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CLINIQUE
AUTEURS :
Résumé
Les moyens de diagnostic de la maladie parodontale, même s’ils n’ont pas subi de
changements profonds depuis des décennies, permettent de traduire en clinique les
manifestations pathologiques subies par les tissus de soutien des dents.
Mots clés
Introduction
Le diagnostic est l’évaluation d’une maladie par ses symptômes. L’évaluation des symptômes
cliniques et des signes radiographiques des maladies parodontales est primordiale pour
influencent le pronostic.
Les quatre signes cardinaux de l’inflammation, déjà déterminés par les Grecs et les Romains,
laesa).
En plus de ces signes cardinaux, les tissus parodontaux inflammatoires peuvent présenter
gingivale.
Tous les cas de gingivite ou de parodontite doivent présenter au moins un de ces neuf signes,
La modification de couleur est un des signes les plus fréquents de l’inflammation gingivale ;
elle est due à l’augmentation de la vascularisation dans les sites enflammés (figure 1).
L’œdème est également fréquent, il est en rapport avec l’accumulation de fluide dans les
La présence de ces deux signes n’est cependant pas nécessairement associée à un risque
La température des sites inflammatoires est en général plus importante que celle du reste du
études utilisant cette sonde indiquent que les poches avec des températures élevées saignent
souvent au sondage, abritent des pourcentages élevés de pathogènes parodontaux tels que
Les maladies parodontales sont relativement peu douloureuses ; la douleur est généralement
associée à des formes avancées avec abcès parodontal et perte de la fonction. La douleur est
associée aux maladies parodontales nécrosantes ainsi qu’à celles rencontrées chez certains
patients HIV-positifs ; dans de tels cas, l’exposition du tissu conjonctif par l’ulcération est la
La perte de la fonction est souvent un signe de lésions très avancées et n’a donc que peu de
inflammatoire.
De nombreux indices ont été développés pour mettre en évidence l’apparition de saignement
la sonde ont été proposées ; pour certains indices, la sonde est déplacée le long de
le meilleur indice de saignement n’est pas déterminé ; il est par contre établi que la pression
exercée lors du sondage peut influencer le saignement, il est de ce fait recommandé d’avoir
recours à des sondes parodontales à pression constante lorsque les indices de saignement
sont enregistrés.
En pratique courante, le saignement au sondage indique que les tissus sont enflammés ; sa
valeur pronostique a été largement étudiée et il est démontré qu’un site qui saigne au
On sait depuis plus de 175 ans que les tissus gingivaux produisent un fluide séreux clair qui
se collecte autour des collets des dents ; depuis que l’on sait que le fluide gingival est un
augmente avec la sévérité de l’inflammation gingivale, cette association est en rapport avec
cependant, la quantité de fluide gingival libéré n’est pas nécessairement associée avec une
l’inflammation gingivale peut être déterminée par des méthodes plus simples.
La suppuration est un signe fréquent de l’inflammation parodontale (figure 2), c’est un
témoigne de la présence d’une infection en cours ; peu d’études ont été faites sur
HAFFAJEE et coll., en 1983 (12), ne montrent pas d’association entre une suppuration
coll. (1994) (2), dans laquelle la suppuration est présente à 25%, montre une forte
Un indice d’évaluation de l’inflammation a été proposé par Löe en 1967 (20), c’est l’indice
gingival modifié (GI) (figure 3).
La gingivite est une inflammation gingivale sans perte de tissu conjonctif d’attache.
La parodontite est une inflammation gingivale associée à une perte d’attache conjonctive, la
2-1 Le sondage
Les sondes parodontales calibrées permettent d’effectuer trois types de mesures (figure 4) :
toujours en rapport avec la perte d’attache : dans des situations d’inflammation gingivale, la
profondeur de sondage peut être supérieure à la perte d’attache réelle ; d’autre part, une
profondeur de sondage dans ces situations peut largement sous-estimer l’étendue de la perte
d’attache.
de la poche parodontale ; lorsque la JAC n’est pas visible, un niveau d’attache relatif peut
être considéré comme référence (limite cervicale d’une restauration) ; ces mesures
angulation ; en plus, les différences entre les graduations des différentes sondes présentent
commercialisées sont très peu utilisées et leur utilité clinique reste à démontrer ; par contre,
une nouvelle génération de sondes électroniques reliées à l’ordinateur ont vu le jour dans les
20 dernières années telles que la sonde Florida ( 9 ) et la sonde Toronto ( 4 ;5 ) qui peuvent
enregistrer les niveaux d’attache relatifs en utilisant comme référence les surfaces occlusales
ou les bords libres des incisives ou encore l’Interprobe® ( 10 ) peut mesurer uniquement les
profondeurs de sondage.
La sonde Florida est la plus largement utilisée, particulièrement dans les études cliniques
maladies, elle fournit des mesures reproductibles et moins variables que les sondes
conventionnelles.
d’attache clinique au sondage, d’autres signes cliniques de destruction tissulaire tels que
l’examen parodontal.
ancienne.
La récession gingivale témoigne d’une perte d’attache ; dans certains cas, la progression de
gencive marginale le long de la surface radiculaire, c’est principalement le cas des dents
vestibulo-versées autour desquelles les tissus gingivaux sont fins ; cependant, la récession
gingivale peut être présente au niveau de sites stables, notamment après chirurgie
parodontale.
L’examen des zones interradiculaires des dents pluriradiculées se fait à l’aide de sondes
appropriées ; ces zones sont difficilement accessibles, leur anatomie microscopique est
irrégulière.
interradiculaire.
Classe II : lésion en cul-de-sac, la sonde pénètre de plus de 2mm mais ne traverse pas
Ces systèmes de classification donnent des indications thérapeutiques ; les lésions de classe
I sont les moins difficiles à entretenir et celles de classe II ont généralement un pronostic
réservé.
La migration dentaire pathologique peut résulter d’une perte sévère du support parodontal
lorsque les forces occlusales exercées sur les dents dépassent la capacité de résistance des
tissus de soutien ; les migrations dentaires, qui traduisent les étapes finales des parodontites,
sont souvent considérées par les patients comme les premiers signes du problème et
La mobilité dentaire peut avoir des causes diverse : les mouvements dentaires
n’a pas d’effet sur le niveau d’attache conjonctive quand l’inflammation induite par la
plaque est contrôlée. L’hypermobilité d’une dent n’est pas nécessairement liée à un mauvais
pronostic, en effet, l’hypermobilité peut persister après un traitement parodontal réussi (19),
en revanche, la progression de la mobilité dentaire dans le temps doit faire craindre une
mobilité dentaire (Periotest®), il percute 16 fois la dent, à raison de 4 fois par seconde et
L’examen clinique des maladies parodontales fournit des informations qui permettent le
quotidienne, toutefois, certains outils, tels que les sondes électroniques, s’adaptent de plus en
en parodontie, mais elles ne permettront pas de remplacer l’examen clinique des patients
BIBLIOGRAPHIE
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7. CIMASONI G.
11. GREENSTEIN G.
Copenhagen : Munksgaard
The influence of trauma from occlusion on reduced but healthy periodontal tissues in
dogs.
J Clin Periodontol. 1976 ; 3(2):110-22.
Significance of occlusion in the etiology and treatment of early, moderate, and advanced
periodontitis.
J Periodontol. 1981 ;52(9):511-7.
Figure 1
Figure 2
maxillaires et mandibulaires
l’indice gingival modifié (GI).
Absence d’inflammation.
Saignement à la palpation
La rougeur et l’œdème sont marqués, avec une tendance au saignement spontané et à l’ulcération.
Une note est attribuée aux versants gingivaux entourant les dents suivantes : 16, 12, 24, 44, 32, 36.
16
12
24
36
32
44
T=
GI = T/24
Figure 3
Figure 4
(17)