Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Finances Publiques
Cours optionnel
Mme Robert
09
Economie et finances publiques
Examen :
Introduction Générale :
Définitions :
2
sociale en même temps que la couverture des dépenses
publiques par les ressources publiques.
Secteur étatique
Secteur décentralisé
3
Sur le plan politique, cette période est caractérisée par le développement
du régime parlementaire, et sur le plan économique c’est la prédominance du
libéralisme.
Sur le plan des institutions, cette opposition va se traduire par une lutte
entre le pouvoir royal (soutenu par l’aristocratie => forces conservatrices) et le
parlement, qui est là pour représenter les intérêts de la bourgeoisie. A l’époque,
il existe le suffrage censitaire (1791). Le droit de vote est réservé au contribuable
qui paie un minimum d’impôt (cens).
Ce système était préconisé par les mercantilistes pour qui, ce qui était
important, était la richesse du souverain, de l’Etat.
4
• Il doit assurer le respect des règles sur lesquelles le système
économique s’appuie
Les dépenses doivent être limitées car le premier souci du parlement c’est
d’autoriser le gouvernement à ne faire que les dépenses indispensables au
fonctionnement des services publics. Il faut que les impôts soient le plus
faible possible. C’est la conception classique des dépenses publiques que
l’on retrouve chez les auteurs libéraux de l’époque. Les dépenses
publiques sont néfastes mais inéluctables. Elles sont une restriction de la
liberté d’action des agents privés. Elles se traduisent par une amputation
du pouvoir d’achat des individus. L’Etat réduit, quand il dépense, la
quantité de biens et services disponibles. En plus, la dépense publique est
financée par l’impôt (réduction du revenu disponible des individus). L’Etat
(gendarme) a des dépenses de fonctionnement, donc, inéluctables. Le
volume des dépenses de l’Etat est resté, sur cette période, relativement
modéré. Elles ne dépassent jamais 15% de la richesse nationale. Les
dépenses ont tout de même augmentées, de 1Md de Francs en 1888 à
5Mds de Francs en 1913 (mais le revenu national a aussi été multiplié par
5 sur cette période).
5
o L’Etat ne peut pas non plus recourir à l’emprunt public. L’emprunt
public est analysé négativement. L’emprunt public diminue la
quantité d’épargne disponible pour le secteur privé (effet
d’éviction).
Quand l’Etat emprunte, cela fait augmenter le taux d’intérêt, ce qui
pénalise l’activité privée (effet d’éviction côté prix).
Si l’Etat doit tout de même emprunter, alors il doit consacrer cet
emprunt à des dépenses d’investissement. Ces dépenses vont
profiter aux générations futures. Quand l’Etat emprunte, il devra
rembourser tôt ou tard. Ce remboursement dans le futur se fera par
des prélèvements d’impôts (thèse de Ricardo).
Dans la réalité, en France, l’Etat s’est souvent éloigné de ce principe
de ne pas recourir à l’emprunt.
En 1913, la dette publique représente 60,38% du revenu national.
La charge des intérêts absorbe 18,14% des crédits budgétaires
(100€ de dépenses => 18€ de paiement des intérêts).
1) Le nouveau contexte
6
A) Le déclin du parlementarisme
Pour avoir une idée précise, il faut rapporter les dépenses au revenu
national. En 1913, les dépenses représentaient 13% du revenu national, en 1952
elles représentaient 37%. Les dépenses publiques ont augmentées presque 3 fois
plus vite que le revenu national. Cela va se poursuivre jusqu’à la fin de la période
(années 80) où l’on atteindra 50%.
7
- Le développement de l’interventionnisme public. On est avec un Etat
providence. Cet Etat a de plus en plus de dépenses à caractère social.
En effet, avant la première guerre ces dépenses étaient négligeables
(2% du total des dépenses), alors qu’aujourd’hui on est à 25%.
L’augmentation des dépenses a été trop forte est trop rapide pour pouvoir
être financée par la seule augmentation des impôts. En effet, en 1914, par
exemple, le système fiscal français n’est pas assez productif et on a du mal a
augmenté rapidement le rendement des impôts qui existent. Il est vrai qu’on a
institué un impôt progressif sur le revenu. En 1917, on a créé un impôt sur le
chiffre d’affaire des entreprises. Ces deux impôts n’ont pas été très productifs.
Pour les autorités, la seule solution était soit de renoncer à l’augmentation des
dépenses, soit de renoncer à l’équilibre du budget. Certains hommes politiques,
dans cette période, ont eu du mal à accepter le déséquilibre du budget. En 1935,
le gouvernement Laval ne voulait pas du déséquilibre du budget de l’Etat. Il a fait
une politique d’orthodoxie (ou rigueur) budgétaire fondée sur le respect de
l’équilibre budgétaire. En 1936, victoire du Front populaire (opposition) qui va
accepter le déséquilibre budgétaire. La période de l’entre deux guerres a été une
période de révision ou de reconsidération du déséquilibre du budget à cause de
la crise des années 30. Cette crise a obligé à revoir le rôle de l’Etat.
8
http://cours.pierrethurau.com/finances-publiques/