Vous êtes sur la page 1sur 45
Décheues de Quimper et des environs POUR TOUTES PECHES SAUMONS, TRUITES, BARS Un spécialiste a votre service : J. CHUTO 22, Rue René-Madec QUIMPER Tel. 95.03.72 * MATERIEL VETEMENTS REPARATIONS ~. et les meilleurs conseils PECHEURS de truites et de saumons Adressez-vous 4 des SPECIALISTES L. DREUMONT 19, Rue des Fontaines - LORIENT TELEPHONE 6438.91 DOUILLET 17, Rue Nationale - PONTIVY Les meiiieurs engins aux meliileurs prix LUXOR - MITCHELL, etc... Moulinet @ lancer (garanti) LE PLUS GRAND CHOIX : GROS ET DETAIL PERMIS DE PECHE Pécheurs de saumons et de truites vous trouverez chez R. LE GAL ARMURIER 31, Rue Maréchal-Foch, LORIENT (Angle de la Rue de Turenne) ke plus grand choix d’articies qu meitieur prix Des spetilistes a votre service ‘our toutes réparations de cannes et de moulinets MONTAGES SPECIAUX DE LEURRES A SAUMONS NOMBREUSES REFERENCES DE SUCCES Mouches RAGOT Dr Vous trouverez chez votre fournisseur habituel : ¥ Mouches et leurres pour saumon, truite, ombre, etc + Soies CORTLAND 35 Yds spéciales SAUMON et 30 Yds ‘TRUITES et TRUITES de MER ‘* Soies CORTLAND 17 yards, silicones, bas de ligne fiottant et coulant. + Tout le matériel et les accessoires pour la FABRI- CATION des mouches par Tamateur. + Grande variété de leurres pour Is PECHE EN MER pour maquereau, lieu, thon, morue, ete. cont fe célebre MIT#AIMLETTE marque dépotéel, Te ‘TRAIN DE MOUCHES, etc * Lignes de mer toutes montées. + Los fameux RAGLOU Riviére et Mer. Une _affaire bretonne de renommée mondiale Vente en gros uniquement B.P. 18 — 22 LOUDEAC Robert DALEX 50 ans au service du pécheur ‘amides pacheurs » 1928 1978 175009 Paris - 874.14.18 55, rus do Chéteaudun SA GRANDE SELECTION DE MOUCHES KGALLICA» do L. do BOISSET. Fabrication de Mine de CHAMBERET. Une sélection de’ « DEVAUX » La série FRENCH TRICOLORE de BRESSON. La Série «RAGOT » noyées a hamecons doubles. La Sélection R. DALEX en novée, Les ‘amouces nymphos « FRANCK SAWYER » Sélection do. POIROT ». Cannes 8 mouches, fi et «Graphite» Moulinets automatiques et manuel Les meilioures solos 8 mouche, Les lignes auto-tlottantes «Hardy, «Cortland» et bien cautres 4 Bas de lignes sans nasuds ot avec neuds. do verre, bembou refendu TOUT CE QUI CONCERNE LA FABRICATION DE VOS MOUCHES ‘¢ un choix énorme de cous de cogs 1% choix, naturals ft toints. Nouvel arrivage. ‘2 Cous de faisans dorés = cous do Jungle cock trés = heris = quills Meron, pon, canard, bécasse, sar Gale, grouse, pordr, pintads, fisan, goal martt Bechour! dindo, sansonnet, pigeon, Taisanne, cyan, Boone, ou « Buenas: ‘queues 'éion, queves do voau, tous colors; queues ecureui, clair ot foneé quodes do renard pole do biarenux, renard" chowreui rot” musaus gue + four bubbing: Innes cardées, tous colors, fourures Zoraéeo, eve, lain, skunks, phoque, taupe, hermine cole sngiais6 Gossamer pou 12 montage, 20 colors ie floenoe « Marabout» sour fe corps, 18 colons sr ta gank pour fe montage, 12 esis posse pour le montage, 12 colors. « Nouveau » ingot plat gent dore et couleurs nse fond: argent. Gore hentl® tous oto. fapmnias naturel et couleurs. plumes angaises pour fe thon, et mitrailete, Pinces, etaux EES‘gtond choix dhamocons epécisux « MoUches » vomnig’ spéciaur: rapido et lent io tameues, Poudre” « Dry ur Fy» 2 Gur 'Rmacour ta foulle 16 x 7 14 F franco 1928 1978 Demandez le Catalogue 1978 «SPECIAL FABRICATION MOUCHES » Pour le Cinquantenaire envoi gratuit ECHO avec séourités Tronconneuses Débroussailleuses ealement motopompe, atomiseur, taileuse de halo, taiére VENTES| REPARATIONS - LOCATIONS peur Vendre ov acheter an fovadsdeconnmence CHASSE:PECHE {niescoafianceaumypectaie nombreusesallaines selectionnees dans tontela france credit possible pour financement CABINET 'LA MAISON 5 rue Eugene Renault 94700 MAISONS-ALFORT tel368 4635 LIENVASEMENT rapide des lacs, étangs, rividres est la conséquence de l'industrialisation urbaine et agricole DE RECENTES RECHERCHES scientifiques et pratt ques montrent quill existe un procédé biologique de lutte contre eutrophisation. C'est la Craie de Champagne = NAUTEX » épandue selon une nouvelle technique assurant Tefficacité maximum du produit. Proprietaires des eaux de surface, renseignez-vous Société M.E.A.C. BP. 17 — 44460 ST-NICOLAS-DE-REDON Tel, (98) 71.3061 PECHES SPORTIVES 19, rue du Rhéne - GENEVE - Tél. 21.06.99 100 metres perking Mont-Blanc, 2u bord du Ahéne Yvan DRACHKOVITCH (TOS - GPS) Un choix incomparable pour la mouche noweauté 1977 - Cannes - FENWICK - CARBONE 2 monter soi-méme - formule économique et amusante tout pour le surf et le big game = Prix tis étudiés et compétitifs — Memes magasins & FRIBOURG, LAUSANNE, LUGANO EN BRETAGNE... yann le févre crée 4a LANVOLLON le PREMIER magasin d’articles de péches SPECIALISE dans la péche a la MOUCHE ARTIFICIELLE cannes & mouches truites saumons: bambou refendu, fibre de verre, fibre de carbone, Pezon & Michel, Cortland, Hardy, Partridge, ete. — Soies, moulinet & mouches, manuels, automatiques — Mouches: Bresson, Chamberet, Devaux, Ragot, Guy Plas — Tout le matériel pour le montage des mouches — Waders, gilets, vestes, vétements de péche I Esquimau LIBRAIRIE HALIEUTIQUE et seg a wae la PREMIERE ECOLE de PECHE a la MOUCHE ARTIFICIECLE lancers, montage des mouches - cours gratuits _—— ne _~ Vente par correspondance Ce Tot a eseigrereds rie ox dighoer) Au Pécheur a la Mouché{ 12, place du Général de Gaulle - 22290 LANVOLLON - Tél. (16/97) 70.12.63 L’ART FINISTERE-SUD: | x HOTEL | DE LA PECHE — BON ACCUEIL ««nw a la mouche séche Nev, Repos Phe Capea par J. P. Pequegnot Demandez documentation CHATEAULIN - Tél. (98) 86.15.77 Cette deuxiéme édition d’un important ouvrage désormais classique est en fait le traité de péche a la mouche le plus complet jamais publié. Il s'adresse aux pécheurs chevronnés comme aux débutants Jean Hains Edition limitée a 2000 exemplaires, tous numérotés. Disponible chez |’auteur: armurier J. P. PEQUEGNOT . : 19, rue dela Cassotte de Saint-Etienne 25000 Besangon 24, rue de Gouédic SAINT-BRIEUC — Tél. 33.10.35 ENVO! FRANCO PAR RETOUR CONTRE CHEQUE DE 120 F. eau: rivieres saumons atruites APPSB rue des Primevéres Queven 56530 our la Protection du ‘et de la Truite fen Bretagne ‘et Basse-Normandie Directeur de Ia Publication “lean-Claude Pierre 1, rue des. Primeveres 56590 QUEVEN Secrétariat de _Rédaction ‘Maquette et mise en pages ‘Jean Huchet Tarif des abonnements ‘90 F par an 8 F le ruméro Publication trimestuclle CCP. 3510-12 X NANTES Banque BGC. LORIENT Tarif des publictés noir et blanc 1 page 1500 2 page 200 V4 page S00 1/8 page 300 Tarit des. publicités quadrichromie "page 3000, v2 page 1/500 Cos prix s‘entendent’ pour une Insertion dans tous les numeros de année & paraitre ‘Tous droits de reproduction réservés & IAPPSS. Depst legal: 2-Trimestre 1979 N° CPPAP. 52.518 Imprimerio Imprimerie Centrale 6, rue Faidherbo, LORIENT Telgphone | 21.11.48 Les opinions émises dans la eve nengagent que leurs au tours. Les manuserits ne sont pas rendus, ost. précisé de facon plus “claire que Tabonnement fs} absolument. distinct de. la Cotisation. Toute ‘personne non ‘sdhéronte 3 TAPPSB. peut 50. procurer la revue soit 3 Tunité soit on. s‘abonnant. lest rappelé que notre association eat 8 baton Ie erat N‘31 SOMMAIRE Editorial 4 Late & un pot argon au bord dune rvere Dossier 5. Aayiculure inlensive et poitique de eau Agricuture, ve et santé — Menaces sur nos vallees — ‘mpiaite de Madame La Coline ~ Questions de bon sens, Eau et savoir 10 Evolution du nombre ge traytres de saumon slantque du Scort de 1971 & 1978, Un spectacle desolant Eau et santé 44 Comment polisent les piscicultures? Péche 46 LAven 48 Linamegon sans ardilon Hommes et rivigres 21 Ombres et lumieres au pays de la lune 25. La Penzé: une vibe quil faut saver 27 Pecte sporiveinterdte. 29. Une question de ve ou de mor 20 Latteinte quatsionne @ environ ent 31 20-21 octobre 1979: retener bien ces dates. 32, Garrvausace 35. Une écale de pche sur le Lett 96 aquaculture ovi mais 87 Elles nous altendent 38 Lives, Notre viel ani Louis Compain rest pu Ont participé a la réalisation de ce numér: ‘An Dougi, JL. Baginre, C. Bello, C. Berthaul,Y. Berths, ¥. Breton, M. Danas. J. Hi Reamange, ¥-Le Fevte. P. Phelioo it. Pichon, G, Pier, J. Pir, P. Prouzet, Mt Thibault Nous remercions pour les illustrations {G. Chapuy, M Dauriag, Maire Huet, G. Kervingant, La Liberté du Morbinan.M. Leroux Docteur Manach, § Fest b Phaipt P Pncemate,1C: Pe, Fe Roche, M. There ts desensteurs Novo a i Poiteer Notre couverture : Nous devons ce magevique poster av talent dun amide 'AP-PS.8. Mic page 9 Tos conditions d expedition, Politzer, deel (56) Voiren Lettre a un petit garcon au bord d’une riviére Tu sais, la rivigre.. cest une religion, un sanctuaire, Le Leguer, le Scortf,Elorn, tua sens toute revétue du bruit de son eau, deses vieux iranes melés de oris oiseaux de ses meandres habités de moulins... Avec elle, tu abandonnes le cliché de carte Postale offert au touriste en mal de romantisme, le paysage & vendre assaisonne de soleil, les images toutes faites... Aujourd'hul encore, tu renies avec alle le coin repos, Parcours aménagé, les lieux maches pour homme moderne, aseplisé, mecanise Elle te prend dans son filet de vie, Elle fait de toi, dans instant meme, éphémére née del'eau,truitehappantl'éclair ‘argent du vairon, gravier blond attendant les ventres lourds de semence. Elle tinvente une quatrigme dimension, une autre vision de espace, la seule, la vraie! Ta rivigre-religion, la riviere-sanctuairel, ‘Avec elle, tu deviendras calme dans ses lentes étendues... Impatient dans ses radiers! Cette riviére forte de ses grands blocs de granit qui 'appellent sans jamais la retenir, qui se laisse caresser par les branches des saules envieux de ses [eUx, qui slamuse des vairons, éclairs de lumiore devant les truites! Elle te fait perdre la notion du temps des villes... Que timporte alors la marque des heures?... Que signifie 'aiguille trotteuse?.. Quand nous sommes a la salson des pluies qui la rendent folle, qui lui donnent envie de créer dans les landes, es bois et les prairies de nouveaux lits, de nouvelles frayeres, d'inventer l'univers a son reve. Quand il y a le temps de la menthe écrasée sous les pieds d'un pécheur, les Jonquilles qui éclaboussent les berges de leur or. Quand ily ale temps des souvenirs... des courses folles sures pierres découvertes par les eaux dete... des remontées de saumon que lon attend... attend... et 'eclat arcen-ciel du martin-pécheur... et les coquelicots fous sous le soleil qui mene & la riviere Cette riviere offerte dans un retlet que brisent son rire et le desir des vents... oU je Y'ai rencontré révant les grands herbiers, les étendues de joncs et de carex... TO! qUi apprends, qui la vis, riviére religion comme la truite vorace happe les insectes ivres des solrées de juin. Tol, attiré par cette passion... ces saumons qui remontent... Attente et espoir. avec brusquement au coeur du déversoir.. 'are de soleil tendre, a réve oublié, image nouvelle... effort... le saumon est la..Roi-Pélerin, masse sombre comme un granit que eau recouvre, phénix de la rivieré... le dernier... Peut-etrel... Combien de temps encore? Saumon perdu d'un temps oublié? Non, le sang de la riviere coule nouveau dans ses veines... Lui qui nous relie ala rivigre..a la changeante libellule... aux landes ‘ues ou se brilent les ames des oiseaux. C’était si simple, petit gargon! On arrivait & oublier homme et sa solution finale. les grands corps blanes vaincus sur herbe mouillée et levoilenoir..ultime pollution. Mais aujourd'hui, petit gargon... je suis en ville, séparé, déchiré, arraché... Un gris surun autre gris... ci, 'eau Se termine en égout, elle glissesurle béton sans joieet tout vous ecrase, Mais aujourd'hui, petit gargon, sans mots, sans gestes, ‘aipenséademainetjeme suis perdu cans tes yeux ou vit la riviere! Jean-Luc Pichon, Membre de a dlagation AP.S.8. des Coton du Nord, EDITORIAL Dossier Agriculture intensive et politique de eau Le modele de croissance défini par une augmentation quantitat e sans fin de la production et de la consommation, ce modéle de croissance engendré par le modéle faustien de la culture occidentale depuis la Renaissance, conduit aujourd’hui a un suicide planétaire. Sily a des nafs pour s'imaginer encore que Fon peut sauver les rvieres bretonnes ‘en mettant seulement accent surla valeur esthetique, ecologque, vore touristique {es salmonidés, nous n'y sommes pour rien, Il est bon de réver, mais nous ne commettons pas erreur de penser quun Monde ausst dominé que le nore par Tappett de puissance et les impéralits dune économie basée sur le court terme, le gaspilage et la recherche du profi maximum, se mette spontanément «& prvileger le vivant et lineret dos enerations futures. La beauté dun site, la pureté dune rivibte, les exigences de la trute et celles Gu suman, ne sont pas encore integrées dans la comptabite nationale... Cane sont as la des valeurs sires: les gens serioux ‘ne sauraient donc les prendre en compte. Place au rentable, a ce qui se négocie, se ppese et se mesure. (On peut le regrettor mais cst ainsi et forisiae ce constal, nous nous battons sans felache pour faire apparaitre los Salmonidés comme les symboles vivants de la pureté de eau. AU tisque de Fabacher, nous continuerons dele répéter “LA oU ie poisson meurt, 'Homme est menacé», Gest sur ce terrain quil nous faut porter le bon combat Nous refusons de nous laisser enlermer dans 'impiacable logique que on voudrait nous imposer. Nous refusons de choisic fenire Teconomie et Fecologie: entre les ochons et les saumons: Ces! un mauvais, ‘débat; un réllexe dhommes du passé. Trop attaches l'avenir de notre province, nous ne saurions admettre Quelle sot transiomée en réserve Raturelle ov vouge au tourisme, f0t-il de masse... Inversement, nous ne_saurions fon plus admetire que les incusiniels et les, producteurs y aient tous les droits, y Compris celui de polluer eau, sous prétexte de relance économique. Le Pragres économique, oul, mais pas au mépris de la ve Ceres, le monde agricole se débat dans des dificulés grandissantes et ce serait faire prouve d'une grande légereld que de Fignorer, mais la crise est partoul, ello se poursuit! avec son cortege dinflation, de fallites, de chomage Devant los soubresauts d'une société qui repose sur_un modele industrial dgpasse, cerlains se vollent la face et Simaginent qu'il suifi’ de relancer la Croissance pour guérir les maux dont soulire notre économie, C'est ce quil faut bien appeler la fute en avant et in est pas sérieux ni raisonnable de prétencre guérr ‘es maux en perfectionnant les moyens {ui les ont engenarés: exemple de la crise porcine est & cet gard bien révélatour. Loin de stabiliser la population agricole. extension des ofcnenes indistetes précte Texode rural Seuls, en eel, les plus nantis, les plus performants, les plus gros disposent des moyens necessares — ou offrent au Crédit Agricole les garanties necessaires “pour créer des elovages de grandes dimensions dont le résultal le plus evident est de marginaliser les petits producteurs Condamnés a disparaitre ou & sendetter Corps et ame pour lerestant de leurs jours. Paralléloment a augmentation du cheptel parcin, on constate une réduction nette du hombre des eleveurs, En liberalisant récemment ta création des élevages, le Minisiare de Environnement et cu Cadre de Vie a cede devant ia pression des dominants — ceux {ui savent fe mieux se faire entondre. ila ainsi semé les gemes dune nouvelle accélération du processus de dispariion des. pelites exploitations. familiales et ‘mullipie de facon considerable les facteurs de pollution. Ce nest pas un paradoxe: ce n'est pasta multiplication des Slevages qui pose probléme, mais bien Gavantage la démesure des établisso- ments. industriels, incapables de Solutionner de facon acceptable le probleme du lisier Nous avons eu faire connaitre notre point de vue surun projet de création d'une orcherio de 480 porcs & Mellac et notre Gemarche ria pas elé aporéciée par les R. Garaudy. Sleveurs concemés qui sont venus manifester leur mécontentementiors dune soiree sur «Eau ot la Vie» animée par TAPPSB. a Clohars-Carnost Le debat qui en a résullé a permis de mesurer le long chemin qui reste a parcourir pour aboutir a une conception de Féconomie qui prenne en compte tous les Imperatits d¢ la vie el de environnement Bien que piegés par un mode de développement qui les conduit a Sindusiraliser,& se modomiser, a Stendetter sans fin, beaucoup Gagriculteurs en sont encore 2 une conception du progrés qui remonte aux ‘années 60. lis 'ont pas encore bien pris conscience des facteurs limitants de cotte expansion Sans fin: la Saturation des marchés, le cool Crosssant de énergie et des matieres premisres, la pollution et la raréfaction de Feau,ia destruction des équilibres natures, erosion, la perte de fertilté naturelle des sos, A vouloir malgré tout perséverer dans la voie dun productivisme dépassé et ‘condamné, notre pays s enfoncera chaque Jour un peu plus dans un. dangereux Corporatisme ot chacun, avivé parle profit ‘ou acculé par lendetioment. cherchera sa solution ‘sens se prédccuper des problemes des autres categories Socioprotessionnelies. Aux élus de faire preuve dimagination ain” de faciler la recherche des Orientations nouvelles qui s'imposent pour essurerle Bien Commun et veller a intérét des generations & venir Leur attitude face au probiéme de l'eau sera a cet égaro exempiaire. Dune part parce que, tout autant que énergie, 'eau Spparat comme un tacteur limitant dun ‘certain type de développement quil faut Quaifier de suicidaire, D autre part, parce {ue les solutions quil appelie impliquent Clairvoyance, courage el civisme, des verlus qui ne sauraient s'accomoder du Corporalisme et de la démagogte quifont s souvent bon ménage chez nous. J.C. Pierre, Agriculture, vie et santé Nous ne sommes pas seuls & manifester notre inquiétude face aux nuisances et aux problémes engendrés par une extension de l'agriculture intensive et chimique et |a généralisation des élevages industriels qui, & terme, ne laissent absolument aucune chance a nos riviéres. Des économistes, des hygiénistes et des savants, des associations de consommateurs, des syndicats paysans s’émeuvent aussi... Méme si leurs réflexions et leurs analyses sont différentes de par leurs origines ou leurs méthodes, leurs conclusions se recoupent et se rejoignent, ainsi qu’en témoignent les articles cidessous. Les uns et les autres participent ainsi a I'élaboration d'une société plus écologique caractérisée par le respect de la vie et le refus des gros systémes, Le gouffre énergétique Agriculture, on le sait, ost depuis toujours le moteur de économie du Nord-Finistére. A cola plusieurs raisons: le climat, la nature du so, et surtout le savoir-faire des hommes, ui ont hissée au premier rang dans la competition nationale et peut-eire meme europeenne. Mais voici que dans cette agriculture — dont Ie fil conducteur était jusquic! |fficacité — on entend aussi des craquements. Pour la premiére fois sans doute, le mot «ailite est prononcé dans des expotations quiont évoiuévers untype industrial, Ici non plus, demain ne sera pas comme hier, puisque la fameuse doctrine qui consistail a produre le plus possible au ‘moindre coat et avec le minimum de personnel rsque déire remise en cause par la crise de Tenergie (Lucien Jegoudé, Le Télégramme, 8.03.79) Pour une nouvelle conception de la propriété et de 'usage de la terre Aplus long terme, les jeunes ruraux chrétions ont envisage une aut conception dele eve. dessa propels et de 501 usage lis posent a question dune «propriété collective 4e Voutil de traval» sans pour aulant parer des possites offeries actuellament par leb groupements fonciers agrcoles. Mais plus loin que cela, is posent a question de usage de la terre: «Cultiver pour quel type de croissance? Pour la course & la production, la rentabilité, "intensification 2». Le développement agricole n'a de sens que ies paysans peuvent conserver entre eux et avec les gens de fa vile les felations. indispensables au maintien dune vie sociale enrichissante, concluent les jeunes agriculteurs du MAJ. is affirment & ce propos la nécessité de protege leur cutii de travail, lout en peimettant «une mobilité des personnes» entre deux mileux de vie diférents, celui des citadins et cell des agricultours, (Le Telégramme, 192.1979) 150 Paysans-Travailleurs chez Alexis Gourvennec : « Non aux grands élevages » eto ed a ae, evant la proprice de M. reel fe ait em de ar de Veaudepaseuts vores Si'aince Loire et Sor vencmes Salis es on “epa mes Pits diention ete premit Srovtnerot es repmabis Laginston a te pemie eciamantinauon efeemaige Taine: Pais dines {es cette raniestation nett pages a faa danse caine caret ate ea ee ee NE Ie Pu os ce-ciguane Kaden cicieseme nana necaten tee nce capes ars mae ae priser tn et an oul teiat dt ect Rene. Stee ie ESET poeieitedts winrar fer tes aeve Reiner ppra cnet 12 soma cetera ais te See a Te ee eee ite we He pee: Se on pe egies pies tia riecr Seay camer ge cas Se Senter areata "oma peas Sesame at, Tle tee Recess jy paced Sar Seen grea at fl at ace Se ceranié dea gran. Eanes aa st uci cea a ae ectine ee Rend Le Clech Tiron 21-02-79 Elevages industriels et antibiotiques Il existe maintenant au Royaume-Uni et alleurs des souches de pneumocoques (pneumonie) #t des salmonelies iinlectons.gastro-intestinaies) resistantes a la penciline el Sutres aniitiques, (Sunday Times, 16.10.1978). Herbicides: agriculture et santé en Australie ‘A Yarram, dans Vat de Victoria, 8% des nowveaux-nés présentent dos anomalies @ la naissance et a Cais, dans le ‘Queensiand, le pourcentage est de6 %.ACaims, herbicide 2 4.5, Test extensiverment ulisé pour ie traitement das champs de canne a sucre, tandis quel herbicide 2 4 Dest soupgonne a Yarram. A Sale, dans "état de Victoria, quaire bébes sont nes rmalformés, Tun dentre eux sans cerveau, Les meres de ces quatre eniants vivaient dans des maisons qui donnaient sur un terrain de sport désherbe au 2.4 a haute concentration (New Scientist, 19.10.1978), Les nitrates, polluants de l'avenir Nous avons déja eu Toccasion & de mutiples reprises évoquer le problome redoutabie pose par 'accroissement de ia teneur en ritrate des sourceset des ivieres. Denombreuses, publications — en particulier Sciences et Avenir, Sciences et Vie — ont recemment trate de cette question et voient dans les, niaies Ie pollant de Favenie. Nous apprenors ans que «pres de 10% des caplages d'eau alteignent ou cepassent le chitice maximal de 44'mg/1 donne par TOMS. TOrganisation Mondiale de la Santé» Ce sont les zones d agriculture intensive qui sont les plus ‘gravement louchées et, on Bretagne, dans ieLéon,iinous a éte Signalé des doses de 100 mg/it Il_est bon de rappeler que los nitrates peuvent se transformer en nitites dans un milieu réducteur — le corps hhumain par exemple — et quils perturbent le fonctionnement des globules rouges chez les enfants et les vieillards. Is Peuvent également se transformer en nitrosamine, Substance tres cancérigéne, utilisation intensive des engrais azotés lie aux pratiques cuturales actuelle (érosion — lessivage des So's) entrainent vers les riviéres jusqu’a 30 % des nitrates! 6 De l’Aulne au Frémur menaces sur nos vallées L'imagination créatrice Echanger mon tracteur contre grands barrages et petites fuites un pédalo, CA JAMAIS! NON, AU BARRAGE DE LEMEZEC 2 consommation d'eau n'a cossé progresser au cours des dernieres années... lest donc logique de prévoir quelle ne cessera plus jamais de progresser... Logique done de prévoir Ge plus en plus de barrages pour faire face A cette consommation croissante... C’est cela imagination créatrice. Lurbanisation, les nouvelles fechniques agricoles, l'adaptation du bocage periurbent’ gravement le régime des cours d'eau et les crues sont de plus en plus violentes. Il convient done de domestiquer des fivieres capricieuses et robelies et pour éviter les nouvelles catastrophes (Morlaix, Quimper, Paimpol, Binic, etc.) de créer a l'amont des cités dk barrages écréteurs de crues... C’est cela aussi imagination créatrice. La pollution étant la rangon du il ne saurait étre question de Varéter car on naréte pas le progrés... Considérant par ailleurs que plus il y a deau dans une riviére, plus elle peut accepter de charae polluante, il suffit de trouver le moyen daugmenter les debits d'etiage pour salisfaire tout a la fois les produclivistes el les écologistes Cest ainsi que vient de naire idee des barrages dilueurs de pollution Crest encore cela limagination... Ce ne saurait élre la promotion des économies d'eau, ni encore la lulte contre les pertes et le gaspilage (ies petites fuites qui justifient les gran: barrages et qui alteignent jusqu’a 40% sur certains réseaux), encore moins la techerche des 'moyens propres a rétablir |'équilibre hydrologique (reboisement en feuillus, cultures selon les courbes de niveau reconstitution des talus et des haies perpendiculaires aux lignes de pente, interdiction formelle des travaux de rectification des cours d'eau, y compris les plus petits) Quant & concevoir des formes dagriculture ou de production industrielles moins polluantes et plus respectueuses de la ve... iI faut laisser COMITé DE DEFENSE DE LEMEZEC 7 ce réve aux itresponsables. On banalise les voyages interplanetaires Pour Sextasier devant des planeles mortes, on prétend dominer ratome (?) mais on ne saurait s'attacher 4 des objectits aussi peu exaltants, Ainsi, place aux barrages puisque c'est la seule réponse des techniclens au défi que nous pose aujourd'hui la gestion de reau! Hy en a pour tous les gods car. curieuse coincidence, chacun dentre eux ne peut résoudre qu'un seul probleme a la fois: barrages pour Falimentation des populations. barrages pour irrigation, barrages pour écréter les crues, barrages pour diluer les pollutions, ‘barrages pour développer le tourisme en zone rurale, barrages pour refroidir les centrales nucleaires. Association Pour la Promotion de Solides Barraces (APPSB.) va bientét naitre et ouvrir définiivementla voie du progrés & notre région, En attandant, face a ceite fuite en avant vers des méthodes technocrati- ‘ques qui aggravent le mal et Sloignent la recherche des solutions nouvelles qui Simposent, les habitants des régions. concernées se concertent et sorganisent Méme si les motivations et les analyses de tous les opposants ne sont pas. toujours cohérentes et convergentes, jour comncidence est en 50% révélatrice et significative: Eau au méme tire que énergie apparait de plus en plus comme un” facteur limitant dun modele de dévelop- pement et expansion complete- ‘ment dépassé et de moins en moins bien dominé. fe sur POdet Ainsi, aprés ceux des valiées du Barrag tants | tell. du Trieux, de lOdet.. les Sgricoles ont “maniteste na | agficulteurs de la vallée du Frémur TyOuren. | Plusieurs centaines de | | (L. Boucher - 0.F. Quimper). Barrage du Frémur Les agriculteurs des Cétes du (22) disent_fermement non’ 2 un Rouveau barrage et, sur T'Auine, groupées au sein dune association dynamique, [AD P.O.B.LE. (1), toutes les personnes concemées par le projet de la retenue envisagée entre Scrignac et Poullaouen poursuivent leurs efforts de réflexion et Giinformation. Prés de 300 personnes avaient répondu a leur invitation en Participant ala soirée-débat organise & Poullaouen le 8 mars. 300 de plus dont de nombreux élus_&@ mieux connaitre le point de vue deTAP.PSB. (la vraie) sur les problemes del’eauen Bretagne! Nord et d’llle et Vilaine JOP, farouchement opposés auprojet. | 1) anPoBLE Lemecizalia, 2924 (L. Le Meter - O.F. St-Brieuc). | Poulaoven Un projet au coat jugé exhorbitant (OF. 2:2-79), un ruisseau m de large! Et a horizon, pour pousser jusqu'au bout limagination créatrice Le recalibrage de Ia riviére!! Binic (C.d.N.) Protection contre les cr hypothoees ont 61e fi st de rivera chines foe invents ‘ta re travaux ‘ance Tes protdmes "da Bash, ireonetanoes ‘non fone tonnes provoven pour oe Maung aeration si of aspera ‘oiorent 40" rae ur" pwns, ‘coat poor fare de Fo Finp Vagus oy ‘bord ae" rar rttate par “dos rvoshements imation? x89‘. entn a (cod 5000 H, vot in ensemble Sone {ations “arn. “Coot global de {¥c00 bb F, avec Srentuaement sn fn pormottant ae fare rue "contonnale, on ee cltoorstan tree detavorabiee.(marde co Fal at eonportant actions Un baaein ‘onettude do. consaliors ms i (apperteur. Mi Zamboni, 1a ersatian ruesde re amont dun volume de 280000 m2, Sur une supericw ao20: na Vn wi nore este pa Une portion de ce grave. probisme: fon compte les Ingubuudes den a ‘et8a, le sounoltent mame une Sotuton ‘rapide, male Is" cebense pour autant wast pas aux Sul ont ‘a, doromert Frapose aren inonations, ater fant oops quatre ane morntenan. fue. fous lea Mavens olont mis Gn cauvte pour" ber un nouwead vores” "Om 202.93 Vous étes jaune et desséchée... Complainte de Madame (Gilles servat) Questions de bon sens Le développement de l'agriculture sert les intéréts de la nation & condition quil se fasse sans entamer notre héritage national, mesure dans [histoire nationale de nos campagnes et de la beauté de leurs paysages. Lorsque 'exercice de ma fonction se rapporte a des terres soumises a une oi, je Suis tenu par 'alinga i de la loi de 1968 (1) de faire cas de Favantage quill y a préserver la beauté et les attraits de la nature La Colline M. John Silkin, (1) Countysiae Aet 3958 Ministre Anglais de V’Agriculture: 1 — Pourquoi 'érosion des sols gagne-t-elle du terrain en Bretagne? ‘un Wore 2 — Pourquoi nos rivieres sont-elles de plus en plus envasées? Seeun long eco: En attendant, une bonne photo valant’ souvent mieux quun long Sisoours, nous vous demandons 62 ‘nous adresser tous les. clichés susceptibles d'illustrer les 3 — Pourquoi es riviéres sont-elles de plus en plus souvent transformées en torrents boueux? Mieux 4 — Pourquoi faut-il construire des barrages écréteurs de crues? | 5 — Pourquoi les «a-sees» sont-is de plus en plus sévéres et pourquoi Shenomenes aérosion en les fontaines et les sources se tarissent-elles? | Bretagne 6 — Pourquoi voit-on augmenter la teneur en nitrate des cours d'eau? | Préciser sur vos documents, ieux 7 — Pourquoi faut-\l utliser de plus en plus de sulfate d'alumine pour scales cis, ies 6 Yue. Clarifier eau destinée aux consommateurs ? Faire parvenit également toutes ccoupureé de presseelatant des cas 8 — Pourquoi faut-il multiplier les travaux de drainage? précis. (indiauez.lorigine GU Socument et sa date). Réponses_dans_un_ prochain APPSB. numéro de la revue Eau et 56830 QUEVEN Rivers __ be ae ee a QUO Evolution du nombre de frayéres de saumon atlantique sur le bassin du Scortf de 1971 a 1978 «ll_nly a plus de saumons» entend-on dire fréquemment. Et le fait est que sur la plupart des Fivieres, le nombre des captures diminue. Larticle ci-dessous n'a pas pour but d’infirmer cette impression des pécheurs mais seulement celui dlattirer l'attention de tous ceux qui se préoccupent de la survie de salmo-salar sur un certain nombre de points essentiels et souvent mal conus. 1) II semble que ton assiste depuis plusieurs années a une modification des periodes de remontes des saumons. Les remontées des grands saumons dhiver et de debut de printemps seraient moins nombreuses que par le passé tandis que les remontees de castillons seraient en augmentation. Ce fait est vérifié sur de nombreuses rivieres des Iles Britanniques et semble contirmé, pour ce qui est du Scorf, par des, observations et par i'état remarquable de nombreux becards pris ouverture ot qui semblaient n'avoir séjourné que peu de temps en riviere. 2) L’évolution du nombre de captures, pour interessante quelle soit, ne peut pas étre suffisante pour aboutir a des conclusions sérieuses. D'une part parce que la déclaration des prises n’est toujours pas obligatoire, c'autre part parce que la période de peche nest pas nécessairement adaptée aux périodes de remontée, 3°) La production naturelle d'alevins, si. elle est fonction du nombre dadultes présents sur ies frayéres, dépend aussi d'un certain nombre d'autres facteurs en particulier: — de l'état de santé ot de l'état de fraicheur de ces. geniteurs parvenus sur les frayéres. — du rapport des sexes (nombre de males par rapport au nombre de femelles) traie 2° 1601s c'eau — avant — pendantet aprés la raie de la répartition des frayéres sur l'ensemble du bassin versant — de la qualité des frayeres. Elle depend aussi, est-il besoin d’insister, de la qualité de l'eau et des conditions d'avalaison (grilles & smolts aux canaux d’amenées des usines et des piscicultures...) Cet article que nous devons & nos amis Thibault et Bagliniere apporte dintéressantes précisions a ce sujet. Puisse-t-il susciter vos questions, puisse-t-il surtout bien faire comprendre — a tous les niveaux — que on ne sauvera pas la saumon en «bricolant» un eu partout mais seulement en se donnant les moyens de_parvenir enfin a une gestion sérieuse des populations de poissons. Le dispositit de comptage prévu a Pont-Scorff sera un des maillons de cette politique: il devrait permettre de mieux connaitre le patrimoine et donc de mieux le gérer — y compris peut-étre en modifiant les périodes de péche dans un sens favorable au pécheur... et au Poisson... ce qui n'est pas un paradoxe. JOP. 1. Introduction Les frayéres de saumon atlantique sont dénombrées et localisées sur le réseau hydrographique du Scorft depuis I'hiver 1971-72. Cette technique d'étude s’ajoute 2 d'autres également pour connaitre l'écologie de la population de Saumon allantique de cette riviere. Ce sont — les inventaires_ piscicoles aulomnaux par péche électrique. lis permettent de suivre le nombre et la croissance annuelle des jeunes Saumons et de les relier avec lhabitat, — les dispositifs de contréle lors des mouvements de montée d'adultes et de descente de jeunes sur un affluent, — la récolte d'écailles des saumons adultes récupérés au cours et en dehors de la saison de péche. 10 utilisation de ces méthodes et des résultats obtenus seront présentés dans dautres arlicles. 2. Technique utilisée Le dénombrement des frayeres a été effectué chaque année depuis 1971 au début du mois de janvier: ia période de reproduction étant terminée. De plus, de 1975 a 1977 un comptage quotidien des frayeres a été réalisé sur deux sectours de la riviere lig. 1), Ains' il a pu étre constaté que armies premieres frayeres creusees (in_novembre), certaines n’étaient plus visibles en fin de période de Teproduction, Le comptage annuel se fait avec laide des gardes de la Brigade Mobile du Saumon et de la Fédération des APP. du Morbihan. Le nombre des frayeres est localisé par secteur (situé souvent entre deux barrages), une personne se déplagant sur chacune des rives. Les ‘affluents sont prospectés dans le méme temps. A raison de 9 secteurs de longueur approximativement égale sur les 51 km prospectés, l'opération dure une journée compiéte’ pour 10 a 12 obgervateurs, Cette “méthode ne permet pas dobienir le nombre exact de frayeres mais une estimation (ramenee a une veleur moyenne) pour deux raisons Visibiité difficile en eaux fortes et teintées et taille des frayares creusées. par les grosses truites (partie haute de la riviere). Pour réduire en partie ces risques d'erreur, le comptage est aussi souvent que possible effectué dans eau, Guemené-sur-Scorff c Aa 13 10) EY 198 492 200 safe A i B as Py 135] 48) — 100 : A Jit 71:72:73 7475 761778 3 km Eigure t._ Répartition annuelle du nombre de frayeres de Sauson atlantique recensées sur L'ensenble du bassin du Scorff de 1971 & 1978. ‘A - Nonbre de frayéres depuis Pont-Scorff (limite jusqu'au barrage du Moulin de Papier (14 km). Nombre de fraybres depuis le barrage du Noulin de Papier jusqu’au barrage de Moulin Neuf (17 km). Nombre de fraytres depuis le barrage de Noulin neuf jusqu'au berrage de Tronscorff (20 km). * Secteur d'étude de la fraie 4 barrage 14 t nombre de frayéres. action des marées) B c ‘3. Résultats La quasi totalité ces trayéres & saumon se trouve sur le cours principal du Scorf entre le Moulin de eslé (500 m au-dessus de Pont- Scorif) et celui de Penvern (6 km en- Gessous de Guemené) (fig. 1), Les frayéres sont rarement localisées Sur les affiuents a exception du bras de Vélang “de Pont-Calleck (affiuent stenlisé du fait de existence dun barrage qui empéche toute remontée), Cependant depuis 1976, le nombre ce frayéres présentes danslesaffluents a augmenté: 12 en 1976-77, 33 en 1977-78 et 11 en 1978-79, Le plus grand nombre est observé sur le Tuisseau du Quintfio (tig. 1), Le nombre total de _trayéres recensées sur le bassin du Scorif montre des fluctuations annuelies (fg, 2), Le plus faible (231) est observé lors de Ihiver 77-78 ols le denombrementa ete difficile réaliser dans la partie basse du Scorif par suite de forts debits dieau. Le nombre le plus élevé de trayéres (434) est observé lors de Thiver 1975-76 ou les eaux étaient res basses. En 1976, il aut signaler que suite a la sécheresse de nombreux Saumons adultes sont marts (perte estimée a 100-150 poisons) et que sur 67 poissons récupérés, 78% étaient des femelles diminuant dautant le nombre de frayeres creusées cette annéo-l8, Chaque année leplus grand nombre de frayéres est localisé sur la partie aval du Scorff (31 km du Moulin des Princes au Moulin Neuf) (fig. 1), vusquien 1975, la répattition du nombre de frayéres reste sensiblement ia méme sur les deux secteurs de cette partie aval (fig. 1) Par contre depuis 1976 le nambre de frayéres_semble augmenter dans le cours inférieur au dépens du cours moyen (fig. 1). Sur le cours supérieur (amont de Moulin Neu), depuis 1974, le nombre de irayéres recensées esi non négligeable (lig. 1). Signaions queen 1975, le nombre tres éleve de frayeres de cette zone peut etre, en patie, rele ala capture de genteurs de saumons bloques sous la barrage de Pont-Calleck et remis en amont, Ce dernier fait’ permet dinsister ‘sur Vimportance des debits d'eau annuel et automnal sur la répariiion des frayéres. Ainsi en 1977, les valeurs élevées de ces débits deau ont entrainé une diminution du nombre de frayeres en aval et une augmentation ‘en amont (fig. 1). Par ailleurs en 1978 le faible débit automnal a entrainé une concentration du nombre des frayeres en aval (fig. 1) 4, Discussion I n'est pas possible détablir une relation entre le nombre de captures de saumons par péche, d'autres types. de mortaiité (pollution, maladie) et du nombre de frayéres, compte tenu gpnelpalement de’ Vexplotation nombre 500. 1975 actuelle de la population de saumons et de 'imprécision des chitfres pour les captures fig 2). Les _possibles remontées de plus en plus tardives au cours de l'année peuvent expliquer lo maintien d'un nombre moyen important de trayéres sur le bassin, Ces remoniées tardives peuvent aussi tre & lorigine du bon état de certains bécards de descente capturés a la ligne lors de ouverture de lapécheen 1979. Le nombre de frayéres, donc le nombre de géniteurs, ne’ peut en aucune maniére donner de ceritudes quant & la future production en Poissons de l'année! Bien plus, les résultats obtenus sur le Scorit montrent depuis 1976 une augmentation de la population. de Jeunes saumons alors que le nombre Ge frayéres varie trés peu. Sile nombre Ge trayéres. intervient. bien évidemment sur la quantité de jeunes produits (mais le nombre de géniteurs ne doit pas. dépasser une certaine valeur au-dela de laquelle la quantité de jeunes produits diminue lorsque le nombre de géniteurs augmente}, leur repartition 2 un role important. Cette derniére est en liaison avec les debits annuel et automnal (importance pour le franchissement d obstacles) et les zones potentielies de. frayéres en augmentation sur le Scorif grace au neitoyage du lit Cette technique a'étude ne donne quune idée tres approximative du Figure 2.— gyolution des nombres estinés de fraytres (0—o) | et de captures de Sauon atlantique | (Ligne et filet) (e—#) recensées sur le bassin du Scorff de 1971 & 1978. << } nombre de génteurs presents apres ia Termeture de la péche. Ce dernier ne eut étre tout simplement le double du nombre de frayeres recensées. Il faut tenir compte du nombre de trayeres creusées par une femelle qui peut varier d'une année a l'autre selon la valeur du débit d'eau en période de fraie. Par ailleurs le rapport des sexes de la population de saumons pouvant frayer est inconnu 5. Conclusion Cotte technique détude apporte des renseignements intéressants qui permettent d'améliorer la connaissan- ce de la population de Saumon allantique d'un réseau hydrographi- Que. Toutefois, avant d'envisager une exploitation rationnelle du stock de saumons adultes du Scorft, il faut = connaitre le nombre d'adultes remontant la riviére par année avec leurs ‘principales _caractéristiques (taux de retour, age de mer, rythme de remontée, rapport des sexes) grace & la mise en place dun systeme de comptage juste & 'amont del'estuaire, —connaitre |e nombre de géniteurs suffisants pour assurer une Production optimale de jeunes saumons, J.C. Bagliniare et Max Thibault Laboratoire décologie hydrobiclogique 68, roule de S-Bhicuc ‘38042 RENNES Codex Un spectacle désolant Début décembre, apres un automne particuliérement sec, les eaux Gu ciel ont commencé a deverser leur fraicheur bénéfique sur notre région. Nos cours d'eau eprenaient vie @ pari du 8 décembre. La crue samorca le dimanche 10 décembre dans le Scorff. Ce jour-la, je me trouvais, dans I'aprés-midi, avec quelques amis, au barrage du Grayo en PoniCalleck. dans l'espoir de voir sauler quelques saumons Effectivement, une dizaine de saumons étaient au rendez-vous, ainsi qu'un grand nombre de trultes, Gont cerlaines de belle taille. Ces saumons, noirs Ou rouges, avaient manifestement de longs mois de ‘séjour en riviere, Truites et saumons se langaient obstinément, en vain, a assault du barrage. lis essayaient: d'abord C atteindre le pré-barrage. Les plus habiles, ou les plus chanceux, y parvenaient, d autres essayaient de Fatteindre par le cété, dautres tombaient sur le ciment ou s'écrasaient contre les parois. Los Poissons qui finissaient par entrer Gans le pré-barrage n’étaient pas, pour autant, au bout de leurs peines et s'abimaient contre les parois en iment. En deux heures de temps, nous avons finalement vu que deux saumons franchir le barrage, et sans doule n’étaient-ils pas indemnes de blessures, Lorsque le debit de la riviere est plus fort que ce 10 décembre, les poissons parviennent, en général, tn peu plus aisément a uliliser la Passe, mais, comme nous l'avons observé de multiples fois, certains Centre eux, emportés par leur élan, se jettent contre la paroi de la rive gauche de la passe. Une tele passe, mal congue, mal placée et ‘mal orientée constitue trop souvent un véritable assommoir a saumons. qui aneanti! les efforts de sauvegarde effectués par ailleurs. On pourrait ajouter également que, saut circonstances exceptionnelles, cette passe reste non alimentée, de mai a novembre, la pisciculture’ de Pont-Calleck ne respectant pas le debit réservé et absorbant illégalement la uasitotalité du debit de la riviére, Le probleme des passes migratoires est primordial, faute de quoi tous les efforts de sauvegarde des salmonidés sont inéluciable. eae ec aaa? ment voués a ’écheo, Sur le Scort outre la passe du Grayo, ii conviendrait d’aménager, en priorité, le barrage du Moulin & papier qui se délite de partout et que le saumon niarrive plus & franchir que tres exceptionnelle- ment, ainsi que le barrage de PontKerlo, Notons, @ propos de ce barrage, que depuis la construction de la pisciculture de Pont-Kerlo, ce point constitue fa limite amont’ de femontée des lamproies marines, alors quavant sa_ construction, celles-ciremontaient bien a Famont, jusqu'au Stang et méme & Poulhibet! Nous possédons actuellement les connaissances “techniques suffisantes pour construire des passes migratoices efficaces dans les barrages de faible hauteur, comme ceux qui parsément les cours d'eau bretons. Encore faudrait-il que les responsables de leur conception prennent avis des personnes compétentes et S‘entourent de toutes les garanties, avant dentreprendre de codteux travaux qui peuvent étre lourds de conséquences Pierre Phélipot i ed ea ae 13 Comment polluent les piscicultures ? Les piscicultures polluent-elles? II peut paraitre superfiu de poser la question tant la réponse semble aller de soi. Ce n'est pas, cependant, une évidence pour tout le monde: certains professionnels ignorent superbement la Pollution (la leur); d'autres, parce quiils sont au contact d'un poisson exigeant devenu en quelque sorte l'un des symboles du monde sauvage, s'affirment étre les défenseurs de la nature. Pour beaucoup enfin la pollution nestle fait que de lindustrie ou des grandes concentrations urbaines: les étres vivants quels qu'ils soient, en tant «qu'etres: naturels» ne pollueraient pas. Toutefoi tous les pisciculteurs s'accordent pour redouter la poilution et estiment plutot en étre les victimes. C'est ainsi qu'une fois de plus, en paraphrasant J.P. Sartre, on peut dire non pas «enter» mais «la pollution, c'est les autres». Les sources de pollution en pisciculture On estime généralement (1) que 10 kgs ge truites d'élevage polluent aulant que 2 & 5 habitants, cesi-8-dire quune piscicullure dé 100 tonnes équivaut en pollution organique & une vile de 20.000 & 50.000 habitants! “Cette pollution est tellement patente que la plupart des eludes ui-en ‘raitent ont preciseément pour but dameliorer le rendement de Televage et la qualité du cheptel produit, car avant. de Passer dans la riviére, es effluents sont abord présents dans Veau des bassins. Les facteurs de pollution sont directement “ou indrectement iés. 2 Talimentation et & certains. traitements sanilaires, Que devient raliment une fois distribué? = une partie n'est pas consommée elle se diue dans Teau sous forme de particules fen suspension dont une partie fermente et aboull en particulier @. des produits de degradation des proteines, — une partie est absorbée mais _non digérée: Bile est excretee par les tues: dans ces excreta se trouver des éléments azotes qui seront. transformés en ammoniac, et aussi de Tamidan qui se decomposera en produits de degradation cides, fommant ces boues blanchatres qui flotent Fete & la surface des bassins — une partie est intégrée et assimilée les produits dexcrétion sont essentielement Constiiues dammoniac, éliminé par les branchies, ammoniac est un produittoxique; mais il “est normalement transformé par Toxygene présent dans eau en nitite, substance également toxique, puis en nite qui 'est beaucoup moins en ce qui Cconcerne le poisson Il apparait déja que la transformation d'un corps toxigue, Yarmmoniac, en corps peu toxigue, les nitrates, nécessite pour ele-sméme la presence doxygene en quantile notable, Mode d'action des toxiques Aliment en suspension non consommé. Les particules en suspension se déposent sur les branchies quelles 14 ccolmatent plus ou moins et diminuent ainsi la capacité respiratoire des porssons, ce qui erée un risque dasphyxie el ce qui falentt la croissance. Ces parlicules Coréent en outre des foyers Wititalion et RIVIERE D'ETEL | Lore do. lélboration des projets aquaculture de le Chambre de Can ‘merce 3 Morbinan, log estréleulteure de la riitre deni == oo doit aire Implantée une statlon”pilote ¢élevage oe "runicipalte Seo tot, Side “ores ‘allten Seout de Bolagio, marine ‘da Collge de. France & Concameny, WM. Y2 Le" Gall. Co dornisr vient do ro mettre ses conclusions aux Interesss rides effoctuses on 1976-77 ‘dre de Tavant-projet une centrale nucleate & Erdeven ont on trea remarquable forties fondo Focheux 3 proximté de T'enbouchure Gerla rviore dete, Tew prWiegiea 46, production do polscone, ot aruste- fs. Noublons. pas non plus impor- fanco'do Fostraleuture dane Ta rvire, Diaoris le rapport J¥. Le Galt see ton ras, Tot ‘ke. conetiue un" veritable pl feau chaude, En lft, la ra diol coat 22k d'eau de mor Sun maxima og) motree. Le, ngolation ro: ‘haute ‘ces eaux jusqu'a 2980 C. En cas d'apports de_matitre organ: ‘que’ —on salt qu'une plescultire. on Fojetie Benuceup la pote, d impact Drévolt une. eutrophication du ‘mtou Squotique, c'estselre un appauvlese- ‘mont on ‘oxygene. done, diaparition Progressive dee animauk marlns” ene infection favorables au développement de cerlaines maladies Des expériences simples et inéressantes ont montre que ‘dans un ‘ — aquaculture : Les précautions 4 prendre le méme temps, la rividre court te ‘aque ‘un developpement de marées Wertes, et" surtout eau rouges, il S'aga" dalgues qui proirent. dont Gertaines sont toxiques. En 1978. Te fas" s etait produit dane’ Ie" Cotentin, Leg le mindaue,rletés parle hace. Dane le cas des nitrates, Sceentuera. le. phénombne deutroohi- ation, Sil sagit-dammoniac i est B craindre: des problemes de txlete Aloutone “quo. feo nitrates,” sls se ttanstorment en nitrites, contituent alors un danger pour la. santé En plus do la matire organique, tee | trates serait sufisamment-consomma: | trices’ de’ Toxyetne disous: pour qu le'rapport eatime nécessare Hon do dispostifs ao, Sine malntonant a ‘issoue re install. (de bas. Alors. quit B 16S geemes. oe Bacteries pe i, “aude done sen pro: également De mime. ‘que massif” dantbitigves. dan les ‘Glavages. sect pax sans. ncidene ceo Sur le milou En conclusion, la notice d'impact In- diqie ‘que |levage "isquerat e pro: ‘sotuor"ne.polgion nan negligetia Guilconvent seater les cones fot fontaeau profit dos bassin isles, Sule te "epureton "adequate des atvonta mart rojt slimne’s es Sie ‘ents european, | (ce matin 2704.35)

Vous aimerez peut-être aussi