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N‘31 SOMMAIRE
Editorial
4 Late & un pot
argon au bord dune rvere
Dossier
5. Aayiculure inlensive et poitique de eau Agricuture, ve et santé — Menaces sur nos vallees —
‘mpiaite de Madame La Coline ~ Questions de bon sens,
Eau et savoir
10 Evolution du nombre ge traytres de saumon slantque du Scort de 1971 & 1978,
Un spectacle desolant
Eau et santé
44 Comment polisent les piscicultures?
Péche
46 LAven
48 Linamegon sans ardilon
Hommes et rivigres
21 Ombres et lumieres au pays de la lune
25. La Penzé: une vibe quil faut saver
27 Pecte sporiveinterdte.
29. Une question de ve ou de mor
20 Latteinte quatsionne @ environ
ent
31 20-21 octobre 1979: retener bien ces dates.
32, Garrvausace
35. Une écale de pche sur le Lett
96 aquaculture ovi mais
87 Elles nous altendent
38 Lives,
Notre viel ani Louis Compain rest pu
Ont participé a la réalisation de ce numér:
‘An Dougi, JL. Baginre, C. Bello, C. Berthaul,Y. Berths, ¥. Breton, M. Danas. J. Hi
Reamange, ¥-Le Fevte. P. Phelioo it. Pichon, G, Pier, J. Pir, P. Prouzet, Mt Thibault
Nous remercions pour les illustrations
{G. Chapuy, M Dauriag, Maire Huet, G. Kervingant, La Liberté du Morbinan.M. Leroux Docteur Manach,
§ Fest b Phaipt P Pncemate,1C: Pe, Fe Roche, M. There ts desensteurs Novo a
i Poiteer
Notre couverture :
Nous devons ce magevique poster av talent dun amide 'AP-PS.8. Mic
page 9 Tos conditions d expedition,
Politzer, deel (56) VoirenLettre
a un petit garcon
au bord
d’une riviére
Tu sais, la rivigre.. cest une religion, un sanctuaire, Le Leguer, le Scortf,Elorn,
tua sens toute revétue du bruit de son eau, deses vieux iranes melés de oris oiseaux
de ses meandres habités de moulins... Avec elle, tu abandonnes le cliché de carte
Postale offert au touriste en mal de romantisme, le paysage & vendre assaisonne de
soleil, les images toutes faites... Aujourd'hul encore, tu renies avec alle le coin repos,
Parcours aménagé, les lieux maches pour homme moderne, aseplisé, mecanise
Elle te prend dans son filet de vie,
Elle fait de toi, dans instant meme, éphémére née del'eau,truitehappantl'éclair
‘argent du vairon, gravier blond attendant les ventres lourds de semence.
Elle tinvente une quatrigme dimension, une autre vision de espace, la seule, la
vraie! Ta rivigre-religion, la riviere-sanctuairel,
‘Avec elle, tu deviendras calme dans ses lentes étendues... Impatient dans ses
radiers!
Cette riviére forte de ses grands blocs de granit qui 'appellent sans jamais la
retenir, qui se laisse caresser par les branches des saules envieux de ses [eUx, qui
slamuse des vairons, éclairs de lumiore devant les truites!
Elle te fait perdre la notion du temps des villes... Que timporte alors la marque des
heures?... Que signifie 'aiguille trotteuse?.. Quand nous sommes a la salson des
pluies qui la rendent folle, qui lui donnent envie de créer dans les landes, es bois et les
prairies de nouveaux lits, de nouvelles frayeres, d'inventer l'univers a son reve.
Quand il y a le temps de la menthe écrasée sous les pieds d'un pécheur, les
Jonquilles qui éclaboussent les berges de leur or.
Quand ily ale temps des souvenirs... des courses folles sures pierres découvertes
par les eaux dete... des remontées de saumon que lon attend... attend... et 'eclat
arcen-ciel du martin-pécheur... et les coquelicots fous sous le soleil qui mene & la
riviere
Cette riviere offerte dans un retlet que brisent son rire et le desir des vents... oU je
Y'ai rencontré révant les grands herbiers, les étendues de joncs et de carex... TO! qUi
apprends, qui la vis, riviére religion comme la truite vorace happe les insectes ivres des
solrées de juin.
Tol, attiré par cette passion... ces saumons qui remontent... Attente et espoir.
avec brusquement au coeur du déversoir.. 'are de soleil tendre, a réve oublié, image
nouvelle... effort... le saumon est la..Roi-Pélerin, masse sombre comme un granit que
eau recouvre, phénix de la rivieré... le dernier... Peut-etrel... Combien de temps
encore? Saumon perdu d'un temps oublié? Non, le sang de la riviere coule nouveau
dans ses veines... Lui qui nous relie ala rivigre..a la changeante libellule... aux landes
‘ues ou se brilent les ames des oiseaux.
C’était si simple, petit gargon! On arrivait & oublier homme et sa solution finale.
les grands corps blanes vaincus sur herbe mouillée et levoilenoir..ultime pollution.
Mais aujourd'hui, petit gargon... je suis en ville, séparé, déchiré, arraché... Un gris
surun autre gris... ci, 'eau Se termine en égout, elle glissesurle béton sans joieet tout
vous ecrase,
Mais aujourd'hui, petit gargon, sans mots, sans gestes,
‘aipenséademainetjeme
suis perdu cans tes yeux ou vit la riviere!
Jean-Luc Pichon,
Membre de a dlagation AP.S.8. des Coton du Nord,
EDITORIALDossier
Agriculture intensive
et politique de eau
Le modele de croissance défini par une augmentation quantitat
e sans fin de la production
et de la consommation, ce modéle de croissance engendré par le modéle faustien de la culture
occidentale depuis la Renaissance, conduit aujourd’hui a un suicide planétaire.
Sily a des nafs pour s'imaginer encore
que Fon peut sauver les rvieres bretonnes
‘en mettant seulement accent surla valeur
esthetique, ecologque, vore touristique
{es salmonidés, nous n'y sommes pour
rien,
Il est bon de réver, mais nous ne
commettons pas erreur de penser quun
Monde ausst dominé que le nore par
Tappett de puissance et les impéralits
dune économie basée sur le court terme,
le gaspilage et la recherche du profi
maximum, se mette spontanément «&
prvileger le vivant et lineret dos
enerations futures.
La beauté dun site, la pureté dune
rivibte, les exigences de la trute et celles
Gu suman, ne sont pas encore integrées
dans la comptabite nationale... Cane sont
as la des valeurs sires: les gens serioux
‘ne sauraient donc les prendre en compte.
Place au rentable, a ce qui se négocie, se
ppese et se mesure.
(On peut le regrettor mais cst ainsi et
forisiae ce constal, nous nous battons sans
felache pour faire apparaitre los
Salmonidés comme les symboles vivants
de la pureté de eau. AU tisque de
Fabacher, nous continuerons dele répéter
“LA oU ie poisson meurt, 'Homme est
menacé», Gest sur ce terrain quil nous
faut porter le bon combat
Nous refusons de nous laisser enlermer
dans 'impiacable logique que on voudrait
nous imposer. Nous refusons de choisic
fenire Teconomie et Fecologie: entre les
ochons et les saumons: Ces! un mauvais,
‘débat; un réllexe dhommes du passé.
Trop attaches l'avenir de notre
province, nous ne saurions admettre
Quelle sot transiomée en réserve
Raturelle ov vouge au tourisme, f0t-il de
masse... Inversement, nous ne_saurions
fon plus admetire que les incusiniels et les,
producteurs y aient tous les droits, y
Compris celui de polluer eau, sous
prétexte de relance économique. Le
Pragres économique, oul, mais pas au
mépris de la ve
Ceres, le monde agricole se débat dans
des dificulés grandissantes et ce serait
faire prouve d'une grande légereld que de
Fignorer, mais la crise est partoul, ello se
poursuit! avec son cortege dinflation, de
fallites, de chomage
Devant los soubresauts d'une société
qui repose sur_un modele industrial
dgpasse, cerlains se vollent la face et
Simaginent qu'il suifi’ de relancer la
Croissance pour guérir les maux dont
soulire notre économie, C'est ce quil faut
bien appeler la fute en avant et in est pas
sérieux ni raisonnable de prétencre guérr
‘es maux en perfectionnant les moyens
{ui les ont engenarés:
exemple de la crise porcine est & cet
gard bien révélatour. Loin de stabiliser la
population agricole. extension des
ofcnenes indistetes précte Texode
rural
Seuls, en eel, les plus nantis, les plus
performants, les plus gros disposent des
moyens necessares — ou offrent au
Crédit Agricole les garanties necessaires
“pour créer des elovages de grandes
dimensions dont le résultal le plus evident
est de marginaliser les petits producteurs
Condamnés a disparaitre ou & sendetter
Corps et ame pour lerestant de leurs jours.
Paralléloment a augmentation du cheptel
parcin, on constate une réduction nette du
hombre des eleveurs,
En liberalisant récemment ta création
des élevages, le Minisiare de
Environnement et cu Cadre de Vie a cede
devant ia pression des dominants — ceux
{ui savent fe mieux se faire entondre. ila
ainsi semé les gemes dune nouvelle
accélération du processus de dispariion
des. pelites exploitations. familiales et
‘mullipie de facon considerable les
facteurs de pollution. Ce nest pas un
paradoxe: ce n'est pasta multiplication des
Slevages qui pose probléme, mais bien
Gavantage la démesure des établisso-
ments. industriels, incapables de
Solutionner de facon acceptable le
probleme du lisier
Nous avons eu faire connaitre notre
point de vue surun projet de création d'une
orcherio de 480 porcs & Mellac et notre
Gemarche ria pas elé aporéciée par les
R. Garaudy.
Sleveurs concemés qui sont venus
manifester leur mécontentementiors dune
soiree sur «Eau ot la Vie» animée par
TAPPSB. a Clohars-Carnost
Le debat qui en a résullé a permis de
mesurer le long chemin qui reste a
parcourir pour aboutir a une conception de
Féconomie qui prenne en compte tous les
Imperatits d¢ la vie el de environnement
Bien que piegés par un mode de
développement qui les conduit a
Sindusiraliser,& se modomiser, a
Stendetter sans fin, beaucoup
Gagriculteurs en sont encore 2 une
conception du progrés qui remonte aux
‘années 60.
lis 'ont pas encore bien pris conscience
des facteurs limitants de cotte expansion
Sans fin: la Saturation des marchés, le cool
Crosssant de énergie et des matieres
premisres, la pollution et la raréfaction de
Feau,ia destruction des équilibres natures,
erosion, la perte de fertilté naturelle des
sos,
A vouloir malgré tout perséverer dans la
voie dun productivisme dépassé et
‘condamné, notre pays s enfoncera chaque
Jour un peu plus dans un. dangereux
Corporatisme ot chacun, avivé parle profit
‘ou acculé par lendetioment. cherchera sa
solution ‘sens se prédccuper des
problemes des autres categories
Socioprotessionnelies.
Aux élus de faire preuve dimagination
ain” de faciler la recherche des
Orientations nouvelles qui s'imposent pour
essurerle Bien Commun et veller a intérét
des generations & venir
Leur attitude face au probiéme de l'eau
sera a cet égaro exempiaire. Dune part
parce que, tout autant que énergie, 'eau
Spparat comme un tacteur limitant dun
‘certain type de développement quil faut
Quaifier de suicidaire, D autre part, parce
{ue les solutions quil appelie impliquent
Clairvoyance, courage el civisme, des
verlus qui ne sauraient s'accomoder du
Corporalisme et de la démagogte quifont s
souvent bon ménage chez nous.
J.C. Pierre,Agriculture, vie et santé
Nous ne sommes pas seuls & manifester notre inquiétude face aux nuisances et aux
problémes engendrés par une extension de l'agriculture intensive et chimique et |a généralisation
des élevages industriels qui, & terme, ne laissent absolument aucune chance a nos riviéres. Des
économistes, des hygiénistes et des savants, des associations de consommateurs, des syndicats
paysans s’émeuvent aussi...
Méme si leurs réflexions et leurs analyses sont différentes de par leurs origines ou leurs
méthodes, leurs conclusions se recoupent et se rejoignent, ainsi qu’en témoignent les articles
cidessous.
Les uns et les autres participent ainsi a I'élaboration d'une société plus écologique
caractérisée par le respect de la vie et le refus des gros systémes,
Le gouffre énergétique
Agriculture, on le sait, ost depuis toujours le moteur de
économie du Nord-Finistére. A cola plusieurs raisons: le
climat, la nature du so, et surtout le savoir-faire des hommes,
ui ont hissée au premier rang dans la competition nationale
et peut-eire meme europeenne.
Mais voici que dans cette agriculture — dont Ie fil
conducteur était jusquic! |fficacité — on entend aussi des
craquements. Pour la premiére fois sans doute, le mot «ailite
est prononcé dans des expotations quiont évoiuévers untype
industrial,
Ici non plus, demain ne sera pas comme hier, puisque la
fameuse doctrine qui consistail a produre le plus possible au
‘moindre coat et avec le minimum de personnel rsque déire
remise en cause par la crise de Tenergie
(Lucien Jegoudé, Le Télégramme, 8.03.79)
Pour une nouvelle conception
de la propriété
et de 'usage de la terre
Aplus long terme, les jeunes ruraux chrétions ont
envisage une aut conception dele eve. dessa propels et de
501 usage lis posent a question dune «propriété collective
4e Voutil de traval» sans pour aulant parer des possites
offeries actuellament par leb groupements fonciers agrcoles.
Mais plus loin que cela, is posent a question de usage de
la terre: «Cultiver pour quel type de croissance? Pour la
course & la production, la rentabilité, "intensification 2».
Le développement agricole n'a de sens que ies paysans
peuvent conserver entre eux et avec les gens de fa vile les
felations. indispensables au maintien dune vie sociale
enrichissante, concluent les jeunes agriculteurs du MAJ. is
affirment & ce propos la nécessité de protege leur cutii de
travail, lout en peimettant «une mobilité des personnes»
entre deux mileux de vie diférents, celui des citadins et cell
des agricultours,
(Le Telégramme, 192.1979)
150 Paysans-Travailleurs
chez Alexis Gourvennec :
« Non aux grands élevages »
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Tiron 21-02-79
Elevages industriels et antibiotiques
Il existe maintenant au Royaume-Uni et alleurs des
souches de pneumocoques (pneumonie) #t des salmonelies
iinlectons.gastro-intestinaies) resistantes a la penciline el
Sutres aniitiques,
(Sunday Times, 16.10.1978).
Herbicides:
agriculture et santé en Australie
‘A Yarram, dans Vat de Victoria, 8% des nowveaux-nés
présentent dos anomalies @ la naissance et a Cais, dans le
‘Queensiand, le pourcentage est de6 %.ACaims, herbicide 2
4.5, Test extensiverment ulisé pour ie traitement das champs
de canne a sucre, tandis quel herbicide 2 4 Dest soupgonne a
Yarram. A Sale, dans "état de Victoria, quaire bébes sont nes
rmalformés, Tun dentre eux sans cerveau, Les meres de ces
quatre eniants vivaient dans des maisons qui donnaient sur un
terrain de sport désherbe au 2.4 a haute concentration
(New Scientist, 19.10.1978),
Les nitrates, polluants de l'avenir
Nous avons déja eu Toccasion & de mutiples reprises
évoquer le problome redoutabie pose par 'accroissement de
ia teneur en ritrate des sourceset des ivieres. Denombreuses,
publications — en particulier Sciences et Avenir, Sciences et
Vie — ont recemment trate de cette question et voient dans les,
niaies Ie pollant de Favenie. Nous apprenors ans que
«pres de 10% des caplages d'eau alteignent ou cepassent le
chitice maximal de 44'mg/1 donne par TOMS. TOrganisation
Mondiale de la Santé»
Ce sont les zones d agriculture intensive qui sont les plus
‘gravement louchées et, on Bretagne, dans ieLéon,iinous a éte
Signalé des doses de 100 mg/it
Il_est bon de rappeler que los nitrates peuvent se
transformer en nitites dans un milieu réducteur — le corps
hhumain par exemple — et quils perturbent le fonctionnement
des globules rouges chez les enfants et les vieillards. Is
Peuvent également se transformer en nitrosamine,
Substance tres cancérigéne,
utilisation intensive des engrais azotés lie aux pratiques
cuturales actuelle (érosion — lessivage des So's) entrainent
vers les riviéres jusqu’a 30 % des nitrates!
6De l’Aulne au Frémur
menaces sur nos vallées
L'imagination créatrice Echanger mon tracteur contre
grands barrages
et petites fuites un pédalo, CA JAMAIS!
NON, AU BARRAGE DE LEMEZEC
2 consommation d'eau n'a cossé
progresser au cours des dernieres
années... lest donc logique de prévoir
quelle ne cessera plus jamais de
progresser... Logique done de prévoir
Ge plus en plus de barrages pour faire
face A cette consommation
croissante... C’est cela imagination
créatrice.
Lurbanisation, les nouvelles
fechniques agricoles, l'adaptation du
bocage periurbent’ gravement le
régime des cours d'eau et les crues
sont de plus en plus violentes. Il
convient done de domestiquer des
fivieres capricieuses et robelies et
pour éviter les nouvelles catastrophes
(Morlaix, Quimper, Paimpol, Binic,
etc.) de créer a l'amont des cités dk
barrages écréteurs de crues... C’est
cela aussi imagination créatrice.
La pollution étant la rangon du
il ne saurait étre question de
Varéter car on naréte pas le
progrés... Considérant par ailleurs que
plus il y a deau dans une riviére, plus
elle peut accepter de charae
polluante, il suffit de trouver le moyen
daugmenter les debits d'etiage pour
salisfaire tout a la fois les
produclivistes el les écologistes
Cest ainsi que vient de naire idee
des barrages dilueurs de pollution
Crest encore cela limagination... Ce
ne saurait élre la promotion des
économies d'eau, ni encore la lulte
contre les pertes et le gaspilage (ies
petites fuites qui justifient les gran:
barrages et qui alteignent jusqu’a
40% sur certains réseaux), encore
moins la techerche des 'moyens
propres a rétablir |'équilibre
hydrologique (reboisement en feuillus,
cultures selon les courbes de niveau
reconstitution des talus et des haies
perpendiculaires aux lignes de pente,
interdiction formelle des travaux de
rectification des cours d'eau, y
compris les plus petits)
Quant & concevoir des formes
dagriculture ou de production
industrielles moins polluantes et plus
respectueuses de la ve... iI faut laisser
COMITé DE DEFENSE DE LEMEZEC 7ce réve aux itresponsables. On
banalise les voyages interplanetaires
Pour Sextasier devant des planeles
mortes, on prétend dominer ratome (?)
mais on ne saurait s'attacher 4 des
objectits aussi peu exaltants,
Ainsi, place aux barrages puisque
c'est la seule réponse des
techniclens au défi que nous pose
aujourd'hui la gestion de reau!
Hy en a pour tous les gods car.
curieuse coincidence, chacun dentre
eux ne peut résoudre qu'un seul
probleme a la fois: barrages pour
Falimentation des populations.
barrages pour irrigation, barrages
pour écréter les crues, barrages pour
diluer les pollutions, ‘barrages pour
développer le tourisme en zone rurale,
barrages pour refroidir les centrales
nucleaires.
Association Pour la Promotion de
Solides Barraces (APPSB.) va
bientét naitre et ouvrir définiivementla
voie du progrés & notre région,
En attandant, face a ceite fuite en
avant vers des méthodes technocrati-
‘ques qui aggravent le mal et Sloignent
la recherche des solutions nouvelles
qui Simposent, les habitants des
régions. concernées se concertent et
sorganisent
Méme si les motivations et les
analyses de tous les opposants ne
sont pas. toujours cohérentes et
convergentes, jour comncidence est en
50% révélatrice et significative: Eau au
méme tire que énergie apparait de
plus en plus comme un” facteur
limitant dun modele de dévelop-
pement et expansion complete-
‘ment dépassé et de moins en moins
bien dominé.
fe sur POdet Ainsi, aprés ceux des valiées du
Barrag tants | tell. du Trieux, de lOdet.. les
Sgricoles ont “maniteste na | agficulteurs de la vallée du Frémur
TyOuren.
| Plusieurs centaines de
|
| (L. Boucher - 0.F. Quimper).
Barrage du Frémur
Les agriculteurs des Cétes du
(22) disent_fermement non’ 2 un
Rouveau barrage et, sur T'Auine,
groupées au sein dune association
dynamique, [AD P.O.B.LE. (1), toutes
les personnes concemées par le
projet de la retenue envisagée entre
Scrignac et Poullaouen poursuivent
leurs efforts de réflexion et
Giinformation. Prés de 300 personnes
avaient répondu a leur invitation en
Participant ala soirée-débat organise
& Poullaouen le 8 mars. 300 de plus
dont de nombreux élus_&@ mieux
connaitre le point de vue deTAP.PSB.
(la vraie) sur les problemes del’eauen
Bretagne!
Nord et d’llle et Vilaine JOP,
farouchement opposés auprojet. | 1) anPoBLE Lemecizalia, 2924
(L. Le Meter - O.F. St-Brieuc). | Poulaoven
Un projet au coat jugé
exhorbitant
(OF. 2:2-79),
un ruisseau
m de large!
Et a horizon, pour
pousser jusqu'au bout
limagination créatrice
Le recalibrage
de Ia riviére!!
Binic (C.d.N.)
Protection contre les cr
hypothoees ont 61e
fi
st de rivera chines
foe invents
‘ta re
travaux
‘ance Tes protdmes "da Bash,
ireonetanoes ‘non
fone
tonnes provoven pour
oe Maung aeration
si of aspera
‘oiorent 40" rae
ur" pwns, ‘coat
poor fare de Fo
Finp Vagus oy ‘bord ae" rar
rttate par “dos rvoshements
imation? x89‘. entn a
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5000 H, vot in ensemble Sone
{ations “arn. “Coot global de
{¥c00 bb F, avec Srentuaement sn
fn pormottant ae fare
rue "contonnale, on ee cltoorstan
tree detavorabiee.(marde co
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actions Un baaein
‘onettude do. consaliors ms
i (apperteur. Mi Zamboni,
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ruesde
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amont dun volume de 280000 m2,
Sur une supericw ao20: na Vn
wi
nore este pa
Une portion de ce grave. probisme:
fon compte les Ingubuudes den a
‘et8a, le sounoltent mame une
Sotuton ‘rapide, male Is" cebense
pour autant wast pas
aux Sul ont
‘a, doromert
Frapose aren inonations, ater
fant oops quatre ane morntenan.
fue. fous lea Mavens olont mis
Gn cauvte pour" ber un nouwead
vores” "Om 202.93Vous étes jaune et desséchée...
Complainte de Madame
(Gilles servat)
Questions de bon sens
Le développement de l'agriculture sert les intéréts de la nation & condition quil se fasse sans entamer notre héritage
national, mesure dans [histoire nationale de nos campagnes et de la beauté de leurs paysages.
Lorsque 'exercice de ma fonction se rapporte a des terres soumises a une oi, je Suis tenu par 'alinga i de la loi de 1968 (1)
de faire cas de Favantage quill y a préserver la beauté et les attraits de la nature
La Colline
M. John Silkin,
(1) Countysiae Aet 3958 Ministre Anglais de V’Agriculture:
1 — Pourquoi 'érosion des sols gagne-t-elle du terrain en Bretagne? ‘un Wore
2 — Pourquoi nos rivieres sont-elles de plus en plus envasées? Seeun long eco:
En attendant, une bonne photo
valant’ souvent mieux quun long
Sisoours, nous vous demandons 62
‘nous adresser tous les. clichés
susceptibles d'illustrer les
3 — Pourquoi es riviéres sont-elles de plus en plus souvent transformées
en torrents boueux?
Mieux
4 — Pourquoi faut-il construire des barrages écréteurs de crues? |
5 — Pourquoi les «a-sees» sont-is de plus en plus sévéres et pourquoi Shenomenes aérosion en
les fontaines et les sources se tarissent-elles? | Bretagne
6 — Pourquoi voit-on augmenter la teneur en nitrate des cours d'eau? | Préciser sur vos documents, ieux
7 — Pourquoi faut-\l utliser de plus en plus de sulfate d'alumine pour scales cis, ies 6 Yue.
Clarifier eau destinée aux consommateurs ? Faire parvenit également toutes
ccoupureé de presseelatant des cas
8 — Pourquoi faut-il multiplier les travaux de drainage? précis. (indiauez.lorigine GU
Socument et sa date).
Réponses_dans_un_ prochain APPSB.
numéro de la revue Eau et 56830 QUEVEN
Rivers __ be ae eea QUO
Evolution du nombre de frayéres
de saumon atlantique sur le bassin
du Scortf de 1971 a 1978
«ll_nly a plus de saumons» entend-on dire
fréquemment. Et le fait est que sur la plupart des
Fivieres, le nombre des captures diminue.
Larticle ci-dessous n'a pas pour but d’infirmer
cette impression des pécheurs mais seulement celui
dlattirer l'attention de tous ceux qui se préoccupent de
la survie de salmo-salar sur un certain nombre de points
essentiels et souvent mal conus.
1) II semble que ton assiste depuis plusieurs
années a une modification des periodes de remontes
des saumons. Les remontées des grands saumons
dhiver et de debut de printemps seraient moins
nombreuses que par le passé tandis que les remontees
de castillons seraient en augmentation. Ce fait est
vérifié sur de nombreuses rivieres des Iles Britanniques
et semble contirmé, pour ce qui est du Scorf, par des,
observations et par i'état remarquable de nombreux
becards pris ouverture ot qui semblaient n'avoir
séjourné que peu de temps en riviere.
2) L’évolution du nombre de captures, pour
interessante quelle soit, ne peut pas étre suffisante
pour aboutir a des conclusions sérieuses. D'une part
parce que la déclaration des prises n’est toujours pas
obligatoire, c'autre part parce que la période de peche
nest pas nécessairement adaptée aux périodes de
remontée,
3°) La production naturelle d'alevins, si. elle est
fonction du nombre dadultes présents sur ies frayéres,
dépend aussi d'un certain nombre d'autres facteurs en
particulier:
— de l'état de santé ot de l'état de fraicheur de ces.
geniteurs parvenus sur les frayéres.
— du rapport des sexes (nombre de males par
rapport au nombre de femelles)
traie 2° 1601s c'eau — avant — pendantet aprés la
raie
de la répartition des frayéres sur l'ensemble du
bassin versant
— de la qualité des frayeres.
Elle depend aussi, est-il besoin d’insister, de la
qualité de l'eau et des conditions d'avalaison (grilles &
smolts aux canaux d’amenées des usines et des
piscicultures...)
Cet article que nous devons & nos amis Thibault et
Bagliniere apporte dintéressantes précisions a ce
sujet. Puisse-t-il susciter vos questions, puisse-t-il
surtout bien faire comprendre — a tous les niveaux —
que on ne sauvera pas la saumon en «bricolant» un
eu partout mais seulement en se donnant les moyens
de_parvenir enfin a une gestion sérieuse des
populations de poissons.
Le dispositit de comptage prévu a Pont-Scorff sera
un des maillons de cette politique: il devrait permettre
de mieux connaitre le patrimoine et donc de mieux le
gérer — y compris peut-étre en modifiant les périodes
de péche dans un sens favorable au pécheur... et au
Poisson... ce qui n'est pas un paradoxe.
JOP.
1. Introduction
Les frayéres de saumon atlantique
sont dénombrées et localisées sur le
réseau hydrographique du Scorft
depuis I'hiver 1971-72. Cette
technique d'étude s’ajoute 2 d'autres
également pour connaitre l'écologie
de la population de Saumon allantique
de cette riviere. Ce sont
— les inventaires_ piscicoles
aulomnaux par péche électrique. lis
permettent de suivre le nombre et la
croissance annuelle des jeunes
Saumons et de les relier avec lhabitat,
— les dispositifs de contréle lors des
mouvements de montée d'adultes et
de descente de jeunes sur un affluent,
— la récolte d'écailles des saumons
adultes récupérés au cours et en
dehors de la saison de péche.
10
utilisation de ces méthodes et des
résultats obtenus seront présentés
dans dautres arlicles.
2. Technique utilisée
Le dénombrement des frayeres a
été effectué chaque année depuis
1971 au début du mois de janvier: ia
période de reproduction étant
terminée. De plus, de 1975 a 1977 un
comptage quotidien des frayeres a été
réalisé sur deux sectours de la riviere
lig. 1), Ains' il a pu étre constaté que
armies premieres frayeres creusees
(in_novembre), certaines n’étaient
plus visibles en fin de période de
Teproduction,
Le comptage annuel se fait avec
laide des gardes de la Brigade Mobile
du Saumon et de la Fédération des
APP. du Morbihan. Le nombre des
frayeres est localisé par secteur (situé
souvent entre deux barrages), une
personne se déplagant sur chacune
des rives. Les ‘affluents sont
prospectés dans le méme temps. A
raison de 9 secteurs de longueur
approximativement égale sur les 51
km prospectés, l'opération dure une
journée compiéte’ pour 10 a 12
obgervateurs,
Cette “méthode ne permet pas
dobienir le nombre exact de frayeres
mais une estimation (ramenee a une
veleur moyenne) pour deux raisons
Visibiité difficile en eaux fortes et
teintées et taille des frayares creusées.
par les grosses truites (partie haute de
la riviere). Pour réduire en partie ces
risques d'erreur, le comptage est aussi
souvent que possible effectué dans
eau,Guemené-sur-Scorff
c
Aa 13 10) EY
198 492 200
safe
A
i B
as Py
135] 48)
— 100
:
A
Jit
71:72:73 7475 761778
3 km
Eigure t._ Répartition annuelle du nombre de frayeres de Sauson atlantique recensées sur
L'ensenble du bassin du Scorff de 1971 & 1978.
‘A - Nonbre de frayéres depuis Pont-Scorff (limite
jusqu'au barrage du Moulin de Papier (14 km).
Nombre de fraybres depuis le barrage du Noulin de Papier jusqu’au
barrage de Moulin Neuf (17 km).
Nombre de fraytres depuis le barrage de Noulin neuf jusqu'au berrage
de Tronscorff (20 km).
* Secteur d'étude de la fraie
4 barrage
14 t nombre de frayéres.
action des marées)
B
c‘3. Résultats
La quasi totalité ces trayéres &
saumon se trouve sur le cours
principal du Scorf entre le Moulin de
eslé (500 m au-dessus de Pont-
Scorif) et celui de Penvern (6 km en-
Gessous de Guemené) (fig. 1), Les
frayéres sont rarement localisées Sur
les affiuents a exception du bras de
Vélang “de Pont-Calleck (affiuent
stenlisé du fait de existence dun
barrage qui empéche toute remontée),
Cependant depuis 1976, le nombre ce
frayéres présentes danslesaffluents a
augmenté: 12 en 1976-77, 33 en
1977-78 et 11 en 1978-79, Le plus
grand nombre est observé sur le
Tuisseau du Quintfio (tig. 1),
Le nombre total de _trayéres
recensées sur le bassin du Scorif
montre des fluctuations annuelies (fg,
2), Le plus faible (231) est observé lors
de Ihiver 77-78 ols le denombrementa
ete difficile réaliser dans la partie
basse du Scorif par suite de forts
debits dieau. Le nombre le plus élevé
de trayéres (434) est observé lors de
Thiver 1975-76 ou les eaux étaient res
basses. En 1976, il aut signaler que
suite a la sécheresse de nombreux
Saumons adultes sont marts (perte
estimée a 100-150 poisons) et que
sur 67 poissons récupérés, 78%
étaient des femelles diminuant
dautant le nombre de frayeres
creusées cette annéo-l8,
Chaque année leplus grand nombre
de frayéres est localisé sur la partie
aval du Scorff (31 km du Moulin des
Princes au Moulin Neuf) (fig. 1),
vusquien 1975, la répattition du
nombre de frayéres reste
sensiblement ia méme sur les deux
secteurs de cette partie aval (fig. 1)
Par contre depuis 1976 le nambre de
frayéres_semble augmenter dans le
cours inférieur au dépens du cours
moyen (fig. 1). Sur le cours supérieur
(amont de Moulin Neu), depuis 1974,
le nombre de irayéres recensées esi
non négligeable (lig. 1). Signaions
queen 1975, le nombre tres éleve de
frayeres de cette zone peut etre, en
patie, rele ala capture de genteurs
de saumons bloques sous la barrage
de Pont-Calleck et remis en amont, Ce
dernier fait’ permet dinsister ‘sur
Vimportance des debits d'eau annuel
et automnal sur la répariiion des
frayéres. Ainsi en 1977, les valeurs
élevées de ces débits deau ont
entrainé une diminution du nombre de
frayeres en aval et une augmentation
‘en amont (fig. 1). Par ailleurs en 1978
le faible débit automnal a entrainé une
concentration du nombre des frayeres
en aval (fig. 1)
4, Discussion
I n'est pas possible détablir une
relation entre le nombre de captures
de saumons par péche, d'autres types.
de mortaiité (pollution, maladie) et du
nombre de frayéres, compte tenu
gpnelpalement de’ Vexplotation
nombre
500.
1975
actuelle de la population de saumons
et de 'imprécision des chitfres pour les
captures fig 2). Les _possibles
remontées de plus en plus tardives au
cours de l'année peuvent expliquer lo
maintien d'un nombre moyen
important de trayéres sur le bassin,
Ces remoniées tardives peuvent aussi
tre & lorigine du bon état de certains
bécards de descente capturés a la
ligne lors de ouverture de lapécheen
1979.
Le nombre de frayéres, donc le
nombre de géniteurs, ne’ peut en
aucune maniére donner de ceritudes
quant & la future production en
Poissons de l'année! Bien plus, les
résultats obtenus sur le Scorit
montrent depuis 1976 une
augmentation de la population. de
Jeunes saumons alors que le nombre
Ge frayéres varie trés peu. Sile nombre
Ge trayéres. intervient. bien
évidemment sur la quantité de jeunes
produits (mais le nombre de géniteurs
ne doit pas. dépasser une certaine
valeur au-dela de laquelle la quantité
de jeunes produits diminue lorsque le
nombre de géniteurs augmente}, leur
repartition 2 un role important. Cette
derniére est en liaison avec les debits
annuel et automnal (importance pour
le franchissement d obstacles) et les
zones potentielies de. frayéres en
augmentation sur le Scorif grace au
neitoyage du lit
Cette technique a'étude ne donne
quune idée tres approximative du
Figure 2.— gyolution des nombres estinés de fraytres (0—o)
| et de captures de Sauon atlantique
| (Ligne et filet) (e—#) recensées sur le bassin
du Scorff de 1971 & 1978.
<< }
nombre de génteurs presents apres ia
Termeture de la péche. Ce dernier ne
eut étre tout simplement le double du
nombre de frayeres recensées. Il faut
tenir compte du nombre de trayeres
creusées par une femelle qui peut
varier d'une année a l'autre selon la
valeur du débit d'eau en période de
fraie. Par ailleurs le rapport des sexes
de la population de saumons pouvant
frayer est inconnu
5. Conclusion
Cotte technique détude apporte
des renseignements intéressants qui
permettent d'améliorer la connaissan-
ce de la population de Saumon
allantique d'un réseau hydrographi-
Que. Toutefois, avant d'envisager une
exploitation rationnelle du stock de
saumons adultes du Scorft, il faut
= connaitre le nombre d'adultes
remontant la riviére par année avec
leurs ‘principales _caractéristiques
(taux de retour, age de mer, rythme de
remontée, rapport des sexes) grace &
la mise en place dun systeme de
comptage juste & 'amont del'estuaire,
—connaitre |e nombre de
géniteurs suffisants pour assurer une
Production optimale de jeunes
saumons,
J.C. Bagliniare
et Max Thibault
Laboratoire décologie hydrobiclogique
68, roule de S-Bhicuc
‘38042 RENNES CodexUn spectacle désolant
Début décembre, apres un
automne particuliérement sec, les
eaux Gu ciel ont commencé a
deverser leur fraicheur bénéfique
sur notre région. Nos cours d'eau
eprenaient vie @ pari du 8
décembre. La crue samorca le
dimanche 10 décembre dans le
Scorff. Ce jour-la, je me trouvais,
dans I'aprés-midi, avec quelques
amis, au barrage du Grayo en
PoniCalleck. dans l'espoir de voir
sauler quelques saumons
Effectivement, une dizaine de
saumons étaient au rendez-vous,
ainsi qu'un grand nombre de trultes,
Gont cerlaines de belle taille. Ces
saumons, noirs Ou rouges, avaient
manifestement de longs mois de
‘séjour en riviere,
Truites et saumons se langaient
obstinément, en vain, a assault du
barrage. lis essayaient: d'abord
C atteindre le pré-barrage. Les plus
habiles, ou les plus chanceux, y
parvenaient, d autres essayaient de
Fatteindre par le cété, dautres
tombaient sur le ciment ou
s'écrasaient contre les parois. Los
Poissons qui finissaient par entrer
Gans le pré-barrage n’étaient pas,
pour autant, au bout de leurs peines
et s'abimaient contre les parois en
iment. En deux heures de temps,
nous avons finalement vu que
deux saumons franchir le barrage,
et sans doule n’étaient-ils pas
indemnes de blessures,
Lorsque le debit de la riviere est
plus fort que ce 10 décembre, les
poissons parviennent, en général,
tn peu plus aisément a uliliser la
Passe, mais, comme nous l'avons
observé de multiples fois, certains
Centre eux, emportés par leur élan,
se jettent contre la paroi de la rive
gauche de la passe. Une tele
passe, mal congue, mal placée et
‘mal orientée constitue trop souvent
un véritable assommoir a saumons.
qui aneanti! les efforts de
sauvegarde effectués par ailleurs.
On pourrait ajouter également
que, saut circonstances
exceptionnelles, cette passe reste
non alimentée, de mai a novembre,
la pisciculture’ de Pont-Calleck ne
respectant pas le debit réservé et
absorbant illégalement la
uasitotalité du debit de la riviére,
Le probleme des passes
migratoires est primordial, faute de
quoi tous les efforts de sauvegarde
des salmonidés sont inéluciable.
eae
ec aaa?
ment voués a ’écheo, Sur le Scort
outre la passe du Grayo, ii
conviendrait d’aménager, en
priorité, le barrage du Moulin &
papier qui se délite de partout et
que le saumon niarrive plus &
franchir que tres exceptionnelle-
ment, ainsi que le barrage de
PontKerlo, Notons, @ propos de ce
barrage, que depuis la construction
de la pisciculture de Pont-Kerlo, ce
point constitue fa limite amont’ de
femontée des lamproies marines,
alors quavant sa_ construction,
celles-ciremontaient bien a
Famont, jusqu'au Stang et méme &
Poulhibet!
Nous possédons actuellement
les connaissances “techniques
suffisantes pour construire des
passes migratoices efficaces dans
les barrages de faible hauteur,
comme ceux qui parsément les
cours d'eau bretons. Encore
faudrait-il que les responsables de
leur conception prennent avis des
personnes compétentes et
S‘entourent de toutes les garanties,
avant dentreprendre de codteux
travaux qui peuvent étre lourds de
conséquences
Pierre Phélipot
i ed
ea
ae
13Comment polluent
les piscicultures ?
Les piscicultures polluent-elles? II peut paraitre superfiu de poser la question tant la réponse semble aller de
soi. Ce n'est pas, cependant, une évidence pour tout le monde: certains professionnels ignorent superbement la
Pollution (la leur); d'autres, parce quiils sont au contact d'un poisson exigeant devenu en quelque sorte l'un des
symboles du monde sauvage, s'affirment étre les défenseurs de la nature. Pour beaucoup enfin la pollution nestle fait
que de lindustrie ou des grandes concentrations urbaines: les étres vivants quels qu'ils soient, en tant «qu'etres:
naturels» ne pollueraient pas. Toutefoi
tous les pisciculteurs s'accordent pour redouter la poilution et estiment
plutot en étre les victimes. C'est ainsi qu'une fois de plus, en paraphrasant J.P. Sartre, on peut dire non pas «enter»
mais «la pollution, c'est les autres».
Les sources de pollution
en pisciculture
On estime généralement (1) que 10 kgs
ge truites d'élevage polluent aulant que 2 &
5 habitants, cesi-8-dire quune
piscicullure dé 100 tonnes équivaut en
pollution organique & une vile de 20.000 &
50.000 habitants! “Cette pollution est
tellement patente que la plupart des eludes
ui-en ‘raitent ont preciseément pour but
dameliorer le rendement de Televage et la
qualité du cheptel produit, car avant. de
Passer dans la riviére, es effluents sont
abord présents dans Veau des bassins.
Les facteurs de pollution sont
directement “ou indrectement iés. 2
Talimentation et & certains. traitements
sanilaires,
Que devient raliment une fois distribué?
= une partie n'est pas consommée elle se
diue dans Teau sous forme de particules
fen suspension dont une partie fermente et
aboull en particulier @. des produits de
degradation des proteines,
— une partie est absorbée mais _non
digérée: Bile est excretee par les tues:
dans ces excreta se trouver des éléments
azotes qui seront. transformés en
ammoniac, et aussi de Tamidan qui se
decomposera en produits de degradation
cides, fommant ces boues blanchatres qui
flotent Fete & la surface des bassins
— une partie est intégrée et assimilée les
produits dexcrétion sont essentielement
Constiiues dammoniac, éliminé par les
branchies,
ammoniac est un produittoxique; mais
il “est normalement transformé par
Toxygene présent dans eau en nitite,
substance également toxique, puis en
nite qui 'est beaucoup moins en ce qui
Cconcerne le poisson
Il apparait déja que la transformation
d'un corps toxigue, Yarmmoniac, en corps
peu toxigue, les nitrates, nécessite pour
ele-sméme la presence doxygene en
quantile notable,
Mode d'action des toxiques
Aliment en suspension non
consommé. Les particules en suspension
se déposent sur les branchies quelles
14
ccolmatent plus ou moins et diminuent ainsi
la capacité respiratoire des porssons, ce
qui erée un risque dasphyxie el ce qui
falentt la croissance. Ces parlicules
Coréent en outre des foyers Wititalion et
RIVIERE D'ETEL
|
Lore do. lélboration des projets
aquaculture de le Chambre de Can
‘merce 3 Morbinan, log estréleulteure
de la riitre deni == oo doit aire
Implantée une statlon”pilote ¢élevage
oe "runicipalte
Seo tot, Side “ores
‘allten
Seout de
Bolagio, marine
‘da Collge de. France & Concameny,
WM. Y2 Le" Gall. Co dornisr vient do ro
mettre ses conclusions aux Interesss
rides effoctuses on 1976-77
‘dre de Tavant-projet une
centrale nucleate & Erdeven ont on
trea remarquable forties fondo
Focheux 3 proximté de T'enbouchure
Gerla rviore dete, Tew prWiegiea
46, production do polscone, ot aruste-
fs. Noublons. pas non plus impor-
fanco'do Fostraleuture dane Ta rvire,
Diaoris le rapport J¥. Le Galt
see ton ras, Tot
‘ke. conetiue un" veritable pl
feau chaude, En lft, la ra diol coat
22k d'eau de mor Sun maxima
og) motree. Le, ngolation ro:
‘haute ‘ces eaux jusqu'a 2980 C.
En cas d'apports de_matitre organ:
‘que’ —on salt qu'une plescultire. on
Fojetie Benuceup la pote, d impact
Drévolt une. eutrophication du ‘mtou
Squotique, c'estselre un appauvlese-
‘mont on ‘oxygene. done, diaparition
Progressive dee animauk marlns” ene
infection favorables au développement
de cerlaines maladies
Des expériences simples et
inéressantes ont montre que ‘dans un
‘ —
aquaculture : Les précautions 4 prendre
le méme temps, la rividre court te
‘aque ‘un developpement de marées
Wertes, et" surtout eau rouges, il
S'aga" dalgues qui proirent. dont
Gertaines sont toxiques. En 1978. Te
fas" s etait produit dane’ Ie" Cotentin,
Leg le mindaue,rletés parle
hace. Dane le cas des nitrates,
Sceentuera. le. phénombne deutroohi-
ation, Sil sagit-dammoniac i est
B craindre: des problemes de txlete
Aloutone “quo. feo nitrates,” sls se
ttanstorment en nitrites, contituent
alors un danger pour la. santé
En plus do la matire organique, tee |
trates serait sufisamment-consomma: |
trices’ de’ Toxyetne disous: pour qu
le'rapport eatime nécessare
Hon do dispostifs ao,
Sine malntonant a
‘issoue
re install.
(de bas.
Alors. quit
B
16S geemes. oe Bacteries pe
i, “aude done sen pro:
également De mime. ‘que
massif” dantbitigves. dan
les ‘Glavages. sect pax sans. ncidene
ceo Sur le milou
En conclusion, la notice d'impact In-
diqie ‘que |levage "isquerat e pro:
‘sotuor"ne.polgion nan negligetia
Guilconvent seater les cones fot
fontaeau profit dos bassin isles,
Sule te "epureton "adequate des
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(ce matin 2704.35)