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46e congrès de la SFSCMF – Paris

Reçu le :
30 septembre 2009
Affections potentiellement malignes
Accepté le :
12 mars 2010 de la muqueuse buccale : nomenclature

Disponible en ligne
23 août 2010

et classification



Potentially malignant disorders of the oral mucosa:

Terminology and classification



L. Ben Slamaa,b
Disponible en ligne sur

a Service de stomatologie et chirurgie maxillofaciale, hôpital de la Salpêtrière,

47-83 boulevard de l’Hôpital, 75013 Paris, France
b
www.sciencedirect.com 69, rue de la Tour, 75116 Paris, France

Summary Résumé
The last WHO expert workgroup recommended abandoning the Les derniers travaux du groupe d’experts de l’Organisation mondiale
distinction between potentially malignant lesions and conditions. de la santé (OMS) ont recommandé d’abandonner la distinction entre
The term to use is ‘‘potentially malignant disorders’’. Leukoplakia is lésions et conditions précancéreuses. Le terme à utiliser est « affec-
the most common of these disorders, while erythroplakia is rather tions potentiellement malignes ». Parmi toutes ces affections, la
rare. The diagnosis is still made by excluding other documented leucoplasie est la plus fréquente et l’érythroplasie est plutôt rare.
white or red lesions. Despite progress in molecular biology, no Elles sont toujours définies par exclusion des lésions blanches ou
marker allows predicting malignant transformation. These lesions érythémateuses d’origine connue. En dépit des nombreux progrès de
are treated surgically with or without dysplasia. It is unknown if this la biologie moléculaire, aucun marqueur ne permet de prévoir la
surgery can really prevent transformation into squamous cell carci- transformation maligne. Quand il est possible, le traitement de ces
noma. The potential malignancy of oral lichen planus is still debated. lésions est chirurgical, qu’il y ait ou non une dysplasie. On ignore s’il
The risk of malignant transformation is lower than that of leuko- permet réellement d’éviter la survenue d’un carcinome épidermoı̈de.
plakia. No treatment may prevent this. Other potentially malignant Le caractère potentiellement malin du lichen plan buccal est
conditions such as oral submucous fibrosis, actinic cheilitis, lupus, toujours discuté. Le risque de transformation maligne y est nettement
and immunodeficiency are rare. inférieur à celui des leucoplasies. Aucune thérapeutique ne permet
ß 2010 Elsevier Masson SAS. All rights reserved. actuellement de l’éviter. Les autres affections potentiellement mali-
gnes, fibrose sous-muqueuse, chéilite actinique, lupus et déficits
Keywords: Cell transformation, Neoplastic, Leukoplakia, Erythropla-
immunitaires sont plus rares.
sia, Oral lichen planus ß 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Mots clés : Transformation maligne, Leucoplasie, Érythroplasie,


Lichen plan buccal

L
es dernières recommandations du groupe d’experts de tenu compte des dernières connaissances de la biologie du
l’OMS sur les lésions précancéreuses datent de 2007 cancer de la muqueuse orale. Elles se sont attachées à clarifier
[1,2]. Elles ont analysé tous les systèmes existants et nomenclature, définitions et classifications pour un diagnos-
tic aisé dans la pratique clinique, c’est-à-dire à la portée de
tout praticien. Ayant obtenu le consensus le plus large, nous
e-mail : lbenslama@noos.fr. les considérons comme la référence.

0035-1768/$ - see front matter ß 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
10.1016/j.stomax.2010.07.007 Rev Stomatol Chir Maxillofac 2010;111:208-212
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Affections potentiellement malignes de la muqueuse buccale

Concept de lésion ou d’affection blanches à risque discutable de cancérisation après exclusion


de toutes les lésions ou affections n’ayant pas un risque accru
précancéreuse pour le cancer. La leucoplasie est un terme purement clinique
et n’a aucune spécificité histologique. Elle peut correspondre
Le concept qui autorise à désigner certaines lésions ou affec-
histologiquement à une atrophie, une hyperplasie (acan-
tions comme étant précancéreuses repose sur les constats
those) et éventuellement à une dysplasie. Son évolution est
suivants :
variable, avec une tendance à la transformation maligne. Le
 les études longitudinales de suivi ont montré que des
groupe d’experts insiste sur le fait que la dysplasie ne cor-
altérations tissulaires et des lésions cliniquement identifiées
respond à aucun aspect clinique et ne doit, en aucun cas, servir
comme « précancéreuses » ont bien donné lieu à une
à décrire cliniquement une lésion blanche.
transformation maligne ;
La distinction entre leucoplasies homogènes et leucoplasies
 certaines de ces altérations, correspondant en particulier à
inhomogènes est purement clinique. Elle est basée sur la
des lésions érythémateuses ou blanches, sont observées au couleur et l’épaisseur ; elle donne une orientation évolutive
voisinage de carcinomes épidermoı̈des ; ou pronostique. La leucoplasie homogène a un aspect de plaque
 certaines modifications morphologiques et cytologiques
blanche clairement circonscrite, plane ou légèrement suréle-
sont communes avec le carcinome épidermoı̈de, sans qu’il y vée, lisse ou uniformément rugueuse, légèrement granulaire et
ait franchissement de la membrane basale ; ondulée, parfois traversée par de fines crevasses ou fissures
 certaines des altérations chromosomiques, génomiques et sans érythème ou avec un érythème discret et uniforme sans
moléculaires rencontrées dans les cancers de la muqueuse érosions (fig. 1). C’est la forme la plus fréquente. Elle présente
buccale sont également détectées dans ces lésions présumées rarement des dysplasies ou seulement des dysplasies légères
« précancéreuses » ou « prémalignes ». réversibles. Elle subit rarement une transformation maligne.
Les termes « précancéreux », « précurseur », « prémalin », Les leucoplasies inhomogènes peuvent comporter un aspect
« néoplasie intraépithéliale (OIN) » et « potentiellement érythémateux, érosif, verruqueux ou nodulaire sur toute leur
malin » sont utilisés dans la littérature pour décrire des surface ou par endroits (fig. 2). La surface est irrégulière aussi
aspects cliniques ayant un potentiel à devenir des cancers. en épaisseur. L’aspect peut être une plage érythémateuse
Ils reposent sur une vision de la cancérisation se déroulant en mouchetée de kératose (speckled leucoplakia des anglosa-
deux ou plusieurs étapes, alors qu’il est peu probable qu’il y xons). Cette leucoplasie inhomogène est appelée aussi éry-
ait une même et unique voie de cancérisation semblable pour throleucoplasie. Le risque de transformation est élevé.
tous les individus. D’autres leucoplasies inhomogènes sont distinguées par leur
Une terminologie doit refléter nos meilleures connaissances aspect : leucoplasie verruqueuse correspondant à une pro-
de la cancérogénèse de la muqueuse orale et doit être pra- lifération exophytique verruqueuse avec parfois des fissures
tique à l’usage. Le terme consensuel retenu par le groupe des dans une zone muqueuse hyperkératosique blanche, leuco-
experts est « lésion ou affection potentiellement maligne ». plasie nodulaire, surélevée, arrondie avec des excroissances
Celui des recommandations précédentes de 2005 [3], « lésion rougeâtres ou blanchâtres qui se présentent comme des
épithéliale précurseur » ne doit plus être utilisé dans la grains ou des nodules.
mesure où il sous-entend que toutes les lésions et conditions La leucoplasie verruqueuse proliférative ou PVL (proliferative
décrites sous ce terme donneront lieu à une évolution vers le verrucous leucoplakia) se présente comme de multiples leuco-
cancer, ce qui n’est pas le cas. De plus, la nouvelle termino- plasies simultanées, homogènes ou inhomogènes. L’affection
logie indique que le cancer peut apparaı̂tre en n’importe quel est multifocale et couvre de larges surfaces. Elle correspond
endroit de la muqueuse buccale [4], même sur une muqueuse bien à la définition d’affection potentiellement maligne plu-
d’apparence normale [5] et pas seulement sur le site spéci- tôt qu’à celle de lésion ou condition précancéreuse.
fique de la lésion observée. D’autres éléments cliniques descriptifs pouvant aider à carac-
Pour cette même raison, la distinction entre lésion précancé- tériser la leucoplasie sont recommandés : l’étiologie, claire-
reuse et condition précancéreuse recommandée en 1978 [6] ment rattachée à l’usage du tabac ou de la noix d’arec ou
n’est plus retenue. Le terme « lésion ou affection potentiel- idiopathique, le siège dans la cavité buccale ou l’oropharynx
lement maligne » suffit à recouvrir toutes ces situations. (ICD-DA/ICD-10), la taille et l’étendue de la lésion.
Un diagnostic provisoire de leucoplasie peut être fait devant
une lésion à prédominance blanche à l’examen clinique, qui
Leucoplasie ne peut être clairement identifiée comme un white sponge
naevus, une kératose frictionnelle, un morsicato buccarum,
Depuis sa première utilisation par Schwimmer en 1877, la une lésion chimiquement induite, une candidose pseudo-
définition de la leucoplasie a été confuse et l’objet de contro- membraneuse, un lichen plan, une réaction lichénoı̈de, un
verses. Depuis 1978, l’OMS en a donné plusieurs définitions lupus érythémateux discoı̈de, une « leucoplasie » chevelue ou
successives. Celle retenue aujourd’hui est la suivante : lésions une ouranite glandulaire. Une biopsie peut être indiquée. Un

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[(Figure_1)TD$IG] Ben Slama
L. Rev Stomatol Chir Maxillofac 2010;111:208-212

lorsque les atypies cellulaires sont discrètes avec des mitoses


normales. Elle est moyenne lorsqu’elle n’intéresse que 50 à
70 % de la hauteur de l’épithélium, que les atypies cellulaires
sont modérées et que les mitoses sont normales ou parfois
anormales. Elle est sévère, équivalent de carcinome in situ
(CIS) pour certains, lorsqu’elle touche plus de deux tiers de
l’épithélium sur toute sa hauteur, que les atypies cellulaires
sont marquées et que les mitoses sont souvent anormales (fig.
3). Certains auteurs font la distinction entre dysplasie sévère
et CIS dans la mesure où dans ce dernier apparaı̂t un élément
supplémentaire, l’anaplasie, qui est une dédifférenciation des
cellules adultes. Le stade de CIS est suivi de la micro-invasion,
puis de l’invasion franche.
L’inconvénient de ce système à trois ou quatre niveaux est
Figure 1. Leucoplasie homogène du bord et de la face ventrale droits de la
l’existence de variations dans l’interprétation intra- et inter-
langue.
observateurs et dans l’évaluation du degré de dysplasie [9]. De
plus, la présence d’une dysplasie moyenne ou sévère n’est
diagnostic définitif de leucoplasie peut être porté lorsqu’au- nullement une condition nécessaire à la transformation mali-
cun facteur étiologique autre que l’usage du tabac ou de la gne, celle-ci pouvant intervenir dans des lésions indemnes de
noix d’arec n’a été retrouvé et lorsque l’examen histologique a toute dysplasie. Le groupe d’experts de l’OMS a recommandé
exclu toute affection spécifique. de tester un système binaire pour pallier à ces inconvénients
Le résultat de la biopsie permet de retenir le diagnostic de [2].
leucoplasie avec ou sans dysplasie. Une classification des leucoplasies en fonction de critères
Plusieurs marqueurs moléculaires à visée pronostique ont été cliniques et histologiques a été proposée [10]. Elle n’est pas
proposés [7]. La dysplasie épithéliale retrouvée à l’examen encore validée.
histologique est le meilleur élément prédictif d’une future L’évolution des leucoplasies buccales peut être marquée par
transformation maligne. Une seule étude, qui demande à être une régression, une extension lésionnelle, une modification
confirmée, a montré l’intérêt prédictif de l’aneuploı̈die dans de l’aspect d’homogène à inhomogène et par une dégéné-
les dysplasies pour la transformation maligne [8]. rescence maligne. Cela rend une surveillance clinique et
Après avoir examiné tous les systèmes existants, y compris histologique indispensable pendant une longue période.
celui d’OIN, de squamous intraepithelial neoplasia (SIN) et la Le traitement des leucoplasies repose principalement sur
classification de Ljubljana, le groupe d’experts a retenu le l’élimination des facteurs de risque et sur l’exérèse chirurgi-
système de graduation de la dysplasie [2]. Le degré de dys- cale. Celle-ci permet un contrôle histologique de la totalité de
plasie est fonction de l’épaisseur de la zone épithéliale riche la pièce chirurgicale et de ses bords. Elle confirme et au besoin
en anomalies, de l’importance des atypies et de l’aspect des complète ou rectifie le diagnostic porté sur la biopsie. La
mitoses. Elle est légère, lorsqu’elle reste cantonnée aux cou- destruction par le laser CO2 doit être précédée par des pré-
ches basales, ne dépassant pas un tiers de l’épithélium, et lèvements biopsiques. Les rétinoı̈des sont de faible efficacité.
[(Figure_2)TD$IG] D’autres traitements ont été essayés, leur efficacité restant à
prouver. Parfois, une simple surveillance de la leucoplasie est
instaurée.Les récidives sont fréquentes et la transformation
maligne est toujours possible.

Érythroplasie
L’érythroplasie de la muqueuse buccale est toujours consi-
dérée comme la lésion au potentiel de transformation mali-
gne le plus élevé. Certains auteurs ne la considèrent plus
comme une lésion potentiellement maligne dans la mesure
où le cancer est déjà présent dans la grande majorité des cas
[11]. Sa définition par l’OMS n’a pas été modifiée depuis 1978. Il
s’agit d’une plage veloutée, rouge brillant, le plus souvent
Figure 2. Leucoplasie inhomogène du bord et de la face ventrale droits de uniforme sans trace de kératinisation, souvent très étendue
la langue. mais ayant une limite nette, ce qui la distingue des érythèmes

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[(Figure_3)TD$IG] Affections potentiellement malignes de la muqueuse buccale

progressivement son élasticité. La mobilité de la langue est


limitée et des zones d’atrophie papillaire sont observées,
parfois au voisinage de placards kératosiques. Le palais, la
loge amygdalienne et l’ensemble de la muqueuse buccale
peuvent être atteints ainsi que le pharynx et l’œsophage.
L’ouverture de la bouche, la mastication et la déglutition
deviennent difficiles.
La fibrose sous-muqueuse est bien reconnue comme une
affection potentiellement maligne.

Chéilites actiniques
Les chéilites actiniques sont des affections des lèvres consi-
Figure 3. Dysplasie sévère : anomalies cellulaires et architecturales dérées comme potentiellement malignes. L’épithélium du
touchant plus des deux tiers de l’épithélium. vermillon peut être hyperplasique ou atrophique et présente
des anomalies de maturation, divers degrés de kératinisation,
des atypies cellulaires et une importante activité mitotique
inflammatoires. Le diagnostic d’érythroplasie est un diag-
[13]. Le tissu conjonctif sous-jacent montre une dégénéres-
nostic d’élimination de toutes les autres étiologies possibles
cence basophile du collagène et une élastose. Le diagnostic
de plages érythémateuses de la muqueuse buccale : derma-
clinique de présomption doit être confirmé par une biopsie.
toses, tels le lichen plan érythémateux, le lupus ou la pem-
phigoı̈de cicatricielle, le syndrome de Reiter, les infections
bactériennes ou mycosiques chroniques (candidoses, histo- Lichen plan
plasmose), les réactions à des agressions physiques ou chi-
miques, les réactions immunitaires d’hypersensibilité, les Le lichen plan est une maladie inflammatoire chronique d’ori-
plages érythémateuses symptomatiques d’une anémie, les gine immunitaire à médiation cellulaire. Son étiologie est
hémangiomes ou les lésions débutantes de maladie de inconnue. Les lymphocytes T s’y accumulent en dessous de
Kaposi. l’épithélium de la muqueuse buccale et augmentent le rythme
L’érythroplasie est très rare et les lésions qui sont rouges avec de différenciation épithéliale. Il en résulte une hyperkératose et
quelques plages blanches sont plutôt des érythroleucoplasies. de l’érythème avec ou sans érosions (fig. 4). Il existe une
controverse importante sur le potentiel de transformation
maligne de cette affection [14], certains auteurs considérant
Lésions palatines des fumeurs inversés [(Figure_4)TD$IG]que le risque n’y est pas spécifique. Le lichen plan et les lésions
Cette affection est spécifique des populations qui fument
avec l’extrémité incandescente de la cigarette dans la bouche.
Les lésions sont palatines, rouges, blanches ou mixtes. Il n’y a
pas de difficulté à la définition ou au diagnostic de ces lésions
à partir du moment où cette habitude a été identifiée chez
une personne ou une communauté [12].

Fibrose sous-muqueuse
La fibrose sous-muqueuse est une atteinte chronique de la
cavité buccale, surtout observée en Inde, mais aussi dans
d’autres régions d’Asie. Elle serait liée aux habitudes alimen-
taires d’ingestion d’aliments épicés, aux déficiences en
vitamines B, à la mastication de noix de bétel et au tabac.
La maladie est plus fréquente entre 20 et 40 ans.
Cliniquement, la fibrose sous-muqueuse se traduit par une
intense sensation de brûlure et la formation de vésicules
(surtout sur le palais et la langue) suivies par des ulcérations
superficielles. Le stade fibreux se traduit par un blanchiment
de la muqueuse qui apparaı̂t lisse, atrophique et perd Figure 4. Lichen réticulé, érythémateux, érosif et ulcéreux.

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L. Ben Slama Rev Stomatol Chir Maxillofac 2010;111:208-212

lichénoı̈des ont des caractéristiques cliniques et histologiques [2] Warnakulasuriya S, Reibel J, Bouquot J, Dabelsteen E. Oral
epithelial dysplasia classification systems: predictive value,
permettant habituellement de les distinguer des leucoplasies.
utility, weaknesses and scope for improvement. J Oral Pathol
La biopsie est donc nécessaire. Il existe des difficultés pour Med 2008;37:127–33.
distinguer le lichen plan des lésions lichénoı̈des. [3] World Health Organization. World Health Organization classi-
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[5] Bremmer JF, Braakhuis BJM, Ruijter-Schippers HJ, et al. A non
plasie est parfois difficile. Les données sont contradictoires invasive genetic screening test to detect oral preneoplastic
quant à la nature d’affection potentiellement maligne de lesions. Lab Invest 2005;85:1481–8.
cette maladie. Des cas de transformation maligne ont été [6] World Health Organization collaborating centre for oral pre-
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oropharynx; natural history – cellular and molecular markers
Deux affections pouvant entraı̂ner un risque accru de cancer of risk. Eur J Cancer Prev 1993;2:31–51.
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l’épidermolyse bulleuse. Il s’agit de maladies héréditaires très DNA content as a prognostic marker in patients with oral
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et ne touchant que les mâles, des plaques blanches de la face
interexaminer reliability in the diagnosis of oral epithelal
dorsale de la langue peuvent être présentes. Elles sont dis- dysplasia. Oral Surg Oral Med Oral Pathol Oral Radiol Endod
tinguées des leucoplasies du fait de l’absence de facteurs de 1995;80:188–91.
risque et du jeune âge des patients qui oriente vers une [10] Waal van der I, Axe’ll T. Oral leukoplakia: a proposal for uniform
affection héréditaire. Des cancers sur les lésions blanches reporting. Oral Oncol 2002;38:521–6.
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Conflit d’intérêt cancer and natural history of oral precancerous lesions in a 10-
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