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SEPTEMBRE 1992 - N° 82 - 20 F ISSN 0182-0567 puration des eaux TED TeE Weis Eau et Rivires de Bretagne - APPSB - 1, impasse Camille Pelletan - 56100 Lorient - CPPAP 52518 “EAU et RIVIERES de BRETAGNE - APPSB” “Eau ot Rives de Bretagne - APPSB” a étendu son action et sa eéilexion 2 l'ensemble des problemes relatis & la gestion de eau, des sources aux esti | est apparu, en effet, que la dégradation de la qualité de Heau des sources, des rivieres, des estuaires, du littoral... éait la résultante des multiples agressions qui afiecent le milieu naturel, Les pollutions : * rejets plus ou moins épurés des agglomérations et des indus- tries j «effluents des élevages industrils (listers) ; * lessivage des sols. “enrichis” d'engrais chimiques et de pro- duits de traitement des cultures. Lérosion des sols, favorisée par 'arasement des talus et certaines méthodes de culture, qui entraine vers les cours d'eau d'impor- tamtes masses de sédiments, la rectification des cours d'eau, effectuée lors des travaux ‘connexes aul remembrement ou a occasion des opérations de drainage, qui enlaidit nos paysages, détruit la richesse des cours d'eau et favorise les crues. La destruction des zones humides cont le maintien serait poure tant nécessaire pour régularser le débit des cours d'eau, ralentir les crues et éviter les etiages trop accusés en période de séche- ress. La multiplication des plans d'eau qui coniribuent au réchautie- tment des eaux (pollution thermique) et aggravent les pertes par Evaporation. Ces retenues impliquent des barrages. souvent clépourvus des passes nécessaies aux poissons migrateurs, Le gaspillage de l'eau engendhé par des mentalités et des tech- niques peu soucieuses d'économies d'eau Des secteus entiers cle 'économie régionale exigent pourtant une eau de qualité: "élevage, Vagro-alimentare, la pisciculture, la conchylicuture, 'aquaculture, la péche cétire, le tourisme. Tolerer la pollution au nom dun certain “réalisme économique c'est contrbuer & faglise, voire a détruir les fondements de Iréconomie régionale dont les chances reposent su la diversi Aurela des questions économiques se posent, bien entend, de redoutables problemes de santé sur lesquels il est urgent de lever le voile (nitrates, pesticides, métaux lourds, substances radioactves...). En apportant votre contribution aux efforts de l'association “Eau ot Rivitres de Bretagne” vous lui permettez de poursuivre son action en totale liber. N° 82 1 Editorial : Ces chénes qu'on abat. 2 Nouvelles du Parlement 3. Avenir de lespace rural 4 Ecole Péche et Riviéres 5. Privilégiés les écoliers de Brest ? 6et7 La loutre en Bretagne 8 Découverte des ruisseaux DOSSIER Les carriéres : tentative de hold-up 14 et 15. Phytosanitaires 16 et 17. Station d’épuration communale 1822 Nouvelles bréves Cotes d'Armor Finistére Loire-Atlantique Ille-et-Vilaine Morbihan 23 Nouvelles de la région 24 A vos commandes rpm Setcion cate! Todt depeictin ada uc Kite cope MPSS sewer ater de wir Bee pa: tree ast ' Dede delapcaion: BSI Fvinete 2 Be joncace Pe arene Serbs ‘epee Wma ean 4 ‘aot Tata sbmenens; Seva dea ewe: Serial ian heme 20 Fle ruméca Arum. Wop con Peleon , Rotaloinetile te SOD yg PUSINNR me inate ‘Bangues GMF - Lorient V4 page ‘ee ine Quadro Les opinions mises dans a rwwe a S000F —menagen que leu ates. Les Soor V2pane 3000 F maser ese pas ens, 2500 Cespxsenendntpou une st pi, de fgon Ia pis 250 neon dns asles rund care ue abomenet eas SOF Fane pate lame dic el cotton 00 F Toute penoone non adhere 2 (laocompodion mona Bho- ee Rares ~ APPSB pe legate "Cite mprmers ; ; 10008 ZAdeSsin-Thonan= 29800" oct a revue soi a Fun OF Landemeas-Ta 96.40 18.40 ten Sabor sans B9040 1840 esrappel ue nae asc 250 mpresion tan ex but non rt 1S0F mpeinetie Clore - 2Ade Sin 100F Thonan 25800 Landers 7498401840 1 Preto de couerire bbe Fee. Ces chénes qu'on abat... Grand émoi a Allowville-Bellefosse, petite commune de Normandie... Le vieux chéne millénaire, fierté du pays se meurt... La population réclame des mesures Ceest que le chéne est une “figure” du pays, on vient de toin admirer, c'est une richesse touristique : il rapporte ! La municipalité prend 'affaire en main. “L'affaire” se médiatise de plus en plus, de mieux en mieux... Le conseil général et les administrations d'Eiat, 4 leur tour, se mobilisent. Un budget de deux millions de francs - oui, vous avez bien tu - deux cents millions de centimes, est engagé dans une opération de sauvetage faisant appel aux techniques les plus sophistiquées. Mais tout cela est parfait me direz-vous et prouve que, décidément, I'écologie est devenue une affaire sérieuse Voire ! Liécologie et le respect de la nature conduisent-ils ainsi a stopposer la dispavition naturelle d'un arbre, & refuser la mort : ce principe élémentaire qui est au coeur des lois de la vie. De tels comportements n'illustrent-ils pas, si l'on y réfléchit un peu, les aberrations, voire les perversions auxquelles, peu a peu, nous nous accoutumons ? Car il est dans Vordre des choses qu'un chéne vieux de 1 200 ans s'éteigne ; qu'il fasse place a d'autres arbres : c'est a condition de la survie de I'espece... Combien de chénes n'aurait-on pu seplanter avec un tel budget ? Combien dlactions de formation et de sensibilisation de jeunes enfants au respect de Ja nature aurait-on pu engager en y consacrant une pareille somme ? De la collecte des glands de ce chéne vénérable, & la constitution de petites pépi- niéres, 4 des opérations symboliques de reboisement, et & leur suivi, que d'actions pédagogiques a jamais manquées ? Mais voila, il faut du médiatique, du spectaculaire, du jamais vu... et pendant que I'on focalise ainsi l'attention de l'opinion sur un cas d'espéce méme respectable, com- bien de talus porteurs de milliers de chénes en pleine croissance abattus dans ce qui reste du bocage de I'Quest, dans I'indifférence générale ? Combien de bois défrichés au mépris des textes, d'arbustes anéantis par des herbi- cides dont I'usage se banalise de fagon scandaleuse ? La nature aussi devient un bon sujet de “communication”, bientét technocrates et experts en tout genre nous convieront a grand fracas @ 'inauguration d'une riviere refai- te selon leurs critéres... et il y aura du monde, et méme du “beau monde” & ouverture des vannes ! Jean-Claude PIERRE NOUVELLES DU PA\ aul Aider les associations Les limites du bénévolat 34698. 22 octobre 1990. M. Jean-Yves Le Drian appelle attention de M, le secrétaire d'Etat auprés du Premier ministre, chargé de l'Environnement et de la Prévention des risques technologiques naturels et majeurs, sur les di ficultés rencomirées par les membres des associations de protection de la nature pour participer aux travaux de multiples commissions administratives (commission départementale des sites, commission départementale des carriéres, conseil départemental d'hygiene, etc.) qui se réunissent aux heures de bureau. Les membres des associations sont contraints, pour y assister, de quitter temporairement feur activité professionnelle ; ils subis- sent une perte de salaire, ou doivent prendre du temps sur leurs congés payés, alors que leur participation est gratuite et bénévole, et que les frais de déplacements demeurent a leur charge. Il constate qu’a Pinverse, les 6lus bénéticient d'une indemnité de présence versée par les collectivités qu'lls représentent, et que leurs frais de déplacements leur sont remboussés ; qu'il en est de meme pour le commissaire-enquéteur chargé de conduire lenquéte publique sur les dossiers de deman- de d'auitorisation avant qu'ils ne soient soumis auxdlites commissions. W lui demande si, afin d'améliorer les conditions de Participation des représentants des associations aux commissions administratives instituées par Ja loi, if envisage des dispositions permettant d'imputer aux pétitionnaires les frais exposés par les membres des associations (déplacements, indemnités.) re de l'Environnement et de la Prévention des risques technologiques naturels et majeurs est conscient de l'indispensable rdle joué par les associa- tions au sein des multiples institutions et commissions auxquelles elles participent. Au cours de I'élaboration du plan national pour Henvi- ronnement, il a soutenu les propositions dle mesures nouvelles en faveur du bénévolat associatif, élaborées par le secrétaire d'€tat aupres du Premier ministre, M. Tony Dreyfus. Des que sera adopté le projet de loi qui formalisera ces mesures nouvelles, les associations bénéticieront d'au- torisations dabsence pour siéger dans ces commis- sions, ainsi que de la couverture des éventuels risques par la Sécurité sociale Ces mesures représentent un effort significatif de la part du Gouvernement, notamment au niveau financier, et rencontreront, il en est convaincu, 'adhésion des asso- iations, Par ailleurs, depuis 1988, le ministre délégué a Environnement et a la Prévention des risques techno- logiques naturels et majeurs a veillé 4 ce que le soutien de l'état aux associations de protection de la nature soit neltement renforcé : les moyens ont crii de plus de 60% en trois ans. JOAN. (Q)6 mai 1991 Nitrates : les couts induits Prévenir couterait moins 14038. 28 février 1991 'M. René Régnault attire attention de Mme le secrétai- re d'Etat auprés du ministre d'état, ministre de Economie, des Finances et du Budget, chargé de la Consommation sur un rapport publié par "OCDE en 1989, selon lequel 220 millions de livres sterling devront étre investies, et 10 millions de livres dépen- sées chaque année afin de garder potable eau du Royaume-Uni dans la limite de 50 mg/l fixée par la CEE. II lui demande si, concernant la France, une esti- mation du coat d'opérations équivalentes a été effec- tude par ses services et, le cas échéant, de bien vouloir Jui en communiquer les résultats ministre de Question transmise 4 Mme le l'Environnement. Réponse. Les orientations du VF programme des agences de lteau (pour les années 1992 a 1996), approuvées par le Gouvernement le 12 juin 1991, pré- voient les investissements a réaliser dans le domaine de la qualité de eau potable. Au total, le montant est éva~ lué @ un peu moins de 15 milliards de francs alors qu'il n'était que de 9,6 milliards de francs pour le V* pro- gramme (1987-1991). La progression est en moyenne sur cing. ans d'environ 54%. 6 milliards seront consa- crés a lamélioration des traitements, 8 milliards a la substitution et a la diversification des réseaux et 1 mil- liard a la protection des captages d'eau souterraine. Cette progression trés importante correspond a. la volonté du Gouvernement dassurer dans l'avenir aux consommateurs une eau potable de meitleure qualité. JO S. (Q) 28 février 1992 AVENIR DE L'ESPACE Ri Le rapport ctinkomation sons parla = les associations fonciéres agricoles, Vide de “Treuhand” : gérer un bien mission dinformation sur la stuation du exéées par les articles 15. 22 de la loi “em main dale” pour autrui, en opposition monde rural et les perspectives /avenirde n° 90-85 du 23 janvier 1990, sont ouveres au droit de propre (user et disposer. espace rural enregistré ala présidence de 3 ensemble de lespace rural, & condition Cette ide implique la création une com assemblée nationale le 13 avil 1992) toutefoisque les travaux el ouvrages ente--munauté agricole (groupe de personnes mentionne que lagyicultureirancase estla__—ris contribuent au développement rural. participant financierement et autre premiére gestionnaire de l'espace national ‘Les propriétaires peuvent decider ainsi de maniére a la gestion de la ferme) et d'une et donc parce que la résolution de ses pro-. ‘a meileue ullisation de leurs biens fon- communauté dentreprise ow de_ travail blemes est indispensable 2 la survie du cers dans des perspectives agricoles ou {groupe des personnes travaillant effective- monde rural, méme si elle rest pls une __etra-agricoles fells que le ourisme ou les ment sur la ferme. Lidée de "Treuhand” activité dominante dans l'économie fran- ‘oss. Vassociation peut asurer la gestion est un oxganisme porteur de la propricté des fonds (par exemple négocer les gles relatives 2 Temploi des engras et pest cides, ou promouvoir des sytémes de pro- ‘duction compatibles avec le mainten de la ‘qualité des eaux et la protection de Venvi- = propre 8 chaque ferme - avec son organi- sation juridique et matéielle spécifique Les memires de la communauté enirepri- se *meltent @ dlsposition” du capital pour utilisation, avec le risque d'une partcipa- ‘aise, doit bénicier d'une attention privi- legige des pouvoirs publics pour Vaider & Sadlaper aux nouveaux dels de la concur rence mondiale et & mieux valoriser les Fichesses de note tettoire. rannemend tion (limité) aux pertes. Le nombre de ses ‘TRO BES its FIDE AIRES, VERS UNE NOUVELLE APPROCHE DE LA membres est calculé sur le principe de la Cette attention particuliére doit se PROPRIETE DE LA TERRE —____ part “idéelle - réeff” de terre qui lai revient manifester par_une politique active ten- Pionniers & travers le monde, dés les {en France, environ 0,5 ha/habitant de sur- dant, 2 travers la pronté accord a4 santas "3H de Fagrcutue feologique, (ACE avicole, Ces. membres ne son pas maintien de Vactivité agricole sur len- Tagyiculure blodmamique recherche. de des donateurs, mais des entrepreneurs semble d ete aux objects suivants: jovi frmes de popiaté en agricul» asc A défendre nos parts du marché mon- te. Cette recherche part d'un constat : le \- | den elfan'a ce quclaremise encase dit a propa est "e rot Fixer et Ny AEMPLE, DIAPPLICATION, PRA du cade interational et communautaire, disposer d'une facon exclusive et absolve S' Ppoptep AGRICULTURE + “AGRIC dans. lequel agriculture francaise s'est comme si ce bien état une partie de soi- EL TOat SQUIENLE PAR UNE COM. développée depuis rene ans nel fragiise mide. Ans, lors d'une cessation d'ativin. SAT pas ; 16, la terre devient louable oe I ti “bremes applications sont lial i ger les charges qui psen sir Sl pr consequent un dcalge ene J nombreuses applications sont bese slams ent sen cacti de fa tere par Tun et y6ues a tas le monde de Fe du i [a reprise par un second individu, qui pro- “Treuhand’. Celle des CSA parat significa- | 4, Ge givenifen et valorser les onetinns voque une injustice sociale: le non- tive, d‘autant quelle semble en plein essor | de agriculture en les intégrant dans une ducer, ou nomutisateur (le vendeur aux USA. Les CSA sont des fermes ou ja démarche de partenariat Economique. ‘4 loucur de la terre) est remunéré. Le pro: ins associatis en agriculture biologique ‘A ces recommandations, qui viennent ‘ducteur - lutiisateur- prend alors cette ‘ou biodynamique, dont le principe a été ponctuer un état des lieux de Vagriculture rémunération a sa charge. Celui qui désire développé dans les années 70 en Suisse et fen France, sajoute cette loi dlairain travailler dans agriculture doit tout ‘au Japon. On peut citer : le Group for | connue mais top peu examine = agicul-d'aord vésoudre des problemes praiqus. Producing and” Consuming Sale Food | teur est assujetie @ des investissements Par contre, les conditions juridiques sont {groupe pour la production et la consom- -exorbitants. Le rapport capital/valeur ajou- considérées, de gré ou de force, comme ‘mation d’aliments sains). | tée slave a 5, soit un rapport deux fois prédéterminges. L'accds a la propristé ou Oh fal souvent mectiatinction entre: supérieur, par exemple, aux biens d'équi- au fermage nécessite de I’endettement. les investissements portés par des per pement. Ce fait est particulidrement la En exergue de cette étude, notons que sonnes individuelles et les frais de fonc- | consequence de fobligation pour la yan- cet endetement est allégué par membre ignpement qu doivent te eouerts par de majorité des explotations ayicoles asriclteurs "se sank atrés par. une Jes appors des consommateurs. Ces con dave hes un ferme ou acquis aclu min intensive pour expiauet” yng semble en gra ene 6 teres. Divers sais ont tet, pour alle 8 re sot pas en mesure dese econ~ 130 mee, ave ren sas ‘ger cette partie des investissements agri- bie associatifs en fonction des conditions oles LAGRICULTURE NOUS CONCERNE —_ locales précises. Connaissant un grand suc~ les associations foncites agricole, TOUS Rs a USA ces demires ames on régies par la loi n° 72-12 du 3 janvier 1972, constituées sous forme dassocia- compte plus de 100 CSA actuellement), ‘ces communautés ont. souvent essaimé ‘pour garder un nombre de membres et une Pour sorienter vers une agriculture indépendante de toute directive extriewre, tions syndicales, sont destines ®rouper if faut qabord exiger des formes juridiques eres et ceeetet — Takdbadeie one hin La cole ou fresite en vue de faciliter ame ig lest ncessae, 9 la base, de fap. . agement, Ventretien et a gestion du sol. peter le principe d’une agriculture prat- ie ae Elles se contentent le plus souvent de pro- Quée non pas. pour le profit. personnel, céder a l'exécution des principaux travaux mais avec la volonté de sevir la tere, les S52 (clowres, points deau, parts de conten plants, les animaux et homme. Nous tion, chemins d'acés..)Lajouissance des _pouvons alors poser la question en ces parcelles est concédée & des exploitants termes :queles formes matéveles de pro- JLAL, Rack sr enreat individuels ou groupements pasiraux. Les _prité, de mise 2 disposition ou de droit cue “siyamlge 7 rue ce ln Fone = associations fonciéres pastorales doivent usage sont adapiées & une agriculture anon COLMA, dans arcu ros ance Collaborer au développement rural global; _pratiquée dans ce sens? etn, ip le mover ECOLE PECHE ET RIVIERES L ss werredl spe: ream lei, prpeneer. Sous le soleil, les enfants cécouvtaient le lieu de péche (le lac de Saint-Renan), le matériel du pécheur au coup... et les premieres prises !-Au nombre de sepi, et d'un age compris entre 11 et 15 ans, les enfants ont été mis dans le bain rapi- dement, et cs a premire partie de pche les progr se a saient sentir POURQUO! UNE ECOLE DE PECHE ET RIVIERES A BREST ? __ D’abord, pour un retour aux sources, Eau et Rividres a été créée en 1969 par des pécheurs de saumons : on craignait déja pour la qualité des eaux et la qualité piscicole. Uidée est donc simple : faire prendre conscience aux jeunes de la fragilté des écosystemes aquatiques en pratiquant la péche ‘quelqu’en soit le type et leur donner les moyens agit favo~ rablement pour la reconquéte de la qualité de eau, donc du poisson. Une deuxieme raison est née du travail que mene au et Rivieres en milieu scolaire sur Brest depuis deux ans maintenant. Les interventions menées jusqu’a_présent offraient aux enfants et aux enseignanis une pratique du ter rain, concrétisant ainsi le travail imposé par les programmes scolaires. Aujourd’hui, et en dehors du cadre scolaire, les eniants ont la possbilité caller plus loin dans la découverte du miiew naturel tout en pratiquant une activité fudique : la péche, Enfin, parce que nous souhaitons promouvoir la péche plus de pécheuts c’est aussi plus de moyens en hommes et de moyens financiers, ce qui équivaut a dire plus d'actions concrétes en faveur de la qualité cles eaux (dans Vabsolu évi- demment) Cette remarque est tovtefois faussée par le constat suivant : sur les 6,5 millions de pécheurs francais, seuls 1,8 million payent les taxes piscicoles*, Le reste est représenté pares pacheurs en secteur prive ang tent) Répétons-le haut et fort: la vofonté d'Eau et Rivigres est «de promouvoiractivement la péche publique. Cloé Sébastien,_ Jean: Lou, Wilfried, Yanan, Christophe et Olivier tiennent a ce que l'expé rience continue Vannée prochai ne si Ton en Sebastien. Chistophe et Wile ache ‘ent eur parte the pace 69 ie de hoor émérte pase ILEGIES, LES ECOLIERS DE BRI D epuis deux ans, les enseignantsbrescis se voient ofr pr la maire un choix interventions pédagosiques sur environ- nement (eau, arbre, déchets, énerges, agriculture biologique). Eau et Rivires, présente des la prem e année avec Gilbert Duigou, est intervenue dans de nombreuses classes afin de sensibiliser les écoliers aux problames de l'eau. DES PROJETS CONCRETS Lande clare qui sachive a vu une recrudescence des demandes : une quarantaine de classes ont obtenu Intervention «Eau et Rivieres, Ces animations, au nombre de trois dem jourées, sont espacées dans le temps, constituant ainsi une ccontinuité dans les activité de la classe et permettant 2 Vense: gnant une exploitation convenable des données. ~ D'un commun accord, les différents partenaires. (maiie, Education nationale, Eau et Rivires) ont choisi de promouvoir les projets concretssur les différents thémes. Dans la pratique, une animation recueille tous les sutrages, le nettoyage de riviee’. Cette intervention est irs bien perce et par les eniants et par les ‘enseignants, un peu moins parfos par les parents vovant rentrer chez eux un petit enfant des bois tout croité! Cest toujours aprés tne tape d’approche du milieu naturel et une prise de conscien- ce de ses problemes que les enfants sont amenés devant I éviden- ce" du nettoyage de riviére. L’évidence est touteois relative pour tun public urbain. Disons plutot qu‘is sont amenés 2 faire la remarque suivante : “Il faut faire quelque chose.” Ains, le nettoya- ge de riviére apporte une compensation 2 la frustration et & la orosité que peuvent rssentr le enfants face aux dégals causés par leurs ain : ils agissent sur leur environnement. C'est ainsi {u'en rentrant dans leur Ecole a la fin d'une aprés-mici boueuse et trempée, une classe d’écoliers, au demeurant douée pour le net toyage, réclamait indemnisation en cant a se fare éclater les cordes vocales: “On veut un salaie, on veut un salaie ‘On ne peut pas leur reprocher de ne pas avoir le sens des réa lités méme si Fenseignante désapprowvait un peu ce genre de manifestation. On le voit, Faction concrete est tr8s bien pergue dans le milieu scolaire. Les nettoyages de rvidres ont techniquement bien fonctionné grace notamment & l'aide des agents du service des espaces verts de la communauté urbaine de Brest. C'est Comme cela que quelques chantiers avancent progressivement depuis deux ans grace aux actions des écoliers ce Brest, mobil sés pour la cause des ruisseau Désormais, il serait judicieux d’étudier les possibilits de Consttuer des projets porteurs (expositions, aménagement de ruisscaux, bases dinterprétation, reconstitutions décosystemes aguatiqus, de talus.) etelargir ans! les possbilités de réalisa- tions concrétes. La municipalité et Education nationale souhai- tent éviter 2 tout prix un systéme de consommateurs transformant VFanimateur en VRP. Alors avis aux amateurs! UN PAE POUR KERIONOC Corin cols vont ps atendy pur pase 3 actin Crest fe cas de Vécole Louise Michel de Brest. Initiée 3 I'écosysté me rive par G. Duigou, 'école a mené a bien un PAE (Projet éF'Action Educative) intitulé “Redonner la. vie au. ruissea de Kerionoc". Cette école récolte aujourd hui fe fruit de son labeur puisque le ruisseau, peuplé année demire encore inigodées aux milieux pollués, a vu le retour des larves éphe meres et de phryganes. Il est difficile pour certains d’admettre qu'une école puisse montrer l’exemple dans fe domaine de la protection de la nature. Mais ce qui est encore plus clficile & aametire est qu'une école qui lance un tl projet en ville s investi clans une portion despaces verts non négligeable et finit par prendre part aux décisions de ta collective concemant ces tespaces. Cest paris occasion de discussions fermes et passion- rnées, et opinion, par voie de presse, prend conscience réelle ‘ment du travail effectué par école. Tout serait priait si au prin- temps (et malencontreusement dans une ambiance électorale ‘mesquine), le proviseur du lycée qui jouxte I'6cole avait décidé de transiormer en mare la. zone des sources du ruisseau en Saidant d'une pelleteuse 2 chenilles. Imaginez le résultat ! ‘Aujourdhui,il faut tenter de limiter les dégats. Gageons que cet incident n’anéantira pas les progrés accompli, Construire et réalser un projet ne va pas sans dlifcultés ‘comme on vient de le voir. Crest cet aspect des choses qui semble rebuter nombre d’enseignants. Toutelos, dans le contexte actuel, responsabilser les écolers sur un projet ayant trait & Tenvironnement, méme sil est beaucoup plus humble, et, quoi qu'on en dise, un acte civique d importance. Cette initiative concemant les interventions pédagogiques méritat détre soulignée dfautant qu’a la diférence de ce. qui peut se passer pour la ville de Paris, le systéme ne déresponsabili- se nullement enseignant et invite fermement a intégrerI'anima- tion dans sa propre démarche pédagogique. (On espéte toutefois qu'un tel exemple poussera d'autres com- rmunes 3 proposer ce genre d aide aux enseignants de leurs éeoles vw les résultats tes encourageants obtenus a Brest. P. Thulliez Netioage da sens de Kerionac par ue clase cole Louise Michel pose aps Vest LA LOUTRE EN BRETAGN Deeous trois ans, e sens $05 LOUTRES, instal a Maison de la Rivigre du Parc Naturel d’Armorique, a accom pli un travail considérable de recherche sur les populations regionales de loutres. Eau et Riviéres de Bretagne a locale ment contribué aux travaux dui réseau, et suit avec un tres grand intérét les données recueillies sur cet animal mer- veilleux, symbole dela qualité des eaux comme le saumon. Oi trouve-ton les loutres en Bretagne A combien estime-ton le nombre d'individus ? Réponses données par LL Lafontaine, responsable du réseau SOS LOUTRES dans le cadre d'une étude commandée par la Direction régionale de Environnement et résumée ci-dessous. UN ANIMAL DISCRET. Si la loutre est aujourd'hui mieux connue qu‘hier dans notre région, ce n’est pas du fait e'un quelconque exhibition- nisme... Rares sont en effet ceux qui ont eu le privilege de observer vivante a I'élat sauvage. Son extreme diction et ses mapurs nocturmes en sont la principale raison et il n'y a guére que sur les cétes de l'rlande ou de I’Ecosse, oi elle est pareillement ciume, qu‘il est relativement aisé de observer. Crest done essentiellement par Iintermédiaine de ces indices activité que 'on peut relever la présence de la loutre traces de pas, coulées dans la végétation rivulaire, restes de repas, et surtout épreintes fientes) qu'elle cépose souvent bien en évidence sur les rochers... Cette épreinte est ailleurs | une veritable carte ddentté olfactive et individuelle qui, Cantonnementlocalise | Presence sporadique (reatisme) = Limits de sectours hyeeographiques Limites départementales pour la Jour, constitue un moyen de communication avec ses congénéres, car la loutre est un animal relativement soli- lair. LES INVENTAIRES, Crest done a partir de la recherche de ces épreintes ‘qu'une centaine de bénévoles ont, a partir de 1986, commen- 8 prospecter l'ensemble des bassins versants bretons mili tants du. groupe _mammalogique régional, associations locales de protection de la nature, dEau et Rivigres de Bretagne, gardes de T'Office national de la chasse et de la faune sauvage et du Conseil supérieur de la péche, tous ont parcour des centaines de kilometres en bordure des riviéres principales de la région et de leurs affluenis. Une recherche efiectuée selon une méthodologie précise qui permet de clas- sifler la densité estimée des loutres en plusieuts niveaux ~cantonnement. important, lorsque les marquages sont découverts réguli@rement dans la majeure partie d'un sous- bassin ~ cantonnement localisé lorsque ces marquages se limitent ' seulement une partie du sous-bassin concerné ; ~ dans les sous-bassins oi aucun marquage n'a pu étre mis en évidence mais oi néanmoins des traces de pas ou des observations par corps diment authentifiées ont été relevées, ‘on considére que ces zones sont iréquentées de maniére spo- radique par un ou plusieurs individus erratiques non terito- rialisés enfin, dans les sous-hassins ott malgré des recherches réguliéres, on ne reléve ni indice de présence ni observations. LA LOUTRE EN BRETAGNE 1REPARTTTION PAR ZONES HYDROGRAPHIQUES (SOUS-BASSINS) INVENTAIRE 1986-1990 © GROUPE MAMMALOGIQUE BRETON, décembre 1990. 0 Loures- 29450 SIZUN - Tél. 98 6886 3. 50km répartition par bassins versants LES RESULTATS. La loutre est encore présente sut, approximativement, un tiers de la région, sa réparition permet de mettre en évidence trois noyaux de populations et trois isolats (voir carte) ure (Argoal) Cou- vant un terrtoire de 5 600 km articulé de part et d'autre de VrAulne et du Blavet, les_principaux concemés étant le Leguer, le Douron et le Trieux au nord, le Scorfi, sole et Elle au sud, La pérennité régionale de Vespe- - un noyau principal de Bretagne intér basins. secondaires ce semble reposeressentiellement su le devenir de ce noyau principal un second noyau conceme les zones humides litorales ct le petits bassns cétiers associés, du Blavet a la Loire, prin- Cipalement les mers intérieures que sont la rivigre dftel et le golfe du Motbihan ainsi que le marais de Grande Briere Alors que le noyau principal est caractrisé par un réseau di fus de rivieres & pente forte, aux eaux fraiches et oxygénées ot dominent les salmonidés, ces zones humides sont au contraire essentiellement fréquentées par Fanguille, poisson aqui constitu Iessentiel du régime alimentaire de la lout ; = le demier noyau se rapporte au bassin de Oust (Le, Wel, cours supérieur de I'AFF, cours iniérieur de Oust, Ar Les isolats de population concernent le suc-ouest du Finistere, Varchipel de Moléne et la presqule de Crozon, ainsi que le nord-est de la Bretagne (ille-t-Vilaine) oi les indices de présence sont tr fables et ne permettent pas de préciser le statut rée! de ce groupe (individus isolés, nomadis- sme important 2. Quant au nombre dindividus, il faut convenir quiil s'agit dune estimation trés grossiére = I Argoat complerait de 100 a 160 individus, le noyau 2 de 30 a 50, et le secteur de I'Oust de 108 20 (voir tableau 1), LOUTRE ET QUALITE DE L'EAU Du fait de sa position ten mentaites des milieux aquatiques, la loutre est un excellent indicateur de la qualité des milieux, était donc intéressant inale au sein des chaines ali de selier la réparttion des populations de loutres dans la région avec la qualité des eaux des rvieres Sur la totaité des sous-bassins composant les trois noyaux de population et qui ont fait objet de mesures de la qualité des eaux plus de 75 9 lente, 1 7 % ont une mauvaise qualité % ont une qualité générale bonne ou excel- Cela concerne en particulier les zones humides littorales (rividre d’Etel, Brigre) qui collectent les charges polluantes ‘mises sur les bassins en amont. Cela peut présager d'une Incidence négative 4 moyen ou long terme sur la pérennité des populations de loutres concernées. Cela confirme égale- ment que le maintien de Vespece en Bretagne repose aujourd'hui sur le noyau central de la Bretagne intérieure ot £84 % des sous-bassins colonisés sont cles cours d'eau d’excel- lente ou de bonne qualité. C’est I’évolution ou la regression de la qualité générale de ces sous-bassins qui constituera a égard des populations bretonnes de loutres, 'enjeu majeur des années a venir Cette superposition des de celle de la qualité des eaux permet de mettre en évidence Vrabsence de la loutre dans V'ensemble des bassins ot la quali- 1é de eau est médiocre a léliage (nord-ouest du Finistere, cours moyen de la Vilaine) LLoutre et saumon, méme combat pour des rividres pures cet des vallées préservées ! artes de présence de Ia loutre et Gil Huet commander au Réseau SOS Louttes-Maison de la Riviere 29450 SIZUN. La loutre et la route, DIREN, 1991, 115 pp., 120 F franco. Inventaire de répartition par zones hydrographiques, 1986- 1990, 45 pp., 50 F franco. Lc i 5 z DECOUVERTE DES RUISSEA “Et ca n’existe pas une bonne journée de péche ou Von n'a pas perdu deux ou tos mouches gust ress acrochées dans les branches. Tu o’attraperas jamais de poissons si tu noses pas aller les cher- ‘cher fa oi ils sont.” Norman Maclean La riviére du sixiome jour. Tous ies piear st von fe dlicont: i existe autant de techniques que de typologies de cours d'eau. Péche cific le et graiiant, Ia pratique dans les ru seaux a faible débitlafluents, cours su rieurs) exige une méthode spécifique tant ppar son “ouverture” précoce que par le ‘matériel requis UNE PEcHE pRécoce Si dans les cous eau de quelque importance, la saison de Ta pect 3 la mmovche she débute fin ai, Hest ema Gable ‘de roter que sur les cours supe euro Tes ates isis de assns er Sants de quelques kilometres ca, i es possble de pratique ds an ars ess et sean par eu fale pro- fonder, reagisent en eet inmedaterent 2 "Vande da printemps. Les. premieres douceurs sont Sages par des eclosions Signiteatves de phryganes (edges) e de bet usiant un cour nos Toutfoy convert de ponder ce tingnostie par des données gkomorpol- ais On ere es enn coun fs lis de pixel de gavers alles ser pervant sr un lit sabietx ow alivvennar Birce demir fond en ee. ta vegetation met plus de temps 3 poser. fn naval, Testes dome encore fare face 3 eit de caches Ure approche: haul Sammentcscrte prove une fe dsordonnge vers amon, “cast le pat Cours sur une douzaine de metres, Sur fond de pees et de graves, en revanche, les caches “et les posts de chisse sont ons, Dés mareail ive a adop- t€ une physionome proche de celle qu el Conserve sen seem. La poche y sstplis ciel plseicace i fen demure pos moins que la plu part de ces eaux dierent une population tls de salmondés ure ute per mete Fngare semble ete assez proche de Ta veri, En revanche, la tale moyenne est tek, Les indvides de 22 cm et ps ne doivent repésenter que 20-330" % Feflect, 25 em et pus, 10% de Fee 30 em et pls mos de 5% de Felecti Cote carctenstique importante doit vot, por le picheursoucieux dethque person: nelle tos types de consequences 1. Putisation dhamepone sans a1 lons finde ne ps lessee poison, 2 un son out pateule fa reise eau des poison ps, Sune. autlimtation des prises a cute individ maximum. ADAPTER LE MATERIEL Souvent peu ou pas entretenus, bordés dune véxétation de troénes, saules et auines, les conditions spécifiques de ces Cours d'eau proscrivent l'utilisation. d'un fouet superieur 28 ft. Quant 3 la soie, on retiendra une DT 4F ou une DT 3F sachant quiil conviendra d'effectuer constamment des lancers rasanis, tends et horizontaux seuls, aptes a atteindre la vicinité des souches ou ia proximité des berges dans les mméandres les plus Couvers. Dans la méme logiaue de précision, on choisira un bas de Tigne assez court (1,80 m) pointé en 16/100 ‘ant pour la mouche de corps de ligne que pour celle dextrémité, une soixantaine de Ceniimetres plus bas. Quel que soit le par cours, mpéraif reste le meme : a préci- sion prime sur la qualité du poser qui, de toute facon, vu les dificutés causées’ par Vencombrement de Ia vegetation, est assez illsoire, I faut note, par ailleurs, que les salmonidés, sur de tels cours d'eau, sont {res facies &leurrr; a compition, fa res- triction du périmette du poste de chasse et Ia vitesse du courant sont telles que I2trui- te ne se pose pas top de questions, Quant ‘au débat moulinet manuel Ou automatique, ia question est ici subsidiaire, les chances de tomber sur un poisson hors normes sont exirémement resteintes, inierieures. sans Gute a une chance sur 500 ; pas de bac- king ou de fein, done, puisque le 16/100 préconisé permet 2 la fois de juguler tout coup de gueule intempestt et d'éviter la fatigue rapide des bas de ligne consécutis 2-des accrochages répétés dans la vegéta- tion Les MOUCHES Une rapide analyse du bot alimentaire met en évi- dence deux groupes. de proies : les insectes d'eau, principalement —phiyganes et pelils éphémeres, les “accidentés” du bord de eau ensuite, souterelles (des juin, ccoléoptéres et mouches a vaches terme sgénérique et globalisant Les imitations se doivent donc d'etre rustiques et solides ; capables d'une bonne flotaison, elles supporteront sans gémir tune’ dizaine d'accrochages "dans" les branches et les graminées, Les bactiles, requis pour leur facture, évolueront autour de trois. dominantes roux, srs, noir. Les soies de montage res- Pecteront également cette régle de trois : Drange, jaune et noir. On pourra également retenr les heris de paon qui donnent aux corps les plus heureux effets. Le tout monté sur les hamecons de 1418 avec une pré ference pour 16, hamegon passe-partout. ‘Muni de cette palette dle propositions, le monteur fera vagabonder son imagina- tion. Néanmoins, il pourra s‘inspirer des Compositions suvantes: “ ARAIGNEE hackle roux, corps orange, hel de aon noir, cerques roux. C'est la une excelente “classique” bretonne et un mode de base: ~ hackle roux, hackle noir, corps jaune poissé, her de paon, bonne toute de Cerque roux et noir. Mouche. a. mi- chemin entre le palmer et Varaignée Autre classique dévasttrice en cas éclosion de phryganes. * PALMERS CHENILLE hackle roux et gris, fort plumeau de Cerque roux, soie noire. Le coup de patte personnel, est une découpe 3 mm du hackle donnant a. en semble un aspect cylindrique. D'ex- cellenis hackles (de Metz, par exemple) donnent 2 ensemble une bonne floitabilié, En été, par eaux basses, sur hamegon de 18 et sur 1G, ‘est aussi un mode es elicac. * DOUBLES COLLERETTES ces les dle montage, un hackle de part et dauire de la hampe de 'hamegon, une soie de montage au centre, sont & la fois inspires de la“ciabolo” francaise et de cer- taines “nereidas” espagnoles. C'est en ait tune bretonrisation. Elles bénéficient d'une bonne iltablité, ne rssemblent a rien de Conny sur eau, mais sont tr prenantes| hackle de. tite et de queue noir, {cerques noirs. Au centre : tinsel doré hhamecon de i hackle de téte roux, de queue gris ; soe jaune, cerques nos; shackle de'téte gris, de queue noir, soie orange, cerques roux. ‘A.mon avis, il convient d’exploiter plus avant la procédute en double collerete, wv usitée en Bretagne, elle conserve un mn potentcl des le mois de mai jusque tard dans la saison. EN ROUTE! —_____ ‘Tous les cours supérieurs des rivigres salmonicoles répondent a la rapide des- axiptionenncte par ces ges. On cera Telle derriére Langonned, le ruisseau de Locam a Vouest de Cathaix, la haute Penzé, le Dour Kamm (ou la Dourcane) et le, Quilivaron, " précieux aifluents de UElom, VEon a até de Morais, le Stang principal affluent du Guille, les dizaines de ruisseaux et rus da Centre-Bretagne. La pratique dans ces ruisseaux, c'est aussi la découverte des bassins versants, tune longue promenade la découverte de fa faune, de la flore et de Varchitecture dans une nature qui, bien souvent, déprise agricole oblige, renégocie ses droits Parfoistencontrerez-vous. le "paysan fauchant ses prairies. Attardez-vous alors, en nomettant jamais de lui glisser un petit bonjour, et engagez la conversation. Ne vous inquigtez pas, dés la mi-avtil, vous Serer seul sur votre parcours ‘Apres tout, n’@tes-vous pas en ces liewx sauvages pour perce, aussi, du temps ? Renaud Layadi > Tentative de hold- CARRIERES : LA TENTATIVE DE HOLD-UP DES EXTRACTEURS DE GRANULATS SUR LES INSTALLATIONS CLASSEES DEJOUEE PAR LES ASSOCIATIONS Mabitcctier soudsine, tin juli, dos assotetons de promacton le la nature, TOS et a: hives de Bretagne, ‘en concertation avec le ministére de l'Environnement, font échouer de justesse une tentative de hold-up des extrac- teurs de granulats sur la Kégislation “Installations Classées” a Assemblée nationale. Finalement, les députés ont adop- 16 le 29 juin un texte reprenant, pour I'essentiel, les amendements présentés par le ministere cle Environnement et par les associ sation dexploiter une cartiere. ations de protection de la nature. Un point noir reste a régler : le délai de recours contentieux contre V’autori- CHRONIQUE D’UN ECHEC__ Ls 22 wai 1990 ue propostion de loi n® 1390 tendant 2 assuettr es cariores 2 [a Iegslation sur les installations classées pour la protection de environnement état déposée par le député Gérard Saumade, au nom du groupe socialite. Contrairement & tun projet de loi, une proposition de loi 1vest soumise ni a une concertation intermi- nistrele, ni 3 Vavis du Conseil eta, ni délibéré en Conseil des ministes. En écar- tant le ministére de l'Environnement et le Conseil tat, le texte intial était inappli- cable juridiquement, et ts dangereux pour environnement Cetie proposition, oubliée pendant 25 mois, était soudainement étudi6e parla Commission des lois dans la matinée. du 26 juin 1992 et discuiée en séance plénitre dans la soirée du lundi 29 juin 1992. Dates peu propices & une fréquentation assidue des bancs du palais Bourbon, Jacques Blanquet, chargé de mission a TOS, nous informait, le jeudi 25 juin 1992 en debut 'aprés-midi, de examen hatit de cette proposition de’ loi par Assemblée nationale, Aprés une concertation rapide avec le ministre de Environnement, nous adressions, vers 17 heutes, nos premiers amendements, au nom dau et Riviéres de Bretagne, de TOS et de France-Nature Environnement, au cabinet dur ministre de Environnement et du Premier ministre, au secrétariat de la. commission des lois et de tous les groupes parlementaires de I'As- semblée nationale. Parallelement, TOS sai sissit le Premier ministre, le ministre de Environnement, ainsi que quelques dépu és, sur la dangerosté de la proposition de loi et elle iniormat les principales associa~ tions irangaises de protection de la nature. ‘Asa demande, M. Cambaceres, dputé du Gard, appelait dds le 26 juin 1992, l'atten- tion de madame le ministre de. VEnvi- ronnement sur cette question, Le Coline fa- sait de meme. Ces premitresréactions ont contraint la commission des lois & réécrire son texte et 1 supprimer des dispositions contests, telle exonération de paiement de la taxe annuelle des installations classées pour les cartéres. Mais les principales questions lit sieuses restaient en suspens. Cette nouvelle version appelait de notre part la rédaction de nouveaux amendements dans la nuit de vendredi a samedi Le samedi 27 juin 1992, aux aurores, ‘nous les adressons aux mémes autoités et aux associations de protection de a nature. es dernigres (notamment FRAPNA ct SEPANSO) alertent leur tour leurs parle- rmeniaires et les autrits ministérielles inté- ressées, Le weekend des 27 et 28 juin 1992, ‘nous avions pu approfondi les incidences de ce texte tres technique, rechercher et muscler nos arguments, notamment sur la consfituionnalité douteuse de certains articles, améliorer et proposer de nouveaux amendements, Ces derniers sont expédiés le lundi_matin aux mémes destinataires, ainsi qu’ 'Union nationale des fédrations départementales des associations de pche et de pisciculture. Cette union nous apporte sans délai un soutien tés ferme et décsit et elle réagit a son tour auprés des mémes autorités. Eau et Rivigres de Bretagne et TOS continuent leurs investigations en direction des députés pour soutenir leurs amendements Dans la soirée du 29 juin 1992, les amendements préseniés par le ministre de Environnement et par les associations de protection de la nature éiaient, pour Fessentiel, retenus par les députés Exception faite du délai de recours conten tieux contre lautorisation dexploter une cartigre, le texte adopté par |'Assembiée nationale prenait meilleure toumure. La reprise-de sept des dix amendemenis que nous, avions proposés. témoignait davan- ‘es Significatives. Au demeurant, le comp- te rendu des débats de cette soirée faisait apparaiine que des députés, tels MM Colcombet, Lefont, n‘avaient pas hésité 3 reprendre § leur comple les motifs avancés au soutien de nos amendemenis dont le sérieux et la qualité ont été une nouvelle fois démonié Cette premigre manche, partellement sagnée, le feilleton continuait. Nous pau- Vions nous atten @ un examen de ce texte par le Sénat au cours de la session extraondi naire du Parlement au mois de juillet. Une prompte réponse était nécessare. Dans la ait du 30 juin au 1 juillet, nous, procé- dlions 3 la rédaction de douze amendements sur le texte adopté par Assemblée nationa- Ie, au nom d'Eau ot Rivigres de Bretagne, de TOS, de France-Nalure-Envronnement, de la, FRAPNA, de la SEPANSO et de l'Union nationale des fédérations des associations de péche et de pisciculture, Le mercredi 1 juillet, les douze amendements étaient expédiés aux mémes autortés et aux frOupes parlemeniaires du Sénat par Eau et Rividres de Bretagne et par TOS. En méme temps, nous appelios attention de tous les sénateurs bretons sur la finalité de ce texte et sur la nécessté d’en ameéliorer le contenu parla prise en considération de nos douze amendements. Dans la foul, nous appre- rons que cette question était pas inscrite & Vordre du jour de la session extraordinaire du Sénat, CODE MINIER OU LEGISLATION SUR LES INSTALLATIONS CLASSEES ? —___ Jas ce our, cares et scurises aux’ dispositions ds code minier qui. envisage extraction des matériaux dans une finalité essen tillement économique, les préoccupations en ronnementales étant accessoires en dit es amé- Tiorations apportées, par la foi du 16 juin 1977 aes ‘Malar inscription des caries la légisation sur en les installations classies par Varticle 1 de [a lai Re ag ae 76-663 du 19 juillet 1976, aucun cécret wavait mathe modifié la nomenclature des installations classées pour la rendre applicable. Au vrai un décret du 20 décembre 1979 a tenté de végerélégomment Celle question en estimant que Vaulorsation fexpliter une carve était “valable pour Vappi- cation tant du code minier que de toute autre Kis lation ou réglemerttion’. Cette constriction jr dique dérogeait sur cenains ports & la legislation sur les installations classées (elas de recours, pouvors du juge administra pour compléer les prescriptions techniques insufisantes... Sur demande de Vassociation “Les Amis de la Terre dans une décision du 21 férier 1986, le Conseil dftata/a pas admis la legalité de cette construction juridique et a annul le refusimplicite opposé par le ministe de IEnvonnement la demande d'nscription des car rire la nomenclature des instalation clasées. CChosi applique le code miner, tit donner la privé la production de granulats dans des conditions peu soucieuses de envi ronnement ; applique la lgsation sur les instalation classé, c’tait mete accent su la defense de Fenvironnement sans compio- metre pour aan les ints des caries. Justement, la proposition de loi tend & asset les caries la Kegslation su les installations classes, En veri, la rédacton initia le comporait des dispositions étournan la fnalité proclamee en excluant les caries autorisées au moyen d'un perms dexploitation ministre een aménageant un regime exonérant les carers des principals conraintes de a lgisation sures installations classes. DDans le cadre dune zone speciale dexpaitation ces carriees ele cas échéant, dun schéma cexplotation ds caries, les per ‘occupation temporaze viseront simplerent 3 obtenirla libre disposition des sols, nonobstant opposition des propriate, a rationaliser et permet de facon écanomiquement coherente extraction des materia et 3 réler des questions foncives. Le code miner dit cir conscrie son champ eapplication a ce probléme °, Les députés ont entendlu notre voix: exploitation des carievesproprement its, des masses consttuées pa ls haldes et teil et par des déchets dexplitation des caries, les affoullementsenteprs pour la commercial sation des matériaux ou utilises en dehocs dela ealisation oun ouvrage (exemple : ne route) srontsoumis a lgisaton sur les instala- sons classées + DES DISPOSITIONS DANGEREUSES REMPLACEES PAR DES AMENDEMENTS MINISTERIELS ET ASSOCIATIFS Daas po, cetsinesdpostons datas poets pours canes dain supines: pense du paren dea de vance des installations classées, et de la suspension de fonctionnement en cas d'nobservation des conditions cexploitation ; Vafirmation surabondante dune obligation de remise en état obligatoire pour les seules caries, et dja organisée parla réglementation, laissat pen= ser que les auttes installations classées en étaient exonérées Le refus d'autorisation dexploiter une carriére 2 un exploitant antérieurement condamné par un tribunal correctionnel aboutissait & créer une sanction “la téte du client” et état inefficace. I est aisé dans une société commerciale de changer de gérant, C’éaitfavoriser les grosses carrgres et sacrfer les petites explotations. En revanche, ’Assemblée nationale a substtué iniégralement notre proposition souienue parle député Lefort:“lautorisation est refusée 3 un explotant qui eniend créer ou étendle de semblables installations lorsqu‘l 1a pas remis les lex de son ancienne exploitation en état pour préserver les intérétsvisés 4 article premier de la présente loi ou consi- _gné entre les mains d'un comptable public une somme répondant du riontant des travaux 8 réaliser dans les conditions fixées par Particle 23 de la presente fi ‘A la demande du ministre de l'Environnement, Vouverture d'une catrigre, comme Fautoisation dle changement dexploitant seront subordonnées & la constitution de garaniesfinanciéres pour remédier aux actions attentatoires 3 environnement, en particulier la remise en état apres la cessation de exploitation, DES AMELIORATIONS ENCORE NECESSAIRES Laser tye a tise caer exellent de ra pai calibre de ces activités, mais nullement un stalut eérogatoire vidant la proposition de sa substance _, Une commission départementale des carires, présidée par le préiet, est insituée. Elle comportera des représentants des services de tat, du conseil general et des iméréts des carriers et des utilisateus dle materiaux, ainsi que “des personnes qualitiées en matioe dag culture et de protection de environnement’. Des personnes qualifies ne sauraientremplacereffectivement les représentants des assocla- tions agréées de protection de la nature, de consommateurs, de la fédération départementale des associations de péche et de pisciculture et de la chambre d'agriculture. La légitimité de leur représentation ne sauaitétre discutée dans son principe. Un nouvel amenlement a été rédigé en ce sens La composition de cette commission est essentille pusq’elle donnera son avis sur les demandes d autorisation cexploitr une carrié- reet quelle sera instance de concertation chargée laborer le schéma départemental des caries. I ‘agit d associ tous les acteurs 3 |a definition des conditions générales implantation des caries dans le département et de prévenir des conflis autour de chaque carrit= re. Le schéma prendrait en compte la satisfaction des besoins, “a protection des paysages et des milieu natures sensibles, la gestion équi- librée de Tespace tout en favorisant une utilisation économique des matiéres premieres’. Ce schéma serait approuveé par le pret, apres avis du conse général Cette solution nest pas totalement satisaisante. Les conditions wénérales «implantation des carries ne sauraient éte retenues sans tude écologique et économique préalable. Une enquéte publique apparat indispensable pour permettre une élaboration non technocta tique, mais démocratique du schéma. Le schéma devrait aussi tenir compte des modalités de protection des retenues et des stations de pré= levements des eaux destinées la consommation humaine. De nouveaux amendements ont transcrit ces doléances. Des prescriptions nationales minimales doivent étre établies par la loi pour assurer une cohérence entre les reales fixées dans chaque département, pour éviter des distorsions de concurrence entre exploitans, mais principalement pour garantir un respect minimurn et légiti- me de l'environnement et de la salubrité publique conte les troubles caus6s par les carriéres et pour opposer aux pressions locales, LUexploitation des carries ne sauraitétre admise dans les sites ou les paysages présentant un intr remarquable, dans los espaces néces- saites au maintien des équilibres biologiques ou 3 Ia protection des nappes d'eau destinées& la consommation humaine, dans le lit des cours d'eau et 8 moins de deux cents metres des habitations et des zones urbanisées. 5 plusieurs candidats solicitent un permis d’ occupation temporaire pour un ménve site il serait délivé apres mise en concurrence des projets c'exploitation, au projet le mieux disant du point de vue environnemental et économique. Une autre propesition conceme cette question. Plusieurs autres amendements concernent l’amélioration du fonctionnement des commissions consultative. Il ne sert rien que les représentants bénévoles des associations y soient sis ne peuvent pas exercerelfectiverent leur mission, Un droit d'information et un droit expression doivent étre assurés : une expertise contradictoire devrait pouvoir ére ordonnée ; toute personne qualifige entendue ; une contribution personnel jinte au rapport de la commission, etc. LE POINT NOIR : LE DELAI DE RECOURS DE SIX MOIS POUR LES CARRIERES LL proposion de fi compore une dspsiton selon laquelle le da de recours serait rt ix mais & compler du début de Vrexploitation contre les autoristions ¢’exploiter une carriére pour les tiers, contre quatre ans 2 compler de I'achevement ces mesures de publicité dans le droit commun des installations classes, Selon ses auteurs, i agit assure a sécurité juridique des caries. Cette dis position est dangereuse, inapplicable et inconstitutionnelle ‘Une cariére qui provoque des nuisances d'un niveau au moins équivalent a celles d'une installation de stackage de fuel ou de broyage ‘de matériaux, comprend souvent sur le méme site des installations soumises a déclaration. Cette situation conduirat aun istinguo com= plexe entre les prescriptions relatives & la carrigre lle-méme et celles relatives a ces installations *. Alors que la legislation applicable appréhende les installations composites (plusieurs installations classées sur un méme site) dans son ensemble, il sera impossible identifier Vorigine es nuisances en raison dela connexité des installations. {ia réduction du délai de recours 3 six mois & compter du début le Fexploitation est tolalement inapplicable. Le début de exploitation rest pas précsé, Sagitil dela réalisation des routes d'acces, de Fenlevement des terres ce découverte, de V'arivée des lignes électriques, des premiers tis de mine ou de I'expédition des matériaux extraits? Sila catiée nest pas mise en service imméiatement ou que cer- taines zones sont exploitées plusieurs années apres I autoristion, les nuisances apparatronttardivement de tlle sorte que la solution pro- pposée cart les intrés légitimes des ters. Ce délai conduit a méconnaite le principe dégal acces des citoyens a la justice * ds lors que des citoyens exposés & des memes degrés de nuisances par les poussiees de la car- rigre ou de lunité de concassage se trouveront placés dans des situations juridiques dlférentes & occasion de Vexercice des voies de recours (six ‘mois pour les carries, quatre ans pour 'unité de concassage). Ni le statut des caries, nila nature de leurs activités ne justifie cette pariculaité. Au Contaire, la fnalité de la legislation sur les insta- lations classées commande de les soumette & un diélai de recours de quatre ans pour prendre en cconsidération apparition tardive des nuisances ‘qui ne sont pas toujours révélées@ la mise en ser vice. Ce délai de recours de six mois pour les car- riéres aboutit& créer un droit variable & la santé pour les citoyens et a créer deux catégories de Citoyens selon leur exposition aux nuisances. I ne garantit pas & tous une protection de notre santé coniormément au onziéme alinéa du pré ambule de la Constitution du 27 octobre 1946 et & un environne- rent sain, La présentation faite par les carriers de leur exploitation future nous laisse augurer quis intégrent prioritairement les préoccupa- tions environnement. Dans ces conditions, on voit mal quelles, craintes peuvent ére Kgitimement iormulées sur un délai de quatre ans gui préservent incontestablement le droit des tiers face a des ‘exploliations qui prennent des proportions considérables. dans espace et dans le temps. I permet de corriger les dysfonctionne- iments apparus au cours de Vexplotation. ‘Au bout du compte, nous ne devons pas relacher nos efforts pour suivre !évolution de cette proposition. Si Fau et Riviéres de Bretagne n'a pas vocation & remplacer administration en ce qui concerne la surveillance de toutes les carriéres bretonnes, il lui incombe d'ntervenir & un auite niveau pour que ces intéréts col- lectfssoient pris en compte par le Iéislateur. prs, il sere trop tard pour pleurer ! Le secrétaire général Raymond Léost "La scité des hatin de Brion (29) élementée par un permis minis ie ® Le dépué Left a ers ces argument pour defend ce pont de vue * Les dépas Linouzy et Gane propose respectvemeat un dls de recours de deux most tis mois comple deFacheverent des mesures de ple ‘i Deiceres appicabes mak ignorant appari adie ds ances es polis * ue cee question, dision dy Conseil constttone 84-153 du 18 jane vier 1985 Député Gamtier “Je ‘tonne dabord de la venue imprévue de ce texte enfin de session. Certs, il est légitime de se pencher sur des problemes Concrels, Mais les textes tes techniques viennent généralement en, début de session. Enfn, ce sont souvent des projets. Il agit ici une proposition, déposée certes sous le haut patronage de M, Mermaz..” “Enin, je m’étonne de la ite & inscrire ce texte 2 ordre du jour de la fin de session. Enregisré& la présence de Assemblée Je 25 juin, ila &€ mis en clstibution le 26 et nous le discutons le 26, un lund soir de sureroit, ce qui est rare pour un texte d'une telle pone.” On nous demande de Hegiérer un peu la va-vite sans peeser les conséquences de dispositions fort tech- niques." Député Colcombet “En trop d’endroits, nos paysages ont été dfigurés, et on a souvent utilisé les trous de carries comme dépots dordures méme ia oi il y avait une nappe pheéatique servant 3 Falimentation en eau | Si ron compare le profit procuré par la cariére et le coat rnécessaire a la réparation, le bilan est catastrophique. “I faut reconnaitre que opinion publique devance souvent les ‘lus, car les maites et les préets ne sont pas toujours aussi fermes ‘quil le faudrait La nouvelle légsation va les y incites.” Député Saumade Rapporteurde la commision des los *Chacun saccorde a reconnaitre que exploitation des camiéres ‘ccasionne dimporiantes nuisances avant, pendant ou aprés extraction des matériaux. Avant, du fit des travaux préliminaires pariois accompagnés de defrichement, pendant, car les méthores exploitation sont génératrices de bruits, de vibrations et de poussires. L‘évacuation et le transport des matériaux entrails const- went ensuite une géne cetaine pour environnement. Enfin, 3 la fermeture de Ia cariée, le paysage risque d'éte irémédiablement detérioré, surtout si une décharge sauvage fait irupti Député tefort “La protection de l'environnement est devenue un probleme ‘majeur dont chacun a pris conscience, aprés que les associations de protection, de consommateurs, les 6us alent poussé un cr alarm, Désormais, pour tout projet, on se soucie e’éviter pollution et nui sances, Protéger l'environnement, est protéger Thome et tra- vailler une civilisation ultérieure: Il faut des moyens importants Or, Vexploitaion des cariéves suscite des nuisances impor- tantes, Dai le développement des preoccupations écologiques.” \MENTAIRES Député Gantier Le gonernerent ea commision ne sn as ekemnabls, en proposant six mois apr le début de exploitation. Ce serait péna- liser exagérément Factivité que de donner a possibilité de tout aréter aprés six mois de travaux et d'engagements de fais. Mieu ‘aut faire courir le délai 8 compter de la publcité, avant qu‘aucun dommage at pu ire commis.” ‘Réponse du député Colcombet “Le raisonnement de M. Gantier conduirait a réduire également 8 deux mois le délai pour les éablissements classés! Pour déposer tun ecours, il faut avoir le temps de prendre réellement connaissan- ce des dommages. e suis davis, pour ma part dalgner la proceé- dure relative aux carrires sur celle applicable aux établissements classés. 1 arrive souvent que sinstallent cdte 2 cote une carrie, pour laquelle le délai est de six mois, et un éiablssement classé par exemple un concasseur de granulats, pour lequel le dai est de ‘quatre ans. Mieux vaudrat un délai unique, Le législateur de 1976 avait bien compris le probleme, en faisant enter les carries dans Ia liste des installations classées, malgré Vopposition du gouvern- ment” AU TABLEAU D/HONNEUR Les députés Lefort et Colcombet. PRIX SPECIAL Le député Cambaceres. TRAVAIL D’EQUIPE Compt tena des dais ts courts collaboration exe de TOS et au et Rives de retgne, en elton avec FE ape mis de eee une satin pera compromise fe fu 25 un 1992, Le coun uli! del FRAPNA, de a SEPANSO at de "Union nationale des féléations départemental urgence, a permis de déjouer le coup de Jamac en préparation. les des associations de péche, dont le président Michel Martini accepta de nous recevoir en ECHANGES ENTRE DEUX PARLE- M DES LEC JRS MONSIEUR LE PRESIDENT, JE VOUS FAIS UNE LETTRE. Francois Mitterrand, président de la République, accusait récep- tion, le 6 mai dernier, d'une lettre que lui adressait un ardent défen- seur de la Penzé, exaspéré par linstallation d’une vanne sur I’échelle a poissons a Taulé, avec Vaccord de la DDA locale et la passivité si ce n’est accord de V'AAPP de Morlaix, empéchant ainsi toutes les remontées de poissons migrateurs. “(..) Cette vanne est le fait du minotier, tandis que pas tres loin, le pisciculteur, bien que sanction- né par le tribunal de Morlaix, dévie le cours de la rivigre, ne respectant pas le débit réservé. Au moment ot notre pays subit une grave crise économique et ott le moindre apport dans les économies locales peut étre une boutfée d’oxygéne, le fait d’attirer des touristes est un point impor- tant de notre balance commercia- le, Aussi, protéger la magnifique souche de saumons ailantiques présente sur la Penzé, c’est sau- ver une richesse qui fait vivre dautres pays de l'Europe et qui demain permettra 4 nos enfants d'avoir un métier, de vivre dans eur région dorigine. Monsieur le président de la République, vous qui étes le gardien du patrimoine naturel de la France, vous qui assurez au_nom de histoire la responsabilité des décisions, vous pouvez sauver ce qui reste de ce patrimoine naturel irremplacable, en faisant simplement appliquer les lois." Robert Menquet Vélizy-Villacoublay * association est a pied d’ceuvre pour suivre Vaffaire qui, hélas, révéle une situation fré- quente sur les rivigres bretonnes et ailleurs. Les droits d’eau du moulin incriminé vont notam- ment étre étudiés et nous pour- suivons avec les responsables dle votre antenne morlaisienne lexa- men des problémes liés a la pré- servation des écosystemes de la Penzé et de la Coatoulzach. UNE REVUE POUR VOUS ET AVEC VOUS Jiapprécie la revue mais je la trouve trop réservée aux militants et pas suflisamment au grand public. Le forum des lecteurs est intéressant mais les Nouvelles du Finistére sont d'une importance irréguliére, parfois inexistantes. En cas de découverte de pollu- tion, un modus operandi serait le bienvenu et a rappeler dans chaque numéro. Pierre Gilbert Saint-Renan * Remarques trés utiles pour tous, nous vous en remercions et les prenons en compte. Notre objec- tif est d’harmoniser deux ambi- tions constantes : celle de satisfai- re un niveau de technicité et de réflexion qui nous impose comme référence auprés des interlocuteurs officiels sur la question de eau, et celle de répondre a la demande des adhé- rents et lecteurs défenseurs de la nature, pécheurs, randonneurs et observateurs perspicaces. La contribution de chacun est importante et les responsables de rubrique révent d'une pléthore d'articles & proposer. Soyez donc nombreux a contribuer 4 rendre aussi cette revue plus proche de vos attentes. Faites-nous part plus souvent des sujets que vous sou- haiteriez découvrir dans les pro- chains numéros. Envoyez-nous des textes et photos si cela vous est possible. ALLONS VOIR AILLEURS SI NOUS Y SOMMES Je suis pécheur et je lis de nombreuses revues de péche. J'ai pu remarquer que souvent des pécheurs évoquaient dans le courrier des lecteurs de ces revues des problémes rencontrés en Bretagne, région appréciée sur le plan halieutique. A titre d'exemple, dans le numéro de juillet de “La Péche et les Poissons”, un pécheur de Rambouillet s‘interrogeait sur la flore qu'il peut faire développer autour d'un étang acheté dans le Morbihan. Un autre de Puteaux, quiéte de ta maniére de faire condamner un éleveur porcin responsable de la pollution du ruisseau qu'il avait "habitude de péchet. Malheureusement, la réponse ne fait pas référence a existence de notre association, qui, au-dela des considérations générales, pourrait étre source d’une information et de conseils plus précis, adaptés a notre région. Cela nous permettrait de nous faire connaitre aupres des touristes pacheurs qui ne dédai- gneraient pas de nous fire toute Vannée. ils pourraient aussi aller plus loin qu’une simple “consom- mation” de nos produits de tourisme-péche. Alain Vidal Nantes + Message recu. Il faut noter que cette revue nous cite de temps en temps en faisant état notamment de nos performances juridiques. PRODUITS PHYTOSANITAIRES ET ENGRAIS MINERAU. Noss tcteurontpuprenare sonnatance-aete vores mrinmrensa question posse par jemnareen Cenamsu les dispositions Iégislatives relatives au mauvais emploi des produits phytosanitaires. Cette réponse restait pour le moins évasive. Le ministére de Environnement ignorait la gestation par le ministére de I'Agriculture d'un projet de loi sur la détention et application de produits antiparasitaires. L'absence de concertation interministérielle n'a pas per- mis de remédier aux lacunes dle la legislation actuelle. Cette situation a conduit l'association a proposer des amende- ments aux parlementaires. La loi du 2 novembre 1943 modi- fige par la loi du 22 décembre 1972 rend obligatoire 'homologation des produits antiparasitaires avant leur mise sur le marché. Cette homologa- tion est conditionnée par l'informa- tion des utilisateurs. La loi interdit la publicité de tout produit en dehors des catégories d'emploi définies par les décisions d'homologation. La loi du 12 juillet 1977 sur le controle des produits chimiques, et la loi du 13 juillet 1979 sur les matidres fertli- santes et les supports de culture comportent des procédures d'homo- logation semblables. pour ces produits Le projet de loi n® 2681 adopté par le Sénat le 5 mai 192 subordon- ne & un agrément préalable la détention des produits antipa- rasitaires les plus nociis qui seront inscrits sur une liste spéciale apres leur homologation ; . - 'application par les prestataires de services des. produits antiparasitaires Lagrément peut étre retiré ou suspendu. lorsque les conditions d'octroi ne sont plus réunies ou que son titulaire a commis cles manque- ments aux prescriptions Iégislatives ou réglementaires en vigueur rela- tives aux produits antiparasitaires. Les dispositions législatives rela es aux produits antiparasitaires, aux produits chimiques, aux matiéres {ertilisantes et aux supports de cultu- te comportent les-mémes. insui sances, Ceci est encore plus vrai pour la loi du 2 novembre 1943 sur les produits antiparasitaires pour les- quels le dispositi pénal est obsolete et inadapté. La contamination croissante des Ecosystémes aquatiques, des eaux destinées & la production d'eau al mentaire, et des sols appelle une réponse vigoureuse dans le cadre d'une politique substances chi miques, des matiéres fertilisantes et des supports de culture, Ce demier volet n'est pas- ou mal-traité par les legislations intéressées.L'admi- nistration dispose de faibles moyens diintervention, Le projet de loi pré- senté au Parlement constituait oc- casion de remédier a certaines la- Cues. Nous sommes intervenus trop tard pour que nos amendements soient pris en considération. De fait, nous préparons un projet de loi a soumettre au ministre de 'Envi- ronnement et a des députés que nous allons solliciter. Dans Hattente, nous vous présentons notre axe de réflexion, 1- AMELIORER LA_PREVEN- TION DES DANGERS D'UNE MAUVAISE APPLICATION DES PRODUITS ANTIPARA! TAIRES, DES PRODUITS CHI- MIQUES ET DES MATIERES FERTILISANTES Assurer une des cespaces fragiles La réglementation des activités de prestations de services ne remplace pas les conditions générales d'em- ploi des produits antiparasitaires. Le Iégislateur doit donner le pouvoir & administration centrale et & I'admi- nistration départementale de tenir protection compte d'une adaptation aux. cir- constances locales, d'interdire ou de réglementer l'emploi de ces produits 2 Vintérieur et a proximité des espaces fragiles (jardins, habitation, cours d'eau, arcs d'élevage, réserves naturelles, ruchers) auxquels il ne peut étre porté dommage, ainsi que les précautions exigées par la mise en oeuvre de ces produits et du matériel. II stagit de préserver tout 8 la ‘ois les intéréts de lagriculture, de la santé publique et de environnement Alors qu'il est interdit d'épandre du lisier & moins de 50 metres des cours d'eau, rien n'interdit d'y épandre des engrais minéraux ou des produits antiparasitaires. De méme, application de produits phytosani- laires est autorisée a moins de 50 métres des habitations, des pota- gers, des ruchers et des colonies d'autres insectes pollinisateurs. Responsabiliser les utilitaires Les prescriptions techniques énoncées dans les décisions d'homo- logation concerent emploi_ des produits par les utilisateurs. Le béné- ficiaire de homologation n'est pas celui a qui s'adressent ces prescrip- tions. Pury qu'il informe ses clients et qu'il ne modifie pas la composition de la substance homo- loguée, il pas. responsable d'une mauvaise utilisation, L'usager doit @re informé que les produits NOS PROPOSITIONS doivent étre utilisés conformément aux indications des étiquettes et emballages, et aux prescriptions législatives et réglementaires fixant les conditions d'emploi, et qu'il est responsable d'une mauvaise utilisa- tion, y compris par manque de pré- caution. En contrepartie, informa- tion des usagers doit étre garantie et, pour ce faire, la mise sur le marché doit @tre suspendue en cas d'infor- mation incompléfe ou équivoque Cette responsabilité doit étre préci- sée par la loi Clarifier et améliorer tes condi- tions d'intervention de Vadministra- tion administration doit pouvoir sus pendre la mise sur le marché d'un produit homologué pour lequel les informations destinées a Musager sont incompletes et équivoques, apres une mise en demeure restée sans résultat. Lorsque l'amélioration. des connaissances scientifiques ou l'ap- plication des substances révele des incidences néfastes l'agriculture, & Venvironnement ou a la santé publique, administration devrait pouvoir ordonner la saisie des pro- duits dangereux, voire leur neutrali- sation ou leur destruction si un dan- ger immeédiat le justtie. Il - ACTUALISER LES SANCTIONS Réprimer des comportements attentatoires a fa santé publique et & Henvironnement. La loi du 2 novembre 1943 pré- voit des peines faibles plus iaibles (1.500 2 40 000 F) pour la mise sur le marché non autorisée de produits antiparasitaires, la publicité illicite ou le defaut d'information des usa- ers, par mauvaise foi. Au contraire, la loi du 12 juillet 1977 sur les pro- duits chimiques et la lof du 13 juillet 1979 sur les matiares fertlisantes et les supports de culture prévoient des peines d'amende plus fortes, et méme lemprisonnement pour des ictions de méme nature. Ltinobservation des conditions d'emploi fixées par les décisions dhomologation et par les prescrip- tions législatives et réglementaires, la fourniture informations. inexactes, le refus opposé aux requeétes de l'ad- ministration, doivent etre réprimés des mémes peines correctionnelles, Actuellement, la méconnaissance d'un anété préfectoral_ déterminant les conditions d'emploi, pris par le préfet dans le cadre de ses pouvoirs de police générale, est punie d'une amende de 250 F. Ordonner des mesures destinées a faire cesser ou a éviter le renou- vellement de l'infraction. En vue d'éviter la poursuite de Vinfraction, les autorités judiciaires devraient pouvoir ordonner toute mesure conservatoire dans lattente du jugement, la confiscation et la destruction aux frais des condamnés des produits non homologués, l'in- terdiction totale de mise sur le mar- ché et d'emploi de ces produits, la fermeture definitive ou temporaire des installations de production et de stockage. La publicité des jugements dans la presse constitue a la fois une mesure de dissuasion d'éventuols autres délinquants et de sensibilisa- tion’ des. usagers. Des annonces de mise en garde doivent pouvoir étre diffusées aux frais des intéressés pour appeler latiention du public sur le danger des produits non homolo- ues. Les associations doivent pouvoir agir devant les tribunaux en. se constituant partie civil. I= POUR UNE CONCERTATION VRAIE Ce projet a été étudié par le seul ministere de l'Agriculture. Les minis- tres de l'Environnement, de la Sanié publique, de la Consommation, éga- lement concernés, n'ont pas été cconsultés. Ni les parlementaices. Les associations de protection de environnement, les associations de consommateurs, doivent _ pouvoir participer a I'élaboration de lois si importantes pour ensemble des citoyens. Pour cela, elles doivent are représentées au sein des commis- sions d'étude de la toxicité d'homo- logation des produits antiparasitaires, des substances chimiques et des matiéres fertilisantes Raymond Léost Photo Y. Lancroin lusqu‘otl peut-on admettre qu'une station d'épuration communale recoive les eaux uses une enreprise ins trielle? Cette question se pose aujourdhui avec une relative acuité dans notre région. En effet, dans la course au déve- loppement économique et & la création emplois que se liveent entre elles les ‘communes, certainesoffrent aIindustriel recherchant un. site d'implantation les services de leur station d'Spuration com- munale. Moyennant la signature d'une convention et la prise en charge d'une partie des frais d'investissement et de fonctionnement, voila. les deux parties mariées pour le meilleur mais aussi par- fois pour le pire... Car expérience montre que pour nos riviéres, ce mariage ‘est pas toujours la solution idy! Deux exemples parmi d'autres. La SOCAVI A Saint-Nicolas-du-Pélem, en Centre Bretagne, abattoir de volailles dela société SOCAVI est autorisé par un arrété préfectoral de décembre 1983 a traiter 12.000 tonnes par an, eta rejeter ses eaux usées préalablement prétaitées, dans le réseau d'assainissement communal. La station d’épuration de la. commune, dune Capacité de traitement de 10 000 éjuivae lenis habitants, recoit une pollution domestique denviron 10 000 équivatents habitants. Le reste de la capacité est done ris a disposition de industriel Tout va bien juscu’en 1987, mais a partir de cette date, la progression conti- ue du tonnage traité qui ateint environ 20 000 tonnes en 1991 conduit lentre- prise a dépasser trés largement les limites de rejet prévues dans la convention avec la commune et dans Varréié préfectoral Selon les diférents. parametres (DBOS, azote, matiéres en suspension..), ce dépassement évolue entre 195 et 240 % des valeurs fixées... Congue pour traiter 50 kg de DBOS par jour, la station 'épuration communale en recoit de la SOCAVI 1 022 kg par jour. Bien entendu, cette surcharge de la slation d’épuration communale engendre tune pollution du Sulon, affluent du Blavet, qui se retrouve a Vaval de Saint- Nicolas--Pélem en classe de qualité 3, Cestictlre médiocre, Intertogé par nos soins sur Vaction menée par Finspection des installations classées. & 'égard de Vexploitant de la SOCAVI, le prefet des Cotes d'Armor nous répond le 17 avril 1992 (oo) Vinspecteur des installations classées n'a pas pratiqué de mesures de contréle en 1991, et il n'a pas estimé devoir établir de procés-verbaux d inka: tion en raison des efforts engages par industriel pour résoudre un probleme complexe.” La SOCAVOL Deuxitme exemple, cette ois 3 Vamont du bassin du Gouet. Un autre abattoir de volalles, celui dela SOCAVOL est autorisé par un arrété de juillet 1984 a diriger ses rejets pretraités vers la slation d'puration dle la commu- ne de Saint-Brandan, Malgré les prescrip. tions de cet arrété, malgré la signature d'une convention avec 1a commune, en avril 1988, puis en 1990, 1991 et 1992, les rejets de l’entreprise “crevent les pla- fonds” et perturbent considérablement le fonctionnement de la station d'épuration communale, Les autocontrdles réalisés par industriel et réguligrement transmis 2 tous les services administratifs, ne las- sent aucun doute sur le non-respect de la convention, et montrent des dépasse- ments. importants. Un. procés-verbal de pollution du ruisseau du Pas, affluent du Gouet, est dressé a Venconite du maire de Saint-Brandan en septembre 1991. La mise en service d'un nouveau pro- cédé de séchage des boues de I'abator en mai 192, entraine méme la. mise hors service totale de la station commu- nale. Le rejet dans le ruisseau du Pas est alors plus proche de lenere ou de Thuile de vidange... que de "eau minérale Dans ceite afaire également, le pré- fet nous indique que malgré les mauvais résultats du prétraitement de Ventreprise et le non-espect des. dispositions de Varété dautorisation, “Vinspecteur des installations classées n'a, pour sa, part, effectué aucune analyse” et done na pas cconstaté les infractions a art... LE COMPORTEMENT DES DIFFERENTS ACTEURS. A partir de ces deux exemples, et heélas, nous pourrions en développer des dizaines de semblables, on peut procé- der a Tanalyse des comportements des différents acteurs * Liindustriel se préoccupe du. pro- bleme de traitement des rejets de son entreprise, seulement aprés T’extension de sa production. I existe de ce fait un décalage enire la pollution produite et les capacités de pretraitement des rejets de Ventreprise, ce qui entraine la sur- charge de la station dépuration commu: nale. Il est sinon encouragé dans cette attitude, du moins peu interpellé sur sa propre ‘responsabilité, par le laxisme administrate Vabsence de réaction des lus locaux auxquels il ne manque pas de tappeler importance de la taxe pro- fessionnelle quil verse a la commune et le nombre d’emplois de son établisse- ment. * Vadminisation, notamment au travers des services de linspection des installations classées, ne remplit absolu- ment pas sa mission de conirble et de surveillance de ces entreprises. Alors que dans les deux cas cités plus haut, elle est parfaitement informée du non-respect des autorisations accordées, et des atteintes environnement provoquées par le comportement des exploitants, Fadministration ne procede pas au cconstat officiel des infractions, etn utilise aucun des moyens que lui donne la loi sur les installations classées, pour obtenit le retour & une situation notmale, Photo A. Guyomard COMMUNALES : LES LIMITES DE L'ACCEPTA! Ce laxisme est en complete opposition avec les injonctions précises et fermes noncées par une circulaite du ministre de ‘Environnement en date du 10 mai 1983, relative aux installations classées nécess- tant une régularisation administrative “Face 3 de telles situations, vous adopterez la démarche suivante = vous veillerez a ce que les faits soient constatés par proces-verbal trans- mis sans délei au procureur dela République - vous mertrez lexploitant en demeu- re d/avoir a présenter un dossier de régu- larisation dans un délai explicit et qui ne dlvra pas dépasser trois mois ; = vous arréterez les dispositions que Frexploitant’ devia respecter jusqu'a. la régularisation éventuelle dela situation de son installation. Ces mesures peuvent étre soit la suspension de fonctionnement de installation, soit des prescriptions. tech. niques." ‘Au lieu d’appliquer ces dispositions, Vinspection des installations classées se livre a une espece de “négociation” dont le caractere amiable permet industriel de bénéticier sans dificultés de report de adlas. * Lalu local est, lu, pris en tenailles, et confronté & une double dificult: res- pponsable juridiquement de la pollution Causée au cours d'eau par le mauvais fonctionnement de la station d épuration communale, et done passible de pour suites pénales, il est aussi la. plupart du temps sensible au chantage a 'emploi Gu’exerce sur lui et les responsables admi- nistrais, industriel, Et experience nous ‘montre qu'en de pareilles situations, ’slu local attend les toutes desniéces extrémités de la pollution pour réagi.. UNE NECESSAIRE PRUDENCE. Dans ce contexte qui aboutit 3 la fois au prolongement de situations d'infrac- tions et la pollution de nos riviéres, nous dovons étre tres prudents et viallants quant au raccordement d’entreprises industrielles sur des stations communal. Une prudence qui simpose dautant plus que = la téglementation applicable aux stations d’épuration communales est ‘moins compiete que celle qui s'exerce 3 Végard des entreprises industrielles et de leur outil Gpuratoire, car les stations com ‘munales échappent hélas, pour instant, 2 le legislation sur les installations classées pour la protection de l'environnement; ~ ds lors quil a pollution de cours eau, il est souvent difficile de faire le partage des responsabilités entre le maire, gestionnaire de la station communale, et Tindustriel, compiable du flux de pol lion rejetée dans cette station. Pour ces raisons, il est utile de rappe ler ici les conditions sous lesquelles le ministére de Environnement considere comme acceptable le déversement eifluents. industiels dans un réseau public ’assainissement ‘effluent industriel, éventuellement prétraté, est compatible avec le réseau assainisement public et la station d'épuration, et ne fait pas courir de risques aux travailleurs - le flux de pollution industrielle est nettement minoritaire;

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