Vous êtes sur la page 1sur 28
NOVEMBRE 1992 - N° 83-20 F ISSN 0182-0567 Marées vertes Avenir du Steir Maastricht et l'environnement [esis M oe eee Eau et Riviéres de Bretagne - APPSB - 1, impasse Camille Pelletan - 56100 Lorient - CPPAP 52518 “EAU et RIVIERES de BRETAGNE - APPSB” “Fau ot Rividres de Bretagne - APPSB" a étendu son action et sa réilexion & ensemble des problemes relatifs & la gestion de eau, des sources aux estuaires. Hest apparu, en eet, que la dégradation de la qualité de eau des sources, des riviees, des estuaires, du lira. tat la resultant des multiples agessions qui affectent le milieu nature Les pollutions = + teets plus ou moins épurés des agglomérations et des indus- tries + efluents des élevages industries lisirs) + Tessivage des sols. “enrchis" dfengrais chimiques et de pro- duits de traitement des cultures. Lérosion des sol, favorisée par larasement des talus et certaines _éthodes de culture, qui entraine vers les cours d'eau d'impor- tantes masses de sédiments La rectification des cours d'eau, effectuée lors des vavaux connexes au remambrement ou & occasion des opérations de séainage, qui enladit nos paysaues,détut la rchesse des cours Alea et favorise les crus. La destruction des zones humides dont le maintien serait pour tant nécessaire pour régulariser le débit des cours d'eau, ralentir les crues et éviter les etiages trop accusés en période de séche- resse La multiplication des plans d'eau qui contibuent au réchaufe- ment des eaux (pollution thermique) et aggravent les pertes par ‘vaporation, Ces eetenues.impliquent des barrages souvent dépourvus des passes nécessaires aux poissons migrateurs Le gaspillage de l'eau engendré par des mentalités et des tech- riques peu soucicuses d'économies d'eau ‘Des secteursentirs dle '6conomie régionale exigent pourtant tine eau de qualité: V'élevage, 'agrralimentaie, la pisciculture, la conchyliculture, aquaculture, la péche cétire, le toursme. Tolérer la pollution av nom d'un certain “réalisme économique’ lest contribuer & fragliser, voire & détrute les fondements de l économie régionale dont les chances reposent sur la diversité Aurela des questions économiques se posent, bien entendu, dd redoutables problemes de santé sur lesquels il est urgent de tea Ie ole (eae, pesicdes, max Toc, sbsinces radioactiv En apportnt votre contibution aux efforts de association “Eau et Rviées de Bretagne” vous Tui permettez de poursuivre son action en totale libert N° 8S 1 Editorial : Désinformation 2. Europe et environnement 4 Marées vertes : a qui la faute ? 6 Pollution par les pesticides : les origines non agricoles 8 Penzé : alibi ou fairevaloir ? 10 Le chabot : un dur au coeur tendre DOSSIEK Le Steir Une fontaine en péril 15. Un ami nous quitte 16. Nouvelles du Parlement 17 Bréves des départements 22 Haha 235 Forum 24 A vos commandes ‘rgae deletion au Ravtresde Breage APPSB “Tous dicts cde reproduction ress awe Rives de Tai ds pubis Denne: AS Tome Sree eben: Deiglsdinewe 52 ae TiepareCaaePulun — N°CPPAPS2SIB i= biota Ta dessa Re Neaene: — WOPpan = set ietre: Eat haa i ernaton ablation viestcle ax cersora xine De Binge CA ot ee pe bose or et lane pour an 2500F 10008 ZAdeSsin-Thonan- 500F LandeneauTé 98401840 OF unio Les opinions ies dans la reve page 5000 F engage qe ers auteurs. Les s000f V2 mae — 31000 F —manuscs nest sen Cspot pouine He pc, de fon bp fan dataskerantosde coe shone eber Foote aie iat iit de cotton Tae pee to abet 9 Photocompostion, mortage ho Tule Pe poe Seine a Ee A ‘i {ten sabomant. Tesrapee nate sa tones ben et Ingreson Invinai Cloie - 74 de Sire Thonan 29000 andere 7a 98401840 ho decor: aca gt, rst ple odin lac. Désinformation ! Un grand quotsien parisien écrivaitrécemment: “inauguration d'une usine de dénitifica- tion ; la Bretagne s‘attaque a la pollution...” Un autre soulignait le fait qu’il s‘agissait “de la plus importante o’Europe...”, il n‘ajoutait pas mais était implicite, vu la tonalité de Varticle, que nous pouvions nous enorgueillr d'etre ainsi 4 la pointe du progres. Voila d’une part qui illustre le danger des raccourcis auxquels sont de plus en plus souvent conduits les journalistes, 4 leur corps défendant il est vrai. Voila aussi comment s'opére insidieusement et sans que personne ne lait réellement voull un “glissement progressit” vers la désinformation. Voila également de quelle facon s‘effectue un véritable retouement des valeurs, celui qui conduit & inaugurer dans V'indécence car & grand renfort de gloriole, des usines payées par les pollués et dont la nécessité devrait au contrare illusrer V'irresponsabilité, Vmprévoyance et la désinvolture.. I eut été plus exact d’écrire que la création d'une nouvelle unité de ce type’ illustre le fait que la Bretagne est aujourd'hui contrainte de mettre en ceuvre des systeémes de plus en plus sophist- 4qués et codteux pour tenter de contenir - au moins partiellement - les effets de la pollution faute de s/étre réellement attelée 4 en combaltre les risques. ; Pour avoir depuis 20 ans méprisé les mises en garde et délibérément choisi d'ignorer, voire de ‘masquer, la gravité de la situation, notre région se trouve aujourd'hui confrontée & des difficultés de premier ordre. Pour étre tout 2 ait exact, il faudrait méme ajouter qu’elle n‘a pas encore réellement pris conscience de toutes les conséquences écologiques, économiques, financiéres, juridiques et sociales de la situation. “Eau et Rivieres’, qui a suivi cette évolution avec I'attention que Ion sait, pourrait en conclure 4quéelle a préché dans le désert; elle pourrait aussi instruire une “recherche en paternité” qui ne manquerait pas d‘intérét. ‘Mais il vaut mieux, pour lheure, se préparer 4 de nouvelles actions tant il est vrai que rien n'est encore gagné sur le fond. Une attention toute particuliére devra étre portée a l'information, car les mots mémes risquent de nous piéger. Nature, Environnement, Ecologie... lls sont maintenant considérés comme “porteurs” et utilisés sans complexe par tous les spécialistes de la communication et du marketing... et meme du “marketing politique” puisqu'il sagit, paraitil, d’une nouvelle science ! Eco-développement, Eco-aménagement, Eco-produit, Eco-label, Eco-marché, Eco-bilan, Eco- taxe... et méme Eco-citoyen ! «Ceest quand la chose vient & manquer qu'il faut y mettre le mot.» La maxime trouve aujourd'hui une nouvelle illustration, mais derriére les probleémes écolo- iques, es enjeux sont planétaires Jean-Claude PIERRE 1 en existed sept en Bretagne, if EAU ET RIVIERES: 83 EUROPE ET E Pilon Les conséquences de Maastricht Le traité sur "Union Européenne, signé & Maastricht le 7 février dernier entre les chefs d’Etat des douze pays de la Communauté européenne, comporte plusieurs dis- positions en matiére d’environnement. Ambition déclarée : accroitre I'efficacité de chaque Etat, promouvoir des actions internationales concertées, et intégrer véritable- ment I’environnement aux politiques définies en commun. Lee trate fixe, dans son article 130 R, quatre objectiis principaux a la politique de la Communauté : -la préservation, la production, ét !'amélioration de la qualité de environnement ; la protection de la santé des personnes ; - l'utilisation prudente et rationnelle des ressources naturelles ; -la promotion sur le plan international des mesures destinées @ faire face aux problémes régionaux ou planétaires de l'environnement. LE PRINCIPE DE PRECAUTION Reprenant des dispositions existantes, il indique aussi que la politique de la Communauté «vise un niveau de protection élevé, en tenant compte de la diversité des situations dans les différentes régions de la Communauté», et s‘appuie sur les principes de eprécaution et d’action préventive, de la cor- rection des atteintes & l'environnement par priorité 4 la source, et du pollueur-payeur> Le taité ajoute méme que «/es exigences en matiére de protection de l'environnement doivent étre intégrées dans la définition et la mise en ceuvre des autres politiques de la Communauté>. Comme dans d'autres domaines, Iaction de la Communauté en matiére d’envirannement se dé de a présent non plus a la regle de 'unanimité, mais a la majorité qualifiée (article 134 S). Cette regle soufire néanmoins d’'exceptions impor- antes, puisqu’aussi bien en matiére de fiscalité (axe pollution), qu’en matiére d’énergie, d’aména- gement du territoire et de gestion des ressources hydrauliques, par dérogation au taité, les déci- sions des conseils des ministres seront prises & Vunanimité. Dommage ! TRAITE _sur [Union européenne signé a Maastricht le 7 fevrier 1992 «TTR XVI «4 Envioanement 4 Arile 1308 hla de [a Communauté dans le domaine d sitcnnedet Side ha pousute der objets sivan ‘Cla préseration, la production et 'amtloration de la qua: Ii de Fenvronnement c-lnproection dela san des personnes: sation prudent et raionnelle des resources matu- * elles: <= promotion, aur le plan intentional, de mesures des tink Y fare fate abr problmer oplonaux’ cu plane: {aires de Fenviromnement <2. La polique de In Communautt dans fe domaine de ‘eon in aienu de pots vse onan “Dans oe contest, les mesures harmonisation répondant & 4e' eles dans les cas approprits, une clause de sa aura ls Bats menbies 4 pend, pour. des molt environnementaux non. économigu pasta peointies soemioe A elpocture Smmastt e contcdle. EAU ET RIVIERES N° 83 LE SOUTIEN CRITIQUE DES ASSOCIATIONS Dans un communiqué publié début septembre, le Bureau européen de I'environnement, qui fédé- fe les grandes organisations de protection de Venvironnement des pays de la CEE, et auquel adhére ERB, a donné son sentiment sur la _ construction européenne : Le droit de tous les citoyens & un environnement sain, un patrimoine naturel et culture! reconnu comme patrimoine commun, des outils d’action efficaces pour une lutte contre la pollution trans- frontaligre, sont autant de raisons qui ont jusqu’ici expliqué notre soutien a la construction euro péenne. w «Nous n‘oublions pas que sans politique commu- nautaire de Venvironnement, action en matiére d’environnement serait encore quasi inexistante dans bien des pays de la Communauté. Mais nous n’hésitons pas a dire que la Communauté a grave- ment échoué dans la prévention des effets négatits du Marché Unique sur Venvironnement, ni que les modalités de gestion des fonds communautaires sont encore trés souvent source de nouveaux pro- blémes d’environnement. Nous accueillons favo- rablement certaines des révisions en cours des politiques communautaires comme la PAC, mais nous constatons encore bien des incohérences entre les différentes politiques initiées par la Communauté. Bref, Je bilan de la politique euro- péenne en matigre d’environnement est fait de ‘Par report au traité actuellement en viahediial traité sur I'Union, signé @ Maastricht, comporte sur le plan de la gestion de Fenvironnement des ges significatifs. Les objectifs de la Ce commencent a étre réorientés vers u ment durable. Les modalités de pri en matiére d’environnement.donnent plus de poids au parlement euro sions de la cour européenne de justice seront accompagnées de début de sanctions pour assurer une application plus réelle des directives commu- nautaires en matiére d’environnement. «Cependant, le traité de Maastricht n’est qu’une tape. Sa révision est d’ailleurs prévue en son article N, pour 1996 au plus tard, Contrairement 4 ce qui s'est passé pour Ie traité de Maastricht, i! faudra que les citoyens européens soient large- “ment associés 8 a préparation de cette future révision. soient rapide- ment engagés, et nous entendons bien que cette obligation soit assu- mée par les élus. Le moment est venu pour chacun de prendre ses responsabilité. Y compris pour I'Etat, puisque, en réponse a notre courrier, le préfet des Cotes d’Armor nous a indiqué le 28 aoa demier qu’ «une cellule de réflexion avait été constituée au niveau central afin de préciser Vart- culation des différents textes régle- mentaires concernant la protection de Veaur. Comme si I'heure était encore a laréflexion | PLAN “LEADER“ POUR LE CENTRE-OUEST BRETAGNE —— 100 communes du centre ouest- Bretagne (triangle Carhaix - Gourin - Rostrenen) viennent d’obtenir de Bruxelles un plan de développement de deux ans appelé "Leader. Une association de syndicats de communes, le GALCOB, vient de voir le jour. Elle est présidée par M. Morvan, conseiller général, maire de Plouray. Eau ot Rivigres de Bretagne prend une part active aux travaux de la commission environnement. En effet, notre groupe local siest associé dés le départ & ’élaboration de ce plan en proposant les composantes conerétes d'un _ observatoire de environnement. Cette proposition a &é acceptée par Bruxelles et est revenue budgétisée. Dans cet observatoire, M'eau tient une place prépondérante : entretien des rivigres (avec objectif paralléle de réinsertion sociale), gestion pisci- cole, formation aux meétiers de environnement, perspectives péda- gogiques, tourisme-péche, banque de données informatives prenant en compte les milieux sensibles et les pollutions diverse... Crest une chance a saisir pour le centre Bretagne ; our notre associa- tion également. occasion nous est donnée de prouver notre capacité & travailler en partenariat avec les élus. Le groupe local d'Eau et Rivieres, en relation étroite avec le bureau et le Conseil d’administration, étudie la maniére la plus adéquate de répondre & une dynamique que nous avons contribué A mettre en route... Asuivte donc ! Hl JH. EAU ET RIVIERES N°83 BREVES DES DEPARTEMENTS PESTICIDES EN MORBIHAN : RESULTATS 1991 Leanne aise eaux destinges la consommation humaine mis en place par le ministére de la Santé, en application du. décret du 3 janvier 1989, a donné lieu & une publi cation intéressante & analyser. Pour 1991, seules V'atrazine et la simazine ont été recherchées de maniére systématique par la DDASS. 99 % de Vatrazine utilisée provient d’un usage agricole, alors que les trois quarts de la simazine vendue sont appliqués sur des zones non agricoles (DDE, communes... Comme en 1990, on constate un effet saisonnier important : les normes euro- péennes sont respectées en fin d/autom- | ne, d’hiver et en début de printemps pour les deux mokécules analysées. Par contre, de mai a octobre, les ‘quantités diatrazine analysées dépassent les mormes du décret n° 90-330 du 10 avril 1990. Suite 2 ces résultats, seule la station cde pompage du Val Vert (Noyal Pontivy sur le bassin versant du Blavet) a &é mise temporairement & larrét alors que régle- mentairement, au vu des. résultats DDASS, 75 % des stations analysées autaient dG étre arrétées au moins une fis dans année La station de Férel qui alimente le quart sud-est du département est en dépassement pendant la moitié de année. Dans ce marasme, les bassins de VEllé et du Scorft -dans une moindre mesure semblent préservés : c'est le secteur le moins remembré du départe- ment du Morbihan, Varcharnement de la DAF - service extérieur du ministére de Environnement - a vouloir achever le remembrement de cette zone, véritable chateau d'eau de la Bretagne, sera cera nement préjudiciable a la qualité de Veau potable du secteur. il MORBIHAN NINIAN : UN ETRANGE RECALIBRAGE A\cx mois de ate jun 1992, es entreprises Ramel de Plumieux et Letournel de Josselin rectfiaient le ruis- seau “Ninian” sur 10 kilometres. Ce cours d'eau avait deja béneficié dune intervention & la pelle hydraulique 2 la sulle de la tempéte de 1987. Les engins mécaniques ont débarras- ‘sé les berges de toute végéiation. Les sous-berges ainsi que les rives ont 66 deiruites. Des seuils de galets ont égale- ment été rabotés. La modification du bio- tope sur ce cours d'eau de premigre caté- gorie a entrané ladispartion de la tute, La ‘alisation des travaux incombe ‘au syndicat _intercommunal . d’amé- nagement hydraulique du Léverin et du Ninian présidé par M. Letournel, ancien conseiller général du Morbihan, maire de Guilliers et entrepreneur de travaux publics. Eau et Rivigres compte porter plainte prochainement sur cette triste afaire. Depuis de nombreuses années, Eau et Rivieres préconise un nettoyage de rividres par méthode douce. La preuve de son fficacité nfest plus faire : Wféquipe des cantonniers de rivigres de la Fédération de péche du Morbihan en est tun exemple coneret. Quiatiendent nos élus pour promou- voir des projets de nettoyages respec- tueux des écosystémes aquatiques ? Ill LES NETTOYAGES DE RIVIERES * Le Scorff 120 personnes se sont réunies sur le ruisseau du “Rohic”, fin aodt, pour toyer un secteur affecté par la pollution Ahydrocarbures (agriculteur ou abattoi?) et encombré par de nombreux obstacles créant son envasement (sacs plastiques dengrais notamment). Aucune vie aqua- lique (salmonidés, cyprinidés, éphéméro- pleres, trichopléres...) n'a é décelée sur fe linéaire effectué : Ia pollution du milieu naturel est trop importante pour permettre la vie sur ce coin de rivire La pluie est venue perturber un chan- tier bien préparé par 'équipe des Amis de la Rividre qui effectue un travail annuel sur les. rvisseaux du Moyen Scortt. + Lele Aue Tiew, autre milieu = fe ruisseau du Duc, un des meilleurs ruisseaux mor- bihannais avec celui du Nate, eu égard & la qualité de sa faune piscicole, a bénéfi- 6 de Vattention des bénévoles du comi- 16 ant-barage. Cette équipe, tres présente sur le Faouet et sa région a, depuis septembre 1991, nettoyé 5 kilometres derives sur le Due, redonnant fa vie & un rulsseau lar- ‘gement envasé le long de son parcours. La menace de barrage, relancée par les soins du sous-préfet de Pontivy au cours du mois de juillet 1992, plane pour long- temps sur le Duc. Au moins tant que se poursuivront ‘une politique de remembrement excessif et labsence d'une ckémarche volontariste déconomies d'eau. I Destruction des cours dew, cov mise en valeur. EAU ET RIVIERES N° 83 ILLE-ET-VILAINE FORMATION AWUENVIRONNEMENT Sept joumées de formation a environnement (d'octobre 92 a mai 93) : c'est une proposition de Vécole dagriculture de La Lande Du Breuil et d'Eau et Rividres Cette formation s'adresse a toute personne intéressée par les ques- tions d'environnement (profes- sionnels, élus, responsables associatis..) Renseignements au 99 59 34 94. CREATION DE PLANS D’EAU A BETTON Les associations locales d’environne- ment de Betton nous ont alert courant juin, qu'un impor- tant projet d’aména- gement était envisa- 6 sur la commune il ‘agit d’une créa- tion de plans d'eau entre le canal et la rivitre lle, qui implique la destruc- tion d'une zone humide riche en faune et flore, et jouant un réle inté- ressant de régulation des eaux. De plus, cces bassins artificiels favoriseront le réchauffement de eau et obligeront & un entretien régulier EAU ET RIVIERES N° 83 pour éviter l'eutrophisation et le comblement, A cela, s‘ajoutent 100 000 m’ de gravats qui vont combler et détruire un milieu sen- sible. Nous avons proposé a la commune un aménagement plus respectueux de environnement du type réalisation d'un sentier d/interprétation pédagogique Le dossier est par ailleurs entre les mains du tribunal administratf, pour défaut d’étude d’impact. lm INVENTAIRE DES ARBRES REMARQUABLES Créé a la suite des journées de Varbre 1991, un groupe de pi sionnés de arbre se réunit régu- ligrement pour recenser les arbres les plus remarquables du départe- ment. J.-¥. Morel souligne 'intérét de cette action au plan relation- nel, et suggere aux autres départe- ments de prendre modele puisque le groupe regoit de multiples appels pour les arbres situés dans les départements voisins. I RENCONTREZ- NOUS! La délégation d'Eau et Rivieres en _lle-et- Vilaine se réunit deux fois par mois le jeudi soir 4 20h30, a la maison de la consom- mation et de envi- ronnement (boulevard Magenta & Rennes) Ces réunions sont ouvertes & tous les adhérents ainsi qu’a toute personne moti- vée par Ia protection de l'environnement. Des‘ permanences réguliéres de l’asso- ciation sont égale- ment tenues a la MCE, les lundi, mardi et vendredi de 9h a 12h. Renseignements au 99 3035 50m Po: MCE ewes rede a Lande Du Beal BREVES DES DEP: EMENTS LOIRE-ATLANTIQUE ‘TREILLIERES : COPIE ACCEPTABLE — Le 22 septembre 1992, le dossier Gesvres sur la commune de Treilliéres a trouvé une issue acceptable pour le collectif des 12 associations de défense de la vallée. Entamé en février 1992, on se sou- vient que la commine entendait mener un travail de recalibrage des affluents et du cours principal de cette rivitre qui est I'une des seules a détenir une souche de truta fario en Loire- Atlantique, ceci 2 15 km de Nantes. Depuis lors, pas moins de 12 réunions, visites, concertations avec les agriculteurs, ont été organisées. On notera que le DDA 44, au cours de ces travaux, a prété une oreille attentive aux souhalts du collectif de défense qui, en revanche, 2 parfois eu des Echanges vifs avec le cabinet FIT cconcepteur du projet. Aujourd'hui, le projet est sensible- ment revu a la baisse. Le collectif a ‘obtenu les principes suivants = * pas de recalibrage, ni travaux sur le cours principal du Gesvres, * pas de travaux sur les cours infé- rieurs des principaux affluents, * réduction des distances linéaires des travaux de 42 a 21 km, * travaux a l'aide de godets rectangu: lnies a la place des godets trapézot: daux, *recours a la méthode douce de désengorgement du lit, de préférence ‘au Tecours aux engins, et sauvegarde totale du lit en partie baisée, * coit des travaux réduit de 1050 KF a 650 KF, * financement possible par 'agence de Veau d'une étude sur Iassainisse- ment individuel sur la commune de Teilitres. Courant octobre, le collectif organi- sera sa sixitme assemblée générale depuis mars 1992 afin de lui soumettre ce reformatage qui, de l'avis d/ERB 44 comme de celui de la Gaule Nantai est acceptable. Toutefois, il a été demandé le principe d’un conirdle des travaux et d'une gestion des frayéres des salmonidés par APP la Gaule Nantaise. Une conclusion partielle assez heureuse qui permettra au col- lectif de se concentrer sur les pro- Chaines étapes : le projet identique sur Vigneux-de-Bretagne en amont et Vaction de promotion d'un plan global sur le bassin versant du Gesvres. I VIGNEUX : DIALOGUE ENGAGE — Forte de Vexpérience de Teeillires et ayant un projet similate de recali- brage de I'hydraulique, la commune de Vigneux-de-Bretagne a_soubaité, és la phase d’élaboration de ses tra- vaux, associer le collectif de défense du Gesvres qu’elle a contacté via Eau cet Rivigres de Bretagne. La commune de Vigneux est, pour le collectif, d/autant plus importante qu'elle a sur son tertitoire les sources du Gesvres. Démarrée le 3 septembre 1992 a la mairie de Vigneux, la concertation trouve le méme type d’interlocuteurs qu’a Tellgres : une DDA bienveillan- te et disponible en la personne de M. Matra ; un cabinet FIT avec lequel il faut négocier pied a pied ; des défen- seurs de la vallée du Gesvres pilotés par Guy Menet de l’AAPP la Gaule Vignolaise qui connait parfaitement son terrioire, et coordonnés par Serge Barbe de 'AAPP la Gaule Nantaise et ERB 44 ; une mairie de Vigneux-de- Bretagne enfin, qui est semble-til préte a jouer le jeu. Une premitre série de Visites sur les lieux des travaux projetés a permis, hélas, de constater tant du point de vue de la DDA que de celui du collect, qu’une fois de plus une bonne partie du projet s/attaquait & des lits de qualité 1 (biomasse excellente) ponciuellement obstrués de quelques branchages. Rien ne saurait justiier tune phase de travaux mécanisés. Pour Te début octobre, une réunion de pre- mier bilan aura lieu a la mairie de Vigneux-de-Bretagne afin de rendre, onjointement avec la DDA, le résultat de ces visites. Ce sera alors & la mairie de Vigneux-de-Bretagne de baliser la place qu'elle entend réserver aux sug- gestions du collectif - qui satiache joindre les agriculteurs - face & celles du cabinet FIT qui pourra bient6t faire at d'une solide expérience avec les associations ! ll GRAND-LIEU: MANIF A ST-PHILBERT, AVIS NEGATIF DU COMMISSAIRE, Giovmos, ——__ Coup de chaud, au début de N66 dernier en mairie de Saint-Philbert. Les habitants, appelés par l'association de defense du cadre de vie en pays de Retz, section pays de Retz d'Eau et Rivitres de Bretagne, ont tenu le 17 juillet 1992 a faire savoir au conseil municipal leur opposition & une por- cherie industrielle. Pas moins de 300 habitants de la commune se sont donc retrouvés, dans une ambiance parfois tendue, pour faire entendire leur voix. Situation difficile pour l'exécuti local qui doit & la fois tenir compte du noyau de population agricole histo- rique, et néanmoins divisé (puisque le représentant local de nos amis de la Confédération paysanne s'est prononcé contre élevage) et une nouvelle popu- lation de rurbains ates par cet ilot de nature dans la vicinité du lac de Grand-Lieu et 4 15 km de Nantes. Projet rejeté, en somme, pour cause de plan d'épandage inacléquat qui semble enlever une épine du pied de I’6quipe municipale. Un cas d’école sur lequel nous reviendrons, tant le travail déployé par l'association semble exemplaire + interventions a tous les niveaux de I'exécutif départemental, régional et national, interventions aupr’s des services de VEtat, recours aux médias pour aboutir finalement & tun rejet du projet en lespéce, qui, tou- tefois, selon Mme Gendronneau, véhé- mente secrétaire de l'association, n’hypothaque pas tout risque de revoir les agro-industries du pore jouer contre la vocation de la commune. Mil EAU ET RIVIERES N°83 Connsisser-vous le prix des cochons francais ? Les cochons francais coa- tent tres exactement, a la production : e a la puissance [1/4,68 x (Log QNLF + 3,12 Log PD + 1,03 Log Pl - 0,70 Log QNLD - 0,13 T, - 0,10 T, + 0,09 T5)], e étant, comme chacun sait, voisin de 2,718. Ce sont des économistes rennais qui le disent. Des universitaires. Des scien- tifiques, en somme. On ne se méfie jamais assez des producteurs de cochons. Un homme capable de calculer ainsi la valeur de sa truie est naturelle- ment enclin au pire. Laissez-le faire, et il vous vendra du jambon a [Log (1,026) V5] F le kilo. Ce qui mettra la tranche a [10 cos 36°) F. Il vous proposera des grillades [16,90 TI F, et des rillettes au prix a peine _concevable de [1017] F. Le boudin noir atteindra, chez cet indi du, des sommets verti neux : on en a wus a [453] F le décametre | Si ses cogitations lui laissent un peu de temps, il vous dessinera la courbe expo- Economigraine Bref, de quoi vous mettre le moral a : lim [f(x) = Ux]. A supposer que x tende LA DYNAMIQUE DES PRIX DU PORC A VECHELLE COMMUNAUTAIRE LES ELEVEURS BRETONS EP LA STRATEGIE COMMERCIALE NEERLANDAISE Frans 0 Regression sur des modeles darbitrage pour les trois pays par les moindres cartés avec correction de lautocorrélation par la méthode de Cochrane-Orcutt t- ratios entre parentheses - application de Ja procédure stepwise. nentielle du flux de pollu- tion de son élevage et saura vous décrire la corrélation négative reliant le bénéfice comptable attendu, a l'improbable respect des regles d’épandage. vers l'infini Il reste tout de méme deux équations déter- minantes. Les meilleurs mathématiciens _—s'y sont cassé les dents. Premiérement, quel facteur relie le volume de pipi de cochon au tonnage d’algues vertes recouvrant votre plage préférée ? Et comment prévoir, deuxiémement, a partir du flux de lisier & la production, le flux de nitrates coulant a votre robinet ? Enfin, combien vous cotite-t-il ? cela Notre homme ne vous le dira pas. C’est un producteur. Vous n’étes qu'un cochon de payant. Pascal Mugnier pe) "EAU ET RIVIERES Nea OI RENDEZ-NOUS LA PENFELD Vous vous rappelez, tout a réelle- ment commencé ily a cing ans avec Vopération Brest 92. Tous les Brestois un plchtr a seh TAO fneo CL Epis ‘Simples et rapides, nous vous invitons & découvrir nos six nou- boumeuaioarta | | VeleS €t savoUreuses préparations. Parlez-en & votre magasin CADEA: Thrace “puieen® || bio habitvel. A. PELTIER. eeeess ee Produits distribués par Bio Frais Bretagne : 99 42 45 51 Christian et Magalie GEORGET Viticulteurs *~ TOUVOIS 37140 BOURGUEIL. CD} Roewtemape etme watery Tél. 47 97 83.29 \S NaTune’s Prioanes es Ee Lee Création - Restauration - Ameublement C Exe) S] bate Francs LE NEZET INDUSTRIE CHARPENTE BS sont des amis de longue date d'Eau et Rivieres. Ils connaissent bien la riviére HABITATS DE LOISIRS et vous réserveront le meilleur accueil. '* Réhabiltation “+ Progults an pin trate & casur pour faménagement extériour Atelier de Troguern BP 18 - Route de Vannes. 56460 SERENT - Tél. 97 93 81 81 HALOVAC, 56400 LE BONO re.97573033 | | GISELE eaaages | | seeesence rab eae | André POCHON | Jig Un livre écrit par un paysan breton respectueux de la nature, soucieux de protéger la qualité de l'eau et qui sait quelle différence fondamentale il y a entre cultiver la terre et l'exploiter avec la férocité rationnelle des méthodes productivistes... Préface de Jean-Claude Pierre.

Vous aimerez peut-être aussi