Knicks : Noah bien sûr !

I
page 15

ntegration
No. 002 A VOTRE SERVICE FREE

EDITORIAL

A la mémoire
De Bibi Ngota
Journaliste
Camerounais
Mort
En prison
Pour une cause
Juste.
En avant
La lutte !

Goodluck chez
Obama

page 7 Mr
Shakira Zangalewa

Le Maire
page 14
02 Integration
CHRIS FOMUNYOH
FUTUR PRESIDENT?
Alors monsieur Christo-
pher Fomunyuh, partira,
partira pas  pour briguer la
présidence de la république
du Cameroun aux élections
de l’an prochain? «  On at-
tend l’enfant…et l’enfant
ne vient pas  »pourrait-on
dire pour le moment pour
reprendre un musicien cam-
erounais. Mais le suspense
est au rendez-vous. Il gagne
du cran chaque jour qui rap-
proche de l’échéance. C’est
à croire que cet homme de
54 ans a décidé de jouer du
même pied que Paul Biya le
président sortant qui reste en-
core muet malgré le zèle de
certains de ses proches qui le
poussent à dévoiler ses inten-
tions pour 2011.Oui Christo-
pher Fomunyoh croule sous
des appels de « venir sauver
le Cameroun », par des fans
qui arguent que : « Cette na-
tion a besoin d’un grand
homme comme docteur
Fomunyoh et tous ceux qui
ont un art de gouverner et
convaincus que le destin
des empires tient ses fon-
dations de l’éducation des
jeunes. Les grands esprits
ont toujours été confrontés
à la violence de la part des
médiocres ».
Pour Christopher Fomu-
nyoh, il ne semble y avoir
un seul amour pour le mo-
ment  : l’Institut Nationale
pour la Démocratie. Il trône
sur le département Afrique
de cette organisation non
gouvernementale qui a fait
de Washington le site de son
quartier général. C’est sous
cette étiquette de «  mon-
sieur Afrique  » qu’on l’a
vu participer à l’organisation
de missions internationales
d’observation d’élections
dans plusieurs pays afric-
ains. Dans plus de quinze
pays africains, il a égale-
ment conçu et dirigé des
programmes de soutient à la
démocratie, en partenariat
avec des organisations de la
société civile, des partis poli-
tiques et organes législatifs.
On lui reconnait avoir conçu
tout récemment, l’Initiative
des Chefs d’Etat africains et
participer à son lancement.
Ce programme vise à facili-
ter les transitions politiques
en Afrique en encourageant
les anciens chefs d’Etat dé-
mocratiquement élus à rester
actifs dans les questions
humanitaires, la médiation
des conflits, la santé pub-
lique et autres domaines du
développement politique,
économique et humain.
Depuis le début de la
décennie 90, les anciens ré-
L’EVENEMENT
gimes uniques régnant sur les
pays africains, en très grande
majorité, se sont pliés au jeu
d’élections pluralistes. Mais
se départir des fraudes et
d’autres coups tordus contre
l’opp osition aura été la botte
secrète posée sur la table à
tous les coups par les dicta-
teurs s’accrochant bec et on-
gles au pouvoir. Des conflits
en vrac donc et interpelant
la médiation de Christopher
Fomunyoh. «  Médiation
des conflits électoraux  »,
s’intitule d’ailleurs le plus
récent de ses rapports
Ces dernières années, un
autre phénomène a levé la
tête dans l’univers politique
africain. Le jeu de certains
chefs d’état africains-dont
Paul Biya du Cameroun-
à modifier la constitution
pour demeurer à jamais au
pouvoir. Rester indifférent à
cette atteinte à la maigre vic-
toire grappillée, en plus de
vingt ans de bataille par les
peuples africains, ne saurait
laisser indifférent le patron
Afrique l’Institut Nationale
pour la Démocratie. Christo-
pher Fomunyoh semble donc
avoir changé de partenaire
de jeu. Lui, jadis, si proches
des hommes politiques af-
ricains dessinant un profil
acceptable, s’adresse désor-
mais, à tout bout de champ,
aux populations désenchan-
tées et abusées par les dic-
tateurs. On l’a vu saluer le
coup d’Etat militaire qui a
renversé dernièrement le ni-
gérien Mamadou Tandja
No. 002
Le Cameroun son pays
est devenu un sujet sur
lequel il se focalise de plus
en plus d’ailleurs ces derni-
ers temps. Malgré un calen-
drier surchargé. A travers
l’Amérique et l’Europe cet
homme dont l’œil intelligent
brille derrière des verres de
correction, donne des con-
férences pour témoigner
du drame de son peuple.
« Notre pays le Cameroun
a été engouffré dans un cy-
cle de malhonnêteté et de
déception qui a débouché
sur une injustifiable souf-
france spécialement chez
les jeunes. Pendant 27 ans,
nous avons suivi tant de
discours partant des nou-
veaux défis aux grandes
ambitions, tous visant à
nous faire rêver qu’un
beau jour, d’une certaine
façon, notre situation va
changer, mais nous avons
tous vu et vécu la pour-
riture et la détérioration
de notre société  ». Et nul
ne devrait lui demander de
quoi il parle, lui qui vit hors
du pays quand on écoute le
journaliste camerounais de
renom, Alex Gustave Azé-
bazé  qui dit: «  Au cours
d’un échange avec Chris
Fomunyoh à Douala, j’ai
été profondément marqué
par la claire et lucide com-
préhension qu’il a de la
situation générale de notre
pays, au plan politique,
diplomatique, économique,
social et culturel. Je craig-
nais le contraire du fait de
son éloignement physique
du terrain quotidien. Il
semble plutôt très bien in-
formé par ses contacts lo-
caux ».
Madeleine K. Albright
ça vous dit ? Voila, entre au-
tres, une amitié dont il peut
se vanter de compter parmi
No. 002 03 Integration

les poids lourds de la sphère
politique américaine. Mais
Christopher Fomunyoh a
une autre carte en or dans
la poche. Cet ancien étudi-
ant de la faculté de Droits
et Sciences Economiques de
l’université de Yaoundé et
qui a parfait son cursus, dans
des universités américaine et
française, parle couramment
les deux langues officielles
du Cameroun  : le français
et l’anglais. Dans l’univers
politique camerounais ac-
tuel, on compte très peu de
gens capables d’une telle
prouesse.
Des personnes se sont
déjà prononcées pour la con-
quête d’Etoudi l’an prochain,
parmis lesquelles le docteur
Louis Tobie Mbida, fils du
premier chef de gouverne-
ment de l’histoire du Camer-
oun. Et l’on s’attend à voir
entrer en jeu quelques unes
de ces figures qui ont, par le
passé, challenger Paul Biya.
Et peut-être quel que autre
pion inconnu est tapi dans
l’ombre, attendant le mo-
ment opportun. Si la porte
d’entrée semble être ouverte
à tous vents, les règles ga-
rantissant un jeu sans dés pi-
Chris Fomunyoh en conference
pés sont quasi inexistantes.
Peut-être ce qui fait obstacle
à la candidature de Christo-
pher fomunyoh ? Une chose
est sûre, il est de ces voix
qui critiquent ouvertement
ELECAM, l’organe de
gestion des élections mis
sur pied par le régime de
L’EVENEMENT
Yaoundé. «Je dirais que les
critiques contre ELECAM
sont légitimes. C’est une
bonne chose pour notre
démocratie. Que des cam-
erounais aient été battus
par le passé en expérimen-
tant des élections mal or-
ganisées peut en effet ren-
dre suspecte une structure
comme ELECAM dont les
membres sont en grand
nombre partisans du ré-
gime », déclare t-il.
Christopher Fomu-
nyoh est-il vraiment un
politicien  ? Au Cameroun
on ne lui reconnait d’aucun Celestin Ngoa Balla
parti politique. L’homme qui
a mit sur pied une fondation
portant son nom, si jamais se
prononce partant, fera sans
doute à la Barack Obama.
C’est-à-dire tisser une toile
la plus large possible. « Nous
devons avoir en tête que
dans la plupart des pays, le
changement des mentali-
tés est souvent amené par
un plus large mouvement
qui regroupe non seule-
ment les traditionnels par-
tis politiques d’opposition,
mais aussi des organisa-
tions qui défendent les
basent les plus petites de
la démocratie, comme
l’association des avocats,
les associations de femmes,
les syndicats des travail-
leurs, les organisations de
défenseurs des droits de
l’homme, d’étudiants ,de
jeunes en chômage , de
medias, etc…  », clame-t-il
, avant d’ajouter que «  le
processus d’une révolu-
tion civique vient juste de
commencer au Cameroun,
et celui-ci va s’élargir dans
les semaines, les mois à ve-
nir ». Attention !

LE BAL DES
PARTANTS ET NON PARTANTS

Il n’y aura pas d’élections présidentielles en 2011 au Cameroun ! », signe qui d’autre que John Fru Ndi, le leader du Front social démocrate (SDF),
principal parti d’opposition camerounais. C’était juste apres la sortie médiatique du ministre des Relations extérieures Henri Eyebe Ayissi qui n’avait
pas eu froid aux yeux pour fustiger les déclarations de certains membres du corps diplomatique accrédités au Cameroun. Ces derniers ont critiqué le
choix des membres d’ Elections Cameroon (Elecam), la nouvelle structure en charge de l’organisation des élections au Cameroun. Le ministre accusant
les diplomates d’ingérence dans les affaires internes du Cameroun a déclaré que l’exemple du Kenya et du Zimbabwe ne sera pas toléré au Cameroun.
Depuis la nomination des membres d’Elecam, de nombreuses réactions ont été enregistrées tant sur le plan national qu’international. Les reproches con-
cernent le caractère « partisan » des membres d’Elecam, qui pour la plupart, sont des « anciens membres du RDPC (Rassemblement démocratique du
peuple camerounais », un proche du pouvoir. « Il (le président camerounais qui nomme les membres d’Elecam) a choisi les militants les plus zélés et les
plus fanatiques du RDPC pour les nommer à Elecam », a déclaré le professeur Takougang, l’un des porte-paroles du SDF. Elecam a été créé au mois de
décembre 2008 par le président Paul Biya en lieu et place de l’Observatoire national des élections (Onel). Les pratiques de l’Onel avait longtemps été
décriée par de la communauté nationale et internationale.« On ne va pas créer des instituions définitivement provisoires pour se maintenir éternellement
au pouvoir et continuer à nous dire de venir aux élections pour crédibiliser les parodies d’élections ! Ça ne se passera plus comme ça ! », s’est indigné le
professeur Takougang . Au SDF, en attendant 2011, on dit mettre sur pied des stratégies fiables pour empêcher la tenue de ces élections. é
Mais
tout le monde n’est pas d’accord avec Fru Ndi de signer un boycott. Ainsi des candidatures se sont déjà posées sur la table pour prendre le destin du
Cameroun d’entre les mains de Paul Biya. Maigari Bello Bouba s’était signalé le premier le 16 mars 2009 à Bertoua considéré comme le second fief de
son parti. Le journaliste et Patriote Engagé Duval Label Ebale s’est déjà aussi lancé dans la course en criant « osons ensemble ». On note aussi les can-
didatures de Vincent Sosthène Fouda, et de Louis Tobie Mbida. Un journal camerounais annonça Réné Emmanuel Sadi comme le candidat du RDPC, le
parti au pouvoir dont il pilote comme Secrétaire Général. Il fut dit après que ce n’était qu’un poisson d’avril. Sans au fond trop d’éclairage. CNB
04 Integration
Cameroun
QUE VIENT FAIRE YANG PHILEMON A WASHINGTON ?
lobbying pour le régime. Refaire l’image de l’ambassade. Comme mission du
Premier Ministre ?
Les histoires qui se ra-
contaient ces derniers temps
au sujet de l’ambassade
du Cameroun à Washing-
ton n’avaient plus rien à
faire honneur à la diplo-
matie. Figurez-vous par ex-
emple celle-ci rapportant
un détournement de fonds
par le percepteur François
Ngoubene. L’enquête menée
par le commissaire division-
naire Carson Ndongo Efem-
ba, mettait à nu des dépenses
frauduleuses effectuées
par le percepteur François
Ngoubene. Pour énumérer
ces dépenses frauduleuses,
l’on note l’achat de deux
résidences privées dans le
Maryland pour un montant
de 200 millions de fcfa  ; la
souscription pour près de 140
millions de fcfa d’une police
d’assurance pour le percept-
eur et sa famille ; l’octroi de
11 millions de fcfa à une col-
laboratrice. Ajoutez- y 200
millions de fcfa de salaire
perçus par l’une de ses as-
sistantes qui curieusement
exerçait en même temps à
Washington et à Bruxelles
Burkinabe
Aussi vrai que Burkina-Faso
signifie le pays des hommes
intègres, Assami Semde, 19
ans, a désarmé et fait arrêter
deux brigands dont l’un
était armé d’un fusil. Arrivé
de son burkina natale juste
quatre mois plus tôt, Assami
Semde avait trouvé un em-
ploi comme livreur de pizza
à l’est de Harlem. Au début
de ce mois, alors qu’il sortait
de l’ascenseur au 25e étage
de l’immeuble Taino situe
à la 123eEst, il se retrouva
nez à nez avec les deux je-
(Belgique). Et il reste aussi
à Francois Ngoubene à iden-
tifier clairement les recettes
réalisées à 325 millions de
fcfa dans la section consul-
aire de l’ambassade.
Si la révélation du rapport
avait eu l’effet d’une bombe
dans les milieux camer-
ounais, il a tout de même
fallu au percepteur François
Ngoubene attendre cinq mois
pour se voir sanctionner. En
effet, un décret du président
Paul Biya vient de balayer le
percepteur ainsi que deux de
ses collaborateurs. Ils sont
appelés à déposer leurs va-
lises dans leur département
ministériel d’origine au ber-
cail. A en croire des sources
averties, d’autres têtes pour-
raient tomber. Du moment
où une enquête bat son plein
concernant des accusations
de détournement de recettes
liées à la délivrance des vi-
sas au préjudice des usagers
de ce service.
L’on peut donc aisément
comprendre que le Pre-
mier Ministre camerounais
Yang Philémon qui est ar-
unes brigands masqués.
L’un d’entre eux pointant
le fusil sur la tête du jeune
africain, lui donne l’ordre
de leur céder le paquet de
pizza. «  J’ai cru d’abord
qu’il s’agissait d’une sorte
de jeu  », raconte Assami
Semde. Alors il mit son pa-
quet a terre. Mais le voleur
qui l’avait tenu en joue fonça
sur le butin. L’occasion était
en or pour le burkinabé. Il
frappa brutalement le jeune
voleur. Et avant que ce derni-
er ne réalise ce qui l’arrivait,
assami Semde l’envoya
percuter l’ascenseur.
Et comme on pouvait s’y
No. 002
COMMUNAUTE
rivé à Washington dimanche
dernier est là pour mieux se
pencher sur ce grand mal-
ade qu’est l’ambassade du
Cameroun à Washington.
Il écoutera sans doute les
hauts responsables ainsi
que le reste des employés
de l’ambassade pour mieux
s’imprégner de la réalité de
cette ambassade. Il est égale-
ment aisément imaginable
qu’il appuiera que la fête du
20 mai qui sera couplée avec
la célébration du cinquante-
naire de l’indépendance, soit Le PM Yang Philémon : l’homme en mission
une occasion à saisir pour re-
dorer le blason de cette am- de la par du nouvel exécutif surtout convaincre ses inter-
bassade qui croule sous des américain. Dans un expose locuteurs. Parmi ces derni-
quolibets. Certaines sources devant des représentants ers peut-être comptera t- on
parlent de 2000 invites at- américains, Johnnie Carson les présidents de la Banque
tendues pour la célébration à l’un des messieurs Afrique Mondiale et du Fond Moné-
Washington. de l’administration Obama taire International qui ont
Yang Philémon ne se a cité le Cameroun parmi déjà décliné leur invitation
contentera sans doute les pays qui veulent faire au rendez-vous du 20 mai à
pas de refaire la sante de rétrograder la démocratie en Yaoundé.
l’ambassade. Il pourrait Afrique. Il fustigeait notam-
s’engouffrer dans un lob- ment le fait que le président Franck Felix Gutenber K
bying auprès de certaines Paul Biya ait retouché la
élites politique américaines. constitution pour pouvoir
Il y va de l’intérêt du régime se représenter à sa propre
pour lequel il travaille et qui succession. Yang Philémon
croule sous les reproches doit donc ratisser large et
attendre, Albert Alvares,
l’autre jeune brigand se jeta
dans la bataille sans de-
mander son reste. Même à
un contre deux, le burkin-
abé était le plus fort. Celui
qui était arme prit la poudre
d’escampette, tandis que
Assami Semde maitrisa son
complice jusqu’à l’arrivée
des policiers.
Libérien
George Boley, 60 ans, l’un des chefs de guerre les plus
recherché depuis pour répondre des crimes commis pendant
la guerre civile du Liberia, vient d’être cueilli à Buffalo
dans l’Etat de New York où il se terrait. Son rapatriement
a eu lieu le 16 mars dernier, après environ deux mois de
détention.
No. 002 05 Integration

Présidentielles de 2011
Obama et Sarkozy pour
tuer la grande ambition ?
Paul Biya a de quoi s’inquiéter. A suivre les lignes
de la nouvelle politique africaine de Washington
Même pour tout l’or du
monde Paul Biya ne va pas
aimer ça. S’adressant devant
la commission des affaires
étrangères de la chambre des
représentants américains,
tout récemment, Johnnie
Carson le vice secrétaire du
bureau des Affaires Afric-
aines d’Obama a ouverte-
ment critiqué l’action de
Biya de retoucher la con-
stitution pour ne pas sortir
d’Etoudi de si tôt. En fait,
Johnnie Carson qui passait
en revue la quasi totalité
des pays de l’Afrique Sub-
saharienne, ne se limitait pas
à la critique. Il dévoilait les
contours de la politique af-
ricaine de Barack Obama. Et
le moins que l’on puisse dire
est que le président améric-
ain dont le père est originaire
du Kenya est déterminé d’en
découdre avec les vieux dé-
mons qui font que l’Afrique
noire soit à la traine du reste
du monde. «  Le président
Obama accorde un grand
intérêt à l’Afrique et il fait
de ce continent l’une des
priorités de la politique
étrangère de l’Amérique »,
a déclaré Johnnie Carson.
La sortie du vice secrétaire
américain du bureau des af-
faires africaines intervient
COMMUNAUTE
à une poignée de jours de
l’arrivée à la maison blanche
du couple Sarkozy pour un
diner privé à l’invitation
des Obama. Tandis que Ni-
colas Sarkozy ne loupa pas
l’occasion en or pour prou-
ver que son mariage avec
la chanteuse Carla Bruni
n’était pas en péril ; Il eut à
tabler aussi avec le président
américain sur certains dos-
siers dont celui de dire trop
c’est trop à Paul Biya. C’est
que Barack Obama et Nico-
las Sarkozy qui s’entendent
déjà sur plusieurs dossiers
internationaux vouent de
la haine à cette habitude de
Paul Biya de manipuler la
constitution au gré de ses
intérêts. Et avoir sur le dos
ces deux hommes n’est pas
une chose que n’importe
quel président africain peut
survivre. Paul Biya le sait
d’ailleurs trop bien, lui qui
est arrivé aux affaires quand
plus fort quand Ahidjo avait
sifflé un coup de sifflet final
à près de trois décennies de
dictature.
Washington et Paris sont
d’autant plus inquiets qu’ils
observent que la glouton-
nerie de Paul Biya arrive
pour anéantir les maigres
avancées démocratiques ar-
rachées par le peuple en lutte
depuis plus de deux décen-
nies. Paul Biya et tous les
autres dictateurs africains
sont donc clairement avisés
à écouter ce propos de John-
nie Carson : « les dirigeants
africains doivent savoir dé-
sormais que les états unis
sont engagés à établir des
relations à long terme avec
leurs pays et non avec eux
personnellement.
Dans son rapport devant
la chambre des représen-
tants, Johnnie Carsion a dit
haut et fort que l’Amérique
D’obama considère
l’Afrique comme un parte-
naire pur et simple et laisse
«  le futur des africains est
entre leurs propres mains ».
Mais continu t-il : « en tant
que partenaire, les Etats
Unis sont prêts à contribuer
à l’évolution et à la stabi-
lisation de l’Afrique  ». La
promotion de la démocratie,
de la bonne gouvernance,
de la paix et de la stabilité
sont les priorités de ce pacte
que l’Amérique d’Obama
signe avec l’Afrique et ses
peuples. «  Les succès poli-
tiques et économiques de
l’Afrique dépendent du
défi de l’effectivité de la
démocratie, l’appuie et le
recours aux institutions dé-
mocratiques. Ce qui signifie
un intérêt aux processus et
progrès, et non le culte de la
personnalité ».Avis aux pro-
pagandistes qui clament Paul
Biya « candidat naturel ».
Célestin Ngoa Balla

REWARDING FAITH TABERNACLE, INC.

Church Of God In Christ, Inc.
Togolais 415 Martin Luther King Jr. Drive
Jersey City, New Jersey 07305
L’ambassade du Togo a (201) 706-2169
Washington est en train de
prendre des mesures sérieus- Superintendent Vincent L.
es pour protéger son person-
nel. Ceci depuis que tout Williams
récemment, Kokou Bocco, Founder/Senior Pastor
31 ans, immigré d’origine
togolaise, se servant d’un
poignard, a fait trois bles-
sés parmi le personnel de
l’ambassade. Selon nos
sources, Kokou Bocco s’y
était amené aux environs de
11h30 pour demander des in-
formations pour retourner au
pays natal. Devenant agité
au fil des minutes, l’immigre
dont nul ne connait l’identité
sortira son couteau pour at-
taquer ses interlocuteurs. Il
fera trois blesses avant son
arrestation par les hommes
Sunday – High Noon Deliverance Service @ 12:00 p.m.
des services secrets améric- Evening Deliverance Service @ 6:00 p.m.
ains. Il a à répondre, entre Tuesday night – Keys to Success @ 8:00 p.m.
autres, de coups aggravés. Friday night – Anointing & Deliverance Service @ 8:00 p.m.
06 Integration
Sheila Jacson Lee : non au nazisme
La réponse est à la
mesure de l’affront. Vendredi
dernier, le gouverneur de
l’Arizona Jan Brewer a prit
plus d’un de court en signant
une loi qui donne le pouvoir
à la police d’identifier des
passants sur leur statut lé-
gal ou non de vivre sur le
sol américain. Toute per-
sonne incapable de présenter
des pièces appropriées est
passible d’arrestation et
d’emprisonnement et doit
payer une amende de plus de
2500dolars.
La réaction adverse ne
s’est pas fait attendre. La loi
de Jan Brewer est observée
comme une trouvaille de
la période de l’Allemagne
Nazie ou les autorités vous
demandaient des papiers
d’identification pour dé-
terminer sur place si vous
avez le droit de vivre en Al-
lemagne. Pour les activistes
des droits de l’homme, des
politiciens en faveur de la
reforme d’une immigration
compréhensive, les hom-
mes de couleurs, sans excep-
tion sont vises par cette loi
créée en Arizona. Ils la trou-
vent d’autant plus insensée
qu’elle lance des policiers
aux trousses des personnes
par le fait d’un simple soup-
çon.
Comme on pouvait s’y at-
tendre, le président améric-
ain Barack Obama a été le
premier à faire déchanter
Jan Brewer. Immédiatement
après la sortie du gouverneur
de l’Arizona, le président
Barack Obama a qualifié
de «  mal orientée» cette loi
qui ne tardera d’ailleurs pas
à pousser des gens dans la
rue à travers l’Amérique
entière. Obama a aussi im-
médiatement demander au
Congres de se pencher sur
le dossier de la reforme de
l’immigration.
Quant à Wade Hender-
son, président et CEO de
l’organisation Leadership
Conference, la loi de Jan
Brewer n’est rien de moins
qu’une fabrication cata-
strophique. «  Cette loi va
faire du profil racial une
norme en Arizona en auto-
risant les forces de l’ordre
d’interpeler, arrêter et con-
duire en prison quiconque
à leurs yeux il pèse le soup-
çon de ne pas avoir des doc-
uments légaux- ceci signifie
quiconque ils soupçonnent
d’être   étranger  », a ex-
plique Wade Henderson qui
ICI L’AMERIQUE
continue d’ailleurs  : «  Ceci
est une toile si large et sans
discrimination qui va viser
non seulement des immi-
grants, mais aussi ceux
avec un statut légal, tout
comme des personnes du
reste des états américains
voyageant légalement en
Arizona à la recherche du
travail, distraction ou visi-
tant des membres de la fa-
mille. »
Wade Henderson
«  Si le gouvernement
fédérale va permettre la
poursuite de la sortie de
telles lois a travers les Etats
du pays, ceci va bafouer
non seulement notre croy-
No. 002
Reforme de l’ imigration
BIG BRO AND
BIG SIS AU
SECOURS
Ils tirent sur le gou-
verneur de L’arizona.
Qui inquiete les immi-
gres
ance en la justice et la lib- sont originaires d’Afrique et
erté, mais aussi rapprocher des Caraïbes. C’est pour leur
les Etats Unis des autres cause que les leaders noirs se
pays qui violent les libertés jettent dans la lutte.
et jettent des gens en prison
sans raison », voit-on signé
dans un document conjoint Célestin Ngoa Balla
produit par les Représen-
tantes démocrates du Texas
Sheila Jackson Lee et Barba-
ra Lee de la Californie. Elles
ont par la même occasion
lancé un appel au Congres
d’entamer une législation 
pour «  offrir une reforme
de l’immigration mettant
au centre des intérêt l’Etre Le maire noire de Jackson
humain n’aspirant qu’à la
justice et aussi d’assurer la La ville de Jackson dans le
surveillance des frontières Sud de la Californie a élu,
du pays.» pour la première fois de
La voix de nombreux son histoire, un homme noir
autres leaders noirs se sont comme maire le 20 Avril
fait entendre dans tous les dernier. Il s’agit de Steve
coins de l’Amérique. Des Benjamin, avocat et lob-
protestations qui rejoignent byiste âgé de 40 ans, marié
celle des populations his- et père de deux enfants. Il
paniques manifestant dans sort vainqueur avec 55% de
les rues depuis la sortie voies contre 45% revenant a
du gouverneur de l’Etat de son adversaire Kirkman Fin-
l’Arizona, Jan Brewer. Cette lay III.
union sacrée n’étonne pas du
reste les observateurs. Sur les
12 millions d’immigres sans
statut actuellement aux USA,
tous ne sont pas des hispan-
iques. Plusieurs d’entre eux
No. 002
UN SOMMET PORTE BONHEUR
Le président
par intérim
du Nigeria
a été reçu
par Barack
Obama. Un
chanceux
parmi les di-
rigeants af-
ricains.
Lorsqu’il débarque aux
USA pour prendre part au
Sommet sur la protection nu-
cléaire, le bien nommé Good-
luck Ebele Jonathan, prési-
dent par intérim du Nigeria
n’a besoin de personne pour
savoir que son pays n’a pas
bonne presse dans l’opinion
ici. Une sale réputation qu’il
ne dira d’ailleurs pas volée.
Mis à part des coups ma-
ffieux des ressortissants ni-
gérians dans les caisses du
contribuable américain. Mis
à part les coups de vol de
véhicules de luxe expédiés
pour des acheteurs de Lagos,
Abuja ou tout autre coin du
géant africain. Un jeune ni-
gérian, « fou de Allah »ayant
été bien préparé au terror-
isme par des islamistes au
Yémen, a faillit faire sauter
un avion de transport sur
le sol américain le jour de
Noel !
Mais le Nigeria est aussi,
en Afrique, un partenaire
sur lequel compte beaucoup
les Etats Unis. C’est en tout
cas ce que indique le com-
munique publié à suite du
tête à tête entre le président
américain Barack Obama et
l’actuel exécutif du Nigeria
depuis que la maladie cause
l’impotence du président élu
Yar’Adua. Avec cette ren-
contre, Goodluck Ebele Jon-
athan rentre immédiatement
dans les annales comme l’un
des très rares dirigeants afric-
ains à être reçu à la Maison
Blanche, depuis que celle-ci
est entre les mains d’un fils
d’immigré africain qui ne
cache pas sa volonté de ne
faire le moindre cadeau aux
dictateurs dont le continent
compte en si grand nom-
bre. Qu’importe si ce n’était
pas accompagné de tout ces
fastes dont raffolent les di-
rigeants africains qui aiment
Goodluck Ebele Jonathan et Obama
se servir d’images sorties a
ces occasions pour booster
leur propagande à la maison.
Obama est un homme prag-
matique qui cultive la touche
de la simplicité et l’impose
autour de lui. Goodluck peut
se venter de sa bonne étoile
quoi qu’il en soit.
Au fait y avait-il meil-
leur interlocuteur au Nige-
ria pour un Barack Obama
décidé à protéger la planète
de l’arme nucléaire ? Good-
luck Ebele Jonathan était en-
core l’adjoint de Yar’Adua
lorsqu’il eut en charge de
piloter le projet nucléaire
nigérian. Le 15 décembre
dernier, il est celui qui fait
ouvertement part de l’intérêt
du gouvernement d’explorer
le nucléaire, pour en faire
un supplément énergétique
à l’énergie thermique et hy-
droélectrique pour approvi-
EN VISITE
sionner le pays. Il recevait
pour l’occasion une déléga-
tion de l’Agence Internation-
ale de l’Energie atomique
(AIEA), conduite par son di-
recteur Yukiya Amano, venu
lui rendre visite a Abuja.
Avec une population de
150 millions d’habitants, le
Nigeria est le pays le plus
densément peuplé d’Afrique
et connait une énorme crise
énergétique. Avant même
de recevoir la délégation de
l’AIEA, il avait déjà signé
des accords de coopération
avec la Russie dans le do-
maine de l’énergie nucléaire
à des fins pacifiques. la suite
d’un contrat signé à Moscou
en décembre dernier entre
le ministre nigérian des Sci-
ences et de la Technologie,
Alhassan Bako Zaku et le
directeur de l’agence russe
de l’énergie atomique Ro-
satom, Sergei Kiriyenko, la
Russie se disait disposée a
aider le Nigeria a construire
sa première centrale nuclé-
aire « dès que possible ».
Mais entre temps, l’Iran a
mit les pieds dans les débats.
L’Iran indexée actuellement
par la communauté interna-
tionale d’enrichir l’uranium
pour se doter de l’arme atom-
ique aurait proposé son ex-
pertise au Nigeria. Khosrow
Rezadeh son ambassadeur
à Abuja a profité dernière-
ment du 31e anniversaire
de la Révolution Islamique
en Iran pour apporter un dé-
menti pendant un point de
presse. Mais il est sorti sur
cette note à l’adresse des
nigérians  : «  tant que vous
n’utiliserez pas le nucléaire
pour l’approvisionnement
en électricité, vous ne
pourrez résoudre votre
problème car le Nigeria est
un grand pays. »
Mais Goodluck Ebele
Jonathan sait sans doute que
mieux qu’un rapprochement
avec Téhéran, son pays gagne
en tout point a consolidant
son amitié avec les Etats Unis barqué à l’immédiat. Même
d’Amérique. Barack Obama
a d’ailleurs tôt fait de poser mé en zoologie aura le temps
sur la table le paquet impor-
tant des relations bilatérales bon port, quand on sait que la
entre les USA et le Nigeria.
Avant même l’ouverture du
Sommet, les deux hommes
s’étaient déjà entendus pour
la cause de la sécurité mon-
diale, notamment celle de
la sécurité nucléaire et du
respect de l’échelle interna-
tionale du Traité sur la non
prolifération, la lutte contre essayerons de monter une
le terrorisme.
Mais c’est mal con-
naitre Barack Obama si Célestin Ngoa Balla
vous croyez qu’il pouvait
07 Integration
se limiter là. Il a pousse
Goodluck Ebele Jonathan
a s’entendre avec lui pour la
réalisation d’objectifs stra-
tégiques communs dont  : le
respect du droit et des pro-
cessus constitutionnels  ; la
tenue des élections libres et
justes  ; le renforcement des
capacités et un engagement
du plan de lutte contre la
corruption  ; le respect des
droits de l’homme  ; la pro-
motion du développement
économique  ; la résolution
des conflits internes. «  Il
est de l’intérêt des Etats
Unis que le Nigeria reste
fort, prospère et démocra-
tique  », a souligné Barack
Obama.
Malgré l’immensité de
ses revenus sur la vente du
pétrole brute, le Nigeria
a du mal à décoller de la
pauvreté. Du fait de la cor-
ruption, des violences entre
chrétiens et musulmans, et
surtout, le tripatouillage des
élections présidentielles de
2007 qui valent à l’actuel ré-
gime un profil minable tant
à l’intérieur qu’a l’extérieur
du pays. Ajoutez-y le chif-
fre de 440 milliards de dol-
lars détournés des caisses de
l’Etat entre 1960 et 1999  !
Goodluck Ebele Jonathan a
vite comprit que Obama lui
tendait une planche de sa-
lut inespérée. Il s’y est em-
si on se demande si ce diplô-
nécessaire pour tout mener à
prochaine élection présiden-
tielle est programmée pour
l’an prochain. On le croit
déjà quand il laisse les Etats
Unis sur cette note : « Dans
n’importe quelle société,
il est difficile de promettre
d’éradiquer complètement
la corruption, mais nous
machine pour en finir avec
ce fléau. »
08 Integration
L’INVITE
La prochaine élection à
la mairie de Washington
aura lieu en Septembre
prochain. Dites-nous mon-
sieur Nestor Djonkam, ser-
ez-vous candidat comme ce
fut le cas six ans plus tôt ?
Evidemment !
Au fait, quel est le bilan
que vous pouvez présenter
sur la scène politique et so-
ciale de Washington ?
Ma candidature est la ré-
sultante d’une synergie des
forces représentatives lo-
cales et lointaines qui veu-
lent instaurer une nouvelle
dynamique économico-
politico-sociale à WDC.
Peut-on dire que vous êtes
déjà en campagne ? Si oui,
dans quelle perspective en-
visagez-vous votre nouvelle
campagne? Quels points
de différences avec celle de
2004 ?
Je suis sans relâche en cam-
pagne depuis 2004 avec les
populations dont je côtoie
quotidiennement et vis leurs
problèmes directement. Ma
nouvelle politique consiste
Miaffeu à améliorer les conditions
d’habitat, de transport public
urbain, de la sécurité sociale
Ce natif du Cameroun revient a la
et financière avec une plus
large ouverture aux inves-
tisseurs nationaux et inter-
charge.Pour conquerir la nationaux afin de briser le
mythe de la ville politique.
mairie de Washington D.C
Votre motivation pendant
cette campagne viendrait-
elle du fait que vous ne ris-
quez rien à perdre ?
Nestor
Ma vocation et motivation se
fondent sur la frustration ex-
ponentielle de la majorité des
électeurs abandonnés à eux
mêmes face à une économie
Djonkam
en effondrée depuis le man-
dat de Bush fils. Vous êtes
sans ignorer que WDC est la
ville américaine la plus peu-
plée des ressortissants noirs
par ricochet des pauvres.
No. 002
Redoutez-vous un adver-
saire en particulier  ? Et
avez-vous idée de ce que
vos adversaires pensent de
vous ?
Ca m’importe peu ce que
les autres candidats pensent
maintenant car je les maitrise
personnellement. J’attends
le moment opportun pour
me livrer aux déballages sur
leurs vraies candidatures.
Bref ils ne font rien pour
le peuple et ne connaissent
pas leur propre peuple par-
ce que ne vivant pas leurs
difficultés. Ils se pointent
à aux qu’à la veilles des
élections pour les pomper
des promesses fallacieuses.
Y’a-t-il dans l’univers poli-
tique de Washington en
particulier et en Amérique
en général, des personnali-
tés qui soutiennent votre
action politique ?
Ce n’est pas un secret que
tous les grands hommes poli-
tiques du parti démocrates
sur toute l’étendue du ter-
ritoire fédéral me connais-
sent et chacun a un intérêt
particulier de me soutenir
afin de me rendre la monnaie
après mes multiples mis-
sions sur le terrain pour les
soutenir y compris le prési-
dent Obama. Je ferais mieux
d’informer chaque personne
et attendre qu’ils agissent
librement pour ceux qui ne
se sont pas encore pronon-
cés au staff de ma campagne
formée essentiellement des
jeunes du Grass Root qui
avaient ébranle l’Amérique
pour l’avènement de << YES
WE CAN>>.
Depuis votre entrée en
campagne, avez-vous
déjà note des manœu-
vres pour vous conte-
nir frauduleusement  ?
Je ne suis pas de ceux qui
cèdent facilement à la prov-
ocation ou aux manoeu-
vres dilatoires de diversion.
No. 002
Nous sommes dans un pays
de droit et seules les lois de
la Ville, de l’Etat, et du gou-
vernement fédéral compt-
ent pour moi. Nous avons
une commission électorale
indépendante fonctionnelle
qui a fait ses preuves depuis
de décennies qui ne permet
aucun tripatouillage ou irré-
gularité et fraudes.
Quand vous marchez dans
les rues de Washington,
comment se comportent et
que disent les passants ?
Pendant les fêtes de fin
d’année 2009 j’ai été très
surpris lorsqu’une citoyenne,
septuagénaire de son état
me rappelait: “ C’est vous
qui revendiquiez les habits
gratuits ou à coût abordable
pour les personnes âgées ?”
Je me retourne et elle con-
tinue “ Je vous avais vu a
la télé … nous défendre et
j’avais vote pour vous en
2004…” Mes enfants et ma
femmes étaient tous surpris
et émus lorsque je lui don-
nais une accolade. Elle m’a
présenté à toute la salle et
j’étais heureux de leur dire
que je serai encore candi-
dat pour défendre les moins
favorisés comme les per-
sonnes âgées et les enfants.
Votre racine africaine est
un atout ou un handicap ?
Vous vous rendez aussi
compte que dans n’importe
quel pays africain, l’on ne
tolèrerait pas qu’une per-
sonne d’origine différente
se présente à une élection
aussi importante ?
L’Amérique est avant tout
un lieu de prédilection et de
rencontre des personnes de
toutes les provenances qui
forment une mosaïque de
peuplement dont les origi-
nes ne font plus de com-
plexes. Je me suis jamais
senti comme candidat parce
que je suis ou pas Africain.
Je fonde ma candidature sur
ma capacité à apporter les
changements nécessaires
pour résoudre les problèmes
de ceux qui habitent l’Etat
Ville de WDC. Cependant
je saisis cette opportunité
pour inviter toutes sensibili-
tés à me soutenir comme ils
ont fait en Californie pour
élire le gouverneur ou sim-
plement comme on a élu le
président Obama. Me voir
comme Africain est une dis-
traction et pourtant rien ne
peut changer mes origines
ou mon amour pour ma terre
d’origine. Si l’élite Camer-
ounaise ou Africaine tant sur
le continent qu’aux USA veut
trouver en moi leur candida-
ture je m’y opposerai jamais.
Vous ennuierait-il que
nous sachions l’état des
09 Integration
L’INVITE
relations avec le Camer- plus élévé au moment où programme de santé cher,
oun votre terre d’origine ? l’économie retarde à repren- l’immigration clandestine
dre sa santé des années de galopante, la drogue et la
Je n’ai aucune relation par- croissance. Les moyens fi- prostitution comme source
ticulière avec le gouverne- nanciers et matériels sont de de revenue massive etc. Je
ment du Cameroun. Par plus en plus rares ou réduits tiens à revoir le mode de
contre je partage avec le pe- à cause de la conjoncture budgétisation pour har-
uple camerounais ses peines actuelle, surtout parmi les moniser les dépenses aux
et ses joies de tous les jours. moins nantis dans les ghet- revenues. Le système de
A votre avis, qu’est-ce qui tos avec une prévalence recouvrement des fonds de
la mairie doit changer caté-
goriquement pour répondre
à la nouvelle technologie et
aux besoin s des citoyens à
l’ère de l’informatique.
A quel niveau redoutez-
vous de tomber dans un
éventuel piège ? Le système
électoral par exemple  ?
Un Homme politique ma-
ture ne peut tomber dans un
tel piège. Toutefois je tiens
à être celui qui posera des
pièges à tous mes adver-
saires, ceci à partir de leurs
propres déclarations et ac-
tions sur le terrain.
L’entrée de Barack Obama
à la maison blanche est-
elle un symbole pour vous
de ne pas baisser les bras
et de rebondir sans cesse
pour conquérir la capitale
du pays le plus puissant du
monde ?
Personnellement le Prési-
dent Obama sait ce que
j’avais fait pour lui non
seulement pour l’élire Sé-
nateur de l’Etat d’Illinois en
2004 mais aussi pendant la
campagne présidentielle de
2008. Je ne rêve pas mais je
serais surpris qu’il ne mette
pas les moyens nécessaires,
même en douce, pour mon
L’homme courage succès. Je compte beaucoup
sur lui ainsi que sur le reste
fera la différence pendant élevée d’infection au VIH, des élites du parti démocrate
la campagne entre vos ad- l’insécurité croissante, un américain. Tout comme sur
versaires et vous  ? Que habitat vétuste, les condi- mes amis chefs d’Etats Af-
proposez-vous d’original tions d’hygiène déplorables, ricains et leaders Africains.
aux électeurs de Washing- le coût expansif du transport
ton ? urbain bien que rare dans
certains coins de la ville, le Propos recueillis a
La Plateforme répond large- sous emploi et le chômage, Washington par :
ment et en profondeur aux le grand banditisme que l’on Franck Felix Gutenberg
attentes d’un peuple dont le vit au quotidien, un sys- Kouatchou
coût de vie est de plus en tem d’éducation évasif, un
10 Integration No. 002

AFRIQUE
face a une multitude de bar- les avaient suivi. A Bouaké,
Côte d’Ivoire rages routiers. «  Cumulés, plus personne ne paye ni la
les péages aux différents facture d’eau, ni la facture
barrages de FN me coûtent d’électricité. Mais très mai-
LES BRIGANDS DE BOUAKE jusqu’à 100 000fcfa par
semi-remorque  », se plaint
gre comme récompense pour
des gens qui sont témoins
un industriel ivoirien dans de l’embourgeoisement
Ils ne veulent pas des élections. Pour continuer à piller. Sur les colonnes du journal Le des ex-rebelles tandis que
le dos du peuple. Monde. Et dans la ville de eux, il ne  voient pas «  la
Bouaké considérée encore couleur de l’argent  . Main-
sur la carte comme la capitale tenant on galère, alors qu’ils
économique, les ex-rebelles nous avaient promis une
font du racket aux automo- vie meilleure». A l’allure
bilistes sans avoir froid aux ou vont les choses, il faut
yeux des casques bleus paki- craindre que les choses ne
stanais. Et l’administration s’arrangent pas de si tôt. Les
alors ? Le rapport de l’ONU ex-rebelles ne se sont jamais
indique qu’il ne faut pas se désarmes pour respecter les
leurrer au drapeau ivoirien accords de Ouagadougou
qui flotte à nouveau sur le toit . «  Nous désarmons mais,
de la préfecture de Bouaké. en fait, nous avons encore
Un symbole et rien de plus. nos armes  », déclare Wat-
A trois cent mètres de cette tao masqué derrière ses
préfecture, se situe un an- grosses lunettes noires.
cien centre de formation des Pire, malgré l’embargo in-
professions de santé. C’est ternational sur les armes,
ici le quartier général des ex- les ex-rebelles se réarment
rebelles et véritables déten- de plus belle indique tou-
teurs du pouvoir. Les fonc- jours le rapport de l’ONU.
tionnaires qui avaient fui les Devant ce refus
zones de combats en 2002 se des ex-rebelles de lâcher le
risquent rarement à y revenir. morceau, le président Lau-
C’est 60% du ter- rent Bgagbo n’en finit pas de
ritoire ivoirien qu’occupent reporter la ténue de nouvelles
Si quelque chose va tuer les fastes de l’empire ottoman. alias « Wattao »et le reste des les ex-rebelles. A en croire élections présidentielles.
ex-rebelles des Forces Nou- Le nord de la Côte d’Ivoire seigneurs de guerre déposent le journal Le Monde, 30% Pourtant c’est ceux-là qui
velles, c’est seulement la demeure en effet leur chasse leur butin dans des banques seulement de la population avaient déterrer la hache de
bonne vie peut-on dire dans gardée malgré les accords du Burkina-Faso, du Mali y vivant est de nationalité guerre contre lui et pousser à
ce que l’écrivain camerou- politiques signés dans la ou dans des paradis fiscaux. ivoirienne. En prenant les l’embrasement l’un des pays
nais Mongo Beti qualifiait capitale burkinabé, il y a Lorsque pourtant armes deux ans seulement les plus prospères et admi-
de français Malinké. « Gué- trois ans, visant a réunifier le Guillaume Soro est nommé après l’arrivée au pouvoir rés de l’Afrique, se frottent
pard », « Wattao » et tous les pays coupé en deux depuis Premier Ministre en 2007 de Laurent Gbagbo, les aujourd’hui les mains face
autres seigneurs de guerre, leur soulèvement en 2002.  par le président Laurent Forces Nouvelles justifiaient à ce qui est vu par certains
jadis compagnons du premier « Ils contrôlent les précieus- Gbagbo, l’on croit que les de vouloir «  chasser le ré- observent comme une at-
ministre Guillaume Soro ,ont es ressources naturelles et le choses vont revenir à la nor- gime corrompu de Laurent teinte à la démocratie. « Les
perdu la ligne athlétique qui commerce  », lit-on dans un male au pays d’Houphouet Bgagbo, oublier le tribal- élections, la réunification, le
était la leur lorsque , un jour récent rapport d’évaluation Boigny. Mais les anciens al- isme en donnant aussi une désarmement, tout cela c’est
de 2002, ils lancent une of- de l’ONU déposé sur la ta- lies du PM ivoirien vous dis- chance aux gens du Nord du cirque. Les affaires sont
fensive armée pour en finir ble du Conseil de Sécurité. ent sans pinces rire : « Nous marginalisés  ».En lançant trop bonnes  », déclare l’un
avec le pouvoir de Laurent Détaillant mieux, le rapport avons braqué le nord et nous leur assaut contre le Sud, des cadres des Forces Nou-
Bgagbo qu’ils accusent de de l’ONU indique que les ne lâcherons pas  ». Chacun les rebelles avaient criés au velles. Sans commentaire.
corrompu. Ils affichent ac- miliciens sous les ordres de des plus de cinq cent cami- secours auprès des popula-
tuellement une bonhommie Cherif Ousman alias «  gué- ons qui passe par la zone aux tions qu’ils promettaient un Celestin Ngoa Balla
de soldats turcs des années pard  », Ouattara Zoumana mains de rebelles doit fait avenir en rose. Et les civiles
LA GUERRE DE N’GUESSAN

S’il y a un qui ne cache pas sa colère contre le Secrétaire général des Forces Nouvelles et actuel Premier ministre ivoirien Guillaume Soro,
C’est Pascal Affi N’guessan l’homme qui était le chef du gouvernement ivoirien en 2002 lorsque la rébellion éclate dans le Nord. Exerçant actuelle-
ment comme le président du Front Patriotique Ivoirien, il demande, sans fioritures, a Guillaume Soro de « dégager » du gouvernement. « On lui avait dit
prends le poste et libère nous de la rébellion », explique l’ex-PM ivoirien qui continue : « les accords de Ouagadougou ont été signés pour dix mois ».
Au bout de 37 mois, Pascal Affi N’guessan est à se demander « à quoi joue le Secrétaire Général des Forces Nouvelles ?» Car les régions du
Centre, Nord et Ouest couvrant environ 40% de la superficie de la Cote d’Ivoire sont toujours entre les mains des hauts grades des Forces Nouvelles.
No. 002 11 Integration

AFRIQUE
Somalie
Zambie

Le Haut Commissariat aux Refugiés vient d’exhorter le gouvernement de la Zam-
bie à cesser l’expulsion de refugiés et demandeurs d’asile, et à assumer ses responsabil-
ités de protection des refugiés en vertu du droit international. Cette protestation arrive
à la suite d’une série d’expulsions de refugiés congolais par le gouvernement zambien.
Depuis trente ans, la Zambie est une terre d’asile d’environ 57000 refugiés ayant
fui la guerre et les troubles civiles. Ces refugiés arrivent notamment de l’Angola, du Bu-
rundi, du Rwanda, de la Somalie et de l’Ouganda. « le HCR partage pleinement avec le
gouvernement de la Zambie à assurer la sécurité et l’ordre dans les camps et sites de
refugiés. De plus les refugiés et demandeurs d’asile sont tenus à se conformer aux lois
et aux dispositions de la Zambie. Leur non-respect ne devrait pas cependant leur valoir
que des poursuites en vertu de la législation nationale et non une expulsion forcée dans
leur pays d’origine », précise le HCR.

Armes illégales

« L’Afrique est le marché le plus rentable pour la contrebande
d’armes  », a révélé Antonio Maria Costa, le directeur exécutif de l’office de Na-
tions Unies contre la drogue(ONUDC), intervenant devant le Conseil de Sécu-
rité, le 19 mars dernier.et selon lui encore, «  Le stock d’armes accumulées par
l’ex Union Soviétique a alimenté au début des années 90  «  presque tous les
conflits, particulièrement en Afrique de A à Z, de l’Angola au Zimbabwe  .»
Les groupes criminels, les milices de combattants et les Etats sous sanc-
tions internationales sont les principales entités qui créent la demande d’armes.
Actuellement, l’Afrique Centrale est le lieu où la demande d’armes contin-
ue d’être importante, spécifiquement de la part de milice ou de groupe rebelles.
Angelina Jolie :ambassadrice de bonne volonté « Le trafic d’armes est une pandémie de plus. La thérapie est connue, les in-
struments chirurgicaux disponibles », a dit Maria Costa qui exhorte les pays a signer le
Protocole contre la fabrication et trafic illégal des armes a feu qui n’a pour le moment été
Angelina Jolie n’était pas ceux qui mènent les com- adopte que par 79 pays. Sur les 34 pays les moins avancés au monde, les deux tiers sont au
cette fois-ci sur un plateau de bats à ne pas lancer les obus milieu ou sortent d’un conflit à en croire l’ONU. Franck Felix Gutenberg
tournage. Les coups de feu contre les civils et à ne pas
et autres abus qui déferlent viser les quartiers civils  »,
Mauritanie syriens sont engagés à ouvrir Le forum « Afrique
lorsqu’elle débarque dans la a lancé Angelina Jolie. des boucheries modernes et Développement  » s’inscrit

capitale somalienne, le 19 Pour sa part, le Haut
C’est après deux jours de usines de traitement de pois- en effet dans une démarche
avril dernier, dans le cadre de Commissaire aux Refugiés
travaux tenus à Nouakchott son à Nouakchott. de promotion des inves-
ses activités d’ambassadrice Antonio Guterres se lamente
entre les délégations mauri- tissements et du commerce
de bonne volonté du Haut que « la poursuite des com-
tanienne et syrienne que l’on Maroc Sud-Sud. Il vise à offrir
Commissariat aux Refugiés, bats et l’insécurité générale
a assisté à la signature de sept une visibilité et répertorier
ne sont pas du trucage.  rendent extrêmement dif-
conventions de coopération. «  Quelles opportuni- les projets d’investissement
« Une nouvelle tragédie se ficile, pour les agences
Notamment, Nouakchott tés de développement et les plus intéressants, et
déroule en Somalie alors humanitaires, l’accès et
et Damas entendent, dès la d’investissement en Af- d’assurer l’accompagnement
que les combats font rage l’assistance aux popula-
fin de cette année, instaurer rique dans le contexte de nécessaire pour leur
à Mogadiscio causant des tions déplacées.» Toutefois,
une zone de libres échanges sortie de crise ? »Voila, en- c o n c r é t i s a t i o n .
souffrances incroyables il a lance un appel à la com-
et l’application d’un ré- tre autres, le thème qui sera En marge de ce fo-
et un grand nombre de munauté internationale à ap-
gime d’exonération des abordé par les organisateurs rum, un jury composé des
morts et de personnes dé- porter davantage d’aide aux
produits des deux pays des du premier forum inter- présidents des patronats
placées  », alertera l’actrice populations somaliennes
taxes et d’impôts douaniers. national baptisé «  Afrique
américaine de renom. déplacées. Avec 1,4 mil- des pays participants
Tandis que la Sy- Développement  », organisé
Depuis le début de lions de déplacés intérieurs
rie construira un hôtel cinq à Casablanca du 29 au 30
décernera le trophée de
cette année, plus de 170000 et 570000 refugiés dans les
étoiles et un grand centre com- avril. Ce forum est présen- la coopération Sud-Sud.
somaliens ont dû fuir leurs pays de la région, la So-
mercial à Nouakchott et as- té comme une opportunité Ce trophée récompense
maisons à travers le pays. A malie à en croire les experts,
surera l’approvisionnement d’échange et de partage en les entreprises africaines
en croire le HCR, un grand présente le visage de l’une
du marche mauritanien en vue d’impulser une nouvelle qui se sont distinguées par
nombre de civiles ont été des pires crises humanitaires
textiles, en produits ali- dynamique aux partenaires leur contribution au dével-
tués ou blessés au cours des dans le monde aujourd’hui.
mentaires  ; la Mauritanie commerciaux, aux investis- oppement des échanges et
dernières semaines en raison
exportera vers la Syrie des seurs et aux joint- venture des investissements intra
d’affrontement particulière- Franck Felix Gutenberg K
produits comme la viande, le entre décideurs africains. africains.
ment meurtriers. « J’appelle
poisson. Dans ce cadre, les
12 Integration No. 002

RESTE DU MONDE

LE LIECHTENTEIN SE FERME A L’ARGENT NOIR

En 2015 commencent des pénalités financières
Ceux qui pillent les
banques en Afrique doivent
désormais réfléchir par deux
fois pour trouver la cachette
pour camoufler leur bu-
tin odieux. Surtout qu’ils
ne prennent pas la piste du
Liechtenstein, un petit pays
de 35000 habitant niche en-
tre l’Allemagne et la Suisse
qui tient sa prospérité par la
renommée de ses banques fa-
vorable à de l’argent louche.
A partir de 2015, tout ar-
gent  « noir » perdurant dans
les comptes des banques
de la principauté entrain-
era des pénalités fiscales.
Le 12 mars 2009, une décla-
ration dite du Liechtenstein
fut faite. Celle-ci mar-
quant en effet la sortie de la
« liste grise » de l’OCDE et
l’adhésion à ses normes en
matière d’entraide fiscale.
Ce petit pays qui, bien que
dirigé par monarque, a un
parlement élu s’est ainsi
engagé à travers quatorze
accords bilatéraux avec les
Etats membres de l’Union
européenne, à pratiquer
une relative transparence
en matière bancaire. En
Aout 2009, le Liechtenstein
avait aussi négocié avec la
Grande Bretagne un «  ac-
cord spécial  ». Le Liech-
tenstein s’engage à ne plus
accepter après 2015 l’argent
non déclaré des citoyens
britanniques et s’assurer
que ces derniers ont en-
registré leurs avoirs auprès
de l’administration fiscale.
Pour les banques de la Princi-
pauté, les cinq années àvenir
sont une occasion à mettre au
profit pour faire du ménage.
L’administration fiscale as-
sénera de lourdes pénalités
à tout argent «  noir  » per-
durant dans les caisses des
banques du Liechtenstein.
Il y a sans doute de nom-
breux africains parmi les cli-
ents des banques du Liech-
tenstein. On se doute que
ces nouvelles contraintes ne
seront pas à leur goût. Ris-
que t- on de les voir se dé-
courager de piller les fonds
chez eux. Pour les experts,
c’est plutôt à un change-
ment de destination auquel
nous assisterons. Des places
financières moins pliées à
la pression internationale et
tout aussi avantageuses fis-
calement, sont éparpillées
à travers le monde.
Alors tant pis pour le Liech-
tenstein  ? «  Les autorités
du Liechtenstein prennent
un risque calculé  », recon-
nait le porte parole du gou-
vernement Max Hohenberg.
Déjà au premier semestre
2009, les trois principales
banques du pays n’auraient
enregistre «  que  » 2,9 mil-
liards de francs suisse de
retrait de fond. «Mais nous
pensons que la protection de
la sphère privée des inves-
tisseurs demeurera un fac-
teur important à l’avenir»,
tempère de son côté Chri-
toph Buri de la banque LGT.
Sans le secret bancaire, on
voit mal le Liechtenstein at-
trayant pour de nouveaux
clients. Mais nul ne lui enlè-
vera son expertise financière
en matière de placement.
Patrice Essindi

REWARDING FAITH TABERNACLE, INC.

Church Of God In Christ, Inc.

415 Martin Luther King Jr. Drive

Jersey City, New Jersey 07305
(201) 706-2169

Superintendent Vincent L.
Williams
Founder/Senior Pastor

Sunday – High Noon Deliverance Service @ 12:00 p.m.

Evening Deliverance Service @ 6:00 p.m.
Tuesday night – Keys to Success @ 8:00 p.m.
Friday night – Anointing & Deliverance Service @ 8:00 p.m.
No. 002
L’Afrique, nouveau terrain de jeu des puissances économiques
Par: Amady Aly Dieng
Depuis la fin de la guerre
froide, la géopolitique mon-
diale a subi de profonds bou-
leversements, dont le conti-
nent noir n’a pas été exclu. A
l’antagonisme Est-Ouest, qui
voyait s’affronter, par pays
africains interposés, l’Union
soviétique et les Etats-Unis,
succède un jeu moins sté-
réotypé. Celui-ci contraint
les acteurs internationaux
traditionnels à s’adapter,
tandis qu’émergent de nou-
veaux participants. Point
commun à tous, écrit Ama-
dy Aly Dieng : le conti-
nent constitue un précieux
champ d’expression de leurs
préoccupations et de sat-
isfaction de leurs intérêts.
Dans la guerre mondiale
pour les matières premières,
la République démocratique
du Congo constitue un ob-
jectif stratégique. Pékin y
affronte Bruxelles, Paris
ou encore Ottawa. Mais les
méthodes peu orthodoxes
de la Chine, qui recourt au
troc, suscitent la réproba-
I ntegration
2059 Mc Graw Ave Suite 12 E Bronx New York
Tel: 646-796-8159/Frax: 347-281-4490
Integrationnews@hotmail.com
Directeur de Publication
Franck Felix Gutenberg K
Responsable Commercial & Marketing
Taous Bennai
Responsable Financier
Bassou Agnes
tion du Fonds Monétaire
International. En quelques
années, la Chine est devenue
le troisième partenaire com-
mercial de l’Afrique. Cet
essor rapide est soutenu au
plus niveau : depuis 2003,
le président Hu Jintao a ef-
fectué quatre voyages of-
ficiels sur le continent. Si
Pékin délaisse les discours
tiers-mondistes, il tire avan-
tage par son non-ingérence
dans les affaires intérieures
de ses partenaires. Les mé-
thodes peu orthodoxes de la
«Françafrique», de la Chine.  dent aussi avec une volonté
Pauvreté persis-
tante, pandémie du
sida, guerres... Mais...
A première vue, la nouvelle
donne mondiale ne produit
pas de changements spec-
taculaires dans le quotidien
des populations : la pau-
vreté reste endémique ; le
continent est, au premier
chef, touché par la pan-
démie de sida ; et la guerre
ravage toujours certaines
régions, comme le Darfour.
OPINION
Toutefois, les classes moy-
ennes, laminées par les plans
d’ajustements structurels des
années 1980, se reconstitu-
ent et pourraient «tirer» le
développement. En 2009, le
Sud-Africain Nicky Oppen-
heimer est même le premier
magnat d’Afrique subsahari-
enne à entrer dans le classe-
ment Forbes des cent pre-
mières fortunes du monde.
De Johannesburg à Dakar, ces
événements avivent le débat
politique et économique, sur
fond d’inégalités. Ils coïnci-
d’affirmation nouvelle du
continent : des institutions
panafricaines se développent
; des gouvernements déci-
dent d’affronter les multina-
tionales prévaricatrices ; des
Etats accèdent à des forums
mondiaux tels que le G20…
Insensiblement, les cartes
sont redistribuées. Alors que
seize pays fêteront, en 2010,
les cinquante ans de leur af-
franchissement colonial,
certains voudraient y voir
l’annonce d’une seconde in-
Redacteur en Chef
Celestin Ngoa Balla
Collaborateurs
P.Essindi
Biambi Thomas
Ngankui Jean-Blaise
Montage
Paul Teller
Assistants
Brian Nawroth
Curtis Williams
Marc Tenzer
dépendance pour le continent.
En quelques années, le con-
tinent africain a subi de pro-
fondes mutations. La fin de la
guerre froide a transformé le
jeu politique, en répandant le
multipartisme et en mettant
fin à des conflits alimentés
de l’extérieur, comme en An-
gola. D’autre part, le boom
des matières premières coïn-
cide avec l’échec des plans
d’ajustements structurels et
provoque une interrogation
sur le modèle économique
à suivre. Au-delà des dif-
ficultés du quotidien, une
nouvelle partie commence
pour l’Afrique, selon Anne-
Cécile Robert. Les classes
moyennes africaines com-
mencent à se reconstituer.
Mais elles semblent moins
préoccupées de l’intérêt
général que leurs aînées.
Grand échec de
l’Organisation de l’unité af-
ricaine, la recherche de la
paix est l’un des objectifs
prioritaires de l’Union af-
ricaine, qui lui a succédé en
2002. La création du Conseil
13 Integration
de la paix et de sécurité in-
nove dans ses principes fon-
dateurs et dans son mode
de fonctionnement. Mais
les blocages, notamment fi-
nanciers, demeurent. Si la
présence de l’armée fran-
çaise est ancienne et suscite
des controverses sur place,
les Etats-Unis développent
eux aussi leur implantation
militaire sur le continent.
Mais la création du com-
mandement américain Afri-
com a suscité les réticences
des gouvernements locaux.
 
* Amady Aly Dieng est
économiste. Il anime des
chroniques littéraires régu-
lières dans la presse sénégal-
aises. Les éléments dévelop-
pés dans cet articles sont un
résumé de l’édition «Indis-
pensable Afrique Manière
de voir - Le Monde diplo-
matique Bimestriel - N°
108 décembre 2009-janvier
2010, 98 pages
14 Integration No. 002

CULTURE

SHAKIRA DANS LE ZANGALEWA

La star colombienne remet a la mode un hit Camerounais
Il est si fréquent actuellement dans une carrière solo, le lèbre qu’elle est reprise de
au Cameroun de voir de pe- reste de la bande est quasi- tous du moment ou l’on a
tites filles nommées Shakira, ment effacé de la scène à côté de soit une personne
ou des adolescentes se surn- musicale. Deux ou trois de exprimant du remord ou un
ommer ainsi. C’est tout dire cette bande de gendarmes regret quelconque. Lorsque
si la belle latina ne fait pas spécialisés pour la garde les forces armées camer-
la mode. En dehors de ses présidentielle sont d’ailleurs ounaises se forment, elles
chansons, elle est aimée des décédés. A l’image de Zé s’accaparent alors de cette
mamans et petites cameroun- Bela, ceux qui restent en vie chanson pour des moments
aise pour sa danse. La louve. ont prit une retraite méri- de recrutement ou de défilé.
Depuis quelques semaines tée de la fonction publique Les mouvements scouts en
cette admiration pour Shaki- camerounaise. Plus d’une font de même. Alors arrivent
ra au Cameroun a contaminé fois, ils ont promis revenir les Golden Sound qui re-
les hommes. Car l’on consid- en force. Sans concrétiser. font de la chanson un tube
ère ici qu’elle vient de faire Peut-on au fond s’étonner à danser et à écouter avec
un honneur suprême au pays de l’étoile éteinte de cette délectation comme à son
des Lions Indomptables. En bande ? Quand on sait qu’ils origine. Mais les «  bérets
reprenant le titre Zangalewa, puisaient abondamment dans rouge » ne changent rien de
extirpé de l’oralité et collé le répertoire populaire  ? la déformation linguistique neries exquises. Tant le tube les Caraïbes avec cette chan-
sur vinyle par les Golden Figurez-vous que ce titre de causée par le fait du brassage a été reprit par plusieurs son. C’est peut-être de là
Soud au milieu des années Zangalewa qui les a donné ethnique dans les rangs de bandes tant au Tibet qu’en que Shakira a piqué  ? Quoi
80. Pour en faire l’hymne du succès est l’inspiration l’armée camerounaise. Entre Amérique latine en passant qu’il en soit, les Cameroun-
de la coupe du monde de d’un joueur anonyme de autres,« Za anga lom wa ? » par l’Afrique et l’Europe. ais sont contents et veulent
2010 en Afrique du Sud. Mvet (guitare)Beti qui de- est devenu «  Zangalewa  ?» Elle est même le générique bien prendre l’inspiration de
Mais que reste-t-il des Gold- mande sarcastique«  qui t’a Il pourrait arriver que Sha- d’un film (Samina-Mina, « la louve » comme un bon
en Sound qui s’étaient assis envoyé »à une jeune fille qui kira n’ait pas découvert excusez du peu), à caractère augure aux Lions Indompt-
au sommet de nombreux hit se plein des difficultés du cette chanson directement à interculturel. Il y a deux ans, ables franchement atten-
parades africains avec ce mariage. Comme il était du travers la bande de soldats le reggae-man Gli Zaman dus pour signer un exploit.
titre ravageur  ? Mis à part sort de toutes les chansons camerounais qui avaient al Carto de Colombie en-
Annie Anzouer qui réussit du Mvet,elle devient si cé- monté un clip aux bouffon- flamma l’Amérique latine et Blaise Ngankoui
Encore une Renaissance à Harlem
La Colere Des Larmes
Prenez rendez-vous avec celui que Moshe Libah, poète,peintre et ancien ambassadeur
L’Ecole Des Arts de Harlem vient d’ouvrir a nouveau ses d’Israel au Cameroun aimait appeler “le plus doué des poètes de sa géneration”.
portes, après quelques semaines d’interruption. En effet,
faute d’argent dans les caisses, ceux qui dirigeaient jusque $ 15
là l’établissement avaient annoncé sa fermeture le premier Contact:347-488-7093
avril dernier. Près de trois semaines après, quatre personnes NGOA BIKOKOA
charitables ont déposé sur la table un peu plus d’un million
de dollars. Avec cette somme, l’Ecole Des Arts de Harlem
va poursuivre normalement les cours jusqu’à la fin de ce se-
mestre et même pendant toute la période des vacances d’été.
« Il y a une chance de sauver l’Ecole Des Arts de Harlem, et
nous sommes contents que cette chance nous est donnée »,
a déclaré John Corvin nomme directeur par intérim d’une
nouvelle équipe dirigeante qui part avec, entre autres défis, Advertise your business with us. And we do have good news for you:
de se départir des détournements de fonds a la manière de DON’T MISS ANOTHER ISSUE! SUBSCRIBE TODAY!
leurs prédécesseurs. Contact us at:
2059 Mc Graw Ave Suite 12 E Bronx New York
Tel: 646-796-8159/Frax: 347-281-4490
Integrationnews@hotmail.com
To ensure prompt delivery; please print the following information:
Name: _____________________________________________________
Address: ___________________________________________________
City: ____________________________ State _______ Zip __________
No. 002
Knicks : Noah bien sûr !
Pour revenir au pre-
mier plan, l’équipe de
basket de New York
cherche des vedettes.
Si les populations
de Cleveland connaissaient
un bout de Zacharie Noah,
elles ne se seront jamais es-
sayées à leur jeu de dernière-
ment à vouloir confondre
son petit fils Joaquim Noah.
Car l’ancien footballeur
professionnel camerounais,
dont le fils Yannick Noah
est, la plus grande fierté du
tennis français depuis plus
de vingt ans, est réputé pour
ses coups de gueule et sa ca-
pacité à faire face à la pres-
sion de n’importe quelle na-
ture. Tenez, la toute dernière
fois qu’il a ouvert la bouche
devant un micro, à Yaoundé
où il vit, n’a-t-il pas fait
tomber immédiatement, la
tête d’un ministre du gou-
vernement camerounais  ?
Croyait-on donc
à Cleveland qu’en huant
Joachim Noah comme ce fut
le cas au cour de le deuxième
match des play-off entre les
Bulls et les Cavaliers, il allait
Boxe : ADIEU GRAND JO
Joseph Bessala est mort à l’âge
de 68 ans. Le drame s’est produit
dans la nuit de samedi à 21 h, à
l’hôpital général de Yaoundé.
Il était le tout premier médai-
llé olympique en boxe amateur
du Cameroun (Mexico 1968).
“Jimpsy Joe”, petit nom donné
à Joseph Bessala, est décédé,
vaincu par un long combat
avec la maladie. « Joe souffrait
d’hypertension, de prostate et
d’hémiplégie. Il a eu un AVC
mercredi dernier. Nous sommes
allés aux urgences de l’hôpital
central. Après un suivi, on nous
a dit que tout allait bien. Mais
vendredi, il a rechuté. Il faisait
40° de température. Nous som-
mes retournés à l’hôpital Gé-
néral où il est décédé », raconte
Marguerite Bessala, son épouse.
“Jimpsy Joe” ou “Grand Joe”
? selon qu’on voulait, en 1968,
lors des 21e Jeux olympiques
(Mexico), devint le tout premier
chercher un petit trou pour
se cacher la face ? Cleveland
en entier en voulait au nu-
méro 13 de Chicago d’avoir
dénigré leur ville.  « Il n’ya
rien de beau à Cleveland  »,
avait –il dit avant de ques-
tionner : « avez-vous jamais
entendu quelqu’un vous dire
aller en vacances à Cleve-
land ? » En fait les fans des
cavaliers pouvaient compter
que ceci était la seconde
provocation de Joaquim
Noah. Quand il faut compter
que l’an passe, il avait mit a
sa place LeBron James lance
sur un pas de danse sur le
banc de touche. Nul autre
ne s’était attaque ainsi a leur
Dieu, le souverain actuel du
ballon orange, « the king ».
Mais ce fut un
Noah époustouflant que
l’on vit plutôt à l’œuvre.
A sa réputation de solide
défenseur, il ajouta une ef-
ficacité redoutable en at-
taque (25points) pendant le
match qu’il disputa quasi-
ment en entier. Une telle
force de caractère lui fit des
admirateurs parmi les jour-
médaillé olympique du Camer-
oun, grâce à sa médaille d’argent,
glanée au cours de la compétition
dans la catégorie des moins de
67 kg. Juste quatre ans (1964)
apres qu’il démarre sa carrière à
Douala, sa ville natale. Très tôt,
il se distingue par ses crochets
ravageurs et son assurance lors
de la Coupe des Tropiques or-
ganisée en 1964 par le Camer-
oun. Le boxeur est vite remarqué
par ses crochets du gauche. Les
Jeux africains de Brazzaville
(1965), de Lagos (1966) et de
Lusaka (1967) vont accroître sa
renommée dans le continent. En
1969, il s’installe en France pour
débuter une brève carrière semi-
professionnelle. Il devient cham-
pion d’Afrique des poids welters
en 1974 et 1975. En 1980, perdra
ce titre. En 2004, il livre officiel-
lement son dernier combat, en
guise de jubilé, face au Ghanéen
Eddy Blay, qu’il avait défait en
1974 pour remporter son premier
titre de Champion d’Afrique..
SPORTS
nalistes experts de la NBA.
Cleveland de ce soir là,
c’est du New York à en cro-
ire des spécialistes du basket
ball américain. Aussi, mal-
gré un porte monnaie plein
à craquer et un terrain de
rêve, nombreux joueurs au
talent énorme et reconnu, ne
s’aventurent pas à signer ici.
Conséquence : depuis près de
dix ans, les Knicks connais-
sent les play-off qu’à travers
l’écran de la télévision.
Pour revenir au pre-
mier plan, l’équipe de New
York est lancée à la chasse
ROGER MILLA AU
REBOND CONTRE LE
PALUDISME
Roger Milla dit tou-
jours merci quand on lui of-
fre une pareille occasion. Il
est tête de fil de la campagne
« Unis contre le paludisme »,
récemment lancée à Paris par
diverses organisations-parmi
lesquelles Roll Back Malar-
ia, la Fondation Bill and Me-
linda Gates, les ONG Voices
Mali et Malaria No More.
Cette campagne a pour objet
de regrouper les passionnés
de football autour d’un ob-
jectif qui est l’accès général-
isé aux moustiquaires et aux
médicaments antipaludéens.
«  Le paludisme tue près
de2500 personnes par jour,
ce qui représente le décès de
180 personnes pendant la du-
vedettes pour la prochaine
saison sportive. Et comme on
pouvait s’y attendre, LeBron
James, l’homme qui est sur le
point de devenir MVP pour
la deuxième année consécu-
tive, est le premier posé sur
la loupe des recruteurs new
yorkais. Apres lui, arrivent
des stars comme Dwyane
Wade, Chris Bosh, Joe John-
son, Amar’e Stoudemire,
pour ne citer que les plus
en vu. Mais aucun expert ne
donne de chance a New York
de faire main basse sur l’un
de ces oiseaux rares. En ce
qui concerne LeBron James,
l’ancienne star de la NBA et
actuel commentateur prisé
de télévision Charles Bar-
kley est catégorique qu’il
ne viendra pas à New York
« quel que soit le prix mis en
jeu ». Et sans « the King »,
Charles Barkley est certain
que New York loupera aussi
Joe Johnson et Chris Bosh.
Si David Lee, All
Star de son rang, Harington
ou tout un autre bon joueur
pourtant, qui ont fait par-
tie des Knicks ces dernières
années avaient eu un talent
d’harangueur de foules, leur
image et le sort des Knicks
seraient sans doute autre-
rée d’un match de football »,
a déclaré l’ancien renard des
surfaces qui s’est aussi dit
fier que la coupe du monde
en Afrique du Sud puisse être
utilisée pour inverser le cours
des ravages du paludisme.
En Afrique du Sud,
des sociétés privées ont déjà
proposé leur aide. Elles an-
noncent qu’elles effectueront
la vente de bracelets dont le
bénéfice ira au Fonds mon-
dial de lutte contre le Sida,
la tuberculose et le palud-
isme. Au delà de ces actions
locales, la coupe du monde P.Essindi
15 Integration
ment aux yeux des new york-
ais affamés de gloire. Autant
donc dire que les Knicks ont
besoin d’autre chose qu’une
méga star. Au fait, LeBron
James serait-il si attrayant
sans ces pas de danse dans
lesquels il sait emballer ses
coéquipiers et ses fans  ?
Qu’on l’aime, qu’on ne
l’aime pas, Joaquim Noah
est imbattable dans ce rôle
de galvaniser ses coéquipi-
ers et électrifier les specta-
teurs. Pour voir à quel point
le Madison Square Garden
deviendra un chaudron,
imaginez que en plus, son
père Yannick sera toujours
dans les gradins. Entre au-
tres faits, ce vainqueur de
Roland Garros avait fait
chanter «  Saga Africa  »à
tout un stade de tennis plein
à craquer en France. Par-
dessus le marché, Joaquim
Noah est un joueur excel-
lent. S’il n’était rentré de
l’infirmerie à temps, les Bulls
ne se seraient sans doute
pas vus disputer les play-
off cette année encore. Un
sang de Lion Indomptable.
Thomas Biambi
de 2010 sera une occasion
d’encourager les décideurs
nationaux et internationaux
à se préoccuper plus active-
ment du fléau du paludisme.
A la mi-temps de chaque
match, un spot publicitaire
télévisé de trente secondes
devrait notamment rappeler
à des dizaines de millions de
téléspectateurs que le palud-
isme n’est pas un fatalité.
« Le football est langue uni-
verselle. Si un joueur expli-
que à un petit africain qu’il
doit dormir sous un mous-
tiquaire, il sera cent fois
mieux entendu que le mé-
decin le plus persuasif  », a
explique pour sa part Herve
Verhoosel, membre du comi-
té exécutif de la campagne.
16 Integration

POPOLI