LES MEMBRANES BITUMINEUSES
ARMEES PREFABRIQUEES
DANS LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT
CONTRE L’AGRESSION DES EFFLUENTS
ET EAUX USEES
Extrait de Bitume Actualités n° 78 - Juin 19831. GENERALITES SUR LES MEMBRANES
BITUMINEUSES ARMEES
Depuis longtemps des membranes en bitume épais-
ses de 10 mm environ ont été réalisées un peu par-
tout dans le monde particuliérement aux Etats-U
Ces membranes étaient appliquées sur un sol nivelé
compacté et protégées en surface par une couche de
granulats.
Elles se sont avérées étre parfaitement imperméa-
bles mais elles avaient une résistance mécanique mé-
diocre et ne convenaient que pour des pentes faible.
Une résistance mécanique élevée a été obtenue par
utilisation de tissus de verre qui ont trés vite cédé la
place, & partir de 1970, aux non-tissés polyester, ce
qui a permis d’étendre leur champ d'application.
Leur utilisation s'est done considérablement dévelop-
pée en étanchéité de réservoirs d'eau potable ou pour
la protection de la nature contre les eaux usées.
2. CONSTITUTION DES MEMBRANES
BITUMINEUSES ARMEES
Les membranes peuvent étre réalisées sur place en
imprégnant une nappe de non-tissé polyester avec 6 &
10 kg/m? de bitume soufflé 85/25.
Toutefois, la préfabrication en usine avec des
bandes larges de 4 45 m permet d’obtenir des mem-
branes plus homogénes. Leur masse surfacique varie
de 4.86 kg/m? selon le type.
La constitution d'une membrane bitumineuse
armée préfabriquée MBAP est Ia suivante, en partant
de sa face inférieure (fig. 7) :
= un film antiperforation en matiére plastique pour
éviter les remontées de la végétation et surmonté
éventuellement d'un voile de verre ;
= une armature en polyester non-tissé imprégnée et
revétue d'une couche de bitume 100/40 contenant un
Figure 7 - Elements constiutts ¢ une membrane btumineuse arméeTableau 3
Caractéristiques des
armatures et de la membrane
Membrane bitumineuse
armée prétabriquée Type
2 3
| Armatures non-tissées :
Masse surfacique (g/m?) 210 270
Résistance a la traction (da N/5 cm)* 50 70
Allongement a la rupture (%) 50a 70 50.70
Membranes :
Masse surfacique (kg/m?) 45 55
Epaisseur (mm) 39 48
* Essais sur bande de 5 em de largeur.
Caractéristiques du liant
Bitume souttié 100/40
Pénétration a 25 °C (1/10 mm) 35.445
Point de ramollissement Bille et Anneau (°C) 95 a 105
Indice de pénétrabilité Pfeiffer +62
Densité a 25°C
Point d’éclair (°C)
Ductilité a 25 °C (om) 2 mini
Solubilité dans CS 2 (%) 99,5 mini
Perte au chautfage & 163 °C (5 heures) (%) 0,2 maxi
Température moyenne de pompage (°C) 175
Point de fragilité FRAASS (-C) — 25 a- 30
Tableau 5
Propriétés mécaniques de la membrane
bitumineuse armée prétabriquée
Membrane bitumineuse
armée préfabriquée Type
(Norme NFG 07001, 4 20°C, vitesse 100 mm/mn)
2 3
~ Résistance a la rupture (da N/cm)
Dans le sens de la longueur 20 23
Dans le sens de la largeur 15 19
Allongement a la rupture (%)
Dans le sens de la longueur 35.45 45.450
Dans le sens de la largeur 35.445 45.450Figure 8 - Rouleau de membrane oitumineuse armee prétacnquée
pourcentage de filler < 0,1 mm n'exeédant pas
25%;
+ un sablage et un film anti-adhérent.
Lorsque la membrane peut se trouver au contact
de produits pétroliers elle est revétue d'une feuille
plastique résistant a ces produits
Les bandes de MBAP étant soudées entre elles par
recouvrement des és, une bande de soudure protégée
par du papier Kraft est disposée sur un c6té du rou-
Teau.
3. CARACTERISTIQUES DES MEMBRANES
BITUMINEUSES ARMEES PREFABRIQUEES
Deux types principaux de MBAP sont actuelle-
ment commercialisés pour les applications traitées
dans cet exposé.
Les tableaux 3, 4, 5 donnent respectivement les ca-
ractéristiques des armatures et de la membrane, les
caractéristiques du liant et les propriétés mécaniques
de cette membrane. Il apparait que ces MBAP pré-
sentent :
= une résistance a la traction élevée dans tous les
sens,
= un allongement a la rupture important,
= une étanchéité parfaite (K # 10-" m/s),
~ une facilité de réparation,
~ une parfaite adaptation aux déformations,
~ une résistance élevée au poingonnement, aux déchi-
rures, a la fissuration,
= une bonne résistance au vieillissement,
= une excellente résistance au fluage sur pente,
= une toxicité nulle vis-a-vis des eaux et des aliments.
Film anti-adhérent
Papier Kratt au droit du joint
Elles sont par ailleurs résistantes aux agents natu-
rels (soleil, bactéries, ozone, végétation) et a la
grande majorité des produits chimiques. courants.
Seuls le kéroséne, Tessence, le benzéne, l’éther, cer-
tains acides forts ont une action destructive rapide.
Toutefois lorsque de tels produits peuvent se trouver
au contact du bitume un traitement de surface est
appliqué.
4. APPLICATION DES MEMBRANES
BITUMINEUSES ARMEES PREFABRIQUEES
Les membranes préfabriquées sont livrées de
Tusine sous forme de rouleaux de 1 500 kg, larges de
4 m et dont la longueur varie de 55 a 80 m d'une ma~
nigre inversement proportionnelle 'épaisseur (fig.
8), Elles sont mises en ceuvre sur un support réglé,
éventuellement pourva de formes de pente, et dont
on aura supprimé les éléments susceptibles de provo-
quer des perforations.
application est mécanisée ; les rouleaux sont dé-
roulés par une pelle hydraulique équipée d'un dévi-
doir. Il en résulte une cadence élevée application et
lune mise en ceuvre aisée.
Les joints sont réalisés par recouvrement des
nappes sur 20 cm minimum et sont soit soudés par
réchauffage du bitume au chalumeau ou a Tair
chaud, soit collés, par apport d'un bitume chaud. Ces
joints présentent ainsi des caractéristiques trés pro-
ches de celles de la nappe elle-méme.
Les raccordements aux ouvrages s‘effectuent par
soudage & chaud de la membrane aprés interpositiond'une couche bitumineuse daccrochage et serrage
mécanique.
La membrane appliquée peut étre revétue en sur-
face, pour des raisons :
- esthétiques, par couverture en terre végétale, petits
enrochements ou par peinture pour mieux l'insérer
dans environnement ;
= mécaniques, par des recharges en granulats non
traités, en béton de ciment, en grave-émulsion ou en
enrobés permettant 'accés aux véhicules d’entretien.
Figure 9- Schéma dune décharge contre
5. EXEMPLES D'APPLICATION
Dans ses numéros 62 et 70 Bitume Actualités a déja
donné des exemples de MBAP pour des réservoirs et
bassins d’eaux propres ; nous nous limiterons ici &
leur utilisation pour des stockages de solides ou liqui-
des polluants (décharges contrdlées, stockage de
boues, lixiviation des sables uraniféres, épuration
d’eau par lagunage naturel ou aéré)
Figure 10 - Saintes - Coupe type dela décharge et de sa agune
vm
Protection en sablon 0,5 m
inde |
Vamorinebhumrewo ede argos5.1. Les décharges contrélées (fig. 9)
Une décharge contrdlée recueille dans un vide &
ciel ouvert naturel du sol (talweg) ou artificiel (an-
ciennes graviéres, sabliéres, vides en surface de car-
rigres souterraines foudroyées) des ordures ménagéres
ou industrielles, compactées ou non,
Celles-ci sont placées dans des casiers séparés les
uns des autres en plan et en élévation par des mer-
ons et couches horizontales de matériaux naturels
économiques afin d'empécher, entre autres, le pas-
sage des rongeurs et de limiter la pollution de I'air. Il
est nécessaire que le fond, les talus et éventuellement
la surface soient imperméables, soit naturellement
(présence d'argile compacte), soit artificiellement
(exécution d'une étanchéité),
5.1.1. La décharge controlée
de la région de Saintes
Début 1981 la décharge contrdlée recevant les or-
dures ménagéres des 60 000 habitants de la région de
Saintes (1 200 t/an) a été mise en service. Les ordu-
res sont livrées par camion et mises en décharge
aprés broyage et récupération du compost et des fer-
railles.
Le maitre d’ouvrage est la STVOM qui regroupe les,
représentants de 22 communes.
La décharge controlée a été installée dans une
grande carriére de sable : étude géologique et hy-
drologique a mis en évidence la présence de couches
sous-jacentes perméables et d'une nape phréatique
proche.
Pour éviter toute contamination de cette nappe
‘une membrane bitumineuse armée préfabriquée a été
appliquée sur une surface de 16 000 m2.
installation réalisée en 1980 comprend (fig. 10)
- une plate-forme de stockage des déchets (10 000 m?
‘ouverte en 1981) congue en fonction d’aménagements
progressifs, par casiers successifs, afin d’étaler les dé-
penses d'insfallation dans le temps,
= la création de talus de pente 2/1 étanchés sur
4800 m2,
= une lagune de 1200 m? qui recueille les eaux de
pluie ayant percolé la masse des ordures et dont une
partie sert de réserve a incendie,
Dans la zone de stockage sur le sol réglé et pourvu
des pentes nécessaires, une MBAP type 2 a été appli-
quée.
La protection mécanique de la membrane pour
permettre la mise en dép0t des ordures par camions
est réalisée par une couche de sablon de 0,5 m (gra-
nulats extraits sur place).
Sur les pentes, la MBAP est de type 3 mais il n'est
pas prévu de protection mécanique.
L'application a éé mécanisée conformément au
processus décrit précédemment. Le jointoiement des
bandes était réalisé par une machine & souder ut
sant de I'air chaud. Un appareil a ultrasons a permis
de vérifier la bonne qualité des soudures. Des barba-
canes ont été installées pour annuler les contre-pres-
sions provoquées éventuellement par infiltration,
dans le corps des talus, des eaux de ruissellement.
Ces étanchéités seront prolongées ultérieurement au
fur et & mesure du comblement de la carriére,
La lagune est revétue d'une MBAP de type 2. Ses
trois bassins constitutifs décanteur, lagune et réserve
incendie ont des profondeurs respectives de 1,5 - 1,5
et 2,5 métres,
L’exhaure est traité par chloration avant rejet dans
un fossé drainant (vue 13).
5.1.2. La décharge de Saint-Augustin
Niederpleiss (R.F.A.)
Une premiére tranche de cette décharge, gérée par
association pour Télimination des déchets du dis-
trict Rhin Sieg, avait été mise en service en 1970 sur
une surface de 50.000 m?, l'étanchéité étant alors as-
surée par de Vargile. Une seconde tranche portant
sur 37 000 m? d’étanchéité en membrane bitumineuse
armée préfabriquée et soudée a été réalisée en 1974,
Une troisiéme tranche pour une surface de 43 000 m?
a &t€ mise en adjudication en 1980 laissant aux entre-
prises la faculté de proposer I'étanchéité leur sem-
blant la mieux adaptée.
Une MBAP de type 2 (poids 4,5 kg/m?) a alors été
choisie (vue 14).
Le site se trouve sur une ancienne graviére. La
forme support de la membrane comprend une couche
de graves de 20 cm mise en ceuvre sur les déblais de
Pancienne graviére et compactée avec un réglage fin &
+ 2.om. Au-dessus de la membrane, une couche fil-
trante de 20 cm intégrant un drainage en tuyaux de
agrés est appliquée et constitue une bonne protection
mécanique. La pente est de 0,7 % par rapport & I'axe
de installation. Les jus de percolation sont évacués
latéralement jusqu’a un bassin de retenue étanché
avec la méme membrane puis sont dirigés vers une
station d’épuration.
Les membranes sont ancrées dans le talus par un
coin de terre et de béton. Elles sont soudées entre
elles par réchauffage au gaz propane et par marou-
flage au rouleau de tranchée sur le fond, au rouleau &
‘main sur le talus.Le controle de létanchéité s'effectue par une clo-
che oi Yon fait le vide : une eau savonneuse placée
sur la membrane fait apparaitre des bulles en cas de
fuite méme minime (vue 15).
5.1.3. La décharge de la Fosse Marmitaine
a Tourville-la-Riviére
Cette décharge non polluante gérée par la SEME-
FOM est implantée sur une ancienne graviére de
46 ha située prés de Cléon et appartenant au départe-
‘ment de la Seine-Maritime.
Un aménagement progressif de 10 fosses est prévu
pour recevoir 6 millions de m? de déchets ménagers,
industriels et spéciaux.
La premiere fosse d’une surface d’environ 4 ha a
regu des déchets spéciaux polluants, Elle a été réali-
sée en 1981.
Le fond est étanché par une MBAP type 3 revétue
en usine d’un film antikéroséne rendu nécessaire par
la présence éventuelle d'une faible proportion d’hy-
drocarbures dans les déchets.
Une couche de 0,50 m de sablon protége la mem-
brane dans le fond de la décharge pour éviter les ris-
Couche protecvice supérieure en sable sterile 0,70 m
Sables Uranitores —_
Membrane bitumineuse armée pretabriquée
Figure 11
Fosse
Coupe type
dela decharge
ques de perforation par la lame ou les roues métalli-
ques de l'appareil de compactage des déchets (vue 16
- fig. 11).
Les talus sont étanchés a l'aide d'une MBAP de
type 2 revétue par 0,20 m de grave-émulsion,
Les eaux de percolation sont récupérées au milieu
de la fosse par un systéme de drainage comprenant
‘quatre puits qui servent également au rejet des gaz de
fermentation. Le percolat récupéré est éventuellement
traité avant d’étre rejeté
La premigre fosse correspond a la mise en ceuvre
de 43000 m? de membrane. Prévue pour 5 années
d'exploitation, elle sera en fait saturée au bout de 3 &
4 ans.
L’exploitation est classique : compartimentage en
casiers dans lesquels les déchets sont compactés en
couches successives avec réalisation de couches inter-
médiaires en matériaux stériles provenant de l'an-
cienne exploitation de granulats. La hauteur de l'en-
semble de la décharge variera de 10 & 16 metres,
(vue 17).
En fin d'utilisation une membrane étanche fermera
la surface qui sera reboisée aprés application de terre
végétale.
Figure 12
6 linwiaton
‘Couche protecticeinférieure
Grave-btume |
Béton bitumineux
Grave émutsion5.2. Le stockage des boues industrielles
Certaines boues industrielles (boues de hauts four-
neaux, de nettoyage de chaudieres de centrales ther-
‘miques, boues de fours d’aciéries, résidus de 'hydro-
métallurgie du zinc, etc.) doivent étre stockées dans
des bassins étanches si les nappes d’eau du sous-sol
risquent une contamination par infiltration de Veau
des boues,
Les MBAP conviennent parfaitement pour assurer
Pétanchéité de ces bassins.
A titre d’exemple, 10000 m? d'une MBAP de
type 3 ont été appliqués pour le stockage de déchets
contenant des chromates en provenance d'une usine
fabriquant des aciers spéciaux dans le midi de la
France (vue 18). Les apports d'eaux de pluie recueil-
lies sur ces surfaces sont recyclés.
5.3. Lixiviation
Il ne ‘agit plus la de stocker des déchets sans va-
leur. La lixiviation permet d'extraire par un liquide
tout ou partie d'un solide broyé. Pour le traitement
d'un minerai d’uranium le liquide d'arrosage est de
acide sulfurique dilué. Les sables uraniféres sont en-
treposés en tas le temps du traitement sur des plates-
formes présentant des pentes transversales et longitu-
dinales faibles. Le liquide de traitement est fortement
acide (pH < 1) (vue 19). Le sulfate d'uranyle est
alors recueilli dans des bassins de stockage. Les stéri-
les sont évacués en fin de traitement.
‘Compte tenu du risque de pollution, il faut absolu-
ment éviter des contacts entre ces liquides et les sols
et eaux souterraines. L'utilisation de MBAP de
type 3 s'est avérée étre la meilleure solution (vue 20).
Pour éviter que les engins de transport et de re-
prise des sables ne dégradent la membrane, on appli-
que en surface (fig. 12) :
gure 19 -Lagunage naturel - Bassing en série.
= soit un tapis de 0,10 m de grave-émulsion 0/20 re-
vétu d’un bicouche,
= soit un tapis de 0,08 m de grave-bitume 0/14 posé
sur un non-tissé de 340 g/m?.
Ces protections en granulats liés au bitume sont
appliquées a la niveleuse ou au finisseur.
Par surcroit de précaution, une couche de maté-
riaux stériles est laissée en permanence sur le tapis
hydrocarboné. Ont ainsi été étanchés, depuis 1977,
les 5 sites suivants de traitement par lixiviation
Emplacement Département | Année
Saint-Pierre Cantal 1977
Gétigné Loire-Atlantique 1980
Le Cellier Lozére 1980
La Ribiére Creuse 1981
Bessines-
sur-Gartempe | Haute-Vienne 1982
Les surfaces de membranes appliquées varient de
2.500 20000 m?, l'ensemble de ces réalisations re-
présentant 55000 'm?, Diautres aires de traitement
sont prévues dans les années & venir.
5.4. Le lagunage naturel ou aéré
5.4.1. Le lagunage naturel consiste & stocker sur
une grande surface et sur une profondeur relative-
meat faible (1 & 1,5 m) des eaux usées d'origine do-
‘mestique pour les soumettre 4 Faction de la lumiére
solaire qui favorise la croissance d'algues vertes.
Celles-ci par photosynthése procurent l'oxygéne né-
cessaire & la biodégradation aérobie de leffluent. Ce
Jagunage comprend un ou plusieurs bassins placés en
série (fig. 13)
Membrane bitumineuse armée prétabriquée.
1
10Il est évidemment plus adapté aux régions & fort
ensoleillement et a des terrains économiques a
Pachat. Quand le sol est perméable et si de surcroit il
¥ a présence d'une nappe phréatique, il est nécessaire
@imperméabiliser ces bassins. Les MBAP sont bien
souvent utilisées a cet effet parce qu’elles se sont ré-
vélées trés compétitives par rapport aux solutions tra-
ditionnelles (vue 21),
Le tableau 6 donne des exemples de réalisations et
la surface de membranes appliquées qui dans ce cas
sont toutes de type 2
5.4.2. Le lagunage aéré apporte loxygéne par bras-
sage mécanique et permet ainsi de traiter des eaux
domestiques et des effluents industriels en épaisseur
Tableau 6
Quelques exemples de membranes bitumineuses préfabriquées
armées appliquées en lagunage naturel
Surface
Site Département Année de
réalisation | appliquée (m?)
Meithan Landes 1979 1300
Sore Landes 1980 4200
Pissos Landes 1980 3.000
Labrit Landes 1981 3500
A 10 entre Saintes et Bordeaux Charente 1981 3.000
Vielle - Saint-Girons Landes 1982 3.000
Azur Landes 1982 4600
2
Maina (40)
Lagunage naturelAérateur
Cables limitant les déplacements
Plot de protection en béton maigre
Figure 14 Lagunage adré,
plus grande et sans lumiére. Les aérateurs mécani-
‘ques maintenus a la méme position verticale par trois
cables sont montés sur des flotteurs de maniére &
pouvoir brasser le voisinage de la surface quel que
soit le niveau des effluents. Une aire en béton maigre
est prévue en dessous de leur zone d'action pour évi-
ter lorsque Vinstallation est vidangée que les flotteurs
ne détériorent la membrane (fig. 14).
Tableau 7
Quelques exemples de membranes bitumineuses préfabriquées
armées appliquées en lagunage aéré
Surface
Site Département Objet du Année de | appliquée
lagunage réalisation (m?)
Giroux Puy-de-Dome | Eaux usées d'une cartonnerie| 1976 12.000
Gongardennes Pas-de-Calais | Eaux usées d'une cartonnerie| 1976 14.000
Soissons Aisne Eau de lavage d'une 1977 11.500
‘conserverie |
| Erstein Bas-Rhin Eaux usées d'une sucrerie 1977 66.000
Ormes Loiret Eaux usées d'une station 197 3.200
d’épuration
| Vie-sur-Aisne Aisne Eaux usées d’une industrie 1978 46.000
agro-alimentaire
Tinténiac. IWle-et-Vilaine | Eaux domestiques 1978 1.000
d'une commune
Chateaugiron Ille-et-Vilaine x domestiques 1978 4200
| d'une commune
Dinard Ille-et-Vilaine | Eaux domestiques 1978 2100
d'une commune
Libourne Gironde Eaux domestiques 1979 2100
d'une commune
La Vraie-Croix Loire-Atlantique | Eaux domestiques 1981 3100
d'une commune
Saint-Thurien | Finistére Eaux domestiques 1982 3100
d'une commune
Berric Morbihan Eaux domestiques 1982 2.000
d'une commune |Leur domaine d'utilisation dans le traitement d'ef-
fluents d'industries trés variées : épuration d’eaux
domestiques et industrielles, sucteries, conserveries,
féculeries, laiteries et abattoirs, se développe depuis
1976, date des premiéres applications, lune des réali-
sations atteignant 66 000 m? (tableau 7 - vues 22, 23,
24 et 25).
CONCLUSION
Sous limpulsion des Agences de Bassin et du Ser-
vice des Mines, les industriels se trouvent de plus en
plus devant impossibilité de rejeter tels quels, dans
la nature, leurs déchets polluants. Ils sont done
conduits & les stocker en site propre ou a les traiter
avant rejet. Les projets correspondants impliquent
des fosses étanches pour lesquelles utilisation de
membranes bitumineuses armées préfabriquées s'est
beaucoup développée depuis 10 ans. Elles se sont en
effet révélées avoir des. caractéristiques excellentes
sur le plan technique, et étre tres souvent les plus
avantageuses sur le plan investissement. De plus,
dans le domaine de entretien, la fiabilité des réalisa-
tions et les réparations peu fréquentes et peu onéreu-
s¢s, les rendent les plus économiques a l'exploitati
Tout ceci explique pourquoi la surface totale de
MBAP mises en ceuvre, toutes applications confon-
dues, dépasse 1,5 million de metres carrés & ce jour,