Les conditions d’appréciation de l’efficacité du contrôle interne
Le système de contrôle interne fonctionne à différents niveaux
d'efficacité selon l'organisation et peut fonctionner de façon différente selon les périodes. Il peut être qualifié d'efficace s'il remplit les critères développés dans la première partie (l'organisation, l'intégration, la permanence, l'universalité, l'information, l'harmonie. Mais surtout si les cinq éléments (environnement de contrôle, évaluation des risques, contrôle des activités, pilotage) existent. Les contrôles mis en place peuvent être jugés efficaces dans chacune des trois catégories énoncées ci-dessus, si le Conseil d'Administration et les dirigeants estiment qu'ils disposent d'une assurance raisonnable leur permettant de considérer : • qu'ils savent clairement dans quelle mesure les objectifs opérationnels de l'entreprise sont atteints • que les états financiers publiés sont établis sur une base fiable • que l'organisation est en conformité avec les lois et les règlements en vigueur. Bien que le contrôle interne soit un processus, son efficacité dépend de la qualité des opérations effectuées à chaque étape. Apprécier l'efficacité d'un système de contrôle interne est un jugement subjectif fondé sur la présence des cinq éléments et le fonctionnement efficace de ceux-ci. L'efficacité de leur fonctionnement fournit un niveau d'assurance raisonnable quant à la réalisation d'une ou plusieurs catégories d'objectifs. Ainsi, les éléments du contrôle interne constituent également des critères d'efficacité. Bien que les cinq critères doivent être remplis, ceci n'implique pas que chacun des éléments doive fonctionner de façon identique, ou au même niveau, dans des entreprises différentes. Des compromis entre les éléments peuvent exister. Parce que les contrôles peuvent répondre à plusieurs objectifs, ceux effectués à l'intérieur d'un élément peuvent répondre à des objectifs qui seraient normalement couverts par des contrôles faisant partie d'un autre élément. En outre, des contrôles peuvent être plus ou moins efficaces face à un risque donné. Ainsi, des contrôles complémentaires, chacun d'une efficacité limitée, peuvent être globalement satisfaisants. Ces éléments et critères s'appliquent au système de contrôle interne dans son ensemble, ou à une ou plusieurs catégories d'objectifs. Pour une catégorie donnée (par exemple, les contrôles sur les informations financières), les cinq critères doivent être remplis afin de conclure à l'efficacité du contrôle interne. Il est de plus nécessaire de prendre en compte un certain nombre d’éléments lors de l’évaluation du système de contrôle interne en matière d'efficacité : le contrôle interne faisant partie du processus de gestion, les éléments qui le composent sont définis en fonction des décisions prises par les dirigeants pour gérer les opérations. Toutefois, toutes les initiatives prises par le management ne constituent pas systématiquement des éléments de contrôle interne. Par exemple, la détermination des objectifs, qui constitue une responsabilité de gestion importante, est une condition sine qua non du contrôle interne. Par ailleurs, bon nombre de décisions et d'actions prises et menées par les dirigeants ne font pas partie du contrôle interne. Par exemple, l’élaboration des objectifs au niveau de l’organisation, le chiffrage des performances, les plans stratégiques, la détermination des objectifs de chaque activité, les actions correctrices.