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MICROFICHE ETABLIE A PARTIR DE LUNITE DOCUMENTAIRE N2 ROYAUME DU MAROC ENTRE NATIONAL DE DOCUMENTATION BP 826 RABAT i i j 113 APERCU DES SOLS DU LOTISSEMENT DE MECHRA BOU DERRA (SIDI SLIMANE) Le lotissement de Mechra Bou Darra est situs dans te pirimétre de Sidi Slimane, 3 une huitsine de kilomitres au nord dz cette localité et en bordure de ta basse plaine du Rharb, entre cclle-ci et Foued Beth. Au dsbut de anne 1954 les Services agricoles régionaux de Rabat ‘ont demands au Service de fa Recherche Agronomique d'entreprendre étude de ce lotissement, oi on avait constaté depuis quelques années le dépérissement progressif des cultures, agrumes et s sement s‘ait manifesté d'abord en hiférents points du périmétre, formant des taches disséminges dans la partie nord du lotissement, surtout dans les lots 1, 2 ct 7 (voir carte 1) ‘Au cours de Tété 1954 auteur procéda a la reconnaissance pSdo- logique de cette zone *. La situation, qui avait paru s'améliorer au cours de Thiver 1984-1955. aprés le creusement du réseau de drains et en particulier du grand drain situé entre le lotissement de Mechra Bou Derra et Ia rizigre de ta Compagnie Asiatique située au nord, s'aggrava de nouveau pendant Téé 1955. M. Tahiri, qui reprit alors la prospection pédologique de ce lotissement, put constater ki disparition presyue com- pldte de la vigne du lot 2 et extension des tuches dans les plantations dageumes. Appel a d'autres fonctions au détut de 1956, il dut cesser le travail dans ce périmétre. ‘Quoique les données dont nous disposons soient incomplétes & cause de Vimerruption des études, il nous a paru intéressant dexposer les résultats des prospections pidologiques en commentart les analyses des Echantillons de terre prélevés. La zone Gtudige correspond aux lots 1, 2 et 7, les plus touchés par le dépérissement des plantes. DESCRIPTION DU LOTISSEMENT Description géographique Le lotissement de Mechta Bou Derta s'étend sur ta rive droite de oued Beth (voir carte 1) entre les cotes 20 ct 24. Relativement uniforme a Fovest (lots 1 et 2), fa surface du sol devient assez ondulée & Test hnillons du sol ont été effectués pat M, J. Desmeutes. + tes RECHTRCHE \GKONOMIQUE 4 LES CAIIERS de larges depressions (deux 3 ‘un véritable thalweg traverse dail Fest du fot 7 0a passe progressivement & la ta surface, dans cette (lot 7), ot Ton renee’ Jot 7) séparées par des créte sud au nord ce mime lot, A husse pliine du Rharb, couverte de trs et dringe zone par Foued El Hamma. [A Touest Ie lotissement est fimisé par le lit profond de Voued Beth (eote de 12 m). Une sorte de eréte, orientée du sud au nord, bien indi dans les lots 2 et 3 et qui Subaisse ensuite progressivement vers srsants des oueds Beth et EI Hamma dual te nord, sépare les ver Constitution géologique Cette partie de In plsine du Rharb est formée des dipdts allusion: mires de Foued Beth qv, % une époque assez récente, a di se perdre -Scageuses du Rharb en formant une sorte de dans les dépressions mar delta, Ces alluvions rézentes et superficiellos paraissent recousrit les rnriennes formations argileuscs, vsibles en profondeur dims les tranchées Greusces «ans In partic nord du lotistoment (voir le graphique 1, coupes igfologiques). Au centre du Toursement ces allusions sont représentées par une formation complexslimono-ableuse en forme de lentil laquelle réte sud-nord des lots 2 :t 3 dja cités. Trés sableuse rest du lotissement, vers Voued Beth, elle sembte consttuer fi at growitre dans Ta partic ow devient moins riche en sable grossier vers Vest. A la péripherie cette entitle fimiono-subleuse est recouverte par des dépéts limoneux, sableux plus argiteux vers fe haut, tandis que tes dépressions du lot 7 sont emplies par des formations fortement argileuses. Ce schéma de la rSpartition des dépots dans te sous-sol du totisse- ment est plus compliqué en réalité, ce qui est normal dans une basse plaine dalluvionnements, oi plusicurs lentilles, tantit_ plus sableuses, wercatent a faible distance, tanist plus argileuses, si Eaux scuterraines La napp2 souterraine, qui n’était pas tres profonde dur 1985 41,84 m en moyenne au-dessous de la surface du sol au miois de juillet) présentait quelques particulates (voir cartes JL et HV: nappe souterrsine)- Au lieu de s‘absisser, soit vers le nord en direction des merja de la plaine ‘du Rharb, soit vers fe sud on vers Foucst, en direction de Towed Beth, mime une sorte €2 dime, dont le sommet était Het HE ct tableau 1, Les flanes de elle se présentait alors citué entre les lols 3 et 4 (coir cart i anes Dee epee geen a ‘Re APERGU DES SOLS DU LOTISSEMENT DE MFCHRA LOU DERRA LIS ce dime plungeaient assez brusquement vers le NNE plus doucement vers le sud-ouest (lit de Poued Beth) et vers le sud-est (voir graphique II). Dans cette purtie sud-est du périmétre la surfa * de la nappe formait une sorte de gouttitre correspondant 3 Falignement es puits A et B. Au-deld de cet alignement Ia surface de Ii nappe remontait vers te SSE. Les prélevements du mois de novembre de Ix méme année 1955 ‘montrent que allure générale de la nappe restait & peu pris ta méme, mais son niveau s'étuit ubaiss? depuis le mois 'aodt, de 0,44 m en moyenne (cote moyenne =: —2,25 m). Cette fluctuation de Ia nappe semble étre en relation avec les irrigations pratiquées dans ce lotissement. En ce qui concemne Ia salure de la nappe, celle-ci est caractérisse ar la prédominance des ions chlore (64% en moyenne) et sodium (77%), dont les taux dépassent respectivement ceux des autres anion’ et cations (voir tableau 1). On remarque aussi la pauvreté de ces eaux en calcium (6-7 %) et leur richesse relative en magnésium (16-17 9%), Parmi d'auttes anions, les sulfates (14-18 %) et le bicarbonate (10-14 %). se trouvent en quantit! appréciable, tandis que le taux des carbonates (7-8 %) reste faibic. La composition chimique moyenne ne parait pas subir de changzments importants entre les mois de juillet et de novembre, ‘comme Vatteste le méme tableau I. Malgré la constance relative de la composition chimique des eaux les taux de fa salure sont variables suivant les puits (voir tableau I - résidu see et NaCl, Ainsi au mois d'aodt 1955 tx nape était fortenient sale au sud du totisvement (pigzométres 11 et 12). Au-dela, la, zone ¢ suivait & pew pris la piste centrale du Jotissement vers le nord, en passant par le puits B, les pidzométres 16, 18 et le puits E. Dans le nord du lotissement on trouvait i cette époque de eau salée dans le piso? metre 23 (extrémité NE. du lotissement) et dans ta partie basse du lotis: sement, tout le long du drain qui sSpare te pirimétre de Meche Bou Derra de la rizitre de la Compagnie Asiatique. La partie out du lotis- sement, correspondant au « dime > de lx nuppe, ainsi que ta ligne des pigzométres entre ley lots J et 2 {plizometres 22, 21, 27 et 20), étaient peu salées ‘Au mois de novembes de Ia méme snnge te taux de salure de ta appe In partis sud du lotissement et avait augmenté dans la partie nord, oi les pigzomitres 22, 21, 27 et 20 accusaient une forte augmentation de li salure de la nappe. 16 Les CANIEKS DE LA RECHERCHE AGROSOMIQUE S DES SOLS CARACTE! Composition dee sols (tableau 11) ableau I et par fe graphique 1 (courbes de Nous reproduisons au ti chimique de quelques profils des sols du CS) Ia vompasition phy Iotissement. Ce sont des torres de texture fine. dans ia plupart des eas limoneuses, legerement cakaires. Le caleire parait tre réparti assez uniformément dane la mass du sol. On peut considérer cvs sols comme des sols jeunes steppiqis. r2u éestass par rapport i leur roche-mére, Font exception des profit f-226 et J?-228 stass dans la partie est du lot 7 en bordure de la Frese piaine du Rharb. Ces sols fortement argileux se rapprochent des tirs, ause bien par ‘eur aspect morphologique que par leurs propricés physico-chimiques. comme nous le verron> plus loin, Dans le profl B-226 fe calcaire présente quelques signes d'entrainement en profondeur. Les autres profils, de nature argilo-imoneuse caleaire, plus ou moins sableuse, Sont moins bien différencifs du point de vue pSdologique. Leurs di ences de constitution sont surtout dues sux variations de ta composition granulométrique, en relation avec hétérogsnsité des dépis La richesse de ces sols en matiére organique, dont le taux dépasse pour Fensemble des profil: 1,0 %@, parait sutisfaisante, d'autant plus que les horizons supsrivurs contiennent souvent plus de 1,5 % d’humus ét parfois méme, surtout dans 'es sols argileux, plus de 2,0 6. I faut Temarquer touiefois que le taux de matiére organique parait diminuer considérablement dans les horizons subleux. La tencur en azote en est aussi assez clevée : rarement son taux descend au-dessous de 1,0 0/00 dans les horizons supsricurs, Structure des sols (tableau 111) La porosité de ces sols est moyenne (colonne 4), autour de ee du volume total du sol ; mais la plus grande partic des pores sont capil- Iaires fins: (cokcanes 5 et 6). Ces pores fins reprisentent 70 Se de ta porosité totale, Cette répartition des pores conduit & une certaine compa cité des sols, malgré leur‘ nature argilo-iimoneuse parfoix fortement sableuse. On peut remarquer tuutefois que les pores capillaires des sols limoneux sont relativement grossiers. En eifet, fe volume d'eau utiisable Pe (colonne 7) représente 80 % environ de Ii perosits fine. Par contre Ja compacité ext plus grande dans les profils du type tits, Wt la porosité fine est plus clevés, dépassant dans certains cas 90% de Ia poresité totale; (Cotonnes 5 et 6) et oi les pores eapuilaires sont plus fins, Ex effet, Oni scale wise APERGU DES SOLS DU LOTISSEMENT DE MECHRA HOU DERRA 117 taux d'eau utilisable descend vers 70 % et méme plus bas. comme dans le profil B-226 (colonne 7). : On cemarque aussi que dans ces sols la porosité totale diminue avec la profondeur, tandis que dans les sols limoneux elle reste assez uniforme dans tout le profil avec des variations irrgulieres ©. avec Thétérogendité des. depots, Ces sols sont peu ~orSgés (colonne 2) malgré leur richesse relative fen matiére organique. « 'e taux moyen dpasse pour Vensemble des profils 1% (les hori. .upérieurs contiennent souvent plus de 2% humus), Dune manite générale les valeurs du diamétre moyen fictif des agrégats Gaf, qui: dépassent pas 0,3 mm, varient autour de 0,19 mm, chiffre tres faible. Le degré d’agrégation ost peu élevé, méme dans les sols du type tirs B-228 et B-226. La macrostructure est grossiére, & tendance fondue, surtout dans ‘ks horizons superficiels. Dans la plupart des profils les valeurs de T'indice NF (nombre de fentes par horizon: E/Gt) sont inféricures @ 20 ¢t, dans les horizons sup:ricurs, inférieures A 10 (colonne 9). Cette macto- structure fondue sur place s'ffrte assez facilement au cours di tamisage. Le diamétre moyen des fractions tamisées Gt varie autour de 1,06 éri': il augmente dans les couches argileuses et diminue dans les couches sableuses (colonne 10). Les mottes (supérieures & 0,2 cm) ne constituent en moyenne que 35 % de la masse totale du sol : le reste seffrite assez facilement au cours du tamisage (colonne 11). Ces mottes sont relutive: ment voluminenses, car lent grosseur moyenne se rupproche de 1.56 em (colonne 12). La macrostructure est plus grossidre et mieux agglomérse dans tes sols du type tirs. Ainsi dans le profil B-228 on trouve respect vemnent Gt = 1,93 om, A = 85 % et Gm = 2,29 em. Dune manitre générale les mottes des terres imoneuses sont rigides (colonnes 13 et 4); elles ne subivent pas de foisonnement au cour? de humidification et de retrait au cours de la dessication, corti atteste le rapport entre les porosités mottiéves & état humide et a état sez Pmh/Pms, lequel est inférieur a 1; en moyenne il oxcille aitdil de 0,85. Par contre cette aptitude au foisonnement existe dans les profi des sols du type tirs, od ce rapport peut dépasser 1, surtout en pro- fondeur. La stabilité structurale dans eau est GlevSe, avec le cappert 109 LF/Pt dépassant largement 100, Les volumes d'eau nécessaires pour pro- voquer le déplacement spontans des purticules dépassent largement ta Poresité totale, aussi bien dans les scls limoneux que dans les ** «. Tou- tefois dans les sols limoneux l'état structural est précaire avec le rappor! 18. LES CAHIERS DF 1A KECTIERCHE AGRONOMIQUE 14 100, surtowe ums fes horizons supérieurs 5 effort pour provoquer fe tassement du sol Sols tu type tirs. aver Ie rapport 100 est plus stable (colonne 17). 100 Lsp/Pt souvent infériou it suffit dexcreer un petit gorgé d'eau, Par contre dans Lsp/Pt 100, Pétat struc ; Complexe absorbant (tableaux HH et IV, graphique 1) s le ces sols ne paraissent pas tellement physiques ¢ té ot leur faible deers dagrégation Si les propr dstavorables, sauf une certaine compa ‘et d'ugglomération en motte complexe absorbant, Notons W'abord que change des tases sont ch relation Stroite avec 11 composition ométrique : elles deviennent rclativement éleves dans les horizons riches ten éléments fins et diminuent dans les horizons puuvecs en ces éléments Gableux). Pour tes sols Himoncus, ut roprésentent la majorité des terres du lotissement, es valeurs de In capacité d'échange des bases uscillent ‘autour de 20 még. La capacité d’échange est plus élevée pour ta méme composition granulométrique dans les horizons supsrieurs que dans les horizons profonds. Cette augmentation relative de lt capacité 'échange * orizons supsrieurs parait Gtre due a Tabondance de la matiére ique dans ces horizons. La dynamique du complexe ibsorbant est caractérisée par les traits suivants : le complexe absorhant des horizons supéricurs de ces sols est satur$ par le calenem, mais & pariir de 30-40 cm on voit apparaitte le magnésium échangeable, dont le taux dans certains profils peut dSpasser 50% de la copacité totale déchange des bases. De plus, les horizons profonds de ces sols lumoncux venrichissent en sodium changeable, Jequel dans certains profils peut constituer un tiers des bases échangeubles. [Nous sommes done en présence ici de sols dont tes horizons profonds sont nettement sokontzeux avec des pH souvent supsrieurs & 9. Ces profils solontzeux se trouvent surtout vers les limites ouest et nord du lotissement; ‘ce sont tes profs B-251, B-237, B-236, B-250, B-232 ct B-234 (voir la carte 1). Par contre Je degré de solonetzation des sols eouvrant les parties centrale et orientale de ce lotissement parait dire faible. Malgré to présence du sodium échangeable Faspect morphologique des profils ne traduit pas tétat solontzcux de ces sols. Cela est peut-étre + cn relation avec leur sak.-e élevée, qui emptcherait ta dispersion des ¢@ colloides, : il en est autrensent en ce qui cencerne Te spacité les valeurs de sted f é Salure des sols (tableau V et graphique IV) En général la valeur moyenne de la salure totale est gale & 87 méq. % dans les premiers 100 em et & 114 még. en profondeur, APERCU DIS SOLS DU LOLISSEMTNT DE stLeHRA ROU DERRA 119 Les horizons profondy sont done ply sas que ta surface D'une fe géngrale Hare de ia répartition des sels dans Tes. profils itivat Cans presque tous les sols étudiss, Dans quelques cas on on des sels en surface ; Cest Ie cas di profil B-251 dans le lot 1, pris du grand drain, L’allure genérale deh r6ps ddes sels dpend aussi de Is composition granulométrique des terrains Dans les sols plus ou mois homogines ke taux des sel augmente régulgrement avec la profondcur, ow bisn il reste plus ou moins constant dans toute la masse du so}, avee toutefois une tendance & nue vers Je bas, Par contre, dans les profils & roche-1nire complexe la répurtition des sels est tres variable d'une couche 3 autre, vee des zones d'accu- mulation a certains niveaux. Enfin dans quelques profils il existe un éritable horizon d'accumutation des sels ct kt salve diminue aussi bien vers le haut que vers le bas. Parmi les anions, ce sont les chlorures qui prédominent L’augmen- ion de la salure du sol cotvespond ginéralement & Vaugmentation du taux de Vion Cl. Le taux des sulfates est faible, tandis que celui des bicarbonates est 1elativement plus élevs (voir graphique V). Il faut noter ‘aussi Fapparition des carbonates alcalins, surtout en profondeur, Le cation prédominant est fe sodium. Les cations alcalino-terreux apparaissent en haut des profils et diminuent rapidement avec la profondeur. CONCLUSI Ces caractires de Ia salure et du complexe absorbant posent dev probléiaes & résoudre. : La salure de ka nappe est caractérisée pur ta prédominance du sodium et la pauvreté relative en magnésium. Or, Cadsorption du sodiur® wah relativement madérée, si on en juge d'aprés son taux relativement faible par rapport au mognésium dans te complexe. Par contre We taux dy magnésium échangeable dpe souvent 40/6 de Ia capacité d'échange- des bases. On peut supposer que les horizusss profonds de ces sols contenayent «_ initialement des doses clevées de magnésium échangeable et qué, Sous Treffet de kt nape salée, il so prodect actuellement le rempkicement partie! da magnssium et du calcium par fe sodium, ou leur solonctzaton Mais ta présence des sels soluble, qui semble e* “cher la détérioration profonde des propristés piysiques de ces sols comme consiquenc de tur solonetzation, ne s‘oppose ni a ta formation du carbonate de sodiut ocif pour les plantes, ni a T'lévation du pH. PRS DE TA RECHERCHL AGRONONIOH 126 urs € soudre vat celui de Forigine de ki salure de sols jeunes sur is. Or. les sols du périmitre ge paral dire aux irrigations de (qui auraient pro- soqut Ia remontée de kt nappe ct son refouiement vers Vaval, cest-a-dire fen dircetion du lotissement de Mechra Bou Derra, sitwé déjit dams ta tasse plaine du Riaeb, dont fa napp> pingatique est proche de la surface. Ii est possible que la présence des rizitres en aval du lotissement ait ans en étre ha cause déterminante. En effet les cartes d&j 3 de ka mappe montrent une sorte Favanede de celle-ci en direction de Mechra Bou Derrs. Un ces sols, D'une m alluvions récentes ou dess. ne sont pas sili Bou Derra sont passiblement sakis re probiime a re Le silage des sols a partir de la nappe semble étre facilité par la ature de ces sols limoneux. modérement compacts, & la poronité capillaire fine bien dSveloppie. conditions favorables & fa remonte cupillaire des sels. Ces sols irtigués restent constamment humides au cours de I solutions salines peuvent alors se déptaver vers le haut sous Veffet de Vévapocation qui régne dans ces régions pendant ladite saison, En effet, Féveporation intense due & la chaleur et 3 fa siccité atmosphérique provo- que, du fait de la proximité de ta nappe, Vascension de Teau par capillarité et accessoirement celle des sels qui s'y trouvent dissous. Toutefois, la remontie des sels dans les tirs parait étre moins aisée, si von en juge G'aprés quelques observations que nous avons pu faire au cours de nos prospections, Car & cause de la plus grande compacité de ces sols les mouvements capillaires ascensionnels de Veau sont génés par Métroitesse des pores. Il est & noter que les irrigations paraissent maintenir au cours de Vétd le degré de salure des horizons supérieurs & un niveau acceptable par Ics plantes en lavant partiellement ces sols. Listat du complexe et la répartition des sels dans les profils © 91 ‘quent les accidents de la végétation observes & Mechra Bou Derra : les propristés physico-chimiques des horizons profonds sont defavorables 4 Ia croissance normale des plantes cultivses, tandis qu‘en surface les sols paraisscnt plus sains, Dans ces conditions fes plantes aux racines profondes peuvent se divelopper tes premitres années, avant que leurs racines n’at~ ' horizons défavorables & leur existence. C'est pour cette raison que les arbres, qui végétaient d'abo.d normalement dans ees terres, com uencent & monteer des signes de dépérissement au bout de quelques années, quand leurs tacines ont alteint (es horizons profonds fortement salés et sotontzeu. ; APERGU DES SOLS DU LOTISSEMENT DE MECHRA BOU DERRA 121 Malheurcusement, les études ayant di étre arrétées pour des causes indSpendantes de notre volonté, il nous manque les renseignements com- piémentaires qui nous auraient permis de résoudre ce probléme. Liamélioration de ces terres s‘avére difficile, car les horizons défa- Vorables & la croissance des plantes se trouvent en profondeur, au-dessous de SO cm en ginéral. Des irrigations massives pourraient abaisser le taux es sels, & condition toutefois que le drainage soit assuré. Mais le dépla- cement du sodium et éventuellement du magnésium du complexe nfces- silerait 'apport d'amendement calcique, en occurrence de platre. Or, le cakium de plétre demande un certain temps pour atteindre tes horizons profonds. En outre la concentration du calcium dans eau irrigation devra étre assez élevée pour qu'il puisse agit efficacennnt et déplacer le sodium et le magnésium du complexe absorbo"" de ces horizons, d’oi Eventuellement une platrage massif. Mais les ~ort. ts d’échange devront tre éliminés du sot ; ce qui pose le probleme: «i unage de cette plaine. Dans 'état actuel Jes cultures & systéme radiculaire profond parais- sent étre contre-indiquées dans ce pétimétre. Il faut les remplacer par des cultures aux racines superficielles, telles que les graminges et entreprendre ‘en méme temps I'amétioration profonde de ces sols. G. Bayssive 1957 > Piezométre x Tranchees de prelivements LOTISSEMENT DE MECHRA BOU DERRA LOTISS=MENT DE MECHRA BOU DERRA CARTE DE LA NAPPE Aoitioss COURBES DE NIVEAU DE LA NAPPE metab tR CARTE IY ma Echelle_1/20 000 LOTISSEMENT DE MECHRA BOU DERRA CARTE DE LA NAPPEtueviren > [ counses DE NIVEAU DELANAPPE CARTE I1T Grapnigus | COUPES GEOLOGIQUES 39008 C chelles yoo evan fartemnnt ploy Termin aryior Terrain hmeneuk Ferro shi hence Rrren homo sable ENBBEH Terran sableun S561 yo ap swum ne eddeu ©} ap neon Vou3d N08 VEIN parmnesrmy mp aebrwryd oddev e)9p am 13 WS S30) T andwdvao’ wh a 2255 3355S o.8 puiowes” SS, Rammarvem a0 t=) smoot [ar anonavee | " eoeage mardun | § 132 LES CAHIERS DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE TABLEAU | 1 oj os aS 3 103 | as ity 2 | 3 ; ‘mY 7 i 1s . i sa : | xa a ; ast i i os ‘ oe gh y $0 oy 4 13 ora ‘h og 30 . 3 308 Q R Bu ° ad ; zh wot 6 ‘ | 3 i : TT 1 i | as ‘ : ts a i ‘ ; ° t } dians ve table: pom a " a a g msg et ta wee ae APERGU DES SOLS DU LOTISSEMENT DE MECHRA BOU DERRA 133 TABLEAU Ila wna Ley ee] @ 9) 3a | zo] oe 0 | is H | 20.30) 79 - oe | oa] 6s to | ta ania] 4 a] td : Fe, on) as a] 3 me] & 2 | 22 3] ago] a ww | ts | so70| an Yu 8] tom] as a | to | totood 4 2 | 09 a) ols] 2 0 | 12 © sas | 37 s | xt BY 333 | 26 >| os 1 ae] fi ae By) stig) to | or 2 | atl. io [os | &: ot] 3s wy) a] ei rials | ei > | is | ts Ig 3 far] or | s > [at | 06 — cvefcvemt de wrfice rermestant de représintr as componiion pramulom:tigue dso parse wie tau ape feta £100 Tinon fei in Le howl, cee 1000 ie Pour ter sol argitut CS tat supirieur & $0, pour tes sols limoneiix CS Varig)” centre 30 st 30 et our ie soli saBicut ie nfeiet h CED = capachd change der basce 134 LES CAHIERS DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE TABLEAU ILb Compontion physique 7 COMPOSITION GRANULOMFTRIQUE “é pro owes w| Bele wate ca | = |e Topi )eyeiej nt] 33 alee at Le pe lay tay ts gieel alc ye ye Bl ry gis eal pa fe ley tte | 2 : eli [ae yh] a] a | io Ri free] 8) 2 fe fb] oo ty | og a 9s 33 > B uM | ow ' 6 | os eeee: oa ye o tre | ea | aa | a sp fae [wo | os 2 1 6] 3 | ae | so > | fa | ss fon sis fu fa | 4 sietala da 140.170) 42 162101 | Seusus | reer] (HHT RTT R BLE a BSH]: [Riel ap ela ar ya |; sooo] wy | > far | 9 | a | ie | to | os | oe diem agli faa ee gps a » oe ee F Pye a SIRE R LM ae DERE Se alg PLR a lela ae Se5e ee amt avarava, Hd 21 ppodod | 9% w> ¥7. td 20 pmo 9p suuaou snowou® : wy—z1 auv0yey fe saUaqRO = nay > si 138 LES CAHIERS DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE TABLEAU IVa ‘carne ScUonAneee Cop! Me] Ne cons 2 939s 223 | 485 ssnis| 47 | 25 | 20s | sos |-- 22 usaso ls [36 [ons tas APEACU DES SOLE DU LOTIOSIINENT De teicana SoU Semmy a pc (a nf ess. os |e | as as 9 | sts a 33 4 $85 9 27 s 23 23 92 Ta | To | Tae [eas | as [veep ces [es | 8 vam |-239s | os | ass fo 9.65 ma a fs [es |_| s 5 a \e| : | [us | es | sas we} aes | | 9s | as | sts 13] 093 | 67s | ts | 13 | 9 cf ch | -h | 140 TABLEAU. 38.70 70:90 90-112 nzns 125.130 E ano-tis [ sis-130 ‘HP i20-140 Ps taoitas 145-160 ‘Veo.180 200° LES CAHIERS DE LA RECHERCHE AGRONOMIQUE ae (Cartons fc. NOEABLES | We -— Ts cb |_| ey ee w fis [es] us| os | its ce ei ao - a on a = = _ _ a °. ae a 6s 1 a ine PEELE soe ese Pofinan nek rps te, eS = apg iarieigetne ‘APERCU DES SOLS DU LOTISSENENT DE MECHBA BOA DERRA,’” 141 TABLEAU IV 4 7 jz |2 & “yas? :) 23 a: |oas|ose | on | 6s |» sero | a | 9 | ms | st ‘ 1 . 7 ross “| 16 3 os fon jou 7 > ‘esto |} 29 | os | oss | 0 7 > | | | Byrernwnenns enne IRIAIZ RRAAR + 77 € : s € : 4 € ‘ 56 ' ‘ i y : 6 z ‘ 5 t ° 16 , ' a “ z 3 5 ‘ o 8 wij ou z © op mesa nween ~eessesccsoce o Odoone—awenen! 6 ° ‘ z : @ Ww poo ; ° | Ss iis is 7 : | & oof | 3 > o | & ° | | 3 : & | 8 eo | eck: § ¢ |8 o je | t 5 me oy Hoe : re | 8 o [we | s * 8 oo} ge ° |G [6 igo 2 |e o ta | ‘ ay e8 o | & s pe t ° 7 sre gs 1 18 a eh te on s a ee ie BO Lv | ow y's bv Soe |i 0s" | tos | “os ’ TENOILVD. an swOoIny RAEN Rar sansns eoscs m-eseces * peceses 1 ° 8 t t 1 1 1

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