ï7~7r~A~~LLE,
0 U
Z~ Df~07R~ DE i~O~JMX
FONDÉS SUR SA NATURE.
T 0 M E P R E M E R.
T~OM< ~< Lt Moy4~. Il~1.Il .1
~jM ~TS~
<~Ê m
Che~ MARC MÏCHEL
JM. D~LJ~~
P R É F C E.
Y~uoiQUB
fe
deputs
cles l'efprit
Ma
~rand nombre de
ne-
<ott occupé de !a .Mo-
fale cette fclence, !a plus dtg~n~ d'IatéreMCf
les hommes, ne ~emb~e pas ayotf ~jut tou~
les progrès que Fptt àvoit lieu d'attendre y ~e$
princtpes tpat encore Sujets $ det disputes
& les pMo~bphes pot été, de tout tea~ps, peu
d'accord ~ur !es foodetnent~ ~ue ïpa devoijE
leur donner. Entre Ïes maïn~ de !a pîupaK
des fages <te Ï'aat~uité ~a pbitc'~bp~e <!9p-
jraÏe, 6nt€ ~our éciau-er égatement ~con~M~
de tous les hommes e~ deve~ tp~mM~
ment ab~nuM my~ne~è
oui lui c& comnamae. avec touM~Ïet <MM)MËS
aé~t~
~ces. hHmatne< e~e ~jmA~~
Ifl ,1',
31.;
Ar~t.
~gtt que de b~o ob~twer, ~oot ~a
~tf< ~M ~<e< M~Bt~~ qu't~ d<0t~0t
~E B~ fM
~~é
CON ~< $Ci te~~d'~a~~
a!.tMe~M~
e~N~~Mr)~
rè<a<<!n~ .e&
.à.d!M,~ ~n~tne
;M~ ~e ~o~<~ ~ia a~t ~aB~t
~OMM~out eatter ~e& é~
~~t ~a t~o~e ~i apps~~t ~e~~<
~tt~
iee< ~~oM,%aMHt~~ eo~ W p~M~o~
~~be~r .eo 4H<PMee -~?~0.
que MMM pféfentoos, ~n~ee~M~
MMe dM é~tM~ ~e Mtomn~e da~s de
<? moad~ qtM~ue ~Bt!nMot~ue t'~M~~
~M ~tnnae ~a &tt & :vea~ ~~tt
cette ame foit immortel ou taon, les dwvoirw
de la vie fociale feront toujours ies même:,
&L pour les démêler, il ~umra de Savoir que
Phomme e~ fufceptible d'éprouver du plaifir
& de la douleur&: qu'il vit avec des ét~eB
qui fentent comme tui, dont il e& obttgé de
mériter la btenveiMance pouf obtenir ce qm
lui pMt, pour écaMer ce qui peut lui dé-
plaire.
QUELQUE~ ipecutattMM qu'ott adopte
quelque degré que fon poète le ~eptici~ne
Se rincreduiïté y jasait, fon e& de bonne
foi, Foa ne pourra ïatre iMt~Soo au point
de douter de la pr<op~ exigence $C de ceMe
d'êtres qui noafs (TetBMNMent~doM aows <<M&-
mes ~n<oufés, fur tejtquets MM ~a!&iojn< in-
~ucnt, &L qui féa~Sent fur Bou<, ~oa h
mantere dont ils <bat aBe<8ét pm NM pMpM<
âcMoM. EN un mot, ~n M dûtKefa )<n<~
qM'M ne ~bCa:e des Mp~tM ateeaaiMt e<Kfe
les hommet vivant ea (bctété qa'M<
hear~éc~M~ae.
Sï '.t,
coaw!bMeat à ~ur b~a*é<M eo têMf ~nat-
q~~ua~BM~A~M~ie 4~M~
Berdttey, ce Ïcep<~que ~ttttHwgMt q~?<é-
teadoh qui! ~ex~oit nea de jfétft èoM 4t
nous, & que tous tes ~bje« que la MM<e
pFétente à l'homme ne font que dans fon
imagination, dans fon propre cerveau cette
hyporhe~ ~Me b~atM ~'exdtM~t pM
la 1Morale, fi comme ce philosophe le <u~-
po<e j tout ce que nous voyons dans le monde
o'e& qu'une HiuSdn~ un. fève continuet. En
Auvant les préceptes de ta Morale, les hom-
Me~e pcocure~oot au Bsoint des rêves Suivis,
Wg~h~es; utiles à ~rMpos, conformes à
je~ bieo-êMe durant !e tempt de leur fom-
a<eïi en ce monde, Bt les tndividus qui téve-
font ne & troubleront point les uns le< aaore<
jpafde< ~onge< ~uee~et.
JE ~o~t, dit un tHu~re moderne,. ~M*
jtt iw< j~ï/
~rtM, <:ontntf t~ 4 ~e
awa~M ( i ). Les notions pttmitivM
~e la Morate ce peuvent être aucune~e~t
toote&ées e!~ M&st pou? en déd~e
d, .'homme
devons de
<ous les devoirs
,.oUI ~homme locial tic.
~f
<oc!a!,
êxer !a rpute qui doit te cocdmfe a~ booheMf
~Mt ta vie pfé~Me daat iM d~tN~ éMM~
de~!a !t pia<~t 4~'
~B~~ t'j~M~Ot MMB
~~<
ê~
~e~n'.e~ce.
~C~~ p!o~ Jy&~me ~ue c~t ~n~<
~t~eï
~ejtce&nter n'attaque aucuoemeot aï ~et~t-
~$~ !Ë$ ~pi~MOB% <e~~u~<
~at.de
~M~SireaM peuptet de ta M~ej; n ~)~po&
~Me~t
moar~er aux..hom:me<
de ~tque Mitgioa~~
pays ùH
CHAPITRE II L
De /e/t/t~t~ ~~M~f~ MH<f~e?M<M<f.
JL~ANS
rhomme, am(!que dans tous ie<
animaux, la (enubï!né e~ une di~poSttoa
M~feUe qu! fmt ~t e& agréablemeat ou
~é~agféabïement rcnuté par les ~b~ett qat
agt~eai ~M' !ui, ou avec le~ueis n a que~e~
rapports. Cette facuh~ dépend de ta anoure
du corpe humano, de ~bn ofgafn~atton psurtt-
cuttere, des &M dont t! e~ pourvu. Cette
~gact~tioa fead l'homme ~u&epttbie de
Meevotf dc< impreiffions dufabtes ou pa~a-
~ere< de !a part de< objetsdont ~< <cnt &o<
<rappe< Ces ~€M Cent ta vue, !e toucher ïe
goût, l'odorat & i'oute. Les tmprefBoM que
t'homnae reçott par ces ditférentes voies ~o&t
des t~pot~a~, des mouvements des chaa<
gea~ûM op~fé~ M lui-même dont U a
<wt/cMnc<; ceue~ci n'eâ que la connoiuaoc~
tcnme des changements ou des en~cts que
les objets qui le remuent produisent dans
ja machine. Ces e~eis <e nomment ~n/a-r
<MM ou perceptions parce que, éprouvés
par <es <ens, ils lui font appercevoir que ie<
objets agiuent fur tui.
Les fenfations font naître des idées, c'e~-
à-dtre, des images des traces des impre~
jRons que nos <ens ont reçues le Sentiment
continué ou renouveité des ~mpremoasou des
~dées qui <e font tracées en nous, fe nomme
pcn~e. La faculté de contempler ces idées
imprimées ou tracées au dedans de nous~
inémes par les objets qui ont agi fur nos <ens,
je nomme r~Ï~cto~. La tacuÏté de nous re~
yfé&oter de nouveau les idées ou les tma~e<
que nos ~eas nous ont apportées, lors <néB~
qoe les objets qui les ont produites ~Mt ab~
&nts & nomme m~no<f<. L'on appeMe j~
~<MM~< la comparaitba des objets qui <toas re,
iBNent ou qui nous oct M mués, des idées
~H't!s produt&nt ou qu'tïs cet produMes e~
M~t, des e~cts que aoos &ntoas ou qo~
jMM avons CEMis. L'e/pM< eâ ta &cNhé
comparer avec promptitude les fa~OM doit
caches <t des effets. L'HM~ ~a
~ohé de nous représenter avec force tes !aM~
<;es, tes idées ou tes eneis que tes objets on<
6ut aaÏMe en oou~ L'inteMi~ace~ b ~M~~
<b prévoyance, la prudence, l'adreu'e & î'in-
<duârie ne font que les fuites de nos façons
de fentir.
Tous les animaux donnent évtden~ent de<
~gnes plus
ou moins marqués de feaf)biUté
de même que l'homme nous les voyons af-
<fec~és par les objets qui a~itÏcnt fur eux;
nous les voyons chercher avec ardeur ce qui
<:& utUe à leur con~rvaEion, ce qu; e~ pso??~
à tattsfaire leurs befoins, ce qui eft capable
de leur procurer du bien être nous voyoM
qu'ils fuient les objets dont ils ont éprouva
des ~en~ations douloureu~M nous trouvent
en eux des re~exions de 13 m~motre, de 1~
prévoyance, de la fagacité enfin, ton: noH~
prouve qu'ils ont quelquefois dans leurs or-
ganes une &aefïc (upérteuM à celle de l'hom'
tne. Ce que nous appelions M~~Z dans les
animaux, e& la faculté de & ptocurer lef
moyens de ûtM~Mfe des beC~ns il reitembi~
beaucoup à ce que l'on nomme ~Mf~n~e
fa~/bn /<ï~<Mt~ dant l'homme. Beaucoup
d'honannes, pat teuf cond<KtM, donnent 6
peu de ugnes d'tntelh~Me & de t~~bn qu~
leurs facultés intelle~uelles ~eaabijeat <cn a~
deffous de ce qu'on nomme i'in~tnR de$
tes. ïl c~ des hommes qui diReMjU bien plu<
d'autres hommes, que l'homme en généca~
ne dt~ere de la brute. L'enfant qui vient de
pa~Te a motM .d'induré & de re~oMcet
que les animaux les plus dépourvus de ruitbn.*
tout homme qui Se livre inconndérément
à la débauche, à l'intempérance, à l'ivro-
gnerie, à !a coiere, à la vengeance Ce mon-
tre t il réellement Supérieur aux bêtes ?
L'homme differe des autres animaux
&. Se montre Supérieur à eux par fon acti-
vité, par l'énergie de fes facultés, par la
force de ~a mémoire, par la multiplicité de
fes expériences par fon induftrie qui le
mettent à portée de Satisfaire avec plus de
facilité Ces besoins en un mot, i'homme, à
force d'expériences 8c de réflexions, non-
feu!ement éprouve les Sensations présentes,
mais encore Ce rappelle les Sensations pannes,
&C prévoit les fenfations futures une fagacité
fupérieure le met en état de faire contribuer
la nature entière à Son propre bonheur. Mais
ces facultés demawdent à être développées,
fans cela il demeureroit dans ~n abrutiSïement
peu din~rent de celui des bêtes en naiS!aat it
apporte des difpofitionsnaturelles qui, bien ou
mal cultivées,le rendent nufbnnableou infenfé,
bon ou méchant, prudeat ou inconsidéré,t
capahie ou incapable de réAexion & de juge-
menf, expérimenté ou ignorant.
D'un autre côté, quoique tous les hommes
en généra! pafoiSÏent conformés de la même
manière, Se Sujets aux mêmes payons, cepen-
<taat la SenSïbiuté n'eSl: pas la même dans ~OM
les individus dont le genre humain eft com~Ir
po~. Cette <enfibi!ité eft ptus ou moins vi~o
fuivant le plus ou le moins de finette Se do
mobiuté dont ia nature a doué leurs organes;
fuivant la quatre des fluides Se des folides
dont leur machine e~ composée, d'où dé-
coule la variété de leurs tempéraments Se
de leurs facultés.
Le tempérament n'e~ que la façon d'être
particuliere à chaque individu de i'e~pece hu-
maine elle ré~the de i'organifation ou de la
conformation qui lui eft propre: par une (uite
de ce tempérament parmi les hommes, les
uns font plus fenCh!es que les autres, c'eft-
à-dire, plus <ufceptib!es d'être promptement
remués par les objets qui frappent leurs fcns
les uns ont de la vigueur, de l'efprit, <~
l'imagination des pâmons vives, de l'en-
thoufiafme de l'impétuonté tandis que
d'autres font foibles lâches cupides, paref.
feux tanguiCants les uns ont une mémoire
heureuse jugement <a!n, font capables
e un
d'expérience de ré~exion, de raison de
prudence, de prévoyance, tandis que d'autres
Semblent totalement privés de ces iacu!tés.
Les uns font di~po~es à la gaieté, remuants,
inquiets, di~pés les autres font poj~s, mé!an-3
coliques, (érieux, recueillis en eux-mêmes, &c.
En un mot les différents degrés de <enH-
tttiité produifent cette diverfité merveilleufe
4 MORA Vlf
LIE caractères, les pea3
que nous voyons entre les
chants Se les geûts des hommes; cette qua~
Mté les di~ingue autant que les traits de leurs
vifages. Les hommes ne digèrent entr'eux qnae
parcs qu'ils ne tentent pas précisément de la
même maniere dès-lors ils ne peuvent avoit
précijfëment les mêmes fenfations les mêmes
idées, les mêmes inclinations, les même$
optotons des cho~s, ni par ccs~equea: ~s::
la même conduite dans la vie.
CHAPITRE IV.
Pu plaifir fi de lu ~OH~Mf ~M bonheur.
J~) ONOBSTANT
les nuances in&ues qui di~
tinguent les hommes, de façon qu'il a'ea e~
pas deux qui foient exa~ement <etnM<tMe<
ils ont un point générai fur lequel tout font
d'accord c'e~ l'amour du plaifir, &. la
9
crainte de la douleur. Dans la même famille
de p!ante:, il n'en eft pas qm (oient figou~
feulement les mêmes e il n'e& pas deux
feuilles fur un arbre qui ne montrent des <M.
ferences à l'ccM observateur; &. cependant
çes plantes, ces arbres, ces femUes <bo<
de la même espèce, &L tirent éga!emeat !eur<
fuc s nourriciers de la terre & des eaux. Pta~
~es dans un fol convenablement préparé,i
échauffées par les rayons d'un Soleil favora~
ble foigneufement arrogées ces plantes
s'animent, végètent, s'élèvent Se préfenten~
à nos yeux les marques d'une forte de gaieté;
au contraire, fi eH~s (e trouvent dans un;
terrein aride, elles taoguitïent, elles paroi~
que ïbin
Aue qu'on ~s
r.ol'n IIli'no.
~er(4).
J_
~ent ~buHfrir, Ce fanent & <e détrui~nt,que!.
irr "1-
r- ~bit donné pour tes cu~
CHAPITRE V.
D<$ p~MM )~< <~M ~< ~~OMM<
I~Et
pa~oo<, dans l'homme) font de<
mouvement! plus ou moins vi(< d'antouf pout
les objets qu'ti croM pfopM< lui (bufittr des
impreatoat) des ~o&tion<, des tdée< agtéa'
b!e< ou bien 6~ &?< d~ mouv~nenM de
haine pouf les o~jett qu'il uouve ou qt!'<i
~uppo~s c&pab~t de t'a~~e~ d'une fa~oa
doutoH~eu~e. Tome< iet p~~oM <e tédui~ot
à de~fer quetqHe JMeo, <iqu<t pt~ût) quet-
que bonheur ~et OM faux; & à era~dfe &
fuif ~etque n)at, &~ ~fttaM~ ~ctt tma~~
na~e. L~ de~ ~< des mo~tem~nM d~a*
moût pour un bien ~M<$Mo ou Rtppe~, que
roo ne pcMe pM. L'enfance eâ i'amoM
d'un bien que ron attend, maM dont oo n'a
pas encore !a jom~aace. La co!<fe e~ une
hatae ~ubtte pour un objet que t'en croit nui-
nb!e, &.c.
Rien n'e(!: donc p~M naturel à rhomme
que d'avoir des pauloM dei de6r< cet
mouvements d'attraction qu'il éprouve peut
certains objeu~ & de répu!fion pour d'autres
font dus à t'anatogte ou à la difcordance qui
<e trouve entre fes organes oc les chofes qu'il
aime ou qu'il hait. La plupart des enfantt
aiment avec paHion le iait ) !e< fruits dou~t,t
les aliments <ueré<, Ce d~îe~ent les cho~
ameres parce que !e< premieres <ubMance<
produisent
l' fur w bu%,
l' ïes houppes serveurs de 'sur
palait des (en<ation< qui leur p!aifent, tandis
~uë l'amertume y excite de< mouvements dé"
<agréab!e<
Les ~oïciea<, &e beaucoup d'autres mo~
ia!i&es comme eux oat pri* tes pa~oM
pour des m~~d~ ~m~, qu'il falloit toia''
lement déraciner mais les pa~om des
hommes ne font pas plus des maladies qae la
faim, qui leur eft naturelle, qui les follicite
à <e nourrir, qui leur fait deurer les athnenu
les plus conformer & leurs goût<, qui îe<
avertit d'un besoin de leur machine qu'ils
doivent fatisfaire << veulent fe conferver.
De ce que bien des hommes <e ~rchar~ent
l'eflomac d'atimenK nuiub!e< à la <anté, l'on
ne peut pas en conclure que la faim <bit une
ma!adie,e ni que le defir de la ~ati~raire <bit
Mâmabie)1 &L ne doive point 6tre écouté.
Une philofophie fanatique ettcau~e qu'en Mo-
re!~ les hommes n'ont prévue jamais pu
coc~eoir de rien.
Pour peu que l'on veuille réttechtr, on re-
connohra que les paitions en eUe<-meme<,9
mauvattet, elles ne
ne font ni bonnes, Mt fait.
reviennent :e:ks que par l'ufage qu'on en
Tout homme étant M avec des befoins rtea
de plus naturel en lui que le defir d< te< <anf'
faire (u~cepnb~ de Sentir le p!ai<!f la
douteur, tten de plus naturel que d'aimer fut
& de haïr l'autre. D'où h fuit que les paient
&( les dédis <bnt e~entieis à t'homme,
~nhe-
(on être,
rents a nature, inféparables de
péceftaire< à (a contervatton. Un être ~n~bte
qui haïroit le plailir, qui fuiroit te bien-étre
qui defireroit le tnat, enHn, qui n'auroit aucuns
befoins, ne ~eron plus un homme; incapa-
bh de (e con~rver tui Même, M ~erott tOta-
lement inuttk aux autres.
L'on appelle ~~n tout ce qui eft utile
ou néce<!aire, <bn à la
con~vadon, (bit a la
félicité de l'homme. Le< betb'M que Foa
M<M~, font de <e oourfif, de <<
nomme
vêtir ce de <e gMMttf de< iojutet de l'air, de
<e propager. Les be(bin< de tou< les hommes
font les meme< ne varient que par te<
fec <u<Nt à
moyens de les fatisfaire. Du pain
l'homme pauvre pour appaifer le befoin de
la ~<m it faut à l'homme opulent uae table
~bmptueu~e, couverte des mets les plus raret,
fur-tout <a va.
pour contenter fon appétit,
9~ qui, pour hi,s eft dewaue aue un be~Ma
t
D~
bien plus prenant que la faim, parce
que
fon imagination lui repféiente habitue He-
ment le fafie comme un bien néce~aire à (a
~éhctté. La peau des bêtes ~umt
pour vêtir
un fauvage au heu que l'habitant d'un pay<
o<:t regn~ le luxe fe
trouve malheureux, &
Tougit ior~u'it n'a pas des habitt magninque~,
<tan< iefquett fon imagination lui
montre le
moyen de doaMf aux autM~ use grssde idée
<ie foi.
C'eft am~ que l'imagination, l'habitude,
les conventions, les préjugés nous font une
tHuhitude de be~in< <;ui nous é!otgnent de
notre nature nous xout: t<rouvons fbtt a pïain'
dre iof~que aoM <bnHMe< ~ors d'état de !es
<ati<faMT. Rien de plus important
que de
bofnef ~e~ be~bint, afin de pouvoif ie$ con.
<eMei' ~aM peint. N0$ befoins tHMare~ ~bnt
en pB(M ooonbfe bomét; au Jtieu ~M !e<
~~ia< c~éé< p~TimasinM~ font ~~eMe<
~as nombre. Plus les h<MMt!M< ~Ht de
~biot, plus il leur eft dM?dte de ~e rendre
jteweMK. La <eiicKé coa~~e dans i'M~~
~e nos befoins avec te p~uvo~ de les &M~
???.
~P
Ne~ ~OB< ~t p~ hwHt que te< d~feats
de~tde &af!biMté dans !e< homme<4tcien(
c<u~e< ~e la ~ef~tté p~digieu~e
que r~a
yemafqNMt~~eux; c'e~ de la même
q~ part la ~M~ de ie~ paa;ea<de iewt
appétits leur, b~b<n<, de te~rs goÛK, der
aooénM. de ïeuM <k<
volontés qui les font agir. St~vaot ï'orgaotfa-
tion pantcuhere chaq~ homme, <o! consti-
tue en ie re~péRtment, ~bo Pagination
fes besoins mêoM font v~ét. Quot~ue tOMt
les hommes Me~t be~<n ~e <K)wntUft, les
mêmes aliments ne leur pimïcnt pORK à M~t
!'e&omac de i'Ha e« c~etMnde u~ plus gr~de
<~u<nïtté que celui <Fun autre; oeMK qm reu~
titrent aux OM, ne conviennent point aux au-
tres, 8c leur cmj<e<K~ou~en< des maladies &-
cheufes.
C'e~ de là ~oe t~btte cette ~amde vane~é
que l'on peut femar~et dMt fes p~Eea<
elles diHPeï~ won-iteumnem pour ie< ob~tt
vers te<queï< edtu & p<MWM, maM encwe
pour ta &)Me ? la dwee. TouMt le< pa«tOM
<bm excitées pat te< bw<o!<t< de. hommM ¡
ce< ~e<btM font d~, foit au te!epe~~meM s
~H è rhntgMat!aa~ ~t & r~bi~d~ ~!t à
t'exe~ph~ &t< A i'édoomoa d'~t M &tt
qu'~ ae ~bM ~M <e< <Hê~M dMM tont ~M
étfe! de aotre e~ce; Mea pta~ ~M &*
~M à vaMef daa< MtenM MMdo. Te<M te<
hommes éproweot la foif eu te beCMB de
b<Mre aux a<M ) de i'eao MSt ptMt i'appaMe~
d'autres dedM~deat do v<a, ~vMd e~~Mre
pour rammef leur e&omac; d'aMfet~ acceo*
Mmé< à la dêlKaeea~, OM be~ha de v;o$ dé*
Rcteux; ea&t 4e< meMieu~ v~s x~pM~eat à
quelques perfonnes malades ou dégoûtées. Le
befoin ou le defir de boire font bien plus
forts dans un homme que l'exercice a vio-
lemment échsuiïe, que dans le même homme
qui s'eft tenu tranquille. Un homme dont
l'imagination vive lui peint fortement les p!ai-
~!rs de l'amour attachés à un objet, fe <eat
tourmenté par des defirs plus violents ou des
paffions plus fortes, que celui dont l'imagina-
tion e~ plus pai~tbte. Un amant bien épris des
charmes de fa maître~, que fon imagination
lui exagère, éprouve une paffion naturelle
excitée par un befoin que cette imagination
redouble à tout moment.
Ainu tes befoins dans les hommes font des
chofes qu'ils trouvent véritabiement, ou qu'ils
fuppofent fauffement néceifTaires leur con-
servation, à leurs plai~rs, à leur bien être.
Les befoins ~atMre~ font, comme on vient
de le dire, les chofes que notre nature a
rendu nécefïatrcs au maihtien de notre être
dans une exigence heurcufe. Les befoins tm<t-
~matrM ~bnt ceux qu'une imagination, fbuvent
déréglée, nous peint très-faunement comme
indifpenfables à notre ~eticité. Une imagi-
pation, perpétuellement eutlammée par les
exemples; les opinions, les habitudes que
cous trouvons établies dans la Société, nous
rendent efclaves d'une foule de befoins dont
~ous hommes tourmentés ~acs ceCe Se nous
mettent dans la dépendance de ceux qui peu-
vent tes fatisfaire.
Pour être heureux &C libre, il faudroit
n'éprouver que ies befoins que l'on peut fati~-
faire par ~bi même S( fans trop de peines;r
des befoins immenfes demandent des travaux
Se des fecours multipliés, Peuvent très inutiles;
dès lors ces befoins nous rendent fi malheu-
j'eu)(, que bien des gens ont cru que, pour
les empêcher de s'accroître, l'homme de-
yoit combattre de toute fa force tes besoins,
même les plus naturels, vivrè en fauvage
ou en anachorète, fe priver de toute
nourri-
ture agréable. <e faire du mal, fe vouer au
célibat, &c.
Cette morale outrée n'ett point faite pour
les hommes; une morale plus fage leur dit
de contenter leurs befoins naturels d'une
façon qui ne foit nuifible, ni pour eux-
mêmes, ni pour les autres; de circontcrtre
ces befoins afin de n'être point malheu-
reux, faute de pouvoir les fatisfaire; de pren-
dre garde de les multiplier, parce qu'ils les
entraîneroient dan& le vice ou le crime. Nos
besoins rbn: nahre nos denrs; en diminuant
les premiers, les dctirs diminuent ou ditpâ-
roiffent. Tant d'hommes ne font malheureux
méchants, que parce qu'ils Ce font des be-
foins qui rendent leurs detirs indomptables. Le
bonheur condâe à ce defirer que ce qu'on peut
pbtenir.
CHAPITRE Vî.
De ft~~t, ou <<C rAMOM/' de
J~tos deBr~, exdté< par de< bcÏMs féeh
Ou irhafginatMs, cc'H~tCfet)t ~~t; par o&
T&n dé<ae ~a gé~e~ ~te ~hs~uc homme
<buha!te, paffce q~H ttrd~ ut!it ou nécè~
~aî~e & ~hpropfe Mttï-êtv~; en ua Mot, Fob-
jet daffs là )dttffH!nc6 d~t)<;t ehacuh fah con-
<er fbn ph<ût' ou ~M bûntreu! Lettrée du
vohtpiaeux d~s !a ~iHaTce <}e$ p~a?~'s
des Cens l'avare a placé le Hen daM !K po~
Ï<on de tes ~rê<brs ~e ~ueurx attache !e
~us gfatîd intérêt à ~irè utt vahï calage
ïe's fîcheNc< PambMe~x, d~ht ~imagiHanott
s'aï~naë p~ar t'i~ ~'e~rett ?& e~pi~e fur
H~atït~~ hommes, ~e
jou~~ce d\!n gfa~d pouvôîf;
~n 'M~é~t da~
!îtMt de
fhoHhme de tettftfs con<e merhef !at
~bt~e; en~t!, Ï'iBfévet de !'homme de b!ea
~oi~~e à ~tie ~îmer BtL ch~h- de ?<
<M)!abtes. Quand t~ dh ~ue les mtéfêts de<
h~ta~hes Ïbnt vatiés, oa !ndi~ue Ïïmpte~e~t
~ue !e~~'ût~
léu~ts be<Mn~,nt ~'unt
& !eufs $oÛR n<: ~nt pas
~s pa~NS
ttr~ts
teuM de~rs, ~ears a ~ta
~~as tes tMêmes, ou
qu'ils attachetn: ï'~dee de Mea~tfe à de~ obiéts
NivoM.
t! e~ donc
< indubitable t
t<9 que tous te< t!nd!vÏ-
dwt de !'e(pece humaine n'agir nt & ne peu*
vent agir qoe par tnté~êc. Le mot M<
i*-wt'
ain<!
que le mot pa~on, ne pféfeoM à t'e~ftt qu~
famouf d'un bien, le de6f d~ ~éheu~ o~
ne peut donc borner tes h~tHtHe< d'être !nté-
fe~< ( ce qui f~n?Se ~o<r de< be~~ et
des payons ), que iof~u't!< ont d« ièt$*
fê~, ,¡Æ--
ièrée des pa~oM~ des des b-wfbiîte'~ÊM~
b~M§ n..üÍhlltl. rait
!!o's
pottf e~x-mêmet, ~oit ~r ~tet t)W~ë
hs !htéfêM deïqtre~ îe< ~u)~ a<e ~e~de~
pas.
e~eâ d'ap~e~ teuM intérêt. !M hommes
<bnt bôh< & ~é~anw. En fa~nt !e bien,
y
tOtUt~e en ~t&nt te mat, noM a~~M teM*
}ouM en vue d'un ~~htage que M~ ctd~t
~evoifféâ~ef~ n<Mrê<:oaddf!U!d%e de
d~ ~~M~a~ha!~ ~aët
h'écottteM qae
pa~oas aveH~rMut ~oM~~
te~ pte~ ]~r M~ a~ tMM~
tiônd$~t~.
p~a'~o~te~MaM~~
'DM."Pff'A."ÓdWêlltl".
U.L~~Mt "patM. <mft.
t~~é~jo~
5c lRIis1lb.i. tM
~o <!?~ïM
quand etics ~bnt contraires au bien être de
ceux avec qui nous vivons; c'eH: à-dire, quand
e!!e< nous font tenir une conduite qui leur
e& incommode ou nui~bte les hommes
n'approuvent que ce qui leur e~ utile ain~
leur intérêt les force à blâmer, haïr &(. mé-
prise)' tout ce qui contrarie leur tendance au
j~nheur.
L'iMérêt eft tpttabtc & tégitime tor~qu'it
pour objet des chofes vraiment utiles &L à
oous'tnémes, aux autres. L'amour de la
vertu n'e~ que notre intérêt attaché à des ac-
tions avantageufes au genre humain. Si un in-
térêt folide eit le mobile de l'avare un mtéT
fêt plus noble anime l'être bienfaifant;Hveut
gagner ra~c~ion,reAime, la tendre<!e de
ceux qui (ont à portée de fentir les e~eM de
fa géhéroCté.
~c~f/bft M~t SgaMM ~acriReË Ma ob.
jet qui p!aît ou qu'on a~e, a um ob)et qtt~
l'oc aime plus fortement, ou qui piait da"
vantage. Un ami confent à ~acriner une pa~
tie ~~a fortune pouf <bn ami, parce
cet ami lui e~ p!u< chetqoehpoftion de<
bi~ qu'i! lui facri&e. ~'enthouCatmeeâta
pa~oo pouf uo objet que l'on envi~g<c H$~
qM<ne< portée iu~qu'a une (brte ~weSe
qui fait que l'homme lui facrifie. tout,jM<qu~
lunnême ooM< allons voir dans un moimeM
qM~ dae< ce ca<, c'ea: toujo~Jt ~M p~o~e
intérêt, c'e~ à lui même que l'hernie ?
ûtCfine.
A~ir~ans intérêt, ce iero~ sg'?<an< moti€t
UnêtremieHigent, c'e~àdire, qui fe pfo~
po& !e bien être & chaque infant de <a du-~
tée, e<: qui fait employer les moyens propre.
à le conduire -à ce but, he peut p« un <aC'
tant petdte de' fue (on intérêt pour que e~
intérêt foit louable il doit (eatir Êa-'
ture l'ayant placé dans h Société) <bn in<$r$t
wéritabie exige qu'il s'y rende uti~ agre~
ble, parce que les êtres dont il e~ entouré
<enuble<, amourfux do bien être, intérêts
comme lui; ne contribueront à (on bonheur
qu'en vue du bonheur qu'ii~ attendent~ !uL
D'où l'on voit que c'ett (ur t'inté~; que !a
M~rate doit fonder (btidement tout fes pré-
ceptes pour les rendre efHcac< EMe doit
prouver aux hommes que leur véritable iMé-
ret exige qu'ils s'atracnent la vertu, <an~
queUe Une peut y avoir pour euàde Me~ ~re
~urta terre.
Quetques pM!o<bphea ont ibodé Ïa Mora!e
fur une ~M~y<t~Ftc< mnée~ qu'Us ont cru i~
hérente t la nature humaine mais cette bten-
veillance ne peut être que l'eSet de l'expé-
rience de la rénexion, qui nous montrent
que tes autres hommes font utiles à nous-
mêmes, <bnt en état de contribuer a notre
pfopte bonheut. UoebieaveiUaace déMOté«e~
&c, €'e~dÏ~, de i~~uei~ H ne ~tut~~oM
de ÏaM~ de ceux <}uo nous t'i~
p~
pour neut,teadfe~~tt
ai Mt~~) ~t~
c~eatdépQuyvH de meM~ pM ue ~Sct
c~. C~<t ~t~ven~M à M ~èp< que
l'h~aMM HMM~~ <~ !a btw~aace a~ t~-
MW~ M ~< <*«~ ~a~ 4<M a~M e'eA ~~ite
<~< ê~wt ~M à lui ou bMto H
épt~* ~o~m<~ pe<uf ceux don: !< < tut-
~~e <H~f~MO~ ~t d~(p<~00< ~<tM )
ou <M<o, veu~ t'M~~ Mwe de ~~é~e
d< ~c~
On oou< d<~ peut ê~e <~ det pef~~t
deC~M~~i~
veMMM&'pou~Bt
~~nt~ef de la ~teayemaace à 4.B' tc~
<w~w< à d~ h<~MM~u'~
que d'~w
a'oat~coMW qu'~ ~~M~-
~a~. Mws ~Me Me~eM~n<~ n'~e
p<~ <e~~~o~t <<~ ~Me<~<~aM~.
ë
neM ~M<~
~u~gtt M w4~ M'at <~
M~&0~, O~~ie
téaM)~~
kt ~MOMM M
<
aux autfet. En&n, nou< prouverez ~~jtpu~
hiOttM~ ~ï fait d~ b~w ~<~< 'oujou~ ea
iu~~tpe ~c<~mpe~ <~
pMWW M
Tj9M(~ i<M pa~M, ÏM W~ 1~ V~M~
tés !e: ~ons de t'homme ~'oajE poa~ ob-
)etcon~ad<pae de jfatM~Mfe )'an~uy qu'U a
pouf tui a~e. Cet <OMf<<e~~ tM~~tAmé
parq~q~ mo~U~M~ coa~wd~ ~~à*.
~~tabie
propos par eux a~c un
n'e~, daM ~ï,que ïe d~f p~tnaae<Md<
& coa&fVM <~ p~Mf~ t~M! ~M&eec~
heuMu&. CpodaoMM~ t'hoo~~ t~e<ï~
t'aMBe lui <n~<n<, ~~y )d~~ hMB-
aM~a v~t
me pféteo~B que ceMe
B~tMe eorM~~M,
p~< p~M ~~t
M dt~ ~u'j~~ a~
~&~
~ûn ~ba ~p<re b~ êMe
p~M~pe d€< ~otM ~uonatoet e&
~~<B~
t~
bas, c*e& <ii<-e qu'tt e~ bas & ~~b~e ~tjre
ce
heaM~c.
r~M
MMtaM
à p~g~ ~o~
wa~s~'un t~od «M~ m<M~~i~bo~
dt~, <! nQM v~o~n~ e~r rho~~p ~L
~pw ~c~~t~~
que n~tj~! ~a
q~ pe ~M~fp~
l't'aîno~ ,qu'il I,a.. 'n'
~r~
qu'H ~pou~ ~~D~c
iH p~do!itn~ ~~B
(<) ~t
U~~
«~f~ ~«~M< (?'
~~w~. «tM~
«M~M'f~. V. CK!<UM~
p)t optent., U<.
CHAPÏTRE VHL
D, la yo~ont~ & J<:i <OFM.
L A volonté e<i dans t'homme une diMC-
<<on, une tendance, une difpoutioa internet
donnée par le defir d'obtenir les ob~en dan<
lefquell il voit de t'agfémeot ou de l'utilitéi
ou par la crainte de ceux qu'il juge e~<ra:re<
fon bien-être. Cette d!rea!:onn'e~ déter-
minée que par t'idée d'un bien ou d'un mat~i
attachée à l'objet qui excite le defir ou ta
crainte FaMe~ion ou l'averfion. Notre vo-
lonté eft aonante, vague, indéterminée, tant
commet pas a<!uré< du b!ea oa
que nous ne
du mal qui peut té~utter de rob)et q~ iMM$
deSront. Alors ooUt hé6ton< nous nout
trouvons, pour ainfi dire, placés daM une
balance qui t'éteve s'abaiae ~hernative-
ment, tutqu'à ce qu'un nouveau poidt
faiTe pencher d'un coté. Ces poids qui déter-
minent la volonté de rhemme, font !e< :dée<
d'un intérêt, d'un bien-être, ou d'un plaint
plut grand, qui, comparées aux idée< du mai
d'un intérêt moins grand, fniHent nécef'
ou
faitement par nous entraîner, par décidef
voiooté, 'par nous diriger vers le but
notre
ou l'objet que nous jugeons le plus utHe pout
Bous mêmes.
Tant que nous ne connoinons pas ~um~am~
ment les qualités d'un objet, c'e& à-dire, <e<
effets utiles ou nuisibles, nous hommes dans
rincertitude nous nous tentons tantôt aKoret
tantôt réponses nous deitbéïOM. D~~
y<y fur un objet, c e~ alternativement
t'aMnef
pour les qualités utUes qu'on Cfo!t trouver e~
lut, Ce te haïr pouf les qua!!tés BWMtnet
qu'on lui <uppo(e. Déhbéfef fur fes a~tons,1)
c'cH peïer lesn~antages & tes dé&vantaget
qui peuvent en réfulter pouf <bL Lof<qu<
pous croyons être <urs des en~M de nos ac-
tions nous ne ba!an~ons p!us, n~tre vo~nté
ceCe d'être chancelante, nous <bmmes~ d~
gés ou déterminés dans notre choix par Hdé~
du bien-être attaché l'objet (urtequet noM<
éttOM !ocertains; nous agM!bM alors pom'
i'obMOtf ou t'éviter.
Les <t~MfM font !e< mouvemeaM organi-
ques produits par la votonté, détw<n!née par
l'ide du bien ou du mal qui réMde dans un ob*
jet. Toutes les avions d'un être qui cherche
le plaifir Se qui craint la douleur, tendent à
lui procurer la pone~on des objets qu'it croit
utiles ou à lui faire éviter ceux qu'il )ug~
nuinbies.
Un exemple peut fervir. à expliquer cette
théone. Au moment où la faim me pre~e $
mavue eft frappée par un fruit que ï'eUpe~
rience me fait connoître comme agtéabte 1
cette vue fait naître mon de~r ma volonté
eft dirigée ou déterminée Vet< cet objet je
ne balance point, parce que je <ui~ a<!uré de
~a bonté de ce ffuit en conséquence, ~'agit
ou je produis les mouvement~ néee~re<
pour me !e procurera mes pied< ~a~ancent~t
je m'approche de Marbre, retends !es brai
pour cueillir l'objet de mes deftft~aE, <an~
heftter, je !e porte à ma boucttè. ~ai< fi
j'tgnore la nature du fruit qui s'e~ o~ert S ma
vue, )'hé6te, je balance je !e c<~tf!dere, je
le Raire, je cherche à dernier ~e< quatitét t
je le goûte avec précaution. Quand le ré*
<u!tat de mon examen me rait conno!tre que
te fru~ eft mauvait ou peut me attire)
volonté, excise par !a faim~ eft âae<Ht~
tt
par ~crainM<Ïu danger; ~vo!<~é de me
conserver contre-balance atoM !b votonté <té
me procuref une fadsfaction pa~gere, je
?
m'ab~ienxde mangerce fruit, je rejette avec
dédain.
On bue l'on. b!âme !e< hommes pour
ieâ aaions qui partent de ïew volonté, parce
que leur votonté e~ <u<ceptib!e d'être dirigée
~u modmée d'une manière conforme au bieh
de la Société. Tour homme qui vit avec d'au-
tres homme:, e~ ccc(e devoir être habitué,
<aconné~ modifié de manière à ce voutoirque
ce qui peut plaire à fes anbciés, & à ne
point vouloir ce qui peut lui attirer leur re~
gentiment ou leur haine. D'un autre côté
l'homme qui cherche incenamment le bon-
heur ne doit vouloir que ce qui peut t'y con-
duire fûrement, & doit <u<pendre fes avions
jusqu'à ce que l'expérience &e l'examen hti
aient fait connoitre clairement ce qu'il eft
utile pour lui de vouloir & de faire. Tant
que nous ignorons la nature des objett, notre
intérêt nous ordonne de les confidérer avec
attention, afin de bien conno!tre s'its font
vraiment utiles ou nuifibles & <! les a~ion<
propres à nous !@s procHrer a€ font point <u-
jettes à des inconvénients. Un être raisonna-
ble eft celui qui, dans toutea fes actions, te
fert des moyens les plus <urs pour obtenir la
Ba qu'il <e propofe y & dont te< votoatés <bM
continuellementdirigées par la prudence Ma
té~emon.
CHAPtTRE t X.
De f<xp~Mn«.
JLjA
Morale, ainu que tout autre Science s
ne peut être ~btidement établie que fur i'expé-
rience. Toute fenfation tout moMwement
agréable ou fâcheux qui s'excite dans nos
ofsaae<, eft un fait par le ptaitMr ou la dou-
leur qui (e produifent en nous à t'oc@a6ood'Ma
objet qui nous remue nous nous formons
ridée de cet objet Mous nous in(t<ui(bn< de
~a nature par fes en~M~ur nou8-Meme<t "OM
acquérons l'expérience, que l'on peut dé&nif
la eo~~o~~et J<~ MM/<i par ~w< ~M
Ao~ntM. a )
L'homme e~ <u<ceptib!e d'expe<!e~~
c'e~ a-dire, il e~ par fa nature capabïe de
Sentir, de ~e retracer <M tentations à l'aide de
~a mémoire, de rétiéchir ou de revenir fur
les <en~atioM &c !e< idées qu'il a reçues, de !et
comparer entre eUes de connoitre par là
ce qu'il doit aimer ou craindre. L'expérience
ett la faculté de connoïtre les rapports ou la
maniere dont les êtres de la nature aginent
les uns fur les autres. En portant un charbon
ardent ~t de la poudre à canoa~ j'apprends que
<:etM
~tM p~udfe t'eo~ann~e a~c exp!o6on Bt
~'c!<e imprime un fcnttmcnt de doutettf <Mt
~oi <ï t'en approche de tmp prêt par ta )'ac-
~eM une expéneacc, S~ !'4dec de la poudre
J~pyé&mera cou)ouf$ à ma mc~o~e, accoma-
~gnée d'idammation,
.C..tJoée d'explohon &: de do.
d tO~aMn~aMon,d'exp!o6on doM*
bof.
La Morale, peur être <ure, ne dottétM
~aM Mfe d'expé~sce! ~es !$< d!<pe-
~o<Me~e!ïoet!et, ~< pa~toot, wotoaté<,
t
~M a~tOM des hotn~et teu~ e~BH. Avoir
de rexpéneace en Moraïe, c'e~ coao~Ïtie
a~ec certitude !« eattt ré~uhanM d$ ta con-
~M des hem'"e:. Famé d'exp~f~ee~ ua
éptaac commet une a~!oa qui dépb~ è ~o<t
pM<, ceiu! €t le cbât~ pa~ ta Ï'en~nt
~ptcod à ne pto* réttéfet la ~ênM aâ~y
& ~ce <tuë la mémbtM ta iui repfé&Me ~~a~-
)~aM€tM~iv4e<fuachâttm<a~ c'e~
~~M~d'uae.doNtot<
S tt~metB~ qu'à force n
d~éf~ccét ~M
~p~ét< qu't~
!<?
do4wea~
peuwht ce
!F ~~éuévtter:i'e!tpé~o€e&ute peotaoM
M~otMt vra~e nam~e de< <~)e<<, ceu~~M
~Mtt dev&ot décret ou €ta<adM~ te~àc~Mtw
<MMew ou nuMtbiM à n~u< mênMt & 'au<
P M~et <a~< expéftence & <am fé<Mon ron
& ~$!neufe dans une enfance perpétuité. Cf~,
Ë tMt Ara~e, ~M~t« M~~M~M, ~MgnwK$
S. ~n )B
/<M~M~<~W~,<M~M~
y~R<t~MMMW<(p~
L<< hOMatM~< à& MMBptV dtBW
hu~ <a~~B~ trop ~M~W <M6bMtt~
:~a6q~~ïatOMkww~BM<M~~w~<,tbB<~ue
&W~M <b &MK M~t~b~t <e tMB~M des
MéM VMM< ) de <e Mppe!~f eM~eencat tew
u" i"
iwq~w~MMMq~T~ eatM~wM, d. pféwotftM
e~« éM~~ <t<M t~MM t~QM pM~MMM
~o
<tMt.
~t,
M~Bp~TMMM <M~ aM~at
iea p81ÎD..
Mtt MMt-
~M~e~&acqaMé~ empédtMt dw )u~
"c
~ta~tnMt y MoaMMM <ataM~ y & M<~
t'Mp~Mwea XMtMt <? <wadwt. th hamo~
i~4t <~& 4M< <M CtM ~M M)tMM~~
M ~ot <~ ~M<M<mc, Ne ~M&dt~
a~t <x Mt<M, ~m AMh t~< p<~ irs n~
MM~ELhh~
pom pM~w i~w~Mt du
à <â
d'acqoéhfde t'Mpé~Baee, dwjf~MMaa
tWWN~~M~~MMB~M~M~tMMW~Cw~ m~M~Mf
d~~pwkt~M~WWMMt <M~ ~M~, t~~t~
pM~, ~M MM~Mt~ t~tp «tpMt~ B~~à
t~MMe~~ tM M~MtM éeaa~~ H)M~
MMOM <~ ~~y ~<i!MWt~«M Mtit
CHAPITRE
P< X.
De fdt/on.
E~ Mora!e,
de ls ~énté apptM~e
eftt la cpanoM&mce
conduite de
vie: c'e~ta ~cutti ded~M~ëf te bien dû
Mat l'utile du BOtCbte, ie< tOtéfêM réeh de~
~Me~M ~ppaMott, & de & coaduïfe ea co<t-
~quence.
QuMdoa d!tqaer&o~«<<~ B~M- j
<t«~<~tiMM<ht~
l'enfance dao< bcoupe de i'fMTMf &tèM
déranban~blet & méchatM.
Les optntOM des hotnaw a< <MK ~u< <
tabcis:soes vraies ou fau&M dM 'dé« qui ktM
JevttoocBt habttueiict fo)r<~ de & MMét~
<M< kuM c<w«ui<. S! dè< t'M~ta~ oe e~
tnoMfoit ~maN rtdét de veno ~M ~o~M< à
Hdét d< pht6f, d< boohM~ A~Kme
wéaéfMM 6 de< Menap~t ~atâM M dé<M<*
tOMat pM M<Hi<e CMM aaocB~oa 4M MéM t
B y tout heu de cy<MM ~'ua <~M< it&nMt
de ctHe nMoiMe, dewtea~Mtt M he~HM
bMB y Mo dxoyen e~ioMMe. L~d~M~ d~ &
pht< tendre ~uoeac rho~aat ~~è~
idÔM d< &< paMM, ON tM <M<M~ t't*'
MMeàteMdMÏ'Méed~botttMfè~pM~~
fa~Mt y t h nMaaace, M p~M)~, <â~
h<Bt 4<OBmmf ~Mw r~w « Mt <M iMm~<
MM!
9 M ado t
JLz MMbw
ÍDI8f des Ii.
a'~t ~efhttSeeét ~M~ttNé~
~«tpMMt~ « q~dt coa&~ht ûw «w<
oaBMiBO<re~M:ité.C~pTMtpp~erM~Ma
eah&cu~&M~~W~t~~a.
mef~,
m~,ê~ M<M«, &M ~M~<~HA!tf!~h
a~MfjMBt à a<t<M ~MMW& CM N~iN&
KtO! pMHtp~MMC < MP~t BTnr CM ~tht
n~aMc~ acqm& par r<MKioB &h~~M<.
D~M !e ptty&}oe, c<MM aoo$ j~tMMt p«
in~tt~X veM tey ob~en pfopfet à cao<er do
p!at5f à no: 6:M dans te morat, nou< épfou*
vont MB feotimem prompt d'eâtme, d~adm~
faden, d'âssoo? poor ÏM aRioM t<Hrtoeo<e<
Jk dTï&nreuf pootr !« aA<oa< cdmhteMet~
doct NOM CORBO~Bt Btt pMtB~f CMtp-d'ee~
la tendance & ta &a.
La pfOtBptitoé~awec b~eNe ee~ o~~ o<t
<e «~ m~at ~M~ce pa~I~ pet&Be~éeM-
<ée< & venoeû~, a ~cfo~ ptat~o~
monttMe:<j~B dMM&c~et~t~MB~
t'honnae qoî fappMM~ en oaMaet; cepea-
daat a e~ te ~t ~e t!a ~é<~x!ot, de FSaM~
<ude~ de 6~ <?&??€, qo~tB~t à ~fdSt now
~îi~~MoM «Ê<NMBe$, M~ÎBOM à<p~e
n!B«MfMt ~Of)P 6«M' <tft<MM)' a~E~< EtaM' hf
Monde~ comate da~tK wn~~ ~g)9a!<<w
rapt~Bde Me& ~Bf de~ <a<o~ &o<B-
me~~eË <«? &ca~ae!~B~ feMCSM~
eNee~oaBe daMh p~q~Mt ~M~~M~cet.
d~
AMp
a~~«!M~a~,
L'&BMMM' ta~ea~MW~
p~te-
ao<a! p«Ëa~
6«~~ faWt<M~
W <Mf
{e~Hr
eoBMHaBBateaC;~ N~t-a~; aMMut~
adtaS~ ~oe~~oeMt t~w ~aa~ OMNM
~atpt~~>e~p~e~~
(~~M~~)~f~& ~~M~
t)MûM.&tM.f,M.B,va~
<~ans te< héfo~ !e< conquérantequ'etïe
proctanae de j~rand< hommes. H n'y a que
!a féCexion Se t'habhude qui nous appren-
nent à juger j[annen[ïent &L pfompMtneot en
Morate~ ou à ~nftt d*uo coup d'oeÏt faptde
tt< beautét tes di~fmM~< de< a~ioM hu-
ntaïne~.
Ce$ ~e~exioat oou< ibat ~nt!f rjmpOKM~
a'une boMe edu~ttoo eHe &u!e peut ~mef
4e< êtfe< raM<oBnaMe~ vefMenx par &abttude
opsbttM de Mndte ~MHx ~x
m~M
de coMnbue~ao bon~MX <~< aut
L~hbnat-
tpe ae dpït être' fegX~e CCMp~ M~e~ent
¡" 0,
Zt j'at~noaMe que bF~u~ pfettd t« vfm<
11rua. I"OP.
ntoyent dede.&r. pfocw~ ant~
dit!ïile~c-
~o ~ORbeuf,
~fat&BBab!e, ~ntdect, %B<~aat, ~'tt
~tXMfouteoppo~.
ÏJM p!<;S~ de !'$M~<Be ~o< MÏtb~~MM~
J<~M~ ~a~&tMe~ M ~PJ.
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~f ~c & M.a~Bme. ? ce <Mt <mx
êtres avec !e~ueis il v:t en <bctét~. Toute ta
vie d'un être retable doit être a€co<npago~~
une ancntton continuelle fur ttn mêote
fur iet
~I 3%. su:res.
Cil" '-ill-
C FI A P Ï T RE Xt î.
E~ ~ï eon~M~.
JL-~E!
expériences que nous f~~ïM, op~
nions vraies ou ~uCe< QHe !'o<ï aoM~oooe o~
que nous preocof, ~Q~bop)u<outno!o<t
~gMu~meM c~tttv~e,e !« hab<t<M~<
nous contf.~oM~ t'é&tcattoo eue &<n«Mnous ~ce-
tet~-
voM, dévebppeat <aoou<uo fo~
neuf 4e pïat~on de <buteur que o~mH~
<co~«H~. 60 ~t 4 définit lia connot~Mtce
e~eM que CM a~otM ptodm~s~ Ctf B<M<
ieatbbMM~f ~~tcoaMe-eo~M't~OtM-
MeoM'$'
PoHt
tM ~e de
meM mMat
p~t
<a~e ~e
d<~t v<eM de ~af!er
dence e~ une dt~o<înoo acqut~e
tf~ ~u
ï'
~'f.i-'
oa ~ee~ttot-
ot! ~0~
coo<-
que
~o~<~ <~e ms! de
a~ec
<noFaH~et !'o0< ~eg~dée comme <m ~otttnent
M~, c'eAà.<B~ ~<n~e t!RC~a!«eï~e-
te~M S ~re R~MK. Qua~d on vot~M <*e~
tendre en Morale, on fera forcé de convenir
que le coeur de l'homme n'e~t qu'une table
M~e, plus ou moins d~o~e à recevoir les
!mpren!ons que l'on peur y faire. « Les Ioh<
de la conscience, dit Montagne, que nous
croyons caïtre de la nature, aaMent de la
o coutume chacun ayant en vénération in-
? terne les opinions &L les mœurs approuvées
& reçues autour de lui y ne peut t'ea dc-
prendre <ao< remordt, ni t'y apptiquer fans
s appïaud~ment< M Phtarque avoit dit avant
lui w que !e< mœur< conditions <bnt qua-
? Hté: qui s'impriment par tong trait de
w temps & qui dir!! que les vertM morale.
<'acqH;erent aufn par accoutumaoce, à moa
w avis, il ne fourvoyera point (~4)."
Comment un homme qui n'auroit po!nt
des Mee< nettes de la )o~ice poorrot~S
r
tvohr ta con~cknce d'av<Mr fait une aûton M-
}uAe ? M faut avo~f app~ty ~t< paf notre
propre expérience, fait par celle qui nous
e~ communiquée, ie~ e~ett que !e< caa<M
peuvent produire fur nous pour )ogef de
à
ces caufes c'e~ dire pour <avo<f ? e!!e*
tous font favorables ou ooi6bte<. Il faut dew
uaa
& coa~ajMs de !a aa-tïMW, !e ta~-
c~am M peut ~amms ~un' d'mt boojMM pM
~!af tn'otïde ( t$). Sea BicJBie~a, ~m p<M~'
M<~ ga~ami~taB pM coatt~ M-mé~M;
<iM$ !~s ~'o~M~cs ~MM <~K paM~o~s. M
iaM~Msc, a'ti'. eeaMe da-ns M~Mnat e'~
j~oua?' eiEi;ye.< !!e.s ~spco~hes ~'N'a~ ejma~cm'ac<t'
t)?oubiéc p<M !)g~ pe~Mi'ss s~su~s ~s !fbaas~
-~a'anon tut pté~NM. C'e.& &iaê ~a~ !fs~<
~j~t t~ ouie, M!~m<: évsiâé, eec~c wojw ?'<?!!)?'
&??' ~MXïiwe- ? <Mt~aM9xaw
~~s' ? ~eM es~ ~e~
€<ïMW
(:J~OV~~tSA~
chercher dans les tourmetM!! et MM t4
mor: un a~t.e contre k~ remofdt dbnc
Ust
~s ~ntOtcnc mcet~rnmenc agire- T@~ ~6
cerrtbit~ ct~rs du dë~~potf daos que~MC!!
êtres qu~ n~jrreu)- de tem': i'bfiatM mecdan~
!'i:-npunïance de fecot~~f ~MC @H~
me''nca.
On crotupefon: néanmotM ? t'oa CtQ.yo4
que conL(t-t@nK:c agit& d'UNe (saco<t ? p~~
~nce fur tous les coupabks< t.tt.< 0~ pM~
~Me rien a~x: e~nts
engp~dn tM pa~
qu'à ta dérobée à des ~crc< ~<~e< ~a~, ë~pé~
k'" 4e~ p~
p
e! ,à des êcr'u.
caic ent~ce''nent
la, d~rob(é~
ette 6s t'of~
éaNaiiw~t.
Aons e!j~ s'oppo~ watn'enMns a~w pen<:h'aNC$
de L'h~btmde celle ci devMac Mm be&tN tna.-
p~fkux qui M ad ~urd a &t coa.
Ne ~~M~ pas é.tQa.Ms ? MMM <~ ~6~ daMW
te tmoa~a eomm~CT'z'a'c ma~ ~aa y ~B~
pef~~eNB ju~u'aM combeao ~Mn <~9' wte<t
~e* ~t~ ~~e: ~~w<aM-na~M,
~s'~ht~~a~mc
«~~tMW
< ~M~.
o~t é~uw~ a~
t~ Mpa~'
a~.
~ne~ ~ueMesee'
< ËM~<
<!M~
c~~M~
MM~
a~MaMMW~
a<~
<M~
< ~~t~
<~ ~!MmtM€ <e~fM.M~ ~p~.aomty <ewe$ t~ ~M<
<répwé aMt <~M t*MM~ c~MMMtaM
CHAPITRE IL
De la Ybcfc~ des devoirs de FAomfnc /bcM~
~Lj E n'e~
que par ab~ra~Hon que l'homme
curer.
La connoiuance des devoirs de l'homme
lui-mcme le conduit directement à la
envers
découverte de ce qu'il doit à fes femblables,1,
fes afTocies. Quelle que ibit ia variété qui ie
les individus dont le genre hu-
trouve entre
main e~ compofé tous s'accordent, comme
pn a vu à chercher le phiur, à fuir la dou-
leur la moindre réflexion devroit donc ap-
prendre à chacun d'entre eux ce qu'il doit à
des êtres organifés conformés, fendes
iui, dont l'ani~ance, !'anFeaion, re(-
~omme
time, la bienvelHance font nécetTaires à
félicité dans tous les moments de fa
propre
Vie. Ainu chaque homme en (bciété devroit
<e dire à lui-même « je fuis homme, &C les
hommes qui m'entourent font des êtres
? comme moi. Je fuis fenSbIe, Se tout me
prouve que !es autres font, comme mot,
? Susceptibles de fentir le plaifir & la dou-
? leur je cherche t'un, & je crains l'autre
y donc des êtres Semb!ab!es à moi éprouvent
x les mêmes deMrs les mêmes craintes.
y Je hais ceux qui me font du mat, ou ~ut
M mettent des obUacles à mon bonheur;
» donc je deviens un objet désagréable pour
? tous ceux dont mes volontés ou mes ac'
» dons contrarient les fouhaits. J'aime ceux
? qui contribuent à ma propre félicité t
» j'e~ime ceux qui me procurent une exif-
tence agréable je fuis prêt à tout faire
» pour eux donc pour être chéri, c~imé,
» conudéré par des êtres qui me reuemblent,
M je dois contribuer à leur bien-être) à leur
utilité. »
C'eft fur des réflexions fi ump!es, fï natu~
MUes, que toute Morale doit ~e fonder. Que:
l'homme confidere ce qu'il e~, ce qu'il deu-
te, &: il trouvera que la nature lui indique
ce qu'il doit faire pour mériter î'aSedion
des autres, Se que cette nature le porte à la
venu.
CHAPITRE ï1
De la vertu en général.
LA
vertu, en généra!, eft une difpoution
ou volonté habituelle & permanente de con-
tribuer à !a ielicité conûanie des êtres avec
!e~;uels nous vivons en fociété. Cette ditpon-
tion ne peut être ~dément fondée que fur
t'expérience, la réflexion la vérité, à l'aide
defquelles nous connoinbns, nos vrais in-
térêts Il. les
terets, 8~ 1 intérêts Ain
mterets de ceux
uC avec qui
ceux a_vcc
ef%ll noue
qm nouS
avons des rapports. Sans expériences
vraies,
nous agirons au bâtard 8e fans règle, nous
confondons le bien le mal, nous pouvons
BuiM à nous-mêmes &~ aux autres, même
confine
en croyant faire du bien. La vertu ne
pas dans mouvements pa~agors qui nous
des
portent au bien, mais dans des difpofitions
~blides permanentes (ï). Procuref aux
hommes des plainrs frivoles &C paOagers,
mais bientôt (uivis de regrets ou de peines
durables, ce n'eA point être vertueux. Il n'y
~-–––––––––––––~––––*
(t) Je trouve dit Montagne, qu'i!y a bien à dire
«
entre les beautés <. faillies
yy~~o~ptehabu~ V~
de
~v.
l'ame, ou une réfolue
t~
a point devertu à favorifer les hommes da)~
leurs vices, leurs préjugés, leurs opinions
faunes, leurs penchants déréglés. La vertu
doit être éclairée &C fc propcfer le bien
durable des êtres de l'efpece humaine. La
vertu doit être aimée, parce qu'elle eft utile
à la fociété S(. à chacun de fes membres ce
qui elt vraiment utile, eft ce qui procure en
tout temps la plus grande fbmme de bon-
heur.
Cette difpoution que l'on nomme vertu
doit être habituelle ou permanente dans
l'homme. Un homme n'e~ point vertueux
pour avoir fait quelques a~iorns utiles aux au-~
tres hommes; il ne mérite cp nom que lors-
que l'habitude excite conflamment en lui
ramour des avions conformes au bien-être
des autres hommes, ou la haine de celles
qui peuvent leur nuire. Cène habitude, con-t
trachée de bonne heure s'identifie avec
l'homme de bien &c le di~pofe en tout
temps à faire ce qui eft avantageux, à s'abf.
tenir de ce qui peut être contraire à la félicité
des autres.
D'un autre côté, l'homme vertueux peut
être quelquefois trompé ou feduic par le pre-
,mier afpe<9: des chofes; mais, accoutumé S
réfléchir fur les conféquences de tes acMoos,
il eft bientôt retenu par la crainte des effets
qui) devenue habituelle en lu;, l'arrête
Ï'empêche de fe prêter à la réduction de<
payons & de l'imagination, dont il fait qu'tt
doit fe défier. Sans ceffer d'être vertueux~ un
homme peut defirer le p!ai(ir mais bientôt
la raifon le rappelle à fon devoir~ en lui mon-
trant les fuites des avions qu'il commettroit
pour l'obtenir. La vertu fuppofe de la ré-
flexion, de l'expérience, de la crainte, de la
modération. L'homme de bien e~ un homme
qui calcule qui combine avec ~ufto~e qui
s'obferve, qui craint de déplaire le méchant
eft un homme qui fe taiue entraîner, Se qui
ne raifonne point (a conduite. L'incertitude ~f
le vertige dit Juvéna!, furent toujours le M*
M~ere du méchant (t.).
C'eft donc avec raifon que Séneque -nous
dit que vertu c/~ un art qu'il faut appren-
dre (~). Elle eft évidemment le fruit, malheu-
Muiement trop rare, de l'expérience &( de
e
la réHexion. C'eit en Ce repliant fur foi que
l'on parvient à l'apprendre, à fe familiariser
avec elle, a fe l'identifier; c'e~ à force d'exer*
cice que l'on en contracte l'habitude c'eâ en
pefant les avantages qu'elle procure, en
vourant tes douceurs, en contemplant les fen"
C'
(~ E~ <«ffW M<~</ ~~M</ ~f~M~ <~W M /<'
/M~WMW~Mr<t. CtMR.0, Dit
~«
LtG(&.
1-tB. 1, CAP, 8.
rent elle connue à s'a'mer ~c-ritabtcment, à
placer fon intérêt dans des objet: louables, à
ne faire que les actions
defquciîes peuvent ré-
iu!ier i'e~ime i'~tïcc~tonja conudéranon la
gloire réeiïeS) a fe procurer, par des vokt
~rcs, ce que les hommes vexent ohichif
parles routes incertaines &. fauttes. E~-ce'
i'a~~ion de vos concitoyen:! que.vous cher-
chez ? C'e~ en leur raient du bien'que vous
pourrez la mériter. E~ ce la gloire qui fait
l'objet de vos vceux ? Elle ne peut être que
Je falaire de vos actions univerie!!ement uti-
les. ER-cc !c pouvoir que votre ambition de-
mande ? En e<t i! un, &C p!~s doux, plus
fur que ce!ui que vos bienfaits vous rcrqntt'
exercer fur vos femblables ? E~ ce !e conten-
tement intérieur que votre cœur denre ? Vous
êtes certain d'en joui!' par la vertu; elle
~eute vous donnera le ju~e droit de vous ap-
plaudir, quand même rinju~ka des homme.
vous priveroit des hommages que vous aurez
mérités.
Ainu ne croyons pas que la vertu ~b!t un
~tc~6ce cruel de tes intérêts perfonne ne
<onno!t mieux comment il faut s'aimer~ que
~homme qui !a pratique. Qu'e~'ce ea e~?t
que'l'on defire le pius dans ce monde, Cnoa
de <e faire chérir, e~imer, honorer, retpec-
Mr des autres, de leur donner Moe bonne
F*
opmioo de foi, de jouir couramment d'~ne
iattsmcnoQ
iansfacHon inténë~re que rien ne peut ravirt
La vertu fburh!t tous ces avanta~e~, e!!e eft
te plus fur moyeti de conquér!r les c<eur<, de
parvenir à la conMéranon d'aCqtï~r~ de ia
~upér!on[€, d'e~er~er (ur të< autre~Otnme~
un pbuvoir qu'ils approuvent. w
L'honneur véfïtabte e< cOfM<né o& verra,
le droit que ta vertu coo< donner i'etH~e de
nos ~entb!ab!es. Le naéntee~, es généra!,
~a~e~Mage des qua!ttés Nt!!es o~ touaMes, ou
auxquelles on attache du prix dans ta<bc!eté:
La fuper!oritê d'un homntt fur uh autre ne
peut être tbndéë que <ur !e< avantages plus
i
(~ Sm~nt Pt~Mfque le phHofbphe Menedemat
pr~ttodott qu'il n'y avoit point de dttîétotee r~Ue entM
tiM vertus & qu'il n'ea ex~oit qu'une feule que t'oa
ee Ct!(btt que défigner fous des noms diveM n di~ic
que e etOtt tMjouM la même vertu que t'on tppettott
tMt&rtM~iec, tantôt prudence Mtt~t tempérée,
P~t, ~<~« ~~<
fe conferver &C fe procurer le bien-être; il
ne fait tort à perfbnne. Cèpendant on a vt(
que, même dans cet état, les droits de
l'homme font limités par la raifon, qui lui
prefcrit de ne faire de tes facultés qu'un ufage
conforme à fa conservation 8c à ton bon.
heur véritable. Nul homme, f<ns folie ou
~fans
un dérangement total de fa machine, ne
peut exercer le droit de fe nuire ou de fe dé-
truire tout être intelligent 6c raifonnable fe
doit donc la ju~ice à lui-même (es droits.
cet égard font Hxés par la nature ce ne <e-
yoitpasu~erde (es droits ou de fa liberté~
ce feroit en abu&r que de te nuire de plein
H
Srê.
Dans l'état de fociété, les droits des hom-
mes, ou la liberté d'agir (ont limités par la
juiUce, qujt leur montre qu'ils ne doivent agir
que d'une façon conforme au b!en-être de la
M'ciété, faite pour les infére<er, parce qu'ils
en font les membres. Tout homme vivant en
Société feroit injure, f! l'exercice de fes droitt
propres ou dé fa liberté nuifbit aux droits t
è la liberté, an bien-être de ceux avec lef~
quels il fe trouve atnbcié. AinC les droits de
l'homme en fbciéré connftent dans un ufage
de fa Hberté, conforme à la ju~ice qu'il doit
fes a<!bciés.
La ju~ice n'ôte poinr à l'homme la liberté
~o !a facutté de travailler à fon propre bo<~
heur elle l'empêche feulement d'exercer ce
pouvo'r d'une façon nuifible ani droits de
tous ceux que la Société doit maintenir. Cela
pofe, la liberté de l'homme dans ta vie
Ïbriale e~ te droit que ichaqae citoyen péut
exercer <ahs pohef pfppdke a Ïes afnbc!e~
Tout ufage du pouvoir qui n~ aux ëufrës
e~ injure & rïo~~e <~a~ue
homme, ne con(u!tant fouvent que tbh ih-
térêt propre, Ces payons, fes defirs déré-
~es, peut être injulfre & mëconnohre les
droits des autres ~e leur Taire du ~nai a m H,
i'oBuge d'ob-
pour le bien de tous, la Société
ferver la jufUce envers ~M a~bcies elle fegte
~a cooduite paur la rendre conforme à l'intérêt
né r~ t.
ce8e,n~r~
CèA pat tes f6~ ~ué la <bdete peut régïet
les avions dé <es n~ëmbrés, Ïes e~~chét
~e ? nuire réciproquement. Lés !bfx <bni tê~
contés dë ta Ïbde~é, ou re~es de coà-
auitc qû'eHë ~refcrtt a chacun dé fe$ nlën)-
bre&, pour oD!igerd'Ô~rv&r entre èù~
les devoirs ~e ta )u~!ce !eUf tmpbfe, on
pour les empêcher d6 ? irbuBie~r tè< un< <M
autres dans !'t)(a~ë de leurs drd~s!.
Les !onc font ju~es, quàna e~ei tnain-
tîehnëht chaque membre ~e la ~bcîétê dan!
iR:s droits quand ehes lé garahtiTïeht de
toute violence.; quahd elles procurent a
chacun h joui~ce de fa personne & des
tv"'< –"f ~«~~
Ï4
biens néce~ires à ~a pqnfcrvanon propre S~
à ~a féUcitp. Ce font là les objets que la fo-
c!été do!t an'urer e~a!emept à tous fes mem-
bres fon autorité fur eux n'a pour ba<e que
les avantages qu'elle leur procure cette au-
torisé e~ jufte quaod elle eft conforme au
but de la ~bctété, c'e~à.dire, quand elle
çontribue au bonheur qu'elle doit à Ces mem-
bres.
C H A P 1 T RE V.
De r~utont~.
JL'A~T 0 !H T É
efUe pouvoir dp régler té~
~c~ions des hommes. Toute Société, pout
ïe bien de <es membre~ do~t e~ercey
pouvoir fur en?: ~ans cela teurs pa<on~
discordantes, leurs volontés leurs capft-
~es injures, leurs intérêts divers troub!e-
Toient tout mpment, & ta tramante0-
puMique, !<. ta félicité particulière de~ ra-
<mi!!es des citoyens. Les hommet! vivent
en ~bci~é dans la vue de leirb~n être; cha.
~un ~'entfe eux
trouve dans ta vie ~bciaïe u~
~ecurité, des avantages, de! feçours,
p!ai(trs dont il ~eroit privé s'it vivott(epar~
con~qùemment chaque membre d'une fa~
t* ~t
~H!e, d'un corps, d'une anbciation quelcon.
que en force de dépendre détaxe tété général
Dépendre de quelqu'un c'ett avoir befoin
de lui pour fe conferver & fe rendre heu-
motif de
reux. Le befoin eft le principe & le
la vie fociale nous dépendons de ceux qui
nous procurent des biens que nous
irions
incapables d'obten~ par eux mêmes. L'auto?
rite des parents <~la dépendance des enfanta
ont pour princtpe le befoin continuel qu'ont
ces derniers de l'expérience, des conteUs
des (ecours, des bienfaits, de la proteaion
~ie leurs parents, pour obtenir des avantages
qu'ils font incapables de <e procurer. C'eft fur
les mêmes motifs que (e fonde rautorité de
la Société Se de fes ioix qui pour le bien
de tous doivent commander à tous. `
La diveruté & l'inégalité que la nature
mites entre les hommes, donnent une ~upério-.
fité natureUe à ceux qui ~urpaOent les autres
par les forces du corps, par les talents de
l'esprit, par une grande expérience, par une
rairon plus éclairée, par des vertus &C des
qualités utile: à la Société. Il eft ju~e que celui
qui (e trouve capable de faire jouir les autres
de grands biens <btt préféré à celu( qui ne
leur eft bon à rien. La nature ne (bumet les
gommes à d'autres hommes que par les be-
foins qu'elle leur donne &C qu'ils ne peuvent
&tisfalre fans leurs ~cours.
Toute Supériorité pour être }u~e doit
être fondée fur les avantages réels dont oa
fait jouir tes autres hommes. Voi!à les titres
tégitimes d6 la (buveraiheîé~ de la grandeur t
~es richenes, de la nob!e<Te, de toute espèce
de putuance ~oi!à la <burce ra!<onaabte de*
a!n~ions & des rangs divers qui s étabii<!ent
dans une <bcié~é. L'obéi(!aa€e Bc le fuberdi-
Bation conn~ent à foumettre <es avions à la
vobaté de ceux que refn juge capables de pro-
curer les biens que !'6n deï!re, ou d'en pfiver.
L'etpéraoce de qaè!qMC &ieh ou la crainte
de quelque n~aï~nties métMs de !'obéMïMce
du <u~et envers (?0 ~act, du rè~pe~ du ci-
toyen pour iM magt~rats, dé la déférence du
~eupte pour !es grande ) dé la depèddàoce où
tes pauvres fônt des ~c&é< & déi patita~tË
&c.
Maf~ fi !a~!<as apprête la pré~reoce ou
la ~upértorité q~e tes hènMf~ accordeM à
ceux qui font !ês plus û~ès àieur b~n-étré s
là juftice cèHe d~~prôuvér cétfe présence
àu~-tôt que cet hommes Supérieurs abusent
de leur autorité ~OOT nuire. La juMce <e
i&ommt ~Mttc parce ~ue, nonob~ant t'ihé-
ga!h~ naturelle des hommes elle veut qu'oa
fetpec~e éga!<mettt les droits de tous, & dé-
fend aux plus forts de <e prévaloir dé ÏéuM
forces contre les plus rbibles.
On voit d'après ces principes que la <b-
~ieté, ou ceux qu'elle a choifis pour annon?
ces Ces loix, exercent une autorité qui doit
être reconnue par tous ceux qui jouutent des
avantages de !a fociété. Si les !oix (ont ju~es,
c'eft-à-dire, conformes à t't~Hté générale
au bien des êtres an'ociés, elles les obligent
tous également, & punMïent très -ju~emën~
ceux qui tes vid!ent. ~unir quelqu'un, c'e0:!m
càufer da mat, c'ett le pr~er des avantagea
dont il jouinbtt, Se dont ii auroit conttou~
~c joutr, s'H eût ~uivï )ës règles de là ju~ice
indiquées par la prudence de!à Société.
DeËihéë à conserver lés droits des hom<
tnes, .~k. à les garantir de leurs payons mu-
tuetïës, la ici doit punir ceux qui te mon-
tent rebelles aux votoniés~Cgénéra!e<. ËHè
&eut pnvër du bien être, réprimer ceux
qui trouvent ~a félicité publique, ann de
<contentf par la crainte ceux que leurs payons
empêc&ent d'entendre la voix publique, Se
j~ui fefuïent dé ren&pÏif iës ehgagamenM du
~~e/oc~.
CHAPITRE VL
Du p<!c!<: focial
(~ E pa~e e~ la ~bmme des conditions tac:.
tes ou exprimées, fous lefquelles chaque mem-
bre d'une rociété s'engage envers les autres de
contribuer à leur bien-être, Se d'observer à
leur égard les devoirs de la juttice. En. un
mot, le pac~e focial eft la Somme des de-
voirs que la vie Sociale impote à ceux qui
vivent enfemble pour leur avantage .com-
mun.
En Ce réuniuant pour leur bonheur mutuel,
les hommes, par le but même qu'ils te pro-
po~ent, ~e trouvent évidemment enga~s Be
néce~tés de prendre la route capable de les y
conduire. Soit que ces engagements aient été
écrits, exprimés, publiés, ou non, ils <oot
toujours les mêmes il eft facile de les con-
npitre ils font indifpenfable oC Sacrés, ils
font fondés fur la néceHtté d'emp!oyer les
moyens propres àobtemr la fin qu'on ~e pro-
pose en vivant avec-dés hommes.
It (u<~t de vivre en ~bciét~ pour être obligé
de concourir au but de la (bciété, ou pour ~e
trouver engagé, même tans déclaration for-
MeË<, à ~rvir, ~uîvant ~eoM 8C
forces à fecourir, à d~~endre a~e~,
& fe~e~r~euY: dro!M, à é
c~n~b~n~ à
~aic~, à ~um6ttf<B at~ pto~e< t
ma~n~~ l'~rdfe ~c~~t ta ~oa~~Q
de
Bo
t~N~bte.
~sa~
<é~c~&<e~de' ~n
tU~~BM~ SC ~t~0~
fi
i~ Bdét~ <~< tode~
h vte~date.
Ba c~~e~~ d? ~gagea~~M tïS.
<afè~ ~dpf~ ehs~e <nefh~è se-
d!
j~
qa~ ~~oita â~~ ~!éé, ~'eâ à
p~re'M~tïe h~M~~ce M'M t~t t <B~
t'a~BoN ~c'a a{ p~ttr ~e, <pte &~f-
i~~ <M M ~B~ ~t~ ~yét ~M dM
éw~ &~ d<
p< ~:m~<j<A~
p~p~at,
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<~$ & ptopfe cw~t~tba; eMc M ~f&:t
~ae MM)SM<At~f de$ étm MJt~M, ~inï~t
~at~<M pe~oj~~y doac tes pa~OM
roieot contït~et~ne~ en goefM avec te ~e~
pubH~
~'am~ut Coce~e de la p~tr;e pet~ étre~
dans les choyea<, qu~ e<!et <~< ~vaot<Me~
que t~t patrie tt~î p)rocu~e Hpe <o~e 6<~
)uÛ!ce, ou gouvernée par des tom ~MM
partta!e<, !pv!te M~ ~t~~re~f.
rec~
lice $ ~e<:ba~€e~ t têt
tent$(ur!e<tn!~f~~etomre<.
Par Fimpr~eHçe !a derai~o ~< pe~p~
~e <;epx qu! ïe~
~QBt
go~ve~nt,
~s <b~vet~~ ~!de! par dei !t~
~e~
ta ~un:on
n~Tét ~~at, ~pe~~qt~ )~<
p~d~
~c~ ~eUe
w~;é,~
t~t: ~~em~
p~< to~ !~a~~
ai Dos ~~M~~ ~tf;.
pa~e ~iat.
to<M i<e$ ct~oye~
~e
~'< .~n5'¡
de
tou~ ~tne ya~M~~ 4 ~W~
da~ ta <!ece~~ 4'~ ~e~M~?:,
d<re, ~fon dao< ta d~oC~oo ~!m<Ue d~
M~pe~f tes droits de tes <ttnbta~!e~.
C'e~ dao< la bataaee de ~qMM <tM~ <!oa
deAt pe~f t~< ioa:, les coutuoaet, te< M~itM~
ttOM buoMiMa pOM dt~i~~et te l~n A<
BMi, i'Hote du atu6b!e Ae }u~e de i'tnju~
il &m d~ ~xpeMenee de b tM&& FaMte
de réA&e~ la bomnaet, pwf la phtp!~
te~rde~t co~nM )~e tow( ee qoe têt ÏQ~ OM
les u&stt ~rdoanoMt CM pe<nM«eM, & <~
Ra!K~ea$ CCM~aMtB~~ M ~n~ ~~jB<~e~
De ~tct~ prtBCtpe$ ~QCt faMs pour coe~*
dfe~ eb~cMfCtf, anéanti t~uMt tdéetd~
h jN~Uoe natMeïk.
véntabit.
ie mot wt~t, & tad~neaMn< apptiqo~ ptt te< RoMtiO~
à la vtteut gMmeM, <toK dtte~tm~t cpj~~ &a
~e<
~hiue, reconnoïtra que les autres font.des
hommes comme lui, forment les même:
ont les mêmes besoins; cette analo"
vœux, qu'il
gie ou conformité lui montre l'intérêt
doit prendre à tout être ~bn Semblable, fes
devoirs envers lui, ce qu'il doit faire pour
fon bonheur, & les choses dont l'équité lui
ordonne de s'abtten~ir à fon égard.
La justice m'ordonne de montrer de la
bienveillance à tout homme qui <e prétente à
regards, parce que j'exige des tentimenM
mes lef-
de bonté des êtres plus inconnus, parmi
quels le fort peut me jeter. Le Chinois le
Maho~étan, te Tarare ont droit à ma juf.
tice, à mon affiftance à mon humanité,
j'exigerois leur
parce que, comme homme
&cours fi je me <rouyoAS mp~-mê<ne tfao~
planté daM leurs pays.
A;m; l'htHMntté, <bodée fbr réqutté, coa~
~amae ces antipathies nationales ces haine~
Mlig!eu(es, ces ptéjugésodieux qui arment le,
<ceuf de l'homme i~ <emblables elle coa-
~amne cette aneaion Marrée qui se fe porte
<m les hommes connus; elle protcrit
que le< membres,
.cette aSeaion exctuuve pour
d'ueé même société,9 pouf le< citoyens
~'une même nation, pour les membres duo
~ême corps; pour les adhérents d'une même
Me. L'homme vraiment humain Ce iu~ema~ eit
j~t pour sTntéteOef au bonheur do10%~
au '1
K
heur de tout être de (oa espèce. Une amé
vraiment grande embrane~ daM <bn afte&ion,
!e genre humain entier & deCreroit de voit
tou< les hommes heureux ( 8 ).
A.n6 n'écoutons point te< vaiot propos de
ceux qui prétendent qu'aimer tout les hommes
foit une cho(e imponible, & que l'amour du
genre humain, fi vanté par quelques <age<
t~ un prétexte pour a'aimer perfonne. Ai-
mer te< hommes, c'eA deHrer ïeurbies être~1
€'e~ avoir la volonté d'y contribuer autant
qu'il eft es nous. Avoir de l'humanité, c'e~
être habituellement di<po<e à montrer de la
bienveillance &c de l'équité à quiconque <«
bm A'
(<) Homere a bien exptim~ le ~adment de !'humta!<<
i
~tM t'0<iy<e il fait dire ptf Eaa~ Utyt!* tca
poiM
maître, dégoiM en pauvre moBttiMt: w iadiaMt,
il M Htt'ett qt«na
« pe<r<ni< de meprife: «o eMMgcf, <~ ao
tb)c& qm cehM oa
« m~me il fecon d*o$ ~o ét<t ptao
« vou< me Mfo!<!ex tedoit, e~t t'e& Japitec <~i MM
HaaoK, dit P~My~~de,
MttM~~
~<
« envoie l'mcMM & le pttavte. M r~~M~f W te
t~~ «M< ~<M<~ t~X< ~<M ~~<t~< ~<M"
~«~f~Mfrf. V~ye* PHeevun. CA~M. Cteeroa «[
Artien nous propoteét t'exempte de SoCt~e ~etqe'M
lui ayant demanda de quel ptyw il ëtoit, il répoadit
<<M)t<<<. Veye~ C~ct~Tu~cu~AM.LtB A<HHAM<t.tt. 1 t
e~. tX. ANKenia dit, etMt ptrmtfoiesr nMMte un ette Mi.
ttfoBMbte ? ('M~bte. quels qoe mt ~ine ot
mon pty< ie d!ni comme Aotonin que ie fuh
M Rome & ~e dtnt! comme homme que je <<~ 44
« <Ma<t. w 'VoyM A<!t0t«o. Li~ Vi, 4<~
trouve à portée d'avoir besoin de nous. ï! elt~
fans doute, dans nos a~s~ions, des degrés
fixés par la juftice nous devons plus d'amour
à nos parents, à nos amis, à nos cooci"
toyens, à la Société dont nous (bmmes les
membres, à ceux, en un mot, dont nous
éprouvons les fecours Ce les bienraiM dont
tous avons ua befoin continuel qu'& des
étrangers qui ne nous tiennent par d'autres
liens que ceux de t'humanité.
Les besoins plus ou moins preftants rendent
~es devoirs des hommes plus ou moins indif'
pen(ab!es ou Sacrés. Pourquoi devons nous
plus d'amour à notre patrie qu'à un autre
pays C'eft parce que notre patrie renferme
les personnes &L les choses les plus utites
cotre propre bonheur. Pourquoi un fils doit-
il à <ba père <M a~B~ion et Ces foins, pre<e-
~abiement tout autre C'eft parce que <ba
père eâ, de tous les etM<, le plus nece(!aire
à (a pMpM feticité, celui Mquet il <e trouve
Ntta~ par tes Heot 4e la plus grande recoa*
aoMRM~e.
t.$ besoin eA donc le principe des HeM
~ut un!uent les hommes, & tes retietMtent
~n (bci~te. C'eA en raifon du befoin qu'ils ont
tes Mn* des autres, q~!s s'attachent récipro-
quement. Un, homme qui n'auroit aucun be-
~in de personne <eroit un ~cre itote irn-
~M~, M)C~ab~e, dépou~M de ~ice
K~
~'humanité. Celui qui s'imagine pouvoir &
paffer des autres, fe croit communément
~ii~pen~e de leur montrer des Sentiments.
Les princes &L les grands, (ujets <e per-
.(uader qu'ils font des étros d'une e~ece dinfé-
yentc des autres, font peu tentés de leur
montrer de l'humanité, ti faut communé-
ment avoir éprouvé le malheur, ou le crain-
dre, pour prendre part aux peines des misé-
rables. Si i humanité e~ une di(po6tion diP
tin~ive des hommes, combien en trouve-
~.on peu qui mentent de porter le nom d~
~eu~ espèce ? t
La Morate doit <e ptopo~er de réunir d'in-
térêts tous les tndividua de !'efpece humaine
fur tout les membres d'une même Société.
~a pqlitique devroit fans ce(!e concourif
~eH'errer les liens de t'h~maoité, foit en ré-
compensant ceux qui moo~ent cette wettM~
~bit en ~étriOant ceux qw retu&at de i'exef-
cer. En un mot, tout devroit faire (en~
~u~ mprte!$ qu'ils ont ~e<pia te< uns de$ au-
tres, & !eur prouver que le pouvoir <bpfe<ne~
~ue le, rang, la nai~ëac~, ie' dignité:, !es
yiche~ ~ien bio d'être <tet titTe$ pOMt
~épri~er ceux qui n'on~ pas ce) avantaget
tmppfent à ceux qui tes pondent, !e dévoie
~'étre humaine, de ~coune, de prpt~gef
~eurs&mbiabte~ Le mépris pour !a mi~r~~
BauvKté, ~e~e e~ u~ outrage p~
~<pece humaine au lieu d'exaher ce!ai
t'en ten4 coupable, dott ie ravaief,
faire perdre fa dignité les droiM à Me<
)tioa 8t an~ fe~e~b de &s conçitpyeiM.
CH A P T R E V ÏÏÏ,
De la COM~~OM <M< <& Pt<
~QMPATm MX maux de$ homaMt, ËMVM~
~a <bfop du mot, c'e~ &Mtt ce qH'tts &Ntent.
~'eâ ~~M ave~ eax, cea p~ta~f teut~
peMM, p'ea, en qw~ue ~oo, & M~tM~
j~M te~r place pouFéptOHvef b CtoaMoa p~
~~e <~ tOMmeMe. Ainfi la e~<np~Bo~
~aa$ iTMMnaM e~ HM <t<%oStioa h~W~
~MM, ptm pM BMMM V~et~m, )~ NMM~
~M~ ~$ <MMM &Bt ~~<.
B~ e~i~Met ~$ ca~$ cette &a~~
P, i,ú" ,6, ~M &o~aM$ a~
~t~ WM tMépe~e .es. d.
p<~e~
_ua pc,
~M~ ~~b<~tM, <gMt <B~a~M <mt <?
de
pcoaM tt~ ce~aMM j~N~~tMe, c'e~ ~<MK~
tfM e3M~ o~euïte & cMmén~M
qMt ne ptut
~~<E. C~â <ïaM rofgas~~B &
t~OM~ <tMt &~6M~é, daM ~e mé-
~<B6~ R<~M.e,. d<iMM'.un-e t~a~MMB a~ive,
"~pTt ~M €jh'€fd!~< ia vm~~ qM~ < ~&at%r
pamoa ( ). Celui qm a des Ofgaaet ~enMbtet J
&at vivement ~a douteuf, l'en fappeHe exac-
tement ridée ~m imagination ta lui peint
avec force, à ta vue de Fhomme qui <bunRre;
dè< toM i! e~ tro~bté lui-même, H ~mit,
jbn cceur <e <efre, M épfOMve une9 vraie d<M-
Jeur, qui, dans les per~bnnet tfè<-<en6bte<
& mantfc~e que!quefbM par des évanouiMe*
menu ou des convuKiont. L'eSet natufet do
Ïa douteu? quéprouve a!of< ht pedbaM vive-
ment anfe~ée, e~ de chetchef !et moyens de
faire ce<!ef dans !et au~et, !a Cwation p<n!-
bte q<ti <'e~ communiquée a eik'même. Do
<bu!agemen: donn~ à cehH qui ~un~e H ea
té(u!te un (outagemeMt fée! powf !a peT~ono~
qui lui donne du <ecow< pta!n~ ttèt-doox
~ae ta téttextoa augmeate eecofe par r:dé~
~avoit fM< du Meo à queiqu'oe, <yavotf acqM<t
des dmiM aae~oo, <favo<f n$éti<é
& <r<coanct<ance, d'avohragt d'uBe ~oa qat
pyoove que t'oo p~Mede aa ceew t<Mt<<M
Ma~te di<poMt!oa que <oo< !e$ MOtnmM d<-
?
&reM tfouwefdant teuM &Mb~!e<, <toB<
fab&Bce ~etott €M~ qoe t'oo t~M coa-
<bnné.
(t~).
~~<
~~«WW /t
M~
JuVMt~t. $jM.
~Wj~)M
<~<?
)LM.
M~«f~/<M~«~
< VUK. <$t
«
CHAPÏTRE X.
De~~n~</L[Mf.
t~'ttT vtoter le pa&e fbeiat~ c'eA être in~
}o~e, que de négliger ou de refuser de faire
du M<a, quand on le peut, aMêt~M ayec tef-
quels on vit en Société. Tout eA échange
parmi !e< hommet la bienfaisance eft ie
moyen le phM faTd'enchaïnetie<c<euM; elle
eK ~tyée pat la MndfeHe régime y fadmi-
uttion de ceux qui en épfouveat tM e~fett.
La bieafattance e& une di<peCtion ~abi-
tueUe & coMfibue!' au bien-être de ceux awec
qui ootre de~in nous tie, en vue de méritef
leur bienveiUance ac leur reconnoinance.
Ainu la bten<ai<ance ne peut pas être deCnte-
yeSee ou dépourvue de motifs (<s). Si tout
“< «f~<
il B< reçoit de< btenfaiM ) qtM lor~qu'~ t&
',1
~<) N«<~f<«M ~~rMMW f~<r< ~j,.
d~OMOt tMMMCM.
auuré de pouvoir les payer par fa reconnorf~
~ance. Il n'y a que l'homme ~ennb!e &C ver-
tueux qui Cache vraiment obliger il n'y a que
l'homme fenub!e qui fuit vraiment reconno~
tant. Jf ~ut, 2 difoit Chilon, oublier le bien
~u'on~d~ aux autres, ne~e f~ou~'en~ que
~c celui que L'on reçoit.
La bienfaifance, exercée fans choix, eft
Couvent moins une vertu qu'une fbibte~
pour être e~imable, elle doit être restée par
ia ju~ice Se la prudence. Faire du bien aux
léchants, c'eft être dupe c'ett les con~r-
Fner dans leur mécnancete. Faire du bien à
des intenfés, c'eit !eur faiM un mal réet, c'eft
tes entretenir dans leurs discutions nui~btes.
La biënfaifance de rhomme fbible ne fait que~
des ingrats on fe croit difpenfé de lui ravoir
gré dé ce qu'if n'a pas la force de réfuter.
L'homnM bienfaifant par foibiene, mérite
plus !a pitié que l'e~ime des hdnnêtet gens,
& devient la proie des frippons (10~
les~f
vefTu
un Maire ? iVc f(:p~~ ~<M, dit Pho~ytide a
yg~c
/Mr f<n m~A~Tt~
fur la mer.
My JeroNt ~<
la
~avMt & faftt&e habtte ~Mva<ew tabû-
n~m: nnénEeM de Mime & de ramoav t~
peuve~ avec ju~ke <e ~a<tef d'é~e de< Mes<
~tCHM de leur paye.
Ce que !'oa non~n'ie <~r« publie e~ !$
bîtef,lire
~te~~ce ~té~
appt~e !a f~c~t~ 00 e. la
ea ~e~at.
~ae &~e p~~H~ïe devf0t< rexe~eT, «~
~M !et c~oM de$ Mchew & de~ ~sd$.
~oovef9te« daa$ la ~fe & dsMH de< dt<tM!€-
tKMM b~~fabte~, Ïa yecûmpe~ d'~ emp~!
~e !euy ~tNne pf~eyaMe, ~B< doute, au~
bie~t. $~ ~WtV~
~f~~
~u'~ QM~e ~W 4e
~~HM ~o~nt f~~M
$tM
~ft «
n~M~
3 a'~
~e~ q~ ~tt <t~ h~m~C~t
fea~~ ~tuye! ~pn~% n?!W ~W
~ttW ~pe~te c~~ ~M$.
ment.
La ~ra~ir~ e~ une f~M ~e ta bMS~aï~ce
$Me eo~~e à fau'e ~ft de< b~n~ ~p~
~oe Jt ceux quî en ofn be~btn. EMe d~ ~<W
~~ée p$f t'élue, ptudeac~ ~~n.
Une ttbefa~te ~n< choix te non~e pfo~tg~
M; eMe e~, c~nrtnne on ve~~a btenc~t,
vïce OtOn pas une vertu. L 4
La géneronté e~ encore un enet de ta
bienfaisance. E!te connue à faire !e Ocrince
de la ou
d'une partie de nos droits, en vue du bien être
de ceux à qui nous voûtons
donner des marques de notre bienveillance.
Cette disposition Si noble, qui Semble nous dé-
tacher de nous mêmes de nos intérêts les
plus chers que!quefbts même de Ja vie 9 a
pouf motif un grand amour des hommese
un denr arden: de leur ptaire ) un grand en-
~ouCafme pour ta gloire fans même pou-
voir <e Haïtes d'en )ouir. Les Codrus, !e!S
Curtius tes Decius étoient des hommes geoe-
yeux emvrés de t'amour de leur pays au
point de courir à une mort afturée, dan:t
l'espérance d'être admirés chéris par leurs
concitoyens.
On demandera peut ê<r< ~teHe ett ta
Mesure de ta bienfaifance <k tibératité
~e ta généro~tc. Ette e~ ~xée par réquite
qui nous dit que nous deyons raire pour tes
autres ce que nous voudrions qu'ils 6~ent pont
nous. Mais d'un autre coté, cette même équhé
~ous montre que nous ne pouvons jugement
exiger de ta bienfaisance ou de ta généro~
des autres que tes ~acririces que Bous fenoen
pour eux.
La bienfaisance, ta tibérattté, ta génefo<
pouf être bten réglées,1 doivent avo!r pom'
~et pnntMf tes pey~boMS qui ont tes rap'
ports les plus intimes avec nous ces di~of!-
ttons (ont des dettes quand il s'agit de la
patrie de nos parents de nos proches, de
nos a)nis îtncercs e!!es ~bnt des ae~es de
bienvêtHance, d'humanité, de pitié, quand
eUes nous portent à fecourir des ind~rents,
des inconnus, des personnes avec te~ueUei
nous ne femmes ïiés que ~btb!ement et!<~
<bnt des marques de grandeur d'âme < quand
elles s'étendent à ceux dont nous avons
nous ptaindre. « La méchanceté de Hiomme
? di~oit Dion Suivant P!utarque quoique
w
difficile à déraciner, n'e~ pourtant d'ordi-
M jna!re
ni farouche ni ft febe!!e, qu'e!!e
M ne
<e corrige ne s'adouciffe enfint
? tof~qu'eHe eft vaincue par des bienfaits
féttéfés (.t.ï). M
Ëa un mot, ta bienia~ance eft de toutes
)e~v~<us la p!us~ propre rendre !'homme
c~tf <<!< <embtab!es,& content de !u< même.
Atn<< MWt nairons cet ar<c!e par !'avM de
fo!ybc Scipion, <tu*!t exhortoït a ne po!at
yeaffer chex lui ~ans s'être tait un ami paf tes
b!e<tfatM. «Partout, dit Séneque, oa !'oa
fencontre un homme 1 on peut exercer la
bteeHat<ance(n). H
(t, ;) /<
J~t~ t/~ MtM /«< ~«~ ~T/~ ~<~
Ho~Af.KPttY. t, UB. !t, VMt. ït,
il < a~tigeoit
~~<
l'amour.
les
< i –
A dont ilt veut mériter
êtres
X!
CHAPÏTRE
De la prudence,
JL~'HOMME
en fociété eft obttgé de con*
tcrter <€$ mouvements avec ceux des êtres
~ai l'entourent; il a besoin de leur aH!~aoce~ s
de leur a~e~toa, de leur e<tin<e, S& il doit
prendre les moyens de <e !ee concilier. Vo~à
~e qui con~ttue !a prudence qpe l'on met
<~mmaaément au nombre des vertut. La
p~dence n'e~ que Fexpértence & la raKbn
~ppitquées à la conduite de la vie. On peut
la déSaif, l'habitude de choi~ïf !e< moyea*
les plus propres à nous conotier la bienveil-
ïa~ëe tes fecours des nuires, BC de nout
ab~eaif de ce ~ui peut les indi~po~ef. JL'ex-,
periencc fondée fur la connoinance des
hotnmcs, nous rend prudents, c'e~à-dtre,
rous indique comment il faut agir pour leur
p!.tire e< ce qu')t faut éviter pour ne pas
perdre leur attachement ou leur eitime) dont
nous avons un besoin continuel.
La )u~ice e(t la ba(e de la prudence,s
comme de toutes les autres vertus perpe-
t.<st!erncnt expofés à fouffrir tmpatiemment.
de: itnprudcnces des étourderies, des défauts
dcc caprices des autres t nous hommes
force! d'en conclure qu'une conduite qui nous
d6p)a!t en eux, doit nécen'airenitent leur dé.
phure en nous, Se nuire aux fentiments que
nous vuu)o)i<. éprouver de leur part.
La ctreon~ec~on qui Suivant la force
du mot, connue à reg<ïr(~r <tMtoMr ~e /bt, à
~utrc attention aux êtres qui nous envïron"
nent, eft une qualité néceûaire à quiconque
veut vivre en (bcieté. L'étourdi <etï<b!eoubï'et
qu'U ctt avec d'autres hommes dont H doit
~e~~cr les droits, ménage!' t'amour-propre~
mériter la bienveit!ance agit comme ua
!n(cn(e qui, les yeux fermés, Cs précipiteroit
dans une foute ou il heurteroit tous ceux qu'il
trouvefoit fur fon chonin, fans fbnger qu'il
e~ tu! même expofé aux coups de ceux dont
il provoque la colere.
Te!te eft communément la pofrtion du
méchant armé contre tous il s'expote au<
coups de tous. ~imprudence,
i'inadvertanct}
Fecourdene, fru!ts ordinaires de !a tegéreté,
de !a difripation de ta fnvolicé, ibnt de<
Sources de désagréments.
L'homme fbc'abte eft fait po<tt réîtéchïr,
pour s'obferver !ut-même, & pour ~bnget
aux autres. St te bonheur e~ un objet qut
Enérite notre attention, H fuit que chatua de
Bous a !e plus g~sd mtérê: ~êtïe à ce ~M
& de pe&r démarches, <~exznaMM ?
ht route qu'M nent peut !e confite aa bot
qu'îl & pMpo<e. Le tn~ïe j~a~,
~i~Rpation contMMetie une vie M~ a~ét
<bat des ob~sdes 3N déveioppeftMMM <~
MtSba hamaiM. La Srtvottté, ~te~~
nneune ~)nt ~s d~poËMons ~cbew~ €<
~e~ nous e~péc~e~
d*accM<~fa<mob~
intéfea~M po~r aotM, ~« aMMteaM
~e <M~ ae €M~<MW j~~
ht ~Me ~mMe de h ~paMt o~M
~a t~at ~M~ '~e. BMaeoQ~ ~«MHM~
~M0~we<M ~B$ mM!' to~~ece pefpêMet~ ?
ï~MMt~ pa~ea~ i ~3~<~
M~
MMH~
'gM'~é'~
êtM
? dep~ac~; p~~a$
€a~
~<MM<. y p~~e tM~.
B'eâ ~ew~~nM~
ce ptt~ète B< ~M~~
p~ aéce~M~ à ??-
cM ~tbte dM~a ~M~e <~ & pMCM-
t~F ~M~m~M~ pa~~M, Ët~ tN~
z ~a~ ~B.~e MMe.
« La gravée on un munre pnMOtupne
M
eft le rempart de l'honnêteté publique
M auul le vice commence par
déconcerter
w celle-là afin de renverser plus furemenc
x celle-ci (~9). » La gravité dans les mœufs
eft une attention fur foi, fondée fur la crainte
de faire par inadvertance des actions capables
d'fnditpoier les êtres avec qui nous v~ons<
Cette ~bne de gravité eft le fruit de l'~xpé-
rience, ou d'une ration exercée elle co'n~
vient à tout être vraiment fbciable, qui, pour
mériter la bienveillance des autre?, doit me~
j~rer fa conduite, fes difcouys, Se montrer
par fon maintien même q~'il prête l'attention
néceffaire aux objets qui le méritent. La gra-
vité devient tidtcule y <e change en pédant
terie quand, fondée fur une vantté puérile
elle n'a pour objet que des minuties qu'elle
traite avec itnponaoce alors elte e~ méprt-
&Me pafce qu*elte emge r<%e~ potm
des chofes peu dignes d'0€CMp~F des être~
M~naajbtes. La gra~tté déceaM & coaveM~
bïe eft celle qm fait fe~e<~ef des c~oM vrai-
ment iacpojMaaîs pour la ~bctété, &Eqm m~~
ïre que oous nous re~pe~oos a<KtS-mêmet
ain6 que nos aSbciéa elle eâ alors roodée~
fut pmdesee, ou fur la j~e cf~Mie d~
C H A P ïTRE Xït L
(to~ M. de VotMite.
(~ï) ~cy~ W«<«~M <<~x~ t~ P/~<fM.
Na ~r< ~~Mf r<~ dit Phocytidc, ~w ~«~, <9'«~
~«f <<<rf. VoyME PHOCYHD. CAKM. Vt)K. t~
MattMue rapporte dans ta vie da même Pe!optda'6,
nac beUe eptMphe f~tte en t'honneur de qaetqMM L~
tedctncnteo: <}m ~voient péTi dans aa tombM <F«t~<
f<~f M<y~, ~«<~ ~</< ~~«r <t«'t<x~<tt<~
~~t « M~fM' M~< 0' /<M<~ f<M Or ~'M<~ ~tMtW
donnée à défendre les droits de la Société, et
à lui ~acri~er fes intérêts les plus chers. Le~
ames bien pénétrées de l'amour du bien
public font fufceptibles d'un enthouna~me
heureux d'une pan!on fi forte qu'elle les
transporte au point de s'oubHcr ettes-mémes:é.
des cœurs bien épris du defir de la gloire ne
voient rien que cet objet, & s'immolent pour
l'obtenir la crainte de l'ignominie a fouvent
plus de pouvoir que la crainte de la morr.
Ces di~ofitions font rendues habituelles par
J'exemple, par l'opinion publique qui, prê-
tant des forces continuelle. aux MoaginadOM
ardentes, tes déterminent à des a&ioM qui
fouvent, paroittent turnatureiies.
Dans une Société, tous (es membres ne
jfbnt point fufceptibles de cette ardeur Ïouabie
&: de cette grandeur d'ame qui fa~nne la
valeur mititaire n'e~ dans le plus grand
nombre des foldats que l'effet de t'innfpr~-
dence, de la !égéreté de la témérité, de la
routine. Les idées de bien public, de juftice,
de patrie, (ont nulles pour la plupart des goer~
~ers iïs font peu accoutumés a rénéchir fur
ces objets trop va~es pour leurs efprits fri-
voles !h combattent, foit par !a crainte du
châtiment, ~bit par la crainte de (e désho-
norer aux yeux de leurs camarades, dont
l'exemple les entraîne.
h ~atteuf gu~rnere n'e~ pas égaïement
néce~ire
néceuaire à tous les membres d'une Société,
ia fermeté te courage font des qualités très-
un!M dans tous les états de ia vie ta force
morale e~ une difpoution avantageuse Ce
pour nous-mêmes, Ce pour les autres eite
produM co~/Ï~nec, ~t ~rmetJ, ~WM&w
<f~me, p<t<Mnce. La tempéMace, comme
on a vu, <uppo<e ta force de réS~er & non
pâmons, de fépfimer tes impuMoM de UM
deurs dé~égiés. faut de ta ~ce pourper~ve~
fer dans !a vertu qui, dans mMie ciMon~an-'
ces, (embte contraire à nos intérêat du mo~eM<
La force, ia con&ance la &nBeté feront
toujours regardées comme des di<po6tiont
iouabies dans M* êtres de cotre ~pec~H.~
femmes enes-mêmes haM~Bt ïe< tâcnet~
parce qu'eues ont be~MO <? 'p<!0tt&eo<~
Nous admirons ia force de !'ame<~Ntcd tt~
porte à de grands <acri~ces a<!tu< ~~mom
qM les hommes &f ia c~o&ao~ ~E &~
<M<é de<queis ~om ~oy<ïa< p~~ ~m~~
Par ta même raMon, ia puiïManKBitê~ !a <bi~
i)~ i'incon~B~ ao!M ~~i&at~
à trai~ qa'a~ det
it'atNMas ~MMnes ea
BM$
~ooi&owxm M<tdm~de<tounde~hfat~
i~ptWtnMM<NKXM~MBMMh<~<HWC<<hW<t
~othwtM~
les.a:Ies.
pe<x~t~ <M foa~tMWM
0IIt OM~M p)!))!~
~ue te< ~~ndM~<)~M)<<~M<
h Mom~e mi~Me, & ~WK ~MtMey~
AcMeas.
iLa~bMMta~~t~mw~~Tat~wwikwC~~dt~~M~
Mi!e, oa ~r~'eMe ~<ta< d< la c<M<Mhotœ
tM~aMMM ~MMt. La <bM~ !t &Hn<~
<dtMa-t~ tte ~d'*U~e<Md~t
at prM~WtM<ooe vtaM peétt~; h ~tM)Mt
dans des cho<e< auit&tes ou deC~réaM~ <M~
~tM$, ~MK d~a otgeeM cu~NMt, & doit
~ttt!~ le ïNt~i~ La vt~e ~M« ea~<n6M<tMé
dans ie Men~i'opMAtreté e!t ta ~Wné~é ~an<
ie mal. L'ob~maddn fo~eaf dan< !ë -cà-
M~ere ta dureté une huttte~t hï~~c~~e~
le défaut d'mdN~eMe, t'in<poHt<ate ~nt
vicM réels pw ~u~~ d~ SiOth~r~ Sea't~
l'imaginent que~e~o~
Mes ces di~oStM~ q~ ctM~t
r<
~t~-ëM&tà-
€mMMJ~
am aotfM, de les Me~ef, d~~edfe
&ë detîm!~
'tani cte timicSité ,ëft
<M~ _Ii?
couMge, h gnmdeof d'aaM & ~<ee ëtt~
eâ, coma~e ccHe-ci~ it ~dHM~ éf< ~M~
OM(~).
(1'").
!!i.m-t<t<<<<<NtMt<<MM~~M~Mt~~Mt––<M<W-
(~) PhnM<~ dint<B < ee~ ht
'.eMmu&Me<p!ajttUMde<pewttMMt,&<M~t<~
M
d'âme vér<tab!e ~uppo~e de la
La grandeur
G
inépn& leurs traits impuiûStnK qM'~Me <a<t
jmeaptbïet de !a MeSM ou de Mo~b~
~e~Né~ La gfaBdeuf d'âme t~c~e ~C
vraie" ~i'ce que, &M'tiâée paf ~oe'&iea~:
d&
& 4~ ~aM~M~ ~ua~e~r. Celui qui e~ pM
€)& Ma ~MMnn<e &)iMe, dont te
btea étfe dépead de <~CM~M< ve)M te tOMf-
!ne~.
La patience eft la mere d<* t'!ndu!gence~t,
C nécetfaire~ comme nous te vev~M ~tMét~
dans toutes les ponuons de la vie. Une <btte
vanttc pcrtbade à quelques gen~ <H y va de
!eurgto)re de ne rien endurer ;miai<Texpé-
rkncc journaUeM n~~n'K~tMMB que !'homnn!e
doux &L patient intérp(!e tout le monde
q~'on. t-'efUme bien p!m qu~ M!ut <tm !<'M~
$<nyortM pw !a eo~e. H teM~t e~e~t!~d'a~'
<:o«~une< taicune~ bom~t<~<ner!'Ma"
Mueace, & ~bLMMtM~ i~ t~ce~B~, con~A
f~eU~ il e0ttoujpu<s ttMMAe <0)kef,
tt de la ~rewaip a~~ Mn~ t<<. a<b~~
do~< RCE(bnM B& peut (e 6atM~4'~M~.Muip<ww
excoup~.
Eo. ua' Mot, farce <? we ~tu<~ &~
~a~pui tiQHMn te&autM<; il ûtt~d~ht &<~
<M~ dam <M mon<de oM~pM~; d<M! ~~HM~
!achc< C<: pu~tanimes ne font que cha~~
~aa$ cbam~ dt la H~ San~ u~ ~M~ce
t~n~eu& n~. tM~M-~t p~M~
$A< !< eo~ag~ d~aa~o~tf w~;t~%e~ aè
U<!
~e<K
ta ~c!ê<é, !t 6~t
t~a~et teM~
c~M~e~ é~t
tta~Mt- d~-
<Mdat dt~ad~ ~M
~Mt~f.
~~medé~ut~M~tf
~c~, MM~t
t~e~) ?<)? ~t~a~W w<M t~~
<a ~a~< à ~~M~ <m t~
neoM, aux d!<Ho&toa< c~ <t~M~e~ $t
Mt ~t~~a Cernée !a ~aMta ~< ~fer
~~Mt ~Mà «~tnte~ ~MM pa~
i~
<
~wtt$f< ? ~t~~ata~ce~aMe~~ WtM &
~e&Mc~
<a~Ht<e~M~
a~ ~e~ «rt aacWMe<.
AAT. !$.
aicie~ à t'Mae & <M corps. PAM.Yt, CMAt~M,
CHAPITRE XV L
De JotM:<Hf <<<fia~M~ea~, J< tcM-
FWM<, <<< L: <~0wnp~«~!tttc<, J< po~<1,
CM
~M ~M~t~J a~r~MM ~fM yM ~<M:M~.
J~Bt
venu: ~odaÏM qtM vieooenï d'être
examhaéet, û décante des qualité: propres à
Bous feodfe chers ceux ~m les poitedent, Se
doat t'atMeoce devieM couvent tfèt-faHMe à
~harmonte ~ociaie & à !a douceor de !a vie.
Ces qu~M~s &Bt vraiment mUea à h (bciété~
pu~u'eUet tendeM à fappfocher <e< mem-
bîet &M etM des vertut, elles en dérivent;
tmtes coNanse eMes, <e &adent fur la juC-
ttce qu4 aous appMod que août devoM nous
MBdre a<atable<, aou< vontoM acquéw
te éK~t d'êtfe aMme<. Ua êtfe vraimes <b-
~aMe doit pour <<m mtéfét, po~eder M
acquétir di~oâdoot ptopfM à !m conc!-
ï~f rattachement de ceux dont les ~MMMnM
Mutables coMriïmen: a fa ieïtCMé. Tout
JbQ<MM qm a'atOM vemabien~M d~t de&ref
de w~r ce ~admeat 6 oatufei partagé paf
tea tatMt. L'homme ïe ph~ vain, Ïe p!u<
~é~a~tueux, e~a~é ÏOf~u~! voit pftvé
de~ ~M~~tde ceux mêtnet q~'U paroît mé-
pn~r.
L'indulgence & la douceur tontaet ~t~*
étions très n~ceHaires dans la vie ~ociaie qu~
nous font fupporter les défaut: Be
tes ïbibte~
fes des autres e! <e fondent <ur i'~uité~
qui nous fait fentir que, peur obtenir ~ac~
pour les défauts ou foibîeCes
auxquels noot
fbmmes fujets, nous devons pardonner &~
foutfrir les infirmités que nous voyons <tan~
ceux avec qui nous vivons. L*!cdM!gepce
e~
le fruit d'une patience raifonnée, d'âne grande
habitude de nous vaincre nous-tnênae<,deré"-
n<ter à la colere qui trop fouvent nous ~utev~
contre les personnes ou les cho~s dont no'ua(
hommes choqués.
Cette ditpontion eft vinb!emente~ao~ed~
rhumanite vertu qui, comme on a vu. Bout
fait aimer les hommes tels quitt <bBt. L~
compaition nous fait ptaiodre !ea méc~a0t$
mêmes, parce que tout nous mpOMB ~u*M$
~bnt les premières victimes de leurs MM çr~
m!ne!!es.
La douceur & r<ndu!genc$ vérhaMw~ sw
~s fruits rares de la réflexion, <!e ï'~p~
rience de la rai~bn OR peut les r~f*
der, dans les hommes Vtfs & &aSMe~
ïe plus grand eSbrt de la M~P hM-
comme
maine. Ces difpofitions ne te ttouv~st t~u.
relles que dans un petit nombre d'amët <<MtM
Ct tendres à la fois, dont la naMre a pf!<
~bin de tempérer tes pâmons. Les imagÏaa- sin
tioas vives, les e~prks impétueux trouvent
dans leur cempérament des obftacles invinci-
ble! à l'indulgence. La douceur a des droits
fur tous les coeurs les hommes les plus em-
portés Lti rendent hommage, Se Ce laiilenc
désarmer par elle.
Plus l'homme e& éclairé, & plus il ~ent le
.befain d'indulgence (37). Rien de moins in-
dulgeac que les ignorants 8t les (bts. Le
graad. hcnsxne devroii être !ro? ~bft pou?
être ble~ par des minuties indignes de l'oc'
cuper iï ns s'apperçoic
prévue po~t d~~
ridicules ou des défauts fi 6appants po~
tnalignicé vulgaire. Les igao~nts ~cat p~
vés
ves d'indulgenee,
lnuu,g.e,r.ce parce
pafee qu'Us
~f~'1_t_i s'oac
El one iam~
1'ai~Î~:$
Maéchi à la fra~licé humame, les ~M mao~
<ment d'indulgenee,J p?rce que
les <bni&i
~es atMfes, &C ~f-MUt.des gens d'esprit,
~aïMent dégrader ceux-ci ac rapprocher
des ~ts. n faut écre né MMe ~~x
il faut avoir de rhu~amté;i it faut ~étt~
CHAPITRE PREMIER.
Des crimes de f'M/Ïtce FAomMiJe JM
yof ~€ tfHaM~.
~)'<M'y.
~MHM!t.
J~$A~&~
4
TUMM~ éawt e~uamé ~t tow~M tM~-
<t fé~c~.
P~~ j~tM~fatax <wwat~<$a~ peu"
ws~ ?éM$? ~na €tM!~ ~e.e<~Wf &~ te<
<&@tM r'MMétêt ~<w MM~~ è t<
~~MtMttt~, éeha~~t MeW~MM«!$M MM~
gM~~Mt paf ~tCWtW< ~Mét ~MM ??
MV~tf,. V~~ ét'~é~ <tKt M~~MM
t-Mt
~tta.-<a Mtox~ t~ ~a< tk
W~~p~~tt !<M~~W<M~~ Te~tM~'
~<.è~@<t'<ta~< <tM!W~ M~'HW~~
~~M~w <~M y mwM a~
$OtMMw4 à ~~M~ -<?? &~M <~ w~aaw. y
~Mttw étit ét'<
F~t
$~ $
~tM~M!~
ww~
d~HM
~aM~<w <~tw, ? owé~ M~
'~t~4<
~a~E~ ~~MM~~
dt~Kt <
<&?< piM M~e €ât~van<e <Mt d~ïrou~ des wûy<tMnM,
<~ ~.f~t~ <? ~"i~s o<tf ptM. Ï<et tt*)-
MHt~ J~~eHX t<HM M~tMf ~<t~ <t dûtHMRt te MO'W
~e ~~tat~~ it<!wr<MtoB~Bg, q~'t~~Hta~e
~fUM~ d<t
~$ <~w d'une ~o~o~ Ra b&atM M~f~te
fow< ~Mttwe <}tM s cmpafe du &!eo des autres ou f)ut
~M dit ~<e & des f~o~psRi~s d~ ~t~~ ~tt~
~t,u~ ~t~Rt pMt eli4 ett un vw~
qu'on lui montre, d~Mge, paf fon incoH*
dune ou fée ennrBpn~ca ha<afd<u<«, &<w~~
~e< propres, fait banqueroute MX aewM,
t
M ~bnî !e p:us ~buve~t, pun~, ai <M<~
norés ils fe montfeat ~ont~meat <~tM
môndt ) te que~MfoM même y (ont M~ph~~dt
t~urs e~roqueftes. Man aux y~MX de t'homa~
{u~e ces dt~BMHM pef~naa~M M< ~< ~o<
d'infames vo!euf< que jte~ toix devM~e<M ~MO~~
ou du moins qu'à leur ~éf&ut la boooe c~nt~
p~Nte dewrott exctuM ~<ts pM~. ceux
~t vivent aux dépens de< autres ~at ~M v~-
leurs, ~9 adhétreM~ &c les pafa6t$$ dM p~o-
~tgMe ou du fMppoa eo~t~ ~M <t< VMM )r<~
c<t!eur<.
La Morate nous fatt porter M n~nM
m$Mt de tOtM ces vendeu)r$ d$ ma~Vitt~ <ot,
rpif ~pttché et
<jk ta
lan,'pud~uy
00~ <am ~l~Ul <a~ d~
(¡,aQ. ~na~~<,
~an~a~~`~n~
p~<$N<
y peu de ~an~&MM~ o~
~~to d« tu~et p~M)? te$ MM~p$~
)
g~aMM.
~n d'es ma~ch<Ktd< p~~a<t<)M ~Ot
~c~e~Soa met ~B d~< ~<~ M~t ~t
~ca0oa$ de g~o<t <~ tONt ~a tégt~-
<?< Ct c$ux tMénf~t q~î <? ??! am~ cbo~
~aMfMeRt de Vto~f les feg~ d$ la pf<~
~<t4 !a p!ua ~v$M y de b~~ ~<w co~P'
~$a€<'t n'ont p~ M< pfobhé nt co~tenc<t
<P~ ~agn de teM mét~f. Bktt p!us, t!
des ~nnmet a~e? pervers p~ur le vaaM~
t)
t)0
)
.t–tt~t.
MORALE ~MïVER~ELtLR.
_.p. u r.. s."
ouvertement de i'abut t.~
y 8»#
honteux qu'U< ont fait
de la oréti~tte det autres L'ignorance trop
<*
t~.
??< e$u< ~ut ~o< ~w ~<pp«M$ ~<: M,
f~acoM A ~~t~, ~'M $M<<MM
tico ne 61"1'
~u'M oe
«M < te Mat~a
1.
à t~M haine ~u'M <'a b<~n de p~~w«,t
du
~M'à ~ot. Ba u<t MI
<bnM fi""
~oadw, t'~u~M
jat..
<net, !< tM~
$~ la <buFcc de M)ut« ie< ca~aMM~ <te<!< ?
1
Si l'humanité la compa~on, la ~ennbuité
font des vertus néccu'aircf! à la Société, l'ab,
fence de ces di~o(mon< doit étre regarder
comme odieufe & criminelle. Un homme qui
n'aime ptr~bnne, qui refufe <e< <ccour< a <e<
~emb~blea, qui contre intenable A teuft
peines, qui <e ptaît te< voir fou~frif au Hen
d'êrre touché de leurs mi~eMt, e~ un monf"
tre indigne de vivre en ~bdété, &L que
affreux cao~ere condamne à fe~< dans ua
oé~ert avec les béte< qui lui r~ïembtent. EtM
inhumain, c'eA ce(!er d'etft un homme êtM
in~-nnbie, c'e~ avoir fe~u de la nature UM
organi(ation incompatible avec !a vie <bcia~~
ou bien c'ett avoir- contracte !'habitud< d<
t'endurcir fur !e< maux quw l'on devroit fou-
lager. Etre crue!, c'e~ trouver du p!at<ir <!at<
Je< <ou~rance< des autre< di~oCtioa qttï
Mvate l'homme au deNbut de la brMM t$
)oup déchire fa proie, tnait c'eA pow t< <t4t
vorer c'e~ à dire pour <ati<faire te be~<«
pre~nt de la faim au lieu que l'homme
cruel ~e repaît agreabtement l'imagination
par idée des tourmeott de <e< <emb!ab!e<,
~e pta!t a !c< faire durer, cherche det <ba?
pieret ingénieures de rendre p!u~ piquante te<
aiguitton~ de la douleur, ~e fait un ~e~a?
c!e, une joui(!ance de< maux qu'il voit ~buft
~rir aux autres.
~pur peu qu'on rMechiu'e, on a ~e~ d'~
~nRerne en voyant le penchant que les hom*
mes, pour la plupart, ont à !s cruauté. Tout
un peuple accourt en foute po~r jouir du ~p"
plice des vi~imes que les toix condamnent
la mort nous le voyons contempler d'un oUÏ
avide ~es convuitions c<L tes angoi~et du mat*
heureux qu'on abandonne! à la fureur de<
bourreaux plus jfes tourments font crue!<,
plus ils excitent les defirs d'une populace in-
humaine, ~r le vidage de laquelle on voit
pourtant bientôt !'horreur Ce peindre. Une
conduite fi b)2arre ot fi contradictoire eft due
a la curioute, c'ett à dire au besoin d'être
fortement remHé enet que rien ne produit
aun! vivement fur rhomme que la vue de <bn
~embtabte en proie à la douleur, & luttant
contre (a den:ruc~ion. Cette curiofité contenu
ïée rait place à la pitié, c'e~ a dire, a !a
t~exion, au retour que chacun fait fur lui-
même, à l'imagination qui !e met en que!qM
façon ta place du marbeurcux qu'il vott
fbunrir. Au commencement de ceMe a~eu<<
tragédie, attiré par (a c~!o<!té, te &e~a<'
tenr eft quelque tempt Soutenu par ndée <~
fa propre cureté, par la comparaison avanta~.
geu~e de fa fituation avec celle du crifnine!,
par ~indignation &( la haine que causent !e<
<enme< dont ce malheureux va fubir !e chati*
ment~ par l'efprit de vengeance que la <en"
~eact du juge lui in~pife; <aai< la fin ce<
-~T –– n
motifs celant lui permettent de s'intefc~'et
au j!ort d'un être de fba e~fce, que la té-
flexion lui montre fenËb~e & dec~é par ia
douieur.
C'eA ainC que l'on peut exp!tquer ces a~ef*
nat4ve< de cfuauté &. de pmé (i communet
pafnni les g<Ms du pe~pte. Les pef~Boe$
bien ékvéet <ont pow t'ordiaaire exenaptet
de cette cuno~té baMt~fe plus aceoutuméM
penser <Hew en de~eeotnt pAM ~eo<ibie<
teur< or~aoe< momt fbfts aunMent pMne
tétï~ef au <pe&acte d un homm< ttoe~HtMCt
tourmeeté. D'oo roc peut condor CMMn<
on t'a dit aiMeuM que !a pttié e& te M<
d'un ~pfit OMrcé, daM te<!uet ~duca<MM,
yexpéf!ence, ia fa!<b~ ont amorti cette, cuMO*
~té Ctuetïe qu< pouNe !e coaM~un d~ h<M~~
<ne~ au pted des éctm~ud*.
LM enfa<M< (ont comtnuaénMtM CMtb t
comme oa peut en jugNr par ia mantefe dont
itï ttraiteni !e< oi~aux et h< aa'maaot ~'tit
nenne<M en leur put~aace on les toit pteu*
fef~niu!te toftqu't~ !« om fait pénr~ pMce
~o'ib <a <bnt pttvét teot cntatuté a pour
NM~f ta cunoCté, à !aqueUe viem fi jo<ndfe
te dwnr d'e~tayet teoM f~ce:, OM d'exetcet
teuf pouvoir. Un enfant n'écoute que !e< nn<
pu~M fubttes de <M de<!f< & de (et cfata-
M< <~ tB avott ta ibrce, U exterwMMfOM
tous ceux qui <*oppo&nt à fes faaMi<MM. C'e~
f.7 a. v v aa. v.rurv a..r'
s 2?
(4) Rien
de plus cruel que la chatfe du cerf p!ainr
qui eft communément re(ervé pour les rois & les prtn-
ce! c<t animât gctnit & répand des termes quand
~e voit forcé. j~<~«~«cr<~M~ «<~f tM~r~M~~
oo~, dit Ovide, il ~'mbtcimpiorer pirié de l'homme
ton ennemi cependant c'ett des femmes que !'oa
re~efte communément t'hpnneur de lui p!onger le cou.
teau rien de plus propre à rendre les hommes cruels
J
que de fburftir que les enfants s amufent à toutmcntet
Eû-ce donc là le moyen de former de$
âmes pitoyables ? Le prince qui s'eft accou-
tumé à voir les angoiffes d'une bête palpi-
tante fous le couteau daignerà't-Ïl prendre
part aux fbunfrances d'un honhtne ~u'on lut
montre toujours comme un être d'une espèce
iofeneure à ta Henné ?
La guerre ce crime a~eux & fréquent
<ïesfoi<, eft év~demmeart~-pfOFfeape~
péMer l'inju~ice l'inhumanité fur la terre.
La valeur guerrière e~-eîl< donc autre cho~e
qu'une cruauté véritable exercée de <ang-
froid ? Un homme nourri dans l'horreur des
combats aecoutumé à ces aH~Cinats collec-
tif que l'on nomme des bataHtes, qui par
état doit mépriser ïs douteuf $C la more,
~era-t-il bien difpofé à s'attendra Rtf les maux
4e fes jfemblables ? Un être ~nSbIe com-
t
M h'cttc pas modèle !t ne s'atorpieiHit po~ntde (~
M
point,
M tnn)'icfe$ n ignore <t fup~riorit~. L'e~t e~ €!&mm<!t
~t& (âme; quttïti oh ent; l'oh M s'en tppM~ïe
~M Mw
~f.~o
Dt t'EtPK~ ~~r~ II,<~ VBL~
L'amouT légitime de foi î'eÛtme fondée ~it
la ju~e confiance que l'on mérite la ten-
dreffe & la bienveillance des autres, h'eft
point un vice c'€~ un a~e de ju~iee, qui
doit être ran6e par la ibcieté &( auquel
fans être inj~e, etïe ne peut refufer de ibu~
cnre.
Défendre à i~omnae bien de s'aimer,
de s'e~imer, de ~e rendre ju~ice, de fentir
fon mérite fba prix, c'eû hti défendre de
jeunr des avantages & des douceurs d'une
bonne conscience, qui, c~mme on l'a fait
voir n'eft que ta cenno~oce des Sentiments
favorables qu'une conduite touab!e doit exct-
ter. Le ient~tttent de propre dfgnhé eft fait
pour Ïbufenit rhomtite de bien contre ringra.
tttudt, qui auvent lui ret~e -les récompeu~s
~uxq~et~s it a droit de préteodfe. Là con-
Saece ~é dboM te mér~e, permet en
t~St an cette am'MfiOn iegMmè, qut
iappo& h votonTe k p<MVo~ de Ifaïre dû
bren à iemMaMes. Où en ~fo!t !a Société,
~U Q'et~t }aaMM permM aux âme! honnêtes
d*a~~ef aux è<H!aeN~ t!ux <Hgah~s, aux
pbee's dafns ie~ue!~ un grand cceur peut
~etcer ? i)~en~iiance Ennn, c~e<t ie jfenti-
~ejnt de ~hooaeu! ç'~eû le re~c~ pour k<t-
même c'e~ une noble fierté qui empêche
t'~Mfn~MC verï'ueox de s'agir, de fe prêter à
des baIMes ~e aux moyeas honteox par le~
quels tant de gens s'efforcent de parvenir eh
facrifiant leur honneur à la fortune. Les ames
baffes c<. rampantes n'ont rfen à perdre elles
font accoutumées aux mépris des autres Se
à s'e~imer très rbibïement e!!es mêmes.
Ainti ne défendons pas à l'homme ver-
tueux, bienfa!(anr, éciairé, de s'e~mer lui-
même, pui~u'H en a le droit mais défen-
dons à tout homme ~ui veut pîaire a !a ifb-
ciété, de s'exagérer <bh propre mérite. cm
de rétaier avec fa~e d'une ~tçon humHtante
pour les autres il perdront dès-îors Fe~ime
de Ces concitoyens dHbns-hn que la pré-
ibmpMon, ou ta connance peu fondée ~ar des
talents &r des vertus qu'on n'a pas, e& un
orgueil très-ridicule, ~C ne peut être !é par-
tage que d'un fot dont la <ie eâ de
croire un mérite quit n~a point. CTaignoM
de cous fendre méptifaMes~ par me ~aiuiie
~ui fait que l'on ne & montre occupé que ~e
~i-même) 6c des quaHié< que l'on crpn: po~
~tter. Si ces qua!ités ~on~réc~et~temen no~s,
aôu~ 'ratiguons les ~atfes ~fc~ <te tes ten~
~ré<entef <bnt<'eMe< <am!es, aùu$ teuf p~
yoiOons impcr~nents $c fMicuies, ~e% qu%
ont une fois démêlé rimpo~uye du Terfeur,
Evitons l'arrogance Bc la hauteut, dont i'eS~
e~ de repout!er Se de b!e0er; fejttons comme
une folie toute intbience, qui con~e à faire
<entir fon orgue~ à ~eux mêmes à qui t~
doit de la fbumi~on & du re~pec~ la grof~
(iéreté la brutalité, l'impoliteffe font des
etfets ordinaires d'un orgueil qui Ce met au
de~Ïus des égards, qui refufe de fe conformer
aux usages, Ce de montrer les déférences Se
les attentions que des êtres fociables fe doi-
vent les uns aux autres. Tout orgueilleux
femble croire qu'il exifte tout feut dans la
Société.
L'impudence peut être déSnie rorgueM
du vice re~&ontene e~ le courage de la
home il n'y a que la corruption la plus com-
plète qui puMïe rendre ~er de ce qui devroit
iair'; rougir aux yeux de tes concitoyens. Tout
enclave tout homme bas ou corronapu qu<
Jte glorifie; doit être Mgafdé comme un im-
pudent, un eSronté.
La vanité eft un orgueil fondé <ur des
avantages qui ne font d'aucune utilité pour
les autres. La vanité e/ dK on, ~<r<
petttM ames. Un grand homme ne peut être
tiatté de la poHemon des choses qu'il recon-
Boît inutiles à la (ociété. L'orgueil de la naiC'
~ance €& une pure vanité, puifqu'il <e fonde
~ar une circonAance du hasard, qui ne dé-
pend aucunement de notre propre mérMe
door M ne té(u!te aucun bien pour le reâe
des hommes. L'o~e niât ion le faitte, la pa"
ture fpnt des marques de vanité eUes annpn-
eeM ~u'ua homme s'e~irne & veut etr'
efUmé des autres par des endroits qui ne (ont
aucunement intéreilanis pour le pubHc. Quet
avantage ré~uhe-t-il qu'un homme étale aux
yeux des payants des équipages dotés, des
livrées magnifiques des courfiers d'un grand
prix ? Les repas Somptueux du prodigue ne
font utiles qu'à quelques parantes, qu~ paient
en flatteries le <bt qui les régate.
Le luxe eft une émulation de vanité qu'op
voit éclorre parmi les citoyen! des oat~ont
opulentes. Cette vanité, alimentée par exem-
pie devient pour les riches ie plus prélat
des befbins, auquel par confequen~ tout e<t
&cdné. A la vue des forfaits & des crime$
que cette vanité épidémique fait commettre
chaque jour, il e~ imponibÏe de <bu<cnfe au
jugement que des écrivains, d~aiHeuM bien
mientionnés, ont porté du luxe. Il eft vrai
qu'il attire des richeffes dans un état maM
ces nche~Ïes tendent-eMes à Soulager la mMeM
plus grand nombre Non, <ans d~ute
Fargent attiré par le tuxe <e concentre bientôt
dans un petit nombre de mains, SC n'en fort
que pour alimenter le luxe des Mche<!es, <aM
porter le moindre (ecours aux cultivateurs,
aux citoyens laborieux aux arts vraiment
utiles que le luxe dédaigne. Les trétbrs d~
l'homme vain font réfervés pour entretenu
fon fan~e fa moHe~: fes votuptés. it ïes
répand à pleines mains fur des flatteurs, de~
proxénètes, des courtines, des frippons de
toute espèce le plaint de la bienfaisance
étant ignoré de lui, il n'a jamais de quoi
eacouraget ni confier les talents a~igés les
~épen~es nécei!aires fon luxe ne lui lai~Ïent
jamais les moyens de faire du bien. ~a va-
oité endurcit i'a~e, rcr~e le ooeur à ta
bienveillance. En6n, comme de petites caufet
muItj~pUées produi&n~ tes plus grands effets,
c*eft la vanité puéfUe du luxe qui produit
îou}QUf§ la ruine des plus grands états. Une;
vanité oaii~n3!e e~ toujours l'effet d'un gou-
~ernetnent injure 3c vain chacun mécon-
tent de place, veut mettre au detïus d~
~bo Diveau.
11 e~ donc également de l'inté~t de
politique ~e la itaine Morale de réprimer
de décrier le luxe, & de guérir les bomm~
la fatale vanité qui i~ &M pa;:re. pour ce~
~t, i( eft u:He de ~e faire d@s tdées préçi~e$
ds ce mal ~ontag~euK, ~tne~e aux <o<:tété<
& aux individus. 11 <embl~ que l'on doit ap~
peller ~M~, tpute d~pen~ qut n'a pour ob)e~
~ue la vanné y que le de~e~aley ou de ~ut"
pau~r les autres, que le deCein de faire de
ïes richeÛejS une parade inutile toutes
~Otit appeikr ~~n/e~~ luxe
de plu$ on
celle!:
lui e~eedent nos tacoltés~ ou qui devroien~
~tte employées à des usages p!us néce<Ïa!re~
~j)Iu$ contâmes aux principe~ de la Mo<ra!e<
Le ~buveram d'une nation opuietu'e ne peu~
~tfe accufé de luxe quand fans appnnuer (es
~tjets~ il fait, ctever un paiaip ((M~ptueux dont
la magniE&eace anaon'ce anx ~toy~as la té~
<~enc<! d'an chef occupa de ~m' b~o'être, i&L
ou'Hs doivent re~pe~e~JCe fouvejra~pem,
Mes b~me donner à fa dctneu~e tous les.
araements q~e ~a RO~t R~gcM, taDï
au'Ui: ~t ~etM t~4r~t~u~e
t~
pct~t~a~r~ aux <~peM Ïa
~e
~~i~~it~
t~Ï~!t~ ptjMique-
pw~.liqu~ ~a!s <
momar~e 1 .~Wi
pour CQntcote< ~ba or~e~, ~cm& pe~-
pÏt d''ntpQ~, ie p~ge da~" rMd~Mt C~
r~M~ e~tM ~af des <04Wt~<&es;
~o teA mooarque
~e te p~s cn'
co~Mux ~otveat ~ttre d~&~ pM
ua tyfaa aM~p~e d~
~a~
dont !<?
<o~
~~s~<)on~e$.
~)~
Q~'an pxmce
~.c~ ~~<~e ua
~t~ gu<f<s
au~~
~M
pM ~co<~)M-
-<:o~Moc~, 4
{~d~
<B~~ta~ ~e.t~~rJe, tL.~
~a M
~'vaM$~ma<s.~<M~.
,M~<; '~j~~ ~et!
~ataKant, iÏ
~H ~Q~
p<~r
,nR.
es ~°,
M état naturelSt l'empêche de changer, par
M !a colere
de caractère, quand même il en
? auroit la volonté ( 9 ). ?
De même que toutes ies paifRons, la colere
peut être retenue ba!aneée, comprimée par
la crainte des fuites fâcheufes qu'eHe peut
avoir &. pour nous mêmes, &c pour les au-
tre! Tout homme <bctab!<î doit être rai~ba-
aab!e c'e~ à-dtre, doit dt~inguet tes moa-
vemenrs naturels qu'il peut ~utvre ians danger,
~e ceux auxquels il doit prudemment réMer.
ïi doit être modirié de manière à régler ces
mouvements de la ~açon qui convient & la vie
fociale il doït avoir de bonne heure cen-
trale l'habitude de fe vaincre &L rexercice
doit lui procurer la force néce~Ire pour y
parvenir. On ne peut trop le répéMf, tout
homme qui n'a point appris à féMef au~
penchants de fa nature, ne peut être qu'un
membre nuiSbie dans la ~ciété. Les princet,
les grands les riches aiaN que tes gens do
peuple, font les plus ~tjets à la cotefe parce
ty<rap au
Ëwp~w t'a~M-
~oa; il eft torcé de Hfe ia tefreur q~t ~~M
~tr ïe vi<9ge de fa fe~me, de M~OM,
de vate~, qui ne ~(pM~t qu'ea ~t ab-
~oce.
La douceur e~ un moyen a~ez ~r de de(at-
~er co~fe ~éao~os H e~ de< hotn~e~,
––~
teUemenr dominés par cette pa~on, que la
douceur même les irrite encore plus &(. les
jette dans une forte de dé~fpoir 5c de rage
afiors la honte d'avoir tort, ou la vanité fe
joignant à la colere femble lui rendre de
nouvelles forces, &L la porte jusqu'au délire~
Ce phénomène en Morale nous prouve évi-
demment que l'homme doux jouit d'une
fupériorité que, même dans ~a ~btie, l'homme
colère eft contraint de Sentir.
En e~et la colere eâ dans quelques per-
~bnhes une frénétie une courte rage, une
véritable ~o!ie. Sans cela comment expliquer
la conduite de quelques emportés; de ceux
qui, dans les accès de leur aveugle furie
s'en prennent aux objets inanimés, frappent
avec violence une table, une muratlle
bleSent couvent gnévemenc, vont jufqu~
braver la mort ?
On voit donc que l'homme livié à la co-
lère redoutable a tout le mondf, doit te
craindre lui même, ne peut jamais prévoir
ju~u'où fes emportements le pou~eront.
Même étan~ tout ~eu!, s'i! eft capable de fe
ï~uire, que fera-ce lorsqu'il <e trouvera dans
la compagnie des autres? Il n'eit jamais aHuré
de revoir & m~ifbn incapable de rien endu-
yer, il peut à chaque infant rencontrer des
Jhommes au~t dangereux que lui, qui le puni'
yont de ~bn humeur in&ciable.~ <eo~w, dt~
jun fage d'Orient, commence p<tr ~~oftc,
par le regret.
Annote a prétendu que la cotere pouvoit
queiquefbis Servir d'arme à la vertu mais
jnous dirons avec Séneque & Montagne qu'en
jtout cas, « c'cft une arme de nouvel ufage
M car, dit-il, nous remuons les autres armes,
cette-ci nous remue; notre main ne la guide
» pas, c'eft elle qui guide notre main, nous
ne la tenons pas (to). »
Quoique la colere fbtt une pauton dange-
feufe, il en eti cependant une que nous de-
vons approuver. C'e~ cette colere rociale que
doivent nécetïairement exciter dans toutes les
âmes honnêtes le crime, t'injuriée, la tyran-
nie, fur lefquels il n'e~ point permis d'être
indiSerent, Se qui doivent irriter tout bon
citoyen, ou faire naître dans fon cœur une
indignation durable. Cette colere légitime,
appeHée par Cicéron une haine civile eft
un Sentiment fait pour animer tous ceux qui
~intéretTent fortement au bien être du genre
humain. Tout homme, qui n'eit pas troubté
à !a vue des M)un:ices &. des oppremons que
l'on fait éprouver à ~es femblables eft un
~ohe, un mauvais citoyen. C'eA, difent les
S<
~M.0' ~rw<
MMMM
<~ ~~<w<, <jf<~M<~e w/«~
Voyez JUVEMAÏ.. SAT. XIII VMt. ït~.
que l'homme qut ian pardonner paroïc, aux
yeux de tous les êtres (bcr<b!es &C rsi~bnM-
bles, beaucoup plus e~imabte plus fbrtSC
plus grand que l'infenfé qui l'a ble(ïe, ou que
ic lâche qui ne peut rien Supporter. « Un
» iâche ) dit un moderne peut combattre
» un lâche peuft vaincre mais un lâch~ ne
» peut jamais pardonner (ï~)'
La générouté qui fait pardonner les meu-
tes, e~ un <ennmeM ïnconnû des petites
smes, des gens du peupïe, des hommes du
commun. Les fau~ages, fuivant les relations
des voyageurs <bnc tmptacabt~ daas leurs
vengeances, qui chex eux, & perpétuent
de races en races, &L SnM!es: par amener la
de~ruc~ion totale de leurs d~éftes bordes.
L'efprit vindicauf, qui <ub<t<~ encore dans
un grand nombre de peupÏM que t'en croit
yoMCM, t'Ktee qui fait croire qo'NO~oaame
de cœur ne dch~mais endurer un auront,
~bnt vtubÏement des reïtes dw la barbarie
tépandue en Europe par tM natioB< tefocM
& guerrieres qui jadis ont (ubjugoe le vafte
empire des Romains, Mais des hommes de
cette trempe, des &)tdaM penches &L derai.
<bnaab!es ne font pas des modeles à Cuivre
par des hommes devenus plus ~ages, c'ett à-
C H A P T f~ IV.
De r~~r~ 6f de la pfo~~i~.
JLO
R peu que l'on Ce fait fait une idée des
intérêts de la foçiété & du mérite attaché
amanite à la bieofatfance, la compa~
<!Qn, la libcraHté, QaKCQnnoUraque rava~iM
e~ une difpofition inhumaine &: mépn&ble~
pm~qu'elle e~ incompatible avec toutes cee
vertus. Cette paGion conCtte dans une ~bif
<oe!<ttQguible des ficheues pour eitea-meme~,
~s jamais en faire ufage ni pour ~Mt pFopfe
~ien ~tfe, ni pour cetui des auo'e** Les ri-
çheues ne ~bnt poMt iebonheuf entre les
maias ~e t'homme <en<e elles M <bBt que
des ~ûyeas de l'obtenur, parce qu'eUes ïe
mettent à portée de faire concourM un grand
nombre d'hommes à <a propre feUcité. L'avare
e~ un homme Hbté, concentre en !ui'mêmë
dontï~copur ne s'ouvre pointa &s(emMa-
blés. Accoutumé à ~e priver de Mut, com-
~nen~ ~roH.H tenté d'eo:rtr dans les b~iot
des autres ou de leur tendre une main <c-
courabie ? ït ne vit qu'avec ~bn or cette idole
inanimée eft l'objet unique de fon culte & de
~es îbins U l'adore en (ecret, 8t iui <acn6e
à chaque infant toutes fes autres payons,
a
ainfi que toutes les vertus Sciâtes; il fe refu~
tout &C s'applaudit de ~es privations mêmes
qui deviennent pour ~i des jouiffances conti-
nuelles, puitqu'eHes le menent au but qu'il
propose qui eft uniquement d'amaffer.
Les moralifles ont avec raison condamné
t'avance les poètes ont jeté àt pleines mains
)es traits de ta Satire ~tr e~e; i! ne paroît ce-
pendant pa~ qu'ils aient itumfamment anati~
les motifs cachés SCpuiCantS qui <€Tveht~
nourrir dans quelques hommes cetM pa~on
M&ciabie, & qui te& y attachent par des liens
îoapombtes à brirer. On nous dépeint l'avare
icomme un être n~atheureux parce qH'it
y
MfM~e des piai~K que nous ju~eoM dtgoe$
d'envie: mais l'avare eft peu <enCb!e& cet
plaifirs it s'eft fait un contentement à part,
<qui, dans ~bn imaginatioa, emporte ~ur tout,
ou plutôt qui !ui présente tous les p~inr~
réunis. Pourquoi va-t.U tOut tout contempler
~n trésor ? C'e~ que ~on trésor peint à fon
e<pyit toutes les jouitÏanees du monde ce
trésor iuirepréïente le pouvôif d'acquérir des
honneurs, des palais, des tefres, des pofïe~
Coat des bi~us raMS) des femtïtc~) s'ii a
quelques fentiments de volupté. En un mot,
dans ~bn coffre l'avare voit tout, c'e~-à dire
la facilité de ~e procurer, s'il vouloit, tout ce
'qui fait l'objet des delirs des autres cette
pon~bilité lui ~un~t, H ne va point au detà
en employant fon argent à l'ucquuition de
quelque objet particulier fon iiluuon cefÏû-
roit il ne lui re~eroit que la chofe acquife
ou le fouvenir de quelque ptaiïtr paiîë iit ne
verro't plus en imagination ta faculté d'avoir
tout ce que t'on peut fe procurer avec l'argent.
L'avare <re réfute tout il ë~ vrai mais
chaque privation devient un bien pou~ lui il
lui fait des facri~ces auvent coûteux peut-
être mais c'eA le propre de toute patHon do-
jmiMnte, d'immoler toutes les autres à l'objet
Qu'elle chérit il fait bien qu'on le méprife (i~);
mais il s'e~ime affez à la vue de fon coSre
~U'il regarde comme fa force comme ïbtt
ami le plus ~r, comme fenthrmant ce qui)
peut lui procurer dès avantages qu'il ce p6ur-
roit attendre du re&e de la fociet~. Il e~t fans
compa~on, parce qu'il e~ ~ads béfoins ou
du moins, parce qu'il a le pouvoir de leur im-
pofet 61eace, il n'aime perfbhhe parce ~ue
(ï6). ~M/
j~f domi
Fo~a~ Mf ~M~f
<<C MMW~MC~CM~fM~O~
?)<&< ~/<M~
M Ot~.
HotL~T. tATÏR. I, Ht. VjERS. Ï-r StQ/
c
fon argent abiorbc toutes les alléchons, il
refufe le néceffaire à fa femme à fes enfants
à fon domeftique parce que le néceffaire lui
parcît du fupefflu il eft tourmenté par des
inquiétudes, mais toute paffion n'eft-elle pas
agitée par la crainte de perdre l'objet qu'elle
chérit le plus ? tî n'eft ni plus heureux ni plus
malheureux que l'ambitieux qui ~e tourmenta
$<: qui craint de perdre fon pouvoir, que
l'amant jaloux qui fbupçonne Ja fidélité de J~
msître~e que i'enthouua~e de la gloire qui
craint qu'elle ne lui échappe il n'e~ point
de pamon forte qui ne ~bn agitée, & qui
n'excite par intervalles de )a honte &L des re-
mords mais ces Sentiments pénibles font bien-
tôt e~acés parles illufions que préfente à l'ima-
gination l'objet dont on eft bien fortement
enflammé.
Ainfi l'avare eft malheureux, fans doute,
par les tourments de fa propre pamon, Se
par l'idée des effets qu'elle produit fur les au-
tres non-feulement il les prive de tout, mais
encore il eft capable des actions les plus
baf!es pour affouvir la fbif qui le brûle fans
relâche enfin dans l'excès de fa folie il eft
capable de fe pendre après avoir p~rdu ton
or, parce que cette perte le prive du feul objet
qui l'attache à la vie.
L'avarice eft comme beaucoup d'autres,
~ne patEon exclufive qui fépare l'homme d<<
la Société. Ce feroit une erreur decrotre que
l'on eft avare pour d'autres un père de famille
prudent Se fage ett économe fans être avare i
ii fcGite à fes goûts, à fes laniaiues il te prive
des choses inutiles il diminue Ces dépends
pour faire un fort agréable à fes enfants: mais
l'avare e(c perfonnel ce n'eH: jamais par Faf-
fe~ion pour d'autres que l'on fe charge d'une
pamon infupportable pour ceux qui n'en
font pas p!?inement infères. Nous voyons
tous les jours des hommes qui fans avoir
d'héritiers fans aimer leurs parents ~ant
deûein de faire jamais le moindre bien à per-
sonne ne fe permettent pas d'ufer de leur
fortune immenfe vivent dans une véritable
indigence, &C jusqu'au bord du tombeau
ne ceffent d'accumuler des trésors dont ils ne
feront aucun ufage (17). Les vrais avares ai-
ment l'argent &C pour lui-même & pour eux
ieuls ils le regardent comme un bien féet,
$<. non comme la représentation du bonheur
-y
ou comme un moyen de l'obtenir. L'homme
Sociable & raifonnable regarde l'argent uni-
quement comme le moyen d'obtenir des joui~
rances honnêtes, & l'homme vertueux ae
2
De l'ingratitude.
JK. t N
« a dit un ancien, ne vieillit ptut
? promptement qu'un bienfait (:y~. M H
n'e~ pas de vice ptus détectable, pourtant
plus commun que l'ingra~tude. Platon le
regarde comme renfermant tous les autres
il connue dans l'oubli des bienfaits & quc!<
quefois il va jusqu'à faire haïr le bienfaiteur
Rien de plus odieux, de plus injufte de
plus lntociable, que cette difpofition erimï~
aeU< e!te rend celui qui s'en trouve coupable~
en que!que ta~on l'ennemi de lui-même
d'ailleurs elle ne peut manquer de lui attirer
la haine de toute la Société chacun <ent en
e~et ~ue l'ingratitude tend à décourager !e<
ame< bicnfaMantet, à bar~if du commerce
~e la vie la compaMton ta boH,te, la libéra*
)ite, te defir d'obliger qui font fes piu<
doux liens. !i n'eft donc point d'homme qui
ae ~Mt per~bnaeltement tntcreue partager à
(ï~) Ua ~~pagoo! a dit au<n celui i oui votM don-
M eN:, jt'~crit ~tt le ÏaMe & celui qm vous ôtex
t'&Mit <&U't'MMt.
l'inimitié que t'en doit aux ingrats. Méconnot-
tre les bienfaits qu'on a reçus annonce un<?
infenfibilité une inju~ice,une folie, une
jâchcté farprenanies haïr celui qui nous a
<hit du bien indique une étrange férocité.
Si tes hommes réunis doivent fe prêter des
recours mutuels quels motifs leur rer~era-
<-i! pour exercer leur bienvemance, tor(qu'itx
auront tout lieu de craindre qu'ette ne <bif
payée que par t'ingratitude Bt la haine ?
Quelque dé~tMérenees que l'on (uppofe
la bienveillance la générouté, la tibératité y,
ces vertus ont néceifairement pour but d'ac-
quérir des droits <ur les cœurs de ceux que
l'on oblige. Nut homme ne fait du bien à
fon fembtabte en vue d'en faire un ennemi p
le citoyen généreux en fervant fa patrie
ne peut avoir le deffein de fe rendre haï(!ab!e
ou méprifabte à {es yeux quiconque fait
du bien, s'attend avec ratfbn à la reconnoi~-
fance, à la tendreffe, ou du moins à l'équité
de ceux qu'il diftingue. Lors même que la
bienfaifance s'étend jusqu'aux ennemis, celui
qui t'exerce a lieu de fe flatter qu'il défarmera
leur haine, & qu'il en fera des amis. Les
prétentions à t'afte~ion Se à la gratitude
font donc luttes &( fondées elles ~bnt les
motifs naturels de la bienfaif~nce &. ces
mêmes prétendons ne peuvent être frunrées
fans ioju~ice &C fans folie l'ingratitude eft
ri révoltante qu'elle c~ capable d'anéantit
t'humanité au tond des cœurs ~cs plus hoo<
nêtes. 1
Obliger des ingrats, faire du bien à de$
êtres injures, (erott, dit on la preuve de
la vertu la plus robu~c de la magnanuntt~
la plus mervetUeu~e de la généroitté la plus
farM peut être fouvent de la piu< grande
fbtbte~e. Mais peu d'hommes font eapabtet
d'un dé<ïntere~ement<i parfait; il ~uppo~roit
un enthounafme peu commun une ima-
gination auex téconde pour <e dedommaget
par eUe-méme de i'inju~ce des autres. Tout
homme qui nous obnge annonce qu'H veut
acquérir fur notre aiMion St notre e~ime
des droits que nous ne pouvons lui refufer
fans crime il nous montre évidemment
qu'il nous veut du bien qu'il s'intére~e à
ttous, qu'il eft à notre égard dans les di~poR-
Moas que nous defirons BatureHement de ren''
contrer. Ainfi quels que Soient fes motifs s
nous ne pouvons nous dt~pen~T d'accorder
du fetouf à quiconque nous témoigne de i'in.
térêt, de !a bonne volonté.
D'après des vérités faciles à Sentir, n'e~-it
fur
pas furprenant de rencontrer tant d'ingrats
la terre? Néanmoins, piu~eurs caufes <em'
blent concourir pour les multiplier. L'orgueil
& la vanité paroitfent être, en générât, ie$
vraies ~m'ce< de l'ingratitude. On ~rfait <ba
propre mérite, & chacun alors regarde te!
bienfaits qu'il reçoit comme des dettes cha-
cun croit trouver en foi la raifon ~um~ante des
Services qu'on lui rend, Se n'en veut avoir
obligation qu'à lui-même. D'ailleurs on craint
les avantages que l'on peut donner à ceux de
qui l'on reçoit des bienfaits on appréhende
qu'ils ne Soient tentés d'abufer de la Supério-
rité ou des droits qu'ils acquierent on t honte
d'avouer que l'on dépend d'eux, ou que l'on
a beifoin de leurs fecours pour fa propre féli-
cité. En«n, on craint qu'ils ne mettent à leurs
bienrahs ua Ii haut prix, qu'on ne pui<!e !e<
payer. On a très-bien comparé les ingrats aux
mauvais débiteurs, qui redoutent la rencontre
de leurs créanciers. Enfin, i'envip, cette pa~on
fatale qui s'irrite même des bienfaits qu'elle
reçoit, Ce qui rend injufle & cruel envert
ceux que Fon devroit chérir BC co<)(idéref $
devient couvent la caufe de la plus noire
ingratitude.
D'un autre cône, fart de faite du bien,
coneme on t'a fait remarquer en parlant de la
bienfaisance, ett inconnu du plus grand nom-
bre des hommes il exige une modeftie, une
déUcateCe, un tac~: fin qui puiHent raffturer
l'amour-propre de ceux que t'en oblige, Se
dont on veut méritey la gratitude cet amour-
propre eti fi prompt à s'allumer, que le bien-
faiteur a besoin de toutes les fe~ïources de
t'écrit
l'esprit pour ne point oSeo~er les perfbnnet
qu'il a deffein d'obliger. Les orgueilleux, le<
hommes vains, impérieux, fastueux pro-
digues, ne connoiuent aucusement l'art de
faire du bien aunt font-ils communément
des ingrats il n'y a que les personne' <en-
(ible<qui fachent obliger. En faifant du bien,
l'orgueilleux ae veut qu'étendre fon empire~
augmenter le nombre de &s e~clavet, leut
à chaque infant <bn pouvoir Bt fa
montrer
~upériûrité. L'homme faftueux ne veut que
faire parade de fes richeuet ou de (on crédita 0'
répand indininaement les faveurs pour
augmenter fa cour. Tou~ ceux qui, en fai-
&nt du bien, ne cherchent, qu'à multiplier.
e<clave<, de<
autour d'eux de< flatteur<, des
youeM de leur< faniauie!, ne doivent guere
t'attendre à beaucoup de reconooiaance ce~
homatet abjecr! croiront toujouM t'être plet-
~emeat acquttté~ par teur< ba~e~ïe~ &L leurs
~te< complai~nce!. Il n'y a que ja vertu mo-
dèle qui pwae t'attiret la c~nRaM~ des a~e~
honaêtet vertucM<ei M c'y a <~ tes ames
de cetK trempe qut &)Mfnt véntaMe~eat
te€onno!<!ante<.
H eft rare que les grande Meheat vérttaMe~
habituét
ment obliger ou faire du bien peu
te contraindre, ils obligent avec hauteur,
S€ demandent fouvent des fa,crifices trop
~yeurt. RM~
coûteux
Tome
en échange
)MtCUx e0 C~HaUg~ <
de lenr<
t<'Mt~ *~–
am-
––~–
de ptus crue! pour une âme honnête, que de
M pouvoir aimer ni e~imer ceux qui lui font
du bien, Bt que d'être intérieurement forcée
de les haïr ou de les mépriier. Comment
s'attacher HncéremeM à des hommes qui,
par leur cooduKe altiere & leurs procédés
humilMOM preaaeat ~M« de di~pen~er d'a-
vance toiM ceux qu' ob~geat d~ ta recon-
aoi~ance que ceux-ci voudf~ient femir pour
eux? E<t-~ uBe poëtt~a p~ a~reu~e, que
@e~ d'un fils hte" né que la tyraome d'un
père force à 8e p~MM aMO~ ï'auteuf de <€<
jours celui à qui ~a ceeuf voudroi< pouvoir
montrer la gratitude la pius tefMire, l'atta-
chement le pïus ?f34T Les îyraa< de toute-
tfpece ne peuveot :atM que des h~at<.
D'un autre coté, !e< p~eeet, te< ttchet &
Ïe< graadt de t& tef~e & trewd~at ~diBaite-
meot coupables de ta phM ao~e ~M~tude
~vé: au de~M de< aut< ~a~aed
que per~nae 00 peut 4e< oM~ef, ~e mtt
homme n'eâ eM dfOM pe~f a pu tetMf
fen~e dë< fervices a~ez ~aed$ pout méritef
4e ïeuf pa~t de h MC<WtoM!aMt€e. Eatourét
de fycophante~ 8& dt: ~asteuM, v~M ~e~ voyez
di~po~ à Cf~fe q~e tow: ïeur eft dû, qu'ils
M font )am9t< ea te~e avec ceux qui te< ~e~-
vent qu'i~ ne dotweBt rten a per~baBe, que
r<avantage de te< &r~r eft un hoaMur a~ez
~~d, pou~ têt di~€B~ de~ ~ntMMRM
du'ils exigent des autres. Les tyrans, toujouM
inquiets tâches, font prêts <ur les moin-
dres (bupçons, à payer les fervices par la
disgrâce, & fouvent par la mort fio). D'ail-
leurs, tes fervices édatants donnent à ceux qui
les rendent~ un !uttre capabte d'aHumer les
ames retrécies de ces orgueilleux potentats
ils font communément aitcz petits pour être
jaloux de la gloire acqu~ par des c::oyeM
que leurs grandes avions femblent mettre au
niveau de leurs fuperbes maîtres i'envie ne
permet jamais aux tyrans d'aimer itacérement
les hommes qui les etraccot.
C'eu:, com'se Bous verro"§ bientôt, à la
crainte de la (upériorité, à l'envie qu'ex-
citent les grands tatents, que <<Mtt does cet
marques revo~ante< de la plus noire ingrati-
tude, dont de~ peuples emMfs <bat rendu
<
afin de jouir de <a fuccetlion. Louis XI, qui s'y cott-
eot<ton tvott coutume de dire que
~M~/oM~
~~<t~~< M~"
coupables envers les magiftrats 5c les cher.
qui les avoient fervis le plus utilement. Les
républiques d'Athenes &. de Rome nous four*
Relent des exemples mémorables de l'injuûice
des nations envers leurs plus grands bienfai-
teurs. Les hommes en corps ne femblent
jamais rougir de leur ingratitude. Celui qui
fait du bien au public, n'eit fouvent ~ecom-
penfe par perfonne.
C'e~ à l'envie toujours fubn~ante que l'on
doit attribuer les injullices fi fréquentes du
public, pour ceux qui lui ont autrefois procuré
les plaisirs les plus grands, les découvertes
les plus intérenantes voilà pourquoi les
hommes de génie furent en tout temps per-
sécutés punis des fervices qu'ils avoient ren"
dus à leurs contemporains, rbrcés d'attendre
de la postérité, plus équitable, la récompense
&. la gloire que méritoient leurs talents. Le
public e~ compose d'un petit nombre de per-
~bnMS juf~es, &L d'une foule immen~ d'êtres
injures y lâches envieux que les grande
hommes omtfquent, &L qui font tou~ Ieur<
efforts pour tes déprimer.
Faut il obliger des ingrats ? Oui il e~
grand de méprifer l'envie il faut faire du
bien aux hommes en dépif d'eux il faut ~e
contenter des furfrages des gens de bien il
faut en appeller de ~es contemporains ingrats
à la poterne, toujours favorable aux bienfa~
teurs du genre humain. Enfin, au défaut des
applaudiffements &( des récompenses qu'il
mérite, tout homme vraiment utile à ~es fem-
b!sbles, :out homme généreux trouvera dans
les appiaudin'ements de ~a propre confciencc
ic cataire le plus doux des fervices qu'il rend
à la ~bdété. L'in)u~ice & t'ingratitude des
hommes réduit fouvent la vettu à fe payer de
propres mains.
CHAPITRE VI.
p~ r~ ;~o~ ~4
y-
~tt)
,a
connoître les hommes il ajoutera qu'il ne
médit que des perfonnes indiSereMes, aux-
C H A P Ï T R E V IL
Pu fMen/on~, de ~~dtM~e, r~pocr~,
de la calomnie.
JUA
parole doit ~v!r aux homme$ pour fe
communiquer leurs penses, pour Ce prêter
des accours mutuel P~être utiles,
trao~nettre !e~
vérités qui peuvent kur non
pour Ce détruire rectproquement (e trom<
per. Le menteur peche cotnretou%ce$devoir<,9
& par con~ue~ Ce re~d ~MM~~ <e! a(!b-
ciés. Mentir, c'e& parler coa~e pen(ee
c'ett induire te$ autre< es erreur; c~violet
les conventions fur !eique~s e~ fonde ie com-
merce du ta&gage qui de vk adroit très-fu-
ce~e les hommes ne s'eH ~ervoicat que
pour s'abuser les uns les autres. Dirons donc
avec la ~anchi~e de Montagne « en vérité
M le mentir eft un maudit vice. Nous ne
les uns
» Commes hommes S( ne nous tenons
? aux autres que par
la parole fi nous en
» connoi~ons l'horreur & le poids nous
1<!
poursuivrions à feu plus jugement que d'au-
~) très crimes (13). » Ariftote dit que
~r~-
compcn/c du menteur eft Je n'être point cru
quand yneme parle vrai.
Tous les moralises font d'accord fur l'hor-
teur que doit infpirer le menfonge ceux qui
en ont contrite la matheureu~e habitude
perdent toute confiance de !a part des autres;
la parole leur devient, pour aiau dire, inutile.
En effet ce vice eit bas Se fervile il an-
nonce toujours la crainte ou ta vanité l'homme
de bien eft fincere il n'a rien à craindre en
Montrant la vérité qui ne peut que lui être
àvantageuife. Les enfants S( tes valets font les
plus (ujets à mentir, parce qu~* leur conduite
inconsidérée les expofe fans cène à des cor-
félons défagréables. Apollonius difoit qu'il
n'appartenoit qu'aux enclaves de mentir.
Les Pejrfes, félon Hérodote notoient les
menteurs d'infamie tes toix des Indiens,
fuivant Phitoftrate, voutoient que touthomme
Convaincu de mensonge rut déclaré incapable
de remplir aucune magistrature. Cette infamie
attachée au mentbngefubfHtc encore parmi
!es nations modernes chez lesquelles un JJ-
menti eft réputé une inculte fi grave, que l'on
le croit obligé de la laver dans le (ang.
<
~n<
~M p~~beuMa<e$
~~oce~ d@<Tes~~$ ~~M~ ~ftM
~w$Mteu~
~ttpMe$ d~e)S< AeaMt
~1M~ p~e<~
Ë' <~o~ ~'(~))~<
J~
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è~<M!t~t
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$.@< ~eM~~<.
-MK <~M<nw t~
jB~ ~~et ~u~M <dM
~yy~~a~T~, ??,
à~, de bonae optaioa d'eMX-metne*. RÏett
<
€~ t
foot affamés de ~merte de ~bumiHioM. Vid. Dion.
hiHor. in. Tibcr. hb. ;B, ct~. s pag. N7~.
des bagnes que des Sénateurs mal-adroits (3 ï)
empioyoientpour le flatter. LemêmeAteMB-
dre, qui pouffa la folie ju(qu~ vouloir fe faire
pa(ïer pour un dieu réprima quelquefois tM
flatteurs qui lui offroient un encens peu deli-
cat. L'adu!at<ot) e~ défagré9bie, quand eUe
annonce tMp de ban'ene dans celui qui la
pfodigue. Les perfonnes les plus fennbtet à
la Ratterie n'en tbnt que peu ou point tou-
ehées quand elle, part d'un homme qu~e!te<
font forcees de mépriser il faut, pour leur
pta!re que le flatteur annonce quelque mente
& ~T-tout qu'il anfe~e de la nncénté nul
homme ne peut aimer des flatteries dépouf'
vue< de wra!Ïembtance on veMt qu'elles aient
su! moins quelques lueurs de vantés.
Que! qu'H en <o!t, la ~atter!e annonce tou-
~UM ba~ene dans celui qui ta prodigué, Be
~tte van!tédan~ce!ui quis'ytaHïe furprendre.
L'adMiaMur ~mbïe faire à celui qu'il AatM,
un &CMnce eMMt de fon ofgueM & de <ba
amoMt-propM ce n'e~ pas qu'H <b!t exempt
de ces vices, ma~ il (ait en ~~Bd<'e fe<tet.
C H A P T R E V 11 î.
De la p~re~c, Fo~et~< de l'ennui &
/CF c~eM~ df p~o/t du jeu ~'<
LE trava~ pafoït à
tous les hommes une
peine dont itsvoudro!ent s'exempter. L'homme
laborieux, forcé de gagner fbn pain à la <uenr
de (on front, porte envie à l'homme riche
qu'il voit plongé dans t'oitiveté ) tandis que
celui-ci eft couvent p!ns à plaindre que lui. Le
pauvre travaille pouramafïer, dans i'e~poir
de <e reposer un jour. Les préjugés de quct"
ques peuples leur font regarder le travail
comme abje~, comme le partage méprifabte
des nnatheureux(~). En un mot, on remar-
«M. ~h~M.
M~M,~M~<
4.
~~< << < MM ~~«t~t<
-M~ d<. t.M-
t~ 'M*~ f~ L«MtM~MM.<
«te~M ~M<tee
~M~. M~ ~om~n tM~e~M
ae MT&M.K de~ona~
«~~
<~cowtM~ hMMMM M~HCM ~m tn&~emt t«
MM
T~ e~ t* ~MtMe fMfee de la P'K~. <~ !<
EBMe & des ~&~e«~~a ~M ~rM B~W.
M Ït~îe. e* Stcik, e't~~dMe,
tt< )~' Mtew
<oa~M <~ t~M~pe.
La paMÛe, ta négUgence, t'tneftte font
~es crimes véntabies dam tes <buvefahN de~
~ne< à veH!er faos ceffe aux be&Mns, Box in-
ïé~ê~, as bonheur des nations. L'oMtveté It
fapathïe font des vices toateux dans un pere
de &a!tMe, chargé pat h namre de s'occutpef
&]t b!ea é~e d~ ceux qui lui Ïo~t lubc~rdonnéy.
La pzrfSe e~ un déiaut ponMabte daa~ te!
<etvhei~ qui fe <bnt et~a~s a travai~f pom'
§eQM ma~tfé~. TotttÏKMéaM qot reçoit Ïe< Tê-
~mpea<e$ & les bienfaits de ia Mété, ~e«:
ên~a~ & cootribueT, <elon <es ~vces, à rutMité
Dub~ue, & C'eA p!o< qu'un voteut dèt~a'H
tnanque & &< eogageMe~R. L'art~an~'oovnef;
~iMMHme do peuple ~va~ent ~us pcMe de
ttMQ~rdefanm, oodepcr~rpoQr!M~!me<
~eia pâtées teu~ ~a comotettret6t ou taid~
j~MMM, XénophoN, M~ e~n< f<w~
1 dit
~r~ M pM~MM n<n tott, mt adage tfè<-
~a!M aom dit qoe fo~~<~ M~ <~
<MM ~n.C'eâ <feM<' we ~et que !'M ~t
tMï~6~ <e< c~ biMr~, ~~6Û~
xmu&~eMttes t~a fotMe~, te< ~épettÏet
e~~a~~oteâ ces ~h!0<et a'<Mt vén-
~eM~M ~af objet qoe de ~ppÊeet de< i
eecupMtOM honnêtes, qat etOpêche~oSeot
pttacM, te< nche< & têt gMadt de <eB<Mr
Ht)t~~ ée r~eté doat ~OM tace~Mt-
aMM «<~Mé<. <* ~« p<M, dM DéaMcdte~
~tr~MU p~ pefant que ce~ de la p<<*
r~< M En €Me<, e!!e e~ toujours accom-
pagnée de renoua Supplice rigoureux dont
la nature <e &rt pour punir tout ceux qui
tefu~nt de s'occuper.
L'ennui eft cette laogoeor, cette ~agna~
tion mortelle que produit dans l'homme rab-
~ence des <ec<at<ons, capables de rawerur de
fan exi&ence d'une façon agféaMe. Pour
échapper à l'ennui, il faut que les organess
~bk extérieurs foit intérieurs de la machine
humaine, (oient mis en action d'une façon
qui le* exerce ~am douteur. Le far ~e rouiMe
~cf<quil n'e~ pas centinueHement frotté il
en eft de même des organes de rhomme
trop de travail tes M<e~ & ~ab<ence du travail
leur fait perdre la facilité ou l'habitude de
~emptir leurs ~bncHons*
L'indigent trawaiMe dn corpt pcMr ~MMer
~es qati eeNe de travaMier de &s membres,
il travaitle de l'esprit ou de la penfée &
comme pour l'ordinaire cet esprit n'e~ point
euhiwe, (on de&BuwreoMnt le conduit au ma!
il ne voit que te crime qui puîné <upp<eer au
donner. 'foM<
<n~M pr~
p«'
travail du corps que <a parère lui a fait aban-
w& (~).
dit Phocylide, «
d'efprit..
ponfe R< rottgtr t« joueurs qui
pour < tm~~er d'une manière plus
convenable A des gens
(~ b vieLtj~M~e
<~MM
rta<b!«Me, <ti< DéaMaheM
&
cïcme~tt~ae e<M'nme daM la vie etvtk, ))e
KOM~ent PM et'tboff! &n6M« pe)r chrome <ie<
<<M)'<e< <~<: ~<!<ew M~igéM BMM eNe< <<r ~Mtt <'w&t
w &MM te<M ~MMN< MMÎe, VcyM B~Utû&TNL
M PtttMMtC. ~V.
CHAPITRE IX.
laJ~o~ <tto)t de la ~~uc~
De
de r&~touf, p~
~nacurt
~~onn~Mi.
L'HoMME Cocial, comme on l'a Couvent
fépété doit pouf <bn ptupre intérêt &C
cctu! de Ces affociés mettre un frein à Ces
paHtOM nature!te$, ré<<<ter aux tmpuHiont
dcrégtéet de fon tempéfament. Rien de plus
naturel à l'homme que d'aimer le pta<6f
mais un être guidé par !a yai~cn fuit ie$ p!at.
firs qu'il fait pouvoir fe changer en peines,
craint de <e ouife &e <'abfHen< de ce qui
peut lui faire perdre i'e~ime de fes <embia-
bles.
Cela po<e, Ï'on doit mettre att nombre
des vice< toutes les dt<po<Kiom qui <bi< im-
médiaienMOt, <bit par leurs coo~equencM
9
neceHairet, peuvent causer du dommage à
celui qui s'y ïivre, ou produire quetque trou-
b!e dans la Société. Tant d'hommes font en-
trainés par leurs penchants te< plus pervers,
parce qu'ils ne raisonnent point leurs s~iont
le vice e~ bru~ue, inconsidéré au lieu que
la raifon, ainfi que équité, tient toujours la
balance. Les bonnme~ ne font vicieux, que
pMee qu'ils ce pensent qu'au pié~ent~
L'amour, cette pa~on fi tbUefnent exaltée
par les poëtes, &L fi décriée partes fages,
eft un fentiment inhérent à la nature de
fhofnme il eft l'effet d'un de ~es plus pre~
fants besoins mais, s'il n'eft contenu dan<
de ju~es bornes, tout nous
prouve qu'tt eft
la fource des plus anreux ravages. C'ett aux
plaifirs de l'amour que Ja nature attache la
con~rvation de notre espèce, & par con~-
quent de la Société ainfi que l'homme, !«
animaux ~bnt fenfibles à ramour, & cher-
chent fes plaifirs avec ardeur mais ta tem-
pérance &C la prudence nous apprennent Ce
nous habitues! à refiler 3ux <b!J!Citatiom
d'un tempérament impétueux ou d'uoe
nature
toujours aveugle quand e~e o'e~ pat guidée
par la rai~ba.
En parlant de !a tempérance, Bou< avoM
M!&nament prouvé l'importance de
cette
verto d~M la conduite de ia vie <aM elle
yh<MBnae, caBttBueHemeotemporté
par t'M-
<rak du plaiuf, deviendroit à tout Ntomeat
i'eMMm; de lui-même, & porteroif le dé~bf.
dre dao~a ~bctété. Nou< avons fait voir
pa-
FCtUemeBt avantages de la pudeur, cette
gardienne retpe~abie des mceurs
Bou<
avons prouvé qu'en voilant aux regardt te<
ob~M capables d'exciter des payons de~ruc-
t~ve<, eMe oppofoit d'heureux ob~actes a la
Fougue d'une imagination qui devient ~veat
J
indomptab!e quand elle c~ bien a!!umée.
L'amour eft pour l'ordinaire un enfant
nourri dans la moiiefïe &C i'oinveté nous
avons dcjà fait entrevoir que c'eft elle Sur-
tout qui conduit les hommes à !a débauche,
&L qui leur en fait une habitude, un befoin
elle remplit le vuide immense que le désœu-
vrement laine communément dans la tête des
princes des riches des grands & particu-
liérement des femmes du grand monde, que
leur état Semble condamner à la mo!!en<, à
l'inertie. Voilà, comme on a vu, la vraie
fource de la ~~m~M, fruit d'ailleurs néce~
faire de la communication trop fréquente des
deux fexes. C'eA dans des hommes de~BUvrét
la volonté de plaire à toutes les femmes fans
t'attacher ~ncérement à aucunes. QHCique
innocent que paroiffe ce commerce fraudu-
leux, qui ne femble fondé que fur ta poli-
teCe, la déféfence les égards que t'en doit
au beau (exe, il ne taine pas de devenir très-
dangereux par <es etteM il amottit les ames
des hommes (41 ), & ditpo~e les femmes à
~e famiHart~er avec des idées quf peuvent
avoir pour e!t@s les conséquences les plus
&~ ?'
~~aMd!t~pt <aMmM <~tta~ €e<a~êMt.y
Mt a~Mt~
de~ V<<&M< ~H'M~ M~t~MWM' âtC tMt.
~<
~M~ ~éqjLMaw~ &C MS c~Mb~t ~angiancs qnt
~a$CB<n~: Mae de )6UM<!S éroMtdis au t~n~a~
~gu$.m,
tbtre jatoufie, ont la crueik exmtvagaNce d'<
h~~fdet leur propre vie pour disputer tc$
~tveurs banna!ca Se m~prifab!~ d'tUM
pfo~iruée Ne faut-it pas avoir d<n ictéet b~~
étranges de l'honneur, peur le faire co<t~«' y
dsMa po~~on de ces femnies d~~a~<w
<~m &Mt au pvemier occupant? MaM €'e~: t<
€~p~!€
l'CI'I' ~éte~ndfe J'wo.
pfopfe de Fawo~r, ou pt'utô~ d'e !a débaaetM!
QIQ;1:Enrl'l.nc.; fouie
Mme pe~e faifonnabtc.
L\~UI'
~âex!o~ ~s~e y
~M' D<W
))tWM tMfM.M
~'W)Xtj~~
/<WM!
«~ <~MM ~<Mt )~<M~ afH<t
iMtt <Mta~.
nw~w~
t'<, ~M
~a'w~awt~t'ew ~'yw
o~)Mm'<w é)ta<!
~$<W<
~~t ~t~'
bs <<MM~ !@ ~p~âw
pow
hi. O~M~~ tWf <à~Mft t
~<~tt~$. ~MMM~e'!ie
? «M~<M«~MK. ~"t. Ht~Mf~ L<~ ~<~W
«~e~,
mMMn~ ? <~t «~&$
(~~t~t<~<<MM'MOW~&M'~j~M
&<
t~)M~,
~«~i<~ tr~M
Chip tes ~nt <oM eawH~HMt~wMt
t~Mt<n«<«.t<wfeN'<tM'<w
«? :MM
~~<~
~«~~ ~v~ a~~fs~ ~o~tt~ &<M ~<MMe
M'g)M«$Mt 4~
Mmedei on peut opposer à la di~bhttton des
moeurs, qui femble tellement enfadnée dans
quelque. contréet que l'on feroit tenté de
croire qu'i! e~ ifnpo~bte de la ~e difpa-
Mhfc. Nous dirons qu'une éducation plus
Vt~~a~te empêcheroit la jeûner de c~fm'ac'
ter des habitudes capables d'influer fur te
btes-é~e de toute fa vie nous dirons que
des pa~enu, plus fé~tét dans leur conduite
fbr~toroteRt infailliblement des enfaMM~motM
coffOMput <KMM dMont que de< <buve<rata<
~îUMMX M~MCtOtent par te~t exe~t~a ~f
te~t <u}eM en <e<rHMnnn aux vt€e$ le chemin
de la taweuf des hoameuM de< dt~itet, <te<
yecofnpen~<, un pftace pajrvtendfoitt Mentit
à dtfninuef au motoit ia coffuptMM* p~tt~Me
&C 6:a~dateu~B d~at ta cour e~ te WM f~yef.
L'exemple des gfaadt, !0ti~0tnr< âd~ten~ettt
c&~té pw !e$ pe<<«,f~Mé~ef~ e~ pea de
temps la décence ta p~Mtew, dep~ ~Mg-
temps baanM du &ta <!e~ a$tKM« e~eMe$ 4
cette~c! n'oat c~mmu~étMeat <e$ paMVM§
<~e ie ~Me~e awacMge ~'eveMr bk<t de
M~iïe de vke< beaucoup n~tM de
<bfe@i de veftM~
Ea padajM de< de~<MM de$ épom~ aotï<
<e~M voir ~t t~<:ot~éote<M<, n~ M%~M te~
~@< que <T~qoeoM, qui te~~eat pour te<
~~ïHo pour la ~dete de ntt~deÏMe
<~a~~e ~e ~~eM~te, de €e$
!anterie< que, dans quelques nations appn'-
voi~eet avec la corruption t on a ta témérité
de regarder comme des bagatettet, des amu-
~emenM, des jeux d'esprit.
Si ta raifbn condamne !a débauche, e!!e
proscrit néce~airemeM tout ce qui peut y
provoquer ainfi elle interdit te< diicouft
licencieux, !e< }ectures dangefeufet, les ha-
biUeMenM !afcifs, ies regards déshonnetes
elle ordosne de détournejr Finnagination de
<M§ pensées lubriques qui pouffoient peu à
peu poner à des avions cfimine!!es ce~~e~c~
.éitétréet forment des habitudes permaMeotc~,
capaMee de ?é~ef à :ous ies con<ei!f! de ta
tM~tt. « tt M faut pas (élément, di~bit I~<
» cfate qu'u~n homme ~age contienne ~e<
MaiM, mais it faut encore qu'H coatienM
y~Mf. r
Le~ piai~M de rameur étant te< p!u<
v~~c~M~ que ïa machine humaine puttïe
épto~wer, ~t de MtMr< à pouvoir êtte dMS*
cttMBM~M fe~ptacet par ta même ratt<bn y
i ewpe~tetM~ oom n~ntre qu'it< ~nt les ptm
de~fMctwttM pour t~omtae orgaMMM oe
peu~ect effuyer ~ant un détrifoent ootabte e
~< ntOMVementt convut~~ que ces ptatRfS y
ca~&at. Vott~ pourquoi emporté par &<
ha~~NMte~ da~gereute:, te débauché eM e&
c<MM)M!Mémeot 1 e~ctave ~u~qu'au tombeau i
aM ~M~ même de la ~acuké de ~atiifaMre
be~biM m~tér~ ion tmag'nanon pefp<
tueiiement en travaU, M lui iai~e aucun repot.
Rien de p!u< dtgne de phi~ qM ia vM~eHe
innrme & méprise de Ct< h<Mnnm dont
h v~ ~t coo~aMée à la votupté.
CHAPITRE X.
D< nn<<en~MM~
Touï
ce qui nuh à la ~aaté do c~tpt tout
ce qui Moub!e ks ~acuhé* 'atelte~uettet M
la raison de t'homnae tûMt ce qMt te MM~
cut~ble, <o<t à lui même <ott aux autres
doit ê~e tépuie tktMK & ~Mmm~ et ne
peut être approuvé par la ~atne M<~«ie. St t<
tempérance e~ uneif~u, ~oMtM~~ee eft
un ~iee, quel'on peut dé~tttf !~abttMd< d<
HvtCt aux appeM<< défé~é< du ~n< du goût<
Tout te: encè< de ta bcuche, ta goutwan.
d~e ) i'ty~oefie dosent êtM M~ardét tom.
me de< d~p~Mnom daHgeMu~ pouf nom~
meM~, pour ~eu* avec qtM MM< woot.
à ta medec!ne qu'H appattMm de
f~e &B~r ie$ danger aM~M~ tInM~pé~
tance e!<po& le co<p~ d'accofd avec ia Mo<
Mte ,<!ie prouve ~ue te gourmand, octave
d'usé pwdSen ~Mt~ante, e& &}<? à d« maia.
CtM crue!!e< Be fréquentes, végète dans un
état de langueur, & trouve communémeM
une mort prématurée dans des plaifira aux-
quels (on eûomac ne peut <umre.
La Morale de ~bn côté, ne voit dant
l'homme intempérant qu'un malheureux dont
!'e<prit, absorbé par une pamon brutale ne
t'occupe que des moyens de la contenter
DaM ie< pays où le luxe a fixé <a demeure #
les riches & les grands, dont tous les organea
te trouvent communémentémou<!es par t'abu<
qu'ils en ont fait, (ont réduits à chercher daM
des alimenu pfécocet, raret, di~pendteux,
de< moyens de ranimer un appétit tangua
fant leur pays ne leur ~uro~nt p!tM non
d'a<!ex piquant, vous te< voyez fe ~a~re une
occupation <erieu<e d'imaginer de aou~Het
combinaient capabiM d'irtïter leurs pata~
Mgouvdit ) ih metttot A contribution tM
meM ot te< contrées éioigoée~ pour féwMt<t)r
t~M ~<M u~M. A cet a~bHOetneM ~hy<!<)~
de 1a machine, & joint encore <Me<btM vw*
aM, qdi <e fait un ntéfite de pr~Mttier, à
de$ coa~ivea étOn~, de< prod~c~OM ~oû*
<eu<e<, de~iaeet à leur doanef une haMte
Mée de l'opulence de celui qui !e< rég~e
cetui ci a la doble ambition de paCer pour
faire la chère la pttM dé!icate il ne rougit
paw de pana~r uac gtotte qui devroit n'~re
faite que poaf Con mahre d'h&te! OH <bn <:H~
fMer.
C'e~ fur tout dans les ptaiurs de la tabte
& dans la gloire d'o~rir à tes convives des
mets bien préparcs e bien choiits &: bien
chars, que beaucpjp de gens font :on(i~er
la reprcientatton &( la grandeur des repas
Somptueux leur paroxTent annoncer du goùt~
de la genero~tté, de la nob!c(Ïe, de la tbcia-
bilité l'homme opulent S( l'homme en place
jouiffent inféneurement des applaudiilements
qu'ils croient obtentr d'une tbu!c de flatteurs,e
de gourmands, & ~vent d'inconnus qu'ils
fa~ïembtent au hafard &C fans choix, pour les
tendre témoins de leur préfendu~ grandeur
&L de leur félicité. C'e<t ainfi que les mai~bm
des riches Se. des gMnd~ Ce changent en hôtel.
leries ouvertes à tout venant, dont !cs pro-
priétaires ont la <btti<e de déranger, Se leur
fortune 8e leur ifanté pour des gens qu'ils
connoifTent à peine, && quUs on: pourtant
la folle de prendre pour des am!s. Rien de
plus méprKabte que ces amis de tabïe y que
la bonne chere attire uniquement, &L que
ron pourroit qua!mef, avec plus de raifon
d'amis du cHt~tte~ que d'amis de fon maî-
tre (4$) ce!me!, après avoir dérangé fa
fortune, ce qui arnve tfès-fréquetnmeat, eft
M!<bnaaMe
La pMeue
(.
6 le peuple d~e~t ptu< ~Me
r~vet~
plus
idtpwK,le
te* te tMt fontde
dece
ce prince ta ftt~fce
ptiMe ou<tg*g'~ toate la b<MtO)e
<k FEM~pe,
:Où les cartes tooc le bonheur ou la rtl1Ou"ee.M;Ia,boDl1IC
dEiMn~ptic, A we~M de ptM BM~~t
jette à Ttous CTtivrer, nous égarer iMMM e~*
traîner an ma!. Un e~pîit vif) une MMgina~
tion ardente (ont des' guides bien dan~e"
yeux, iof~ih perdent de vue le âarnbean
de la yafMbn. La Mo~te doit ~tir~ef tio< pe~~
fées, ~C bannit de notre etpfit têt idées qtM
peuvent avoir poof nous de< con~ncet
~acheu~es. Les égaMtnenM de la pen<~e iTmt
b'~ttôt <uitvis ~!e< ~gatctnemt ~e ccMMimM.
Les pi~Ërs de l'esprit ~eavent ~<re ou nèa-
honoêtes 00 ffès-cnmiMb. La <c~nce~
rétude, des te~ofes utiles !&<n'~mt dans oan'e
cerveau des traces eu des idées ~ui, ~mt~-
ties parunetma~in~tten bri~an~dev<ennent
une <bufce intafMïaMte de !o<M<ta<tccs, poMr
«pUt'mémes, pottr~eux à qui eoutcoxn-
~ttuniqoonsnos décou~eMes. Mwi< hc~ewvcau
~e ii'howme igaMBM,~ét~euvré,vic~M ae
& fetMpHt que limages Mtes, bbtiquea,
OtéshonnéfM, <!tpaMM na~rtfe &< ~nSeM
eeHe! 'de< aMMes ~iaas âne ~BM~tMUMn
ida~~ttu~e.~L'i~ag~adon ~un~~me
de M'en ~Ni peintt tWe<c '~éfitfé tM ~antaget de
la vefM~ la gloire qui en rMutte ,~ht teadrene
<ju~ie tw aKiM~ tes nouccups de ta ~aix
d'un~ b<MMte co~M.ace t'tmagiaation égà-
<~e d~ua tnftbif~ewt hii représente t<s Ritites
avantages d'une puifrance incertaine, dont il
ce <aif point ufer ceUe d'un fat lui montre
MMM yeax Bonnes de <on ~e, de<&<
équipages, de i~ livrées de la parure ceue
d'un avare lui représente des biens Sans nom-
bre dont il ne jouira jamais.
L'imagination eu: donc la Cource commune
du vice & de la vertu, des plaifirs honnêtes
& déshonnétes c'e~ elle qui, réglée par
t'expérience, exalte aux yeux de l'homme de
bien ies plaifirs moraux, les charmes de la
Science ) tes attraits de la vertu. Ces piaiCrs
font totalement inconnus d'un tas d'efprits
bornés, de ces ames retrécies, pouf qui la
venu n'ett qu'un vain nom, ou pour tant
d'hommes dépourvus de ré~exion, qui ne
croient voir en elle qu'un objet tr~e & tugu"
bre. Qu'e~ ce que ia bieptamance l'humanité 1,
la générouté pour la plupart des riches 1
Hnon la privation d'une portion de leur bi~o
qu'ils devinent à ~e procurer des platurs peu
bolides 1 Ces vertus présentent une tout autre
idée a celui qui médite leurs eSets <ur les
féac~QH
cœurs des mortels, qui connoit la
de h reconno!uan€e, qui <e voit, dans &
propre Imagination un objet digne de t'anaour
de fes concitoyens.
La conscience eft presque nulle pour
t'étourdi qui ne rénéchit point, pour celui
que la panton aveugle, pour le
itupide qui
c'a point d'imagination il en faut pour fe
peindre avec force les Sentiments divers que
nos aérons, bonnes ou mauvaifes produi*
ront
font fur tes autres il fr!ut avoir médité
t'homnc pour favoir !a manière dont il peut
e:rc ai~e~c <oir en bien foit en mal. Cette
ima~ir!:jr!on prompte ?< cette réneyionconf-
tituent la ~enfibihré, fans !aqu< tic res ptaitira
moraux ne touchent guère~ &( la conscience
ne patte que foiblement. Quel plaifir peut
trouver à fou!ager un autre celui qui ne (e
fent pas auez vive<nent atfe~é de la peinture
de Ces maux pour avoir un grand befoin de
te tbuta~er lui même 1 11 faut avoir entendu
ferentirdans fon cœur h' cri de t'in~ortune~
pour trouver du plaifir à la feiire cetter.
I~'homne qui ne fent point ou qui ne
pente point.. ne fait jouir de rien la nature
entiere e!t comme morte pour lui les arts
qui la reprefenient, n'anfe~~nt point (es yeux
appesantis. La rertexion & t'imaginarion nous
font goûter !.s charmes & les ptnifirs qui ré-
fuitent de la conn:mptaiion de t univers c'e~t
par elles que le monde phynque S( le monde
moral deviennent un ~ec~ icte enchanteur
don: toutes les <cenes nous remuent vivement.
Tandis q't'une fbu!e imprudente court après
des plaitirs trompeurs qu'elle ne peut jamais
fixer l'homme de bien fenubte, éctairé~
rencontre par tout des jouuT~nces après avoir
trouvé du plaifir d~ns le trav u!, il en retrouve
dans des détauements honnêtes, dans des
conversations utiles dans l'examen d'une na.
ture diverfifiée à l'infini la Société, fi rati-
gante pour des êtres qui réciproquement s'in-
commodent & s'ennuient, fournit à 1 homme
qui penfe des observations multipliées dont
fon efprit fe remplit il amaffe des faits il
eccumuie des provifions propres à l'amufer
dans la folitude. Les champs Si uniformes
HC"nr''i.idc')'~e)'"i'i!'w'<i.c\
un ".c
'3
c;' fnncccxcc~hc. On ne't'ur,))~)
fc i').r .'tinurjc tn~n~c. m;:i: cc~ c'rc b~n
tTi.~h~trcux que de n!
~r~ fo«t ~o~
nf
y~!t J~uït/~t. dir Scnt.(p)c:,
~r y~
~or~ru~unnc.A~
.f~c~re,
~,y
J'I~c~tA~Uru/t.<t;fJt~nJ
j!'j:/fi'.
La fcDTictc, 'c fournée, ~) cor~prcp~ !a
foi'cccrar)r des qu.tincs foc'.ik'n de? \.(r-
ïu< nousS devons r<c)H'r ha t~:h!<. !a
mo!)~ tincon~.r~o tourne <.Kss défauts5
rcc!?, ~me'n more (omrr.c dc~ \i<.es
S<
impnr~on[i:ih!cs. 'homme fuit'~eci~oujuurs
ch~ncchnt d~n?S fricor.du)rc.~cum<iir!rc de
.)tui, il e~ ~t~ce<c<m premier occu{'<intSC
prét~ ~t3t~crn!)Lr ou !'r.nvcur!c conduire.
ï! c~ hr)po<1)b!c de compter ~uri'hommc fans
carac~re it n'a point de bumrrcte il n'op"
po(c aucune :c~)tsnce aux irr.p.uWions (juon
hti donne, il devient !e jouet connnuei de
ceux q')i prennent fnciL'rncnt c)e!'m'ccrd::nt:
~r ton cfprif. Srin-~ ~(icmc S< fans principes
dans fa conduite, il e~ !rrc'fo!u intendant,
tou;ours ~otrant entre !e vice & JH vcrru.
Ce!ui qui n'e~ p~<: forremenr Httache ri des
principes, e~ auHI peu capable de îe~iter à
fes propres payons qu'à celles des autres. La
foibietfe eO: communément l'effet d'une pa-
retfe habituelle & d'une indolence qui va
jusqu'à fe prêter quctquefcis au crime même.
Un Souverain fans fermeté devient un vrai
fléau pour fon pcupie. L'homme toible peut
être aimé & ptaint, mais jamais il ne peut
erre (incercment e~inx; il fait fans le favoir
quelquefois plus de mal que le méchant dé-
cidé, dont la marche connue fait au moins
qu'on l'évite. Un caractère trop facile intpirc
une confiance qui finit prefque toujours par
être trompée.
Rien de p!u§ défagréab!e de moins fûr
dans le commerce de la vie que ces caractères
lâches & punnanimes qui pour ainfi dire
tournent à tout ven'r. Comment compter un
inltant fur des hommes qui n'ont prefque ja-
mais d'avis que celui des perfonnes qu'ils
fencontrent prêcs à en changer auHt-tôc
qu'ils changeront de cercle difpofés à livrer
leurs amis mêmes à quiconque voudra les dé-
chtrer? Jamais un homme lâche & fans ca-
tac~ere ni fermeté ne peut être regardé com me
un ami folide.
II eft très peu de gens dans le monde qui
Soient bien fermement ce qu'i!s font, qui
montrent un caractère bien marqué qui aient
un but vers lequel ils marchent d'un pas ~r
rien de plus rare que l'homme fbHde qui fuive
un plan fans le perdre de vue (51): de ta toutes
les variations les contradictions, les incon-
séquences que nous observons dans la con-
duite de la plupart des êtres avec qui nous
vivons on les voit, pour ainfi dire, conti-
nuellement égarés fans objet déterminé
prêts fe lain~er détourner de, leur route par
le moindre intérêt qu'on vient leur prétenter.
La Morale doit te propofer de fixer invaria-
blement les yeux des hommes fur Leurs inté-
rêts véritab!es Se leur offrir les motifs les
plus capables de les afïcrmir dans la route
qui conduit au bonheur.
C'eft le défaut de fixité dans les principes,
t
êe de itabitité dans le cara~ere qui rend
les vices S( tes défauts des hommes fi conta-
gieux. L'ufage du monde la fréquentation
de la cour S(. des grands, le commerce des
femmes, en même temps qu'ils fervent à po-
lir, contribuent trop <buveot à enfacerte ca-
tac~ere &: a gâter le cœur. On veut ptaire,
on prend le ton de ceux que l'on fréquente,
& !'on devientquelquefois vicieux ou méchant
pat pure complaifance. L'habitude de facrifier
fes volontés 8e tes propres idées à celles des
autres fait que l'on n'ofe plus être foi, on
f/7P~ ~M~JM~
J
<S' t/~M~
CHAPt1 RE PREM 1ER.
jy E Morj~ des devoirs, de ro~t~M~
tTtOM~ pag. 3 t
C A P T
De r~o~~n~
C H A
H
P
J<fur< R E
T R E
1 L
)S
De la ~H/1~6 ~~cnf~J tn~f~~Ut: 37
CHAPITRE t V.
D~ pf~~r &' douleur, du ~on~tcur. 41
C H A P 1 T R E V.
Des pj~o/t~, des Jc~, des ~~bm~ 5t
CHAPITRE VI.
j~r~t~tou~er~ioMrx~ybL s~
CHAPITRE Vïl. <
De l'utilité Jc~p~onjr. yo
CHAPITRE V 11 L
De~yofontc&deÏtO~ <
7~
CHAPITRE X<
J~er~~p<Mee.
De~y~
CHAPITRE
M</bn.
D'<cla
CHAPITRE XI.
X<
88
80
8~
CHAPITRE XII.
D<:rA~M~e, de r~rMeÏton, l'éducatiott. ~z
CHAPITRE XUI.
D<' la con/cMMce. ~7
CHAPITRE XIV.
D<J!<<con/eiMccMMor~ 10~
~yo~
S JE~C T
JE~e~o~ <~
ï0
y~f~~M~.
N SEC
~Ao~c ~ï~
CHAPITRE P~EMÏER.
0 N D E.
<~
CHAPITRE VI.
Du~a~e/bcML
V.
0
133
!3~
140
CHAPÏTRE VIL
De l'humanité.
CHAPITRE VIII.
14~
CHAPITRE X Iï.
~e
17~
pe la prMd'efïce. ïX<$
CHAPITRE X ï11.
De
paMe~ce.
la ~brce Je
ï C H A P
~ran~eMr ~'jme
T R E XIV.
de
ï~o
la
XVI.
t0$
ciale.
De la douceur
rance, de f<t
de l'indulgence, de
eo~hpfjt/~tncc
ou des qualités agréables dans
E.
fo-
110
&c.
De l'envie de la ja!ou/t<?, de la meJ~ce
de nnJ~cretton
C H .A P 1 T R E VII.
Du M<n/bn~, Je JÏatferte, de f'A~pocr~
la ~~o~nM de r~~o~Mre. 30~
CHAPITRE VHL
p<ïr~T:, d, ro~ctJ, Je f<~nm G' J<c
<
de l'amour des plaifirs Jej~o~netct.. 3 34
CHAPITRE X.
f'Mte~peMnce.
De
CHAPITREXL
3$o
D~p~o~~t~J~~M~~f.· 35~
CHAPITRE X 11~
Des défauts, des tmpe~cÏtOM des riJMufM
&c. ou des ~M<t~t~ J~gr~ï~j dans la vie
/bcM~. 1,
3 7t