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La compréhension des phénomènes transitoires est essentielle dans les analyses menées quand
surviennent des défaillances d’équipement ou des fonctionnements anormaux.
1. Rappel théorique
De façon générale, un circuit électrique qui subit une perturbation a une réponse composée de
la réponse forcée et de la réponse naturelle (libre). La réponse naturelle est reliée aux
fréquences naturelles du circuit tandis que la réponse forcée est reliée aux sources imposées.
Dans le cas du circuit de la figure 1, alimenté par une source de tension sinusoïdale, on peut
démontrer que le courant du disjoncteur S enclenché pour alimenter une charge RL, est donné
par l’équation :
Le premier terme dans la partie droite de l’équation (1) représente la réponse forcée. Le
deuxième terme représente la réponse naturelle. Ce terme décroît selon la constante de temps
(R/L dans le cas présent) du circuit et devient nul quand le régime permanent est atteint.
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Figure 4 – Zoom sur la forme d’onde à 225 ms, mesure de tension au capteur m1, phase
c
2 Catégories de phénomènes
Les transitoires peuvent causer des surtensions. On peut regrouper les surtensions dans les
catégories suivantes :
– temporaires (longue durée) ;
– à front lent (manoeuvre) ;
– à front rapide (foudre) ;
– à front très rapide.
Dans chacune de ces catégories, on trouve différentes causes à l’origine des surtensions.
Pour les surtensions à front lent, voir exemple en § 4.3, on peut distinguer l’enclenchement
d’une ligne de transport à vide, l’élimination d’un défaut ou le débranchement d’une charge
inductive.
Pour les surtensions à front rapide, il faut distinguer les coups de foudre frappant
directement un conducteur de phase d’une ligne et les coups de foudre frappant un câble
de garde ou un pylône et provoquant l’amorçage en retour d’une chaîne d’isolateurs.
Les surtensions temporaires peuvent, par exemple, être issues d’un défaut phase-terre ou
d’une perte de charge. Le contenu fréquentiel des transitoires de réseau peut varier du courant
continu (0 Hz) à 50 MHz.
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Classification fréquentielle :
La représentation des éléments de réseau doit donc correspondre à la gamme spécifique des
fréquences du phénomène transitoire étudié. Chacun des types de surtension correspond à une
gamme de fréquences typiques :
– pour les surtensions temporaires, le contenu fréquentiel est de 0,1 à 1 kHz ;
– les surtensions à front lent ont un contenu fréquentiel allant de la fréquence fondamentale à
20 kHz ;
– les surtensions à front rapide ont un contenu fréquentiel se situant entre 10 kHz et 3 MHz ;
– les surtensions à front très rapide ont un spectre fréquentiel situé entre 100 kHz et 50 MHz.
Ce type de surtension peut survenir, par exemple, dans les cas de réamorçage de sectionneur
dans les postes blindés.
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Figure 12 – Transitoires à l’enclenchement de la ligne en l’absence de charge piégée.
Surtensions phase-terre à l’extrémité de la ligne L4 (en L4m) de la figure 11, sans parafoudres
La figure 12 présente les formes d’onde des tensions pour les trois phases à l’extrémité de la
ligne L4. Les disjoncteurs D1 (triphasé) simulent une fermeture simultanée sur les trois
phases à l’instant 1 ms. Les parafoudres ne sont pas représentés.
La valeur crête de la surtension phase-terre dépend de l’instant de fermeture des
disjoncteurs et ne dépasse pas normalement 2,1 pu.
Dans la simulation de la figure 13, la ligne est en régime permanent quand les trois phases
reçoivent la commande d’ouverture à 2 ms. Les disjoncteurs ouvrent au passage du
courant par zéro. Même si la phase c est isolée à 3,5 ms, sa tension continue de baisser à
cause du couplage de la ligne avec les autres phases. Au moment de la referméture des
disjoncteurs à 13 ms la surtension de la phase c est beaucoup plus importante à cause de la
charge piégée. Ces surtensions peuvent atteindre une valeur crête de 3,5 pu à l’extrémité de la
ligne dans les conditions les plus défavorables.
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La simulation de la figure 14 permet d’examiner l’effet sur les surtensions des parafoudres
installés aux deux extrémités de la ligne qui est enclenchée. La tension assignée des
parafoudres est de 360 kV. Les simulations montrent une forte réduction des surtensions
maximales qui pour des enclenchements en présence de charges piégées ne dépassent pas 2,4
pu.
Le modèle employé pour le disjoncteur est de type idéal, le courant est coupé au passage par
zéro. De façon générale, la modélisation d’arc du disjoncteur permet de :
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Plusieurs modèles d’arc sont disponibles dans la littérature. Ces modèles sont basés sur les
équations de Cassie et Mayr
L’équation de Cassie est donnée par :
Figure 18 – Tension d’arc et tensions aux bornes du disjoncteur avec modélisation d’arc
La figure 18 présente la tension d’arc et les tensions en aval et en amont du disjoncteur de la
phase a. Le défaut a lieu sur la phase a (phase-terre) à 1 ms et le disjoncteur reçoit l’ordre
d’ouverture à 28 ms. Le disjoncteur développe une tension d’arc de l’ordre de 2 kV et arrive à
éliminer le courant de défaut à environ 34 ms.
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a- forme d’onde de la simulation
7. Transitoires de foudre
Les coups de foudre qui tombent sur les lignes aériennes provoquent des surtensions très
importantes qui se propagent le long des lignes pour atteindre les postes situés aux extrémités.
Les surtensions de foudre provoquent aussi des amorçages des chaînes d’isolateurs des lignes
aériennes qui dégradent la qualité de service aux points de livraison du réseau en donnant
naissance à des coupures brèves ou des creux de tension.
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La valeur crête (intensité) du courant de la première impulsion If1 est aléatoire entre quelques
kA et 200 kA, avec une valeur médiane de 31 kA .