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Sommaire
1 Historique
2 Les premières grandes voies romaines en Gaule
3 Les grands itinéraires partant de Lyon
4 Les autres grands itinéraires
5 Bibliographie
6 Voir aussi
6.1 Articles connexes
6.2 Lien externe
7 Notes et références
Historique
L'opinion générale selon laquelle les Romains seraient à
l'origine de l'ensemble du réseau de voies antiques en
Gaules n'est pas exacte. Voie romaine près de Raon-lès-Leau
(Meurthe-et-Moselle)
Ainsi, Jules César, dans son œuvre De Bello Gallico
(Commentaires sur la Guerre des Gaules), qui relate ses six
années de campagne en Gaule, évoque la rapidité avec laquelle ses légions ont progressé sur le sol gaulois
grâce à un réseau routier important et performant.
Mis à part la construction du pont sur le Rhin (« en dix jours, l'ouvrage d'art est achevé et l'armée franchit le
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Rhin » ), rares sont les occasions où le général romain va faire entreprendre des travaux d'aménagement routier
pour faciliter le passage de ses soldats. César lui-même dit des Gaulois qu'ils circulent "avec de nombreux chars
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et beaucoup de bagages selon l'habitude gauloise" , donc obligatoirement sur des routes décemment
entretenues.
Bien avant la soumission de l'ensemble des peuples gaulois à la fin du Ier siècle av. J.-C., Rome avait, aux
alentours de -120, conquis le sud de la Gaule dans un but purement stratégique : annexer les territoires compris
entre l'Italie et les provinces d'Hispanie. La première décision politique prise alors sera la création d'une route
dont la construction fut supervisée par le consul Cneus Domitius Ahenobarbus. Il reprit en l'aménageant plus ou
moins le tracé de l'antique voie héracléenne et de la route empruntée par l'expédition d'Hannibal. Comme c'était
la coutume, il donna son nom à cette voie. La Via Domitia ou voie Domitienne est ainsi la première route
construite en Gaule suivant un schéma organisé, dès -118.
Bien que le développement global des voies romaines en Gaule ait débuté sous le règne de Jules César, c'est
sous le principat d'Auguste qu'il va prendre son essor. Le pays lentement pacifié sera alors progressivement
couvert d'un réseau, en romanisant d'abord ces voies anciennes, ensuite en créant des voies nouvelles qui
allaient répondre au besoin nouveau d'expansion. Les travaux des grands axes de la Gaule furent ainsi confiés
par Auguste, après son voyage en Narbonnaise en -27, à son gendre et conseiller privilégié Marcus Vipsanius
Agrippa. Remarquable et talentueux administrateur, il choisit, pour des raisons d'ordre géographique, la ville de
Lugdunum / Lyon comme origine de ces voies. L'aménagement de quatre grands axes fut achevé avant la fin du
er
I siècle av. J.-C..
Le géographe Strabon, dans sa Géographie, les décrit ainsi : « Lyon se trouve au milieu de la Gaule comme
l'Acropole au milieu d'une ville… c'est pourquoi Agrippa en fit le point de départ des grandes routes qu'il
ouvrit. Au nombre de quatre, l'une va chez les Santons et en Aquitaine, la seconde se dirige vers le Rhin par
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Trèves, la troisième vers la Mer du Nord, la quatrième gagne la Narbonnaise et le rivage de Marseille » .
Durant le Ier siècle furent renforcés les axes menant à la Germanie. La mise en place des autres grands axes et
voies secondaires fut achevée à l'époque d'Antonin le Pieux. L'extension et l'amélioration des routes se feront
ainsi jusqu'au milieu du IIIe siècle, lors des premières incursions des Francs et des Alamans, préfiguration des
grandes invasions des Ve et VIe siècles.
La Via Julia Augusta, prolongement de la Via Aurelia. Créée par Auguste, elle est plus récente que la Via
Domitia. C'est la voie du littoral, venant de l'Italie (Vintimille) par La Turbie (Trophée des Alpes),
Cemenelum (Cimiez à Nice), Antibes, Fréjus, Brignoles, Aix-en-Provence, Salon-de-Provence et Saint
Gabriel.
De Bordeaux à Rouen par Périgueux, Limoges, Les itinéraires du nord de la France actuelle, centrés sur
Argenton-sur-Creuse, Orléans, Chartres, Dreux et Bavay
Évreux. Une variante passait par Saintes, Poitiers, Tours,
Le Mans et Lisieux.
D'Arles à Saintes, partant de la Via Domitia, par Nîmes, le Vigan, Rodez, Cahors, Sarlat, Périgueux. La voie
de Saintes à Périgueux se nomme le chemin Boisné en Charente.
De Clermont-Ferrand à Rouen par Néris-les-Bains, Bourges et Orléans. Elle rejoignait la voie Bordeaux-
Rouen.
De Strasbourg à Boulogne-sur-Mer par Metz, Reims, et Amiens, qui emprunte la Route des Romains à
Strasbourg
D'Aoste à Boulogne-sur-Mer par Besançon et Langres. Elle rejoignait alors dans cette ville la voie secondaire
de Lyon à Reims.
L'étoile de Bavay, où sept voies se rejoignaient, reliant la Germanie et le port de guerre de Boulogne-sur-Mer,
Amiens par Arras, Tongres, Cassel, Trèves à l’est et Reims au sud).
La voie romaine littorale (dite Camin arriaou en gascon pour sa partie landaise) reliait Bordeaux à Astorga
(Espagne) en passant par le pays de Born, Dax, Ostabat, Saint-Jean-Pied-de-Port et Roncevaux.
De nombreuses voies ont relié toutes ces villes, et d'autres de moindre importance.
Bibliographie
Gérard Coulon, Les voies romaines en Gaules, Paris, Errance, 2007 (ISBN 978-2-87772-359-6)
Jean-Michel Desbordes, Voies romaines en Gaule, la traversée du Limousin, Suppl. num. 8 à Travaux
d'Archéologie Limousine et num. 19 à Aquitania, 2010.
Stéphane Gendron, La toponymie des voies romaines et médiévales, Paris, Errance, 2006 (ISBN 2-87772-332-1)
Gabriel Thiollier-Alexandrowicz, Itinéraires romains en France, Archéologia hors Série N°8H. 1996
Gabriel Thiollier-Alexandrowicz, Itinéraires romains en France, Éditions Faton, 2000 (ISBN 2878440366)
Florence Trystram, En route ! La France par monts et par vaux, Découvertes Gallimard. Chapitre 1 : les
voies gallo-romaines.
Yan Loth, Tracés d'itineraires en Gaule romaine, Amatteis, 1986
Pierre-Albert Clément & Alain Peyre, La Voie domitienne : de la Via Domitia aux routes de l'an 2000, Les
Presses du Languedoc/Max Chaleil, 1991 (ISBN 2-85998-090-3)
Raymond Chevallier, Les voies romaines, Paris, Picard éditeur, 1997 (ISBN 2-7084-0526-8), p. 200-228
Ernest Desjardins, La Table de Peutinger, Paris 1869, Librairie Hachette.
Voir aussi
Articles connexes
Voie romaine
Table de Peutinger
Itinéraire d'Antonin
Anonyme de Bordeaux
Liste de voies romaines
Borne milliaire
Liste des bornes milliaires de France protégées aux monuments historiques
Liste des établissements romains en Germanie inférieure
Lien externe
Notes et références
1. La Guerre des Gaules , César - p.1 18 - Traduction du latin par A.et P . Pilet. Editions Arléa. Mars 1991.
2. « ... equites ex Gallia cum multis carris magnisque impedimentis, ut fert Gallica consuetudo... ». Dans De Bello Civili ,
livre, tome 2, Dübner , Paris, 1867, p. 41. Pour la citation, voir encore Les archers de César (http://halshs.archives-ouver
tes.fr/docs/00/54/52/45/PDF/T OME_1.pdf) . Guillaume Renoux. p. 27.
3. Ouest-France, 28/10/2008 (http://www.caen.maville.com/Un-domaine-rural-gaulois-entier -a-ete-mis-au-jour -/re/actudet/
actu_loc-731255------_actu.html)
4. Les Voies antiques de l'Orléanais (Civitas Aur elianorum) (http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5553292f/f6.image.r=So
ci%C3%A9t%C3%A9%20arch%C3%A9ologique%20et%20historique%20de%20l%27Orl%C3%A9anais.langFR) .
Jacques Soyer . Dans Mémoires de la Société ar chéologique et historique de l'Orléanais , t. 37. Orléans, 1936. p. 12.
5. Strabon, Géographie , livre IV, 11 - Les Belles Lettres. 1971.
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