Kuznets va alors gnraliser cette courbe en cloche des ingalits tous les pays du
monde. Ainsi, tous les pays, y compris les pays sous-dvelopps, devraient connatre une
rduction des ingalits jour ou lautre. Cest la date qui diffre ; le mcanisme est le
mme.
lors de la phase dindustrialisation, les carts saccroissent entre les rgions et les
catgories :
ceux qui restent dans le modle traditionnel et qui ne bnficient pas des
retombes de la croissance
au contraire de la partie de la population qui, suite un exode rural, migre vers
les secteurs les plus dynamiques de lconomie.
Seule cette minorit est mme de bnficier des nouvelles richesses
apportes par lindustrialisation. Cette augmentation des ingalits ne signifient
pas une augmentation de la pauvret, mais un enrichissement de certains et
une stagnation du revenu des autres
Quand on tudie des statistiques comparant lvolution des ingalits et la croissance, on remarque que certaines
donnes vrifient la corrlation de Kuznets : baisse des ingalits et croissance conomique ; mais cette
corrlation nest pas automatique : il existe de multiples exceptions.
P.Aghion a montr rcemment que la croissance tait corrle avec la hausse des ingalits. La hausse des
ingalits pousse, en effet, les individus innover car ils savent quils rcupreront la plus grande partie de leur
effort. Comme lindique A Bihr et R Pfefferkorn cette analyse sinscrit dans une logique librale qui considre
que : l'galit serait synonyme d'inefficacit. En garantissant chacun une gale condition sociale (dans l'accs
aux richesses matrielles, dans la participation au pouvoir politique, dans l'appropriation des biens culturels), elle
dmotiverait les individus, ruinerait les bases de l'mulation et de la concurrence, qui constituent le facteur
premier de tout progrs. L'galit serait ncessairement contre-productive, strilisante, tant pour l'individu que
pour la communaut.