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Pr
PAYS D’AURAY
AURAY . BANGOR . BELZ
. BREC’H . CAMORS .
CARNAC . CRAC’H . ER-
DEVEN . ETEL . HOEDIC
. HOUAT . LANDAUL .
LANDEVANT . LOCMA-
RIA . LOCMARIAQUER
. LOCOAL-MENDON .
LE PALAIS . PLOEMEL
. PLOUHARNEL . PLU-
MERGAT . PLUNERET
. PLUVIGNER . QUIBE-
RON . SAINT-PHILI-
BERT . SAINT-PIERRE-
QUIBERON . SAUZON .
LA TRINITE-SUR-MER .
SAINTE-ANNE D’AURAY
2
RAPPORT DE PRESENTATION
SOMMAIRE
DEMOGRAPHIE ET HABITAT 17
SOMMAIRE
EQUIPEMENTS ET SERVICES A LA POPULATION 18
RAPPORT DE PRESENTATION
PARTIE 3 COMPATIBILITE ET JUSTIFICATION DES CHOIX
OBSERVATIONS PRELIMINAIRES 33
4
PRESENTATION DU PAYS
LE PERIMETRE DU SCOT
DU PAYS D’AURAY :
PRESENTATION DU PAYS
RAPPORT DE PRESENTATION
5
La pertinence de ce territoire a été reconnue par un arrêté préfectoral de juillet 2004
délimitant le périmètre du SCOT du Pays d’Auray tel que représenté ci-dessus.
Un Pays qui s’étire sur une vingtaine de kilomètres d’est en ouest, et une
soixantaine du nord au sud.
Un des plus petits Pays de Bretagne de par sa superficie : environ 620 km².
RAPPORT DE PRESENTATION
Un territoire très contrasté entre intérieur des terres et littoral, tant dans son
organisation que dans ses paysages.
Auray - Pluneret
Rivière de Crac’h
PORTEE DU SCOT ET METHODOLOGIE
Un Schéma...
Le SCOT exprime un projet qui définit à moyen terme (15-20 ans) les grandes orienta-
tions et grandes lignes des politiques publiques en matière d’aménagement de l’espace.
La cohérence est l’objectif central du SCOT. Il cherche à harmoniser les politiques sur
un espace donné et à mettre en cohérence les différentes politiques sectorielles qui y
sont menées : cohérence entre répartition des zones d’habitat et réseaux de transport,
entre développement urbain et pérennité des activités agricoles, entre préservation des
espaces naturels et développement touristique, etc...
... Territoriale
Pour parvenir à cette cohérence, l’échelle du SCOT doit être pertinente : ni trop petite,
ni trop grande. On raisonne en termes de « bassin de vie », c’est-à-dire de territoire de
vie de la population, l’espace où elle trouve à la fois emploi et équipements. C’est pour-
quoi le SCOT est pris en charge par un ensemble de communes liées par des intérêts
ou des problématiques communes ou convergentes.
Article L. 121-1
« Les schémas de cohérence territoriale, les plans locaux d’urbanisme et les car-
tes communales déterminent les conditions permettant d’assurer :
Article L. 122-1
4) une évaluation des incidences prévisibles des orientations du schéma sur l’en-
vironnement et un exposé des mesures envisagées pour éviter, réduire ou com-
penser celles-ci ;
5) une explication des choix retenus pour établir le projet d’aménagement et de
développement durable et le document d’orientations générales ;
6) un résumé non technique des éléments précédents.
Article L. 122-4
PROCESSUS D’ELABORATION
L’élaboration du SCOT s’est d’autre part appuyée sur de nombreuses études et diagnos-
tics réalisés à l’échelle du territoire sur des thématiques variées. Programme Local de
l’Habitat (PLH), étude foncière, étude paysagère, charte forestière, diagnostic écono-
mique, touristique, étude sur la caractérisation et la définition de projets de village...
sont autant de démarches qui ont pu nourrir la réflexion et alimenter les débats.
Par ailleurs, des études plus localisées réalisées en partenariat avec les acteurs locaux,
ou encore l’accompagnement des communes dans la réalisation de leurs documents
d’urbanisme ou de leurs projets d’urbanisme (Zones d’Aménagement Concerté notam-
ment) ont permis au Pays de construire progressivement sa vision de l’aménagement
du territoire et ses grands principes.
Fort de cette réflexion, les élus du Pays d’Auray ont souhaité ouvrir largement la con-
certation dans le cadre de l’élaboration du SCOT. Cette notion de concertation est assez
délicate. Loin d’être une phase de simple information de la population, elle revêt plu-
sieurs objectifs complémentaires :
- proposer des orientations nouvelles sur la base d’un diagnostic partagé, avec une vi-
sée pédagogique et de sensibilisation qui ne saurait être absente de la réflexion,
- tester les propositions pour voir si elle trouvent un écho solide parmi les acteurs du
territoire, et les compléter, les ajuster ou y renoncer en fonction des attentes et des
remarques des personnes présentes. Une large représentativité et l’importance de la
participation sont alors les gages nécessaires de la recevabilité des options proposées.
- présenter le document pour s’assurer de son caractère compréhensible et acceptable
pour le public et les acteurs qui assureront ensuite sa mise en oeuvre. Cette phase vise
RAPPORT DE PRESENTATION
aussi à vérifier que les «arbitrages» entre des acteurs aux visées diverses ont été faits
de manière équilibrée.
Cette phase s’est aussi déroulée en deux temps, avec tout d’abord une présentation
du diagnostic et un débat ouvert, puis une série de réunions consacrées aux pistes
de propositions pour le Document d’Orientations Générales (DOG) du SCOT.
13
cédera à une analyse des résultats de l’application du schéma au plus tard à l’ex-
piration d’un délai de 10 ans à compter de la délibération portant approbation du
SCOT. Cette analyse donnera suite à une délibèration sur son maintien en vigueur
ou sur sa mise en révision complète ou partielle.
Par ailleurs, le Syndicat mixte suivra l’application du SCOT dans les documents
14 d’urbanisme locaux. Pour cela, il accompagnera les communes dans la mise en
oeuvre de leur document d’urbanisme et leur apportera conseil dans la mise en
compatibilité de ceux-ci avec le SCOT.
SYNTHESE DU DIAGNOSTIC ET DE L’ETAT
INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
Celui-ci doit désormais trouver une nouvelle voie pour garantir une croissance équi-
librée et durable du territoire, et, une gestion rationnelle et concertée de l’espace.
Tel est le défi de ce SCOT : assurer un développement durable du territoire, alliant la
recherche de l’efficacité économique, de l’équité sociale et du respect de l’environne-
ment. Les enjeux sont en effet multiples et interdépendants les uns des autres.
RAPPORT DE PRESENTATION
15
Points clés :
- Un périmètre « Pays » cohérent, correspondant à une structuration administrative
historique (limites de 5 cantons, périmètres DDASS, DDE, CCI…), et à des réalités
de fonctionnement propres, qui en font un bassin de vie pertinent et reconnu (SCOT,
PLH, Pays touristique...).
- Un espace – pivot majeur entre les 2 grands pôles urbains du Morbihan, inscrit dans
une aire d’activités et de déplacements quotidiens allant de Quimper à Vannes.
- Un territoire de petite taille (620 km², 9% de la superficie du Morbihan), inséré dans
des limites géographiques fortes, et composé de 28 communes.
- Une longue pratique de coopération de niveau Pays (1er contrat de Pays avec l’Etat
en 1978), mais une intercommunalité partielle (4 communes « isolées »), récente et
éclatée en 5 Communautés de communes (CC).
- Auray : une porte d’entrée et un pôle d’échanges pour l’ensemble du Pays, situé à
15 mn de Vannes et 30 mn de Lorient.
Enjeux :
- Structurer et renforcer la cohésion du territoire.
- Conforter la place du Pays d’Auray dans le Morbihan et dans la Bretagne.
Points clés :
- Un fort développement urbain depuis les années 60, mais peu encadré et organisé,
notamment au travers des documents d’urbanisme. Un passage nécessaire et difficile
d’une stratégie d’accueil et de recherche de population à une stratégie de gestion du
RAPPORT DE PRESENTATION
développement.
- Une consommation foncière toujours plus importante (près de 180 ha par an) et un
développement qui se traduit par un étalement urbain autour des bourgs et villages
et par un mitage des paysages et de l’espace agricole.
- Une urbanisation qui ne cesse de progresser et touche de plus en plus les commu-
nes nord du territoire.
- Une perte progressive de lisibilité de l’espace et une destructuration de l’organisa-
tion urbaine du Pays, coûteuse en équipements et services, et génératrice de dépla-
cements.
- L’agglomération d’Auray, située à l’intersection de nombreuses infrastructures de
transport, joue un rôle de centralité sur le Pays, relayé par un certain nombre de pô-
16
les secondaires (chefs-lieux de canton).
- Une spécialisation progressive de l’espace entre zones d’habitat, d’emploi, de con-
sommation.
SYNTHESE DU DIAGNOSTIC ET DE L’ETAT
INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
Enjeux :
- Conforter l’agglomération d’Auray pour renforcer le poids du Pays en Bretagne,
structurer le maillage urbain et diffuser les activités et services sur le territoire.
DÉMOGRAPHIE ET HABITAT
Démographie
Points clés :
- Un territoire attractif et une croissance démographique qui s’accélère : plus de
82000 habitants en 2007, soit une hausse de 13 % entre 1999 et 2007.
- Une croissance démographique portée par les migrations (solde migratoire parmi
les plus forts de la région : +0,65 %) et un solde naturel qui redevient positif à partir
de 2000.
- Une croissance inégale sur le territoire : un certain déclin du secteur de Belz-Etel et
une croissance plus marquée sur les espaces rétro-littoraux depuis 1999.
- Une population vieillissante (+ 16,7% de plus de 60 ans en dix ans), notamment
sur le littoral, et plus âgée que dans les autres pays bretons : arrivée massive de
personnes âgées et exode régulier des plus jeunes.
- 60% de la population du Pays vit dans des espaces à dominante rurale, mais les zo-
nes les plus densément peuplées se situent sur le littoral et dans la proche périphérie
alréenne.
- Une population plus aisée à l’est et sur le littoral et un poids important des pensions
et retraites dans les revenus du Pays.
RAPPORT DE PRESENTATION
Enjeux :
- Rééquilibrer la structure de la population du territoire en favorisant l’installation de
populations permanentes.
- Favoriser la mixité sociale sur l’ensemble du territoire et assurer la diversité de la
population.
- Atténuer les déséquilibres sociaux-spatiaux en diffusant la croissance sur l’ensem-
ble du territoire. Renforcer l’attractivité des pôles connaissant un certain déclin.
- Adapter l’offre d’équipements et services aux évolutions de population.
17
Enjeux :
- Diversifier l’offre de logements pour permettre le parcours résidentiel de chacun
et développer une offre pour les populations spécifiques (saisonniers, jeunes tra-
vailleurs, personnes âgées ou à mobilité réduite...).
- Développer le logement social sur tout le territoire pour favoriser le maintien de
populations permanentes, l’accueil de jeunes actifs et répondre à l’importance de la
demande.
- Développer des politiques publiques foncières permettant de rééquilibrer l’offre de
logements et de limiter les coûts du foncier.
RAPPORT DE PRESENTATION
Transports et déplacements
Points clés :
- Une bonne desserte du territoire par un réseau routier dense et 2 axes structurants
: l’A 82 (avec de forts trafics vers Vannes : 40 à 50 000 véhicules/jours en 2006), et
la RD 768.
- Une augmentation des déplacements pendulaires tant vers l’extérieur (Vannes- Lo-
18 rient) qu’à l’intérieur du Pays : 39 % des actifs travaillent en dehors du territoire.
SYNTHESE DU DIAGNOSTIC ET DE L’ETAT
INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
Enjeux :
- Limiter le développement des migrations domicile-travail, en favorisant la mixité
urbaine et en rapprochant zones d’emploi et de zones de vie.
- Développer un réseau de transport en commun cohérent et efficace, s’appuyant
sur un maillage urbain densifié, et contribuant à structurer le développement urbain
du Pays.
- Favoriser les modes de déplacements doux (vélo-marche), en particulier pour les
mobilités de proximité, et développer l’intermodalité pour offrir des alternatives
crédibles à la voiture.
Points clés :
- Des équipements scolaires répondant bien à la demande (20 établissements dans
l’enseignement secondaire), mais un déficit d’équipements de formation et un man-
que de liens avec les activités économiques du territoire.
- Une offre en équipements de santé de bon niveau, mais concurrencée par les pôles
voisins de Lorient et Vannes.
- Une prise de conscience du déficit d’équipements et de services pour les personnes
âgées : un développement des structures d’accueil et une réflexion sur les services
d’aide et de maintien à domicile.
RAPPORT DE PRESENTATION
- Un développement des équipements pour la Petite Enfance pour répondre au déficit
actuel et faciliter l’accueil de populations permanentes.
- Un tissu associatif dense et dynamique en matière culturelle et sportive, qui s’ap-
puite sur de nombreux équipements notamment dans la partie sud du Pays. Des
besoins émergeants en matière d’équipements sportifs.
Enjeux :
- Favoriser le maintien d’une population permanente par une offre de services et
d’équipements diversifiée, notamment en matière d’accueil de la petite-enfance
- Développer les structures d’accueil et d’aide aux personnes âgées en perspective
des besoins à venir.
19
- Engager une réflexion sur les besoins en matière d’équipements et services, et
réfléchir à leur localisation sur le territoire et à leur nécessaire mutualisation.
Points clés :
- Une économie majoritairement « résidentielle » : tournée vers les services, le com-
merce et la construction (51 % des emplois, 10 points de plus qu’en Bretagne).
- Une activité touristique très importante, pilier de l’économie (18 % de l’emploi
salarié, 180 000 lits), qui induit une forte saisonnalité et une certaine précarité de
l’emploi.
- Un dynamisme économique (taux important de création d’entreprise : 14,7 %,
solde positif de transferts d’établissement), mais une attractivité qui n’enraye pas la
hausse des migrations domicile-travail.
- Un chômage structurel persistant, mais une nette baisse du nombre de demandeurs
d’emplois depuis 2003. Une population active marquée par l’importance des plus de
40 ans et l’exode important des 20-39 ans.
- Un tissu industriel peu développé, dominé par l’agro-alimentaire, mais qui se con-
solide avec le développement et la spécialisation des zones d’activités.
- Une baisse constante du poids des activités primaires sous les effets conjugués de
la déprise agricole (44 % d’exploitations en moins entre 1988 et 2000), de l’urbani-
sation (baisse de la SAU, développement des friches) et d’un certain déclin du secteur
de la pêche.
- Un tissu très dense de PME, notamment dans le secteur de l’artisanat, et un poids
croissant du secteur nautique.
- La partie nord du territoire (nord de l’A82) devient le principal pôle de développe-
ment et d’activités du Pays.
- Une multitude de zones d’activités dont la plupart ne sont pas attractives.
Enjeux :
- Développer l’emploi permanent, en particulier sur les îles et le littoral, pour affir-
mer le Pays d’Auray comme lieu de vie et de travail.
- Développer et diversifier les activités économiques pour améliorer la situation de
l’emploi sur le Pays et déconnecter la croissance économique de la consommation
RAPPORT DE PRESENTATION
20
SYNTHESE DU DIAGNOSTIC ET DE L’ETAT
INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
Points clés :
Enjeux :
- Structurer le développement autour d’une armature urbaine forte pour limiter les
effets négatifs du mitage et préserver les espaces naturels.
- Maîtriser les pressions diverses pesant sur les écosystèmes et les espaces naturels
(qu’elles soient touristiques, liées au développement urbain, à la gestion des pollu-
RAPPORT DE PRESENTATION
tions...).
- Veiller à l’utilisation économe et valorisante des ressources naturelles.
- Inscrire les projets de développement et les projets de territoire dans des démar-
ches de développement durable.
- Préserver et mettre en valeur le patrimoine : naturel, culturel, architectural...
- Sensibiliser, informer, et favoriser l’accès à la nature.
- Assurer la qualité et la diversité des paysages, notamment en veillant à l’équilibre
entre les grands types d’espace.
21
Article L. 122-1
Ils doivent également être compatibles avec les orientations fondamentales d’une
gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quan-
tité des eaux définis par les schémas directeurs d’aménagement et de gestion des
eaux (SDAGE) en application de l’article L. 212-1 du Code de l’Environnement, ainsi
qu’avec les objectifs de protection définis par les schémas d’aménagement et de ges-
tion des eaux (SAGE) en application de l’article L. 212-3 du même code.
Le Parc Naturel Régional (PNR) du Golfe du Morbihan est aujourd’hui en cours d’éla-
boration: le SCOT anticipe sur l’adoption de la Charte, qui a déjà fait l’objet d’un avis
RAPPORT DE PRESENTATION
La Loi du 8 janvier 1993 sur la protection et la mise en valeur des paysages précise
le rôle des parcs naturels régionaux et l’importance de leur charte.
L’ensemble des orientations du SCOT va dans le sens de ce qui est évoqué dans le
corps de la Charte du Parc, même si celle-ci n’est pas encore validée et peut encore
évoluer. Le SCOT devra si nécessaire être rendu compatible avec cette charte dans
les 3 ans qui suivront son approbation.
Il précise toutefois la nécessité de coordonner les actions sur le territoire pour éviter
toute redondance, certains outils étant évoqués dans les deux documents. Le Pays
pourra donc utilement s’appuyer sur les travaux menés dans le cadre du SIAGM, ou
établir des partenariats qui permettront une synergie des actions et autant d’écono-
mie de moyens.
RAPPORT DE PRESENTATION
Compatibilité avec le SDAGE et le SAGE Blavet
La directive cadre sur l’eau du 23 octobre 2000 adoptée par le Conseil et par le Par-
lement européen définit un cadre par grand bassin hydrographique pour la gestion
et la protection des eaux intérieures (superficielles ou souterraines), des eaux de
transition et des eaux côtières. Elle fixe un objectif ambitieux de résultat : le bon état
écologique et chimique des eaux à l’horizon 2015.
Le Pays appartient en totalité au SDAGE Loire Bretagne. Une partie de son périmètre
est couverte par le SAGE Blavet. Le SCOT, à travers les mesures évoquées dans le
DOG est compatible avec les orientations générales du SDAGE Bretagne, d’une part,
et avec les orientations plus précises du SAGE Blavet, d’autre part.
La charte du territoire, élaborée en 2000 a été définie à l’horizon 2015. Elle détermi-
ne trois grands objectifs de développement et une volonté d’anticiper les évolutions,
par la réalisation d’un programme prospectif de développement et la mise en place
d’outils d’observation du changement et d’outils financiers innovants.
Les communes littorales du Pays (au nombre de 23) sont soumises à l’application de
la loi « Littoral» du 3 janvier 1986.
Le SCOT s’est appuyé sur ce document (sans valeur juridique) pour mettre en oeuvre
certains principes de la loi Littoral. Le DOG reprend et détaille les différentes obliga-
tions issues de cette loi, à savoir : RAPPORT DE PRESENTATION
- l’interdiction d’urbaniser dans les espaces concernés par une coupure d’urbanisa-
tion,
- le classement en zone Nds des espaces littoraux remarquables,
- la délimitation des espaces proches du rivage avec un principe d’extension limitée
de l’urbanisation dans ces secteurs. La délimitation proposée dans le SCOT n’est
toutefois qu’indicative, car la définition précise relève de nombreux paramètres plus
locaux.
- la définition de la capacité d’accueil
- ...
25
Les orientations définies dans le cadre du SCOT entrent parfaitement dans le cadre
des préconisations définies par le SMVM, notamment en ce qui concerne les règles
d’urbanisation et les mesures d’insertion paysagère des constructions.
26
COMPATIBILITE ET JUSTIFICATION
DES CHOIX
Dans ce chapitre, seuls sont repris les principaux éléments explicatifs des orientations proposées par
le SCOT. En effet pour permettre à chacun de comprendre le positionnement du SCOT, un chapeau
introductif a été ajouté dans chacune des rubriques du Document d’Orientations Générales et vient
justifier les éléments ayant conduits au choix des orientations développées.
Le Pays d’Auray connaît une croissance rapide et importante de sa population qui RAPPORT DE PRESENTATION
s’accentue encore ces dernières années. Loin de remettre en cause cette dynami-
que de croissance, le Pays fait le choix de poursuivre ce rythme, pour assurer défi-
nitivement au territoire et à l’agglomération d’Auray un poids suffisant permettant
d’affirmer leur place entre les agglomérations de Vannes et Lorient, et de rayonner à
l’échelle départementale et régionale.
Cette croissance est aussi l’occasion de rééquilibrer le territoire sans bouleverser les
fonctionnements actuels pour permettre aux jeunes actifs de se loger : rééquilibrer
la population à l’échelle du territoire, dans sa localisation comme dans ces compo-
santes, rééquilibrer les emplois.
27
- il envisage une réflexion collective sur le long terme, pour préserver les possi-
bilités de développement actuelles mais aussi futures, et renforcer les solidari-
tés et la cohésion du territoire ;
- il anticipe sur les défis environnementaux liés à l’évolution du climat, à la ges-
tion des ressources, à la préservation de la biodiversité ;
- il contribue à l’amélioration du cadre de vie (préservation des paysages, ré-
RAPPORT DE PRESENTATION
29
A une logique de ségrégation spatiale à l’échelle du Pays, où les populations les plus
aisées résident sur la côte tandis que les jeunes ménages sont contraints de s’ins-
taller au nord du territoire, doit se substituer une logique où chaque commune doit
pouvoir offrir une diversité de types de logements.
Les logements sociaux ne doivent plus non plus être concentrés sur les seuls pôles
urbains importants d’Auray et Quiberon, mais se répartir de manière plus harmonieu-
se sur l’ensemble des communes. Une proportion de logements sociaux publics aidés
est pour cela imposée dans le SCOT quelle que soit la localisation de l’opération.
Un équilibre saisonnier :
Ces recherches d’équilibre sont à prendre en compte par toutes les communes, qui
doivent avoir une action complémentaire et solidaire.
Le Pays s’est développé jusqu’ici selon une logique de dispersion de l’habitat, engen-
drant des déplacements nombreux, effectués pour l’essentiel en voiture. La structu-
ration d’un réseau de villes hiérarchisées s’appuyant sur les pôles existants et reliées
par des transports en commun s’avère nécessaire pour enrayer ce fonctionnement.
- l’articulation des zones d’activités à ce réseau de ville, en relation avec un réseau RAPPORT DE PRESENTATION
de transport en commun à structurer. Le développement de zones spécifiques per-
mettant d’accueillir en particulier des activités incompatibles avec l’habitat est né-
cessaire au développement économique du Pays d’Auray. Ces zones doivent s’inscrire
en complémentarité du renforcement des pôles urbains.
Situées pour la plupart aux abords des grandes infrastructures de transport dont
elles ont besoin, elles doivent cependant pouvoir être desservies par les axes de
transport collectifs.
La vie économique du Pays est partiellement aujourd’hui dépendante des pôles voi-
sins de Vannes et de Lorient, et largement marquée par les activités touristiques et
l’économie résidentielle. Ces éléments expliquent la multiplication des migrations
journalières, génératrices de nombreux déplacements, et une certaine précarité de
l’emploi.
De nouvelles filières doivent aussi émerger, pour orienter les nouvelles activités vers
des objectifs de développement durable (filière bois et filière énergétique par exem-
ple). En termes touristiques, le Pays doit aussi s’efforcer de ne plus dépendre du seul
tourisme balnéaire : la présence de nombreux éléments de patrimoine reconnus doit
permettre le développement d’un tourisme culturel dont les retombées profiteraient
au territoire une plus grande partie de l’année.
- Conforter les zones d’activités existantes. Ces zones doivent toutefois être
commercialisées dans un souci d’économie d’espace, de limitation des nuisances par
rapport aux zones d’habitat et de limitation des impacts sur l’environnement.
- Développer une offre de locaux d’activité dans les pôles urbains pour favo-
riser la mixité urbaine par l’installation d’activités compatibles avec l’habitat dans les
zones urbaines. il s’agit par là même de redynamiser les villes et d’éviter qu’elles ne
prennent un caractère purement résidentiel.
OBSERVATIONS PRELIMINAIRES A
L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
3° Analyse l’état initial de l’environnement et les perspectives de son évolution en
exposant, notamment, les caractéristiques des zones susceptibles d’être touchées de
manière notable par la mise en oeuvre du schéma ;
6° Présente les mesures envisagées pour éviter, réduire et, si possible, compenser
s’il y a lieu, les conséquences dommageables de la mise en oeuvre du schéma sur
l’environnement et rappelle que le schéma fera l’objet d’une analyse des résultats
de son application, notamment en ce qui concerne l’environnement, au plus tard à
l’expiration d’un délai de dix ans à compter de son approbation ». RAPPORT DE PRESENTATION
ASPECTS MÉTHODOLOGIQUES
précises. C’est en effet aux plans locaux d’urbanisme qu’il incombe de localiser les
aménagements, dans le respect des orientations fixées par le SCOT (l’article L. 122-2
du Code de l’urbanisme institue un rapport de compatibilité entre PLU et SCOT).
Dans ce cadre, il n’est pas possible de savoir à priori quels seront les espaces con-
cernés par les grands aménagements, ce qui n’autorise pas une évaluation envi-
ronnementale, par secteur géographique, comparable aux études d’impacts. Il est
toutefois possible de déterminer les espaces qui demeureront à l’écart de tout amé-
nagement important, puisque le SCOT définit des objectifs et des prescriptions précis
en matière de protection des ensembles naturels et des liaisons naturelles.
Il en résulte donc que l’étude des « zones susceptibles d’être touchées de manière
34
notable par la mise en oeuvre du schéma » n’est pas possible autrement que sous
une forme très générale.
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
2. Les dispositions du SCOT sont de natures diverses, et donc d’une portée varia-
ble. On y trouve en effet, parfois imbriquées :
- des prescriptions, qui constituent pour partie l’apport propre du SCOT au droit
de l’urbanisme à l’échelle du territoire, et pour partie le rappel de règles instituées
par des politiques nationales (lois et décrets) ou locales (programme local de l’habi-
tat...)
- des préconisations, qui ont une portée plus limitée que les précédentes.
Par ailleurs, le SCOT dans son ensemble a aussi une fonction pédagogique impor-
tante, puisqu’il s’agit à la fois de promouvoir une vision commune du territoire, une
nouvelle culture de l’urbanisme et une ouverture à l’innovation dans les domaines
relevant du développement durable.
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
L’évaluation environnementale privilégie les prescriptions qui sont contenues dans
le document d’orientations générales, mais prend aussi en compte les autres dis-
positions du SCOT, y compris les objectifs fixés par le projet d’aménagement et de
développement durable.
3. Des indicateurs sont proposés, dans la mesure du possible, pour permettre l’éva-
luation environnementale de la mise en oeuvre du SCOT dans le temps.
RAPPORT DE PRESENTATION
35
Le cadre physique du Pays d’Auray (géologie, climat, hydrographie) n’évolue que très
lentement d’une manière générale, sauf bouleversements ponctuels liés à des grands
travaux ou carrières. Sur le continent, il ne semble pas que de grands travaux soient
susceptibles de modifier prochainement des caractéristiques locales du relief. L’éven-
tualité d’une déviation de l’A82 au nord d’Auray peut toutefois avoir de fortes inci-
dences. Par ailleurs il a été noté le fort impact paysager lors de la phase de travaux
de la zone d’activités de Mané-Craping à Landévant ; celle-ci se situe en position de
versant, dominant la A80 et avec un « effet vitrine ».
Le trait de côte a connu dans la période historique des mouvements naturels de sé-
diments qui ont pu localement modifier les rapports entre les terres et la mer. D’an-
ciens marais salants se retrouvent aujourd’hui isolés de la côte (Carnac) suite aux
aménagements de la station. Depuis la fin des années 1970, peu de bouleversements
sont maintenant à attendre dans les zones côtières, du fait de la mise en place de
politiques de protection. Des remblaiement comme à Etel au niveau du terrain de
football ne devraient plus se produire. Aujourd’hui, des projets d’extraction de sables
et graviers au large d’Erdeven posent question. Des études de faisabilité sont en
cours. On rappellera que les besoins de consommation (5.5 à 6 millions de tonnes)
tous matériaux confondus sont supérieurs pour le département à la production (5.1
millions de tonnes) dont la consommation moyenne par habitant est de 8,9 tonnes,
donc bien supérieure à la moyenne nationale qui est de 7 t.
Comme sur tout le littoral breton, les principales évolutions susceptibles de concer-
ner le milieu physique dans les années à venir pourraient en fait être surtout liées
RAPPORT DE PRESENTATION
36
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
tout comme les dispositions en faveur du réseau hydrographique et des zones humi-
des.
La prise en compte du respect du relief est particulièrement bien venue, surtout dans
un territoire au modelé modeste.
Même s’il est étranger aux orientations du SCOT, le projet de déviation de l’A82 au
nord d’Auray serait également susceptible de modifier notablement la topographie
locale sur tout son linéaire.
4. Propositions d’indicateurs
Suivi de l’évolution quinquennale des postes CORINE Land Cover : territoires artifi- RAPPORT DE PRESENTATION
cialisés (1.1., 1.2, mines, décharges, chantiers (1.3.)
Pour les décennies à venir, les climatologues émettent l’hypothèse d’un accroissement
des pluies hivernales et donc des risques d’inondations, ainsi qu’une forte augmenta-
tion des vagues de chaleur en été et en corollaire des risques accrus d’incendies.
Le SCOT a peu traité le thème du climat dans l’état initial de l’environnement et il n’a
pas non plus signalé d’enjeux à ce sujet. Toutefois, celui-ci est pris en compte dans
certains objectifs et présent au travers de certaines recommandations.
- Les Zones d’Aménagement Concerté doivent avoir des objectifs de préservation des
ressources naturelles et de performance énergétique.
- Les boisements importants doivent être protégés par les PLU, notamment pour ga-
rantir le maintien de la ressource en bois en vue du développement d’une filière bois
ou bois-énergie sur le Pays.
Il est également prescrit d’ engager sur les énergies renouvelables une réflexion
intercommunale à mettre en cohérence à l’échelle du Pays. Elle mettra notamment
en évidence les zones propices au développement de l’éolien, des énergies marines
(énergie hydrolienne, maréethermique, osmotique, des vagues, marémotrice...) et
de la micro-hydraulique (moulins à marée et de rivières...). Elle pourra se traduire
par la réalisation de schémas locaux de développement (schéma éolien par exem-
ple), en lien avec les Pays voisins.
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
Enfin, le SCOT recommande aux communes de réfléchir aux mesures à mettre en
oeuvre pour protéger les biens et les personnes dans les zones basses du territoire
ou dans les zones à risque connu.
L’ensemble des orientations ci-dessus est susceptible d’avoir des répercussions fa-
vorables sur le climat. On pourrait par ailleurs attendre des bénéfices de la part
d’opérations d’aménagement urbain ou de sites d’activités intégrant des notions de
confort climatique par le traitement de la végétation ou de l’eau. C’est un domaine
dans lequel un savoir-faire reste à développer localement.
Le SCOT contient diverses mesures allant dans le sens d’une limitation des rejets
de gaz à effet de serre (promotion de modes de déplacement non polluants et d’une
forme urbaine plus compacte, invitation à développer des sources d’énergie renou-
velables, etc). 39
- Relevés des stations météo locales : Auray, Carnac, Bangor, Quiberon, Camors et
Landévant (site : http://climatheque.meteo.fr/) sur les paramètres suivants : préci-
pitations, températures, ensoleillement, vent… (si disponibles). Toutefois, l’analyse
de ces données doit reposer sur des séries suffisamment longues pour pouvoir dé-
gager des informations exploitables, lesquelles refléteront davantage des tendances
générales que l’efficacité du SCOT en matière énergétique.
- « Bilan carbone » du territoire ou de certaines collectivités au sein de celui-ci.
Les cours d’eau ont été modifiés dans le passé par l’aménagement et le fonctionne-
ment de nombreux moulins, qui ont nécessité l’aménagement de barrages et de dé-
rivations. Dans un passé plus récent, on a assisté à la multiplication des plans d’eau
d’agrément ainsi que des busages liés à des aménagements routiers. L’augmentation
des surfaces étanches dans les bassins versants a contribué à la perturbation du
régime naturel des cours d’eau. Actuellement, les dispositions de la loi sur l’Eau sem-
blent relativement respectées, tandis que les PLU offrent de nouveaux moyens pour
limiter l’imperméabilisation des sols et mieux gérer les eaux pluviales. On peut donc
espérer une stabilisation de l’état physique des cours d’eau, voire même des actions
de reconquête à l’image du programme de restauration et d’entretien mené depuis
2004 sur l’Evel.
Par ailleurs, en classant les liaisons naturelles dans les plans locaux d’urbanisme et
en proscrivant les coupures de ces liaisons par l’urbanisation, le SCOT fixe un objectif
qui renforce la protection des cours d’eau.
RAPPORT DE PRESENTATION
Sur le plan de la protection physique des cours d’eau, le SCOT reprend une mesure
phare du SAGE Blavet, qui consiste à imposer aux communes de réaliser un inven-
taire des zones humides et des cours d’eau sur leur territoire lors de l’élaboration de
leur PLU.
40
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
Par ailleurs, il impose des règles visant à assurer leur protection dans leur règlement
d’urbanisme :
- « Classer les zones humides, les cours d’eau et les boisements associés en zones
naturelles, notamment dans les secteurs proches de l’urbanisation ;
- Interdire la transformation de leur état initial et tout aménagement dans ces zones,
sauf pour des projets dont l’intérêt général serait démontré et sous réserve de la
mise en œuvre de mesures compensatoires ; »
Au delà du classement de ces écosystèmes dans les PLU, le SCOT apporte des pres-
criptions complémentaires :
« La continuité du réseau hydrographique et l’interconnexion des zones humides
depuis les sources jusqu’à l’embouchure des cours d’eau est à rechercher. Les opéra-
tions d’aménagement et d’extension urbaine ne devront pas avoir pour conséquence
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
l’isolement ou l’enserrement des zones humides. Pour les sites ne présentant pas
d’enjeux directs liés à la lutte contre les inondations, le cheminement naturel des
cours d’eau doit être conservé ainsi que l’état naturel des rives et berges. »
Par ailleurs, l’ensemble des prescriptions qui visent à limiter et réguler le débit des
eaux de ruissellement des nouvelles opérations d’urbanisme (cf chapitre Va « Inci-
dences sur les risques naturels : le risque d’inondation ») permettront de ne pas alté-
rer le régime hydraulique des cours d’eau par rapport à l’état actuel. En effet, sans la
mise en place de mesures compensatoires imposées par le SCOT, le développement
de l’urbanisation induirait une augmentation artificielle des débits des cours d’eau ;
les plus fortes crues dégraderaient davantage les caractéristiques physiques et biolo-
giques des cours d’eau (lit, berges, végétation, zones de frayère…).
Enfin, l’ensemble des mesures ayant pour objectif de poursuivre l’amélioration des
systèmes d’assainissement, d’améliorer la gestion des eaux pluviales et de garantir la
sécurité de l’alimentation en eau potable (ces thèmes sont étudiés plus précisément
dans la suite du document) vont dans le sens d’une préservation de la qualité des
cours d’eau.
Les dispositions du SCOT ne paraissent pas susceptibles d’avoir des incidences néga-
tives sur les caractéristiques physiques de l’hydrosphère. On mentionnera toutefois la
préconisation d’autoriser dans les zones humides la réalisation de « projets dont l’in-
térêt général serait démontré ». La notion d’intérêt général ne paraît pas suffisante
pour éviter certaines dérives, il faudrait surtout pouvoir démontrer que le projet en
question ne peut pas être réalisé ailleurs ou selon d’autres modalités.
Dans le cas de « projets dont l’intérêt général serait démontré », que le SCOT con-
sidère comme potentiellement recevables dans les zones humides, des efforts par- 41
4. Propositions d’indicateurs
La question des perspectives d’évolution des espaces naturels est complexe. Les
évolutions peuvent être liées à des facteurs locaux aussi bien qu’extérieurs au terri-
toire, leur évaluation pose des problèmes d’échelle selon que l’on se place à celle d’un
quartier ou de l’aire du SCOT. Des évolutions négatives dans certains secteurs peu-
vent aussi être contrebalancées par des évolutions positives ailleurs, ce qui suggère
l’intérêt d’appréciations globales en plus des approches par thèmes ou par secteur
géographique. Enfin, le facteur « temps » doit être pris en compte : ainsi, l’arasement
d’un talus constitue un bouleversement immédiat, tandis que le retour spontané
de la chênaie sur les bois de pins maritimes, fréquemment observable dans le Pays
d’Auray, est un processus lent.
S’il existe aujourd’hui des données suffisamment précises sur la répartition des mi-
lieux naturels à travers le territoire d’étude (carte « CORINE » de l’occupation du
RAPPORT DE PRESENTATION
brements des années 1960-70, semble arrivée à son terme et le contour des princi-
paux ensembles naturels est aujourd’hui stabilisé, notamment grâce à l’existence de
dispositifs de protection. Au sud de la A82, la part des espaces naturels apparaît plus
importante, en raison de la forte représentation des landes et friches, et l’imbrication
entre nature et espace cultivé est restée forte, du fait de la médiocre qualité des ter-
res et de l’absence de remembrement dans certaines communes. Dans ce territoire,
l’avenir des bois de pins maritimes devient une grande interrogation.
Pour les années à venir, le principal problème ne serait pas tant de protéger les
espaces naturels contre les emprises de l’urbanisation, que de leur éviter la déshé-
rence et de les gérer de manière à préserver leur diversité biologique, si possible
y réintroduisant des modes de valorisation économique. En outre, la césure entre
espaces naturels et espaces « agro-industriels » n’est pas satisfaisante au plan envi-
ronnemental, et il pourrait être intéressant de ramener de la nature sur les plateaux
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
agricoles sous la forme de haies bocagères, de pratiques agricoles moins soutenues,
de prairies, etc.
Les milieux maritimes posent des problèmes spécifiques et peut-être plus préoccu-
pants : déséquilibres biologiques liés à l’eutrophisation des eaux côtières, prolifé-
ration ou disparition de certaines espèces d’algues, réduction des biotopes par les
aménagements littoraux, surexploitation de certaines ressources, etc. La tendance
à l’amélioration de la qualité des eaux continentales devrait commencer à se faire
sentir sur le littoral dans les années qui viennent, mais le réchauffement climatique
pourrait poser à son tour de nouveaux problèmes en modifiant les conditions de vie
des organismes marins dans les eaux côtières. Les eaux du Mor-Braz paraissent par-
ticulièrement exposées à de tels dysfonctionnements.
2. Protection du littoral
Le SCOT demande une protection durable des espaces proches du rivage, dans les-
quels se trouvent des milieux naturels remarquables et fragiles.
randonnée devra être réglementée. Enfin, les communes peuvent proposer des péri-
mètres d’acquisition sur l’ensemble des espaces naturels présentant un fort enjeu de
biodiversité, tels que les habitats présents dans les espaces du réseau Natura 2000,
les espaces naturels remarquables du littoral…
Ces mesures pourront s’étendre sur des espaces intérieurs d’intérêt écologique moin-
dre mais essentiels pour offrir à terme une plus grande offre de sites attractifs pour
la population. Elles permettront notamment de diminuer la pression de fréquentation
sur les espaces sensibles du littoral. Les acquisitions sont à renforcer pour disposer
d’une maîtrise foncière sur des ensembles cohérents.
44
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
8. Milieu marin
Le milieu marin n’est pas traité en tant que tel par les documents du SCOT. Ce sujet
est toutefois abordé indirectement au travers des activités aquacoles et liées à la
pêche. Ainsi, le DOG demande aux communes de prévoir des aires de carénage pro-
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
pres pour les navires professionnels, afin d’améliorer la qualité des eaux. Il demande
aussi de rechercher des sites pour le développement d’ «activités de pisciculture non
polluantes», que le règlement des PLU ne devra pas pénaliser, et de reconquérir la
qualité des eaux conchylicoles.
En ce qui concerne la circulation des véhicules à moteur dans les espaces naturels,
elle est régie par la circulaire du 6 septembre 2005 qui se réfère elle-même à plu-
sieurs textes antérieurs.
demander à ces collectivités de créer des zones de préemption, d’étendre celles qui
existent déjà, d’y acquérir certains terrains ; elles peuvent aussi se substituer à ces
collectivités dans l’hypothèse où elles n’exerceraient pas leur droit de préemption. Il
serait surtout souhaitable que le Conseil Général étende le périmètre de perception
de la taxe départementale des espaces naturels sensibles (TDENS) à l’ensemble du
département, et que la politique des zones de préemption soit mise à jour pour être
étendue à des espaces intérieurs et à de nouveaux objets de protection.
Protection du bocage
Le SCOT demande aux communes d’identifier et de préserver leur maillage boca-
ger et d’utiliser leur PLU à cette fin, en choisissant le moyen le mieux adapté. Cette
solution est préférable à la protection de type « espace boisé classé » qui avait été
évoquée dans une version antérieur du DOG.
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
Gestion des friches
Les dispositions antérieurement envisagées pour la gestion des friches ont été aban-
données, ce qui va dans un sens favorable à la biodiversité.
Milieu marin
Les dispositions proposées ci-dessus en faveur du milieu marin (aires de carénage, «
reconquête » de la qualité des eaux conchylicoles) ne peuvent qu’avoir des incidences
positives. On peut toutefois s’interroger sur la notion d’ « activités de pisciculture non
polluantes », qui paraît a priori séduisante mais soulève divers problèmes pratiques.
Avant de demander aux PLU de ne pas entraver le développement de telles activités,
il conviendrait de préciser de quoi il s’agit, et plus précisément de démontrer le ca-
ractère « non polluant » de ces nouvelles pratiques.
Les dispositions précitées ne sont pas susceptibles d’avoir une influence négative
sur l’environnement. On mentionnera toutefois la préconisation d’autoriser dans les
zones humides la réalisation de « projets dont l’intérêt général serait démontré ».
La notion d’intérêt général ne paraît pas suffisante pour éviter certaines dérives, il
faudrait surtout pouvoir démontrer que le projet en question ne peut pas être réalisé
ailleurs ou selon d’autres modalités.
RAPPORT DE PRESENTATION
Par ailleurs, compte tenu du fait que l’intérêt écologique des pinèdes et landes boi-
sées du Pays d’Auray demeure relativement mal connu, il convient d’être attentif aux
incidences possibles d’un développement de la « filière bois », susceptible de modifier
la nature de ces milieux.
Les études d’impacts relatives aux zones d’activités définiront les mesures spécifi-
ques à chaque projet.
L’abandon du projet de port à sec à Erdeven fait partie des mesures destinées à éviter
un impact qui s’annonçait défavorable à l’environnement.
4. Propositions d’indicateurs
Le thème est trop vaste pour être traité en quelques lignes dans le présent cadre.
Les changements dans le statut des populations d’espèces sont dus à d’innombrables
causes, dont toutes ne sont pas connues, et qui peuvent être à rechercher à l’exté-
rieur du territoire. A titre d’exemple, à la date de la présente étude, il est beaucoup
question des incidences du réchauffement climatique sur les écosystèmes maritimes
48 et littoraux. Ces incidences sont incontestables et mesurables sur le statut de certai-
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
nes espèces ; pour autant, tous les changements observables (tels que l’explosion
des populations sauvages d’huîtres creuses, ou la raréfaction des peuplements d’al-
gues brunes) ne peuvent pas nécessairement être imputés à ce phénomène. Les mi-
lieux littoraux sont également affectés par la surexploitation de certaines ressources
; ainsi, la pêche à pied telle qu’elle est pratiquée contribue à l’appauvrissement des
estrans.
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
amphibiens, reptiles…). Cette tendance est actuellement freinée et il existe des in-
dices positifs (réimplantation de haies, extension des boisements…). Par ailleurs, la
multiplication des voiries et des zones d’urbanisation compartimente les espaces na-
turels, tandis que la doctrine du « propre » qui prévaut dans la gestion des espaces
verts publics et privés contribue également à la perte de diversité biologique. Les
perspectives pour les années à venir semblent assez médiocres pour la faune et la
flore sauvages, notamment en raison de la pression de l’urbanisation, d’un possible
besoin d’extension des surfaces cultivées et d’un accroissement de la fréquentation
des milieux naturels.
Les principales incidences positives sont liées à l’identification d’un réseau de « liaisons
naturelles » qui bénéficieront de protections contre les coupures par l’urbanisation.
RAPPORT DE PRESENTATION
Ce réseau permettra de maintenir à long terme des couloirs de circulation pour les
espèces sauvages. Toutefois, le SCOT n’aura pas d’incidences sur les pratiques agri-
coles ni sur la gestion du milieu marin.
La dernière version du DOG rappelle à juste titre que les « liaisons naturelles » sont
destinées en premier lieu à la flore et à la faune et qu’elles n’ont pas nécessairement
à être empruntées par des chemins ouverts au public.
Toutes les opérations d’aménagement prévues par le SCOT sont susceptibles d’avoir
des incidences négatives sur la faune et la flore, mais aucune n’est localisée ni défi- 49
nie de façon suffisamment précise pour que ces incidences puissent être mesurées.
Sans objet.
4. Propositions d’indicateurs
Cette multiplication des coupures n’est cependant pas inéluctable. A partir du mo-
ment où l’existence de continuités naturelles est connue, il peut exister des solutions
techniques pour éviter ou limiter des effets de coupure. Ce que l’on sait aujourd’hui
faire pour maintenir la continuité biologique des cours d’eau, on peut l’appliquer dans
d’autres domaines. Il est aussi possible d’imposer la localisation des extensions d’ur-
banisation à l’écart des continuités naturelles, c’est là une mesure qui relève pleine-
ment des compétences d’un SCOT.
demande de «conforter la présence des liaisons naturelles par leur classement dans
les Plans Locaux d’Urbanisme ». Il est à noter que cette notion de liaisons naturelles
anticipe sur celle de « trame verte et bleue »contenue dans la loi dite « Grenelle 1 ».
Selon le D.O.G., les documents d’urbanisme doivent assurer, à long terme, le main-
tien des liaisons naturelles par un zonage approprié, en veillant à la cohérence de ce
zonage avec celui proposé par les communes limitrophes. Pour cela, les communes
devront effectuer lors de l’élaboration de leur PLU, un travail d’identification et d’in-
ventaire de ces liaisons en s’appuyant sur un travail de terrain permettant de préciser
et d’affiner la cartographie des liaisons naturelles annexée au SCOT. Après inscription
au PLU, toute coupure de ces liaisons par l’urbanisation sera proscrite. Toutefois, les
extensions urbaines ou les aménagements d’infrastructures sont possibles dans la
mesure où ils ne portent pas atteinte à l’équilibre des écosystèmes naturels ou si des
mécanismes de compensation pour les écosystèmes endommagés sont envisagés
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
: création de nouveaux espaces naturels, recréation d’écosystème naturels... Les
infrastructures de transports, les réseaux et équipements liés à la gestion de l’eau
et à la production d’énergie renouvelable, y sont autorisés, sous réserve que ces
aménagements ne compromettent pas la continuité des liaisons. Des mesures de
compensation (passage à faune, ouvrages de franchissement pour les modes doux,
rétablissement des continuités hydrologiques...) devront être mises en oeuvre pour
garantir la continuité de ces liaisons s’il n’existe pas de solutions alternatives.
Les incidences favorables du SCOT sur la préservation des continuités d’espaces na-
turels devraient être très importantes, puisqu’il ne sera plus possible d’urbaniser ces
espaces. En outre, le fait d’avoir identifié ces continuités à l’échelle de l’ensemble
du territoire sera un facteur de cohérence entre les différents PLU. Ceux-ci pourront
d’ailleurs compléter le dispositif prévu par le SCOT en greffant sur ces grandes con-
tinuités naturelles des secteurs d’intérêt plus local. Toutefois, l’expérience d’autres
territoires suggère qu’un travail de formation et de sensibilisation des chargés d’étu-
des de PLU est nécessaire pour que ceux-ci soient pleinement à même de « porter »
l’idée des liaisons naturelles tout au long des études, du diagnostic communal jusqu’à
son articulation avec des projets urbains précis.
RAPPORT DE PRESENTATION
Les dispositions du SCOT en faveur des continuités naturelles trouvent leur limite
à l’égard des grands projets d’équipements soumis à déclaration d’utilité publique
(DUP). Dans la mesure où celle-ci prévaut sur les dispositions des documents d’ur-
banisme, il paraît juridiquement difficile d’imposer des principes d’aménagement à
ce type d’opération ; la prise en compte des continuités naturelles relèvera donc en
grande partie de la bonne volonté du maître d’ouvrage et de sa capacité financière
à prévoir des mesures compensatoires à la hauteur des enjeux écologiques et so-
ciaux.
51
Il n’a pas été noté d’incidences négatives du SCOT sur la préservation des espaces
naturels en réseaux cohérents. Toutefois, certains projets de zones d’activités s’ap-
prochent de liaisons naturelles identifiées (à titre d’exemples : Lissaden sur la com-
mune de Pluneret, Kergroix sur la commune de Carnac) et peuvent avoir une inci-
dence négative si leur délimitation et leurs schémas d’aménagement ne prennent pas
suffisamment en compte l’environnement. La question des nuisances périphériques
(au-delà de la seule emprise physique du projet) devra être étudiée avec soin dans
le cadre des études d’impacts, et faire l’objet de mesures compensatoires adaptées
; il peut s’agir notamment de la production de déblais, des rejets d’eaux pluviales et
usées, des vues, des nuisances sonores, de la propagation de déchets à l’extérieur
du site…
4. Propositions d’indicateurs
La carte des liaisons naturelles établie dans le cadre du SCOT peut servir de référence
et permettra de localiser les nouvelles coupures qui apparaîtraient au fil des ans.
RAPPORT DE PRESENTATION
Le territoire du Pays d’Auray est concerné par cinq sites Natura 2000 : la rivière
d’Etel, Belle-Ile en Mer, l’archipel de Houat et Hoëdic, le Golfe du Morbihan, le massif
dunaire de Gâvres à Quiberon.
A ces sites étendus s’ajoute l’église de Crac’h, qui présente un intérêt pour les chi-
roptères.
Les perspectives actuelles d’évolution des sites Natura 2000 du Pays d’Auray pré-
sentent des aspects divergents. Comme la plupart des sites littoraux, ils bénéficient
actuellement de toute une palette de mesures de protection, et dans certains cas de
gestion, d’où il résulte qu’ils sont désormais préservés contre les dégradations « lour-
des » telles que l’urbanisation ou les gros équipements touristiques. Par ailleurs, des
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
travaux de restauration ont été entrepris en divers endroits, et se traduisent par une
nette amélioration de l’état de conservation des milieux naturels. En sens inverse, la
pression de fréquentation est de plus en plus forte et pose des problèmes difficiles
aux gestionnaires. D’autres problèmes, comme les plantes invasives, sont apparus.
Pour les années à venir, les perspectives d’évolution sont relativement encouragean-
tes, à la condition que les budgets publics affectés à la gestion soient à la hauteur des
problèmes liés à la fréquentation des sites, et qu’il existe une volonté politique locale
de diminuer les pressions en reculant les dispositifs d’accès et de stationnement.
Il prévoit également de favoriser la gestion des espaces par une politique foncière
adaptée, en rappelant que les communes peuvent proposer des périmètres d’acqui-
sition sur l’ensemble des espaces naturels présentant un fort enjeu de biodiversité,
tels que les habitats présents dans les espaces du réseau Natura 2000, les espaces
naturels remarquables du littoral…
RAPPORT DE PRESENTATION
3. Les incidences du SCOT
En dehors des dunes d’Erdeven, il n’est pas noté d’incidence négative du SCOT sur
les sites Natura 2000 de la rivière d’Etel, de Belle-Ile, de l’archipel de Houat et Hoëdic
et du golfe du Morbihan.
Sans objet.
4. Propositions d’indicateurs
RAPPORT DE PRESENTATION
Dans les sites Natura 2000, des indicateurs permettent d’évaluer de façon relative-
ment simple l’évolution de l’état de conservation des habitats à partir d’une situation
initiale donnée :
- La cartographie des habitats : elle permet de calculer précisément la superficie cou-
verte par les habitats d’intérêt communautaire, et de connaître son évolution dans le
temps. Tous les sites Natura 2000 en disposeront à terme.
- La cartographie de l’état de conservation des habitats : elle permet aussi de mesu-
rer l’évolution dans le temps, mais repose sur des critères moins fiables que la carte
des habitats.
- L’observatoire photographique : il donne la possibilité d’évaluer « à vue », mais
de façon très précise, l’état des habitats à un moment donné. Chaque mise à jour
54 permet d’analyser les évolutions. Un observatoire photographique constitué de vues
aériennes a été réalisé pour le Grand Site de Gâvres à Quiberon.
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
En 1960, 10% du territoire était urbanisé, en 2004 ce taux était de 15% soit une
augmentation de 50%. Cette pression ne cesse pas et gagne aujourd’hui les com-
munes du Nord du Pays. Cette situation entraîne divers problèmes, particulièrement
pour l’agriculture et la conchyliculture soumises à une forte pression foncière et à
des conflits d’usages. Face à cette situation, le Pays d’Auray doit encadrer avec une
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
grande rigueur ce mouvement.
Pour pouvoir maintenir et développer des activités primaires, il faut adapter et mieux
accompagner l’inéluctable urbanisation des bourgs et des hameaux (PLH,application
de la loi SRU, démarche de densification, maintien d’une agriculture périurbaine…)
Si les pôles d’équilibre « traditionnels » Auray et sa première couronne, Belz/Etel,
Quiberon, Pluvigner peuvent aider à la structuration du maillage urbain, de fortes
tendances de développement de l’urbanisation affectent aujourd’hui l’ensemble des
espaces situés au Sud de la A82. Les conséquences paysagères sont lisibles, par
exemple dans le développement des friches qui découle de deux phénomènes : le
refus de baux par les propriétaires dans la perspective de réaliser une plus-value si le
terrain devient constructible, et l’arrêt d’exploitation de surfaces du fait de l’accrois-
sement des problèmes d’accès.
Pour les années qui viennent, une des grandes questions qui se posent consiste à
savoir si l’agriculture et les espaces semi-naturels doivent indéfiniment demeurer la «
variable d’ajustement » de la croissance urbaine, ou si la préservation d’exploitations
viables et durables constitue une limite incompressible à l’urbanisation, au même
titre que la protection des espaces naturels. Le début des années 2000 marque le
début d’une prise de conscience du problème. A partir du moment où l’on additionne
les espaces naturels à protéger et les espaces agricoles indispensables au maintien
d’exploitations viables, on s’aperçoit qu’il reste dans certaines communes fort peu de
marge de manœuvre pour d’éventuelles extensions d’urbanisation. Or, cette notion RAPPORT DE PRESENTATION
de limites à l’extension urbaine est intellectuellement difficile à admettre après des
décennies de culture de la croissance et de consommation insouciante d’espace. A cet
égard, le SCOT intervient au bon moment pour parachever la prise de conscience et
en tirer toutes les conséquences sous la forme de nouvelles règles d’aménagement
du territoire et d’économie des sols.
Le SCOT vise une répartition équilibrée du territoire, entre espaces naturels, agricoles
et urbains en assurant une urbanisation économe en espace. La structure multipo-
laire de l’agglomération y est envisagée comme propice à un développement conjoint 55
Pour les espaces naturels, l’objectif de préservation passe par une protection des
secteurs à forte valeur écologique ou au paysage remarquable. Pour les espaces agri-
coles et forestiers, l’objectif de pérennité est soutenu par l’idée qu’aujourd’hui, ils ne
peuvent, plus être considérés comme une simple variable d’ajustement au profit des
besoins des d’espaces urbanisés. Enfin, pour les secteurs ouverts à l’urbanisation, le
principe retenu est que l’urbanisation actuelle, qu’elle soit pour l’habitat ou les activi-
tés, doit devenir économe en espace, privilégiant les logiques de densification à celles
d’extension, de réseau à celle d’éclatement.
Il prescrit en outre :
- pour chaque commune, d’établir son projet de développement urbain à partir d’un
état des lieux, d’une analyse prospective de ses besoins et d’une définition de la
capacité d’accueil de la commune avec laquelle il doit être cohérent. Ce projet sera
décliné dans le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) du Plan
Local d’Urbanisme (PLU), et le cas échéant, en orientations d’aménagement précises
(espaces de respiration à maintenir, densités recherchées par site, typologie de loge-
ments, équipements à prévoir...).
- un développement de l’urbanisation devant se faire selon des formes économes en
espace en privilégiant le renouvellement urbain et la densification des secteurs dédiés
à l’urbanisation, y compris pour les zones d’activités.
- des extensions urbaines devant se faire de manière contiguë au tissu urbain exis-
tant.
RAPPORT DE PRESENTATION
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
- Lorsqu’une exploitation agricole a son siège dans un village ou un hameau, la
priorité sera donnée à la préservation de son outil de production dans les pro-
jets de développement ou d’aménagement. D’une façon plus générale, tout projet
d’aménagement susceptible d’avoir un impact sur le milieu agricole devra faire
l’objet d’une étude de ses effets directs et indirects sur l’activité agricole. Dans
tous les cas la surface de la zone d’activités agricoles devra être garantie.
- Dans les îles et sur les communes littorales, le maintien de l’agriculture est à en-
courager pour préserver une qualité d’accueil, des paysages et éviter l’extension
des friches.
57
La gestion de l’urbanisation en zone rurale dans les communes non littorales appa-
raît particulièrement permissive puisqu’il est indiqué que « Tout groupement d’ha-
bitations, dont l’importance, l’organisation ou les caractéristiques géographiques le
justifie, peut faire l’objet d’une extension ». Le SCOT renoue ainsi avec des pratiques
antérieures à la loi Solidarité et renouvellement urbains. Les conditions posées (pas
d’atteinte à un siège d’exploitation agricole, étude d’un projet de village au-delà
d’une extension de « quelques maisons » ne sont pas de nature à empêcher le «
mitage » de l’espace agricole pour des motifs étrangers à l’intérêt général, et qui ré-
sident en réalité dans la satisfaction d’intérêts particuliers liés à la propriété foncière.
Le terme même de « limiter le mitage des espaces naturels et agricoles », semble
manifestement insuffisant au regard des enjeux de consommation d’espace et des
problèmes de partage de l’espace. Le terme proscrire aurait été à la fois plus clair et
plus conforme aussi bien à la lettre qu’à l’esprit des lois en vigueur.
Il s’agit là du principal point faible du SCOT sous l’angle de ses incidences sur l’envi-
ronnement.
Elles sont développées dans l’ensemble des chapitres et participent pour partie au
corpus des incidences positives.
Les impacts des zones d’habitat sur les sols peuvent être réduits dans le cadre d’une
approche urbanistique et architecturale. Cela passe par de nouveaux principes d’im-
plantations (prise en compte du relief), de forme, de structure des bâtiments nou-
veaux. Des démarches pédagogiques doivent accompagner cette révolution des
attitudes. Les impacts des zones d’activités doivent être diminués en évitant une
RAPPORT DE PRESENTATION
atomisation des sites, en réhabilitant les zones d’activités existantes dans une lo-
gique d’économie d’espace, favorisant l’intégration des zones d’activités et du bâti
économique à leur environnement.
4. Propositions d’indicateurs
Les principaux types d’occupation des sols du territoire du SCOT peuvent faire l’objet
de calculs de surfaces à partir d’un travail sur photographies aériennes. Le tableau
simplifié ci-dessous les présente, adaptés au Pays d’Auray. Les catégories correspon-
dent pour la plupart à la nomenclature CORINE Land Cover.
58
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
TERRITOIRES ARTIFICIALISÉS
Zones urbanisées
Tissu urbain continu
Tissu urbain discontinu
Bâti isolé (comme défini dans le SCOT)
Zones industrielles/commerciales/réseaux de transports :
Zones industrielles, tertiaires, ou commerciales
Réseaux routiers, ferroviaires
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
Zones portuaires
Aérodromes
Carrières
Espaces verts artificialisés non agricoles
Territoire agricole
Terres arables
Cultures permanentes (vergers…)
Prairies
Zone agricole hétérogène
Zones ostréicoles (établissements terrestres + parcs)
Forêt
Feuillue et mélangée
Conifères (bois de pins)
Milieux à végétation arbustive et landes
Espaces ouverts sans ou avec peu de végétation :
Dunes, plages RAPPORT DE PRESENTATION
Zones humides intérieures :
Marais, terres basses inondées
Eaux continentales :
- Évolution des ensembles naturels : les ensembles naturels du SCOT sont à mettre
en parallèle avec les espaces naturels à forts enjeux écologiques (voir carte). Les
différences de surface mais aussi de localisation constituent l’apport propre du SCOT
en la matière.
- Évolution des espaces agricoles : les espaces agricoles définis dans les documents
d’urbanisme communaux (type « zones d’activités agricoles ») sont à mettre en pa-
rallèle avec les liaisons naturelles et augmentées des zones agricoles hors liaisons
naturelles. Les différences de surface et de localisation constituent l’apport propre du
SCOT en la matière.
- Évolution des espaces urbains (habitat et activités) : l’évaluation s’établira dans une
comparaison entre les documents d’urbanisme et la carte de synthèse des orienta-
tions du PADD.
L’alimentation en eau potable du Pays d’Auray est tributaire de ses importations depuis
les syndicats voisins : la Vilaine et le Blavet constituent les deux sources d’appoint
du Pays d’Auray. Les variations de la consommation d’eau potable sont très fortes
en raison de l’afflux de touristes en été. Ainsi, bien que le Pays possède des sources
d’approvisionnement telles que le barrage de Tréauray, l’interconnexion des réseaux
d’eau potable avec les syndicats voisins ou encore l’alimentation de Belle-Île, en cas
de besoin par barges, témoignent de la forte sensibilité de l’approvisionnement.
sur l’évolution des consommations d’eau à l’échéance 2010, fait état d’une augmen-
tation des besoins en eau de 37 à 38-39 millions de m3 (soit +2.5 à 5%) entre 2002
et 2010 sur le département. Les hypothèses retenues pour cette évaluation sont,
pour le littoral à fort caractère touristique, une augmentation des besoins en eau à
raison de 6.5%. Pour le reste du département, il est prévu une stabilisation des be-
soins en eau.
Les périmètres de protection des captages d’eau potable, institués par la loi sur l’Eau
du 3 janvier 1992, ont presque tous été mis en place. La qualité de l’eau distribuée
est passable à mauvaise du point de vue des teneurs en nitrates, mais reste dans la
fourchette basse si on se réfère à la qualité moyenne des eaux bretonnes. Les teneurs
60 restent bien en-dessous de la norme de 50 mg/l : entre 25 et 40 mg/l sur l’essentiel
du territoire, voire inférieure à 25 mg/l, à Belle-Île notamment.
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
Dans ce contexte, la fiabilité des interconnexions avec les syndicats d’eau extérieurs
au Pays d’Auray, la protection de la ressource et une politique très volontariste d’éco-
nomies d’eau sont les enjeux de la sécurité de l’approvisionnement sur le territoire,
et ce dans un contexte de croissance de la population et du tourisme.
Sur le plan quantitatif le SCOT s’engage à promouvoir les économies d’eau dans les
nouvelles opérations d’urbanisme. Par ailleurs, au delà des nombreuses prescriptions
visant à protéger la qualité des milieux aquatiques, le SCOT intervient à plusieurs
niveaux afin de préserver la qualité de l’eau brute des captages situés sur le terri-
toire.
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
3. Les incidences du SCOT
En outre, « les communes sont invitées à sensibiliser les particuliers ou les opéra-
teurs privés dans ce type de démarche lors des dépôts de demandes de permis de
construire ou d’aménager. Elles pourront demander à introduire des critères qualita-
tifs en faveur de l’environnement dans les règlements de lotissement. »
Par ailleurs, le SCOT intervient plus précisément sur la protection des captages : «
Des périmètres de protection doivent être mis en œuvre autour de l’ensemble des
points de captage en eau potable et en particulier le captage de Tréauray. A proximité
de zones aquatiques sensibles (plan d’eau, cour d’eau, sites à forte valeur écologi-
que, captage d’eau potable, zone conchylicole, de baignade, zone humide), tout rejet
d’eau pluviale dans le milieu naturel doit faire l’objet d’un traitement adapté, en par-
ticulier lorsque les rejets proviennent d’une zone d’activités. Dans les sites urbanisés
les plus exposés (abords des sites ostréicoles, périmètres éloignés ou rapprochés
de captages d’eau en particulier), le niveau des constructions pourra être gelé à son 61
niveau actuel. Dans les périmètres de protection de captage, les aménagements et
Enfin, le SCOT intervient en amont afin de réduire les pollutions d’origine agricole
en favorisant la préservation et la régénération des bocages. En effet, les réseaux
de haies ainsi reconstituées assureront une meilleur rétention des eaux pluviales
ruisselant sur les parcelles agricoles et limiteront la diffusion des polluants agricoles,
engrais et produits phytosanitaires, vers les cours d’eau. De même, la promotion des
actions de concertation entre les ostréiculteurs et les agriculteurs vont dans le sens
d’une meilleure politique de protection de la ressource en eau sur le territoire du Pays
d’Auray.
Les dispositions du SCOT ne sont pas susceptibles d’avoir une influence négative sur
l’environnement. Toutefois, les informations fournies ne permettent pas d’apprécier
la nature, l’ampleur et la localisation des aménagements susceptibles d’être réalisés
sur le territoire et d’avoir une incidence sur la ressource en eau potable, notamment
en termes de consommation. La faculté donnée à chaque commune de définir ses
propres objectifs de croissance crée une incertitude importante en ce qui concerne
l’évolution future de la consommation.
4. Propositions d’indicateurs
En ce qui concerne les ressources halieutiques, les données manquent pour qu’il
soit possible d’esquisser des perspectives d’évolution. Le phénomène de raréfaction
n’affecte pas nécessairement toutes les espèces, la question de la pression sur la res-
source (de la part des professionnels locaux, des pêcheurs étrangers à la région ou
des plaisanciers) n’est pas connue, non plus que les initiatives éventuellement prises
par la profession pour mieux gérer les stocks. Les interrogations sur les incidences
possibles d’extractions de sable au large d’Erdeven confirment le manque de données
sur les ressources marines.
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
Au delà de la composante incontournable qu’elle représente dans l’économie, la con-
chyliculture participe à l’image culturelle du Pays d’Auray et façonne les paysages
du littoral. Cette activité est totalement dépendante de la ressource en eau dont la
qualité est soumise à la pression urbaine, touristique, agricole et industrielle.
L’objectif du SCOT à l’égard de la conchyliculture est d’inscrire cette activité dans une
logique de développement durable. Ainsi, en complément des prescriptions visant à
faciliter l’activité à terre des professionnels, le SCOT fixe un objectif ambitieux de re-
conquérir la qualité des eaux conchylicoles du point de vue sanitaire et de préserver
son potentiel trophique.
De même, l’objectif de régénérer les haies bocagères en bordure des terres culti-
vées participera à la réduction de la pollution d’origine agricole. La volonté du SCOT
d’étendre les démarches de concertation entre les ostréiculteurs et les agriculteurs va
également dans le sens d’une amélioration durable de la qualité des eaux littorales.
Bien que le SCOT accorde une attention particulière au contrôle des dispositifs d’as-
sainissement autonomes (fosses septiques) au travers du Service Public d’Assainis-
sement Non Collectif que les communes ont l’obligation de mettre en place, la mul-
tiplication de ces installations liée au développement de l’urbanisation peut tendre
vers une augmentation des risques de pollution accidentelle des eaux littorales. De
même, le raccordement de nouvelles habitations aux infrastructures vieillissantes
de collecte des eaux usées (collecteur, stations de refoulement) peut augmenter les
probabilités de pollution accidentelle.
conchylicole.
Il est donc primordial que les communes et les structures intercommunales chargées
de l’assainissement mettent en place une réelle politique visant à fiabiliser ces in-
frastructures et ces équipements : pose de téléalarmes sur les stations de relevage,
inspections vidéos des égouts visant à détecter les fuites et les infiltrations, travaux
de réhabilitation des égouts… Une telle politique d’assainissement doit être mise en
place au minimum dans les communes littorales.
64 Sans objet.
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
4. Propositions d’indicateurs
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
alarme
Contrôle de Contrôle des réseaux Linéaire de canalisations
l’assainissement inspectées par vidéo
Contrôle de Contrôle des dispositifs % des équipements Commune
l’assainissement d’assainissement autonome
autonome contrôlés
Le traitement des déchets au plus près de leur lieu de production permettra ainsi
de réduire considérablement les multiples nuisances occasionnées par les allées et
venues de camions : bruit, émission de produits polluants et de gaz à effet de serre,
etc.
Il est par ailleurs important de noter que l’un des objectifs du SCOT est de réduire
le mitage de l’espace rural et de favoriser une densification de l’urbanisation. Cette
mesure facilitera la collecte des déchets pour les services d’exploitation.
Les dispositions du SCOT ne sont pas susceptibles d’avoir une influence négative sur
l’environnement eu égard à la gestion des déchets.
4. Propositions d’indicateurs
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
III e) Incidences sur les énergies renouvelables
Le SCOT prescrit enfin des mesures visant à protéger les espaces boisés et à main-
tenir les ressources en bois (classement en Espace Boisé Classé (EBC) dans les do-
cuments d’urbanisme).
RAPPORT DE PRESENTATION
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
Sans objet, sous réserve du point évoqué ci-dessus concernant les chaudières à
bois.
4. Propositions d’indicateurs
Au minimum : nombre de subventions accordées par l’Ademe sur les projets d’équi-
pements privés et publics utilisant les énergies renouvelables.
La qualité des cours d’eau et des eaux littorales est primordiale sur le territoire du
RAPPORT DE PRESENTATION
SCOT tant l’eau est un élément fondateur de son développement écologique et éco-
nomique.
La qualité des eaux de baignade est une condition nécessaire au bon développement
des activités touristiques. Les lourds investissements menés ces dernières années
par les collectivités pour mettre aux normes leurs infrastructures de collecte et de
traitement des eaux usées permettent aujourd’hui d’offrir aux baigneurs des eaux
globalement de qualité satisfaisante. Les efforts sont néanmoins à poursuivre : plu-
sieurs plages, depuis la Trinité-sur-Mer jusqu’à Etel, présentent encore une eau de
qualité moyenne, alors que les deux plages du Palais, à Belle Ile, présentent une eau
pouvant encore être momentanément polluée.
69
Les phénomènes de prolifération des algues vertes observés chaque année sur le
littoral confirment que la bataille de la qualité des eaux reste un sujet d’actualité sur
le territoire du SCOT. Les apports de sels nutritifs et de produits phytosanitaires issus
des activités agricoles pratiquées sur les bassins versants restent un problème sur le
territoire. Les actions menées auprès des agriculteurs des bassins versants du Loch
(Bretagne Eau Pure) et de la ria d’Etel (Programme « Gestion intégrée des zones cô-
tières ») montrent qu’une cohabitation durable entre les principaux usagers de l’eau
est possible.
Le SCOT traite la problématique de la qualité des eaux dans sa globalité, depuis les
bassins versants jusqu’au littoral, en intervenant sur l’ensemble des sources de pol-
lution : agriculture, assainissement, ports de plaisance. Il fixe ainsi plusieurs objectifs
qui concourent à renforcer la qualité globale des eaux :
- Identifier et préserver les zones humides,
- Structurer les projets urbains autour de la capacité d’accueil des communes,
- Améliorer la gestion et la qualité des eaux usées,
- Favoriser la préservation et la régénération du bocage,
- Garantir la sécurité de l’amélioration en eau potable, notamment sur le plan
qualitatif,
RAPPORT DE PRESENTATION
Les usages de l’eau sur le littoral du SCOT tels que la pêche à pied, la conchylicul-
ture ou encore la baignade sont subordonnés à une bonne qualité bactériologique
des eaux qui est dépendante du bon fonctionnement des infrastructures d’assai-
nissement. Sur cette thématique, le SCOT s’engage à poursuivre l’amélioration des
systèmes d’assainissement en imposant aux communes de réaliser des schémas di-
recteurs d’assainissement et en leurs imposant de gérer le développement de l’ur-
banisation en fonction des capacités des réseaux de collecte des eaux usées et des
stations d’épuration. Le SCOT accorde également toute son attention aux dispositifs
70 d’assainissement non collectifs en recommandant aux communes de veiller à ce que
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
En fixant l’objectif d’améliorer les dispositifs de lutte contre les pollutions dans les
ports de plaisance, le SCOT s’attaque à l’ensemble des sources de pollution des eaux
littorales.
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
eaux définis par le SDAGE Loire-Bretagne.
En outre, le SCOT concourt à l’atteinte de l’objectif ambitieux du « bon état des eaux
à l’horizon 2015 » fixé par la Directive cadre sur l’eau du 23 octobre 2000 adoptée
par le Conseil et par le Parlement européens et qui définit un cadre par grand bassin
hydrographique pour la gestion et la protection des eaux intérieures, de surface, des
eaux de transition, des eaux côtières et des eaux souterraines.
De même, le SCOT préconise que les formes urbaines et la localisation des zones à
urbaniser soient guidées par la recherche d’une maîtrise des coûts induits en matière
d’assainissement. 71
Par ailleurs, le SCOT s’intéresse aux très nombreux dispositifs d’assainissement non
collectif éparpillés sur l’ensemble du territoire, lesquels peuvent générer des impacts
significatifs sur la qualité bactériologique des eaux conchylicoles et de baignade en
cas de dysfonctionnement ou de mauvaise conception. Ainsi, le SCOT recommande
aux communes d’assurer un contrôle régulier de ces installations, notamment celles
implantées sur la frange littorale, dans le cadre du Service Public d’Assainissement
Non Collectif (SPANC).
Le SCOT s’attaque à cette source de pollution, souvent passée sous silence, en as-
surant la promotion des techniques alternatives de gestion des eaux pluviales dans
les nouvelles opérations d’urbanisme. La limitation de l’imperméabilisation des sols,
l’infiltration des eaux dans les sols ou encore l’aménagement de bassins de retenue
permettent de traiter les eaux de ruissellement avant rejet dans le milieu naturel.
Ainsi, en promouvant le principe selon lequel le débit des eaux de ruissellement après
aménagement ne doit pas être supérieur au débit de la parcelle avant urbanisation,
le SCOT fixe un objectif quantitatif (réduction des débits) mais également qualitatif
(piégeage de la pollution).
En adoptant ces principes, l’impact sur la qualité des milieux aquatiques des nou-
velles opérations d’urbanisme (zones d’activités, lotissements…) sera très limité. Le
SCOT précise ainsi : « à proximité de zones aquatiques sensibles (plan d’eau, cours
d’eau, sites à forte valeur écologique, captages d’eau potable, zone conchylicoles,
de baignade, zones humides...), tout rejet d’eau pluviale dans le milieu naturel de-
RAPPORT DE PRESENTATION
vra faire l’objet d’un traitement adapté, en particulier lorsque les rejets proviennent
d’une zone d’activités ».
Afin de limiter l’impact des activités de plaisance sur la qualité des eaux littorales, le
72
SCOT apporte une réponse concrète : « des aires de carénage propres doivent être
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
prévues pour les navires professionnels sur le Pays d’Auray, qu’elles soient spécifi-
ques à ceux-ci ou mixtes avec le domaine de la plaisance, afin d’améliorer la qualité
des eaux et de répondre aux difficultés techniques rencontrées actuellement par les
professionnels pour caréner leurs bateaux. ». De plus, « sur le littoral, les systèmes
de collecte et de traitement des déchets, des eaux usées et eaux de carénage des
ports de plaisance sont à améliorer et à développer : récupération des effluents, réa-
lisation d’aires de carénage propres. »
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
Même si ces phénomènes ne sont pas aussi sévères que sur la côte nord de la Bre-
tagne, elles touchent néanmoins le littoral du Pays d’Auray : les phénomènes de
prolifération d’algues vertes sont régulièrement observés et causent des nuisances
pour l’exploitation des parcs à huîtres. Le SCOT s’intéresse à cette problématique en
précisant que « des démarches de concertation ostréiculteurs/agriculteurs à l’instar
de celle développées dans le cadre du programme de Gestion Intégrée des Zones
Côtières (ZIGC) de la Ria d’Etel pourront être étendues à d’autres secteurs dans le
but d’améliorer la qualité des eaux».
Fiabiliser les réseaux de collecte des eaux usées, étudier les capacités des réseaux et
des stations à accepter des nouvelles charges liés au développement de l’urbanisa-
tion, promouvoir les techniques alternatives, contrôler rigoureusement les dispositifs
d’assainissement autonome sont les mesures prescrites par le SCOT qui permettront
un développement maîtrisé de l’urbanisation sans remettre en cause les usages sen-
sibles des milieux aquatiques.
Alors que les autorités préfectorales, dans leur mission de police de l’eau fixée par la
Loi sur l’eau assurent un contrôle du fonctionnement des ouvrages d’assainissement,
le SCOT joue un rôle complémentaire en permettant de contrôler le développement
de l’urbanisation au regard du fonctionnement de ces ouvrages. Ceci constitue une
véritable avancée.
Les dispositions du SCOT ne sont pas susceptibles d’avoir une influence négative sur
l’environnement.
Sans objet.
73
phériques émis par l’homme, présents dans l’air en plus ou moins grande quantité,
résultent d’un grand nombre de sources :
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
- les sources mobiles : il s’agit du trafic routier pour l’essentiel. La A82, la RD 781, la
RD 768 qui traversent le Pays d’Auray génèrent des flux importants et mixent diffé-
rents types de trafic (local, d’échange, de transit). Or, la voiture est le mode de dé-
placement prédominant et le trafic ne cesse d’augmenter en raison notamment de la
croissance démographique, de la dispersion de l’urbanisation et de l’allongement des
trajets domicile-travail. Il apparaît que les principales émissions polluantes, issues
du trafic routier, contribuent pour une part importante à l’émission de gaz à effet de
serre et ne sont pas sans conséquences néfastes pour la santé humaine.
Le SCOT ne fixe pas d’objectif précis, mais s’engage à préserver la qualité de l’air en
recherchant un urbanisme de proximité favorisant les transports en commun et les
modes de déplacements « doux ». Ainsi, le SCOT s’attache notamment à privilégier
l’urbanisation au cœur des centres bourgs et à y maintenir une offre de services et
de commerces de proximité.
Sans objet, sous réserve du point évoqué ci-dessus concernant les chaudières à
bois.
4. Propositions d’indicateurs
- Nombre moyen de véhicules par jour sur les principaux axes de circulation (source
: Service Gestion de la Route du Conseil Général pour les routes départementales et
Centre d’Ingénierie et de Gestion du Trafic – District de Vannes – DIrection des Rou-
tes Interdépartementales Ouest pour les routes Nationales).
RAPPORT DE PRESENTATION
Bien que le Pays d’Auray ne comporte pas d’agglomération de plus de 100 000 ha-
bitants, il pourrait être envisagé de mettre en place un réseau de surveillance de
76 qualité de l’air en collaboration avec l’association Air Breizh (l’une des 39 associations
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
L’étal initial de l’environnement constitue un premier recensement de sites industriels
soumis à une pollution des sols :
- Le site de Bretagne Chrome à Pluvigner, pour lequel une surveillance de la qualité
des eaux souterraines est à instaurer,
- L’ancienne usine à gaz d’Auray pour laquelle un diagnostic et des travaux de dé-
pollution ont été réalisés,
- L’ancienne usine à gaz du Palais dont le diagnostic fut établi en 2004.
Cet inventaire n’est pas exhaustif et devra être complété par une analyse de la base
de données BASIAS. En effet, la politique nationale en matière de pollution des sols
à conduit les pouvoirs publics à réaliser, à l’échelle régionale, une base de données,
BASIAS (http://basias.brgm.fr), qui recense les anciens sites industriels susceptibles
d’être affectés par une pollution des sols.
Concernant la pollution des sédiments marins, il est important de préciser que les
estuaires et les zones portuaires sont fréquemment sujets à des phénomènes de
pollution des sédiments, liés à la décantation des eaux issues des bassins versants
et des rejets des réseaux d’assainissement (eaux pluviales et eaux usées). Ainsi, les
pollutions industrielles et celles véhiculées par les eaux de ruissellement viennent se
concentrer dans les sédiments marins.
Les métaux lourds, les hydrocarbures et autres micropolluants ainsi piégés présentent RAPPORT DE PRESENTATION
des risques de toxicité pour la faune et la flore marines. En outre, cette pollution po-
tentielle des sédiments portuaires peut générer des travaux de dragage forts coûteux
en raison de l’obligation réglementaire de traiter à terre les produits contaminés.
Le SCOT ne fixe pas d’objectifs précis quant à la pollution des sols et des sédiments.
Cependant, d’autres objectifs concourent à réduire ces pollutions :
- La gestion des eaux de ruissellement,
- Les objectifs dans le domaine de la gestion des déchets,
77
- La création d’aires de carénage propres pour les navires professionnels.
Vis à vis de la pollution des sols, la politique du SCOT qui encourage l’amélioration du
système de traitement des déchets, la mise en place d’une filière de traitement des
Déchets des Equipements Electriques et Electroniques (DEEE) ou encore la réhabi-
litation des décharges est donc de nature à réduire les dépôts sauvages de produits
toxiques dans le milieu naturel susceptibles de polluer les sols et l’eau.
Il importe donc pour la gestion des eaux dans les sites industriels et autres zones
d’activités, pour lesquelles les risques de pollution accidentelle sont significatifs, de
réaliser des bassins de stockage étanches munis de cloisons siphoïdes qui retiennent
les flottants (macrodéchets et hydrocarbures).
78 On recommandera que les bassins de retenue destinés à stocker les eaux de ruis-
sellement potentiellement polluées issues des zones d’activités à risques, telles que
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
les parkings de grande capacité ou encore les zones industrielles, soient conçus afin
d’éviter toute infiltration des eaux brutes dans le sol. L’objectif devra être d’imper-
méabiliser le fond des bassins et de les munir de cloisons siphoïdes.
Par ailleurs, on recommandera que les communes recensent, dans la base de don-
nées BASIAS, l’ensemble des sites potentiellement pollués sur leur territoire.
4. Propositions d’indicateurs
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
tion a été avérée dans le passé et a été démontrée
de ceux qui ont été réhabilités
Inventaire des aires de carénage Nombre d’aires de carénage Communes, ports de
équipées de dispositifs de traite- plaisance
ment des eaux
L’exposition aux bruits du voisinage est par ailleurs un motif fréquent de rejet de
l’habitat collectif ou urbain et de repli vers l’habitat pavillonnaire, où l’on risque moins
d’être soumis aux bruits des autres.
RAPPORT DE PRESENTATION
Le problème dépasse le simple confort. Il est désormais considéré comme un enjeu
de santé publique. La réduction de l’exposition de la population aux nuisances so-
nores fait l’objet de réglementations, définissant un certain nombre de contraintes
portant sur la nature des constructions autorisées, sur leur implantation et sur les
niveaux d’isolation phonique.
En prescrivant :
- la prise en compte du bruit dans les documents d’urbanisme,
- la mise en place du plan de déplacement qui a pour objectif d’augmenter l’usage
des transports en commun, du vélo et de réduire la part de la voiture individuelle,
Le problème des bruits du voisinage peut en partie être résolu par les normes récen-
tes en matière d’isolation phonique des bâtiments. Mais il appelle aussi, vraisembla-
blement, un engagement plus fort des collectivités dans le domaine de la lutte contre
les bruits du voisinage (formation et motivation des services de police, équipement
en sonomètres…) compte tenu d’une certaine montée de l’individualisme. Il faut
souligner avec force que les tentatives de densification de l’habitat risquent d’être
vouées à l’échec si elles ne s’accompagnent pas d’un minimum de respect d’autrui,
ce qui passe à la fois par de l’éducation, des mesures de police et par des formes de
dialogue ou de gestion des conflits de voisinage qui restent à trouver.
80
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
4. Propositions d’indicateurs
- Suivi du linéaire et du classement des voies bruyantes (réalisé par la DDE / Service
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
de la Gestion de la Route) ;
- Mise en place d’un suivi des dépôts de plaintes en rapport avec les bruits du voisi-
nage.
Seule la commune de Camors est identifiée dans le Dossier Départemental des Ris-
ques Majeurs comme nécessitant une sensibilisation des responsables locaux aux
risques d’inondation liées au débordement de l’Evel, affluent du Blavet.
Dans ces conditions, les risques d’inondation, bien que faibles aujourd’hui, sont sus-
ceptibles d’augmenter dans les années à venir en raison du développement envisagé
des zones d’habitation et d’activités sur le territoire du SCOT. Une urbanisation non
maîtrisée et sans prise en compte de la problématique de la gestion des eaux de ruis-
sellement pourrait faire apparaître de nouveaux risques sur le territoire, notamment
dans les centres urbains tels qu’Auray.
81
La préservation des zones humides qui constitue un objectif fort du SCOT constitue
également un enjeu important à l’égard des risques d’inondation. En effet, les zones
humides sont considérées comme des infrastructures naturelles qui assurent une
fonction de tampon et de stockage des eaux.
Dans la même optique, le SCOT fixe des prescriptions pour les nouvelles opérations
d’aménagement qui visent à limiter le débit des eaux de ruissellement :
« Les solutions suivantes sont à promouvoir et envisager dès leur conception :
- Limiter l’imperméabilisation des sols,
RAPPORT DE PRESENTATION
- Favoriser dès que possible l’infiltration au plus près de la source (chaussées drai-
nantes, noues...), et si nécessaire développer des ouvrages de rétention,
- Prévoir des zones de débordements contrôlés ou d’expansion de crues, avec éven-
tuellement une mutualisation des espaces pour d’autres fonctions : parkings, terrains
de jeux, espaces verts…
- Optimiser la dimension des réseaux d’eaux pluviales et limiter le débit de sortie à la
capacité du réseau hydrographique existant ».
En outre, le SCOT précise que les communes « pourront imposer un coefficient d’im-
perméabilisation maximum des sols afin de faciliter cette infiltration, ou imposer un
rejet maximal par hectare imperméabilisé ».
82 L’objectif du SCOT visant à favoriser la préservation et la régénération du bocage
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
concourt également à réduire les ruissellements d’eaux pluviales depuis les parcelles
agricoles jusqu’aux cours d’eau : les haies, en bordure de parcelle agricole, favorisent
la rétention et l’infiltration des eaux.
Au delà des mesures précédentes, le SCOT traite également des risques de saturation
des réseaux d’assainissement. Ainsi, il impose aux communes d’établir leur projet
de développement urbain en fonction de leur capacité d’accueil, dont notamment la
capacité des réseaux d’eaux pluviales à accepter de nouveaux débits. Dans ces con-
ditions, un tronçon de réseau d’eaux pluviales déjà saturé en cas de forte pluie ne
pourra pas faire l‘objet de nouveaux raccordements.
Toutes ces mesures visant à gérer les eaux pluviales à la parcelle, à réduire le débit
des eaux de ruissellement ou encore à ne pas saturer les réseaux d’eaux pluviales
existants concourent à ne pas aggraver les risques d’inondation liés au développe-
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
ment de l’urbanisation.
Les dispositions du SCOT ne sont pas susceptibles d’avoir une influence négative sur
l’environnement.
Sans objet.
4. Propositions d’indicateurs
Si certains secteurs du littoral sont peu sensibles à l’érosion côtière, d’autres con-
naissent une évolution préoccupante sous l’action de différents facteurs (la houle, le
vent, le piétinement, le ruissellement / l’infiltration des eaux pluviales) qui agissent 83
évaluer et donc à limiter les incidences des constructions d’ouvrages (cales, digues…)
sur la modification des rivages.
Enfin, les dispositions prises pour limiter le phénomène d’érosion ne seront réelle-
ment efficaces que si elles s’attaquent directement aux causes des faits constatés,
c’est-à-dire le déficit sédimentaire des plages et des estrans. Aussi, le SCOT recom-
mande l’utilisation de techniques douces de défense côtière, notamment le recharge-
84
ment massif des plages avec du sable marin.
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
Le DOG mentionne que « les sites naturels doivent autant que possible être rendus
accessibles au public. Cette accessibilité doit cependant être adaptée à la sensibilité
de chaque site et la fréquentation ne doit en aucun cas menacer les caractères fonda-
mentaux qui ont conduit à leur éventuelle mise en protection.». Il convient ici de rap-
peler que la surfréquentation (ou la fréquentation mal gérée) des dunes et des hauts
de falaises entraîne une disparition de la végétation et une accélération de l’érosion
provoquée par des facteurs naturels (pluie, vent, houle).
Les opérations de rechargement des plages avec du sable marin, apparaîtront dans
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
l’avenir comme l’une des solutions les plus intéressantes à l’érosion côtière en termes
d’efficacité, d’impacts socio-économiques et paysagers. C’est déjà le cas aujourd’hui,
dans le Nord/Pas-de-Calais (baie de Wissant), en Charente-Maritime (Châtelaillon) ou
en Vendée (projet à Noirmoutier), où les collectivités locales et les services de l’Etat
ont élaboré de véritables plans de gestion des sédiments.
La mise en œuvre de cette stratégie sur le littoral du Pays d’Auray implique d’engager
une réflexion à l’échelle de l’espace maritime qui s’étend sur deux unités (ou cellu-
les) hydro-sédimentaires : celle qui s’étend de la Laïta à Quiberon et celle qui va de
Quiberon à la Vilaine. Il s’agit notamment de réaliser un bilan des gisements sous-
marins de sables, de leurs caractéristiques (granulométrie et qualité physico-chimi-
que des sédiments, faune et flore, présence d’une zone de pêche ou autre activité…)
dans l’objectif de préserver pour l’avenir la ressource en sable et les sites potentiels
d’extraction.
Les espaces boisés du territoire du Pays d’Auray se caractérisent par les grandes
forêts de Floranges et de Camors ainsi que par une multitude de bois de superficies
variables, qui, reliés par des éléments bocagers constituent des ensembles relative-
ment importants. Le Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques
(SDACR) a identifié 11 zones boisées sensibles en Morbihan, concernant des forma-
tions aussi bien forestières (dominées par des arbres et des arbustes) que subfores-
tières telles que les landes). Les secteurs considérés « à risque élevé » sur le Pays
d’Auray sont les suivants :
- de Bieuzy au Blavet (communes de Camors et de Pluvigner)
- bois de Languidic à Plouhinec : (communes de Landaul et Landévant)
- landes alréennes : Auray, Belz, Carnac, Erdeven, Locoal-Mendon, Ploemel, Plou-
harnel.
RAPPORT DE PRESENTATION
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
Le respect des dispositions du SCOT concernant la maîtrise de l’urbanisation et la
gestion des espaces boisés devrait permettre de diminuer la vulnérabilité des popu-
lations face aux incendies et de réduire les risques de dommages sur les biens et les
équipements. Par ailleurs, le développement de la filière bois devrait avoir pour con-
séquence à terme une possible augmentation de la part des énergies renouvelables
sur le territoire du Pays d’Auray (diversification énergétique).
Sans objet.
Sans objet.
4. Propositions d’indicateurs
Le SCOT prévoit de mettre à l’écart des zones urbanisées toute nouvelle activité
industrielle, et de limiter le développement de l’habitat à proximité des industries
présentant des risques technologiques.
Le SCOT prévoit des mesures pour réduire les risques technologiques sur les zones
urbanisées. Ainsi, « toute nouvelle implantation industrielle doit être réalisée sur des
zones d’activités spécifiques à l’écart de zones urbanisées afin de limiter les nuisan-
ces et risques éventuels pour le voisinage. De même, toute activité classée (ICPE,
SEVESO) devra être préférentiellement implantée sur ces zones. Les documents d’ur-
banisme devront garantir des espaces tampons autour de l’ensemble des sites indus-
triels pour assurer l’isolement des activités et la pérennité de celles-ci. »
Sans objet.
4. Les indicateurs
Sur le territoire du SCOT, les risques liés au transport de matières dangereuses con-
cernent :
- Le transport routier de marchandises. Toutes les communes sont concernées à
plus ou moins grande échelle, le risque étant proportionnel à la densité du trafic
sur les axes routiers.
- Le transport par canalisation de gaz. Sont concernées les communes de Brec’h,
Camors, Carnac, Locoal-Mendon, Ploemel, Plouharnel, Plumergat, Pluneret et Plu-
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
vigner. Les servitudes liées à la présence de ces canalisations sont présentes dans
les documents d’urbanisme de ces communes.
- Les principales gares du département sont intégrées au titre des risques liés aux
transports ferroviaires. Auray est concernée par ce risque.
Le développement des zones d’activités en bordure des principaux axes routiers tra-
versant le territoire du SCOT tend à accroître le risque d’exposition lié au transport
de marchandises. Cependant, les marges de recul des constructions vis à de ces axes
limitent le risque.
L’augmentation possible du trafic de marchandises par voie ferroviaire dans les an-
nées à venir tend à développer l’exposition aux risques, notamment au niveau de la
gare d’Auray.
Le SCOT prévoit la mise en place de marges de recul le long des principaux axes de
transport.
Sans objet.
4. Propositions d’indicateurs
Les documents du SCOT ne contiennent pas de données sur l’état sanitaire de la po-
RAPPORT DE PRESENTATION
Les dispositions précitées auront des incidences favorables sur la santé publique,
notamment dans l’éventualité où elles inciteraient les habitants à se déplacer davan-
tage à pied ou à vélo pour leurs activités quotidiennes ou leurs loisirs.
Le SCOT ne contient pas de dispositions de nature à avoir une incidence négative sur
la santé publique.
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
Sans objet.
4. Propositions d’indicateurs
La « pièce maîtresse » du dispositif prévu parle SCOT réside dans le réseau des
liaisons naturelles, qui a vocation à demeurer ou être rendu accessible aux prome-
neurs sous réserve de la sensibilité écologique, et ne devra plus faire l‘objet de cou-
pures, sauf mesures compensatoires intégrant le franchissement des aménagements 91
par les promeneurs.
En outre, les schémas d’organisation des zones AU pourront faire apparaître des iti-
néraires en vue d’assurer des continuités piétonnes entre espace urbain et espace
rural, à la charge des aménageurs des zones. Pour assurer l’accessibilité des espaces
naturels depuis le cœur des espaces urbanisés, les communes pourront créer des
cheminement et mettre en réseau les parcs et espaces verts dont elles disposent, en
ayant par exemple recours à des emplacements réservés.
Les dispositions précitées devraient avoir des incidences très favorables sur l’accès
du public à la nature, à conditions que toutes les communes intègrent ces principes
dans leur document d’urbanisme et, plus largement, dans leurs décisions de gestion
de leur territoire. Il s’agit en particulier de délimiter les zones urbaines ou à urbani-
ser en tenant compte de la proximité des zones naturelles, de mener une politique
d’achat d’espaces naturels, d’aménager des réseaux cohérents de chemins publics
reliant les secteurs d’habitat aux espaces de campagne et de nature, de favoriser les
traversées de routes par des aménagements spécifiques, etc. Sur ce dernier point, il
est évident que les maîtres d’ouvrages devront respecter les dispositions du SCOT.
Au-delà de ces mesures, les dispositions prises pour préserver les liaisons vertes et
empêcher toute forme de «mitage» de l’espace rural devraient permettre de préser-
ver durablement de vastes secteurs contre l’urbanisation, ainsi que contre les phéno-
mènes de «privatisation» qui se manifestent par exemple par l’apparition de clôtures
autour de grands terrains affectés à l’habitat ou aux loisirs.
En ce qui concerne l’aménagement des zones AU, les solutions proposées vont dans
le bon sens mais relèvent seulement du bon vouloir des communes, puisque la créa-
tion de liaisons piétonnes entre ces zones et la campagne reste comme aujourd’hui
facultative. Le fait que la plupart des zones AU soient implantées dans des espaces
92 agricoles pose d’ailleurs un problème qui mériterait réflexion : dans un tel contexte,
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
Des incidences négatives du SCOT sur les conditions de fréquentation des espaces
naturels par le public pourraient provenir des dispositions prises pour renforcer les
villes et les bourgs. Un remplissage systématique des vides actuels par de nouveaux
quartiers, au nom d’une doctrine de la « ville compacte » et de l’économie d’espace,
risquerait d’avoir pour effet de repousser la campagne et de rendre plus difficiles les
relations entre les secteurs centraux et les espaces de campagne périphériques. Les
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
voiries de desserte de ces nouveaux quartiers peuvent aussi constituer des coupures
plus ou moins difficilement franchissables. Ces problèmes sont cependant bien abor-
dés par la partie du DOG intitulée « Définir des limites nettes entre espace urbain et
espace rural ».
Mesures relatives à l’effet de coupure par les aménagements : le DOG prescrit que
les infrastructures de transports, les réseaux et équipements liés à la gestion de
l’eau et à la production d’énergie renouvelable sont autorisés dans les liaisons natu-
relles, sous réserve que ces aménagements ne compromettent pas la continuité des
liaisons. Des mesures de compensation (passage à faune, ouvrages de franchisse-
ment pour les modes doux, rétablissement des continuités hydrologiques...) devront
être mises en oeuvre pour garantir la continuité de ces liaisons s’il n’existe pas de
solutions alternatives. Ces aménagements étant en général soumis à étude d’im-
pacts, on peut s’attendre à ce que ces considérations soient intégrées dès le début
des études techniques. 93
Dans le premier cas, il est possible de totaliser les superficies des forêts domaniales,
et des espaces acquis par le Conservatoire du Littoral et le Département. La prise
en compte des biens communaux pose davantage de problèmes puisque dans les
données cadastrales, rien ne permet a priori de distinguer les espaces réellement
affectés à l’usage du public et ceux qui, à l’abandon, clos ou affectés à des services
publics, ne sont pas accessibles. Une étude spécifique serait particulièrement utile
pour permettre de disposer d’un indicateur exploitable.
Dans le deuxième cas, la solution la plus simple est de comptabiliser les linéaires des
itinéraires de promenade aménagés par les communes et d’autres acteurs publics. Le
problème est que ces itinéraires empruntent, parfois sur des longueurs importantes,
des voies goudronnées qu’il serait abusif de comptabiliser parmi les « chemins ». Par
ailleurs il existe une multitude de chemins non aménagés qui ne sont comptabilisés
nulle part mais qui de fait sont très fréquentés par les promeneurs. Leur inventaire
nécessiterait un travail important, mais la tâche ne paraît pas insurmontable.
En tout état de cause, il conviendrait qu’un territoire comme le Pays d’Auray, avec
une vocation touristique de premier plan à l’échelle nationale et une urbanisation qui
se développe rapidement, se dote d’un indicateur fiable concernant les conditions
d’accès du public à la nature.
doux » ne porteront cependant leurs fruits que si elles ne sont pas concurrencées
par des investissements beaucoup plus lourds en faveur de la voiture individuelle,
ce qui pose le problème de la cohérence des actions publiques dans le domaine des
déplacements.
Le SCOT prévoit d’agir dans plusieurs domaines pour limiter les besoins de déplace-
ment et privilégier les « déplacements doux » :
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
- meilleure utilisation des voies ferrées, gares et haltes ferroviaires
- développement du co-voiturage
- promotion des « modes doux » par la sécurisation des voies, la réalisation d’amé-
nagements cyclables…
Les dispositions précitées bénéficieront aussi aux piétons, à condition que les trottoirs
ne soient pas conçus et utilisés de fait pour le stationnement des voitures comme
c’est la plupart du temps le cas dans les quartiers récents. La protection de l’espace
dévolu au piéton et au cycliste passe par une gestion sérieuse du stationnement des
voitures au niveau de chaque quartier, et des progrès importants sont à attendre en
la matière.
Les dispositions permissives déjà relevées en faveur du « mitage » dans les commu-
nes non littorales auront pour incidence de placer un nombre accru de ménages dans
une situation de totale dépendance à l’égard de la voiture individuelle pour toutes les
activités de la vie quotidienne ; elles contredisent de ce fait les objectifs affichés par
le SCOT en matière de déplacements.
Le souhait d’un rapprochement des lieux de travail par rapport aux zones d’habitat
va, lui, dans le bon sens mais peut poser divers problèmes et notamment de nuisan-
ces, comme le relève d’ailleurs le DOG. S’agissant des activités dites « compatibles
avec l’habitat », la « mixité fonctionnelle » est déjà inscrite dans les règlements de
PLU, puisque ces activités sont presque toujours tolérées au côté de l’habitat. De fait,
il n’est pas rare de trouver des artisans et travailleurs indépendants dans les quar-
RAPPORT DE PRESENTATION
tiers d’habitat. Pour ce qui est des activités à nuisances, il est d’usage de leur affecter
des zones spécifiques, en général à proximité de dessertes routières pouvant elles-
mêmes être sources de nuisances. L’idée de les rapprocher des quartiers d’habitat,
ou à l’inverse d’en rapprocher ces derniers, peut poser des problèmes non seulement
pour le voisinage, mais aussi pour les activités elles-mêmes qui peuvent se trouver
confrontées à des contraintes si elles veulent évoluer ou s’agrandir.
Sans objet.
96
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
4. Propositions d’indicateurs
L’indicateur le plus approprié est celui qui permet d’apprécier la part des différents
modes de locomotion dans les déplacements quotidiens de la population résidente.
Les comptages peuvent aisément être mis en œuvre pour mesurer les flux d’automo-
biles et d’usagers des transports collectifs.
Le taux de motorisation des ménages est également une donnée intéressante. En ef-
fet, contrairement à une croyance répandue, il existe une proportion non négligeable
de ménages (en général de 10 à 15 %) qui n’ont pas de voiture, et dont les conditions
de déplacement peuvent donc poser problème.
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
VI d) Incidences sur la vie quotidienne : les patrimoines
La question des évolutions actuelles et futures des patrimoines culturels dans le Pays
d’Auray n’est pas particulièrement abordée dans les documents du SCOT.
On peut penser qu’à l’heure actuelle, compte tenu des mesures de protection déjà
en place, les principaux problèmes portent sur l’évolution des espaces entourant les
éléments de patrimoine, ainsi que sur les mutations culturelles et économiques qui
réduisent le patrimoine à des fonctions décoratives dès lors que ses fonctions utili-
taires ont disparu. La question de savoir si un élément de patrimoine doit demeurer
dans un environnement intact ou s’il est possible d’admettre des constructions neu-
ves dans son environnement est tranchée de façon très différente selon les cas. Si
certains villages ou hameaux à forte valeur patrimoniale ont, çà et là, été protégés
de toute urbanisation et en quelque sorte « muséifiés », la tendance générale à favo-
riser l’urbanisation en campagne ces dernières années s’est traduite par des cohabi-
tations souvent difficiles entre le bâti ancien et les constructions modernes. Bien des
hameaux et villages montrent un contraste entre d’anciennes longères délabrées,
même si beaucoup ont été restaurées avec soin, et un environnement de maisons RAPPORT DE PRESENTATION
neuves en rupture avec les modes d’implantation, les volumes et les matériaux tra-
ditionnels.
Les PLU pourront autoriser la restauration de ruines dès qu’il reste deux murs por-
teurs, afin de préserver et faire revivre le patrimoine du bâti traditionnel, à des fins
culturelles et touristiques.
A proximité du patrimoine ancien, le DOG demande que l’on veille « à limiter les
nouvelles constructions ou à les intégrer dans les meilleurs conditions possibles :
réflexion sur l’implantation, la volumétrie, l’aspect extérieur des constructions, le
traitement des parcelles... ».
Au-delà des mesures qui viennent d’être évoquées, les dispositions les plus efficaces
du SCOT en faveur du patrimoine rural sont à rechercher dans le dispositif de maîtrise
de l’urbanisation en zone rurale, qui permettra de mettre un terme à la multiplication
de constructions neuves autour de simples hameaux ou écarts, constitués d’ancien-
nes fermes pouvant présenter un intérêt patrimonial par la qualité de leur architec-
ture et leur insertion dans le site. C’est là que réside l’essentiel de l’apport du SCOT
RAPPORT DE PRESENTATION
Les dispositions favorables au « mitage » dans les communes non littorales (autorisa-
tion de bâtir à proximité de tout noyau bâti, quelle que soit son importance), auront
pour effet d’apporter des constructions neuves au voisinage d’un bâti ancien sans
aucun schéma d’implantation d’ensemble, puisque le SCOT fait échapper ce mode
d’urbanisation à l’obligation d’un « projet de village ». La construction de maisons
en bord de route, de manière déconnectée de l’habitat traditionnel avoisinant, ris-
que d’altérer la perception de celui-ci et de contribuer à la banalisation du paysage
98
rural.
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
4. Propositions d’indicateurs
Il n’existe pas, dans l’aire d’étude, d’indicateur relatif à l’état de conservation des
différents types de patrimoines culturels. L’existence de mesures de protection ne
saurait être considérée par elle-même comme un indicateur valable de l’état de con-
servation d’un élément de patrimoine et de ses abords. La pratique montre en effet
qu’une mesure de protection telle que l’inscription ou le classement d’un monument
historique au titre de la loi de 1913 ne garantit pas toujours que l’environnement de
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
ce bâtiment soit en harmonie avec celui-ci.
En se basant sur les sept entités paysagères diagnostiquées, on peut faire état des
perspectives suivantes :
- Hauteurs et coteaux forestiers des Landes de Lanvaux : ce secteur est fragilisé par
les extensions linéaires (habitat, activités) le long des routes qui menacent les conti-
nuités forestières et les ouvertures visuelles tant vers les reliefs de Lanvaux que vers
les parties basses du Pays.
- Campagne vallonnée agricole et bocagère du Loc’h : territoire menacé de la dispa-
rition des micro-boisements, du maillage bocager, de la dégradation des contacts de
l’urbanisation avec les espaces agricoles et naturels. RAPPORT DE PRESENTATION
- Entre rivières d’Auray et de Crac’h : secteur affecté dans sa partie aval par les
éventuelles dégradations des contacts complexes qui relient zones humides, zones
ostréicoles, chantiers navals, bocage et petits boisements résiduels confrontés au
développement de l’artificialisation des sols diffuse mais généralisée.
- Ria d’Etel : des problèmes d’urbanisation en ligne de crête ou en fond d’estran,
d’abandon local des pratiques agricoles (landes et parcelles agricoles littorales) me-
nacent les horizons et les vues sur la ria. Des ensembles fragiles du petit patrimoine
rural sont menacés tels que les systèmes de murets de pierres, les sites d’anciens
moulins à marée, les ouvrages patrimoniaux anti-érosif, les éléments du bocage litto-
ral. Les chantiers ostréicoles et les parcs à huîtres constituent un élément identitaire
fort à préserver. 99
Le pôle centre d’Auray constitue une huitième entité, urbaine, dans un site en relation
étroite avec la rivière. Son enjeu paysager majeur réside dans la préservation des
coupures d’urbanisation entre les bourgs périphériques et la ville.
D’une manière générale, les paysages sont menacés par des phénomènes de mitage
et d’extensions linéaires peu contrôlées autour des axes routiers. Une pression ur-
baine et péri-urbaine forte s’exerce presque partout sur l’agriculture et les espaces
naturels dont les continuités fonctionnelles et donc paysagères sont compromises.
Particulièrement préoccupants sont les développements à partir des anciens centres
urbains des secteurs littoraux : Carnac, La Trinité, Quiberon, Belz/Etel, Erdeven, ou
encore plus en retrait, les extensions au Nord-Ouest d’Auray, ou de Pluneret vers
Sainte Anne d’Auray. L’ étalement des zones industrielles et commerciales remet
également en cause le long des A82 et RD 22 Auray/Etel la perception des paysages
dans lesquels elles sont implantées.
Le thème du paysage est « transversal » puisqu’il apparaît tout au long des docu-
ments du SCOT (PADD et DOG) et inspire de multiples objectifs, préconisations et
prescriptions, au point d’en constituer un des principaux facteurs de cohérence. Le
RAPPORT DE PRESENTATION
SCOT propose ainsi une répartition « équilibrée » du territoire, entre espaces na-
turels, espaces agricoles et espaces urbains. La prise en compte de cet équilibre
dans les politiques d’aménagement devrait permettre d’agir contre un phénomène
de banalisation paysagère très installé. Dans ce cadre, le SCOT s’engage à faire de la
qualité des paysages un élément fort de l’image du territoire en :
- Améliorant la qualité des transitions ville / campagne et les ambiances paysagè-
res autour des axes majeurs.
- Préservant et valorisant la diversité des paysages
- Identifiant et mettant en valeur le patrimoine urbain, rural et maritime.
- Traduire les projets urbains communaux dans les PLU par des limites d’urbani-
sation franches.
- Conserver autant que possible les éléments paysagers et les continuités existan-
tes vers les espaces ruraux ou naturels (haies, murets, chemins, ruisseaux…)
- Eviter les extensions d’urbanisation linéaires le long des axes routiers.
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
ceintures vertes » s’appuyant sur des espaces plantés à conserver ou créer.
- Par commune, des prises en compte différenciées de l’environnement en fonction
de leurs entités paysagères.
Pour les communes littorales et îliennes, le SCOT contient des préconisations par-
ticulières :
- veiller au maintien des horizons emblématiques, des panoramas ;
- maîtriser l’urbanisation par le respect et l’introduction de coupures d’urbanisa-
tion dans les documents d’urbanisme ;
- protéger et gérer les sites naturels remarquables ;
- maintenir des activités agricoles littorales et des espaces ouverts ;
- tendre vers des aménagements touristiques durables et de qualité…
Les enjeux paysagers relevés dans le profil environnemental régional (2006) con-
sistent à maintenir l’attractivité des espaces littoraux et renforcer celle des espaces
intérieurs, préserver et gérer les sites les plus fréquentés ; développer la connais-
sance des paysages du Pays (abordé dans le livret paysage du SCOT) ; promouvoir
des alternatives à la polarisation urbaine et à la saturation des espaces littoraux ; RAPPORT DE PRESENTATION
promouvoir la qualité de l’urbanisation ; renforcer les liens ville - campagne, et réha-
biliter l’habitat rural dans les espaces périurbains.
Des prescriptions s’imposent aux PLU : identifier les co-visibilités, stopper la densi-
fication des secteurs côtiers déconnectés des pôles urbains, limiter la hauteur des
constructions aux franges des espaces naturels, promouvoir des teintes et des ma-
tériaux de construction susceptibles d’assurer l’intégration des constructions dans
un milieu végétal, organiser (ou réorganiser) le stationnement en retrait du front de
mer… Des recommandations les accompagnent, par exemple : diversifier les formes
de la densification pour offrir des paysages urbains riches et variés, assurer la pré-
sence de la nature dans la ville et l’intégration du bâti au paysage, identifier les haies
bocagères ou talus présentant une valeur paysagère…
Ces mesures sont complétées par les divers engagements pris en faveur de la pré-
servation de l’environnement afin d’assurer les équilibres entre les grands types d’es-
paces ou pour la préservation du patrimoine naturel. La cohérence d’ensemble s’en
trouve renforcée.
Les dispositions favorables au « mitage » dans les communes non littorales (auto-
RAPPORT DE PRESENTATION
risation de bâtir à proximité de tout noyau bâti, quelle que soit son importance),
auront pour effet d’apporter des constructions neuves encampagne, éventuellement
au voisinage d’un bâti ancien, sans aucun schéma d’implantation d’ensemble sus-
ceptible d’en atténuer l’impact paysager, puisque le SCOT fait échapper ce mode
d’urbanisation à l’obligation d’un « projet de village ». La construction de maisons
le plus souvent en bord de route, de manière déconnectée de l’habitat traditionnel
avoisinant, risque d’altérer la perception de celui-ci et de contribuer à la banalisation
du paysage rural.
102
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
et variés
- Recherche d’une cohérence entre le traitement des espaces publics et la structu-
re du bâti et intégration du bâti au paysage : préservation des éléments naturels,
adaptation des formes du bâti au relief et perspectives, préservation ou création
de cheminements pour les modes doux sur des axes propres, réalisation d’aména-
gements paysagers, de plantations au sein des aménagements urbains, de jardins
publics ou privés...
- Limitation de l’impact des aménagements destinés aux voitures…
4. Propositions d’indicateurs
- les eaux, zones humides et espaces ouverts maritimes (5.2, 4.2., 3.2.2., 3.3.1.,
3.3.2.)
- les zones humides intérieures (4.1.)
- les rivières et leur berges. Largeur minimale de 100 m (5.1.)
- l’ostréiculture (contours spécifiques à reprendre, installations terrestres +
parcs)
- les bocages (2.3.1.)
- les cultures (2.1., 2.2, 2.4)
- les boisements et micro boisements, landes… (3.1., 3.2) 103
104
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
1. Comme on l’a vu plus haut, il a été décidé de ne pas faire appel à la notion de
« scénarios », compte tenu du fait que celle-ci n’a pas été mise en œuvre dans le
Pays d’Auray.
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
2. L’éventualité d’une absence de SCOT ne signifie évidemment pas que le territoire
du Pays d’Auray évoluerait sans règles. Une multitude de lois encadrent les politiques
d’urbanisme et d’environnement, il existe aussi des politiques conduites à des échel-
les supra-communales ou intercommunales qui imposent aux communes de respec-
ter des objectifs et des principes d’aménagement. On ne saurait donc donner à pen-
ser qu’en l’absence de SCOT, le Pays d’Auray serait livré à un « scénario-catastrophe »
qui se traduirait par un laisser-aller total dans le domaine de l’environnement.
L’hypothèse « au fil de l’eau »
Cette hypothèse n’est pas spécifiquement évoquée dans les documents du SCOT,
à la différence d’autres schémas qui traitent ce sujet et évoquent également des
« scénarios » ayant pu être évoqués au cours des études. Cette approche du Pays
d’Auray ne pose pas de problème majeur, si ce n’est que l’on pourrait éventuellement
s’attendre à ce que l’existence de certaines variantes envisagées au cours des études
soit rappelée, qu’il s’agisse des grandes options de développement retenues pour le
105
Le parti d’aménagement retenu pour le SCOT du Pays d’Auray comporte des aspects
innovants, marquant une rupture à l’égard de pratiques qui s’étaient développées au
cours des dernières décennies. Mais cette volonté de changement et d’innovation a
aussi ses limites.
grande ambition
- L’identification d’un réseau de « liaisons naturelles » qui existent dès à présent sur le
territoire et dont la préservation est imposée dans le cadre des PLU, pour des motifs
non seulement écologiques, mais aussi sociaux. La préservation de ces continuités
doit être assurée, ainsi que leur mise en relation avec les secteurs bâtis ou à urbani-
ser.
Ce nouvel esprit devrait se traduire rapidement dans les documents d’urbanisme, mais
dans la pratique, le chemin qui sépare les dispositions du SCOT de la réalisation des
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
opérations publiques ou privées est long, et il existe un risque de perte d’efficacité au
travers de ce parcours. L’un des plus gros problèmes réside dans le caractère géné-
ralement schématique et léger des prescriptions imposées par les PLU aux opérations
dans les zones d’urbanisation future. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que
beaucoup de réalisations demeurent davantage inspirées par la routine que par l’es-
prit d’innovation. Les PLU pourraient contenir des schémas d’aménagement plus pré-
cis, allant jusqu’aux plans de masse, mais cela nécessiterait des moyens importants
pour que ces plans soient techniquement crédibles et applicables. Un gros travail de
pédagogie, consistant par exemple à faire connaître des réalisations exemplaires, de-
vra aussi être entrepris à destination des communes et des aménageurs privés, pour
promouvoir « l’esprit du SCOT » et montrer ses implications pratiques.
Il faut enfin rappeler que le cadre juridique actuel des PLU n’autorise pas à réglemen-
ter les matériaux de construction ou les sources d’énergie, qui constituent pourtant
des thèmes essentiels du développement durable. Cette réalité juridique limite la
portée pratique des ambitions affichées par le SCOT dans le domaine de la qualité
environnementale de l’habitat.
RAPPORT DE PRESENTATION
Par rapport à une version antérieure du DOG, l’évaluation environnementale avait pu
mentionner parmi les innovations du SCOT « le freinage de l’urbanisation en cam-
pagne, qui doit désormais respecter des critères strictement définis. Cette rigueur a
été a juste titre préférée à une souplesse qui aurait probablement autorisé certaines
dérives, compte tenu des intérêts en jeu. ». La dernière version du SCOT, qui autorise
des extensions d’urbanisation dans les communes non littorales selon des modalités
particulièrement souples, annule ce progrès et revient à des pratiques de consomma-
tion d’espace et de gestion de l’urbanisme antérieures à la loi « Solidarité et renou-
vellement urbains ».
Dans la mesure où les critères proposés peuvent être utilisés pour justifier aussi bien
un statu-quo qu’une forte expansion, ils seraient à utiliser avec beaucoup de précau-
RAPPORT DE PRESENTATION
Cette notion, directement issue de la législation des études d’impact, pose des pro-
blèmes spécifiques si l’on veut l’appliquer au domaine de l’urbanisme. En effet :
- Elle repose sur un certain degré de dissociation entre l’élaboration d’un projet ré-
puté avoir des effets dommageables sur l’environnement, et la mise au point d’un
EVALUATION ENVIRONNEMENTALE
programme de mesures compensatoires. Si cette méthode est couramment utilisée
dans les études d’impact d’ouvrages, par exemple, opérations dans lesquelles la con-
ception technique de l’aménagement et l’étude d’impact sont conduites par des in-
tervenants différents, elle est moins appropriée pour des documents d’urbanisme qui
sont conçus par des équipes pluridisciplinaires, en capacité d’intégrer la dimension
environnementale à tous les stades et dans tous les volets du projet, sans qu’il y ait
lieu de traiter de façon spécifique les « mesures compensatoires ».
- Elle est d’autant plus difficile à mettre en oeuvre que le projet lui-même exprime
et concrétise des ambitions environnementales qui irriguent la totalité du document.
A partir du moment où le SCOT dans son ensemble traduit la recherche du moindre
impact environnemental, la notion de « mesures compensatoires » perd une partie
de son sens et se dilue dans l’économie générale du projet.
Il n’en reste pas moins que certaines dispositions du SCOT peuvent poser des problè-
mes pour l’environnement, comme on l’a vu dans l’analyse des impacts sur les diffé-
rents thèmes environnementaux. En général, ces problèmes ont aussi été identifiés
RAPPORT DE PRESENTATION
par les concepteurs du projet, qui ont pris soin d’imposer aux opérations susceptibles
de pénaliser l’environnement (urbanisation, activités, infrastructures, aménagements
portuaires...) le respect de principes de conception, d’intégration, de localisation, etc.
Sont notamment concernées :
- Les dispositions très permissives en matière de construction en zone rurale dans les
communes non littorales, avec des impacts élevés notamment sur les déplacements
et les paysages.
Enfin, les opérations soumises à déclaration d’utilité publique (DUP) posent des pro-
blèmes particuliers par rapport au SCOT. La législation et la jurisprudence imposent
une cohérence entre ces opérations et les SCOT, mais elles posent aussi la préémi-
nence de la DUP dans la mesure où un dispositif est prévu pour mettre en cohérence
le document d’urbanisme avec la DUP lorsqu’une incompatibilité apparaît. Les opéra-
tions soumises à DUP sont susceptibles de faire l’objet de mesures compensatoires
dans le cadre de leur étude d’impact, mais les prescriptions imposées par le SCOT
leur sont difficilement opposables. Si cette prise en compte ne peut s’opérer par la
voie juridique, il reste la solution de la voie politique, qui consisterait pour les com-
munes et leurs groupements à exprimer leurs attentes auprès des maîtres d’ouvra-
ges et à leur demander de prendre en considération les principes d’aménagement
posés par le SCOT.
RAPPORT DE PRESENTATION
110
EVALUATION
RESUMEENVIRONNEMENTALE
NON TECHNIQUE
Le SCOT du Pays d’Auray vise à définir les grands axes stratégiques de développe-
ment du territoire à l’horizon 2025/2030, en vue d’organiser et de maîtriser à long
terme ses évolutions. Il offre un cadre de référence pour le développement et l’amé-
nagement du territoire, et fixe les lignes directrices de l’action locale dans un souci de
cohérence, d’équilibre et d’efficacité. Il cherche pour cela à harmoniser les différentes
politiques publiques des communes et intercommunalités.
Le SCOT s’inscrit dans une volonté forte de positionner durablement le Pays entre
Vannes et Lorient, de pérenniser la qualité de vie de ses habitants et son dynamisme
économique, tout en préservant la qualité du territoire notamment d’un point de vue
A cet effet, le SCOT détermine les orientations générales d’occupation des sols afin de
respecter un certain équilibre entre zones naturelles, forestières, agricoles et zones
urbanisées ou à urbaniser. Il détermine également les grands équilibres en termes
d’habitat, de mixité sociale, de déplacements, d’équipements, d’aménagements et de
protection de l’environnement.
Il s’articule de manière complémentaire et cohérente avec les documents qui lui sont
supérieurs (textes de loi, schéma d’aménagement et de gestion des eaux, charte de
parc naturel régional...), ou avec les autres SCOT limitrophes. De la même manière
les documents d’urbanisme locaux et certains documents ou opérations d’amanége-
ment devront être compatible avec le SCOT pour aboutir à un aménagement cohé-
rent et équilibré du territoire.
En cohérence avec les réflexions issues du Livre Blanc du Pays d’Auray (document
préfigurateur du SCOT), le SCOT s’appuie sur une intercommunalité forte du terri-
toire pour que chacun parvienne à vivre en commun, afin d’en consolider les forces RAPPORT DE PRESENTATION
et d’en gommer les faiblesses. La volonté prioritaire de donner aux habitants «un
habitat, un toit» et de transmettre aux générations futures un patrimoine préservé
est le coeur de cette réflexion.
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Le Pays se caractérise également par son territoire rural et son arrière pays, proches
des paysages typiques du centre Bretagne et par une grande diversité de panoramas.
Il jouit d’un microclimat, qui rend la vie fort agréable été comme hiver. L’ensoleille-
ment y est important, dépassant largement les moyennes régionales.
Le Pays d’Auray bénéficie d’une très bonne desserte routière, car traversé d’est en
ouest par l’A82. La ville d’Auray constitue la principale porte d’entrée du Pays. Son
importance et sa situation, au carrefour de nombreuses infrastructures de transport,
en font une plaque-tournante permettant l’accès aux différentes activités touristi-
ques, aux métropoles de Rennes et Nantes (situées à 1h15), et aux agglomérations
de Vannes et Lorient respectivement à 30 et 15 minutes d’Auray.
Cette position stratégique dans le morbihan et dans la Bretagne offre au Pays la pos-
RAPPORT DE PRESENTATION
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RESUME NON TECHNIQUE
Tous ces éléments concourent à consolider son importante attractivité, d’une part
sur le littoral auprès d’une population touristique ou permanente (composée en
grande partie de retraités), et, d’autre part, au cœur du Pays et au nord de l’A82
auprès d’une population de jeunes ménages actifs.
Le Pays véhicule également l’image positive d’un territoire largement tourné vers le
nautisme. Celle-ci peut lui permettre de se positionner comme un pôle d’excellence
en la matière, tant au niveau régional, que national, voire international. Elle peut
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également contribuer à attirer de nouveaux acteurs économiques et à renforcer et
diversifier l’emploi sur le Pays.
Il apparaît ainsi comme un pôle d’attraction majeure pour certains jeunes actifs en
quête d’habitat, en provenance des agglomérations avoisinantes, elles-mêmes victimes
de l’étalement urbain et de la pression foncière.
4 UN TERRITOIRE DE CARACTERE
RAPPORT DE PRESENTATION
Le Pays d’Auray est un territoire façonné par son identité historique et culturelle, à la
fois rurale et maritime. De nombreux sites sont fortement évocateurs et leur notoriété
dépasse les frontières régionales, voire nationales.
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RESUME NON TECHNIQUE
2 UN TERRITOIRE FRAGMENTE
Une urbanisation très consommatrice d’espace : Le Pays d’Auray présente des RAPPORT DE PRESENTATION
espaces fragmentés, un mitage de ses zones rurales et une tendance dominante à
l’étalement de l’espace urbain... Depuis longtemps attractif, en terme de villégiature,
et du fait de sa situation insulaire ou semi-insulaire, le territoire s’est organisé selon
une structure multipolaire et discontinue.
Cette dilution de l’urbanisation sur l’ensemble du territoire n’a pas permis l’émer-
gence d’un réseau de transports en commun efficace. Elle a au contraire favoriser
l’hégémonie et la dépendance automobile, seule solution rapide de déplacements
permettant de raccorder les espaces entre eux.
Trop proche... trop loin : Le Pays d’Auray montre des signes de dynamisme éco-
nomique, mais les effets d’attraction en direction de Vannes, aussi bien pour les ac-
tivités commerciales, que pour les bassins d’emploi, font qu’une part croissante de
la population du Pays est constitué d’actifs de ce pôle, recherchant un habitat à prix
abordable. Les déplacements liés aux migrations quotidiennes sont ainsi de plus en
plus importants.
Pris en étau, le Pays d’Auray peine à trouver sa place et conserver son identité. Il a
ainsi besoin de consolider sa position stratégique et d’affirmer ses spécificités, notam-
ment par une mise en cohérence des politiques d’urbanisme et de développement.
Une territoire victime de son succès : Territoire attractif où il fait bon vivre, le
Pays d’Auray connait une pression urbaine et touristique importante. Celle-ci défigure
et banalise les paysages, mais met également en danger la qualité de l’environne-
ment et des écosystèmes. La qualité de l’eau se trouve ainsi être au coeur des enjeux
de développement pour continuer à assurer par exemple l’avenir des activités con-
chylicoles et balnéaires du Pays.
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RESUME NON TECHNIQUE
- assurer la sécurité juridique des documents d’urbanisme et de tous ceux qui entre-
prennent ;
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Le décret n° 2005-608 du 27 mai 2005, relatif à l’évaluation des incidences des do-
cuments d’urbanisme sur l’environnement et modifiant le code de l’urbanisme, de-
mande que le rapport de présentation du SCOT :
- analyse l’état initial de l’environnement et les perspectives de son évolution,
- analyse les incidences notables prévisibles de la mise en oeuvre du schéma sur
l’environnement,
- explique les choix retenus pour établir le projet d’aménagement et de dévelop-
pement durable et le document d’orientations générales,
- présente les mesures envisagées pour éviter, réduire ou compenser les consé-
quences dommageables de la mise en oeuvre du schéma sur l’environnement.
La prise en compte de ces dispositions est effectuée de la façon suivante dans le pré-
sent rapport de présentation :
- l’analyse de l’état initial de l’environnement fait l’objet d’une partie spécifique
- l’évaluation environnementale du SCOT est contenue dans une partie qui traite
des incidences du projet sur chacun des thèmes analysés dans l’état initial, après
avoir mis en évidence les perspectives d’évolution. Des mesures dites «compen-
satoires» sont présentées lorsque des impacts négatifs sont identifiés. Des indica-
teurs d’évaluation de la mise en œuvre du SCOT sont en outre proposés.
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RESUME NON TECHNIQUE
Cette analyse comporte six parties, qui correspondent aux grandes catégories de
thèmes qui constituent le champ de l’environnement.
Le SCOT n’est pas susceptible d’avoir des incidences marquées sur le relief, hormis
des modifications locales liées à des aménagements importants tels que des zones
d’activités. La question du climat peut être étudiée à des échelles extrêmement diffé-
rentes, allant du climat global de la planète aux ambiances climatiques d’un quartier
urbain. Le SCOT apporte son concours à la réduction des émissions de gaz à effets de
serre au travers de ses nombreuses dispositions relatives à l’économie d’espace, à la
Les risques d’incidences négatives du SCOT qui ont pu être identifiés portent sur les
mouvements de terrain nécessaires à l’important développement des zones d’activi-
tés, ainsi que sur la tendance à un accroissement de production locale de gaz à effet
de serre lié au fort développement de la population et des déplacements dans les
années à venir.
L’intégration du principe d’économie d’espace dans le SCOT aura des incidences po-
sitives notables sur l’utilisation des sols ; le rythme de consommation d’espaces
agricoles par l’urbanisation devrait se réduire fortement, notamment par le fait que
la construction éparse en campagne ne sera plus possible.
Le SCOT contient diverses dispositions en faveur d’une gestion plus économe de l’eau
potable et d’une amélioration de l’état de la ressource (protection des zones humides
et du bocage, régulation des rejets d’eaux pluviales, renforcement de la protection
des captages, etc).
La principale mesure spécifique au SCOT concernant le milieu marin porte sur l’amé-
nagement d’aires de carénage propres.
Ces diverses dispositions auront des incidences globalement positives sur l’environ-
nement. En sens inverse, la perspective d’une croissance démographique soutenue
maintiendra des pressions fortes sur les ressources naturelles, et exige donc des
mesures très strictes dans des domaines comme la réalisation de quartiers économes
en espace et en énergie, les « déplacements doux », le traitement des effluents do-
mestiques, les économies d’eau et d’énergie, en particulier dans l’habitat. La mise en
œuvre d’indicateurs appropriés permettra de vérifier dans la durée si et dans quelle
mesure les orientations prises par le SCOT ont des effets sur le terrain.
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RESUME NON TECHNIQUE
Les mesures en faveur de la qualité de l’eau ont déjà été évoquées pour l’essentiel,
on rappellera pour mémoire : la poursuite de l’amélioration des systèmes d’assainis-
sement, la gestion des eaux de ruissellement, le traitement des eaux et des déchets
liés aux activités de plaisance, le renforcement de la concertation entre ostréiculteurs
et agriculteurs. Le fait de subordonner le renforcement de la capacité d’accueil des
communes à la capacité des dispositifs d’assainissement constitue une avancée im-
portante.
En matière de qualité de l’air, il n’est pas fixé d’objectifs particuliers, mais les mesures
Sur le thème du bruit, le SCOT ne contient pas de mesures spécifiques mais rappelle
la nécessité d’intégrer dans les PLU les règles applicables aux abords des installations
et infrastructures bruyantes. Par ailleurs la perspective d’un schéma de déplacement
du Pays d’Auray peut permettre de mieux gérer le problème des émissions sonores
liées aux transports.
Dans ces différents domaines, il n’a pas été identifié de risque notable d’incidences
négatives du SCOT. L’attention est toutefois attirée sur les risques de pollution at-
mosphérique liés au développement des chaudières à bois, qui ne sont soumises à
aucune norme de rejets, ainsi que sur les risques de multiplication des problèmes de
bruit de voisinage dans l’hypothèse d’une densification de l’habitat. Sur ce dernier RAPPORT DE PRESENTATION
point, les communes doivent être en mesure de réagir dans la mesure de leurs com-
pétences.
Il s’agit ici des risques naturels (inondation, érosion côtière, feux de forêt) et des
risques technologiques (risque industriel, transport de matières dangereuses).
Le risque d’inondation n’est pas un problème majeur sur le territoire, mais des pro-
blèmes ponctuels peuvent apparaître, notamment dans les zones urbanisées. Les
dispositions du SCOT concernant la gestion des eaux de ruissellement éviteront d’ag- 121
En ce qui concerne les risques technologiques, le SCOT impose des principes d’im-
plantation et des marges de recul qui permettront de ne pas les aggraver par rapport
à leur niveau actuel.
nagement des futurs quartiers, des communications avec les espaces naturels. Ces
dispositions permettront de limiter les risques liés aux perspectives de densification
de l’urbanisation.
L’ensemble du contenu du SCOT aura des répercussions sur les paysages, au-delà
des dispositions spécifiques portant sur les liens entre espace urbain et espace ru-
ral, la protection du littoral, la « qualification des axes de découverte du territoire »,
la production d’un « paysage quotidien de qualité dans les opérations d’aménage-
ment » et la préservation des patrimoines. Les dispositions les plus efficaces sont
probablement la perspective d’une diversification des formes urbaines et d’un plus
grand souci de la qualité générale des nouveaux quartiers, ainsi que l’identification
d’une structure verte protégée. Le principal risque d’incidence négative réside dans
le risque de « mitage » de la campagne et dans le quasi doublement des surfaces
affectées aux activités économiques. Si la dégradation des paysages par ces derniers
aménagements n’est pas inéluctable et s’il est parfaitement possible de réussir des
opérations de grande qualité paysagère, il n’en va pas de même pour les construc-
Il est rappelé que dans la mesure où la nature et le niveau de précision des dispo-
sitions du SCOT ne permettent pas d’évaluer avec suffisamment de précision les
incidences des aménagements futurs sur l’environnement, la définition des mesu-
res compensatoires est renvoyée aux études d’impact auxquelles ces opérations se- 123
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