Deuxième Journée mondiale de l’humanitaire

19 août 2010

Allocution de
Madame Sandrine Salerno
Maire de Genève

Skate Park de Plainpalais à 17h30 (port du tee-shirt)

Marche jusqu’au Parc des Bastions
Discours de 18h00 à 18h30
Visite du Village humanitaire 18h30 à 19h30

Madame la Haut-commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies,

Monsieur l’Ambassadeur,
Monsieur le Président de la Fondation Sergio Vieira de Mello,
Madame Annie Vieira de Mello,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,

Je suis très heureuse de célébrer avec vous aujourd’hui, en ma qualité

de Maire de Genève, cette deuxième Journée humanitaire mondiale.

L’an passé, lors de la première édition de cette Journée mondiale, je me

souviens avoir été très émue par la cérémonie de commémoration, en
raison notamment de la force des témoignages, dont l’authenticité et
pertinence forçaient le respect.

Seule la version prononcée fait foi 1

Mais également, parce que j’avais la conviction qu’à l’initiative de la
Fondation Sergio Vieira de Mello, nous franchissions un nouveau pas
vers la conscience universelle que l’Humanité et « une et indivisible ».

Enfin, le fait que Genève ait été choisie comme le lieu emblématique de
cette cérémonie ne pouvait laisser ici personne indifférent : si Genève
est reconnue comme la capitale mondiale de l’humanitaire, cela suscite
des attentes légitimes de la part de la Communauté internationale et une
responsabilité toute particulière aux Genevoises et Genevois que nous
sommes.

Sept ans après l’attaque brutale de ce camion piégé contre le quartier

général de l’ONU à Bagdad, sept après la désolation et la tristesse, la
sympathie et la compassion envers les victimes et leur famille, sept ans
après l’indignation et la colère, le mouvement lancé par la Fondation
Sergio Vieira de Mello apporte aujourd’hui sa pierre à l’édification d’une
société humaine plus juste et solidaire.

En faisant du 19 août la Journée humanitaire mondiale, la Communauté

internationale a marqué sa volonté de valoriser le travail humanitaire au
quotidien, non seulement en renforçant la sécurité des travailleurs et
travailleuses humanitaires sur le terrain, mais en stimulant la solidarité
que leur témoignent les autres citoyennes et citoyens pour leur
engagement !

Nous, femmes et hommes qui ne pouvons, ou ne savons, nous engager

personnellement pour assister les victimes des conflits armés, mais qui
sommes bien heureux-euses de savoir que d’autres, au risque de leur
sécurité et de leur intégrité physique, s’emploient à le faire, nous devons
apprendre à mieux affirmer notre gratitude et notre solidarité.

Seule la version prononcée fait foi 2

Alors merci, à vous toutes et à vous tous, jeunes pour la plupart, qui
transformez votre compassion charitable en acte ; et votre indignation en
action.

Merci pour votre engagement et votre courage dans les missions que
vous acceptez et faisons ensemble de ce jour du souvenir, la journée
mondiale pour l’engagement sans frontière…

… que cet engagement soit humanitaire au sens strict, c’est-à-dire qu’il

soit dévolu aux situations d’urgence, ou qu’il s’inscrive dans la
reconstruction et le long terme, dans les luttes que vous menez aux
côtés des populations locales pour la défense du droit et de la
démocratie, ou pour la justice sociale et la préservation de
l’environnement.

Du courage, il vous en faut ! Car les actions que vous menez, au nom de
tous, pour apporter votre pierre à la construction d’une humanité plus
solidaire ne sont pas sans danger… Chaque jour les organisations
humanitaires et les associations engagées sur le terrain déplorent des
victimes d’accidents de la route, bien sûr, mais également de prises
d’otages, d’attentats ou d’assassinats politiques que la Communauté
internationale doit dénoncer avec la plus grande fermeté…

Face aux Nations Unies, Genève a une responsabilité particulière. Notre

rôle ici aujourd’hui est de contribuer à sensibiliser les opinions publiques
dans tous les Etats de la planète, pour que vos missions soient
comprises, respectées et soutenues partout, parce qu’elles répondent
aux grands principes d’indépendance et d’universalité.

Je suis Maire pour une année. Et cette année, j’ai choisi comme fil rouge
de ma mairie, le thème de la rencontre. Rencontre notamment entre les
Genevoises et les Genevois dont les activités principales se développent

Seule la version prononcée fait foi 3

sur le plan international, autour de la Genève diplomatique et
multilatérale, et celles et ceux dont les activités se déploient localement,
au bout de lac.

Sergio Vieira de Mello était comme beaucoup d’autres un Genevois

d’adoption. Il a été nommé à Genève, puis « il a choisi Genève » pour
s’établir lui et sa famille.

Comme beaucoup d’autres diplomates ou professionnel-le-s de

l’humanitaire, des droits humains ou du développement, Genève fait
figure de carrefour. Un carrefour que l’on peut traverser plusieurs fois,
avant qu’il ne devienne, pour certain-e-s, une incontournable plaque
tournante de l’engagement international et un lieu privilégié où –
informellement – se conçoivent et se mettent en œuvre des pans entiers
de la Gouvernance mondiale.

Durant mon année de Mairie, j’emploierai une partie de mon énergie à

sensibiliser les élu-e-s locaux/ales à cette réalité de notre Ville qui
constitue un des atouts majeurs du développement.

J’espère que vous m’y aiderez car c’est ensemble que nous construirons
et ferons rayonner Genève. C’est ensemble que nous renforcerons les
organisations et institutions oeuvrant dans le domaine humanitaire.

D’avance, je vous en remercie.

Sandrine Salerno
Maire de Genève

Seule la version prononcée fait foi 4