POUR LE VEGETARISME, MENT COMME UN AUTRE ? Post Leqvesne, psychologve clinicien ‘emilitantisme végé » suppose quelques dispositions particu es que I'on peut rappeler ici. La NON-VIOLENCE : c'est préci nt dans cet esprit que s'exprime l'engagement contre la nce faite aux animaux et spécialement aux animaux 'éle- (Cette COHERENCE s'observe également dans la vie person alimentaire qu'ls se sont choisie, faisant ainsi preuve sorte exemplarit. PAETRUISME des militants, lui aussi, nest plus & démontret Jagissent pes pour améliorer leur propre vie mais bien le es autres, « les plus autrui des autrui » selon l'expression Lévi Strauss. jobjectifs ne pouvant étre atteints & court terme, leur ac inscrit naturellement dans la durée. Les militants témoi @iune patience et d'une solide pereRaINaTION face & einement culturel et traditionnel d’un régime majoritaire- ‘earné, Par ailleurs, une certaine forme d’iNDEPENDANCE permet de s'exposer plus facilement et d'agir sans trop sper de sa désirabilité sociale ppelons enfin que I'action militante s'inscrit dans un cadre el, et qu'il serait paradoxal et dommageable qu'elle faute de TOLERANCE & gard de ceux que l'on aimerait Vaura compris, la posture militante puise largement dans ‘Fessources personnelles, au moins autant qu'une véritable ité professionnelle, Parmi les moments les plus éprouvants, ‘efiendra notamment les chocs émotionnels ressentis au de la souffrance animale ou les échanges parfois tendus des détracteurs du végétarisme. Ainsi les risques encourus sont pas trés différents de ceux qui intéressent la psycholo- je du travail : épuisement, isolement, sentiment de décourage- fou d'impuissance, burn-out, etc. filiter pour le végétarisme contribue a développer une force ‘eohérence au service de L'1DEat. DU mor; ce choix éthique ‘un sens tout particulier & l’existence d'un sujet qui peut {son compte cette citation attribuée & Goethe: « Le ‘avance que par ceux qui s'y opposent. » Une vive inci- ma vouloir laisser un monde « un peu moins mauvais iD LA SOUFFRANCE ANIMALE FAIT SOUFFRIR. Marsollier, psychothérapeute p de militants cOtoient la souffrance animale de pres et gon répétée, par exemple en visionnant des vidéos mon- ‘Scenes d’abattage ou en s’engageant auprés de refuges sauvés d'abattoirs. Ces situations vécues ou ob- ‘sont trés fragilisantes sur le plan psychologique. Il est t, en fonction de notre sensibilité, de bien déter- :n0s propres limites et d’accepter de ne pas se confronter tement & ce qui nous est insoutenable. On peut rapidement se laisser submerger par la colére, Vabat- tement, la culpabilité, Pimpuissance ou la haine. Ces émotions, si elles ne sont pas libérées ou traitées, occasionnent de nom- breux effets délétéres sur notre comportement - un repli sur soi, un état dépressif ou au contraire une révolte contre tous les humains non-végéta*iens - et diminuent donc notre capacité & générer des actions constructives. Elles ne permettent pas de servir efficacement la cause défendue, et peuvent méme en don- ner une image négative aux personnes que nous cherchons & sensibiliser Pour pouvoir militer durablement, il est donc essentiel de vei ler a sa santé psycho-6motionnelle. Cela commence par la r connaissance et l'acceptation des émotions qui nous habitent. Puis par le désir d'y renoncer, de s’en libérer plutét que de les, nourrir et de les entretenir. De nombreuses techniques simples ct libératrices sont possibles: aller marcher, courir ou crier en méditer, pratiquer l'écriture automatique, la visualisation positive, la sophrologie, l'art-thérapie, etc. Comme le dit le psy: chiatre Christophe André, « Les principes qui nous permettent dialler bien sont tous d'une grande simplicité, et pour la plupart connus depuis longtemps. Notre probleme, c'est que nous ne les ‘appliquons pas. » Pensons & nous et préservons-nous! Voir aussi.. Cing conseils pour militer durable », p. 24 Les risques encourus ne sont pas trés différents de ceux qui intéressent la psychologie du travail : épuisement, isolement, sentiment de découragement ou dimpuissance, burn-out, ete.