cette partie de la physique, Pour éviter toute confusion avec une vitesse u, nous la noterons toujours N.2 Physique Atomique et Nuctéaire EXPERIENCES METTANT EN EVIDENCE LES LIMITES DE LA MECANIQUE NEWTONIENNE | — Expérience de Bertozzi (1964) Cette expérience a joué un réle fondamental car elle a permis dexpliquer les résultats d’expériences faites précédemment que nous décrivons dans les paragraphes Il et Il Elle consiste @ mesurer des vitesses d'électrons préalablement accélérés. « Description de I'expérience Des paquets d’électrons sortent 8 grande vitesse d'un accélérateur de particules dans lequel elles ont été soumises a une tension U trés élevée qui leur a communiqué une énergie cinétique eV (voir Mécanique et Electricité DAEU). Ces paquets se déplacent ensuite une vitesse constante entre 2 détecteurs A et B distants de € = 8,40 m. Chaque paquet déclenche un signal électrique & son passage en A, puis un autre & son passage en B, ce qui permet de mesurer le temps de vol ¢ d'un paquet et donc sa vitesse v= + (fig. 1) T courbe prévue par ia mécani- que classique courbe observée II fig. fig.2 yo » Que prévoit la mécanique classique ? Par application du théoréme de I’énergie cinétique, on calcule la vitesse des électrons initialement au repos et accélérés par la tension U : 1 AEe = smu? —0 = eU soit On prévoit que v est proportionnel a VT (courbe | fig.2) + Qu’obtient-on en réalité ? On obtient la courbe II montrant que, lorsque U prend des valeurs tres élevées, la vitesse des électrons tend vers la valeur limite c quelle que soit I'énergie cinétique qu’on leur a communiquée.DAEUB 5 Exemple de valeurs : tension U vitesse v prévue vitesse observée (volts} (m.s~) (m.s~) 10° 5,93 x 108 2,80 x 108 5x 10° 12,6 x 108 2,96 x 108 15 x 108 23 x 108 2,99 x 108 » Conclusion : La vitesse v tend vers une limite qui correspond a la célérité c de la lumiére dans le vide. ll — Expériences réalisées en chambres a bulles (1952) 1. Description dune chambre a bulles et des expériences possibles 1 Une chambre & bulles permet de visualiser la trajectoire de particules chargées, de la facon suivante. 34¢| Elle contient un liquide (en général de I'hydrogéne) juste sur le point de passer & I’état gazeux. Lorsque le liquide est traversé par une particule chargée, celle-ciionise et des bulles de vapeur se forment tout au long de la trajectoire : on peut alors faire une photographie au flash. Les particules neutres ne provoquent | pas d'ionisation donc pas de bles. « La chambre a bulles est placée dans un champ magnétique B orthogonal aux trajectoires des particules et qui a pour but d’incurver ces trajectoires. « Cette chambre permet de réaliser de nombreuses expériences de chacs en envoyant par exemple des protons rapides sur les atomes d’hydrogéne contenus dans la chambre (les protons sont des atomes hydrogéne auxquels il manque un électron : ils sont donc chargés positivement). » Exemple de cliché réatisé dans une chambre a bulles : 2. Etude d’une trajectoire : détermination de la charge d'une particule et de sa quantité de mouvement. — Le sens de courbure de la trajectoire donne le signe de la charge, —la mesure du rayon de courbure permet de déterminer la quantité de mouvement.6 Physique Atomique et Nucléaire « Que prévoit la Mécanique Classique ? En mécanique classique, le rayon de la trajectoire est lié a fa charge |q| de la particule, a sa vitesse v, asa quantité de mouvement p, et a l'intensité du champ B par les relations : ag EE P Rep) [R= Gi) @ = Que donnent les résultats expérimentaux ? Lorsque la vitesse d'une particule devient trés grande, la relation (2) reste valable, mais la relation (1) ne I'est plus. Nous retiendrons donc la relation {2). {Le rayon de la trajectoire est proportionnel a la quantité de mouvement de la particule] 3, Etude du choc d‘un proton rapide (1) sur un proton au repos (2) « Que prévoit fa mécanique classique pour un tel choc, si celui-ci est élastique ? ~ Ilya conservation du vecteur quantité de mouvement: Bud Piss avant —aprés le choc d’oi, puisqu’il s'agit de particules de méme masse : Tim dasos —il y a conservation de I’énergie cinétique : pmui +08 mut + zm og Se ‘avant —_aprés le choc soit v? = vi? + uf? (2). flevons au carré la relation (1) pevzeu+adi- vs @) En identifiant les relations (2) et (3), on obtient 27s - u/s = 0. Cela impose que : ~soit 71 = 0 (le choca lieu de plein fouet-carreau — c'est rare), =soit v2 = 0 (le choc n'a pas lieu), -soit a et Da sont orthogonaux aprés le choc. = Que montre l'étude des clichés ? ~Sile proton incident a une vitesse faible devant celle de la lumiére, les trajectoires sont bien perpendiculaires aprés le choc. — Sil posséde une grande vitesse, I'angle formé par les trajectoires aprés le choc est inférieur & 5 (voir par exemple le cliché donné précédemment). Les résultats sont donc encore en désaccord avec les prévisions de la mécanique classiqueDAEUB - il — Expérience de Michelson et Morlay : Loi de composition des vitesse (1887) » En mécanique classique, les vitesses V7 et Ddun point matériel dans 2 référentiels galiléens R et R’ sont liées a la vitesse d’entrainement ve de R’ par rapport a R parla relation : D=-d+te est la loi classique.de composition des vitesses. » Of, \'expérience montre qu'un signal lumineux se propage dans le vide a ia vitesse ¢ quel que soit le référentiel galiléen dans lequel on se place. La loi de composition des vitesses ne ‘applique pas aux particules de grande énergie. De plus, cela met encore en évidence le réle de constante universelle joué par c. « Pour interpréter ce résultat, Einstein a énoncé les postulats de ta relativité (1905). | -Les lois dela physique sont identiques dans tous les référentiels galiléens. =a vitesse c de la lumiére est la méme dans tous les référentiels galiléens, quelle que soit la vitesse de la source. 1V - Conclusion Les particules animées d'une grande vitesse obéissent a la MECANIQUE RELATIVISTE et non a la mécanique classique. Pour que les lois de conservation de la quantité de mouvement et de \'énergie d’un systéme isolé restent vraies en Mécanique Relativiste, il faut changer les définitions de ces 2 grandeurs. Les nouvelles définitions établies ont été vérifiges jusqu'ici dans toutes les expériences, et nous admettrons sans demonstration les lois suivantes. — La masse d'une particule est un invariant. — énergie au repos (ou énergie de masse) d'une particule de masse m est donnée par la relation d’Einstein : fe ane one — La quantité de mouvement 7, I'énergie totale E et I'énergie cinétique E- de la particule animée d'une vitesse @ dans un référentiel galiléen ont respectivement pour expressions Bay ; v Exyme?=Ey+E, p avec y= >1l et B=c) Ee =(y~ Dm” vi e‘ Physique Atomique et Nucléaire QUESTIONNAIRE AUTOCORRECTIF Question 7 La vitesse d'une particule peut-elle dépasser la vitesse de la tumiére ? La masse d'une particule dépend-elle de sa vitesse? de son accélération ? de sa charge électrique ? du référentiel dans lequel on se place ? Question 2 Citez des définitions ou des lois de la mécanique classique qui ne s‘appliquent pas aux particules animées de grandes vitesses. Citez-en d’autres qui restent valables. Question 3 Donner, en mécanique relativiste et pour une particule de masse m et de vitesse 7, les expressions : — du vecteur quantité de mouvement #, —de1'énergie cinétique E-, ~del'énergie au repos Ey, — de l’énergie totale E. Calculer £® ~ p*c? a partir des expressions de E et de p= [2] puis exprimer # en fonction de E et de 7. Question 4 Simplifier expression (1 + «)" lorsque e < 1. Montrer que pour des particules animées d'une vitesse v < ¢, les expressions de mécanique relativiste de la quantité de mouvement et de |'énergie cinétique deviennent identiques a celles de la mécanique classique. Question 5 Faut-il utiliser la mécanique relativiste pour étudier dans un référentiel terrestre le vol d'un avion supersonique ? + Jusqu’a quelle limite peut-on considérer une particule comme non relativiste si l'on veut que I’écart relatif soit inférieur 8 1% ? Question 6 Exprimer en joules les énergies suivantes. 1eV ; 1keV ; 1 MeV ; 1GeV On pourra s’aider du tableau des unités des conseils généraux. Question 7 Quelles unités utilise-t-on en mécanique relativiste pour exprimer la masse et la quantité de mouvement, afin de simplifier les caiculs ? Exprimer 1 MeV/c en US. (kg.m.s~2) puis 1 kg.m.s~! en MeVic.DAEUB 9 Question 8 Citer une particule & laquelle on peut facilement communiquer une vitesse de 2 x 108 m.s~? dans le repare du laboratoire. A quelle tension U doit-on la soumettre pour cela ? On donne : charge élémentaire : e = 1,6 x 107° coulomb (C) masse de I'électron : m= 9 x 10-8! kg = 0,511MeVic? bape er i célérité de la lumiére dans le vide: c = 3 x 10° ms Question 9 | Un électron d’énergie cinétique 5 MeV estilrelativiste ? | Méme question pour un proton. Masse de I'électron : m = 0,511 MeVic?, Masse du proton : m = 938 MeV/c?. Conclusion ? Question 10 Calculer la quantité de mouvement, I'énergie totale et énergie cinétique d'un électron quand sa vitesse est, dans le référentiel du laboratoire, v, = 0,.99¢ puis v2 = 0,999 c. Quelle énergie faut-il fournir a I'électron pour le faire passer de v, & vz ? Qu’en pense2-vous ? Question 11 Lorsque fa vitesse d’une particule tend vers c, que deviennent : —les facteurs B ety? ~ énergie totale E ? énergie cinétique Be ? "énergie pc associée & la quantité de mouvement ? I'énergie de masse Eo ? Qu‘appelle-t-on particule ultra relativiste ? Question 12 Existe-il des particules dontlla vitesse dans le vide est égale & celle de la lumiére ? Quelle est leur masse ? Quelle estla relation entre leur énergie E et leur quantité de mouvement p ? Si possible, citer un exemple trés important. Question 13 ‘Une chambre a bulles permet-elle d’observer la trajectoire de toutes les particules ? Question 14 ‘Que devient le mouvement d’une particule de masse m, de charge q et de vitesse FD lorsqu’on la soumet 4 un champ magnétique uniforme B orthogonal aT ? Quelle est expression du rayon de sa trajectoire valable en mécanique relativiste comme en mécanique classique ? Question 15 Lors d'un choc de particules en mécanique relativiste, qu’appelie-t-on choc élastique ? Choc inélastique ? Y a-ti conservation de la masse totale des particules qui interagissent ?10 Physique Atomique et Nuciéaire Question 16 Enoncer les lois de conservation applicables a toutes les interactions, Glastiques ou inélastiques. Question 17 Qu’appelle-t-on antiparticule ? Donner des exemples de particules en précisant leur masse, leur charge et leur nombre nucléonique. Question 18 Les interactions suivantes sont-elles possibles ? Précisez celles qui sont élastiques. 1)p+p>p+p+n® Dp+p+p+pten 3)ptponta tat 4) p+p— p+nen 5)p+P>B+p 6) p+P> pta +n? )p+p> prensa 8) p+p+d+at. Question 19 Sion peut faire plusieurs hypothéses pour identifier les particules issues d'un choc, laquelle doit-on choisir 2 Question 20 Ecrire la relation de conversion « Energie de masse », « Energie cinétique » pour un systéme de particules en interaction. Question 21 Donner Iordre de grandeur de I'énergie d'une réaction chimique et de celle d'une réaction nucléaire. Conclure.DAEU B " Réponses proposées Question 1 ! » AUCUNE PARTICULE ne peut avoir une vitesse supérieure a la vitesse c de la lumiére. « LA MASSE d’une particule est un INVARIANT. Elle ne dépend d’aucun paramétre physique ni du référentiel | dans lequel on se place. Question 2 « D'une facon générale, les expressions de Mécanique classique faisant intervenir la vitesse ne sont pas appli- cables aux particules de grande énergie. | - expression de la quantité de mouvement : # = mi i | ~ expression de I'énergie cinétique : Ee = mvt | ~loi de composition des vitesses. | | Enrevanche, la relation 3 F = ae le théoréme de I’énergie cinétique et la formule R = Tal sont applicables avec les expressions relativistes de la quantité de mouvement et de |'énergie cinétique. La loi de conservation de I'énergie d'un systeme isolé I'est également. Question 3 » En mécanique relativiste la quantité de mouvement 7 et I'énergie cinétique d'une particule de masse et de vitesse 7 ont respectivement pour expression : énergie au repos ou énergie de masse est {Ea = mc?] (3) Uénergie totale est[ E = Ee + E> = ymc?| (4) « Caleulons £2 — pc a partir de (1) etde (4) BP pick = Ptct — yrtuted = yPmtch (2 — v2) = 42m ( 2 5) jor Ga1- ped d'ou| B® - pc? = mc] ou | B® = pec? + mect} Le triangle relativiste permet de mémoriser facilement ces relations. ane events12 Physique Atomique et Nucléaire Beme? met . & - Ee ‘implique Po > Py fig.1 fig.2 Un triangle rectangle de base mc? et de hauteur pc aura pour hypothénuse E (fig.1). La figure 2 représente le triangle de la m8me particule dans le méme référentiel avec des valeurs différentes £, et Ep pour son énergie totale. Unités : £, pc et mc? sont homogenes a une énergie. {++ La dimension d'une énergie (E) est kg m? 5-2. La dimension de pc est: kg.m.s~,m.s~1= kg.m?.s~2. Celle de mc? : kg.(m.s~)2= kg.m?.s~2, Le produit pc est parfois appelé : énergie associée & la quantité de mouvement. «= En éliminant ym entre les formules (1) et (4), on obtient 7B en fonction de E et de “7, expression qui s‘avére souvent utile : Question 4 » Sie est petit devant I'unité ( e < 10-7), on peut écrire ; (4e'21tne + Siv0,14 ou > 0.14 ou E> 0.01 = Pour un électron d'énergie cinétique E, = 5 MeV: ona Eo = mc? = 0,511 MeV foo Feu 5 dot E 7 USIr = 10>0,01. Cet électron est relativiste. = Pour un proton de méme énergie cinétique, sachant que Ep = 938 MeV E 5 -! By = 93g = 5 * 10 3 <0,01 Ce proton n‘est pas relativiste = Conclusion Une particule est d’autant plus facilement relativiste que sa masse est faible.DAEUB Noter que : — Les particules de masse nulle sont toujours relativistes. ~ Les particules légéres (électrons) le sont facilement. — Les particules plus lourdes (protons, neutrons) nécessitent des installations importantes pour le devenir. ~ Les noyaux d’atomes, qui interviennent dans les réactions nucléaires ne le sont pas. Question 10 Soit un électron de masse m = 0,511 MeVic?. Lorsque v; = 0,99 c et vp = 0,999 ¢, on connait B = { on peut en déduire Sa quantité de mouvement est : p=ymp=yBme doi pe=yBme?= BE Son énergie totale est: E = ymc? = yEp Son énergie cinétique : Ec = ¢y — 1)mc* = (y — VEo- Disposons les résultats numériques dans un tableau : TpaZ] > | co=metlenmer) |pe= 9B Eo (enMe)| — B= | Ee=(y~ 0B ou m (en MeVic?) ou p(en MeV/c) (en MeV) (en MeV) 0,99 | 7.1 0,511 | 3,59 3,63 3,12 | [0,999 | 22,4 0,511 | 11,42 11,45, 10,93 | Pour faire passer sa vitesse de 0,99 ¢ 8 0, 999 ¢, il faut fournir a l'électron une énergie de : AEe = 10,93 - 3,12 ~ 7 MeV Cette énergie est considérable alors que la vitesse ne varie pratiquement pas : cela fait comprendre l'existence de grands accélérateurs linéaires dit « 8 vitesse constante ». Cela explique aussi qu’en physique des hautes énergies, on considére toujours \'énergie d'une particule ou sa quantité de mouvement, mais non sa vitesse. Question 11 = Lorsque la vitesse d'une particule tend vers la vitesse de la lumiére : | -poL — y devient trés important (y + >). — Les énergies E, £. et pc tendent a devenir egales et croissent proportionnellement. ayo). Pe — energie de masse Ey qui reste constante devient de plus en plus négligeable devant E les autres. — La base du triangle relativiste devient tres étroite. & « Une particule ultrarelativiste est une particule pour laquelle Ex Ec~ pe. ‘Ep négligeable devant les énergies £, E- et pc. Par exemple, on peut convenir que c'est le cas pour > 10.16 Physique Atomique et Nuciéaire Question 12 « Il existe des particules dont la vitesse dans le vide est égale & la vitesse de Ia lumidre : ce sont des particules de masse nulle, comme le photon, Je neutrino, I'antineutrino, particules que vous rencontrerez dans les séquences suivantes, Dans ce cas, la relation entre énergie E et quantité de mouvement p devient : E%=pe soit [E=pe Annoter que le y est alors infiniment grand. » Le cas du photon est particuliérement important. Le photon est assimilable 8 une particule de charge et de masse nulles qui constitue en quelque sorte un « gain » d’énergie mis en évidence par I'interprétation de l'effet photoélectrique et des spectres atomiques, que vous étudierez dans la séquence 2. Cela révele le caractére corpusculaire de la lumiére, alors que jusqu’a présent nous n’avons abordé que son caractére ondulatoire a travers les interférences et le phénoméne de diffraction. Toute onde électromagnétique (lumiére visible, Rayons X ety etc) de fréquence NV et de longueur donde A | transporte a la célérité c des PHOTONS d’énergie : Eenjoules (J) | lecpnen’| d Nenherz (Hz) rae cen (ms~?) A en métres (m) h= constante de Planck, h= 6,62 x 107% Js, La quantité de mouvement p d'un photon est donc ; | en unités SI + On introduit parfois te vecteur d’onde dont la direction et le sens sont ceux de propogation de I’onde et la norme Od N_ 20 BR] -20 3 = La quantité de mouvement devient ainsi : | | sil’on pose neg po Question 13 | Une chambre a bulles ne permet d'observer que les trajectoires des particules chargées ; les trajectoires des particules neutres ne sont pas visibles (voir expériences décrites dans la 1ére partie de la séquence). Question 14 = Dans un champ magnétique uniforme une particule de charge q et de vitesse T est soumise a la forcede Lorentz (voir fascicule Ey) : FeqonB. (le tidre gv, B, F est direct. ‘Nous nous limiterons au cas ou #1 B, (voir figure).DAEUB 7 « En mécanique relativiste comme en mécanique classique, lorsque la particule n'est soumise qu’a cette force F © etsi sa vitesse initiale 7 est orthogonale & B, la trajectoire est circulaire de rayon R tel que : 1 (p enkgms-* lee q_encoulomb (C) IqlB} |B enteslas (1) R_ enmetres (m) (2) Le poids d'une particule est négligeable devant F. Question 15 En mécanique relativiste : « Le choc entre 2 particules est élastique sila nature des 2 particules est conservée lors du choc. Exemple : choc d'un proton en mouvement sur un proton au repos, on note un proton p soit p* (il posséde une charge e*) : Fin o ge avantle choc aprés le choc | Dans ce cas, ily a évidemment conservation de la masse totale des particules qui interragissent. 1. Un choc est inélastique si les particules issues du choc ne sont pas identiques a celles qui sont entrées en collision. Exemples : prept > ptepten® pi+pt > prenten? ‘7 pion de charge null, na* : pion de charge +e, | mi :neutron de charge nulle. | Dans ce cas la masse totale ne se conserve pas : elle peut soit augmenter, soit diminuer. Question 16 TOUTES les intéractions entre particules vérifient 4 LOIS DE CONSERVATION : | | conservation de la charge électrique totale, | — conservation du nombre total de nucléons, — conservation du vecteur quantité de mouvement, | —conservation de energie totale «= Qu’appelle-t-on nucléons ? En séquence 3, ors de 'étude du noyau atomique, vous vertez que le proton et le neutron, constituants du noyau, sont appelés des nucléons, et vous rencontrerez ensuite de nombreux exemples au cours desquels le nombre de rnucléons se conserve. On attribue parfois au proton et au neutron un « nombre nucléonique » (ou « nombre baryonique ») égal a 1. Au cours d'une interaction, il doit donc y avoir conservation du nombre nucléonique. Question 17 La théorie prévoit, et lexpérience confirme, qu’ chaque particle correspond une ANTIPARTICULE ayant une charge opposée et un nombre nucléonique opposé. La conservation du nombre de nucléons implique qu'il s'agit de la somme algébrique des nombres nucléoniques.18 Physique Atomique et Nucléaire Exemples de particules. particule T masse enMevi? | chargeene | Nombre nucigonique @lectron e~ j 0,511 -1 0 positron e* 0,511 +1 0 {antiparticule) | proton p 938 | +1 ; +1 | antiproton B 938 -1 -1 neutron n. 939 0 + deuton 1875 +1 +2 pion =* ou a= 139 } stou-1 | 0 ' | 7? j 135 | ° 0 | kaon K* ou K~ 494 +1ou-1 0 | photon 0 0 o neutrino 0 0 | 0 antineutrino ° 6 | 0 | Le deuton est le noyau du Deuterium, formé d'un proton et d'un neutron. Les pions et les kaons font partie de la famille des mésons, ce qui explique qu‘on parle parfois, par exemple, de |_méson 7 ou de méson K. Question 18 Les 2 premiéres lois de conservation sont faciles & verifier. = Parmi les interactions proposées, celles qui vérifient les 2 premieres lois de conservation et sont donc possibles sont : 1) - 4) - 5) - 7) et 8). Seule interaction 5) est élastique. interaction 2): p+p + p+p+n est pas possible car la loi de conservation du nombre de nucléons n‘est pas respectée. Les interactions 3): p+p+n+n-4+7* et 6):p+P—+ pen +n* ne sont pas possibles car elles ne verifient ni fa conservation de la charge électrique,, ni la conservation du nombre de nucléons. Question 19 Siles lois de conservation de la charge électrique et du nombre de nucléons permettent de faire plusieurs hypothéses sur les particules issues d'un choc, c'est I'hypothase conduisant a la meilleure vérification expérimentale des 2 autres lois de conservation qui doit étre retenue, c’est-a-dire conservation de la quantité de mouvement et conservation de I’énergie totale (voir exercices 5. et 6). Question 20 «= La variation d’énergie au repos, dite aussi énergie de masse ( A Eo = Amc”) et la variation AE. d’énergie cinétique pour un ensemble de particules en interaction vérifient la relation : ‘Ey + AE. = 0)DAEUB 19 « Cela découle de la conservation de I’énergie. En effet, si des particules d’énergies £; et Ep entrent en collision et donnent des particules d'énergies By et Ey, fa conservation de I'énergie permet d’écrire : Ey +E = Eat Ey Or E= E+ Ec, d'ou: Epi + Ect + Eon + Bea = Eps + Eeg + Bog + Bos Eo1 + Eoa ~ Eos — Eos = Ecg + Eos ~ Bei ~ Eco — SE aE AE) =0; AEc=0 : [interaction est élastique ABy <0; AEe>0 = Ilya transformation de masse en énergie AE)>0; AEe<0 : ilyamatérialisation de I’énergie (voir exmple traité dans I'exercice 6) Attention : | La MASSE D'UNE PARTICULE se conserve TOUJOURS tant que la particule garde son identité. | C'est la masse totale des particules en interaction qui peut varier, par exemple lors d'un choc inélastique. Question 21 Une REACTION CHIMIQUE se traduit & échelle de la mole par une libération ou une absorption d’énergie de ordre de 100 ki, soit de 1 eV I'échelle de la molécule. A cette demiére échelle, I'ordre de grandeur de la variation d'énergie de REACTIONS NUCLEAIRES sera de 1 MeV. La variation de masse accompagnant la libération ou I'absorption d’énergie lors d’une réaction chimique ne pourra tre appréciée et on peut considérer le principe de Lavoisier (Conservaion de la masse) comme vérifié. II n’en est pas de méme dans le domaine des réactions nucléaires.20 Physique Atomique et Nucléaire EXERCICES Sauf indication contraire, on prendra les données suivantes : c= célérité de la lumiare dans le vide = 3 x 108 ms~) e = charge élémentaire = 1,6 x 10719 C Energie de masse du proton : 938 MeV Energie de masse du neutron : 939 MeV Energie de masse de I'électron : 0,511 MeV Exercice 1 On considare les cing particules suivantes : proton de quantité de mouvement : p = 2000 MeV/c neutron d’énergie totale : E = 2000 MeV ion animé de fa vitesse : v = 106 ms} Alectron d’énergie : E* = 7 GeV proton d’énergie cinétique : E, = 1 MeV. Indiquer quelles particules doivent étre considérées comme relativistes. Solution proposée + Proton de quantité de mouvement p = 2000 MeV/c On a pc = 2000 MeV et pour un proton mc? = 938 MeV dou PS, > 1>0, 14: cestune particule relativiste. » Neutron d'énergie totale E= 2000 MeV Pour un neutron mc? = 939 MeV et E, = E — Ey = 1061 MeV d'ou 4 >1>0,14: la particule est relativiste. « lon de vitesse v= 10° ms~}, Ona v me? = 0,511 MeV. Ee Méme si E; = 7GeV, E-= E-Eo~7GeV = EB x 108 ~14 x 10%, Crest donc une particule ultra relativiste. + Proton d’énergie cinétique Ee = 1 MeV Pour un proton : mc? = 938 MeV Yo Ee. dod “a <0,01. Ce proton n‘est pas relativiste.DAEUB 21 Exercice 2 La plus grande énergie que l'on puisse communiquer & une certaine particule est 1 TeV. | 1) Convertir cette énergie en J \ | 2) Cette particule est-elle relativiste ? Solution proposée 1) 1 TeVestun tera-électron-volt = 10? eV (cf. tableau des Conseils Généraux). D’ou : 1TeV = (1,6-10-1%) . 10! = 1,6 x 1077 joule 1TeV =1,6-10"7 J=0,16-10-8 J [Mev =0,16 nd 2) Comme nous ne connaissons pas la masse de la particule, nous ne pouvons pas dire si elle est ‘elativiste ou non. Exercice 3 Un synchroton fournit des protons d’énergie cinétique E: = 800 MeV. 1) Calculer = En déduire la valeur du coefficient y. Ces protons sontils relativistes ? 2). Calculer la quantité de mouvement d'un proton dans le référentiel du synsynchroton puis sa vitesse v. 3) Leproton pénétre dans une chambre & bulles oi regne un champ magnétique uniforme B du module 1,5T, perpendiculaire aU. Calculer le rayon de courbure de la trajectoire du proton. | Solution proposée 1) Lenergie cinétique d'un proton est Ee = 800 MeV. Son énergie de masse ou énergie au repos est By = 938 MeV, d’0i: | =: a = 0,853 FE = 0.853 | E> 0.01 D'autre part: = 27-12 0,858 + [y= 1,863 -y est nettement supérieure @ 1, la particule est relativiste. 2) « Larelation E? = p*c? + m®c* nous permet d'écrire: Pe = E* — mct = (800 + 938)? — (938) pic? = (3.020644) — (879844) = 2140800 po = 1463 MeV +[p= 1463 MeVic] «= La relation p = -ymw nous donne ensuite la vitesse v: P___ 1,463 ¢ ym ~ T8538 x pest exprimé en MeVic et m en MeVic?, ce qui donne ven fonction de c. . 84c = 0,84 x 8 x 10° =|2, 525 x 108 ms}22 Physique Atomique et Nuciéaire On pourrait aussi écrire : #2 = Bye 0.840 vest inférieur & c mais vaut plus de 0,8 fois c; fa particule doit étre considérée comme relativste... Cest ce quia été fait. ym 3) B étant perpendiculaire a @. La relation R a nous donnera R. 1463 x 10° x 1,6 x 107° pcb eM a = Me = p= 1463 MeVic eat kg.ms- 1.463 x 10° x 1,6 x 10719 Dob R= sao x Lex3xl Ob Re Tex 10 x 15x 9x10 see Exercice 4 Dans une chambre & bulles un proton décrit un arc de cercle de rayon R = 2,25 m. Le champ magnétique uniforme perpendiculaire au plan du cercle vaut 1.907. 1) Calculer en unité 5.1. puis eVic et en MeVic la norme de la quantité de mouvement 7 du proton. 2) Calculer en MeV puis en unit S..'énergie totale et énergie Z du proton Solution proposée 1) Enmécanique relativiste ou en mécanique classique, le champ magnétique uniforme B étant perpen- diculaire B, ona la relation : [e=laisBeR} Application numémrique p= 1,6-10-!9 x 1,9 x 2,25 = 6,84 x 1078 p= 6,84 x 107 kg.ms~* 19 Ort eVic= eee kg.ms7! -19 8 8,84 x 1077 x 3x 10" _ 19. 99 x 108 evic Taps Teen ——$— 5 p= 12,82 x 108 eVic = 1282 MeVIC [pe = 1282 MeV BP = pie + mick = (1282)? + (938)? = (1588 B= 1588 MeV = 1588 x 10° x 1,6 x 10-94 B= 1588 MeV = 2541 x 107194 2) On entire : puis énergie totale E enfin, énergie cinétique : E, = B— Ey = 1588-938 = 650 MeV = 650 x 108 x 1,6 x 10-79 J a pl E, = 650 MeV = 1040 x 10-78 JouleDAEUB | Ont respectivement pour rayons : Rp = 1,35 m ; Rg = 3,75 m ; la quantité de mouvement 77, du proton Exercice 5 Choc de particules | Un proton rapide décrit la trajectoire (1) de rayon Ry = 4,30 m. \ (2) \ En A, il interagit avec un proton au repos ; les trajectoires (2) et (3) des particules issues de I'interaction incident a, dans un référentiel lié & la chambre a bulles, I'intensité p, = 1949 MeV/c. Les 3 trajectoires sont dans le méme plan et on a tracé les tangentes en A aux trajectoires. 1 Donner le signe des charges des particules correspondant aux trajectoires (2) et (3). 2) Calculer pp et p; quantités de mouvement des particules issues de I'interaction. 3) Yeart-il eu création d'une particule neutre au moment du choc ? 4) étude des interactions possibles permet d'émettre 2 hypothéses : Particule (2) Particule (3) Proton o Hypothése | deuton a pion = Hypothése i proton p proton p Quelle est celle qui vous parait la plus plausible 2 On donne : Energie au repos du proton : 938 MeV Energie au repos du deuton : 1875 MeV Energie au repos du pion x* : 140 MeV Le choc est-il élastique ? Solution proposée 14) Les trajectoires (2) et (3) sont déviées dans je méme sens que la trajectoire (1) du proton incident : les particules (2) et (3) ont donc une charge positive comme le proton. D’autre part, la conservation de la charge électrique totale implique que les particules chargées issues du choc aient pour charge totale 2e, et donc chacune la charge e. 2) Le rayon de la trajectoire d'une particule est lige a sa charge q, & se quantité de mouvement p et au champ B par la relation : p=iq-B-R 2324 Physique Atomique et Nucléaire Soit, puisque toutes les charges sont identiques : Rae Be ldanen, Dob: peep xB =1919% 28 Pa = 612 MeVic i eae 3. (ape Pas pix B= 1949 x 28 P3 = 1700 MeVic 3) Si B1 = By + By, les particules (2) et 3) sont les seules particules issues du choc : ily a conservation du vecteur quantité de mouvement. Enrrevanche, si B * Bp + Bs. ily a lieu d’envisager la formation lors du choc dune particule neutre dont la trajectoire ne serait pas visible sur le cliché. Supposons que ce soit le cas et calculons AZ tel que Bi= Pot Bs+aP soit AB=7,-F,- By En projetant sur Ox et Oy, on a : APx = Pix — Pax ~ Pax $ = Pi — 2.00860" ~ py cos 18° = ~20 MeVic APy = Ply ~ Pay ~ Pay = 0- (— psin60°) — pysin 18 = 5 MeVic (4) (2) Compte tenu de la précision des mesures lors de experience, on peut considérer ici que |Apx| et jApy| sont négligeables devant py . | Bi = Bo + Bs. Il n'y adonc pas eu création d'une particule neutre au cours du choc. 4) Pour savoir quelle est I'hypothése qui vérifie le mieux la conservation de énergie, calculons : — énergie totale E avant le choc — énergie totale E’ aprés le choc dans chacune des hypotheses possibles ainsi que AE = EY — E. « Energie totale avant le choc: Es Ey + k= pe + mict +938 = V938 + 1949? + 938 = 3101 MeV « Energie totale aprés le choc : Hypothése 1: E’ = By + Es = V@12" + 1875" + V1 700" + 1402 = 1972 +1705 E! = 3677 MeV ; soit :| AE = E’ — E= 576 MeV Hypothese It: E’ = E> + Es = V612" + 938? + V1 700? + 936" = 1120+ 1942 EY = 3062 MeV; soit :| AEy = E’ - E= -39 MeV ta conservation de I'énergie totale, qui exigerait AE = 0, nous montre que la deuxiéme hypothése est fa plus plausible. «+ Les particules (2) et (3) sont donc des protons. i s‘agit done d'un choc élastique puique la nature des particules n‘a pas été modifiée par le choc.DAEUB Exercice 6 Choc inélastique departicules © Sur un cliché de chambres a bulles, on a re.levé le schéma (voir document ci-aprés) relatif au choc d'un proton a rapide (particule 1) sur un proton cible (particule 0) supposé immobile dans te référentiel du laboratoire. La droite D, est tangente & la trajectoire du proton incident & instant du choc ; les droites Dp et Ds sont tangentes aux trajectoires de deux particules (particule 2 et particule 3) formées aprés le choc. La quantité de mouvement du proton incident est ||| = 2085 MeVic, Les rayons de courbures mesurés sur le cliché valent respectivement : Ry = 430m ; Rp=115cm ; Ry = 180m. Les trajectoires sont dans le plan de la figure. 1) Expliquer pourquoi les particules 2 et 3 sont chargées positivement (protons ou pions 7*). Déterminer leurs quantités de mouvement PB, , #2 et B, (Echelle: 1 cm pour 200 MeVic). Montrer graphiquement que le choc étudié s’accompagne de la formation d’au moins une nouvelle particule. 2) Dans I'hypothése de la formation d’une seule particule (particule 4) au cours du choc, déterminer graphiquement sa quantité de mouvement py. 3 Les transformations possibles au cours de ce choc se traduisent par : Pi +p) > ph +p +ng Pi +P) > Pa tmp + ry Pi +P 73+ P53 + ‘no : pion neutre de masse 135 MeVic? avec 4 * : pion chargé de masse 140 MeVic? ni: neutron de masse 939 MeV/c? La masse du proton est 939 MeV/c? Rechercher parmi les trois transformations possibles celle qui est la plus probable. On indiquera clairement la {oi de conservation utilisée. j Y atl conservation de la masse ? Conservation de I'énergie cinétique ? Comparer Amc? & AKy. L i Solution proposée 1) a) Dans le champ magnétique uniforme B, , une particule de charge q est soumise ala force de Lorentz F = qv a B. Comme les particules (2) et (3) sont déviges dans le méme sens que le proton incident, elles sont chargées positivement comme le proton. Cela correspond bien au sens de B indiqué sur la figure, les vecteurs qv’, B et F formant un triédre direct. 2526 2 3) Physique Atomique et Nuciéaire b) La quantité de mouvement de chaque particule est lige & sa charge jq),& I'intensité du champ B et au rayon R de la trajectoire par la relation : P=(|q|-B-R=q-B-R_ puisque q> 0 ici. La conservation de la charge électrique totale (2e avant le choc, donc également aprés) implique que {es particules (2) et (3), particules chargées issues du choc portent chacune une charge q = e. Ona donc: ao meron ce pen te =p BS. Sot: m=pR . Pomp Application numérique : P, =2035MeVic ; Ry =430cm ; Ro=115cm ; Ry=180cm Pp = 2085 x 2 =544MeVic [p= 544 MeVic 180 reas a= 2085 x Fry = 852 MeVic [py = 852 MeV/c ©) Construisons graphiquement 7. + Bs et comparons le vecteur obtenu a By : ‘em représente 200 MeVic. On constate que B1 = P2+ Ps. Pour que fe vecteur-quantité de mouvement soit conservé lors du choc, il faut donc supposer qu'll s'est formé au moins une particule neutre qui n‘apparaitrait pas le cliché et donc le vecteur-quantité de mouvement 7’, serait tel que : Biz Pot B+ By Dans I'hypothése oi il ne s'est formé qu'une seule particule neutre (4) on peut mesurer graphiquement sa quantité de mouvement. Ps ~980 MeV/c Noter que la mesure n’est pas tres précise et qu'il aurait été illusoire d’exprimer pp et pg avec une plus grande précision en 1)b). Uhypothése probable est celle qui vérifie le mieux la conservation de I’énergie totale. E,+E =E,+ E+E avantle choc arpés le choc Pour calculer I'énergie totale d'une particule, on utilise la relation : E enMeV B= /peenee {e en MeVic m_ en MeV/c? Donnons les résultats sous forme d’un tableau, ce qui met plus clairement en évidence les résultats (mais attention : ne refaites pas 2 fois le méme calcul ! Voyez les fléches de correspondance).DAEUB. particule |i pijenMeVic| menMeVi? |E=3/pe+mect| AzenMeV | ou peenMeVicloume?enMeVie| enV | proton(1) | 2035 938 2241 | { ~ proton (0) | Ce) ge 927 proton(2) | 544 | 938 1084 I proton (3) 852 938 1267 } 3340 161 pion 1° (4) - 980 135 989 proton (2) 544 938 1884 1 pion w* (3) 852 140 863 } 3304 mw neutron (4) | | 980 939 1357 pion n* (2) 544 } 140 562 HI proton (3) 852 938 1267 ) 3186 ¥ neutron (4) 980 939 L 1357 Crest I'hypothése {II qui vérifie le mieux la conservation de I'énergie totale car AE, < AE) < AE). La transformation la plus probable est donc : PL + PG > 73 + PG HM « Ya-t-il conservation de la masse ? Avant le choc, la masse est 3m = 938 + 938 = 1876 MeV/c?. Aprés le choc, elle est Sm! = 140 + 938 + 939 = 2017 MeVic* n'y a pas conservation de la masse : Am = 2017 — 1876 = 141 MeVic? « Ya-t-il conservation de I’énergie cinétique ? Ec=E-£& Esse conserve et nous la prendrons égale a 3 179 MeV, mais Ey = Zmc” ne se conserve pas :|'énergie cinétique ne se conserve donc pas. «= Lénergie cinétique initiale totale est E, = 3179 - 1876 = 1303 MeV Uénergie cinétique devient, apres le choc El =3179~ 2017 = 1162 MeV SE = 1162 — 1303 = ~141 MeV Or Amc? = 141 MeV. On voit que [aEe=— Ame] ou [AE.+AE)=0] Conclusion : il s‘agit d'un choc inélastique. La masse totale a augmenté. L’énergie cinétique a diminué. Une partie de |'énergie cinétique s'est transformée en masse.28 Physique Atomique et Nucléaire Exercice 7 Effet Compton eg Ueffet Compton est I'intéraction d'un photon d’énergie hiv sur un électron « libre » au repos. Le photon est | diffusé avec une énergie hi! et I'électron éjecté. C'est une intéraction élastique qui obéit & la conservation { | de énergie et du vecteur quantité de mouvement. 1) Pour réaliser une expérience d’effet Compton, on utilise un pinceau de rayons X dont chaque photon a une énergie E* = 16, 0 keV. Calculer la longueur d’onde d* et la quantité de mouvement p* d’un tel photon. i 2 Les photons heurtent des électrons considérés comme initialement libres et au repos. On s‘intéresse au cas ou, aprés {a collision, le photon est diffusé dans une direction a 90° de celle du pinceau incident. Les photons ainsi diffusés ont une longueur d’onde x’* de 0,80 - 10-2 m. Calculer la norme de la quantité de mouvement 7 de I’électron ayant subi un tel choc. 3 Vérifier la conservation de I'énergie lors d'un tel choc ; on justifiera l'emploi de 1a formule non relativiste pour le calcul de I'énergie cinétique de I'électron, Données : constante de Planck : h = 6,62 x 10-%* Js masse m et charge q de I'électron: m=9,1 x 10-%kg; q célérité de la lumiére dans le vide : c = 3,0 x 108 ms~}. rex 10; Solution proposée 1) Uénergie E*du photon X peut s‘écrire : Br =n PE; doncas = BE dod [at =7,76-10-"m La relation de la mécanique relativiste EP = p+ mect appliquée a un photon de masse m nulle donne : EP=p . E=pe = 8,53-10-%4 Soitic p © 2) Exprimons la conservation de la quantité de mouvement avant et aprés l'interaction photon électron. photon diffusé p/m P* photon incident F stectron éjecté Le triangle ABC étant rectangle (diffusion & 90°) on a: pe=pepe? avec p' en! 23 = pa hy ty +sny [p= 1.19 10-*kgms Fe op aptalt oye et paseDAEUB 29 3) Sil'électron n'est pas relativiste : p = mu ; on obtie ~[0,044} I'emploi de formules non relativistes est justifié. énergie cinétique E- de \'électron éjecté est donc : ole Ee= jm? soit [Ee =7,7 x 10717) S'ily a conservation de I’énergie, on a aussi : he Eo oye tke. ale Soit Ee = ne (x 3 *) = 7.68 x 10727) Ces 2 valeurs sont trés voisines. Compte tenu de la précision des calculs, on peut donc considérer qu'il ya conservation de I’énergie lors de ce choc.30 Physique Atomique et Nucléaire CONCLUSION DE LA SEQUENCE 1 « Lalumiére se propage dans le vide a la méme célérité c dans tous les référentiels galiléens. cc est une constante universelle dont la valeur est connue actuellement avec une trés grande précision. c= 299792 458,000 ms“! soit c~3x 10?ms-? » Aucune particule ne peut avoir une vitesse supérieure & c. «= Les particules animées d'une grande vitesse suivent les lois de la mécanique relativiste. » L’énergie au repos (ou énergie de masse) d’une particule de masse m est un INVARIANT et est donnée par la relation : Eq = me? » La quantité de mouvement 7, ’énergie totale E et |’énergie cinétique Ec d'une particule animée d'une vitesse @ dans un référentiel galiléen ont respectivement pour expressions : a | Fewmt v 1 | E=-yme? =Ey+Ee avec y= pletp=sg fee | Ee=(y- me? te « De ces relations on déduit 2 relations importantes et souvent utiles : [P-Pesntd] . jp-5 = Unites : Pour appliquer ces relations, il est pratique et plus rapide d'exprimer E en MeV, m en Mevic? et pen MeVic. « On peut considérer qu'une particule est relativiste si e=2>0.14 ou S014 ov 50,01 ou y>1,01 c Ee BE il ae ie ic idea at « Les particules uitrarelativistes, pour lesquelles E ~ E, ~ pe sont mieux caracté que par leur vitesse. es par leur énergie «= Les trajectoires des particules chargées peuvent étre visualisées dans une chambre & bulles. La quantité de mouvement d'une particule de charge q, dont fa vitesse v est orthogonale au champ magnétique B dans lequel elle est placée, a pour intensité : en kg.ms~ en coulom (C) en metres (m) en teslas (1) # Toutes les intéractions (chocs) entre particules vérifient 4 lois de conservation : — conservation de la charge électrique totale, — conservation du nombre total du nucléons, — conservation du vecteur quantité de mouvement, 1 — Conservation de I’énergie totale. iDAEUB 31 i | | 1 | « Un choc est élastique si les particules sont les mémes aprés le choc qu'avant. La masse totale et énergie cinétique totale se conservent dans ce cas. « Lors d'un choc inélastique, la masse totale des particules et I'énergie cinétique totale varient. La | variation d’énergie de masse (AEp = Amc”) et la variation d’énergie cinétique AE. vérifient la relation : AE + AEc Le PHOTON est une particule de masse et de charge nulles et dont |'énergie est : oN LE enioules () [B= RN] {8 en hertz (Hz) hestla constante de Planck : h = 6,62 x 10-% Js. « énergie et la quantité de mouvement du photon sont liées par la relation : B= pe = * La quantité de mouvement du photon correspondant a I’onde de vecteur d'onde K est: > h Bank avec h=z-SEQUENCE 2 LE NOYAU ATOMIQUE LES REACTIONS NUCLEAIRES SPONTANEES PLAN DE TRAVAIL A- Révision : Fonctions logarithmes et exponentielles dans le fascicule « Eléments de Mathématiques », partie VI B—Chapitre 1: LE NOYAU ATOMIQUE p.34 Complément : la relation d’Einstein p.34 Questionnaire autocorrectif p.38 Exercices et solutions p.44 C—Chapitre 2 : LES REACTIONS NUCLEAIRES SPONTANEES p.49 Indications relatives au calcul des logarithmes et exponentielles p.49 Questionnaire autocorrectif p.50 Exercices et solutions p. 58 D— CONCLUSION DES CHAPITRES 1 ET 2 p.59 mari La fréquence d'une radiation est taditionnellement notée v (lettre grecque nu) dans cette partie de la physique. Pour éviter toute confusion avec une vitesse v, nous la noterons toujours NV.34 Physique Atomique et Nucléaire CHAPITRE 1: LE NOYAU DE L'ATOME COMPLEMENT : LA RELATION D’EINSTEIN | — Equivalence masse-énergie U « La masse d’une particule libre au repos ou en mouvement est contante. « Lamasse d'un systéme de particules en interaction peut varier. Ainsi au cours d’un choc, d'une fusion nucléaire, d'une fission nucléaire, une partie de la masse du systeme des particules peut disparaitre, on constate alors un dégagement d’énergie. Il se crée de I'énergie a partir de la masse. = Inversement, une partie de énergie d'un systéme peut se transformer en matiére. Par exemple, a partir d'un photon d’énergie supérieure & 1 MeV, il est possible d'obtenir un électron et une position (e~ et e*), notamment lors d'une collision. La masse est donc une forme d’énergie. Dans le cadre de la mécanique relativiste, Einstein a établi a relation permettant de calculer I’énergie Ey d'une particule de masse au repos : Relation d’Einstein { Eq énergie de masse ou énergie de repos ou énergie propre, c vitesse de la lumiére dans le vide. Cette relation exprime I'équivalence entre masse et énergie. Nouvelle unité de masse En physique atomique et nucléaire, {énergie s’exprime souvent en MeV ; d'aprés fa relation d’Einstein E = mc?, la masse peut s’exprimer en [MeV/c | Cherchons la correspondance entre I'unité de masse atomique u et le MeV/c? sachant que : lu = 1,660 x 10727 kg 998 x 108 ms~! e= 1,602 x 10-1 énergie de masse de I'unité de masse atomique est en appliquant la relation d'Einstein : E = 1,660 x 10-77 x (2,998 x 108)? enJ Or LeV= 1,602 x 10-1) , 1MeV= 1,602 x 10-™ x 108) 27 3 dio g = 1/860 x 10 * (2,998 x 10°? on Mey 1, 602 x 10- x 10! E~931,5MeV = lu ~ 931, 5 MeVic? |DAEUB 35 I! — Conservation de I'énergie d'un systéme isolé Quand un systéme de particules isolé 6volue, ce qui se conserve, c'est ‘ensemble « masse-énergie » en ‘comptant : — qu'une particule de masse m, & vitesse nulle, a une énergie de masse : Eq = me; = qu'une particule ayant I'énergie cinétique , a une énergie totale : E=Ey+Ec=me+Ec. Dans I'application de la loi de conservation de I’énergie, il faudra tenir compte désormais de I'énergie de masse des particules. Prenons ‘exemple du noyau de bismuth 212 qui se désintégre en donnant une particule a et un noyau de thallium 208 selon I'équation : 22 Bi + 205T1+$ He Ecrivons quil y a conservation de I'énergie du systime de particules en supposant que : —{e noyau de bismuth est au repos dans le référentiel du laboratoire, —le noyau de thallium est obtenu dans un état non excité. Soient : img» My]. Ta @ les masses des noyaux de bismuth, thallium et de la particule a, E gj ql» Een les énergies cinétiques de ces particules. « Lénergie totale du noyau de bismuth est son énergie de masse mg;c? puisque son énergie cinétique est, nulle. « Uénergie totale du noyau de thallium obtenu dans un état non excité est la somme de son énergie de masse mr, c? et de son énergie cinétique Ey). = Uénergie totale de la particule a est la somme de son énergie de masse mac” et de son énergie cinétique he La foi de conservation de I’énergie s'écrit pour cet exemple : gic? = myc? + Bx + Mac? + Eon (1) ll - Energie libérée au cours d'une réaction nucléaire Comment définit-on I’énergie libérée ? « Reprenons exemple de désintégration « du noyau de bismuth 212. La masse du noyau de bismuth 22? Bi est : 211, 9489 u ta masse du noyau de thallium 39 Tl est : 207, 9377 u La masse de la particule a est : 4.0015 u. La masse initiale du systéme est : mgy = 211, 9489 u. La masse finale du systéme est: my] + Ma = 207,937 7 + 4, 0015 = 21,9392 U.36 Physique Atomique et Nucléaire Lamasse finale est inférieure & la masse initiale :il y a perte de masse du systéme au cours de la désintégration. La variation de masse est : Arcee T= Am = 207, 9377+ 4,015 ~ 211,9489 enu Am=-~9,7x 10-9 Am est négatif puisqu’il y a perte de masse. Sachant que 1u = 931, 5 MeVic?, on peut écrire : Am=9,7 x 107 x 931,5 = —9, 04 MeVic?, La variation d’énergie de masse associée a la variation de masse Am est, d’aprés la relation d'Einstein AE = Am: 4 =-9,04 MeV AEp est négatif il y a diminution de I'énergie de masse. Lénergie totale étant conservée, a la diminution AEp de ’énergie de masse correspond une libération d’énergie — A Ey (ou |AEo)). énergie libérée par la désintégration du noyau de bismuth 212 est donc : — A Ey = 9,04 MeV. Dans cet exemple, il y a diminution de la masse du systéme, {'énergie libérée est positive. = De fagon générale : ‘Au cours d'une réaction nucléaire spontanée ou provoquée, il y a souvent variation de la masse du systeme de particules. Soit Am = masse finale — masse initiale, la variation de masse du systéme. La variation de I'énergie de masse qui lui est associée est, d’aprés la relation d’Einstein : AEy = Am-c? Par définition, Iénergie libérée est — A Eg. « Silya ition de la masse du systéme, ou perte de masse : Am< 0, a aussi diminution de l’énergie de masse : AEp < 0, l’énergie libérée est alors positive : Energie libérée = — A Ey = |AEo| = |Am| +c? > 0. La réaction est dite exoénergétique. énergie libérée peut apparaitre sous différentes formes indiquées plus loin. «= Silly a augmentation de la masse du systéme : Am> 0, (énergie de masse augmente : AEo > 0, {'énergie libérée est alors négative : il faut fournir au systéme plus d’énergie qu'on en récupére. La réaction est dite endoénergétique. Le but recherché est la production de nouveaux radionucléides. 2. Sous quelles formes apparait I’énergie libérée? = Reprenons exemple de désintégration a du bismuth 212 avec les suppositions faites au § 2 : ~noyau de bismuth au repos dans le référentiel du laboratoire, = noyau de thallium obtenu dans un état non excité. Léquation de conservation de I’énergie (1) peut s‘écrire :DAEUB [img = (rm) + ma)] = Boy) + Bex Or [mg — (rp + ma)] 2 = Amc = A Eo > -AE=E q+ Bon Dans cet exemple od le noyau de thallium obtenu n'est pas al"état excite, énergie ibérée — A Fo apparatt sous forme d’énergie cinétique qui se répartt entre le noyau de thallium et a particule a. « Dans fe cas plus général d'une réaction exoénergétique, I‘énergielibérée peut apparaitre sous diffé- rentes formes : « Gnergie cinétique des produits obtenus, 1» Gnergie des neutrinos et antineutrinos (dans les désintégrations B* et B~), «= énergie d’excitation des noyaux formés, lorsque ceux-ci sont obtenus a l'état excité. Lors du retour a I'état fondamental, I'énergie d’excitation se retrouve sous forme d’énergie rayonnante : il y a émission de photons +. si on aréte par une cible les produits obtenus ou les rayons y émis, les différentes formes d'énergie citées ci-dessus se transforment en chaleur, aI'exception des neutrinos et antineutrinos (ces particulesn’étant as absorbées par une cible). 3738 Physique Atomique et Nuciéaire QUESTIONNAIRE AUTOCORRECTIF Question 1 Rappelez la composition de l'atome et de son noyau. Question 2 Qu’appelle-t-on élément chimique ? Question 3 Qu’appelle-t-on nucléide ? Question 4 Qu’appelle-t-on isotopes d'un élément ? Donnez un exemple, Question 5 Comment définit-on I'unité de masse atomique (u) ? | i 2 [_Quelle est sa valeur en kilogramme ? Question 6 Résumez vos connaissances sur |'atome dans le tableau suivant ; indiquez seulement ici l'ordre de grandeur de la masse d'une particule (la valeur précise vous est donnée dans un texte d’examen si besoin est). | Nom et nombre des particules Sree | Masse d'une particule | Charge d'une particule | (enw) (ene) ' dans le noyau | | L | | | autour du noyau | } l | Question 7 Qu’appelle-t-on énergie de masse ? Quelle est I’énergie de masse correspondant a I'unité de masse atomique ? Question 8 Quelles sont les interactions entre nucléons dans le noyau ? Question 9 Qu’appelle-t-on énergie de liaison Ey ? Donnez son expression en fonction de la masse M du nucléide au repos, de Z, de A, de la masse mp du proton, de la masse mp, du neutron et de la célérité de la lumiére dans le vide c.DAEUB 39 Question 10 Définissez I’énergie de liaison par nucléon Quel est 'ordre de grandeur de I'énergie de liaison par nuciéon? Question 11 Quel est I'ordre de grandeur de |'énergie de liaison d'un électron de valence ? Question 12 Quels sont les noyaux les plus stables ? Expliquez la possibilité de fusion et de fission ainsi que la libération d'énergie nucléaire au cours de ces séactions. Question 13 Dans un graphe donnant le nombre de neutrons NV des noyaux en fonction du nombre Z de protons, comment se situe la valiée de stabilité des noyaux ? Quelles particules trouve-t-on dans la vallée de stabilité ? Question 14 Un noyau peut-il exister dans différents états ou niveaux d'énergie ? Quel est l'ordre de grandeur de Vespacement des niveaux d’énergie 740 Physique Atomique et Nuciéaire REPONSES PROPOSEES Question 1 Un atome est formé d'un noyau entouré d'un nuage d'électrons. = Le noyau est composé de nucléons : protons et neutrons, Le nombre de nucléons A est le nombre de masse. Le nombre de protons Z est !e numéro atomique ou nombre de charge. Le nombre de neutrons est donc N= A - Z. = Comme l’atome est électriquement neutre, le nuage qui entoure le noyau comporte Z électrons.. Done: danslenoyau {% Protons AO veut * autour du noyau Z électrons. Question 2 ‘On appelle élément chimique l'ensemble des atomes qui ont méme valeur de Z. Exemple : l'ensemble des atomes pour lesquels Z = 6 forment |'élément carbone. Question 3 On appelle nucléide |'ensembie des atomes dont les noyaux ont méme valeur de Z et de A. Soit X le symbole de I'élément chimique correspondant a Z ; un nuciéide est représenté par 4X. Exemple : le nucléide 32 ¢ est formé de dans le noyau : { e protons autour du noyau : 6 électrons, 12-6=6 neutrons * Question 4 On appelle isotopes d'un élément, les nucléides ayant méme valeur de Z mais des valeurs différentes de A. Les noyaux des différents isotopes d'un élement chimique ont méme nombre de protons (Z) mais ils different par leur nombre de neutrons (A ~ Z). La figure de droite représente trois isotopes de |'élement hydrogéne. (e) (a} | tb) 6 8 are |DAEUB 41 | (a) Hest parfois appelé hydrogéne léger, | ’ (a) son noyau est formé d'un proton. (b) Hest appelé deutérium, (b) ‘son noyau est formé d’un proton et d’un neutron. (c) (c) fH est appelé tritium, son noyau est formé d'un proton et de deux neutrons. @ proton oO neutron électron gravitant autour du noyau Question 5 | Vunité de masse atomique est le douziéme de la masse de l'isotope 12 du carbone 22C. lu ~ 1,66 x 10-77 kg Question 6 Nom et nombre des particules fondamentales | Masse d'une particule | Charge d'une particule | {en u) | (ene) | | Zz protons 1 +e ication {a—z_reutons 1 | 0 i autour du noyau Z électrons | 5,5x 10-4 | -e become | } Question 7 Une particule de masse m au repos posséde une énergie propre E appelée énergie de masse de la particule. apres la relation d’Einstein : E= mc? (cvitesse de la lumiére dans le vide) énergie de masse de I'unité de masse atomique est : | Ey = 931,5 MeV Cette valeur a été établie a partir de données extrémement précises, par exemple c = au lieu de 8 x 10° ms-, Certains livres trouvent E,, = 931 MeV en utilisant des données moins précises. La correspondance entre masse et énergie peut s’écrire sous la forme : lu = 931,5 MeVie 99792 x 108 ms-? Cf. Complément : la relation d’Einstein § 1. Question 8 Ily a répulsion électrostatique entre les protons mais interactions fortes et pondérantes entre nucléons {interactions de trés courte portée) ; ces interactions attractives assurent la cohésion du noyau.42 Physique Atomnique et Nucléaire Question 9 Uénergie de liaison Ez est énergie qu'l faut fournir pour séparer les nucléons d'un noyau au repos. D’apreés le principe de la conservation de I'énergie, on a, en considérant les particules au repos : Energie de liaison des nucléons dans le noyau + Energie de masse du noyau = somme des énergie de masse des nucléons séparés. Pour le noyau 4 X formé de Z protons et A ~ Z neutrons, on peut écrire : Ec + me? = Z mj +(A— Z)mac* mi masse du noyau ; mp : masse du proton ; mp : masse du neutron. Ee = Zc? +(A - Z)mac? — mc? Ee = [Zmp+(A—Z)mq- mc} On peut écrire aussi : E¢=am-? Am désignant la différence entre la masse des constituants du noyau pris individuellement et la masse du noyau, ou encore la perte de masse lors de la formation du noyau. Question 10 énergie de liaison par nucléon est : p fl >|P énergie de liaison par nucléon ~8 MeV. Question 11 énergie de liaison d'un électron de valence ou énergie d'ionisation ~ quelques eV. Question 12 Uénergie de masse d'un noyau est inférieure a I’énergie de masse de ses nucléons constituants ; la différence représente I'énergie de liaison. Done entre I’état « nucléons libres » et l'état « nucléons liés dans le noyau » il y eu variation d’énergie : AE = Enoyau ~ Enuci¢ons ubres = ~Eg <0 Si fon prend comme zéro des énergies, l'état des « nucléons libres », I’énergie nucléons liés ou énergie du Noyau est —E; ; elle est négative. En ragle générale les systames les plus stables sont ceux qui présentent I'énergie minimale. E Les noyaux trés stables sont donc ceux pour lesquels - est minimal ; les énergies de liaison par nuciéon de ces noyaux sont donc les plus élevées. D'aprés la courbe représentant les variations de ~%¢ en fonction de A: les noyaux les plus stables sont tels que 50 < A < 75 {ils correspondent au minimum de la courbe) les noyaux stables sont tels que 40 < A < 140 (ils correspondent points bas de la courbe). En général, les noyaux légers et lourds ont une énergie de liaison par nucléon plus faible (donc une valeur de - & plus élevée) que les noyaux moyens. Aussi, soit spontanément soit sous I'action d’une cause extérieure, les noyaux légers auront tendance & s'assembler en noyaux plus lourds : c'est le phénoméne de fusion nucléaire, les noyaux lourds auront tendance & se scinder en noyaux moins lourds : c'est le phénoméne de fission nucléire.DAEUB 43 Lorsque de telles réactions nucléaires ont e liew (fusion ou fission), les nucléons dans a pss [2 160 les noyaux finals sont plus liés que dans pee re esr A les noyaux initiaux ; il y a donc, au cours de ces réactions, liberation d'énergie. Question 13 Dans un graphe N(Z), la vallée de stabilité des noyaux débute 4-Z=N. suivant la premiére bissectrice NV = Z puis s‘incurve légérement (mais de plus en plus) vers la gauche, Z croissant. On trouve dans la vallée de stabilité les noyaux stables. Lorsqu‘on s‘écarte de la vallée de stabilité, on rencontre les noyaux instables dits radioactifs. Question 14 Chaque noyau posséde un état fondamental ou état d'énergie minimale et des états excités caractérisés par des niveaux d’énergie supérieurs au niveau fondamental, énergie de l'état fondamental est prise égale a0. Lespacement des niveaux d'énergie du noyau est de I'ordre de 0, 1 MeV a 1, 3 MeV alors que I'espacement des niveaux d’énergie de I'atome est de ordre de 1 eV.Physique Atomique et Nuciéaire tare: EXERCICES CHAPITRE 1 Exercice 1 Quelle est la constitution du noyau d’oxygéne 4° 0? Quelle est sa charge ? Quelle est sa masse approchée en u et en kg ? 2 Un noyau comporte & protons et 10 neutrons. Comment note-t-on ce noyau ? Quelle est sa charge ? Quelle est sa masse approchée ? Donnée : le nombre d’Avogadro J = 6,02 x 10% mol}. Soli a aa jution proposée 1) = Considérons le noyau d'oxygéne 26 0: 8 représente le nombre Z de protons. 16 représente le nombre A de nucléons, somme du nombre de protons et du nombre N de neutrons. A=Z+N + N=A-Z Le nombre de neutrons est: N = 16-8 = 8. Le noyau d’oxygéne 2 0 comporte : 8 protons et & neutrons = Chaque proton porte la charge électrique +e. La charge du noyau est: +Ze = +(8 x 1,6 x 10-19) =] +1, 28 x 107#8C = Chaque nucléon composant le noyau a une masse voisine de 1u. La masse approchée du noyau est : 3 m=au=(i6u) , t= 2 ig, 1o-? 16x 107% 3s =16x S-= = -28 kg} = m= 16x S~ = 5 oes =| 2.66 x 107% kg 2 = Le nombre de charge du noyau considéré est égal au nombre de protons : Z = 8. Ce noyau, ayant méme valeur de Z que le noyau du 1), appartient au méme élément chimique que {ui : il appartient donc & I’élément oxygéne de symbole 0. Le nombre de masse A est égal au nombre de nucléons : A=Z+N=8+10=18 Le noyau considéré se note | £0] c'est un isotope du noyau 36 0 (méme valeur de Z, une valeur différente de A). = Ce noyau a la méme charge que le noyau précédent : +8e = Sa masse est voisine de 181; i! est plus lourd que le noyaw 38 0.DAEUB — Exercice 2* ‘On suppose que les nucléons sont des sphéres incompressibles de rayon r = 1, 2 fm, (1 fm = 10-5 m). 1) Quel est le volume d'un noyau comportant A nucléons 7 2) Ensupposant ce noyau sphérique de rayon R, montrer que R= KWA. Evaluer K lorsque R s‘exprime en fm. En déduire le rayon du noyau cuivre $8 Cu. 3 En supposant qu'un noyau a une masse voisine de Au, montrer que la masse volumique 4. ne dépend pas de A. Evaluer w en kg.m-%, on donne : le volume d'une sphére de rayon R est $ = R®, Lu = 1.66 x 10-27 kg. Solution proposée 1) Chaque nucléon a un volume v = § = 79. Les nucléons étant supposés incompressibles, le volume du noyau est : VaAvsAx gars grat z Le noyau étant supposé sphérique : Ve : aR Nous pouvons égaler les deux expressions de V : g7R=5a4e dol Beat Nous obtenons bien pour R une expression de ta forms R=KVA ou le coefficient K est le rayon r d'un nucléon| K = 1,2 fm R=1,2VA_(Renfm) « Le noyau cuivre $3 Cu comporte A = 63 nucléons. Le rayon du noyau cuivre est: R= 1,263 = 4,77 fm = 4,8 fm =|4,8 x 10-m En désignant par u la valeur de I'unité de masse atomique exprimée en kg, la masse du noyau a pour valeur approchée : On peut donc écrire 3 m= Au Le volume du noyau est: V = 3 x Ar? La masse volumique du noyau est : u_enkg A =| SH, ) unites si: 3 enm pn enkg.n-$46 Physique Atomique et Nuciéaire la masse volumique est indépendante de A, cest-d-dire qu'elle est la méme pour tous les ‘oyaux (en supposant acceptables les approximations faites dans \'énoncé). Application numérique : = 3x 1,66 x 10777 a7 PS Fu x12 x 107 28 * TOK Cette masse volumique est énorme. Exercice 3 La masse volumique du carbone 12 est 12u. 1) Calculer fa masse du noyau. | 2) Calculer I’énergie de liaison des nuciéons. 3) Calculer I'énergie de liaison par nucléon. On donne : masse du proton : mp = 1,007 28u masse du neutron : mn = 1,008 66u | Masse de I’électron : me = 5, 486 x 10-4u Iu = 931, 5 MeVic?. Solution proposée 1) Eatome de carbone 12, de masse 12u, est formé d'un noyau de masse me entouré de 6 électrons. Soient : ‘™e la masse de I'électron exprimée en u, 8E l'énergie de liaison totale de l'ensemble des 6 électrons, On peut écrire : masse de I'atome = masse du noyau + masse des 6 électrons -F Le terme ad est beaucoup plus petit que la masse du cortege électronique sera négligée, d’ot) en Unité de masse atomique (u) : 12=me+6me [me=12—6me] Application numérique : Me=5,486 x 10-4 U , m= 12 ~ (6 x 5,486 x 10-4) =[11, 9967 a] energie de liaison Ey d'un noyau 4 X de masse my, est énergie quil faut fournir pour séparer les nucléons du noyau au repos. D’aprés le principe de conservation de I’énergie totale, on a : Energie de liaison du noyau + Energie de masse du noyau = Somme des énergies de masse des nucléons. 2 Le noyau ayant Z protons et A — Z neutrons, cette équation ‘écrit: Ee + mc? = 2myc? + (A ~ Za = Ec = [Zmp + (A - Z)mq— mx]? Pour le noyau de carbone }2 C ona:DAEUB 47 2=6 protons A-Z=6_ neutrons Ae = (6p + 61mq — me) c? Eg = [(6 x 1,007 28) + (6 x 1.00866) — 11,9967] uc? Ee = 0,098 94uc? Or 1u=931,5 MeV/c? = luc? = 931,5 MeV Ez = 0,09894 x 981, 5 = 92, 16 MeV (2 =12 —_ nucléons Be ~ 92,2 MeV 3) énergie de liaison par nucléon, pour le noyau de carbone 22 C, est: Ex _ 92.16 SK. MeV) Exercice 4 Donner la composition isotopique de I’élement chlore en % sachant que la masse atomique molaire de élément chlore a pour valeur approchée 35, 5 g.mol~? et que les isotopes du chlore sont : Bee et Hee Solution proposée Soient : x le pourcentage de lisotope 35 Ce dans I'élément chlore. le pourcentage de isotope 32 Ce dans I'élément chlore. Dans 100 moles de I’élément chlore, il y a x moles de I'isotope $$ C¢ et y moles de I'isotope 37 Ce. => W0=xt+y. La masse de 100 moles de I'élément chlore est égale a la somme des masses de x moles de l'isotope $$ CE et de y moles de I'isotope 83 Ce. Le noyau $§ C¢ ayant 35 nucléons a une masse voisine de 35u. La masse d'un atome 35 Cé est également voisine de 35u. Lamasse de. moles d’atomes $$ C¢ est voisine de W x 35u. Ortu= sme Wg= 9 D’oit la masse atomique molaire de 7 Cé est voisine de x 35 x x = 35g. De méme la masse atomique de 31 Cé est voisine de 37 g. =} 100 x 35,5 = (x x 35) + (yx 37) (2) d'apras (1) : y= 100 — x. (2) s’écrit, en remplagant y par sa valeur : 100 x 35,5 = (x x 35) +37(100 — x) 3550 = 95x +3700 - 37x 3550 = 2x +3700 2x = 3700 ~ 3550 = 150 xe 150 Ze d’ol y= 100 — x= 25 La composition isotopique de I'élément chlore est: ewe Moe & Eel 75 % de CE et 25 %de $1 Ce [ee eee ere | 548 Physique Atomique et Nuciéaire Exercice 5 De facon simplifiée, admettons que dans un réacteur nucléaire se produise la seule réaction de fission traduite par I'équation nucléaire : BU sin H9Xe4 8 Sr43hn Quelle est I’énergie nucléaire libérée lorsqu’un noyau d'uranium est consommé ? On donne les énergies de liaison par nucléon : Pour *95 U : 7,6 MeV/nucléon pour 18° X, : 8,4 MeV/nucléon pour ™ Sr: 8,6 MeV/nucléon Solution proposée ‘Au cours de la réaction de fission, il y @ variation Am de la masse du systéme, donc variation de I’énergie de masse AEy = Amc?. Lénergie libérée par la fission d'un noyau d’uranium est — A Ep . Déterminons la variation de I’énergie de masse, Nous ne connaissons pas les masses des noyaux mais nous connaissons les énergies de liaison par nucléon de ‘ces noyaux. Nous pouvons déterminer les énergies de masse des noyaux de la facon suivante : par définition, energie de liaison Ey est I’énergie qu'il faut fournir pour séparer les nucléons d’un noyau au repos. D’aprés la conservation de |’énergie : Eg+ énergie de masse du noyau = somme des énergies de masse des nucléons constituant le noyau. Vénergie de masse du noyau 4 X est égale a la somme des énergies de masse des nucléons diminuée de énergie de liaison Eex => Energie de masse du noyau 4X = Zmpc? + (A — Z)mac? — Exx Soit Eénx l'énergie de liaison par nucléon pour le noyau X : Bens = HE > Bax = AE tne dou: Energie de masse du noyau 4 X = Zmpc? +(A— Z)mnc? — A Egny « Calcul de I’énergie de masse initiale E,; : pourl noyau 35 U : 92mp—c? + 148m~c? - 235E¢ay pour 1 neutron mace total ou Eo: + Q2mpc? + 144m_c? - 235E¢ny » Calcul de Iénergie de masse finale Egy: pour 1 noyau }2°Xe : S4mpc? + 85mac? - 189E¢nxe pour t noyau $$Sr : S8impc? + 56mnc? - 94E¢axe pour 3 neutrons ¥ 8mac® total ou Egy : Q2mpc? + 144mac? - 139E¢nxe — 94Eensr La variation de I’énergie de masse est : AED = Eos ~ Eoi = 235Eeny — 139Eenxe — 94E ensr énergie libérée par la fission d'un noyau d'uranium est donc : Euperte = — A Eo = 139E ¢nxe + 94E¢nsy — 285Eeny énergie libérée est donc la différence entre I'énergie de liaison totale aprés la réaction et I'énergie de liaison totale avant la réaction. Energie libérée = (139 x 8,4) + (94 x 8, 6) — (235 x 7,6) =DAEUB 49 CHAPITRE 2 : LES REACTIONS NUCLEAIRES SPONTANEES INDICATIONS RELATIVES AUX CALCULS DES LOGARITHMES ET EXPONENTIELLES eae Le chapitre 2 utilise les logarithmes népériens et non les logarithmes décimaux que vous avez peut-étre employés en chimie pour les calculs de pH. Le symbole du logarithme népérien est : soit €r. comme sur les touches de calculatrices, soit Log, soit Ln. Les propriétés des logarithmes et exponentielles sont rappelées dans le fascicule EM2 partie VI ; n’hésitez pas a vous y reporter. Dans les applications de ce chapitre vous pouvez avoir a calculer £n x (x positif) ou e* (x négatif). Ce calcul est 8 faire avec la calculatrice : la facon de procéder dépend du modéle que vous possédez et est expliquée dans le mode d'emploi.Physique Atomique et Nucléaire QUESTIONNAIRE AUTOCORRECTIF Question 1 Quappelle-t-on radioactivité ? La radioactivité est-elle un phénomene contr6lable ? Dépend-elle de la combinaison chimique & laquelle appartient I'élement ? des conditions physiques dans lesquelles se trouve I'élément (pression, température) ? Question 2 Donnez I'expression du nombre de noyaux radioactifs d'un échantillon en fonction du temps. Question 3 . Qu’appelle-t-on activité d'un échantillon radioactif ? Indiquez deux unités de mesure d'activité. Question 4 lissez la période T d’une substance radioactive. Question 5 Précisez les lois de conservation lors d'une réaction nucléaire. Question 6 Dans le tableau suivant, précisez les caractéristiques des particules chargées émises par les noyaux radioactifs ("énergie de masse n’est pas a retenir ; sachez la calculer A partir de la masse). Particules Masse Energie de masse| Charge Vitesse Nature (en u) (en MeV) comparée & c a I fe { | B* i i Question 7 Pour quelles raisons Pauli a-t-il été amené a postuler l'apparition du neutrino ou de I’antineutrino dans certaines réactions nucléaires ? Quelle est fa charge électrique du neutrino ? Quelle est sa masse ? En quelle année a-t-il pu étre identifié ? Question 8 Quelle est |a composition du noyau d’un nucléide émetteur « ?DAEUB 51 Question 9 Quelle est la composition du noyau d'un nucléide émetteur B~ 7 Question 10 Quelle est la composition du noyau d'un nucléide émetteur B* ?. Question 11 Quel phénoméne accompagne souvent les radioactivités a, B~ et B* ? Question 12 3 C est radioactif. Faut-il s‘attendre 4 une émission « ou B* ? Justifier votre réponse. Question 13* Dans un graphe N(Z), suivant quelle direction se fait la transition nucléaire accompagnant « I'émission d'une particule a ? « l'émission d'une particule 6 ? ee 5 « l'émission d'une particule B* ? Question 14 Quel est le point commun aux trois transitions nucléaires envisagées ? Question 15** Le spectre d’émission accompagnant une transition nucléaire est-il discret ? éme question pour les spectres d’énergie cinétique des particules a, B~ et B*. Question 16 Quels sont les points communs entre le neutrino », l’antineutrino ¥, le photon ¥, le photon X ? Question 17 Indiquez quelques applications de la radioactivité.52 Physique Atomique et Nucléaire REPONSES PROPOSEES Question 1 La radioactivité est une réaction nucléaire spontanée au cours de laquelle un noyau instable se transforme--em en un noyau plus stable ; cette transformation s'accompagne de |'émission d’une ou de plusieurs particules et souvent de I'émission d'un rayonnement électromagnétique de haute énergie (photons +). la radioactivité est un phénoméne non contrélable. Elle est indépendante de la combinaison chimique 2 laquelle appartient |'élément radioactif ainsi que de la presion et de la température. Question 2 | Soient : No le nombre de noyaux radioactifs présents dans \'échantillon a la date t = 0 ; N le nombre de noyaux radioactifs présents dans I'échantillon a la date ¢. d est la constante radioactive caractéristique du nucléide et de la désintégration considérée. Le nombre de noyaux radioactifs diminue exponentiellement en fonction du temps : c'est la toi de décroissance radioactive. Question 3 Vactivité d'un échantillon radioactif est le nombre moyen de désintégrations qui s'y produisent par unité de temps : Uunité S.1. d’activité est le becquerel (Bq) : 1 becquerel correspond a une désintégration radioactive par seconde, On utilise aussi une autre unité : le curie (Ci) ; c'est le nombre de désintégrations qui se produisent en 1 seconde a partir de 1 g de radium. Ona 1 Ci= 3,70 x 102° Bg, OrN=Ne™ , aN. Nye a AN at dn = |A=-G = aN Uactivité d'un échantillon radioactif a une date ¢ est proportionnelle au nombre NV de noyaux non désintégrés a cette date. On peut écrire : A=XNge~* A=Age™* Question 4 | La période 7 d’un radionucléide est le temps au bout duquel la moitié des noyaux intialement présents dans I’échantillon sont désintégrés. Soit No le nombre de noyaux radioactifs présents dans |’échantillon a la date t = 0.DAEUB A la date t = T, bd noyaux sont désintégrés ; le nombre de noyaux radioactifs encore présents dans léchantillon est : No - “ Ny _ No es La loi de décroissance radioactive s‘écrit : or én = ni — €n2-=0- fn2=— fro » ~i2=-1T | n2 = Question 5 | Lors d'une réaction nucléaire il y a conservation : » de la charge électrique, » du nombre total de nucléons, | « dela quantité de mouvement, «= de l’énergie. Question 6 Particules Masse [Energie de masse| Charge | ‘Vitesse Nature (enu) (enmevy) | comparée a c @ 4 376 | se <0,1c __|Noyaux d’hélium B 5,5 x 10-4 0,5 [ -e ~0,9¢ | électrons Bt 5,5 x 107-4 05 { +e ~0,9¢ positrons Question 7 Pour que les principes de conservation de la quantité de mouvement et de I’énergie lors d'une réaction de désintégration B* ou B~ soient respectés, Pauli a postulé l'apparition d’un neutrino v ou d'un antineutrino > lors de cette réaction. Comme son nom I'indique, le neutrino a une charge électrique nulle ; sa masse est également nulle. Il a une vitesse égale celle de la lumiére dans le vide. Il a été identifié en 1956. Question 8 Les émetteurs a sont des noyaux lourds qui comprennent trop de nucléons pour étre stables (A nettement supérieur 8 200)54 Physique Atomique et Nucléaire Question 9 Les émetteurs B— sont des noyaux trop riches en neutrons (N nettement supérieur a Z Soit.A — Z nettement supérieur a Z ou A nettement supérieur a 22). BX 4a Ye Oem 4 Se Dans I’émission B—, il y a changement de nature d'un nuciéon du noyau (un neutron se transforme en proton) accompagné de la création et de |’expulsion de deux particules : électron et antineutrino. Question 10 Les émetteurs B* sont des noyaux trop riches en protons.(Z=>N ou Z>A-Z ou A<2z), BX+ $74 he gy Dans I’émission g*, il y a changement de nature d’un nucléon du noyau (un proton se transforme en neutron) accompagné de {a création et de I'expulsion de deux particules : positron et neutrino. Question 11 Le noyau formé par radioactivité «, B~ ou Bt se trouve en général dans un état excité. Il ne reste dans cet état qu’un temps trés court. Il revient ensuite 4 son état fondamental en passant éventuellement par Hintermédiaire d'un ou de plusieurs états excités. S'il retourne directement a I’état fondamental, il émet un photon -y. S'il passe par l'intermédiaire d’états excités, il émet plusieurs photons - successifs. Soient : « E; l'6nergie de l'état initial excité du noyau, «= Ey l'énergie de |'état final de ce noyau aprés émission d'un photon y (Ey < E)). Uénergie du photon émis est hN = E; - Ey. Les radioactivités a, 8 pou B~ s‘accompagent donc souvent du rayonnement >. Uéquation d'une désexcitation avec émission d'un photon y s‘écrit : BX 3X4y Question 12 Pour 24 C nous avons : «d'une part A < 200 donc pas d’émission «, »d'autre part A > 2Z (nettement} donc trop de neutrons. On aura une émission B~. Question 13 Représentation des transitions nucléaires dans le diagramme (N, Z)