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1991 - N° 77 ISSN 01824 0567 A Bruxelles Nitrates ou eau pure Poissons migrateurs Saumon : le meilleur et le pire Eau et Riviéres de Bretagne - APPSB - 1, impasse Camille Pelletan - 56100 Lorient - C.PP.A.P. 52518 ABONNEZ-VOUS A ’’COMBAT NATURE” = "COMBAT NATURE” est vendu au numéro dans les principaux magasins de presse, Cela ne laisse aucune marge béné- ficiaire Pour nous, Ces simplement une opé ration de publicité vers de nouveaux lectours. Crest pourquoi nous vous proposons de vyous abonner Ainsi vous nous aiderez! * Veni des 4 numéros del’année 1990 au prix de 120, 150 ov 200 F et plus, selon vos Possiblités (n° 88. Févrior 1990 ; €9- Mai; 90 - Aad et 91 - Noveribre 1980). * A tite cfessai, si vous prétérez, envol des deux derniers numéras seulement (Aodit et Novembre 1990) au prix de 60, 76 ou 100 F au choi. ‘= Promotion : si vous voulez abonner un parent, des amis, vous avez la possibilté, & partir du deuxiéme abonnement, de payer 100 F au lieu de 120 F pour 'envoi des qua- tre numéros de l'année 1990. ‘+ “COMBAT NATURE" - BP 3046 - 24003 PERIGUEUX CEDEX - 161, 63 08 29 01. INDEX PAR THEMES DES ARTICLES PUBLIES DE 1974 & 1988 ‘Avant cfentreprendie une action, at de rédi- {ger un texte, consuloz cet index afin dtl: ‘set au mieux tout ce que les autres ont dja ppensé et Set dans "Combat Nature” depuis 1974, Cela vous permetira de mieux argu: menter votre réflexion, Chaque article est répertoné dans au moins trois rubriques. + Lindex des articles publés de 1974 a 1988, 31 pages, franco: 35 F Ensuite, la copie de chaque article peut vous tre fournie contre réglement de 6 F franco (bien préciser pour chaque cas le titre de Varticle et le numéro de revue concerée), Les stations d’épuration qui fonctionnent bien produisent des BOUES qu’il faut élimine: Le recyclage en agriculture de ces BOUES est souvent, a la bonne dose, au bon moment, une bonne solution. Choix de solution - Etude de plan d . ou utiliser ! pandage - Suivi agronomique annuel ABER ENVIRONNEMENT est préte a étudier ces problémes avec vos élus. La Lande de I’Oiselais - 44360 SAINT-ETIENNE de MONTLUC - tél. : 40 92 90 06 “Bau et Riviéres de Bretagne - A.P.P.S.B." est une association créée en 1969. Son objectif est de défendre l'eau pure des "sources a la mer”, de protéger les riviéres, leurs vallées et leurs estuaires contre tout ce qui porte atteinte a leur beauté et a leur équilibre naturel. Si la lutte contre toutes les formes de pollution est la principale préoccupation de l'association, celle- ci sefforce aussi, en permanence, de faire ceuvre éducative et de susciter le respect de la nature. En démontrant qu'une eau pure et des riviéres propres sont les conditions d'une économie saine et respectueuse des hommes, l'association s'est attirée de nombreuses sympathies. II n'en demeure pas moins qu'elle méne une action difficile et qu'elle a besoin de votre concours personnel pour la poursuivre et amplifier. Siége de l'association et secrétariat : 1, impasse Camille Pelletan - 56100 LORIENT - tél. : 97 87 92 45 A qui s’adresser ? en Morbihan : & notre secrétariat - 1, rue Camille Pelletan - 56100 LORIENT - tél. 97 87 92 45 en Cétes d’Armor : Gilles Huet - Kerdudalou - 22200 SQUIFFIEC - tél. 96 43 28 69 a notre Centre d’Initiation a la Riviére (Classes riviére) : Vincent Lefebvre 22810 BELLE-ILE-ENTERRE - tél. 96 43 08 39 en Finistére Sud : Youenn Landrein - tél. 98 55 66 61 — Gilbert Duigou - tél. 98 39 47 96 en Finistére Nord : M.PI. du Guelmeur - 29000 BREST - Raymond Léost - tél. 98 40 75 22 ra ot tivitres ne 77 Eau et Riviéres de Bretagne “EAU et RIVIERES de BRETAGNE - A.P.PS.B.”” Eau et viéres de Bretagne - APPS.B" a étendu son action et 2 réflexion & ensemble des problémes elatis& la geston de au, des sources aux estuaies. lest pparu, en ete, que la dégradation de la qualté de Teau ds sources, des rvires, des estuaires, du itor. tat la résutarte des multiples agressions qui afectent le mikeu naturel Les poltutions : + reels plus ou moins épurés des agglomerations et des industries ; * ofuens des élevages industries (isers); “lessvage des sols “énvichis” c'engrais chimiques et de produits de traitement des cultures Uérosion des sols, iaorisée par farasement des talus et ceraines ‘méthodes de cuture, qui entraine vers les cours d'eau importantes masses de sédiments Larectification des cours d'eau, etectude lors des travaux connexes au remembrement ou & occasion des opératios de cainage, qui erie di nos paysapes, dtruitlarichesse des cours clcau et favor les crue, La destruction des zones humides dont le mainien serat pourant nécessaire pour réqulariserle obit des cours deau, talent les crves et vier les tages trop accusés en période de sécheresse, La multiplication des plans d'eau qui contbuent au réchauflement {es eaux (polution thermique) ot aggravent les pertes par évepora- tion. Ces relenues implquent des barrages souvent dSpounus des pas- ‘88 nécessaies aux poissons migratours Le gaspillage de l'eau engencré par des menialtés et des tachi ques peu soucieuses dléconmies cleau Des secteus enters de 'tconomie régionale exigent poutant une eau de qual : élevage, 'agro-alimentair, la pscicuture, la conch: licutue, faquacuiture, la pche cbiée, le toursme... Tore la pol tion au nom ¢'un certain “réalisme économique" cest contbuer {frags vie & dtu ls fondements de "économie régionale dort les chances reposent sur a diversi ‘Ausdelé des questions économiques se posent, bien entendu, de ‘redoutables problémes de sarté sur lesquels i est urgent de leve le vole (nitrates, pesticides, meétaux lourds, substances radio-actves.. En appottant votre contribution aux efor de association “Eau et Fivires de Bretagne” vous lui permettez de poursuiva son action en totale liberté, N° 77 - SOMMAIRE 2 Rditorial : De nouvelles alliances 3. Pesticides et poissons 4 Nouvelles du Parlement 5 Forum des lecteurs 6 Réglementation sur l'eau potable 7 Saumon : le meilleur et le pire 10. Triste réalité : les nitrates s‘installent ! 11 L’eau pure n‘a pas de prix. 12 Nouvelles du Finistére 14 Nouvelles du Morbihan 15 Nos actions juridiques 16 Notre Assemblée Générale a Rennes 17 Eau et Riviéres a Bruxelles 18 Poissons migrateurs 19 Eté 91 a Belle-Isle-en-Terre 20 Le fantéme de Kidour 24 A vos commandes la réalisation de ce numéro, outre les auteurs des articles, Mise en page : Jean-Claude Pierre, Evelyne Maho, Jacques Dumur. Photo de couverture : Jean-Claude Pierre Photos intérieures : Gilbert Duigou, Youenn Landrein, Jean-Claude Pierre. Pence eae See Directeur ge a pubieation ReGeBar coos Roepe Cole Pata “art dos sbonnamerts + ‘Socrates pen conte Patan Se so 2 rae Editorial De nouvelles alliances La plupart des “experts” s‘accordent pour considérer que 250 & 300.000 agriculteurs suffi- ront en France, @ la fin de ce siécle, pour satisfaire tout @ la fois les besoins du marché intérieur et les possibilités d'exportatio Sion sen réfore & lévolution des 25 dernieres années c'est en effet vraisemblable, tout comme Ton peut considérer comme réaliste, en se placant dans cette logique, U’hypothese selon laquelle 1a Bretagne sera alors en mesure, a elle seule, dassurer 75% des productions de porcs et de volail- les du pays.. Test dommage que les “experts” qui ccwrent sur ces schémas n‘indiquent pas, en paralléle ce que sera alors le niveau de pollution de Yeau et des sols de la région.. 11 faut savoir en effet que d’ores et déja, la Bretagne avec seulement 6% de la S.A.U. fran- ¢aise assure 53% de la production nationale porcine, 60% de la production nationale de volailles et le 1/4 des bovins. Outre les conséquences sur les producteurs des autres régions, cette concentration adores, et déja des effets catastrophiques sur Venvironnement. En 15 ans seulement, la pollution par les nitrates a été multipliée par 5 ! et le taux ne cesse de crottre La charge en azote d'origine animale rapportée aux surfaces agricoles réellement aptes @ Vépandage est de Vordre de 175 unités et bien davantage encore dans les cantons les plus saturés. Ainsi l'excédent de lisier des 40 communes autour de Lamballe qui était de 200.000 m’ en 1984 est passé & 700.000 m? en 1989 tandis que, pendant la méme période, le taux de nitrate du Gouessant, Ie petit fleuve cétier qui draine la région, passait de 33 & 106 mg/l. Dores et déja également, 1a pollution par les pesticides atteint des seuils préoccupants puisqu’au printemps dernier, dans les Cotes d’Armor, sur 30 prises d'eau, 27 dépassaient les limi- tes fixées par la réglementation. Mais “puisqu’on nlarréte pas le progrés’, selon V'adage bien connu, il n'y a pas de raison de ne pas pousser plus loin les “projections” et d'imaginer les situations @ l'issue de la génération suivante : Vagriculture, en grande partie “libérée” des agriculteurs sera alors totalement indus- trialisée et tout a fait performante selon les criteres productivstes. La révolution agricole aura alors été menée a son terme, tout comme le fut la révolution industrielle du 19* siécle, mais Ventreprise agraire sera aussi éloignée de la ferme polyvalente de nos aieux que lest aujourd'hui U'entreprise "Creusot Loire" de l'échoppe de artisan de jas. Le sens des mots évolue : ils ne recouvrent plus les mémes réalités. De la, bien des malen- tendus et bien des polémiques. Les protecteurs de la nature ayant quelques attaches rurales le savent. S'ils dénoncent sans concession les pollutions et autres aiteintes a Venvironnement engendrées par l'agriculture indus- trielle, ils savent aussi que l'on ne sauvera pas la nature... sans les agriculteurs. Ils savent que l’équilibre naturel tel que nous l'avons connu était le résultat de 20 siécles dévolution lente, dalliance entre les hommes et leur environnement ; ils savent que dans "pay- sage" il y a "paysan" et que lagriculteur a’hier, comme Monsieur Jourdain, faisait de l'écologie sans le savoir... Sil’on fait fi de Uérosion des sols et de leur altération, de la pollution des eaux, de la “chimi- sation’ des aliments, de 'appauvrissement du patrimoine génétique, des cotits énergétiques de la destruction des paysages, de la progression des friches, de l'exode rural... alors oui, cette agricul- ture moderne est performante. A-contrario, si l'on se place dans une perspective & moyen terme, si 'on intégre les coits externes, les coiits sociaux, les parametres et les valeurs 6voquées ci-dessus, alors il est permis den douter. Cotte agriculture-la est réductrice alors que notre réflexion doit étre globale, ce que nous enseigne l’écologie. Dans cette perspective, il est urgent que se rencontrent ceux qui entendent promouvoir une agriculture de peuplement avec des fonctions élargies aux besoins économiques, sociaux et cultw rels du siécle a venir, et ceux qui entendent protéger la nature et les paysans. Le dialogue est ouvert pour de nouvelles alliances & promowvoir. Jean-Claude Pierre P.2/ eau et rividres / N° 77 PESTICIDES ET POISSONS Notre numéro de décembre 1990 avait présenté les résultats de l'étude sur la contamination des eaux par les pesticides de cing rivigres de notre région (Aven, Arguenon, Vilaine, Seiche, Oust) Retrouve-t-on ces pesticides dans la chair des poisons ? ‘Crest pour répondre & cette question que la Délégation du Conseil Supérieur de la Péche a prélevé dans ces rivigres (sauf Oust), des poissons appartenant aux espé- ‘ces suivantes : anguille, gardon, chevesne, vvandboise. Ele a analysé ls chair de ces pois- sons en y recherchant les deux pesticides retrouvés & des teneurs importantes dans les eaux : le lindane (un insecticide) et atrazine (un herbicide) Les résultats de cette étude viennent d'etre ‘Communiqués la cellule mise en place par la Préfecture de Région pour suivre ces pro blémes de pollution par les pesticides ~ On retrouve dans tous les poissons & chair maigre que sont les gardons, cheves- nes et autres vandoises, une contamination par le lindane qui est forte (5 g/kz dans Taven et l’Arguenon) & trés forte (10 g/kg pour la Seiche et 20 gikg pour la Vilaine) ; =Languille, poisson a chair grasse et omnivore, concentre encore davantage les pesticides dans Yeau : les teneurs observés dans sa chair sont de § a 10 fois plus impor- tants que celles trouvées dans les poissons a chair maigre | — Liatrazine, pourtant présente dans Veau a des teneurs parfois trés fortes, curieuse- ‘ment n'est pas retrouvée dans les poissons. Alla lumiére de ces résultats, on peut dire quiil existe a Vévidence une corrélation entre la concentration en lindane dans la chair des poissons et la teneur annuelle moyenne de leau : le facteur de concentra- tion est de 149 pour les poissons a chair maigre, et de 1158 pour l'anguille! Cette derniére espéce est donc une trés bonne indicatrice de la qualité des eaux au regard des pesticides ! ‘Que faut-il penser de ces résultats ? Sur le plan de la santé publique, il est inté- ressant de comparer les plus fortes teneurs enregistrées (260 g/kg pour les anguilles de la Vilaine) avec la dose journaliére admissible de 0.01 mg/kg : dans le cas classique d’un homme de 70 kg, on atteindrait cette limite en consommant 3 kgjour d'anguilles de la Vilaine — la limite fixée parla réglementation pour certains produits de consommation cou- rante : 0,5 mg/kg pour les tomates, fruits a noyaux, raisin... 0,1 mg/kg pour les carot- tes, céréales... Ceci étant, il faut ajouter que le lindane nest pas le pesticide le plus dangereux que Yon trouve dans l'eau et dans la chair des Poissons. On ne peut aussi apprécier le ris- que pour la santé publique qu'en cumulant ‘tous les apports journaliers des pesticides, juels qu’en soient les types, et quel que soit liment porteur” (legume, fruit, eau, poisson, viande. S‘agissant du milieu naturel, il faut admet- tre que lon connait aujourd'hui trés mal impact dans notre région de cette conta- ‘mination aquatique par les pesticides : quels effets par exemple sur la flore de nos rividres, sur les populations d'invertébrés (larves et insectes adultes} qui sont ala base de la pyramide alimentaire, sur les stades juvéniles des poissons ? AA toutes ces questions, peu de réponses encore pour T'instant... les fabricants se gardant bien de procéder a de telles étu- des pour ne pas casser le marché. A notre avis, il est done indispensable de poursuivre l'effort de recherche engagé pour mieux apprécier l'influence des pro- uits sur notre environnement régional, ‘mais aussi pour mieux réylementer usage des pesticides, puisqu’a présent on cerne mieux lampleur des problémes posés pour ‘alimentation en eau. Bau et Riviéres de Bretagne est intervenu a ce sujet auprés de la Préfecture de Région, afin que soient introduites des zones de protection immédiate au bord de tous les cours d'eau, avec interdiction totale de I'usage des pesticides. Nous avons également demandé, que soit @tendue a Ille-et-Vilaine, au Finistere et au Morbihan, la bonne réglementation de Vépandage de ces produits par vie aérienne qui a été mise en ceuvre dans les Cétes d'Armor depuis le printemps 1990. (voir dans ce numéro} Gilles Huet Résultats des analyses effectuées en Bretagne en 1990 dans le cadre de l'étude sur la contamination des eaux par les pesticides ‘Teneurs en LINDANE en jug/kg dans la chair (poids frais} Teneur dans| Espéces |.) facteur de concentration par rapport eau en pill eau - teneur annuelle moyenne moyenne facteur de tration par ray Cours dean | MevEaHe i) ee eee ration par rapport Anguille | Chevesne | Gardon | Vandoise Aven 26 5 (Bois q’Amour)| 0,016 | (1625) (x312) 0,040 650] [125] ‘Arguenon 30 5 (ugon} 0,089 (x612) (102) 0,105 [286] [48] Vilaine 260 20 (Chateaubourg)] 0,171 | (x1520) | (116) 0400 [650] [x50] Seiche 120 petit 10 (Bruz) moyen 10 gros 6 moyenne 9 0,137 (876) (x65] (0.480) [x36] “Moyennes (x1158) (x149) [x516] [x65] Conseil Supériour de la Péche. Délégation Bretagne - Basse Normandie - Mars 1991 P.8 eau et riviéres / N° 77 NOUVELLES DU PARLEMENT Les algues vertes font fuir les touristes Pollution de la mer et du littoral 22242, — 25 décembre 1989. - M. Joseph Gour- ‘melon attire Vattention de M. le Ministre délé- gué auprés du Ministre de Uindustrie et de TAménagement du territoire, chargé du Tou- risme, sur l'ampleur préoccupante des phéno- ‘menes d'eutrophisation constatés sur certaines portions du littoral breton (baie de Saint-Brieuc, zone des abers, Morbras a 'Ouest de V'embou- chure de la Vilaine, baie de Douarnenez et, depuis peu, rade de Brest). It lui demande si impact sur le tourisme de phénomenes qui se traduisent par un développement considérable algues vertes, y compris au niveau des zones de baignade, a fait Vobjet d'études précises et, le cas échéant, de bien vouloir lui en communi- quer les résultats. Réponse. - Lampleur des phénoménes dieutrophisation de l'eau préoccupe le Minis- tre du Tourisme a plusieurs titres. Des étu- des détaillées relatives a I'impact de l’eutro- phisation de l'Adriatique sur la fréquentation balnéaire des cétes, dont les résultats ont été exposés @ Milan au Salon international du tourisme, ont montré I'effet négatif de Yannonce des pollutions. Outre Vatteinte & la qualité de l'eau et & celle du milieu natu- rel entrainent une diminution du rayon diattractivité des cétes, les génes occasion- nées par l'eutrophisation de l'eau ont une répercussion sur l'activité touristique : per- turbation des activités de loisirs, désaffection des clientéles traditionnelles, recul des clien- téles non fidélisées, report des activités lies a la mer sur celles qui n'en dépendent pas (bain en piscine, visite de l'arriére-pays...|. En France, des études sont également menées par différents organismes. LA.RE.E. (Agence Francaise des Btudes de I'Eau} a étudié en 1985-1986 le cottt économique et social de la pollution accidentelle de l'eau (notamment des grandes marées noires) ainsi que le coef- ficient de fuite des touristes. D'autres insti- tutions orientent leurs recherches dans des domaines scientifiques et techniques, non directement liés a I'impact sur le tourisme. IFREMER (Institut Francais de Recherche et d’Exploitation des Eaux de Mer) conduit des études sur les manifestations qui nuisent directement a I'usage du milieu aquatique et sur les réductions des apports nutritifs. Le C.EN.A. (Centre d'Etude et de Valorisation des Algues} étudie les différentes possibi és de valorisation des algues. Enfin les minis- tres de l'environnement des pays riverains dela Mer du Nord ont lancé un programme de recherches visant a diminuer d’environ 50% les apports en nutriments des eaux marines, pour la période 1985-1995. (1.0. AN (Q) 9 avril 1990) Fonds de tiroirs Député recherche Ministre, désespérément... Posée voici plus d’un an, la question de M. Goasduff (député, 29) n'a toujours pas recu de réponse 21112. — 4 décembre 1989 - M. Jean-Louis Goasduff attire l'attention de M. Je Ministre de l'Agri- culture et de la Forét sur l'exceptionnelle rickesse en nitrates des eaux et de certaines terres agri- coles des départements bretons. Considérant que l'ingestion d'eau ou de végétaux trop riches en nitrates affecte de fagon certaine la santé des animaux d’élevage, selon des mécanismes d'intoxi- cation aigué ou chronique, il lui demande quelles sont les mesures envisagées susceptibles de di nuer de fagon significative la pollution de Vécosystéme par les composés azotés et, par con quent, la morbidité animale. P.4 /eau ot rivires / N° 77 Forum des lecteurs Agriculteur au-dessus de tout soupgon Formé a la déposition a lenguéte publique, comme de nombreux militants de lessocia- tion, je me suis récemment penché sur le dossier d'extension de porcherie, présenté par Pierre Ogor, Président du CDJA 29, sur Ja commune de Guilers. Quelle consterna- tion de constater que le projet ne respec: {ait pas la réglementation préfectorale éta- blie dans le Finistére par arrété du 30 juin 1989} en raison d'une surferilisation notoire ! 280 unités d'azote dlorigine ani- male par hectare d’épandage auliew de 200 unités réglementaires, toutes origines cor fondues (animale et minérale|. En clair, il mangue au dossier plus de trente hectares pour que ce projet soit simplement rece- vable. Le poste de président du CDJA 29 serait plus un liew de pouvoir qu'un liew de responsabilité ? Que penser d'un leader agricole qui prone par ses actes tout sauf Végalité des agriculteurs devant la loi? Bien sir le Préfet du Finistére ne pourra auto- riser une extension non conforme & son propre arrété ! Mais il est toujours déplai- sant de constater que le discours est loin de la réalité. CF (Brest 29) Ce constat est surprenant en effet, tant les agriulteurs sont priés de présenter des dos- siers recevables et ont exprimé leur souci de préserver Vomviromement. [Len ressort que la participation aux enquétes publigues est vrai- ment wn act cvigue important et intéressan. Histoires de brochet Agence de Bassin Loite-Bretagne commu- nigue dans son numéro spécial de mars 1991 qu’au cours des travaux préparatoi- res aux assises nationales de l'eau, un état des lieux sur les populations de brochets a permis d’observer = leur régression lige la dégradation des zones de frayére ; ~ qu’un programme de réhabilitation de ces zones de frayére semble s'imposer en paral- [ele avec le programme "grands migra- teurs' car ces frayéres sont aussi des zones hhumides intéressantes & plus d'un titre. qu'une réflexion dans ce sense été amor- cée par la Délégation Régionale du CSP. ‘de Poitiers en vue de réhabiliter les frayé- res & brochet sur Je bassin de la Loire. Je trouve personnellement ces idées inté- ressantes car le brochet, espéce protégée, est mon sens un poisson qui mérite notre attention bien plus quill ne I'a attirée jusqu’ présent En effet les rivires de premiére catégorie et la noblesse du saumon et dela truite ne doivent pas cacher lexistence dautres ‘espéces de poissons tout aussi nobles, qui peuplent les rivieres de deuxiéme catégo- rie en Bretagne. Aux abords de ces rivié- res, la disparition des zones humides est tout aussi préoccupante, Par ailleurs, le monde de la péche partage également cette préoccupation sil'on considére la place qui Jui est réservée dans les diverses publica: tions. A son tour, association ne pourrait: elle pas porter le brochet comme symbole de la reconquéte des milieux aquatiques ? AL. (Redon 35) Votre lettre nous rappelte que de nombreux adhérents s‘intéressent a la péche et aux poissons. Si Ton en croit Ie jugement que vous porter ‘sur la revue, suite @ une enquéte menée deux fois auprés de 50 lecteurs, es themes sont insuffisamment traités dans nos colonnes. ‘Aussi tous les pécheurs adhérents sont large- ‘ment invit & proposer des articles qui pour raient sur ce sujet alimenter une rubvique régulidre. La revue vous appartient ! Bretons de Paris. Je suis ravie que vous ouvriez ne colonne pour les lecteurs. Bretonne d'origine mais, résidant & Paris, e suis bien heureuse de pouvoir ainsi m‘exprimer. Je tiens donc & saluer la qualité générale de la revue. Ori- ginaire de Rosporden, jai notamment beau ‘coup appris du dossier consacré au bilan de riviére sur Aven Ster- le trés bien illustré et de trés haute tenue. Il m'a permis a distance de mesurer Tampleur du probleme et la rigueur avec laquelle vous !abordiez. Vous permettes a des "émigrés” déracinés de garder un regard object sur notre Breta- ‘gne que nous appréhendons parfois de retrouver en raison des pollutions et dégra- dations de Yenvironnement qui nous désesperent. Arlette (Fontenay-aux-Roses} ‘Merci pour Uobjectivité. Notre combat perma nent est toutfois signe que nous restons opt- aistes pour la protection de Venvironnement dans notre région Francs comme I‘or “La privatisation des bénefices et la mau

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